- M le MauditNiveau 9
Tout est dans le titre. Cela fait des années que je suis syndiqué. Le fait qu'un contre-pouvoir existe est ma principale motivation d'adhésion. Mais je doute de plus en plus. Bien sûr on connaît la passivité et la docilité globale du monde enseignant et cela n'est pas un atout (euphémisme...) pour les syndicats. Néanmoins j'ai l'impression que l'action des syndicats ne fait que ralentir (ce qui est déjà pas mal) une évolution lancée depuis longtemps. Je suis donc perdu quant à reprendre une adhésion ou pas. Auriez-vous des arguments pour m'aider à trancher ? Merci !!!
- Melyne5Fidèle du forum
Même dilemme pour moi, depuis plus de 20 ans au même syndicat, cette année je me pose des questions et n'ai pour le moment pas réussi à renouveler. Je lirai les réponses des autres attentivement.
- M le MauditNiveau 9
Chic je ne suis pas seul !!!
- sensiferNiveau 5
Même chose ici – et je suis un «jeune». Les arguments que je trouve sont:
- Guider contractuels et néotit sur place.
- Penser local: organiser les heures syndicales en cas de soucis, faire pression en cas de souci, soutenir les collègues en difficulté.
- Penser mutation pour quitter une académie douloureuse.
- Entendre ce qui se fait ailleurs lors des réunions syndicales.
- Profiter de formations qui correspondent à mon identité politique.
- Guider contractuels et néotit sur place.
- Penser local: organiser les heures syndicales en cas de soucis, faire pression en cas de souci, soutenir les collègues en difficulté.
- Penser mutation pour quitter une académie douloureuse.
- Entendre ce qui se fait ailleurs lors des réunions syndicales.
- Profiter de formations qui correspondent à mon identité politique.
- Clecle78Bon génie
Je trouve les syndicats très passifs. Ils sont invisibles médiatiquement sauf à de rares occasions. Ce n'est certainement pas complètement de leur faute. La profession est épuisée et les adhérents peu mobilisés.
Mais il faudrait vraiment entendre davantage leurs représentants et qu'il y ait un front uni comme l'an dernier. On a l'impression que tout passe, sans véritable réaction. En tout cas je ne la perçois pas clairement, cette réaction.
Mais il faudrait vraiment entendre davantage leurs représentants et qu'il y ait un front uni comme l'an dernier. On a l'impression que tout passe, sans véritable réaction. En tout cas je ne la perçois pas clairement, cette réaction.
- CasparProphète
Je pense qu'il est important d'adhérer à un syndicat:
- pour le principe et pour défendre la profession et nos conditions d'exercice, c'est un acte civique aussi.
- égoïstement: un syndicat peut te renseigner, t'aider et te défendre en cas de problème, c'est comme une assurance.
- pour le principe et pour défendre la profession et nos conditions d'exercice, c'est un acte civique aussi.
- égoïstement: un syndicat peut te renseigner, t'aider et te défendre en cas de problème, c'est comme une assurance.
- M le MauditNiveau 9
Et bien justement je ne trouve pas qu'ils nous défendent vraiment. Il y a beaucoup de déclarations mais au final rien ne se passe ou pas grand chose. D'où mes difficultés à faire un choix car je trouve que oui c'est important d'être syndiqué.
- Clecle78Bon génie
Personnellement j'ai adhéré toute ma carrière. Effectivement même si je les critique je pense que c'est essentiel et que si on avait été davantage à s'investir il y aurait eu moins d'évolutions négatives.
- LefterisEsprit sacré
Les syndicats sont ce que les adhérents en font (ou n'en font pas), en faisant remonter des revendications de la base, en participant à divers niveaux (aide sur le terrain, élection aux organes de décision). Force est de constater que dans une profession exsangue, il n'y a plus de jus, plus beaucoup de revendications "remontant" ; beaucoup de demande de service en revanche, d'aide, d'attente venant d'une entité abstraite qui serait "le syndicat", dont viendraient des directives, de l'assistance. Il est même très très difficile de récupérer les cotisations, ça n'est pas une évidence pour tout le monde, chapeau aux trésoriers. Un des dangers est qu'effectivement le syndicat devienne ce que les gens imaginent qu'il est : une affaire de "spécialistes", qui se renouvellent entre eux, forment une sorte de circuit de personnes que l'on retrouve dans les bureaux syndicaux, commissions exécutives, et qui parfois vieillit en quête de renouvellement.
