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- AscagneGrand sage
Bonjour,
J'arrive au bout de ma troisième année (pas en suivi) dans le secondaire et je retombe dans une période de doutes et d'indécision. J'ai enseigné pendant le double de temps à l'université (certes comme doctorant contractuel puis comme ATER) et je suis docteur désormais. Je me retrouve devant une situation nouvelle, ayant été "libéré" du poids de la thèse, qui auparavant expliquait mon incapacité à me décider par rapport à une bifurcation ou non... Et disons que la décision n'est pas facile. Mes deux premières années dans le secondaire ont été plus qu'éprouvantes, la première a même été terrible y compris pour ma santé et mon équilibre. Cette troisième année m'a permis de découvrir un autre établissement, à l'ambiance plus agréable que le précédent, mais même dans un contexte plutôt compliqué (pandémie, classes plutôt difficiles quoique moins que jadis, thèse à finir puis santé un peu problématique pendant plusieurs semaines). Je n'ai pas eu le sentiment d'avoir pu évoluer par rapport à mes difficultés ou à mes problèmes dans le métier. Je me sens même en plein cours "déplacé" face aux élèves. J'ai même l'impression que ce travail me fait plutôt stagner à un niveau plus général, voire provoque aussi des empêchements, car il me conduit à rester au mieux dans un état de déprime (ma découverte du métier a entraîné une très importante dépression il y a quelques années) qui se répercute sur d'autres plans, mais trop souvent je me retrouve à douter et à avoir des problèmes de confiance en moi, y compris durant les cours eux-mêmes.
J'ai passé et obtenu l'agrégation par pur ricochet de l'envie de faire mon doctorat et de la recherche ; si j'ai le goût des matières (universitaires) et de la transmission, je dois admettre que la pédagogie n'est pas mon fort et que j'ai du mal, voire beaucoup de mal, face au public de lycée. Surtout, j'ai le sentiment que ça ne changera pas et que c'est un métier qui me met trop souvent face à mes difficultés et qui n'est guère adapté à mon tempérament et à mon fonctionnement. J'éprouve un manque important de motivation pour l'an prochain, or il en faut pour affronter les classes actuelles. L'idée, c'est de ne pas me sentir "condamné" pour l'année qui suivra. Mais l'avenir universitaire ressemble à l'horizon dans tel poème sur le spleen chez Baudelaire : il n'est cité que pour être borné puis nié.
Je déprimerais à l'idée de me couper de la possibilité de devenir un jour MCF, mais en même temps, je me vois mal continuer beaucoup plus longtemps dans le secondaire. Je suis grevé par le doute car me donner toutes les chances pour avoir un avenir universitaire semble peu compatible avec la tentation d'une bifurcation vers telle autre voie ou tel autre concours. Vers quoi, d'ailleurs ? Finalement, quand je regarde les concours dans des domaines pas trop éloignés, je me sens plutôt incompétent et je regrette de ne pas avoir essayé de tester les choses, jadis, du côté du monde du patrimoine ou des bibliothèques. Le problème, c'est que l'envie de ne pas faire ceci (enseigner dans le secondaire) n'équivaut pas à l'envie de faire cela (quoi en particulier ?) à l'exception du mirage relatif du supérieur.
Je me demande si d'autres sont déjà passés par ce type de sentiment ou de situation.
Ma foi, quelle ironie, j'ai été professeur principal cette année et chaque fois que je parlais d'orientation à mes élèves, je ne pouvais manquer de me demander, intérieurement, ce que je voulais moi-même faire de ma vie professionnelle.
J'arrive au bout de ma troisième année (pas en suivi) dans le secondaire et je retombe dans une période de doutes et d'indécision. J'ai enseigné pendant le double de temps à l'université (certes comme doctorant contractuel puis comme ATER) et je suis docteur désormais. Je me retrouve devant une situation nouvelle, ayant été "libéré" du poids de la thèse, qui auparavant expliquait mon incapacité à me décider par rapport à une bifurcation ou non... Et disons que la décision n'est pas facile. Mes deux premières années dans le secondaire ont été plus qu'éprouvantes, la première a même été terrible y compris pour ma santé et mon équilibre. Cette troisième année m'a permis de découvrir un autre établissement, à l'ambiance plus agréable que le précédent, mais même dans un contexte plutôt compliqué (pandémie, classes plutôt difficiles quoique moins que jadis, thèse à finir puis santé un peu problématique pendant plusieurs semaines). Je n'ai pas eu le sentiment d'avoir pu évoluer par rapport à mes difficultés ou à mes problèmes dans le métier. Je me sens même en plein cours "déplacé" face aux élèves. J'ai même l'impression que ce travail me fait plutôt stagner à un niveau plus général, voire provoque aussi des empêchements, car il me conduit à rester au mieux dans un état de déprime (ma découverte du métier a entraîné une très importante dépression il y a quelques années) qui se répercute sur d'autres plans, mais trop souvent je me retrouve à douter et à avoir des problèmes de confiance en moi, y compris durant les cours eux-mêmes.
J'ai passé et obtenu l'agrégation par pur ricochet de l'envie de faire mon doctorat et de la recherche ; si j'ai le goût des matières (universitaires) et de la transmission, je dois admettre que la pédagogie n'est pas mon fort et que j'ai du mal, voire beaucoup de mal, face au public de lycée. Surtout, j'ai le sentiment que ça ne changera pas et que c'est un métier qui me met trop souvent face à mes difficultés et qui n'est guère adapté à mon tempérament et à mon fonctionnement. J'éprouve un manque important de motivation pour l'an prochain, or il en faut pour affronter les classes actuelles. L'idée, c'est de ne pas me sentir "condamné" pour l'année qui suivra. Mais l'avenir universitaire ressemble à l'horizon dans tel poème sur le spleen chez Baudelaire : il n'est cité que pour être borné puis nié.
