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Au sujet des dys dys dys, selon vous:
- YolatengoHabitué du forum
Patate a écrit:OUf, vous me rassurez un peu.
Vous remarquez, hein, on n'est que 2% (pour l'instant) à trouver que ces mesures vont aider les dys.
A part les photocops en A3, je suis persuadée que ce qu'on me demande de faire va couler les dys.
Ah non, moi je pense que ça les aiderait.... si on avait le temps de mettre ces mesures en oeuvre.
(on pouvait cocher plusieurs cases, aurais-je mal lu la consigne ??? )
- AnguaGrand sage
Patate a écrit:OUf, vous me rassurez un peu.
Vous remarquez, hein, on n'est que 2% (pour l'instant) à trouver que ces mesures vont aider les dys.
A part les photocops en A3, je suis persuadée que ce qu'on me demande de faire va couler les dys.
Je n'ai pas répondu à ce point parce que j'estime que je ne suis pas compétente pour le savoir... après... je ne sais pas..
- CarabasVénérable
Je me dis que du temps où l'on ne savait même pas que ça existait, les dys ont bien suivi une scolarité.
Et je me dis qu'à force de ne rien exiger de leur part, il ne faut pas s'attendre à beaucoup de progrès...
Et, comme le dit Doublecasquette, départager les vrais des faux, puis ensuite les légers des "cas lourds". Au final, il n'y aura pas tant de dys que cela et là, on pourra faire quelque chose de plus spécifique pour eux...
Et je me dis qu'à force de ne rien exiger de leur part, il ne faut pas s'attendre à beaucoup de progrès...
Et, comme le dit Doublecasquette, départager les vrais des faux, puis ensuite les légers des "cas lourds". Au final, il n'y aura pas tant de dys que cela et là, on pourra faire quelque chose de plus spécifique pour eux...
- CathyFidèle du forum
Je suis d'accord sur le principe: ces élèves doivent être intégrés au collège. Mais, si cela demande des traitements particuliers -cours, devoirs adaptés, envoi de docs, tiers-temps- il faut des moyens particuliers pour les encadrer et les faire progresser! Cela demande un temps fou et nous ne sommes pas formés pour bien faire ce boulot!
- IsiaSage
Soyons honnêtes... Avec de la bonne volonté, ce que je mets en place ne me prend pas un temps énorme ! Ce qui me gêne davantage, ce sont les parents qui pensent que les PAI vont faire des miracles....
- doublecasquetteEnchanteur
Ce serait une très bonne idée ! Je vais de ce pas prévenir l'autre doublecasquette.Thalie a écrit:doublecasquette a écrit:
3) pour les autres, les fracassés du primaire, mettre en place de toute urgence un CM3, classe de transition et perfectionnement entre le primaire et la sixième au programme ciblé et intelligemment conçu pour qu'ils raccrochent les wagons.
Génial, mais le "programme ciblé et intelligemment conçu" cela pourrait être quoi ? Certains l'ont-ils déjà conçu ? Je suis très intéressée. Si on s'y mettait sur un topic réservé :
"CM3 toute !"
En premier lieu, il faudra définir très précisément ce que les professeurs attendent des "petits sixièmes" autant en matière de savoirs qu'en matière d'autonomie de travail.
En deuxième lieu, qui sélectionnera les CM3 ?
Pour ma part et au vu des expériences de ma fille, fracassée du primaire qui a redressé la barre sur le premier trimestre de sixième ( encouragements dès le premier trimestre et félicitations ou encouragements ensuite jusqu'en fin de troisième), je serais assez favorable à ce que les CM3 soient sélectionnés par les professeurs de collège à l'issue des six premières semaines de sixième et non à l'issue du CM2 ou au vu des évaluations d'entrée en sixième. Pour certains, comme ma fille, quelques heures de soutien au premier trimestre suffiront à sauver une sixième alors que d'autres iront droit au casse-pipe alors que leurs évaluations d'entrée ne seront ni meilleures ni pires.
- doublecasquetteEnchanteur
carine a écrit:C'est la 2e année que j'ai des dyslexiques dans ma classe, suivi par un prof des écoles spécialisé, qui vient deux à trois fois par semaine dans mon cours. Je ne fais pas de photocopies A3, je note l'orthographe, je les fais lire à haute voix (ils adorent ça même si c'est dur), et surtout ils apprennent par coeur. Bref, pas (ou peu) de traitement de faveur. Seulement, ils révisent le contrôle avec le collègue, qui me demande parfois de supprimer un exercice du devoir, ou de leur laisser un peu plus de temps pour les devoirs maison. Je trouve que ça marche bien.