Toujours est-il qu'il faut des syndicats qui ont une vision globale de la profession et disposent de la possibilité de s'adresser directement à l'administration, et éventuellement à la presse. Ensuite, il faut connaître un peu les grandes tendances des syndicats, chose qui a déjà été bordée maintes fois sur ce forum. Deux grandes tendances à la base : Syndicats "réformistes", dont le principe est d'accompagner les réformes aux mieux pour les salariés, sans s'opposer au fond, et syndicats de lutte, qui mettent en priorité la défense des intérêts matériels et moraux des salariés.
Ensuite, il y a d'autres subdivisions : syndicats liés à des partis politiques ou apolitiques, de branche ou généralistes, plus ou moins dans une logique co-gestionnaire, etc.
Ce sont quelques un des critères sur lesquels il faut se pencher avant de répondre à ses propres questions.
Une chose est à noter, dans un contexte de syndicalisme "de service", c'est que la décision de supprimer les CAP porte un coup très dur au syndicalisme et aboutit par rebond au grand rêve de certains de les voir disparaître.
Toujours est-il qu'il faut des syndicats qui ont une vision globale de la profession et disposent de la possibilité de s'adresser directement à l'administration, et éventuellement à la presse. Ensuite, il faut connaître un peu les grandes tendances des syndicats, chose qui a déjà été bordée maintes fois sur ce forum. Deux grandes tendances à la base : Syndicats "réformistes", dont le principe est d'accompagner les réformes aux mieux pour les salariés, sans s'opposer au fond, et syndicats de lutte, qui mettent en priorité la défense des intérêts matériels et moraux des salariés.
Ensuite, il y a d'autres subdivisions : syndicats liés à des partis politiques ou apolitiques, de branche ou généralistes, plus ou moins dans une logique co-gestionnaire, etc.
Ce sont quelques un des critères sur lesquels il faut se pencher avant de répondre à ses propres questions.
Une chose est à noter, dans un contexte de syndicalisme "de service", c'est que la décision de supprimer les CAP porte un coup très dur au syndicalisme et aboutit par rebond au grand rêve de certains de les voir disparaître.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pseudo-intelloSage
J'adhère au "syndicat de la fiche de paie" (FO, quoi) depuis 15 ans, et ça me va bien.
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- arcturus38Niveau 5
Lefteris a écrit:Les syndicats sont ce que les adhérents en font (ou n'en font pas), en faisant remonter des revendications de la base, en participant à divers niveaux (aide sur le terrain, élection aux organes de décision). Force est de constater que dans une profession exsangue, il n'y a plus de jus, plus beaucoup de revendications "remontant" ; beaucoup de demande de service en revanche, d'aide, d'attente venant d'une entité abstraite qui serait "le syndicat", dont viendraient des directives, de l'assistance. Il est même très très difficile de récupérer les cotisations, ça n'est pas une évidence pour tout le monde, chapeau aux trésoriers. Un des dangers est qu'effectivement le syndicat devienne ce que les gens imaginent qu'il est : une affaire de "spécialistes", qui se renouvellent entre eux, forment une sorte de circuit de personnes que l'on retrouve dans les bureaux syndicaux, commissions exécutives, et qui parfois vieillit en quête de renouvellement.
Toujours est-il qu'il faut des syndicats qui ont une vision globale de la profession et disposent de la possibilité de s'adresser directement à l'administration, et éventuellement à la presse. Ensuite, il faut connaître un peu les grandes tendances des syndicats, chose qui a déjà été bordée maintes fois sur ce forum. Deux grandes tendances à la base : Syndicats "réformistes", dont le principe est d'accompagner les réformes aux mieux pour les salariés, sans s'opposer au fond, et syndicats de lutte, qui mettent en priorité la défense des intérêts matériels et moraux des salariés.