Je déprimerais à l'idée de me couper de la possibilité de devenir un jour MCF, mais en même temps, je me vois mal continuer beaucoup plus longtemps dans le secondaire. Je suis grevé par le doute car me donner toutes les chances pour avoir un avenir universitaire semble peu compatible avec la tentation d'une bifurcation vers telle autre voie ou tel autre concours. Vers quoi, d'ailleurs ? Finalement, quand je regarde les concours dans des domaines pas trop éloignés, je me sens plutôt incompétent et je regrette de ne pas avoir essayé de tester les choses, jadis, du côté du monde du patrimoine ou des bibliothèques. Le problème, c'est que l'envie de ne pas faire ceci (enseigner dans le secondaire) n'équivaut pas à l'envie de faire cela (quoi en particulier ?) à l'exception du mirage relatif du supérieur.
Je me demande si d'autres sont déjà passés par ce type de sentiment ou de situation.
Ma foi, quelle ironie, j'ai été professeur principal cette année et chaque fois que je parlais d'orientation à mes élèves, je ne pouvais manquer de me demander, intérieurement, ce que je voulais moi-même faire de ma vie professionnelle.
- Clecle78Bon génie
As tu pensé à te réorienter vers la documentation ? C'est ce que j'avais pensé faire lors de mes débuts difficiles dans le métier. La vie en a finalement décidé autrement et j'ai fini par aimer ce métier même si périodiquement j'ai retrouvé ce désir de réorientatiin. 35 ans plus tard je me demande parfois comment j'ai fait pour tenir si longtemps. Mon frère a subi pendant 15 ans de grandes souffrances dans l'enseignement, son tempérament dépressif a fini par le conduire à l'invalidité et la retraite anticipée. Je suis convaincue que dans son cas l'enseignement était totalement contre indiqué et a accentué ses symptômes. Il me semble que ta réflexion est très saine car ce métier demande une très bonne forme psychique surtout quand, comme toi, on est un jeune enseignant avec une carrière pas facile à tenir dans la durée. Nous sommes soumis à une pression intense qui ne s'atténue pas vraiment au fil des années et il faut prendre cela en compte. Les collègues heureux que je vois autour de moi ont une bonne capacité à s'autoprotéger et à prendre de la distance. Pour ma part l'année de congé formation il y a 20 ans et l'année dernière passée à distance m'ont fait beaucoup de bien et j'ai réalisé combien ce métier a pesê sur mes épaules et combien il était agréable de vivre sans cette pression insidieuse et constante
- PonocratesExpert spécialisé
Si c'est une question de public, en dehors de Mcf, il y a aussi des postes de PRAG et les postes en prépa pour le supérieur. Beaucoup d'appelés et peu d'élus, mais cela élargit le champ des possibilités. Il y a aussi parfois des choses intéressantes sur Place de l'emploi public ( j'ai vu passer il y a peu un poste de rédacteur pour le courrier de l'Élysée, un autre de médiation à la Bnf par exemple).
Si vraiment enseigner dans le secondaire ne vous apporte aucun plaisir, il est sage en effet de réfléchir à autre chose. Mais, si je puis me permettre, la vraie question est celle de la dépression, qui ne s'explique sans doute pas uniquement par la réalité du métier. Il y a d'autres choses en jeu qu'il faudrait au moins débroussailler pour y voir plus clair dans ce qui vous convient vraiment afin de ne pas avoir un syndrome d'herbe plus verte ailleurs. L'enseignement dans le secondaire est de plus en plus difficile, c'est vrai. Pour autant certains y trouvent quand même leur compte, voire s'y épanouissent - souvent aussi parce que leur vie ne s'y résume pas. Vous êtes jeune, vous pouvez encore vous reconvertir. Pour éviter l'aversion à la perte (les années passées à avoir son doctorat, l'agrégation), il faut avant tout trouver quelque chose qui vous convienne vraiment, même si c'est complétement différent. Pas un choix par défaut.
Bon courage en tout cas sur ce chemin.
Si vraiment enseigner dans le secondaire ne vous apporte aucun plaisir, il est sage en effet de réfléchir à autre chose. Mais, si je puis me permettre, la vraie question est celle de la dépression, qui ne s'explique sans doute pas uniquement par la réalité du métier. Il y a d'autres choses en jeu qu'il faudrait au moins débroussailler pour y voir plus clair dans ce qui vous convient vraiment afin de ne pas avoir un syndrome d'herbe plus verte ailleurs. L'enseignement dans le secondaire est de plus en plus difficile, c'est vrai. Pour autant certains y trouvent quand même leur compte, voire s'y épanouissent - souvent aussi parce que leur vie ne s'y résume pas. Vous êtes jeune, vous pouvez encore vous reconvertir. Pour éviter l'aversion à la perte (les années passées à avoir son doctorat, l'agrégation), il faut avant tout trouver quelque chose qui vous convienne vraiment, même si c'est complétement différent. Pas un choix par défaut.
Bon courage en tout cas sur ce chemin.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- ZetitcheurHabitué du forum
Je suis sensible à ton témoignage, car ces doutes et ces sentiments de malaise, je les avais ressentis dès l’année de stage, et je m’étais dit que je ne pourrais pas continuer dans cette voie dans les mêmes conditions. J’avais une telle passion pour ma matière et même si j’avais longtemps envisagé tout sauf l’enseignement, un an comme assistante au Royaume Uni m’avait enthousiasmée vis-à-vis du lien pédagogique… Quelle désillusion quand je me suis retrouvée face à une classe de STT (à l’époque). Je pense que le plus dur fut le contraste entre l’exigence du concours, mon amour de l’anglais, et cette galère en classe !! Je me sentais incapable de susciter leur intérêt et leur respect, et j’avoue que j’admire les collègues du second degré. J’ai frôlé la dépression. Je me suis tout de suite dit que je faisais fausse route.