Je suis professeur des écoles et il m'est arrivé d'avoir quelques rares "vrais" dyslexiques au cours de mes trente-quatre années de carrière (une petite dizaine en tout et pour tout).
L'un - était-il dyslexique ? je n'en sais rien, ce n'était pas "à la mode" du tout, tout ce que je sais, c'est qu'il aurait dû être en classe de perfectionnement, mais que les parents, voyant qu'il n'y faisait rien, l'avait remis à l'école du village (classe unique du CP au CM2) - n'a jamais réussi à apprendre à lire. Il arrivait vaille que vaille à copier en inversant souvent les lettres. Il est allé ensuite en établissement spécialisé puis a déménagé. Je n'ai jamais eu de nouvelles.
Les autres avaient été plus lents que leurs camarades à apprendre à lire, ils ont traîné quelques séquelles jusqu'au CM2 (quelques confusions de sons à l'écrit, quelques inversions de lettres, particulièrement lorsqu'ils étaient très fatigués).
Certains ont dû bénéficier d'un redoublement (souvent le CE1), mais très rarement.
La plupart d'entre eux ont été suivis par un orthophoniste, du CE1 (ou CE2) au CM2, lorsque les parents étaient conscients du "handicap" de leur enfant, moins régulièrement quand "Pipounet chéri" faisait la pluie et le beau temps à la maison et "n'avait plus envie d'aller chez l'orthophoniste".
Pendant des années, je les ai gardés dans ma classe du CP au CM2. C'étaient souvent des élèves qui lisaient un peu moins bien que leurs camarades à voix haute et dont les moyennes d'orthographe étaient moins élevées. Je n'ai jamais adapté le travail qu'ils devaient fournir (au CM2, un bouquin tous les 15 jours à lire, une question par chapitre dont il fallait rédiger les réponses, une dictée par semaine, une rédaction tous les 15 jours + plan de travail en orthographe/grammaire/conjugaison/vocabulaire), il m'arrivait de les aider un peu plus que les autres, ponctuellement.
Généralement, nous avions une conversation "entre quat' z'yeux" parents,/enfant/ instit, au cours de l'année de CE2. A la fin de cette réunion, l'enfant savait qu'il "avait un petit souci en lecture-écriture", que ce n'était pas très drôle pour lui car, pour arriver au même résultat que ses camarades, il devait faire plus d'efforts que les autres, qu'il avait mon soutien et celui de ses parents pour l'aider, mais que c'était lui qui avait les cartes en mains.
Après cette conversation, reprise au besoin, il n'était plus jamais question de son "handicap", surtout pas pour l'apitoyer sur son sort et lui faire croire qu'on allait sans arrêt l'assister.
Les deux derniers que j'ai eus en classe jusqu'au CE2 inclus sont actuellement en 5°. L'un d'entre eux a fait une 6° exécrable mais "il avait envie" de passer en 5°, comme "il avait eu envie" de ne pas redoubler le CE1 et comme il "n'avait pas eu envie" de continuer l'orthophoniste. Papa et maman ont navigué de spécialiste en spécialiste pour se prouver à eux-mêmes que les résultats de S. venaient d'un handicap et non de son manque de volonté et d'envie.
Le deuxième, bien plus en difficulté au CP (enfant ayant fait des otites séreuses à répétition, avec grosse baisse de l'acuité auditive, dyslexie "vraie" plutôt importante selon l'orthophoniste qui s'étonnait de ses résultats plus que corrects malgré l'ampleur du handicap), a fait une 6° moyenne et s'accroche paraît-il pas mal en 5°.
Pour l'un comme pour l'autre, il n'est pas question d'aménagement de la scolarité. L'orthographe se dégrade en fin d'exercice, c'est tout.
L'idée du CM3, que ce soit pour des élèves "fracassés" par des non-méthodes élucubrantes en élémentaire ou pour des élèves "lents" (dyslexie ou autre...) me semble une excellente idée. Mais, ne rêvons pas, nos élèves coûtent cher à l'Etat : ce CM3 aurait avantageusement été remplacé (de façon bien plus efficace en plus) par un CP/CE1 en trois ans pour tous les "lents". Un simple redoublement d'une des petites classes de l'élémentaire (ou de la dernière année de maternelle) aurait eu encore plus d'efficacité.