Ensuite, il y a d'autres subdivisions : syndicats liés à des partis politiques ou apolitiques, de branche ou généralistes, plus ou moins dans une logique co-gestionnaire, etc.
Ce sont quelques un des critères sur lesquels il faut se pencher avant de répondre à ses propres questions.
Une chose est à noter, dans un contexte de syndicalisme "de service", c'est que la décision de supprimer les CAP porte un coup très dur au syndicalisme et aboutit par rebond au grand rêve de certains de les voir disparaître.
Tout à fait d'accord avec la partie graissée.
En ce qui me concerne, je préfère un syndicalisme militant au syndicalisme "de service".
Je suis maintenant retraité et très détaché du boulot, mais je vais quand même continuer à cotiser à mon syndicat.
Même si ce n'est que ça, ça m'aide à rester en accord avec moi même...
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http://cgt-educ-action-26.ouvaton.org
- henrietteMédiateur
J'adhère à ce syndicat moi aussi, pour son engagement très concret et efficace auprès des collègues en galère. Et puis la politique du "coin" (partir du terrain, commencer par obtenir quelque chose pour un cas particulier qui le demande, puis s'appuyer sur ça pour l'obtenir aussi pour deux cas, puis trois cas, etc.) mise en place par le SNFOLC au niveau de mon académie me semble vraiment efficace.pseudo-intello a écrit:J'adhère au "syndicat de la fiche de paie" (FO, quoi) depuis 15 ans, et ça me va bien.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- KihyaNiveau 6
Je suis syndiquée depuis ... toujours.
Dans mon ancienne vie professionnelle (fonction publique hospitalière), les syndicats m'ont beaucoup aidée et soutenue dans les moments difficiles, et ne serait-ce que pour les remercier j'ai poursuivi mon adhésion lors de périodes où tout allait bien.
Là, les syndicats de profs ... Laissez moi rire ... Je suis syndiquée auprès d'un gros syndicat, très représenté.
Je les ai contactés en 2019 pour qu'ils m'aident dans mon reclassement : ils ne "savaient pas" (et ne savent toujours pas me renseigner d'ailleurs)
je les ai contactés en 2020 pour mon ineat / exeat : ils m'ont dit que ce n'était pas recevable (je ne les ai pas écoutés et j'ai obtenu ma mutation )
Je les ai contactés en septembre pour qu'ils m'aident dans un gros conflit (menaces verbales de parents, et antécédents de violences l'an passé entre ces mêmes parents et la directrice), je voulais une représentation syndicale ou une protection fonctionnelle : ils doivent "me rappeler" : plus de nouvelles depuis
Avec un syndicat comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis !
Dans mon ancienne vie professionnelle (fonction publique hospitalière), les syndicats m'ont beaucoup aidée et soutenue dans les moments difficiles, et ne serait-ce que pour les remercier j'ai poursuivi mon adhésion lors de périodes où tout allait bien.
Là, les syndicats de profs ... Laissez moi rire ... Je suis syndiquée auprès d'un gros syndicat, très représenté.
Je les ai contactés en 2019 pour qu'ils m'aident dans mon reclassement : ils ne "savaient pas" (et ne savent toujours pas me renseigner d'ailleurs)
je les ai contactés en 2020 pour mon ineat / exeat : ils m'ont dit que ce n'était pas recevable (je ne les ai pas écoutés et j'ai obtenu ma mutation )
Je les ai contactés en septembre pour qu'ils m'aident dans un gros conflit (menaces verbales de parents, et antécédents de violences l'an passé entre ces mêmes parents et la directrice), je voulais une représentation syndicale ou une protection fonctionnelle : ils doivent "me rappeler" : plus de nouvelles depuis
Avec un syndicat comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis !
- LemmyKHabitué du forum
Il est important de se syndiquer. Je l'ai fait en 1987 pour ma première année de titulaire. Un collègue, copain du SNES n'en revenait que je sois au Snalc. J'y suis encore.