Ce qui m’a fait poursuivre dans l’enseignement malgré tout, c’est d’avoir pu enseigner en fac juste après, avec des élèves motivés et sympathiques. J’ai évolué dans ma façon d’enseigner et j’y trouve beaucoup de plaisir.
Je n’enseigne pas la même matière que toi et ne peux malheureusement pas te donner de conseils pour bifurquer. Je suis ici juste pour te transmettre mes encouragements, donc ! Tu trouveras car tu es encore jeune.
Ce qui m’a fait poursuivre dans l’enseignement malgré tout, c’est d’avoir pu enseigner en fac juste après, avec des élèves motivés et sympathiques. J’ai évolué dans ma façon d’enseigner et j’y trouve beaucoup de plaisir.
Je n’enseigne pas la même matière que toi et ne peux malheureusement pas te donner de conseils pour bifurquer. Je suis ici juste pour te transmettre mes encouragements, donc ! Tu trouveras car tu es encore jeune.
- JacqGuide spirituel
Je plussoie à ce qu'on indiqué nos camarades ici, y compris sur ce qu'indiquait Ponocrates concernant la dépression que tu évoquais, Ascagne.
Ascagne, il doit être difficile de se projeter sans souffrance dans une carrière longue dans le secondaire si ce que tu décris vient du métier et seulement au bout de trois ans. J'ai de moins en moins de plaisir dans mon travail au bout de 20 ans mais pas en raison des élèves mais des réformes. Alors toi, toute une carrière à encore subir des réformes qui font perdre son sens à un métier où tu ne te trouves déjà pas bien, c'est difficile.
J'ai par contre une question. Tu te remets là beaucoup en cause, dans ta capacité à transmettre, dans le passage à la "vulgarisation" d'un savoir "universitaire", dans tes relations avec le public du secondaire, mais est-ce que tu as un retour négatif des élèves ? Tu es PP cette année, comme tu le dis, ce qui amène un peu plus de relations avec l'élève, te font-ils sentir quelque chose de négatif ? Je veux dire : tout ce que tu indiques est-il vrai ou est-ce que tu ne vois pas trop les choses en noir concernant ta relation avec ces jeunes ?
En tout cas, bon courage à toi ! Je te souhaite de trouver une solution qui te convienne et te permette d'avancer.
Ascagne, il doit être difficile de se projeter sans souffrance dans une carrière longue dans le secondaire si ce que tu décris vient du métier et seulement au bout de trois ans. J'ai de moins en moins de plaisir dans mon travail au bout de 20 ans mais pas en raison des élèves mais des réformes. Alors toi, toute une carrière à encore subir des réformes qui font perdre son sens à un métier où tu ne te trouves déjà pas bien, c'est difficile.
J'ai par contre une question. Tu te remets là beaucoup en cause, dans ta capacité à transmettre, dans le passage à la "vulgarisation" d'un savoir "universitaire", dans tes relations avec le public du secondaire, mais est-ce que tu as un retour négatif des élèves ? Tu es PP cette année, comme tu le dis, ce qui amène un peu plus de relations avec l'élève, te font-ils sentir quelque chose de négatif ? Je veux dire : tout ce que tu indiques est-il vrai ou est-ce que tu ne vois pas trop les choses en noir concernant ta relation avec ces jeunes ?
En tout cas, bon courage à toi ! Je te souhaite de trouver une solution qui te convienne et te permette d'avancer.
- IridianeFidèle du forum
Bonjour Ascagne !
Je n’ai pas de solution à t’apporter, seulement de la compassion et mon témoignage.
Pour ma part j’ai fait le parcours inverse : d’abord le concours (agreg) puis le secondaire (5 ans) puis le supérieur (7e année a présent), avec uniquement des postes précaires pour le moment. J’ai soutenu ma thèse il y a deux ans, et j’ai participé à deux campagnes MCF (auditionnée et classée mais non recrutée pour le moment). Eh bien, une chose est sure : je ne retournerai JAMAIS dans le secondaire. Non pas que l’expérience ne m’ait pas plu d’ailleurs: j’y ai passé de plutôt bonnes années sauf à la fin car je ne supportais plus l’institution et ce qu’elle devenait et que j’éprouvais (en ce qui me concerne) une grande frustration intellectuelle dont j’ai vraiment souffert. Et à présent que j’ai trouvé la voie qui me plaît, je sais pertinemment que je ne supporterai pas de retourner à ce qui est pour moi la case départ. Reste le manque (la quasi absence) de postes de titulaires à la fac. Il me reste deux ans d’ATER à faire, c’est la limite que je me fixe : si d’ici là je n’ai pas de poste stable, je démissionne et je vais faire autre chose. Et pour anticiper, dès l’an prochain je vais mener en parallèle de mon ATER un diplôme universitaire en vue d’une reconversion qui me plaît et qui n’a rien à voir avec l’enseignement. Ainsi, je démissionnerai en ayant accumulé d’autres compétences que celles de prof / chercheur (même si celles ci sont déjà bien plus nombreuses que ne le croit le commun des gens…). Et peut être que je suis très optimiste mais… je ne suis pas du tout inquiète ! Mes années d’ « errance » universitaire m’ont rendue je crois assez adaptable et je me sens capable (même aux prix de difficultés) de faire cette démarche de reconversion. Qui parfois m’enthousiasme plus que la perspective d’un poste de MCF, étant donné que l’université se casse la gueule… mais j’essaie encore un peu car je me sens tout de même près du but.
Bref, tout ça pour dire : être prof n’est pas une prison, surtout quand on est jeune! Il ne faut pas gâcher sa vie dans l’EN et prendre la poudre d’escampette quand on en sent le besoin.