On nous l'interdit, préférant économiser quelques sous au moment où ils seraient utiles pour en dépenser dix fois plus lorsqu'il s'agira plus tard d'équiper ces enfants en ordinateurs à commande vocale et de rembourser des années de suivi orthophonique !
- lilith888Grand sage
roxanne a écrit:C'est la limite de la loi sur l'intégration ..d'ailleurs elle est où la limite? comment la fixer? un proviseur 'un lycée hôtelier nous avait expliqué que des parents demandaient à intégrer dans les sections cuisine (donc dures physiquement) des gmins gravement handicapés qui demandaient des sions particuliers et donc qui ne travailleraient jamais en cuisine...J'avais en SMS une gamine d'un mètre 10 à peine , avec d'autres problèmes qui voulait absolument bosser avec des bb , sauf qu'en stage en crèche , elle a été confrontée à la réalité ui a fait que la diectrice ne l'a pas autorisée à porter les bb ...Alors on comprend les parents , mais est-ce toujours rendre service aux gamins? je ne sais pas...Docteur OX a écrit:j'avais déjà des problèmes avec les cours et les évaluations pour les Dys, mais...cette année, j'ai deux élèves autistes !
alors , croyez-moi, c'est un autre monde, une autre planète. L'AVS, elle-même, est déjà découragée. Les parents d'un de ces élèves veulent le voir en lycée l'an prochain.
je suis d'accord avec vous... sauf que, je suis prof et maman d'un petit garçon autiste léger. Ai-je vraiment le choix ? Il faut bien qu'il aille à l'école, puisque son papa et moi, nous travaillons tous les deux. Et même s'il ne suit pas comme les autres, le fait d'être socialisé est extêmement important pour son développement. Bien entendu, la demande d'AVS est faite, mais avec très très peu d'espoir.
Le problème se pose aussi pour les parents, qu'on laisse totalement démunis.
- doublecasquetteEnchanteur
lilith888 a écrit:roxanne a écrit:C'est la limite de la loi sur l'intégration ..d'ailleurs elle est où la limite? comment la fixer? un proviseur 'un lycée hôtelier nous avait expliqué que des parents demandaient à intégrer dans les sections cuisine (donc dures physiquement) des gmins gravement handicapés qui demandaient des sions particuliers et donc qui ne travailleraient jamais en cuisine...J'avais en SMS une gamine d'un mètre 10 à peine , avec d'autres problèmes qui voulait absolument bosser avec des bb , sauf qu'en stage en crèche , elle a été confrontée à la réalité ui a fait que la diectrice ne l'a pas autorisée à porter les bb ...Alors on comprend les parents , mais est-ce toujours rendre service aux gamins? je ne sais pas...Docteur OX a écrit:j'avais déjà des problèmes avec les cours et les évaluations pour les Dys, mais...cette année, j'ai deux élèves autistes !
alors , croyez-moi, c'est un autre monde, une autre planète. L'AVS, elle-même, est déjà découragée. Les parents d'un de ces élèves veulent le voir en lycée l'an prochain.
je suis d'accord avec vous... sauf que, je suis prof et maman d'un petit garçon autiste léger. Ai-je vraiment le choix ? Il faut bien qu'il aille à l'école, puisque son papa et moi, nous travaillons tous les deux. Et même s'il ne suit pas comme les autres, le fait d'être socialisé est extêmement important pour son développement. Bien entendu, la demande d'AVS est faite, mais avec très très peu d'espoir.
Le problème se pose aussi pour les parents, qu'on laisse totalement démunis.
Tout à fait...
Cette Loi Montchamp que l'on a fait passer avec toute une dégoulinade de "bons sentiments" n'a donné pour résultat tangible qu'une réduction de la prise en charge d'enfants réellement handicapés à qui l'on n' "offre" comme solution que celle de pouvoir être socialisés dans un lieu où ils seront forcément en échec.
Quant aux AVS, ils ne sont jamais nommés à plein-temps, très, très rarement formés et, de toute façon, ne peuvent servir que de vague béquille dans l'univers d'une salle de classe de vingt-cinq à trente enfants.