*Les réunions du bureau syndical académique permettent de se sentir moins seul.
*Il peut y avoir des formations syndicales intéressantes.
* Même si il n' y a plus de CAPA(c'est une catastrophe)un syndicat peut donner des conseils pour des mutations, des courriers, le déroulement de carrière...
*Les syndicats n'ont pas de grands pouvoirs mais s'il n'y en avaient pas, les divers gouvernements auraient encore davantage les mains libres.
*Une collègue m'a confessé qu'elle ne pensait pas devoir se syndiquer car, étant consciencieuse(on peut dire qu'elle était brillante), elle croyait naîvement que tout se passerait bien dans son travail. Mais elle avait été sérieusement harcelée par un collègue qui malgré des signalements à la direction a longtemps continué ce harcèlement. Ce n'est que lorsqu'un syndicat s'est occupé de l'affaire que ce collègue a été muté d'office.
*Au CA, ce sont souvent les syndiqués qui osent contester les propositions de la direction. Dans mon établissement, face à une liste de non-syndiqués peu contestataires, on a fait une deuxième liste d'union Snalc-SNES-CGT! J'aurais apprécié des FO, mais il n'y en a pas chez nous.
*Il y a un choix important de syndicats, avec des idées très différentes.
*66% de la cotisation est déductible.
Après il faut faire attention de ne pas donner d'argent à un syndicat qui a des idées contraires à ce que l'on pense! J'ai dû parfois l'expliquer à certains collègues!
*Les réunions du bureau syndical académique permettent de se sentir moins seul.
*Il peut y avoir des formations syndicales intéressantes.
* Même si il n' y a plus de CAPA(c'est une catastrophe)un syndicat peut donner des conseils pour des mutations, des courriers, le déroulement de carrière...
*Les syndicats n'ont pas de grands pouvoirs mais s'il n'y en avaient pas, les divers gouvernements auraient encore davantage les mains libres.
*Une collègue m'a confessé qu'elle ne pensait pas devoir se syndiquer car, étant consciencieuse(on peut dire qu'elle était brillante), elle croyait naîvement que tout se passerait bien dans son travail. Mais elle avait été sérieusement harcelée par un collègue qui malgré des signalements à la direction a longtemps continué ce harcèlement. Ce n'est que lorsqu'un syndicat s'est occupé de l'affaire que ce collègue a été muté d'office.
*Au CA, ce sont souvent les syndiqués qui osent contester les propositions de la direction. Dans mon établissement, face à une liste de non-syndiqués peu contestataires, on a fait une deuxième liste d'union Snalc-SNES-CGT! J'aurais apprécié des FO, mais il n'y en a pas chez nous.
*Il y a un choix important de syndicats, avec des idées très différentes.
*66% de la cotisation est déductible.
Après il faut faire attention de ne pas donner d'argent à un syndicat qui a des idées contraires à ce que l'on pense! J'ai dû parfois l'expliquer à certains collègues!
- LefterisEsprit sacré
Ton histoire me rappelle la mienne, reconverti aussi. Une sordide affaire de reclassement refusé au dernier moment: j'appelle par principe, n'ayant aucun contact sur le moment (dès le début dans ce nouveau monde), le plus gros syndicat du second degré, qui doit être le même. Il me sort le même discours que l'administration, alors que j'avais expliqué que justement c'était là qu'il y avait un os ( un cas inhabituel où la récitation des textes et du discours administratif était inutiles).Kihya a écrit:Je suis syndiquée depuis ... toujours.
Dans mon ancienne vie professionnelle (fonction publique hospitalière), les syndicats m'ont beaucoup aidée et soutenue dans les moments difficiles, et ne serait-ce que pour les remercier j'ai poursuivi mon adhésion lors de périodes où tout allait bien.
Là, les syndicats de profs ... Laissez moi rire ... Je suis syndiquée auprès d'un gros syndicat, très représenté.