Plein de courage à toi!
Je n’ai pas de solution à t’apporter, seulement de la compassion et mon témoignage.
Pour ma part j’ai fait le parcours inverse : d’abord le concours (agreg) puis le secondaire (5 ans) puis le supérieur (7e année a présent), avec uniquement des postes précaires pour le moment. J’ai soutenu ma thèse il y a deux ans, et j’ai participé à deux campagnes MCF (auditionnée et classée mais non recrutée pour le moment). Eh bien, une chose est sure : je ne retournerai JAMAIS dans le secondaire. Non pas que l’expérience ne m’ait pas plu d’ailleurs: j’y ai passé de plutôt bonnes années sauf à la fin car je ne supportais plus l’institution et ce qu’elle devenait et que j’éprouvais (en ce qui me concerne) une grande frustration intellectuelle dont j’ai vraiment souffert. Et à présent que j’ai trouvé la voie qui me plaît, je sais pertinemment que je ne supporterai pas de retourner à ce qui est pour moi la case départ. Reste le manque (la quasi absence) de postes de titulaires à la fac. Il me reste deux ans d’ATER à faire, c’est la limite que je me fixe : si d’ici là je n’ai pas de poste stable, je démissionne et je vais faire autre chose. Et pour anticiper, dès l’an prochain je vais mener en parallèle de mon ATER un diplôme universitaire en vue d’une reconversion qui me plaît et qui n’a rien à voir avec l’enseignement. Ainsi, je démissionnerai en ayant accumulé d’autres compétences que celles de prof / chercheur (même si celles ci sont déjà bien plus nombreuses que ne le croit le commun des gens…). Et peut être que je suis très optimiste mais… je ne suis pas du tout inquiète ! Mes années d’ « errance » universitaire m’ont rendue je crois assez adaptable et je me sens capable (même aux prix de difficultés) de faire cette démarche de reconversion. Qui parfois m’enthousiasme plus que la perspective d’un poste de MCF, étant donné que l’université se casse la gueule… mais j’essaie encore un peu car je me sens tout de même près du but.
Bref, tout ça pour dire : être prof n’est pas une prison, surtout quand on est jeune! Il ne faut pas gâcher sa vie dans l’EN et prendre la poudre d’escampette quand on en sent le besoin.
Plein de courage à toi!
- AscagneGrand sage
Merci pour vos messages.
Bien entendu, il y a le reste aussi, mais la relation entre le métier et ce reste compte également.
@Jacq : Mais je fais partie des personnes qui ont passé le concours sans avoir véritablement de l'appétence pour la réalité du secondaire... Je sais, c'est choquant à dire, mais c'était aussi vraiment un passage obligé pour réaliser ce qui m'intéressait. Donc, clairement, je ne souhaite pas passer beaucoup plus de temps dans le secondaire et je me demande bien ce qu'il faudra répondre lorsque je serai concerné d'ici un an ou deux (?) par le PPCR.
En discutant avec les élèves/des parents d'élèves, j'ai vu qu'on ne me faisait pas particulièrement de reproche dur en matière de gestion de classe : on était plutôt dans le regret partagé que les élèves respectant les règles et sérieux étaient gênés par leurs camarades.
En revanche, en première technologique, grosso modo, j'ai senti que des collègues dont le PP pouvaient considérer que je n'étais pas assez au point en matière de gestion de classe tout en reconnaissant que ce n'est pas facile avec ce type d'élèves.
Au sein d'un établissement scolaire ? Je n'y ai pas pensé car quand je pense à faire autre chose, c'est dans le supérieur ou dans un autre domaine que le scolaire.Clecle78 a écrit:As tu pensé à te réorienter vers la documentation ?
Pour les postes de PRAG, peu m'intéressent et d'un autre côté, j'ai des échos contrastés de l'avis des jurys sur des profils de docteurs qui visent à faire aussi de la recherche. Pour certains, ça semble se solder par du temps perdu à candidater.Ponocrates a écrit:Si c'est une question de public, en dehors de Mcf, il y a aussi des postes de PRAG et les postes en prépa pour le supérieur.
Lorsque je suis tombé dans une dépression plutôt sévère, c'était en bonne partie à cause du métier, cependant, mais il faut dire que mes conditions lors du premier poste et de la première année en particulier ont été particulièrement éprouvantes.Ponocrates a écrit:Mais, si je puis me permettre, la vraie question est celle de la dépression, qui ne s'explique sans doute pas uniquement par la réalité du métier.
Bien entendu, il y a le reste aussi, mais la relation entre le métier et ce reste compte également.
Pour ma part, j'ai apprécié mes six années d'enseignement à l'université et j'ai eu de bons retours, particulièrement lors de la dernière d'entre elles, de la part d'étudiants et de collègues. Il faut dire que c'est très différent. Contrairement à pas mal de collègues doctorants, qui pestaient déjà comme quelques MCF aigris (hahaha), j'ai apprécié d'enseigner en licence, y compris en L1.Zetitcheur a écrit:Ce qui m’a fait poursuivre dans l’enseignement malgré tout, c’est d’avoir pu enseigner en fac juste après, avec des élèves motivés et sympathiques.
@Jacq : Mais je fais partie des personnes qui ont passé le concours sans avoir véritablement de l'appétence pour la réalité du secondaire... Je sais, c'est choquant à dire, mais c'était aussi vraiment un passage obligé pour réaliser ce qui m'intéressait. Donc, clairement, je ne souhaite pas passer beaucoup plus de temps dans le secondaire et je me demande bien ce qu'il faudra répondre lorsque je serai concerné d'ici un an ou deux (?) par le PPCR.
