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- gregforeverGrand sage
Personnellement le blocage j aimerais bien mais à un moment ça finirait toujours par nous retomber dessus parce qu on nous ferait replacer les épreuves...non ?
- somacNiveau 7
Je pense que seule une action collective peut résulter sur du positif.
Or, en dehors de la rentrée de septembre, les événements rituels type Brevet, Bac, Parcoursup ne concernent pas tous les établissements.
Il faudrait une mobilisation continue sur des revendications communes, les salaires par exemple, qui nous concernent tous. Ou salaires et conditions de travail.
Et il faudrait une solidarité entre ceux qui peuvent faire grève et ceux qui ne peuvent pas. Que se soit financier, ou que ce soit lié aux établissements. Une grève en primaire est bien plus gênante qu'à la Fac ou au lycée, où les grands se gardent eux-mêmes...
Or, en dehors de la rentrée de septembre, les événements rituels type Brevet, Bac, Parcoursup ne concernent pas tous les établissements.
Il faudrait une mobilisation continue sur des revendications communes, les salaires par exemple, qui nous concernent tous. Ou salaires et conditions de travail.
Et il faudrait une solidarité entre ceux qui peuvent faire grève et ceux qui ne peuvent pas. Que se soit financier, ou que ce soit lié aux établissements. Une grève en primaire est bien plus gênante qu'à la Fac ou au lycée, où les grands se gardent eux-mêmes...
- postulatNiveau 7
somac a écrit:Une grève en primaire est bien plus gênante qu'à la Fac ou au lycée, où les grands se gardent eux-mêmes...
C'est sans doute pour cette raison qu'il n'y a jamais eu d'obligation vaccinale du Covid pour les profs. Un professeur des écoles qui refuse le vaccin, cela signifie 25 élèves à recaser ! Les professeurs des écoles doivent aussi se déclarer grévistes 48 heures à l'avance...
- InvitéInvité
Une grève en primaire ne dérange plus personne. Les parents sont prévenus et ont le temps de s'inscrire à la garderie SMA mairie. Pas d'apprentissage? Ils s'en fichent... tant qu'ils sont gardés.
Limite c'est nous qui faisons la liste des mangeurs à la cantine pour le jour de garderie... les grèves tellement "organisées"... ça en dit long sur ce qu'est devenu notre droit de grève depuis 2008.
Limite c'est nous qui faisons la liste des mangeurs à la cantine pour le jour de garderie... les grèves tellement "organisées"... ça en dit long sur ce qu'est devenu notre droit de grève depuis 2008.
- *Ombre*Grand sage
Oui, une grève reconductible, ça part de la base. Et ça s'anticipe. Il faut mobiliser en multipliant les HMIS, informer... C'est fatigant, mais ça se fait bien à partir d'un petit noyau.
Dans notre collège, nous avons mobilisé : d'abord l'ensemble des collègues par des HMIS, puis les élèves en leur expliquant ce qui les concernait directement et en leur demandant d'en parler avec leurs parents, puis les parents en envoyant des infos via les fédé, doublées par un tractage aux heures de sortie et une banderole accrochée aux grilles du collège. Les parents ont suivi et voté notre motion au CA contre la réforme. Mais surtout, nous préparons, à la suite d'autres établissements du coin, une journée "collège mort" au retour des vacances. Double avantage : on crée l'événement sans perdre de journée de salaire, puisque nous ne sommes pas en grève : ce sont les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école ; et cela envoie un signal fort, puisque ce sont les usagers-électeurs, et non les profs dont on n'a rien à faire, qui se mobilisent. L'établissement voisin l'a fait cette semaine : sur 600 élèves, seuls 2 étaient présents ce jour-là.
Et surtout, nous avons pris une décision collective, celle annoncée sur un autre fil : pas de rentrée (de septembre) avec 5 classes en français ou 6 classes en maths. Nous sommes tous solidaires : il est hors de question de refourguer la classe en plus à qui que ce soit. Si nous n'avons pas les heures postes pour un BMP, personne ne fera sa rentrée. Et ça, c'est aussi stratégique : à la rentrée, les médias parlent de nous. 100 des profs de français et de maths seront en grève si nous n'avons pas les heures, et un bon nombre d'autres collègues solidaires. On a le temps de s'organiser, de mettre de côté. Nous avons solennellement averti la chef lors du dernier conseil péda, laquelle a fait remonter au DASEN. Nous avons été reçus par le DASEN et nous avons réaffirmé notre détermination.
Ben you know what ? Les heures qu'il n'était pas possible de nous donner devraient finalement arriver. Nous restons vigilants, prêts à faire ce que nous avons dit : si la DOS ne tient pas sa parole, nous tiendrons la nôtre. Et surtout, si ce que nous avons proposé prend un peu partout sur le territoire, nous sommes prêts à nous mobiliser bien au-delà de notre situation particulière, sur le fond de cette réforme ravageuse. Mais en septembre. Pas en mars. Ou alors pour les examens. Mais il faut choisir son calendrier de façon stratégique. Et communiquer en amont. En attendant, nous privilégions l'action des parents et les journées "collège mort". Si celles-ci pouvaient être concertées nationalement par les fédés de parents, ce serait encore mieux.
