Problème de goûter organisé et finalement annulé

Bonjour
Tout d'abord je m'excuse si mon sujet n'est pas dans la bonne section, et aussi pour le titre; mais cette situation est assez lunaire, donc je suis assez perdue sur la section adéquate ou le titre le plus explicite.
Un peu d'explications préalables. Mon chef d'établissement a décidé pour cette année un partenariat avec une association luttant contre les addictions. Quand il a cherché des professeurs pour la participation à cette collaboration, il a essuyé plusieurs refus. Donc il a fini par convaincre une jeune collègue stagiaire, et m'a inscrite d'office. J'ai littéralement appris que j'étais liée à ce projet dans la lettre de rentrée. Je n'ai pas contesté, ce qui fut, avec le recul, une erreur.
Je ne m'attendais pas à ce que cela mobilise douze heures sur mes cours, ni à de nombreux aspects du contenu ou du déroulement des séances qui ne me convainquent pas ( je ne développe pas ici pour le moment).
Les intervenantes m'ont expliqué lors de la dernière réunion de préparation que la dernière séance, celle du bilan, devait s'accompagner d'un goûter. Je précise que j'enseigne en collège. J'ai expliqué qu'il y a des règles par rapport aux nourritures amenées de l'extérieur et que je demanderais à mon CDE si il est possible que le chef de cuisine prépare un petit quelque chose. Dans un premier temps, mon CDE a accepté, mais a retiré son approbation hier, justifiant ( à raison à mon sens) que, s'il l'accepte pour cette demande, il devra l'accepter pour tous ceux qui pourraient le demander par la suite ( je précise que notre budget est assez serré). Que puis je donc faire? Lancer des courses pour moi, ma collègue et les intervenantes dès maintenant ( nous ne voyons pas les élèves demain, notre collège est centre d'examen) ou annoncer que le goûter est annulé? Je suis perdue.

Bonjour,

Je ne suis pas sûr de bien comprendre, mais il est clair que le plus urgent est de ne rien faire. Si les intervenantes veulent un goûter, qu'elles voient avec le chef, ce n'est pas de ta responsabilité.

Feyn a écrit:Bonjour,

Je ne suis pas sûr de bien comprendre, mais il est clair que le plus urgent est de ne rien faire. Si les intervenantes veulent un goûter, qu'elles voient avec le chef, ce n'est pas de ta responsabilité.

Je te remercie pour ta réponse. Elle est pleine de bon sens. Je réalise en la lisant que c'est toujours moi qui ai interagi avec mon chef d'établissement ( transmettre les planning, signaler qu'une salle ne convenait pas pour l'activité prévue). Mais, d'un autre côté, c'est moi qui ai "mis le bazar": en effet, elles prévoyaient d'organiser le goûter et acheter le nécessaire sans en parler au chef, c'est moi qui ai dit que ça n'était pas possible, promis de demander l'aide du chef de cuisine et dit que c'était bon...

Et alors ? Ce n'est pas toi qui a changé d'avis. Tu n'est en rien responsable. Dis leur que c'est la décision du chef. Aux intervenants de voir avec lui.

Le CDE ne veut pas créer un précédent en autorisant ce goûter.
Ne crée pas de précédent en finançant et en apportant toi-même le goûter !
Le goûter est annulé et c’est une décision du chef, tu n’y es pour rien.
A la limite, les intervenantes peuvent apporter le goûter si elles ont un financement pour cela et si l’apport de nourriture de l’extérieur ne pose pas de problème au chef. Mais cela ne me semble pas réaliste au vu des délais.

Kea a écrit:Le CDE ne veut pas créer un précédent en autorisant ce goûter.
Ne crée pas de précédent en finançant et en apportant toi-même le goûter !
Le goûter est annulé et c’est une décision du chef, tu n’y es pour rien.
A la limite, les intervenantes peuvent apporter le goûter si elles ont un financement pour cela et si l’apport de nourriture de l’extérieur ne pose pas de problème au chef. Mais cela ne me semble pas réaliste au vu des délais.

Pour le dernier point, lorsque je lui ai évoqué les restrictions sur les aliments amenés de l'extérieur, il a approuvé, ce qui semble indiquer qu'il ne semble pas très favorable au goûter amené de l'extérieur.