La classe dont j'ai été le PP cette année s'est révélée être la seconde la plus faible de l'établissement (c'est celle qui compte le plus de rendez-vous pour l'orientation, là, avec la direction et moi-même). Les élèves immatures n'ont guère évolué au fil de l'année, mais il y avait aussi des élèves faibles, apathiques et plutôt perdus (dans ma matière et dans le reste) dont certains n'auraient sans doute pas dû être admis en seconde (éternel problème, n'est-ce pas...). Concrètement, le suivi a été difficile, d'une part car c'était fou d'être PP alors que j'ai dû terminer ma thèse dans les premiers mois, d'autre part parce que j'ai été préoccupé (comme les autres collègues) par les perturbateurs, les vampires émotionnels particulièrement immatures, aux dépens des élèves "perdus". Il a été très difficile d'avancer avec eux en français en particulier. Je n'ai pas réussi à asseoir durablement mon autorité et le niveau de la classe et les problèmes sanitaires ont vraiment retardé la progression. En revanche, la tête de classe m'écoutait autant que possible et travaillait.Jacq a écrit:Je veux dire : tout ce que tu indiques est-il vrai ou est-ce que tu ne vois pas trop les choses en noir concernant ta relation avec ces jeunes ?
En discutant avec les élèves/des parents d'élèves, j'ai vu qu'on ne me faisait pas particulièrement de reproche dur en matière de gestion de classe : on était plutôt dans le regret partagé que les élèves respectant les règles et sérieux étaient gênés par leurs camarades.
En revanche, en première technologique, grosso modo, j'ai senti que des collègues dont le PP pouvaient considérer que je n'étais pas assez au point en matière de gestion de classe tout en reconnaissant que ce n'est pas facile avec ce type d'élèves.
Je vois ce que tu veux dire, même si dans mon cas, j'ai quand même plutôt peur de me dire qu'il faut un peu "recommencer à zéro" face à une autre voie. Courage pour ton parcours !Iridiane a écrit:Mes années d’« errance » universitaire m’ont rendue je crois assez adaptable et je me sens capable (même aux prix de difficultés) de faire cette démarche de reconversion.
- JennyMédiateur
Ascagne, il me semble que l'enseignement te procure avant tout de la souffrance. Je pense que l'expérience acquise en tant que professeur est valorisable dans un autre domaine. Le métier est difficile, alors sans avoir d'appétence pour l'enseignement, ça peut être l'enfer.
Bon courage à toi. Est-ce que tu as des idées/des envies pour une reconversion en dehors du supérieur (où les débouchés sont restreints) ?
Bon courage à toi. Est-ce que tu as des idées/des envies pour une reconversion en dehors du supérieur (où les débouchés sont restreints) ?
- AscagneGrand sage
Merci @Jenny. Je ne sais pas si je peux parler forcément de souffrance. Pour les deux premières années, oui ; cette fois-ci, c'est surtout le sentiment que je ne vais pas refaire ça x années.
Je dois davantage me pencher sur ce que je pourrais faire, mais ce qui m'ennuie, c'est que je ne vois pas trop comment mener de front la quête universitaire et l'idée d'une bifurcation.
Je dois davantage me pencher sur ce que je pourrais faire, mais ce qui m'ennuie, c'est que je ne vois pas trop comment mener de front la quête universitaire et l'idée d'une bifurcation.
- ElaïnaDevin
Ascagne, comme les autres, je dirais qu'il semble urgent de te reconvertir car l'enseignement dans le secondaire ça ne te réussit pas. Ce n'est pas un crime d'avoir passé l'agrégation "comme ça", plein d'entre nous l'ont fait à l'époque où on nous faisait encore croire qu'avec une agrégation et un doctorat les postes dans le supérieur nous tendaient les bras. Bon bah en fait des postes y'en a plus (que ça soit MCF, PRAG, prépa, etc), et tu ne peux pas passer chaque année en te disant que si tu étais dans le sup ça irait mieux, vu que le poste dans le sup est (malheureusement) du domaine de l'hyper hypothétique.
Les possibilités sont quand même, sinon nombreuses, du moins correctes : services de documentation (en entreprise ou EN... mais bon prof doc dans l'EN je ne suis pas sûre que ça soit l'idée du siècle pour toi car le prof doc est quand même pas mal au contact des élèves), archives, bibliothèques, patrimoine en général. Et continuer à publier entre-temps. Fais qualifier ta thèse si tu ne l'as pas encore fait, tu pourras quand même candidater sur les postes de MCF.
Bon courage à toi.
Les possibilités sont quand même, sinon nombreuses, du moins correctes : services de documentation (en entreprise ou EN... mais bon prof doc dans l'EN je ne suis pas sûre que ça soit l'idée du siècle pour toi car le prof doc est quand même pas mal au contact des élèves), archives, bibliothèques, patrimoine en général. Et continuer à publier entre-temps. Fais qualifier ta thèse si tu ne l'as pas encore fait, tu pourras quand même candidater sur les postes de MCF.
Bon courage à toi.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- InvitéInvité
Je le redis Ascagne mais avec ton profil tu pourrais tenter les IRA ou les concours des bibliothèques. Tu sembles beaucoup douter de toi, peut-être qu'un travail avec un professionnel sur la confiance en soi serait utile pour y voir plus clair.
- AscagneGrand sage
Merci. Je pense au monde de la culture, au patrimoine, au monde des bibliothèques, ou encore à l'administration (avec des réserves).Jenny a écrit:Bon courage à toi. Est-ce que tu as des idées/des envies pour une reconversion en dehors du supérieur (où les débouchés sont restreints) ?
