Problème de goûter organisé et finalement annulé

Caspar a écrit:

AnneNeville a écrit:

Provence a écrit:

AnneNeville a écrit:PLOT TWIST
Le chef leur a dit que finalement il fournissait la nourriture... Quand c'est moi qui demande "Oh, Mme Neville, on peut pas, le budget, et puis si on accepte pour vous on devra le faire pour tout le monde..." Mais elles demandent et elles obtiennent.
J'en peux plus de ce truc.

Cela vient confirmer qu’il vaut parfois mieux en faire le moins possible quand on n’est pas responsable.
Quant aux intervenantes qui se plaignent de toi, c’est le pompon.

Exactement.
Par contre, le chef a décidé que le goûter se ferait en salle de restauration ( la cantine, quoi). Ca va pas leur plaire vu qu'on doit aussi faire le bilan... Bazar annoncé.

Est-ce bien grave ?

Nope
Par contre j'avais raison ça leur a pas plu. Donc le chef fera amener les goûters dans les salles

Mais quelle idée de leur avoir annoncé... Personnellement, je les aurais mis devant le fait accompli. Bon, pour le coup du vapotage et de la religion qui permet de lutter contre les addictions, je pense qu'elles auraient pris la porte.

Malavita a écrit:Mais quelle idée de leur avoir annoncé... Personnellement, je les aurais mis devant le fait accompli. Bon, pour le coup du vapotage et de la religion qui permet de lutter contre les addictions, je pense qu'elles aurait pris la porte.

Je suis trop honnête pour mon propre bien.. et en effet j'ai dû beaucoup serrer les dents pendant ces semaines

AnneNeville a écrit:

Delia a écrit:

AnneNeville a écrit: J'en aurais à dire, entre une intervenante chargée de lutte contre les addiction qui vapote dans une salle de classe ou le fait de dire que la religion est un formidable outil contre les addiction alors qu'on insiste sur la laïcité...

Ici  passe l'oreille de l'âne : ce machin étazunien (dont la documentation n'a pas encore été traduite de l'anglais...) exhale un fort parfum sectaire : Scientologie, Témoins de Jéhova,adventistes... que sais je... C'est de l'entrisme, du bourrage de crâne, du lavage de cerveau, bref, un piège ! Cela saute aux yeux à la lecture de leur tract promotionnel.
A signaler d'urgence à la MIVILUDES.

A la formation, ils nous disaient que c'était un programme français...

C'est un programme européen.

Si on voulait nous donner des billes pour refuser d'être associé à des projets, on ne s'y prendrait pas autrement que ce que tu décris... Bon courage.

J'ai fait une erreur de lecture du prospectus: on y lit, en effet :

Comment mettre en place les
ateliers parents ?
Il existe un manuel d’intervention auprès des
parents qui a été traduit de l’anglais au français.
Si vous souhaitez vous le procurer, n’hésitez pas
à contacter la Fédération Addiction.{

Ce manuel est donc déjà traduit, contrairement à ce que j'ai écrit plus haut. Ce qui n'invalide pas ma remarque sur l'origine non francophone de ce bastringue.
Je trouve également très inquiétante cette panique des intervenantes à l'idée de s'écarter d'un iota de leur argumentaire.
En plus, elles ne parlent pas français : le goûter se prend au milieu de l'après midi; aux autre heures on parle de collation. A ce petit jeu, on peut les battre : vous voulez goûter ? vous aurez la salle à cinq heures, après les cours.

Delia a écrit:J'ai fait une erreur de lecture du prospectus: on y lit, en effet :

Comment mettre en place les
ateliers parents ?
Il existe un manuel d’intervention auprès des
parents qui a été traduit de l’anglais au français.
Si vous souhaitez vous le procurer, n’hésitez pas
à contacter la Fédération Addiction.{

Ce manuel est donc déjà traduit, contrairement à ce que j'ai écrit plus haut. Ce qui n'invalide pas ma remarque sur l'origine non francophone de ce bastringue.

Tout à fait, puisque c'est une coopération européenne. Bon, je n'ai pas vu sur le site les origines scientologue, témoin de Jéhovah et adventiste, mais je n'ai pas encore lu le code source de la page, sait-on jamais.

AnneNeville a écrit:Par contre j'avais raison ça leur a pas plu. Donc le chef fera amener les goûters dans les salles

Mais pourquoi fait-il ça ?
Que craint-il ?