Le CDE a pris une décision qui ne semble poser aucun problème éthique ou de sécurité et qui correspond à ses compétences. Il n'y a pas de raison de la contester ou de la contourner.

Si le goûter avait été amené "en douce", le CDE aurait pu te le reprocher...

Enseigner, c'est d'abord un travail. Inutile de chercher à atteindre la sainteté ou de réaliser l'impossible.

beaverforever a écrit:Le CDE a pris une décision qui ne semble poser aucun problème éthique ou de sécurité et qui correspond à ses compétences. Il n'y a pas de raison de la contester ou de la contourner.

Si le goûter avait été amené "en douce", le CDE aurait pu te le reprocher...

Enseigner, c'est d'abord un travail. Inutile de chercher à atteindre la sainteté ou de réaliser l'impossible.

Je sais, et je ne compte évidemment pas la contourner. Etant extrêmement anxieuse, j'ai peur de la réaction des intervenantes ( d'autant plus que je leur avais dans un premier temps annoncé que c'était d'accord) et aussi qu'elles décident d'aller acheter de quoi faire ledit goûter, ce qui me mettrait en porte à faux vis à vis du CDE.

Tu n’as pas mis le bazar, tu as agi en professionnelle.
Les élèves se remettront de ne pas finir l’année sur un goûter.

AnneNeville a écrit:

beaverforever a écrit:Le CDE a pris une décision qui ne semble poser aucun problème éthique ou de sécurité et qui correspond à ses compétences. Il n'y a pas de raison de la contester ou de la contourner.

Si le goûter avait été amené "en douce", le CDE aurait pu te le reprocher...

Enseigner, c'est d'abord un travail. Inutile de chercher à atteindre la sainteté ou de réaliser l'impossible.

Je sais, et je ne compte évidemment pas la contourner. Etant extrêmement anxieuse, j'ai peur de la réaction des intervenantes ( d'autant plus que je leur avais dans un premier temps annoncé que c'était d'accord) et aussi qu'elles décident d'aller acheter de quoi faire ledit goûter, ce qui me mettrait en porte à faux vis à vis du CDE.

Tu ne leur dois rien. Qu’elles se débrouillent avec le principal : ce n’est plus ton problème.
Elles aussi devraient survivre à l’annulation d’un goûter.

Provence a écrit:

AnneNeville a écrit:

beaverforever a écrit:Le CDE a pris une décision qui ne semble poser aucun problème éthique ou de sécurité et qui correspond à ses compétences. Il n'y a pas de raison de la contester ou de la contourner.

Si le goûter avait été amené "en douce", le CDE aurait pu te le reprocher...

Enseigner, c'est d'abord un travail. Inutile de chercher à atteindre la sainteté ou de réaliser l'impossible.

Je sais, et je ne compte évidemment pas la contourner. Etant extrêmement anxieuse, j'ai peur de la réaction des intervenantes ( d'autant plus que je leur avais dans un premier temps annoncé que c'était d'accord) et aussi qu'elles décident d'aller acheter de quoi faire ledit goûter, ce qui me mettrait en porte à faux vis à vis du CDE.

Tu ne leur dois rien. Qu’elles se débrouillent avec le principal : ce n’est plus ton problème.
Elles aussi devraient survivre à l’annulation d’un goûter.

Je vais effectivement leur écrire pour leur dire de se mettre en relation avec le principal, comme ça, si elles amènent de la nourriture sans lui demander, je suis "couverte".
Par contre pour le dernier point, pas sûre, car le programme de leur asso demande un goûter à la dernière séance et elles sont très "carrées" sur le fait de suivre ce programme rigoureusement.

AnneNeville a écrit:

Feyn a écrit:Bonjour,

Je ne suis pas sûr de bien comprendre, mais il est clair que le plus urgent est de ne rien faire. Si les intervenantes veulent un goûter, qu'elles voient avec le chef, ce n'est pas de ta responsabilité.

Je te remercie pour ta réponse. Elle est pleine de bon sens. Je réalise en la lisant que c'est toujours moi qui ai interagi avec mon chef d'établissement ( transmettre les planning, signaler qu'une salle ne convenait pas pour l'activité prévue). Mais, d'un autre côté, c'est moi qui ai "mis le bazar": en effet, elles prévoyaient d'organiser le goûter et acheter le nécessaire sans en parler au chef, c'est moi qui ai dit que ça n'était pas possible, promis de demander l'aide du chef de cuisine et dit que c'était bon...