Je les ai contactés en 2019 pour qu'ils m'aident dans mon reclassement : ils ne "savaient pas" (et ne savent toujours pas me renseigner d'ailleurs)
je les ai contactés en 2020 pour mon ineat / exeat : ils m'ont dit que ce n'était pas recevable (je ne les ai pas écoutés et j'ai obtenu ma mutation )
Je les ai contactés en septembre pour qu'ils m'aident dans un gros conflit (menaces verbales de parents, et antécédents de violences l'an passé entre ces mêmes parents et la directrice), je voulais une représentation syndicale ou une protection fonctionnelle : ils doivent "me rappeler" : plus de nouvelles depuis
Avec un syndicat comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis !
Je décide alors de me défendre tout seul (formation juridique + mandat syndical antérieur) via le médiateur et je demande par prudence, en cas d'échec, une réintégration dans mon corps d'origine à la date de fin de détachement , pour ne pas perdre 16 ou 17 ans d'ancienneté. Sans évidemment le dire à l'EN, dont j'avais déjà rapidement compris la malveillance ajoutée à la nullité.
Simultanément, je trouve les coordonnées locales d'un autre syndicat auquel je pensais (celui dit "de la fiche de paie", horreur) beaucoup moins représenté. J'y vais, j'explique, et immédiatement ils comprennent de suite le coup fourré et me donnent un RdV avec un avocat administratif à l'union départementale pour monter ce que j'avais fait. Une fois le rendez-vous pris, ils me suggèrent d'adhérer du même coup, ce que j'aurais fait de toute manière (eh oui, ça coûte du pognon l'assistance, les syndicats rament plus qu'on ne le pense).
L'avocat valide mon recours, me dit que les moyens de droit sont imparables. Rejeté quand même par principe par le rectorat, qui joue "le silence", donc concrètement l'usure jusqu'à démission. Mais je gagne in extremis ( deux jours avant la rentrée, j'avais réintégré virtuellement mon corps) via le médiateur. Donc gagnant/ gagnant, puisque mon cas a pu servir à d'autres via le syndicat, qui m'avait encouragé à maintenir mon recours tel quel grâce à l'avocat.
Enfin quand je dis gagnant, je me suis dit par la suite, vu la tournure des événements, que c'était une victoire à la Pyrrhus, mais en tout cas je suis resté au même syndicat, pour lequel j'ai fourni des recours. Car je crois qu'il faut renvoyer l'ascenseur et que, comme disait Montesquieu, "une injustice faite à un seul est une menace faite à tous".
Et le recours, même entravés par l'opacité des règlesLemmyK a écrit:
* Même si il n' y a plus de CAPA(c'est une catastrophe)un syndicat peut donner des conseils pour des mutations, des courriers, le déroulement de carrière...
Evidemment, la fin des CAP est aussi une stratégie pour s'en débarrasser*Les syndicats n'ont pas de grands pouvoirs mais s'il n'y en avaient pas, les divers gouvernements auraient encore davantage les mains libres.
Erreur classique de fonctionnaire le nez dans le guidon, qui n'a encore pas compris ce qu'est le vrai "mérite" selon l'administration*Une collègue m'a confessé qu'elle ne pensait pas devoir se syndiquer car, étant consciencieuse(on peut dire qu'elle était brillante), elle croyait naîvement que tout se passerait bien dans son travail.
Pour ne pas dire "opposées". Les gens qui disent "les syndicats", c'est risible.*Il y a un choix important de syndicats, avec des idées très différentes.
Bon à rappeler parce que c'est un argument systématique, le coût de la cotisation. J'ai fini à 360 roros, mais bon , 120 réels par an, on survit.*66% de la cotisation est déductible.