Delia a écrit:J'ai fait une erreur de lecture du prospectus: on y lit, en effet :

Comment mettre en place les
ateliers parents ?
Il existe un manuel d’intervention auprès des
parents qui a été traduit de l’anglais au français.
Si vous souhaitez vous le procurer, n’hésitez pas
à contacter la Fédération Addiction.{

Ce manuel est donc déjà traduit, contrairement à ce que j'ai écrit plus haut. Ce qui n'invalide pas ma remarque sur l'origine non francophone de ce bastringue.
Je trouve également très inquiétante cette panique des intervenantes à l'idée de s'écarter d'un iota de leur argumentaire.
En plus, elles ne parlent pas français : le goûter se prend au milieu de l'après midi; aux autre heures on parle de collation. A ce petit jeu, on peut les battre : vous voulez goûter ? vous aurez la salle à cinq heures, après les cours.

Tiens, en tant que prof de lettres, j'aurais pu la leur faire... Et je confirme, il faut suivre le déroulé prévu des séances toutes faites telle quelle, même si on a plusieurs fois constaté que c'était difficile, voire impossible. Par la force des choses, on a abandonné l'activité dite énergisante et modifié quelques petits trucs, mais y'a quasi pas de latitude.

Oudemia a écrit:

AnneNeville a écrit:Par contre j'avais raison ça leur a pas plu. Donc le chef fera amener les goûters dans les salles

Mais pourquoi fait-il ça ?
Que craint-il ?

Bonne question.
Je pense, en me fiant à ce que je connais de mon chef, je pense qu'il veut donner une très bonne image à tout ce qui est extérieur.

Apparemment les études prouvent une efficacité moindre du programme si le déroulement des séances n'est pas respecté (laps de temps entre les séances, ordre de celles-ci).

Bref, lavage de cerveau...

LadyOlenna a écrit:Apparemment les études prouvent une efficacité moindre du programme si le déroulement des séances n'est pas respecté (laps de temps entre les séances, ordre de celles-ci).

En effet et c'est logique, mais une marge d'adaptabilité à l'intérieur des séances mêmes serait louables ( par exemple, on passait tellement de temps à expliquer l'activité énergisante qu'on n'en avait plus pour le reste...)

Bref, on substitue à l'addiction aux réseaux sociaux, à l'alcool ou au tabac une soumission perinde ac cadaver à un gourou. Au fou ! au fou !

Delia a écrit:Bref, on substitue à l'addiction aux réseaux sociaux, à l'alcool ou au tabac une soumission perinde ac cadaver à un gourou. Au fou ! au fou !

Surtout en général on fait tout reposer sur la responsabilité individuelle. Comment ne pas tomber dans l'addiction? Connais tes qualités! Aies une famille unie, des croyances religieuses! Créé un lien avec l'autre!
Une des séances qui m'a le plus dérangé est celle du "procès du tabac". Un groupe d'élève incarne les industriels du tabac, l'autre une association de victimes du tabagisme. Chacune présente ses arguments pendant un temps limité, cinq minutes de mémoire, puis on inverse. Un troisième groupe, les juges, vote qui les a convaincus. Fin de la séance. Pas de recul, pas de données objectives.

Je n'ai que des défauts, ma famille est en vrac et je suis athée : voilà qui explique mon addiction au chocolat

LadyOlenna a écrit:Je n'ai que des défauts, ma famille est en vrac et je suis athée : voilà qui explique mon addiction au chocolat

L'addiction au chocolat, c'est un truc de PA ! Une ancienne PA avait tout un stock de chocolat dans son bureau et nous en proposait régulièrement. La nouvelle fait la même chose ! Cela m'a fait sourire lorsque qu'elle m'a proposé un chocolat !

LadyOlenna a écrit:Je n'ai que des défauts, ma famille est en vrac et je suis athée : voilà qui explique mon addiction au chocolat

Il faut prendre les choses d'un autre angle: le chocolat est ton ennemi, ne pas affronter ton ennemi serait lâche, et il faut l'oblitérer

Bilan du goûter
-dans les deux classes, les gamins ont été imbuvables, à parler, crier, se lever, demander, etc
-dans els deux classes également, plusieurs élèves ont renversé des boissons type ice tea, des morceaux de cookie, etc.
-dans la première classe, l'intervenante a chargé des élèves de servir les boissons. Grosse erreur... Ils en ont renversé, il y a eu chamailleries
-dans la seconde classe, j'ai décidé de servir les boissons avec les cookies ( je les ai servis dans les deux classes) pour limiter les dégâts. Plaintes que j'en versais pas assez. Puis, alors que j'étais occupée à servir les cookies et l'intervenante occupée à autre chose, ils sont allés se resservir sans permission, puis se sont plaints auprès de l'intervenante quand ils n'ont pas été servis.
-je comptais garder des cookies pour des élèves ULIS de la classe qui ne sont pas dans mon cours... Mais des élèves ont profité que j'étais occupée pour en chiper. Je n'ai pu leur en apporter que trois.
Plus. Jamais.