Il y a aussi eu une audience collective au DASEN de délégués de plusieurs établissements, pour exprimer le refus de la réforme par les professeurs. Une vingtaine d'établissements en tout, soit la moitié des collèges du département. Du jamais vu. Le Dasen fait remonter.
Dans notre collège, nous avons mobilisé : d'abord l'ensemble des collègues par des HMIS, puis les élèves en leur expliquant ce qui les concernait directement et en leur demandant d'en parler avec leurs parents, puis les parents en envoyant des infos via les fédé, doublées par un tractage aux heures de sortie et une banderole accrochée aux grilles du collège. Les parents ont suivi et voté notre motion au CA contre la réforme. Mais surtout, nous préparons, à la suite d'autres établissements du coin, une journée "collège mort" au retour des vacances. Double avantage : on crée l'événement sans perdre de journée de salaire, puisque nous ne sommes pas en grève : ce sont les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école ; et cela envoie un signal fort, puisque ce sont les usagers-électeurs, et non les profs dont on n'a rien à faire, qui se mobilisent. L'établissement voisin l'a fait cette semaine : sur 600 élèves, seuls 2 étaient présents ce jour-là.
Et surtout, nous avons pris une décision collective, celle annoncée sur un autre fil : pas de rentrée (de septembre) avec 5 classes en français ou 6 classes en maths. Nous sommes tous solidaires : il est hors de question de refourguer la classe en plus à qui que ce soit. Si nous n'avons pas les heures postes pour un BMP, personne ne fera sa rentrée. Et ça, c'est aussi stratégique : à la rentrée, les médias parlent de nous. 100 des profs de français et de maths seront en grève si nous n'avons pas les heures, et un bon nombre d'autres collègues solidaires. On a le temps de s'organiser, de mettre de côté. Nous avons solennellement averti la chef lors du dernier conseil péda, laquelle a fait remonter au DASEN. Nous avons été reçus par le DASEN et nous avons réaffirmé notre détermination.
Ben you know what ? Les heures qu'il n'était pas possible de nous donner devraient finalement arriver. Nous restons vigilants, prêts à faire ce que nous avons dit : si la DOS ne tient pas sa parole, nous tiendrons la nôtre. Et surtout, si ce que nous avons proposé prend un peu partout sur le territoire, nous sommes prêts à nous mobiliser bien au-delà de notre situation particulière, sur le fond de cette réforme ravageuse. Mais en septembre. Pas en mars. Ou alors pour les examens. Mais il faut choisir son calendrier de façon stratégique. Et communiquer en amont. En attendant, nous privilégions l'action des parents et les journées "collège mort". Si celles-ci pouvaient être concertées nationalement par les fédés de parents, ce serait encore mieux.
Il y a aussi eu une audience collective au DASEN de délégués de plusieurs établissements, pour exprimer le refus de la réforme par les professeurs. Une vingtaine d'établissements en tout, soit la moitié des collèges du département. Du jamais vu. Le Dasen fait remonter.
- Pourquoi 3,14159Expert
Souvenez vous de "l'année covid" où les notes d'examen ont été calculées scientifiquement avec les moyennes trimestrielles.
Seul salut, la grève illimitée sans accueil des mouflets !!!
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- BaldredSage
*Ombre* a écrit:Oui, une grève reconductible, ça part de la base. Et ça s'anticipe. Il faut mobiliser en multipliant les HMIS, informer... C'est fatigant, mais ça se fait bien à partir d'un petit noyau.
Dans notre collège, nous avons mobilisé : d'abord l'ensemble des collègues par des HMIS, puis les élèves en leur expliquant ce qui les concernait directement et en leur demandant d'en parler avec leurs parents, puis les parents en envoyant des infos via les fédé, doublées par un tractage aux heures de sortie et une banderole accrochée aux grilles du collège. Les parents ont suivi et voté notre motion au CA contre la réforme. Mais surtout, nous préparons, à la suite d'autres établissements du coin, une journée "collège mort" au retour des vacances. Double avantage : on crée l'événement sans perdre de journée de salaire, puisque nous ne sommes pas en grève : ce sont les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école ; et cela envoie un signal fort, puisque ce sont les usagers-électeurs, et non les profs dont on n'a rien à faire, qui se mobilisent. L'établissement voisin l'a fait cette semaine : sur 600 élèves, seuls 2 étaient présents ce jour-là.
Et surtout, nous avons pris une décision collective, celle annoncée sur un autre fil : pas de rentrée (de septembre) avec 5 classes en français ou 6 classes en maths. Nous sommes tous solidaires : il est hors de question de refourguer la classe en plus à qui que ce soit. Si nous n'avons pas les heures postes pour un BMP, personne ne fera sa rentrée. Et ça, c'est aussi stratégique : à la rentrée, les médias parlent de nous. 100 des profs de français et de maths seront en grève si nous n'avons pas les heures, et un bon nombre d'autres collègues solidaires. On a le temps de s'organiser, de mettre de côté. Nous avons solennellement averti la chef lors du dernier conseil péda, laquelle a fait remonter au DASEN. Nous avons été reçus par le DASEN et nous avons réaffirmé notre détermination.