Par rapport au secondaire, oui, mais je ne peux pas m'appuyer sur grand chose pour ne pas douter de moi par rapport à ce métier.corailc a écrit:Tu sembles beaucoup douter de toi
Il y avait la réunion pour les oraux du bac de français hier et je pense que mon subconscient a fait le lien avec la situation d'il y a quelques années : j'étais allé à la réunion pour le bac à la fin de ma deuxième année de secondaire et que j'étais raplapla en termes de moral. Au sortir de la réunion, mon téléphone avait sonné et on m'avait annoncé que j'étais pris pour un poste d'ATER, ce qui me semblait tellement incroyable que j'avais dû paraître simplet à la directrice du département et à la secrétaire en leur demandant de répéter et de confirmer l'information.
J'ai fait un cauchemar concernant le métier cette nuit... Cela m'a réveillé.
En effet, si je bifurque, c'est pour être ailleurs que dans l'EN.Elaïna a écrit:prof doc dans l'EN je ne suis pas sûre que ça soit l'idée du siècle pour toi car le prof doc est quand même pas mal au contact des élèves)
Bien entendu, je vais demander la qualification.Elaïna a écrit:Fais qualifier ta thèse si tu ne l'as pas encore fait, tu pourras quand même candidater sur les postes de MCF.
D'un côté je me dis que j'ai plus de chance que d'autres parce que mon rapport est vraiment élogieux. Au-delà de la thèse, je n'ai pas particulièrement été productif cependant.
Oui, il faut que je trouve le courage de consulter. Ce n'est pas si facile. Il faut travailler sur le reste aussi.corailc a écrit:peut-être qu'un travail avec un professionnel sur la confiance en soi serait utile pour y voir plus clair.
- InvitéInvité
Je sais que biblioemploi publie des offres de poste pour des emplois dans toute la France mais ce sont des emplois contractuels. Cela dit si vraiment tu ne peux plus, apprendre sur le tas le métier tout en passant le concours est toujours une solution. Bon courage Ascagne, les premières années d'enseignement sont difficiles et peut-être es-tu trop dur avec toi-même. Tu n'as pas été signalé à l'inspection pour manquement grave, on sent quand même que cette année était moins douloureuse que les deux premières...
- JennyMédiateur
Ascagne a écrit:Merci. Je pense au monde de la culture, au patrimoine, au monde des bibliothèques, ou encore à l'administration (avec des réserves).Jenny a écrit:Bon courage à toi. Est-ce que tu as des idées/des envies pour une reconversion en dehors du supérieur (où les débouchés sont restreints) ?
Ca te fait des pistes. Tu peux toujours surveiller la place de l'emploi public.
Un détachement te permettrait de garder la possibilité de réintégrer l'enseignement si tu as des regrets.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Aie confiance.
Mesure ta valeur et ne te vends pas à moindre prix.
Bref, aucun concours dont l'indice terminal ne serait pas égal ou supérieur à celui des agrégés.
Ca laisse quelques pistes :
- conservateur des bibliothèques (avec un concours spécial docteurs) et pas bibliothécaire (avec un concours spécial docteurs également, quel scandale au vu de l'indice terminal de la grille des bibliothécaires)
- conservateur du patrimoine
- igpde et prépENA : être payé pdt un an pour préparer l'ENA ou les IRA, s'apercevoir que la filière administrative, non, et en profiter pour passer les autres
- ne pas les avoir et arguer d'une admissibilité pour solliciter un détachement, etc.
- s'apercevoir que profondément, on est prof et qu'on aime ça...
Tout est possible...
La voie du détachement est réversible et permet la double carrière. Tu progresses dans ton corps d'accueil et dans ton corps d'origine.
Avec ton parcours en lettres classiques, tu as de nombreux atouts pour réussir les concours de conservateurs. (Si, si.)
Le plus dur est de savoir ce dont tu as envie et d'accepter la nouvelle voie.
Pour le lièvre du supérieur, je pense que c'est difficile. Il y aquelques chercheurs non enseignants. Ils sont très rares, cependant. Mais, ma foi, si tu deviens conservateur du patrimoine, cela sera royal pour ça.
Courage.
You can do it.
Mesure ta valeur et ne te vends pas à moindre prix.
Bref, aucun concours dont l'indice terminal ne serait pas égal ou supérieur à celui des agrégés.
Ca laisse quelques pistes :
- conservateur des bibliothèques (avec un concours spécial docteurs) et pas bibliothécaire (avec un concours spécial docteurs également, quel scandale au vu de l'indice terminal de la grille des bibliothécaires)
- conservateur du patrimoine
- igpde et prépENA : être payé pdt un an pour préparer l'ENA ou les IRA, s'apercevoir que la filière administrative, non, et en profiter pour passer les autres
- ne pas les avoir et arguer d'une admissibilité pour solliciter un détachement, etc.
- s'apercevoir que profondément, on est prof et qu'on aime ça...
Tout est possible...
La voie du détachement est réversible et permet la double carrière. Tu progresses dans ton corps d'accueil et dans ton corps d'origine.
Avec ton parcours en lettres classiques, tu as de nombreux atouts pour réussir les concours de conservateurs. (Si, si.)
Le plus dur est de savoir ce dont tu as envie et d'accepter la nouvelle voie.
Pour le lièvre du supérieur, je pense que c'est difficile. Il y aquelques chercheurs non enseignants. Ils sont très rares, cependant. Mais, ma foi, si tu deviens conservateur du patrimoine, cela sera royal pour ça.
Courage.
You can do it.
- ShajarVénérable
1. Pour l'avoir passé l'an dernier, le concours de conservateur est extrêmement sélectif. On ne se présente pas au concours sans de sérieuses connaissances en histoire de l'art ou en archivistique, ainsi qu'une expérience muséale ou à tout le moins culturelle à faire valoir au grand oral.CarmenLR a écrit:Aie confiance.
Mesure ta valeur et ne te vends pas à moindre prix.
Bref, aucun concours dont l'indice terminal ne serait pas égal ou supérieur à celui des agrégés.