J'ai dû faire une seule fois dans ma carrière un goûter avec mes 1ère S (le programme était terminé). Du bruit, rien se spécial à leur dire...et des morceaux de gâteau que des élèves s'étaient amuser à mettre dans ma trousse pendant que j'avais le dos tourné.

Je ne fais donc plus de goûter et j'estime que la classe est un lieu de culture et d'apprentissage, pas de consommation. Donc s'il n'y a pas de banalisation, je fais cours jusqu'à la fin. J'ai été mal vu une année par des collègues et la principale car j'étais le seul à les faire travailler le dernier jour. C'était la 1ère fois et la seule fois de ma carrière que je me suis senti totalement en décalage avec la mentalité d'un établissement (mais c'était un remplacement de 3 mois d'avril à juin).

Depuis j'annonce la couleur aux élèves : si vous ne venez pas pour travailler, ce sera la porte ou même, ne venez pas en classe. Le message passe(ait) généralement bien.

gauvain31 a écrit:J'ai dû faire une seule fois dans ma carrière un goûter avec mes 1ère S (le programme était terminé). Du bruit, rien se spécial à leur dire...et des morceaux de gâteau que des élèves s'étaient amuser à mettre dans ma trousse pendant que j'avais le dos tourné.

Je ne fais donc plus de goûter et j'estime que la classe est un lieu de culture et d'apprentissage, pas de consommation. Donc s'il n'y a pas de banalisation, je fais cours jusqu'à la fin. J'ai été mal vu une année par des collègues et la principale car j'étais le seul à les faire travailler le dernier jour. C'était la 1ère fois et la seule fois de ma carrière que je me suis senti totalement en décalage avec la mentalité d'un établissement (mais c'était un remplacement de 3 mois d'avril à juin).

Depuis j'annonce la couleur aux élèves : si vous ne venez pas pour travailler, ce sera la porte ou même, ne venez pas en classe. Le message passe(ait) généralement bien.

Je fais de même normalement. Mais la le déroulé du programme de l'association l'imposait.

J'ai fait des goûters toute ma carrière et je n'ai jamais eu ce type de débordements. Effectivement ce doit être un choix du professeur mais ce n'est pas parce qu'on fait un goûter en fin d'année qu'on ne fiche rien et les élèves non plus.

LadyOlenna a écrit:Je n'ai que des défauts, ma famille est en vrac et je suis athée : voilà qui explique mon addiction au chocolat

Repens-toi, misérable pécheresse !

J'ai longtemps fait des goûters (jamais de collations), et je n'ai jamais eu de problème (je demandais qui apportait deux sacs poubelle, et je précisais que je fournissais de quoi nettoyer les tables ). Mais vu la finesse des plastiques des bouteilles actuelles, je ne laisserais ni un 6e ni un 5e verser une boisson.

Si j'entendais quelqu'un mentionner la religion comme aide contre les addictions, je serais très très ennuyée. Dans un établissement scolaire, ce discours n'a pas sa place. Je signalerais je pense.
À distance, puisque je n'y suis pas, j'imagine que j'interviendrais. La religion, et ses dérives sectaires, sont loin d'être anodines.

AnneNeville a écrit:Bilan du goûter
-dans les deux classes, les gamins ont été imbuvables, à parler, crier, se lever, demander, etc
-dans els deux classes également, plusieurs élèves ont renversé des boissons type ice tea, des morceaux de cookie, etc.
-dans la première classe, l'intervenante a chargé des élèves de servir les boissons. Grosse erreur... Ils en ont renversé, il y a eu chamailleries
-dans la seconde classe, j'ai décidé de servir les boissons avec les cookies ( je les ai servis dans les deux classes) pour limiter les dégâts. Plaintes que j'en versais pas assez. Puis, alors que j'étais occupée à servir les cookies et l'intervenante occupée à autre chose, ils sont allés se resservir sans permission, puis se sont plaints auprès de l'intervenante quand ils n'ont pas été servis.
-je comptais garder des cookies pour des élèves ULIS de la classe qui ne sont pas dans mon cours... Mais des élèves ont profité que j'étais occupée pour en chiper. Je n'ai pu leur en apporter que trois.
Plus. Jamais.

Ah! Quel beau moment convivial! Quelle belle conclusion apportée à ce programme!

Les intervenantes ne se sont pas rendu compte que ça partait en cacahuète?

AnneNeville a écrit:Plus. Jamais.

Pour toi, oui, mais es-tu certaine que le programme ne sera pas reconduit à la rentrée ?