Je suppose que, comme une majorité de parents, tu préférerais que ton petit garçon soit pris en charge dans un établissement spécialisé pas trop loin de chez toi, par du personnel formé encadré par des médecins compétents, plutôt que de le voir perdre son temps dans l'école de ton quartier sans suivi spécialisé.
- lilith888Grand sage
Disons qu'il est déjà suivi, à l'hopital de jour, deux demi-journées par semaine par des éducatrices spécialisées.
Comme c'est quand même très léger, je pense qu'un établissement spécialisé ne lui conviendrait pas. Il suffirait seulement qu'il ait une AVS formée, simplement pour l'aider à se concentrer et à écrire (il n'arrive pas à tenir un stylo)...
Pour l'instant, il est en GS, bien entendu, il est en difficulté car la maîtresse en a 30. Alors, il reste dans son coin à feuilleter des livres dans le coin bibliothèque.
Comme c'est quand même très léger, je pense qu'un établissement spécialisé ne lui conviendrait pas. Il suffirait seulement qu'il ait une AVS formée, simplement pour l'aider à se concentrer et à écrire (il n'arrive pas à tenir un stylo)...
Pour l'instant, il est en GS, bien entendu, il est en difficulté car la maîtresse en a 30. Alors, il reste dans son coin à feuilleter des livres dans le coin bibliothèque.
- katheNiveau 3
J'en ai plein mes classes et des pai et psr particuliers etc etc et une upi nouvellement créée (sur les 4 éléves en upi, deux sont dans une de mes classes) Cela demande un furieux travail de concertation avec les profs upiesques et les parents, plus tous les autres acteurs, plus de l'imagination pédagogique à chaque moment, plus des comptes à rendre avec les cahiers de textes papiers ET numériques à tenir impeccablement pour que l'équipe upi puisse bosser aussi en intégration ... Le travail est titanesque pour tous. surtout pour les dys qui ne sont pas "reconnus" pour l'upi... Je ne sais pas quoi répondre au sondage, juste que les exos à trous, c'est NON... Quant aux pai, ils s'accumulent et nous sommes bien peu d'enseignants à en tenir compte (ou alors les autres collégues oublient vite qu'un tel est "sous" pai, en particulier pour se ruer sur les fautes d'orthographe...)
- katheNiveau 3
Et non , je ne viens pas de m'incrire sur ce forum, j'y suis depuis longtemps , sans poster... d'autant moins que je n'avais plus d'ordinateur chez moi...depuis un an.
- PatateFidèle du forum
lilith888 a écrit:roxanne a écrit:C'est la limite de la loi sur l'intégration ..d'ailleurs elle est où la limite? comment la fixer? un proviseur 'un lycée hôtelier nous avait expliqué que des parents demandaient à intégrer dans les sections cuisine (donc dures physiquement) des gmins gravement handicapés qui demandaient des sions particuliers et donc qui ne travailleraient jamais en cuisine...J'avais en SMS une gamine d'un mètre 10 à peine , avec d'autres problèmes qui voulait absolument bosser avec des bb , sauf qu'en stage en crèche , elle a été confrontée à la réalité ui a fait que la diectrice ne l'a pas autorisée à porter les bb ...Alors on comprend les parents , mais est-ce toujours rendre service aux gamins? je ne sais pas...Docteur OX a écrit:j'avais déjà des problèmes avec les cours et les évaluations pour les Dys, mais...cette année, j'ai deux élèves autistes !
alors , croyez-moi, c'est un autre monde, une autre planète. L'AVS, elle-même, est déjà découragée. Les parents d'un de ces élèves veulent le voir en lycée l'an prochain.
je suis d'accord avec vous... sauf que, je suis prof et maman d'un petit garçon autiste léger. Ai-je vraiment le choix ? Il faut bien qu'il aille à l'école, puisque son papa et moi, nous travaillons tous les deux. Et même s'il ne suit pas comme les autres, le fait d'être socialisé est extêmement important pour son développement. Bien entendu, la demande d'AVS est faite, mais avec très très peu d'espoir.
Le problème se pose aussi pour les parents, qu'on laisse totalement démunis.