Ca laisse quelques pistes :
- conservateur des bibliothèques (avec un concours spécial docteurs) et pas bibliothécaire (avec un concours spécial docteurs également, quel scandale au vu de l'indice terminal de la grille des bibliothécaires)
- conservateur du patrimoine
- igpde et prépENA : être payé pdt un an pour préparer l'ENA ou les IRA, s'apercevoir que la filière administrative, non, et en profiter pour passer les autres
- ne pas les avoir et arguer d'une admissibilité pour solliciter un détachement, etc.
- s'apercevoir que profondément, on est prof et qu'on aime ça...
Tout est possible...
La voie du détachement est réversible et permet la double carrière. Tu progresses dans ton corps d'accueil et dans ton corps d'origine.
Avec ton parcours en lettres classiques, tu as de nombreux atouts pour réussir les concours de conservateurs. (Si, si.)
Le plus dur est de savoir ce dont tu as envie et d'accepter la nouvelle voie.
Pour le lièvre du supérieur, je pense que c'est difficile. Il y aquelques chercheurs non enseignants. Ils sont très rares, cependant. Mais, ma foi, si tu deviens conservateur du patrimoine, cela sera royal pour ça.
Courage.
You can do it.
2. Conservateur du patrimoine, ce n'est pas un métier de recherche, ou pas majoritairement, et de moins en moins, même dans de très grands musées. Et surtout quand on a le concours en territorial, là où les postes sont les plus nombreux, et où une grande partie du temps se passe en dialogue avec les acteurs locaux et en management (et où le poste n'est pas garanti).
3. Le concours de conservateur des bibliothèques, quelle que soit la voie (docteurs ou concours externe) est à peine moins sélectif. Pour connaître un certain nombre de personnes le passant en voie docteur, toutes ont une sérieuse expérience préalable en bibliothèque.
Les chercheurs qui n'enseignent pas, on les trouve surtout au CNRS. Les recrutements d'ingénieurs d'étude sont ouverts en ce moment. Mais point de vue sélectivité, ce sont évidemment aussi des places très chères.
Bref, 100% des gagnant ont tenté leur chance, certes, mais il faut savoir que ce sont des préparations longues (conservateur, on commence à préparer en septembre en général pour un écrit en août de l'année suivante) avec beaucoup d'appelés et peu d'élus. Quand on cherche une reconversion assez urgente parce qu'on se sent mal dans son travail - et pour te lire depuis un certain temps, j'ai l'impression que c'est le cas Ascagne - il peut être prudent de baisser un peu ses exigences un temps, quitte à repasser des concours plus difficile une fois la situation stabilisée. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Il ne faut pas confondre sélectivité et difficulté.
Les concours des bibliothèques sont sélectifs. Je ne dirais pas qu'ils sont difficiles.
Tous les ans, des enseignants décrochent le concours de conservateur, sans avoir travaillé dans une bibliothèque. C'est un concours généraliste, qui reprend en gros le programme d'histoire d'Ulm. L'oral, c'est autre chose, et, comme souvent, l'enjeu est de valoriser un parcours d'enseignant, ce qui est souvent complexe, car vouloir partir éveille un soupçon. Les rapports de jury sont instructifs.
Le plus difficile, c'est sans doute d'accepter de faire autre chose, car les métiers dits culturels ont un volet administratif non négligeable...
Je te rejoins sur le concours de conservateur du patrimoine, beaucoup plus spécialisé, et c'est heureux. Mais en lisant les rapports, il y a de belles surprises à l'interne, dont, de mémoire, un agrégé docteur.
Effectivement, je conseille mais ne paye rien, baisse du pouvoir d'achat oblige, ;-). Et mon conseil va dans le sens de viser égal ou plus haut. Il est donc différent du tien. C'est l'intérêt d'une diversité d'expériences et de points de vue.
Les concours des bibliothèques sont sélectifs. Je ne dirais pas qu'ils sont difficiles.
Tous les ans, des enseignants décrochent le concours de conservateur, sans avoir travaillé dans une bibliothèque. C'est un concours généraliste, qui reprend en gros le programme d'histoire d'Ulm. L'oral, c'est autre chose, et, comme souvent, l'enjeu est de valoriser un parcours d'enseignant, ce qui est souvent complexe, car vouloir partir éveille un soupçon. Les rapports de jury sont instructifs.
Le plus difficile, c'est sans doute d'accepter de faire autre chose, car les métiers dits culturels ont un volet administratif non négligeable...
Je te rejoins sur le concours de conservateur du patrimoine, beaucoup plus spécialisé, et c'est heureux. Mais en lisant les rapports, il y a de belles surprises à l'interne, dont, de mémoire, un agrégé docteur.
Effectivement, je conseille mais ne paye rien, baisse du pouvoir d'achat oblige, ;-). Et mon conseil va dans le sens de viser égal ou plus haut. Il est donc différent du tien. C'est l'intérêt d'une diversité d'expériences et de points de vue.
- MathadorEmpereur
CarmenLR a écrit:Aie confiance.
Mesure ta valeur et ne te vends pas à moindre prix.
Bref, aucun concours dont l'indice terminal ne serait pas égal ou supérieur à celui des agrégés.
J'ai du mal à considérer un passage du corps des agrégés à un corps « A type » d'une administration qui paye bien comme un « moindre prix », alors qu'en tant qu'agrégé je touchais moins qu'un agent de Bercy néo-titulaire à temps plein.
C'est certes l'indice qui détermine la pension dans le système actuel, mais @Ascagne est suffisamment jeune pour se permettre dans un premier temps d'être limité à l'IM 673, le temps de concourir pour les promotions de grade et/ou de corps. De mon côté j'avais même concouru en B…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Mathador a écrit:CarmenLR a écrit:Aie confiance.