Ben you know what ? Les heures qu'il n'était pas possible de nous donner devraient finalement arriver. Nous restons vigilants, prêts à faire ce que nous avons dit : si la DOS ne tient pas sa parole, nous tiendrons la nôtre. Et surtout, si ce que nous avons proposé prend un peu partout sur le territoire, nous sommes prêts à nous mobiliser bien au-delà de notre situation particulière, sur le fond de cette réforme ravageuse. Mais en septembre. Pas en mars. Ou alors pour les examens. Mais il faut choisir son calendrier de façon stratégique. Et communiquer en amont. En attendant, nous privilégions l'action des parents et les journées "collège mort". Si celles-ci pouvaient être concertées nationalement par les fédés de parents, ce serait encore mieux.
Il y a aussi eu une audience collective au DASEN de délégués de plusieurs établissements, pour exprimer le refus de la réforme par les professeurs. Une vingtaine d'établissements en tout, soit la moitié des collèges du département. Du jamais vu. Le Dasen fait remonter.
Ça fait plaisir de lire ça plutôt que " han non ça va pas être possible" !
- Clecle78Bon génie
Il faudrait que ça fasse tache d'huile ...
- mamieprofEsprit éclairé
Profette a écrit:Bonjour à tous,
notre mécontentement sur la réforme du collège à venir, nos conditions de travail qui se dégradent etc... est à un tel niveau qu'on commence à voir germer l'idée de déposer un préavis de grève sur les jours prévus pour les examens du DNB.
Nous cherchons un moyen d'être plus visible, nous menons des actions "collège mort", des manifestations devant la DASEN etc... et les journées de grève classiques ne mobilisent plus grand nombre...
L'idée d'envisager de perturber les examens nous donnerait plus de visibilités, on peut s'imaginer dès la parution du préavis des titres BFM genre : "brevet menacé ?", "bac menacé ?", "quelles conséquences pour nos enfants ?"...
Force est de constater que c'est lorsque nous franchissons certaines lignes que nous sommes entendus (cf les agriculteurs).
De votre côté, est-ce que cette idée a été évoquée (par vos représentants syndicaux par exemple) ? Seriez-vous prêt à le faire ?
Contre la réforme du lycée et du bac j'ai participé avec des collègues de SES à la greve des surveillances et au blocage des copies de bac. Elles étaient corrigées mais on n'avait pas rentré les notes ni retourné les copies au centre d'examen. Ca c'est mal fini avec des menaces de l'inspection et des CDE pour les derniers réfractaires. A présent avec les copies sur Santorin, on ne pourrait bloquer que le Grand Oral en refusant de faire passer les oraux, et les collègues de français l'oral des EAF. Tout le monde pouvant potentiellement faire passer le GO , tous les collègues pourraient être impliqués. Mais en haut lieu ils seraient capables de mettre au GO des notes bidons style moyenne annuelle des disciplines concernées...
Et si vous accueilliez les élèves sans faire cours ? Genre garderie de pactés !
- *Ombre*Grand sage
Il faudrait que ça fasse tache d'huile ...
Ben oui. Mais pour ça, il ne faut pas compter sur les autres, attendre que ça vienne de dieu sait qui. À chaque personne convaincue de poser des HMIS, d'informer, de rassembler les bonnes volontés. Dès qu'on est 4 ou 5 à s'impliquer, ça va tout de suite mieux.
C'est possible, mais il faut le faire, pas attende que "on" le fasse (pas la peine : on le sait depuis longtemps que "on" est un c... : il ne fera rien).
- *Ombre*Grand sage
La rétention de copies ou le fait de ne pas faire cours, ça peut être assimilé à une faute professionnelle, ou à la non exécution de sa mission, et être passible non seulement de retrait de trentièmes, mais de sanctions disciplinaires. Alors tant qu'à faire, autant faire grève : c'est légal, on ne craint rien, et si on est suffisamment nombreux, ça peut faire coup de semonce.
Je n'y suis pas opposée, au blocage des examens. Ça peut servir d'avertissement. Mais effectivement, ce sera contourné d'une façon ou d'un autre.
Notre grand moment à nous, c'est la rentrée.
Je n'y suis pas opposée, au blocage des examens. Ça peut servir d'avertissement. Mais effectivement, ce sera contourné d'une façon ou d'un autre.
Notre grand moment à nous, c'est la rentrée.
- sookieGrand sage
*Ombre* a écrit:Il faudrait que ça fasse tache d'huile ...
Ben oui. Mais pour ça, il ne faut pas compter sur les autres, attendre que ça vienne de dieu sait qui. À chaque personne convaincue de poser des HMIS, d'informer, de rassembler les bonnes volontés. Dès qu'on est 4 ou 5 à s'impliquer, ça va tout de suite mieux.
C'est possible, mais il faut le faire, pas attende que "on" le fasse (pas la peine : on le sait depuis longtemps que "on" est un c... : il ne fera rien).
Pas partout
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- Manu7Expert spécialisé
Grève au moment du DNB ? C'est une blague.