Ah ben Lilith, ton témoignage m'intéresse tout particulièrement. Tu as fait une demande d'AVS, OK. Il y a justement une AVS dans mon collège pour un autisme léger aussi. Tout se passe très très bien, même si, c'est vrai, l'AVS n'est pas tout le temps là. Et l'AVS soulage énormément le travail des profs.
Mais à part ça, de tont côté, as-tu fait une demande particulière aux profs, par rapport à la préparation des cours, des exercices? Car c'est bien cela que je reproche plus haut.
- DinaaaExpert spécialisé
Je travaille avec des AVS depuis 2 ans : celle de l'année dernière, pour suivre une gamine de 6e gravement dyslexique, était nulle. Je suis désolée de ce jugement de valeur, mais engueuler l'élève à voix haute pendant le cours parce qu'elle fait des fautes d'orthographe... c'est pas très malin !
Une autre AVS prend en charge la même gamine cette année (en 5e) : elle est très sympa, à tel point que j'ai été obligée (en tête à tête !) de lui demander de bien vouloir cesser de discuter avec les élèves qui l'entourent pour me permettre de faire cours : elle (je parle bien de l'AVS) se retourne pour discuter avec les élèves de derriière !!!
2 tentatives, 2 échecs donc, mais parce que ces AVS ne sont absolument pas formées, elles ont juste été recrutées et balancées sur le terrain.
La gamine en question est totalement perdue dans notre système éducatif, est incapable de lire plus de 3 phrases, incapable d'en écrire une seule, et incapable d'apprendre quoi que ce soit. Lorsqu'elle lève la main pour participer, c'est fatalement faux, et je déploie des stratégies titanesques pour trouver quelque chose de valorisant dans son travail. Une place en UPI lui était réservée à la fin de l'année dernière, mais les parents ont refusé : il aurait fallu qu'elle se lève à 6h30 le matin (transport pris en charge par le CG), c'était impensable.
Un gamin actuellement en 6e est suivi par un AVS pour d'énormes problèmes de mémorisation (il n'a pas de mémoire immédiate) et de lenteur (dieu ce qu'il est lent ! lorsqu'il range ses affaires on dirait un film au ralenti !) mais le gamin manifeste une ENORME bonne volonté, l'AVS est parfait avec lui, l'aide sans le prendre le charge, le motive sans faire à sa place, et je dois dire que ce duo me réconcilie avec le monde des AVS. Les parents sont très présents derrière lui, sont partants pour tout, bossent énormément avec lui... et je suis assez optimiste pour son avenir scolaire : il ne sera jamais un foudre de guerre, mais il apprendra un minimum.
Bref, bien difficile d'avoir un avis objectif, mon opinion étant néanmoins qu'avec plus de travail, de bonne volonté et moins d'assistanat, il y aurait sans doute moins de dys-.
Une autre AVS prend en charge la même gamine cette année (en 5e) : elle est très sympa, à tel point que j'ai été obligée (en tête à tête !) de lui demander de bien vouloir cesser de discuter avec les élèves qui l'entourent pour me permettre de faire cours : elle (je parle bien de l'AVS) se retourne pour discuter avec les élèves de derriière !!!
2 tentatives, 2 échecs donc, mais parce que ces AVS ne sont absolument pas formées, elles ont juste été recrutées et balancées sur le terrain.
La gamine en question est totalement perdue dans notre système éducatif, est incapable de lire plus de 3 phrases, incapable d'en écrire une seule, et incapable d'apprendre quoi que ce soit. Lorsqu'elle lève la main pour participer, c'est fatalement faux, et je déploie des stratégies titanesques pour trouver quelque chose de valorisant dans son travail. Une place en UPI lui était réservée à la fin de l'année dernière, mais les parents ont refusé : il aurait fallu qu'elle se lève à 6h30 le matin (transport pris en charge par le CG), c'était impensable.
Un gamin actuellement en 6e est suivi par un AVS pour d'énormes problèmes de mémorisation (il n'a pas de mémoire immédiate) et de lenteur (dieu ce qu'il est lent ! lorsqu'il range ses affaires on dirait un film au ralenti !) mais le gamin manifeste une ENORME bonne volonté, l'AVS est parfait avec lui, l'aide sans le prendre le charge, le motive sans faire à sa place, et je dois dire que ce duo me réconcilie avec le monde des AVS. Les parents sont très présents derrière lui, sont partants pour tout, bossent énormément avec lui... et je suis assez optimiste pour son avenir scolaire : il ne sera jamais un foudre de guerre, mais il apprendra un minimum.