Tu les laisses organiser leur goûter comme elles veulent. Tu leur dis que le chef n'a pas voulu prendre en charge, et de faire comme elles avaient prévu.

Tu n'as ni le pouvoir de changer la décision du CDE, ni d'empêcher les intervenantes d'acheter un goûter. Ce sont des adultes responsables de leurs actes, à eux d'assumer leur décision.

Tu n'as pas non plus l'obligation de rendre une situation parfaite, surtout quand il est clair depuis de le départ que la perfection est inaccessible.

Tes décisions passées sont irrémédiables, si elles entraînent des conséquences fâcheuses en raison d'autres décisions prises par d'autres, tu n'y peux rien et c'est inutile et illogique de se sentir coupable.

Parfois certaines situations contrarient certaines personnes, c'est la vie.

Par ailleurs, d'un point de vue conséquentialiste, il est hautement improbable que ce goûter ait de véritable conséquences négatives sur qui que ce soit. Sauf à imaginer des intervenantes décidant en connaissance de cause de donner des produits allergènes ou tabou aux élèves. Je pense qu'il faut relativiser l'importance éthique de cette situation.

Ensuite, il est parfaitement normal de ressentir de l'angoisse quand on a le sentiment d'avoir "mal fait" et savoir que ce n'est pas le cas ne suffit pas toujours à réduire l'anxiété. Je t'envoie des ondes positives Prends soin de toi !

AnneNeville a écrit:

Provence a écrit:

AnneNeville a écrit:

beaverforever a écrit:Le CDE a pris une décision qui ne semble poser aucun problème éthique ou de sécurité et qui correspond à ses compétences. Il n'y a pas de raison de la contester ou de la contourner.

Si le goûter avait été amené "en douce", le CDE aurait pu te le reprocher...

Enseigner, c'est d'abord un travail. Inutile de chercher à atteindre la sainteté ou de réaliser l'impossible.

Je sais, et je ne compte évidemment pas la contourner. Etant extrêmement anxieuse, j'ai peur de la réaction des intervenantes ( d'autant plus que je leur avais dans un premier temps annoncé que c'était d'accord) et aussi qu'elles décident d'aller acheter de quoi faire ledit goûter, ce qui me mettrait en porte à faux vis à vis du CDE.

Tu ne leur dois rien. Qu’elles se débrouillent avec le principal : ce n’est plus ton problème.
Elles aussi devraient survivre à l’annulation d’un goûter.

Je vais effectivement leur écrire pour leur dire de se mettre en relation avec le principal, comme ça, si elles amènent de la nourriture sans lui demander, je suis "couverte".
Par contre pour le dernier point, pas sûre, car le programme de leur asso demande un goûter à la dernière séance et elles sont très "carrées" sur le fait de suivre ce programme rigoureusement.

Mais c'est quel type d'association ?

beaverforever a écrit:Tu n'as ni le pouvoir de changer la décision du CDE, ni d'empêcher les intervenantes d'acheter un goûter. Ce sont des adultes responsables de leurs actes, à eux d'assumer leur décision.

Tu n'as pas non plus l'obligation de rendre une situation parfaite, surtout quand il est clair depuis de le départ que la perfection est inaccessible.

Tes décisions passées sont irrémédiables, si elles entraînent des conséquences fâcheuses en raison d'autres décisions prises par d'autres, tu n'y peux rien et c'est inutile et illogique de se sentir coupable.

Parfois certaines situations contrarient certaines personnes, c'est la vie.

Par ailleurs, d'un point de vue conséquentialiste, il est hautement improbable que ce goûter ait de véritable conséquences négatives qui que ce soit. Sauf à imaginer des intervenantes décidant en connaissance de cause de donner des produits allergènes ou tabou aux élèves. Je pense qu'il faut relativiser l'importance éthique de cette situation.

Ensuite, il est parfaitement normal de ressentir de l'angoisse quand on a le sentiment d'avoir "mal fait" et savoir que ce n'est pas le cas ne suffit pas toujours à réduire l'anxiété. Je t'envoie des ondes positives Prends soin de toi !