C'est le genre de mouvement pour annoncé au gouvernement qu'ils ont gagné mais qu'il existe des profs encore plus ...... (ajouter le qualificatif de votre choix) qu'eux.
Souvenez-vous de la réforme, certains ont voulu bloquer le Bac, mais c'était largement trop tard ! Les conseils de classe étaient déjà passés donc les secondes avaient déjà choisi leurs spécialités, c'était impossible de revenir en arrière pour maintenir les premieres L, Es, S...
Là pour le collège, c'est pareil. Au moment du DNB très tardif cette année presque tous les EDT de l'an prochain seront déjà établis. Les mouvements de profs liés à ces emplois du temps aussi. C'est trop tard et complétement inutile. On passerait encore une fois au mieux pour des touristes et au pire pour des preneurs d'otages !!!
Ce qu'il faut c'est ce bouger, on regarde les agriculteurs, ils ont obtenus des choses. Je suis issu de ce milieu, je le connais très bien, quand le mouvement est parti, alors ce n'est pas de la rigolade. Le travail ne s'arrête pas à la ferme pendant ce temps. La solidarité entre agriculteurs est à géométrie variable, mais quand le lait commence à bouillir c'est trop tard pour stopper le processus.
C'est pas compliqué, si on veut être pris au sérieux alors il faut se lancer vraiment dans un mouvement solide. Si on commence à regarder la perte de salaire alors on peut passer son chemin. Je connais des agriculteurs qui gagnent 600 € par mois et ils font de l'interim dans des jobs la nuit pour vivre, alors j'évite de leur parler de mon salaire...
On peut toujours dire que la montagne est trop haute, mais en vrai, c'est très simple. On ferme tous les collèges pendant 3 jours et PAF la réforme s'en va aussi vite que la dernière ministre. Je vois autour de chez moi des actes ponctuels dans des petits collèges où on perd des heures de DHG mais où il faudra plus de groupes et de profs, c'est la quadrature du cercle !!! Les gens sont au bout du rouleau, il faut foncer !!!
Il suffirait d'une étincelle... Si on est motivé pour faire grève deux jours pendant le DNB, et bien pourquoi attendre juillet ??? C'est MAINTENANT !!!
C'est le genre de mouvement pour annoncé au gouvernement qu'ils ont gagné mais qu'il existe des profs encore plus ...... (ajouter le qualificatif de votre choix) qu'eux.
Souvenez-vous de la réforme, certains ont voulu bloquer le Bac, mais c'était largement trop tard ! Les conseils de classe étaient déjà passés donc les secondes avaient déjà choisi leurs spécialités, c'était impossible de revenir en arrière pour maintenir les premieres L, Es, S...
Là pour le collège, c'est pareil. Au moment du DNB très tardif cette année presque tous les EDT de l'an prochain seront déjà établis. Les mouvements de profs liés à ces emplois du temps aussi. C'est trop tard et complétement inutile. On passerait encore une fois au mieux pour des touristes et au pire pour des preneurs d'otages !!!
Ce qu'il faut c'est ce bouger, on regarde les agriculteurs, ils ont obtenus des choses. Je suis issu de ce milieu, je le connais très bien, quand le mouvement est parti, alors ce n'est pas de la rigolade. Le travail ne s'arrête pas à la ferme pendant ce temps. La solidarité entre agriculteurs est à géométrie variable, mais quand le lait commence à bouillir c'est trop tard pour stopper le processus.
C'est pas compliqué, si on veut être pris au sérieux alors il faut se lancer vraiment dans un mouvement solide. Si on commence à regarder la perte de salaire alors on peut passer son chemin. Je connais des agriculteurs qui gagnent 600 € par mois et ils font de l'interim dans des jobs la nuit pour vivre, alors j'évite de leur parler de mon salaire...
On peut toujours dire que la montagne est trop haute, mais en vrai, c'est très simple. On ferme tous les collèges pendant 3 jours et PAF la réforme s'en va aussi vite que la dernière ministre. Je vois autour de chez moi des actes ponctuels dans des petits collèges où on perd des heures de DHG mais où il faudra plus de groupes et de profs, c'est la quadrature du cercle !!! Les gens sont au bout du rouleau, il faut foncer !!!
Il suffirait d'une étincelle... Si on est motivé pour faire grève deux jours pendant le DNB, et bien pourquoi attendre juillet ??? C'est MAINTENANT !!!
- Manu7Expert spécialisé
Baldred a écrit:*Ombre* a écrit:Oui, une grève reconductible, ça part de la base. Et ça s'anticipe. Il faut mobiliser en multipliant les HMIS, informer... C'est fatigant, mais ça se fait bien à partir d'un petit noyau.