Bref, bien difficile d'avoir un avis objectif, mon opinion étant néanmoins qu'avec plus de travail, de bonne volonté et moins d'assistanat, il y aurait sans doute moins de dys-.
- lilith888Grand sage
Patate a écrit:
Ah ben Lilith, ton témoignage m'intéresse tout particulièrement. Tu as fait une demande d'AVS, OK. Il y a justement une AVS dans mon collège pour un autisme léger aussi. Tout se passe très très bien, même si, c'est vrai, l'AVS n'est pas tout le temps là. Et l'AVS soulage énormément le travail des profs.
Mais à part ça, de tont côté, as-tu fait une demande particulière aux profs, par rapport à la préparation des cours, des exercices? Car c'est bien cela que je reproche plus haut.
Pas du tout. Pour l'instant, il n'est qu'en GS. Mais je ne compte pas demander aux professeurs de faires des exos différents pour lui. On le fera travailler à la maison avec son père, et pour le reste, il avancera à son rythme. Le tout, c'est qu'il soit heureux à l'école. Et s'il arrive à être indépendant plus tard, voilà tout ce que je souhaite. A vrai dire, les résultats scolaires pour mon fils, c'est le cadet de mes soucis. Il est différent, il avancera donc differemment des autres. Ce qu'il faut, c'est qu'il soit socialisé, le reste c'est secondaire.
- PatateFidèle du forum
lilith888 a écrit:Patate a écrit:
Ah ben Lilith, ton témoignage m'intéresse tout particulièrement. Tu as fait une demande d'AVS, OK. Il y a justement une AVS dans mon collège pour un autisme léger aussi. Tout se passe très très bien, même si, c'est vrai, l'AVS n'est pas tout le temps là. Et l'AVS soulage énormément le travail des profs.
Mais à part ça, de tont côté, as-tu fait une demande particulière aux profs, par rapport à la préparation des cours, des exercices? Car c'est bien cela que je reproche plus haut.
Pas du tout. Pour l'instant, il n'est qu'en GS. Mais je ne compte pas demander aux professeurs de faires des exos différents pour lui. On le fera travailler à la maison avec son père, et pour le reste, il avancera à son rythme. Le tout, c'est qu'il soit heureux à l'école. Et s'il arrive à être indépendant plus tard, voilà tout ce que je souhaite. A vrai dire, les résultats scolaires pour mon fils, c'est le cadet de mes soucis. Il est différent, il avancera donc differemment des autres. Ce qu'il faut, c'est qu'il soit socialisé, le reste c'est secondaire.
Hé bien, les parents de mon collège ne sont pas du tout comme toi Lilith.
- Toi, tu ne regarderas pas trop les résultats scolaires. Eux, si. C'est justement pour ça qu'ils me demandent d'adapter les contrôles, les exercices, et même les cours. Pour eux, si l'enfant a trop de mauvaises notes, il va se décourager, et aller droit à l'échec. Il faut donc que j'adapte mes notes. Et que je ne fasse surtout pas de différence en rendant les contrôles, que je ne signale surtout pas que c'est un barême adapté.
- Toi, tu veux qu'il soit socialisé. Eux... je ne sais pas. tout ce qu'on me demande de faire: tiers-temps, pas de lecture à l'oral, pas de récitation, des cours à trous rien que pour eux... ben je trouve que ça les marginalise. Et comme je n'ai pas le droit d'expliquer aux autres élèves de la classe pourquoi je fais des différences, les autres élèves de la classe commencent à se poser plein de question et à trouver que ce n'est pas juste.
- Toi, tu veux qu'il soit indépendant. Eux: ils ne se rendent pas compte. Je pense qu'à force de privilégier l'oral et de faire écrire le moins possible leur gamin, leur gamin ne saura pas plus tard fair eune lettre de motivation, écrire une liste de coursee par exemple... Ils seront loin d'être indépendant. Pour travailler dans la restauration, la maçonnerie, bref dans tous les corps de métier, il faut savoir écrire...
- MSFidèle du forum
C'est étrange, dans mon collège la PP de la classe où il y a une élève à PAI a profité de l'absence de l'élève pour expliquer la situation aux autres, qui l'ont parfaitement comprise. L'élève en question sait qu'elle a un traitement de faveur et elle se donne à fond dans son travail. L'important c'est la mise en confiance, mais cela passe aussi par les notes.