Merci de tout coeur

piesco a écrit:

AnneNeville a écrit:

Provence a écrit:

AnneNeville a écrit:
Je sais, et je ne compte évidemment pas la contourner. Etant extrêmement anxieuse, j'ai peur de la réaction des intervenantes ( d'autant plus que je leur avais dans un premier temps annoncé que c'était d'accord) et aussi qu'elles décident d'aller acheter de quoi faire ledit goûter, ce qui me mettrait en porte à faux vis à vis du CDE.

Tu ne leur dois rien. Qu’elles se débrouillent avec le principal : ce n’est plus ton problème.
Elles aussi devraient survivre à l’annulation d’un goûter.

Je vais effectivement leur écrire pour leur dire de se mettre en relation avec le principal, comme ça, si elles amènent de la nourriture sans lui demander, je suis "couverte".
Par contre pour le dernier point, pas sûre, car le programme de leur asso demande un goûter à la dernière séance et elles sont très "carrées" sur le fait de suivre ce programme rigoureusement.

Mais c'est quel type d'association ?

C'est une association luttant contre les addictions, avec des séances où par exemple les élèves doivent réfléchir à ce qui encourage les addictions ou au contraire en préserve, où ils doivent trouver leurs forces et qualités personnelles, etc. Les intervenantes sont psychologues.

Et le goûter, il aide à lutter contre les addictions ?

Le goûter est une sacrée addiction. Il est 14h40 et je pense déjà à la brioche que je mangerai à 16h.
Annuler le goûter, c'est lutter contre l'addiction.

En tout cas, tu n’as pas choisi d’assumer ce projet. Ce n’est pas pour régler maintenant les différents problèmes. Que les responsables se débrouillent !

Provence a écrit:Et le goûter, il aide à lutter contre les addictions ?

Bonne question.
Je pense que ça va dans le sens de l'atmosphère qu'il est sensé y avoir durant ces séances: par exemple, les adultes ne doivent pas demander le silence ou moins de bruit, mais laisser les élèves décider d'un geste que, en cas de trop de bruit, élève ou adulte devra faire, indiquant que donc il y a trop de bruit.

C'était une mauvaise idée dès le départ d'organiser un goûter (--> source de problèmes).

AnneNeville a écrit:

Provence a écrit:Et le goûter, il aide à lutter contre les addictions ?

Bonne question.
Je pense que ça va dans le sens de l'atmosphère qu'il est sensé y avoir durant ces séances: par exemple, les adultes ne doivent pas demander le silence ou moins de bruit, mais laisser les élèves décider d'un geste que, en cas de trop de bruit, élève ou adulte devra faire, indiquant que donc il y a trop de bruit.

Que de démagogie dans une telle attitude, tout ce que je déteste : à l'aide !

Ianna a écrit:Le goûter est une sacrée addiction. Il est 14h40 et je pense déjà à la brioche que je mangerai à 16h.
Annuler le goûter, c'est lutter contre l'addiction.

D'ailleurs, vu que ces goûters auront lieu entre 10 et 11h, peut on les appeler des goûters?

AnneNeville a écrit:

Provence a écrit:Et le goûter, il aide à lutter contre les addictions ?

Bonne question.
Je pense que ça va dans le sens de l'atmosphère qu'il est sensé y avoir durant ces séances: par exemple, les adultes ne doivent pas demander le silence ou moins de bruit, mais laisser les élèves décider d'un geste que, en cas de trop de bruit, élève ou adulte devra faire, indiquant que donc il y a trop de bruit.

Ça a l'air spécial, cette asso

Et je trouve que tu te prends bien trop la tête pour un truc auquel tu as été inscrite sans qu'on te demande ton avis.

AnneNeville a écrit:

Provence a écrit:Et le goûter, il aide à lutter contre les addictions ?

Bonne question.
Je pense que ça va dans le sens de l'atmosphère qu'il est sensé y avoir durant ces séances: par exemple, les adultes ne doivent pas demander le silence ou moins de bruit, mais laisser les élèves décider d'un geste que, en cas de trop de bruit, élève ou adulte devra faire, indiquant que donc il y a trop de bruit.

Oui, et puis laissons aussi les élèves décider de comment l'adulte va s'habiller, de ce qu'il va leur demander et de la note qu'il va leur mettre. Merci à ces "professionnels" de bien montrer aux élèves tout ce qui est contre-éducatif et a le vent en poupe...