Dans notre collège, nous avons mobilisé : d'abord l'ensemble des collègues par des HMIS, puis les élèves en leur expliquant ce qui les concernait directement et en leur demandant d'en parler avec leurs parents, puis les parents en envoyant des infos via les fédé, doublées par un tractage aux heures de sortie et une banderole accrochée aux grilles du collège. Les parents ont suivi et voté notre motion au CA contre la réforme. Mais surtout, nous préparons, à la suite d'autres établissements du coin, une journée "collège mort" au retour des vacances. Double avantage : on crée l'événement sans perdre de journée de salaire, puisque nous ne sommes pas en grève : ce sont les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école ; et cela envoie un signal fort, puisque ce sont les usagers-électeurs, et non les profs dont on n'a rien à faire, qui se mobilisent. L'établissement voisin l'a fait cette semaine : sur 600 élèves, seuls 2 étaient présents ce jour-là.
Et surtout, nous avons pris une décision collective, celle annoncée sur un autre fil : pas de rentrée (de septembre) avec 5 classes en français ou 6 classes en maths. Nous sommes tous solidaires : il est hors de question de refourguer la classe en plus à qui que ce soit. Si nous n'avons pas les heures postes pour un BMP, personne ne fera sa rentrée. Et ça, c'est aussi stratégique : à la rentrée, les médias parlent de nous. 100 des profs de français et de maths seront en grève si nous n'avons pas les heures, et un bon nombre d'autres collègues solidaires. On a le temps de s'organiser, de mettre de côté. Nous avons solennellement averti la chef lors du dernier conseil péda, laquelle a fait remonter au DASEN. Nous avons été reçus par le DASEN et nous avons réaffirmé notre détermination.
Ben you know what ? Les heures qu'il n'était pas possible de nous donner devraient finalement arriver. Nous restons vigilants, prêts à faire ce que nous avons dit : si la DOS ne tient pas sa parole, nous tiendrons la nôtre. Et surtout, si ce que nous avons proposé prend un peu partout sur le territoire, nous sommes prêts à nous mobiliser bien au-delà de notre situation particulière, sur le fond de cette réforme ravageuse. Mais en septembre. Pas en mars. Ou alors pour les examens. Mais il faut choisir son calendrier de façon stratégique. Et communiquer en amont. En attendant, nous privilégions l'action des parents et les journées "collège mort". Si celles-ci pouvaient être concertées nationalement par les fédés de parents, ce serait encore mieux.
Il y a aussi eu une audience collective au DASEN de délégués de plusieurs établissements, pour exprimer le refus de la réforme par les professeurs. Une vingtaine d'établissements en tout, soit la moitié des collèges du département. Du jamais vu. Le Dasen fait remonter.
Ça fait plaisir de lire ça plutôt que " han non ça va pas être possible" !
Je suis d'accord dans les journaux on voit de plus en d'actions locales menées en concertation avec les parents qui voient qu'on perd des classes et des heures alors qu'on promet plus de groupes, ils ont compris que les groupes seront pris en charge par personne ou des profs des autres matières. Donc les mouvements de contestations se multiplient lors des CA. C'est maintenant qu'il faut agir, si les DASEN trouvent des heures pour calmer certains foyers c'est la preuve qu'ils veulent éviter l'embrasement !!!
Des groupes avec les meilleurs à plus de 32, en général, les parents des meilleurs comprennent très vite que sur 3 classes, cela ne changera pas grand chose sur le niveau mais l'ambiance de travail sera encore pire, en vrai les meilleurs ne sont qu'une quinzaine sur 3 classes et pas tous les ans... Si bien que même les parents favorables aux groupes de niveau déchantent très vite quand on explique la réalité. Et il nous reste l'argument qui tue, ben en vrai les élèves perturbateurs on ne va sûrement pas les mettre dans le groupe des faibles, sinon c'est vraiment injuste, non ?
Et la foule crie : BURN, BURN, BURN !!!
Il faut avertir les parents de la catastrophe à venir et médiatiser tout ça !!! Il faut aller plus vite, plus haut et plus fort !!! C'est la bonne année, non ?
- OudemiaBon génie
Bravo collectif pour tes collègues et toi, Ombre, on ne peut que souhaiter que le mouvement s'étende.Manu7 a écrit:Baldred a écrit:*Ombre* a écrit:Oui, une grève reconductible, ça part de la base. Et ça s'anticipe. Il faut mobiliser en multipliant les HMIS, informer... C'est fatigant, mais ça se fait bien à partir d'un petit noyau.
Dans notre collège, nous avons mobilisé : d'abord l'ensemble des collègues par des HMIS, puis les élèves en leur expliquant ce qui les concernait directement et en leur demandant d'en parler avec leurs parents, puis les parents en envoyant des infos via les fédé, doublées par un tractage aux heures de sortie et une banderole accrochée aux grilles du collège. Les parents ont suivi et voté notre motion au CA contre la réforme. Mais surtout, nous préparons, à la suite d'autres établissements du coin, une journée "collège mort" au retour des vacances. Double avantage : on crée l'événement sans perdre de journée de salaire, puisque nous ne sommes pas en grève : ce sont les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école ; et cela envoie un signal fort, puisque ce sont les usagers-électeurs, et non les profs dont on n'a rien à faire, qui se mobilisent. L'établissement voisin l'a fait cette semaine : sur 600 élèves, seuls 2 étaient présents ce jour-là.