Dans certains syndicats, on peut tirer contre son camp dans les CTM, parce qu'ils votent systématiquement des mesures anti-enseignants (réforme du collège par exemple, pour rappeler un des pires coups de poignard de la dernière décennie, mais aussi le PPCR et autres coups fourrés) parce que ces derniers ne sont en fait les supplétifs des corps de direction ou d'inspection qui sont systématiquement du côté de l’administration, et en sont même une émanation. En y adhérent, on leur donne le pognon, et pire, en votant, les voix qui leur donnent du poids. Mais ce système de représentativité et des conséquences que cela entraîne est inconnu de 90% ds collègues, c'est désespérant.Après il faut faire attention de ne pas donner d'argent à un syndicat qui a des idées contraires à ce que l'on pense! J'ai dû parfois l'expliquer à certains collègues !
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- henrietteMédiateur
Il ne faut pas juger des syndicats à partir d'une mauvaise expérience avec un syndicat.
Moi aussi j'ai eu des conseils complètement à l'ouest d'un syndicat ultra majoritaire (en mode : ben oui, c'est comme ça, y'a rien à faire) alors même que je savais que les textes étaient en ma faveur.
Alors je suis allée voir ailleurs.
Et en effet, lorsque j'ai lu les revendications mises en avant par ce syndicat dans ses flyers et autres supports de propagande syndicale, ben bingo, j'étais d'accord avec tout, et sur certaines revendications, c'était le seul à mettre ces questions en avant.
Donc renseigne-toi, documente-toi. Et garde à l'esprit qu'un syndicat efficace pour t'épauler c'est un syndicat qui vient sur le terrain et qui s'intéresse à ton cas particulier, pas forcément un syndicat "majoritaire".
Moi aussi j'ai eu des conseils complètement à l'ouest d'un syndicat ultra majoritaire (en mode : ben oui, c'est comme ça, y'a rien à faire) alors même que je savais que les textes étaient en ma faveur.
Alors je suis allée voir ailleurs.
Et en effet, lorsque j'ai lu les revendications mises en avant par ce syndicat dans ses flyers et autres supports de propagande syndicale, ben bingo, j'étais d'accord avec tout, et sur certaines revendications, c'était le seul à mettre ces questions en avant.
Donc renseigne-toi, documente-toi. Et garde à l'esprit qu'un syndicat efficace pour t'épauler c'est un syndicat qui vient sur le terrain et qui s'intéresse à ton cas particulier, pas forcément un syndicat "majoritaire".
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- M le MauditNiveau 9
Merci à tous pour vos remarques ! Bonne soirée.
- DaphnéDemi-dieu
arcturus38 a écrit:Lefteris a écrit:Les syndicats sont ce que les adhérents en font (ou n'en font pas), en faisant remonter des revendications de la base, en participant à divers niveaux (aide sur le terrain, élection aux organes de décision). Force est de constater que dans une profession exsangue, il n'y a plus de jus, plus beaucoup de revendications "remontant" ; beaucoup de demande de service en revanche, d'aide, d'attente venant d'une entité abstraite qui serait "le syndicat", dont viendraient des directives, de l'assistance. Il est même très très difficile de récupérer les cotisations, ça n'est pas une évidence pour tout le monde, chapeau aux trésoriers. Un des dangers est qu'effectivement le syndicat devienne ce que les gens imaginent qu'il est : une affaire de "spécialistes", qui se renouvellent entre eux, forment une sorte de circuit de personnes que l'on retrouve dans les bureaux syndicaux, commissions exécutives, et qui parfois vieillit en quête de renouvellement.
Toujours est-il qu'il faut des syndicats qui ont une vision globale de la profession et disposent de la possibilité de s'adresser directement à l'administration, et éventuellement à la presse. Ensuite, il faut connaître un peu les grandes tendances des syndicats, chose qui a déjà été bordée maintes fois sur ce forum. Deux grandes tendances à la base : Syndicats "réformistes", dont le principe est d'accompagner les réformes aux mieux pour les salariés, sans s'opposer au fond, et syndicats de lutte, qui mettent en priorité la défense des intérêts matériels et moraux des salariés.
Ensuite, il y a d'autres subdivisions : syndicats liés à des partis politiques ou apolitiques, de branche ou généralistes, plus ou moins dans une logique co-gestionnaire, etc.
Ce sont quelques un des critères sur lesquels il faut se pencher avant de répondre à ses propres questions.