_________________
Pas de deuxième année d'IUFM!
- clemsEsprit éclairé
J'ai deux dispraxiques dans une de mes 4e........ une "vraie", qui est suivie par un tas de gens, et qui bosse vraiment pour suivre....ben du coup, vu qu'elle est dans une classe merdique, c'est ma meilleure élève! Elle apprend ce qu'il faut apprendre....lorsque j'écris au tableau, je le dicte en même temps, et elle prend sous la dictée ( presque sans aucune faute.....), après c'est sûr qu'elle a de gros problèmes pour se repérer dans l'espace, elle a beaucoup de mal dans les séquences sur la description pour moi, mais en math et en géo c'est plus galère....
Mais comme on le dit avec l'équipe péda de cette classe.......elle a des problèmes certes, mais si tous les élèves de la classe avaient sa volonté et son niveau.........ben on serait vachement heureux!
Mais comme on le dit avec l'équipe péda de cette classe.......elle a des problèmes certes, mais si tous les élèves de la classe avaient sa volonté et son niveau.........ben on serait vachement heureux!
- DwarfVénérable
Pas dur, j'ai voté impair (et gagne) : 1, 3, 5, 7.
J'ai toujours eu des dyslexiques et même un dyspraxique l'an dernier (en plus de sa dyslexie, et c'était pour le coup un cas lourd à gérer en plus de la classe : je travaillais en partenariat avec sa mère. Mais j'étais bien le seul... D'ailleurs, il est parti dans le privé en cours d'année à cause de ça) : j'ai toujours, d'instinct, appliqué des méthodes différentes avec eux, qui valorisassent le fond tout en leur faisant retravailler la forme après coup. Et ils progressaient : à leur rythme, certes, rien n'était jamais acquis tout à fait définitivement, mais ils progressaient malgré tout. Et je suis un peu désespéré de voir que deux gamines que j'avais l'an dernier et s'en sortaient très bien car elles ne se bloquaient plus à cause d'histoire d'orthographe au premier degré ont cette année des notes catastrophiques seulement à cause de la forme (sur laquelle le collègue se focalise) et non du fond! Du coup, j'ai demandé à l'administration un stage de formation sur la dyslexie pour les collègues (et moi) et ça se met en route.
Bon, sinon, effectivement, il ne faut pas rêver : on peut appliquer des méthodes spécifiques pour aider les élèves concernés mais ils ont aussi besoin qu'on puisse les suivre en parallèle et non pas toujours au sein d'une classe de 29 élèves, donc, oui, des HS pour les aider spécifiquement!
J'ai toujours eu des dyslexiques et même un dyspraxique l'an dernier (en plus de sa dyslexie, et c'était pour le coup un cas lourd à gérer en plus de la classe : je travaillais en partenariat avec sa mère. Mais j'étais bien le seul... D'ailleurs, il est parti dans le privé en cours d'année à cause de ça) : j'ai toujours, d'instinct, appliqué des méthodes différentes avec eux, qui valorisassent le fond tout en leur faisant retravailler la forme après coup. Et ils progressaient : à leur rythme, certes, rien n'était jamais acquis tout à fait définitivement, mais ils progressaient malgré tout. Et je suis un peu désespéré de voir que deux gamines que j'avais l'an dernier et s'en sortaient très bien car elles ne se bloquaient plus à cause d'histoire d'orthographe au premier degré ont cette année des notes catastrophiques seulement à cause de la forme (sur laquelle le collègue se focalise) et non du fond! Du coup, j'ai demandé à l'administration un stage de formation sur la dyslexie pour les collègues (et moi) et ça se met en route.
Bon, sinon, effectivement, il ne faut pas rêver : on peut appliquer des méthodes spécifiques pour aider les élèves concernés mais ils ont aussi besoin qu'on puisse les suivre en parallèle et non pas toujours au sein d'une classe de 29 élèves, donc, oui, des HS pour les aider spécifiquement!
- MSFidèle du forum
C'est vrai Dwarf, l'an dernier, j'avais la chance de suivre mon élève à PAI dans le cadre de l'aide aux devoirs, c'était insuffisant mais c'était mieux que rien.
_________________
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