Et surtout, nous avons pris une décision collective, celle annoncée sur un autre fil : pas de rentrée (de septembre) avec 5 classes en français ou 6 classes en maths. Nous sommes tous solidaires : il est hors de question de refourguer la classe en plus à qui que ce soit. Si nous n'avons pas les heures postes pour un BMP, personne ne fera sa rentrée. Et ça, c'est aussi stratégique : à la rentrée, les médias parlent de nous. 100 des profs de français et de maths seront en grève si nous n'avons pas les heures, et un bon nombre d'autres collègues solidaires. On a le temps de s'organiser, de mettre de côté. Nous avons solennellement averti la chef lors du dernier conseil péda, laquelle a fait remonter au DASEN. Nous avons été reçus par le DASEN et nous avons réaffirmé notre détermination.
Ben you know what ? Les heures qu'il n'était pas possible de nous donner devraient finalement arriver. Nous restons vigilants, prêts à faire ce que nous avons dit : si la DOS ne tient pas sa parole, nous tiendrons la nôtre. Et surtout, si ce que nous avons proposé prend un peu partout sur le territoire, nous sommes prêts à nous mobiliser bien au-delà de notre situation particulière, sur le fond de cette réforme ravageuse. Mais en septembre. Pas en mars. Ou alors pour les examens. Mais il faut choisir son calendrier de façon stratégique. Et communiquer en amont. En attendant, nous privilégions l'action des parents et les journées "collège mort". Si celles-ci pouvaient être concertées nationalement par les fédés de parents, ce serait encore mieux.
Il y a aussi eu une audience collective au DASEN de délégués de plusieurs établissements, pour exprimer le refus de la réforme par les professeurs. Une vingtaine d'établissements en tout, soit la moitié des collèges du département. Du jamais vu. Le Dasen fait remonter.
Ça fait plaisir de lire ça plutôt que " han non ça va pas être possible" !
Je suis d'accord dans les journaux on voit de plus en d'actions locales menées en concertation avec les parents qui voient qu'on perd des classes et des heures alors qu'on promet plus de groupes, ils ont compris que les groupes seront pris en charge par personne ou des profs des autres matières. Donc les mouvements de contestations se multiplient lors des CA. C'est maintenant qu'il faut agir, si les DASEN trouvent des heures pour calmer certains foyers c'est la preuve qu'ils veulent éviter l'embrasement !!!
Il faut avertir les parents de la catastrophe à venir et médiatiser tout ça !!! Il faut aller plus vite, plus haut et plus fort !!! C'est la bonne année, non ?
- poutouNiveau 10
+ 1000Manu7 a écrit:Grève au moment du DNB ? C'est une blague.
C'est le genre de mouvement pour annoncé au gouvernement qu'ils ont gagné mais qu'il existe des profs encore plus ...... (ajouter le qualificatif de votre choix) qu'eux.
Souvenez-vous de la réforme, certains ont voulu bloquer le Bac, mais c'était largement trop tard ! Les conseils de classe étaient déjà passés donc les secondes avaient déjà choisi leurs spécialités, c'était impossible de revenir en arrière pour maintenir les premieres L, Es, S...
Là pour le collège, c'est pareil. Au moment du DNB très tardif cette année presque tous les EDT de l'an prochain seront déjà établis. Les mouvements de profs liés à ces emplois du temps aussi. C'est trop tard et complétement inutile. On passerait encore une fois au mieux pour des touristes et au pire pour des preneurs d'otages !!!
Ce qu'il faut c'est ce bouger, on regarde les agriculteurs, ils ont obtenus des choses. Je suis issu de ce milieu, je le connais très bien, quand le mouvement est parti, alors ce n'est pas de la rigolade. Le travail ne s'arrête pas à la ferme pendant ce temps. La solidarité entre agriculteurs est à géométrie variable, mais quand le lait commence à bouillir c'est trop tard pour stopper le processus.
C'est pas compliqué, si on veut être pris au sérieux alors il faut se lancer vraiment dans un mouvement solide. Si on commence à regarder la perte de salaire alors on peut passer son chemin. Je connais des agriculteurs qui gagnent 600 € par mois et ils font de l'interim dans des jobs la nuit pour vivre, alors j'évite de leur parler de mon salaire...
On peut toujours dire que la montagne est trop haute, mais en vrai, c'est très simple. On ferme tous les collèges pendant 3 jours et PAF la réforme s'en va aussi vite que la dernière ministre. Je vois autour de chez moi des actes ponctuels dans des petits collèges où on perd des heures de DHG mais où il faudra plus de groupes et de profs, c'est la quadrature du cercle !!! Les gens sont au bout du rouleau, il faut foncer !!!
Il suffirait d'une étincelle... Si on est motivé pour faire grève deux jours pendant le DNB, et bien pourquoi attendre juillet ??? C'est MAINTENANT !!!
Totalement d'accord, pour avoir observé le mouvement des agriculteurs de près aussi (mon frère est agriculteur, mes parents l'étaient. Quand le mouvement commence, chez eux, ça y va fort...).
- henrietteMédiateur
Cela doit partir du terrain en effet.