Une chose est à noter, dans un contexte de syndicalisme "de service", c'est que la décision de supprimer les CAP porte un coup très dur au syndicalisme et aboutit par rebond au grand rêve de certains de les voir disparaître.
Tout à fait d'accord avec la partie graissée.
En ce qui me concerne, je préfère un syndicalisme militant au syndicalisme "de service".
Je suis maintenant retraité et très détaché du boulot, mais je vais quand même continuer à cotiser à mon syndicat.
Même si ce n'est que ça, ça m'aide à rester en accord avec moi même...
Idem, retraitée je continue à adhérer au syndicat auquel j'ai toujours adhéré.
- LefterisEsprit sacré
Oui, minoritaire dans la profession, mais qui peut être majoritaire ailleurs, comme le "syndicat de la fiche de paie", majoritaire dans la FPE. C'est aussi en effet un état d'esprit, l'idée de défendre les cas particuliers (défendables en droit évidemment) pour, en plus de l'aide ponctuelle, enfoncer un coin au niveau supérieur, faire respecter les statuts notamment, si menacés actuellement et assimilés en haut lieu à des "lourdeurs" quand ce ne sont pas des "rentes" ou des "privilèges". Dans tous les recours que l'on m'a demandé pour des collègues, que je ne connaissais parfois qu'à peine ou par téléphone, il s'agissait d'une iniquité à ne pas laisser passer au niveau académique ou national pour éviter la tâche d'huile. Quelques exemples récents mais non exhaustifs : HS ou Khôlles impayées au motif de "sous-service", affectation ne tenant pas compte d'un handicap personnel ou d' un enfant, notations aberrantes, dénonciations calomnieuses et anonymes prises en compte - défavorablement- par l'administration sans principe contradictoire, toutes choses qui malheureusement sont de moins en moins rares.henriette a écrit: Et garde à l'esprit qu'un syndicat efficace pour t'épauler c'est un syndicat qui vient sur le terrain et qui s'intéresse à ton cas particulier, pas forcément un syndicat "majoritaire".
Moi aussi je pense le faire, symboliquement, et pour voir certains copains une ou deux fois par an, être informé, mais j'arrête tout comme activité, plus un courrier, plus un recours, plus un accompagnement au rectorat ou chez un CDE. Place aux jeunes...Daphné a écrit:
Idem, retraitée je continue à adhérer au syndicat auquel j'ai toujours adhéré.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Clecle78Bon génie
Moi j'ai arrêté de me syndiquer parce que je veux prendre du recul et l'activité syndicale ou même les simples informations que l'on reçoit, c'est trop stressant. Mon mari en a marre des problèmes de profs et je dois dire que, même sans activité syndicale, je me sens toujours concernée par ce qui se passe, sans doute trop encore. Il faut tourner la page à un moment mais c'est pas simple.
- LefterisEsprit sacré
C'est un argument qui se tient , et j'y ai aussi pensé. Mais ce qui se passe dans l'EN est aussi une bonne matière à réflexion sur ce qui se passe globalement dans ce pays sous les injonctions du système marchand. Ensuite, je suis certain d'être sollicité par des contacts personnels, c'est d'ailleurs déjà fait, autant ne pas être totalement dans la lune. Jeme tiens d'ailleurs toujours un peu au courant dans les domaines où j'ai exercé avant.Clecle78 a écrit:Moi j'ai arrêté de me syndiquer parce que je veux prendre du recul et l'activité syndicale ou même les simples informations que l'on reçoit, c'est trop stressant. Mon mari en a marre des problèmes de profs et je dois dire que, même sans activité syndicale, je me sens toujours concernée par ce qui se passe, sans doute trop encore. Il faut tourner la page à un moment mais c'est pas simple.
Pour décrocher du boulot lui-même, j'y arriverai sans peine ne m'étant déjà jamais vraiment senti bien installé ni chez moi dans ce véhicule de remplacement pas trop choisi, et carrément en attente d'en sortir depuis la date fatale de 2016 .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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