Lettres: comment menez-vous vos séances d'histoire des arts?

Bonjour,

Tout est dans le titre: j'aimerais échanger un peu autour des pratiques d'histoire des arts en lien avec les cours de Lettres au collège. Je me rends compte que je n'en fais plus du tout, hormis de montrer brièvement un diaporama avec différentes représentations d'un mythe en peinture, par exemple, en introduction d'une séquence (par exemple l'Odyssée en 6e ou l'étude d'une tragédie en 4e). Or j'aimerais étoffer davantage l'étude des œuvres picturales que je montre aux élèves.
Comment vous-y prenez-vous ? Comment menez-vous vos séances , quelle est la part d'écrit et donnez -vous éventuellement ensuite un bilan, un prolongement écrit, un écrit d'invention?

Au plaisir d'échanger !

Je n’en mène pas en français (pas le temps) ou de façon exceptionnelle, en prolongement du travail mené sur les textes. J’ai par exemple demandé aux élèves de réfléchir à une mise en musique d’un poème de Ronsard récemment.
En latin, je prends le temps de proposer des analyses d’images et des écoutes de morceaux. J’interroge parfois en civilisation sur des exercices de lecture d’image, mais la démarche me semble différente de celle menée en cours de français.

Merci pour ta réponse ! Quelle méthode utilises-tu pour l'analyse d'image, un questionnaire, un tableau, ou est-ce que tu la mènes à l'oral? J'ai essayé plusieurs approches et aucune ne me satisfait, le questionnaire est fermé et prend beaucoup de temps, et je ne trouve pas moyen de faire faire aux élèves une synthèse écrite satisfaisante.

Je remonte ce sujet car je suis toujours à la recherche d'idées

Pour ma part, j’ouvre fréquemment mes chapitres par l’étude d’une image fixe. Je procède toujours de la même façon afin que les élèves automatisent ce qu’ils ont à faire.
Les élèves ont une bonne vingtaine de minutes pour dresser et compléter un tableau de trois colonnes :

• Colonne 1 «Ce que je vois» : ici les élèves indiquent tous les éléments qu’ils observent, sans aucun jugement, le plus objectivement possible. Il doivent présenter ces éléments (objets, personnages, couleurs, formes...) en distinguant les plans (premier, deuxième, arrière).
  

• Colonne 2 «Ce que je ressens» : ici les élèves indiquent les émotions ou les impressions qui se dégagent du tableau, et m’indiquent, en particulier, quels éléments provoquent cette émotion, impression, sensation... (c’est la partie qu’ils aiment le moins...)
  

• Colonne 3 «Ce que je comprends» : ici les élèves m’expliquent ce qu’ils comprennent du tableau : quelle est l’histoire racontée, qui sont les personnages, la thématique représentée, le message de l’auteur...
  

Après cela, je fais, très classiquement, une mise en commun où l’on débat, l’on se met d’accord, et où j’apporte d’autres éléments qui n’auraient pas été compris ou suffisamment mis en lumière.
Enfin, je présente ma problématique de séquence.
Rien de bien révolutionnaire, en somme

De mon côté c'est rare et ponctuel faute de temps.
Je n'ai pas vraiment de méthode toute faite mais souvent c'est une analyse comparative du texte, après étude, et du tableau (en cours d'étude).

L'exemple typique c'est la Genèse 2 et la création d'Adam par Michel-Ange. On observe alors les choix de l'artiste pour exprimer ce qu'il souhaite exprimer du texte source, ce que ça signifie d'un point de vue esthétique et culturel.

Nous profitons de la présence d’une microfolie au collège pour mener de façon conjointe des séances d’HDA avec ma collègue de lettres. On se met d'accord sur le thème, je fais le choix des œuvres (que je lui soumets) et j’anime la séance, la collègue ajoute son grain de sel. Cette année : thématique Loup/forêt avec les 6e, aventure /voyage avec les 5e,  nuit/fantastique /ville avec les 4e et autoportrait avec les 3e. On est loin de tout donc ce dispositif est vraiment génial. Si on était dans  une ville avec un musée, on y demanderait une visite je suppose. Ensuite, la collègue revient sur les œuvres vues en cours. Et j’ai aussi mené des séances avec les collègues de techno (objets techniques - horloges, luminaires, vaisselle…), et d’espagnol (panorama de l’art depuis les masque précolombiens jusqu’à Frida Kahlo en passant par Velasquez et Goya). Pour celles et ceux qui ont accès à cette proposition artistique mobile, c’est vraiment une outil génial et très utile.

Je procède à peu près comme Logonauta.
Je me suis rendue compte que je faisais moins de séances de ce type qu'avant, alors que j'aime beaucoup en mener.

Il m'arrive également de distribuer une image à analyser à différents groupes, puis de leur faire remplir un tableau pour faire une synthèse sur la notion abordée (autoportrait, par exemple)