Dans mon département, mon syndicat soutient tout mouvement local et essaye de mettre en place des réunions syndicales inter établissements pour permettre de s'unir en partant d'en bas : parce que la grève dure, ça ne se décrète pas de façon descendante, mais ascendante. Ce n'est pas évident avec d'autres syndicats qui n'ont pas cette culture de l'action de terrain, et qui préfèrent attendre les appels nationaux comme celui du 19 mars.
Et il faut être conscient qu'on fait bouger les choses en informant les parents : c'est indispensable, même. J'ai distribué des tracts à la sortie de mon collège la semaine dernière et 90% des parents n'étaient carrément pas au courant de ce qui se prépare et des conséquences.
Les élèves ont décidé d'agir aussi : le prochain numéro du journal du collège sera largement consacré à cela. Les élèves sont tous extrêmement choqués par cette histoire de groupes de niveau. Certains ont fait une pétition, d'autres parlent de faire grève eux plutôt que nous pour qu'on ne perde pas d'argent, avec le sentiment très clair que c'est leur avenir qui est en jeu.
Les parents nous demandent ce qu'ils peuvent faire. Il y a une "synergie" (c) qui se met en place.
Dans mon département, mon syndicat soutient tout mouvement local et essaye de mettre en place des réunions syndicales inter établissements pour permettre de s'unir en partant d'en bas : parce que la grève dure, ça ne se décrète pas de façon descendante, mais ascendante. Ce n'est pas évident avec d'autres syndicats qui n'ont pas cette culture de l'action de terrain, et qui préfèrent attendre les appels nationaux comme celui du 19 mars.
Et il faut être conscient qu'on fait bouger les choses en informant les parents : c'est indispensable, même. J'ai distribué des tracts à la sortie de mon collège la semaine dernière et 90% des parents n'étaient carrément pas au courant de ce qui se prépare et des conséquences.
Les élèves ont décidé d'agir aussi : le prochain numéro du journal du collège sera largement consacré à cela. Les élèves sont tous extrêmement choqués par cette histoire de groupes de niveau. Certains ont fait une pétition, d'autres parlent de faire grève eux plutôt que nous pour qu'on ne perde pas d'argent, avec le sentiment très clair que c'est leur avenir qui est en jeu.
Les parents nous demandent ce qu'ils peuvent faire. Il y a une "synergie" (c) qui se met en place.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Mais que fait-on quand les parents sont d’accord avec le principe des groupes ?
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- profdoctoujoursNiveau 6
Sont-ils informés des conséquences et de la mise en place concrète des groupes, de ce que ce sera réellement ? Parce que s'ils pensent que leur enfant sera dans un petit groupe de 15 très travailleur, qu'il n'y aura aucun élève perturbateur avec eux, ou bien que leur enfant a des difficultés mais qu'il sera lui aussi dans un petit groupe pour travailler et pourra rejoindre un groupe au niveau plus élevé après avoir bien bossé... Je peux comprendre qu'ils se disent pour. S'ils ont conscience de tout ce qui est dénoncé par les profs depuis les annonces, est-ce qu'ils ont toujours le même avis ?
- mamieprofEsprit éclairé
Certains parents de nos lycéens vus en réunion parents profs ont abordé le sujet ( cité scolaire ici) .Ils s'inquiètent de la stigmatisation possible des petits frères et sœurs qui seront dans les groupes de faibles et ne croient pas aux possibilités d'accéder aux meilleurs groupes en cours d'année ( les bons groupes déborderont ou certains gamins seront déclassés ??) On a vu ces parents avant les vacances mais je ne crois pas qu'il y ait eu une réunion au collège à ce sujet puisqu'ils questionnaient les profs du lycée. Les patents ont ils reçus des mails ou papiers du ministère ?
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Oui, les parents sont informés. Ils ne voient pas le problème.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ceux avec qui j'en ai parlé (dans mon quartier) pensent que les élèves pourront changer de groupe d'une semaine à l'autre. Et quand je leur explique que non, ils me regardent d'un air sceptique. Ils savent que je n'enseigne pas dans le secondaire, mais, en gros, les profs, ça ne sait pas ce que ça dit — et puis il y a “on n'a jamais essayé” (là aussi, l'ignorance règne).
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Si tu vales valeo.
- CleroliDoyen
sookie a écrit:A supposé qu'il y ait une majorité de collègues partants pour la grève le jour de brevet, cela arriverait beaucoup trop tard.
Pour avoir l'expérience des grèves liées au E3C (réforme Blanquer) puis au bac, voila ce qui s'était passé pour les surveillances : les CDE avaient eu le renfort d'autres CDE (oui, oui, vous avez bien lu : nous avions reconnu parmi les surveillants, des adjoints des collèges du secteur !) et d'inconnus recrutés par le rectorat pour assurer les surveillances des épreuves. La police était aussi présente devant l'établissement pour que notre manifestation ne gêne pas l'entrée des élèves. Bref, nos grèves ont a peine gêné la tenue des épreuves (peut-être que certaines ont débuté avec retard mais je n'en suis même plus sûre).
Donc, entre les collègues qui pensent qu'il ne faut pas "prendre les élèves en otage" et les ressources insoupçonnées des établissements et du rectorat pour trouver des surveillants, la victoire n'est pas assurée d'avance, bien au contraire. Certes, c'est plus difficile à organiser à Paris et dans la région parisienne, sûrement parce que les besoins en surveillants sont plus importants, mais ailleurs, ça se gère.
Je peux aussi raconter les pressions pour saisir les notes de bac, si vous le souhaitez, car c'est pire que tout (grosses pensées aux collègues de philo !). Je vous rappelle à ce sujet qu'une note "factice" avait été créée pour les élèves sans note de bac (merci encore à Blanquer).
- somacNiveau 7
D'accord avec Cleroli, le blocage des examens ça ne marche malheureusement pas. J'ai vécu moi aussi la mobilisation au moment du Bac Blanquer.
Et en plus ça ne concerne pas l'ensemble des enseignants, ni des familles.
Et en plus ça ne concerne pas l'ensemble des enseignants, ni des familles.
- henrietteMédiateur
Pour répondre à FoP :
C'était le cas chez nous aussi.
On n'a pas mis l'accent au départ sur le problème en soi de trier les élèves, mais sur le fait que c'était à moyens constants et sur les conséquences terribles que ça aurait : plus de TD en sciences, plus de dédoublements à 15, plus de 6e bilangue, plus d'euro, plus de LCA, plus de chorale à 3h par semaine (et les super projets que ça rend possible), plus de BIA.
Les parents favorables au principe (plutot ceux qui pensent que leur gamin sera fort) sont tombés de haut.
Un article du Monde pointe cela d'ailleurs :
Ensuite, j'ai posé la question suivante : puisque les groupes des forts seront à 30 ou 31, si un moyen progresse, pour qu'il puisse monter dans le groupe des forts, faudra-t-il faire descendre le moins performant des forts (car il y aura toujours un dernier de la classe même dans le grouoe des forts, qui aurait été en réussitedans une classe hétérogène) pour qu'il lui laisse sa place ? Comment cet élève le vivra-t-il ?
C'était le cas chez nous aussi.
On n'a pas mis l'accent au départ sur le problème en soi de trier les élèves, mais sur le fait que c'était à moyens constants et sur les conséquences terribles que ça aurait : plus de TD en sciences, plus de dédoublements à 15, plus de 6e bilangue, plus d'euro, plus de LCA, plus de chorale à 3h par semaine (et les super projets que ça rend possible), plus de BIA.
Les parents favorables au principe (plutot ceux qui pensent que leur gamin sera fort) sont tombés de haut.
Un article du Monde pointe cela d'ailleurs :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/18/groupes-de-niveau-au-college-entre-fronde-du-monde-educatif-et-manque-de-moyens-nicole-belloubet-sur-une-ligne-de-crete_6217165_3224.html
Groupes de niveau au collège : entre fronde du monde éducatif et manque de moyens, Nicole Belloubet sur une ligne de crête
La mesure, annoncée par un Gabriel Attal ministre de l’éducation et vantée par un Gabriel Attal premier ministre, est rejetée par la communauté éducative. A l’opposition philosophique s’ajoute désormais le constat partagé, y compris par des partisans de cette politique, que les promesses se heurtent à la réalité des moyens.
Ensuite, j'ai posé la question suivante : puisque les groupes des forts seront à 30 ou 31, si un moyen progresse, pour qu'il puisse monter dans le groupe des forts, faudra-t-il faire descendre le moins performant des forts (car il y aura toujours un dernier de la classe même dans le grouoe des forts, qui aurait été en réussitedans une classe hétérogène) pour qu'il lui laisse sa place ? Comment cet élève le vivra-t-il ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- *Ombre*Grand sage
Fires of Pompeii a écrit:Oui, les parents sont informés. Ils ne voient pas le problème.
Je ne pense pas.
Mon établissement n'est pas en REP, les parents appartiennent en partie aux CSP+ et sont censés être informés. Face à leur absence de réaction après la journée de mobilisation très suivie, nous avons d'abord pensé qu'ils se fichaient de cette réforme, voire qu'ils l'approuvaient. Mais quand nous avons tracté et discuté avec eux, nous avons découvert :
- que la plupart n'étaient pas du tout au courant (il faut dire qu'on n'a pas beaucoup parlé de cette réforme jusqu'à présent, les médias préférant les débats sur l'uniforme) ;
- que ceux qui l'étaient vaguement n'avaient aucune idée des conséquences, et quand on leur a décliné très factuellement la liste de tout ce qui allait disparaître dans l'établissement, ils ont été horrifiés et nous ont tous demandé ce qu'ils pouvaient faire pour nous soutenir. Même les parents des meilleurs élèves, qui ont des raisons réelles de penser que leur enfant serait dans le groupe le plus fort, comprennent bien que ses conditions de travail seraient dégradées par l'augmentation des effectifs de ce groupe, la suppression des demi-groupes dans de nombreuses matières, la fin des expérimentations en sciences, d'une pratique correcte de la LV, la pression scolaire accentuée...
S'ils sont informés, c'est seulement par la com du gouvernement, c'est-à-dire que c'est de l'intox. À nous de leur dévoiler la réalité que cache cette communication. Il faut le faire, c'est indispensable.
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