Mesure ta valeur et ne te vends pas à moindre prix.
Bref, aucun concours dont l'indice terminal ne serait pas égal ou supérieur à celui des agrégés.
J'ai du mal à considérer un passage du corps des agrégés à un corps « A type » d'une administration qui paye bien comme un « moindre prix », alors qu'en tant qu'agrégé je touchais moins qu'un agent de Bercy néo-titulaire à temps plein.
C'est certes l'indice qui détermine la pension dans le système actuel, mais @Ascagne est suffisamment jeune pour se permettre dans un premier temps d'être limité à l'IM 673, le temps de concourir pour les promotions de grade et/ou de corps. De mon côté j'avais même concouru en B…
L'âge compte effectivement beaucoup.
On ne raisonne pas de la même manière à 40 ou 50 ans.
- LefterisEsprit sacré
Je suis d'accord avec toi. Les grades dans l'EN sont en chocolat. Un agrégé est à peine en A, un certifié en B de fait. Voir les tableaux du rapport FP annuel. Jusqu'à agrégé HC inclus, il est intéressant de partir en A "type" , et j'ai d'ailleurs essayé, en vain,puisque les dossiers par détachement ne sont pas recevables faute d'équivalence indiciaire. En A+ aussi, j'ai essayé aussi , on a poliment pris mon dossier de 30 pages, avec plus que des billes, mais sans être fils d'archevêque, hein..Mathador a écrit:CarmenLR a écrit:Aie confiance.
Mesure ta valeur et ne te vends pas à moindre prix.
Bref, aucun concours dont l'indice terminal ne serait pas égal ou supérieur à celui des agrégés.
J'ai du mal à considérer un passage du corps des agrégés à un corps « A type » d'une administration qui paye bien comme un « moindre prix », alors qu'en tant qu'agrégé je touchais moins qu'un agent de Bercy néo-titulaire à temps plein.
C'est certes l'indice qui détermine la pension dans le système actuel, mais @Ascagne est suffisamment jeune pour se permettre dans un premier temps d'être limité à l'IM 673, le temps de concourir pour les promotions de grade et/ou de corps. De mon côté j'avais même concouru en B…
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Ce fil peut t'intéresser :
https://www.neoprofs.org/t136197-cycle-preparatoire-au-concours-d-entree-a-l-insp
A mon avis, pas tant pour les concours en eux-mêmes que pour le cadre d'études et ce que ça peut t'apporter pour les concours que toi tu vises : enssib et autres.
Les volets culture générale et 'management' peuvent t'apporter des choses.
https://www.neoprofs.org/t136197-cycle-preparatoire-au-concours-d-entree-a-l-insp
A mon avis, pas tant pour les concours en eux-mêmes que pour le cadre d'études et ce que ça peut t'apporter pour les concours que toi tu vises : enssib et autres.
Les volets culture générale et 'management' peuvent t'apporter des choses.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Pour les postes de Prag, cela peut aussi être une question de discours.
Il faut s'adresser aux membres du jury, dont certains ne font pas de recherche, et montrer que l'on ne devient pas prag faute d'avoir trouvé un poste de mcf.
Il faut s'adresser aux membres du jury, dont certains ne font pas de recherche, et montrer que l'on ne devient pas prag faute d'avoir trouvé un poste de mcf.
- AscagneGrand sage
Heureusement d'ailleurs.corailc a écrit:on sent quand même que cette année était moins douloureuse que les deux premières...
Heureusement, j'étais dans une meilleure situation (meilleur cadre de vie, meilleur établissement, collègues sympas) que la dernière fois. J'ai eu un mini-groupe avec lequel les cours se passaient normalement et même mieux que la norme. En français cependant, jusqu'à présent, je n'ai jamais eu de classe "normale".
C'est le problème. Je ne pouvais pas cependant et passer l'agrég, et essayer un autre master (par exemple), ou faire autre chose en même temps que le contrat doctoral... Sinon, je serais allé "tester" de ce côté-là. Bref. C'est tout de même un regret.Shajar a écrit:ainsi qu'une expérience muséale ou à tout le moins culturelle à faire valoir au grand oral.
C'est aussi une idée. Le problème, c'est qu'elle n'est pas forcément motivante en soi pour des raisons évidentes. D'où le regret exprimé plus haut.Shajar a écrit:il peut être prudent de baisser un peu ses exigences un temps, quitte à repasser des concours plus difficile une fois la situation stabilisée
Merci en tout cas pour vos messages et conseils. Il faut que j'étudie cela plus en détail. L'an prochain sera ma première année "normale" dans le secondaire (j'espère), donc qui sait, peut-être mon regard va-t-il changer. Je subis aussi le contrecoup du Covid et du vide de l'après-thèse : ma seule activité universitaire de l'année scolaire a été la soutenance de thèse, outre la fin de la rédaction du doctorat, et quelques réunions de société savante à distance. Peut-être le retour à l'activité universitaire peut-il me remotiver et compenser le reste. Je pense plus à des communications qu'au fait d'assurer un TD (par exemple) dans une fac à proximité, car pour ce dernier point, je ne suis pas sûr que ce soit le mieux (d'autant plus que je viens d'apprendre qu'on me pousse d'office à être de nouveau PP et d'un certain côté j'ai un peu "peur" de contester cela car en tant qu'enseignant de LC je suis peut-être moins "protégé" que d'autres si un refus déplaît), à moins qu'on considère qu'il faille ajouter encore des heures dans le sup après six années de contrats pour avoir une chance pour le recrutement.
- InvitéInvité
Tu n'es en rien obligé d'être PP. Cela te dégagerait du temps pour tes activités dans le supérieur ou même du temps pour un loisir. Je trouve que PP est une tâche de plus en plus lourde et bien mal rémunérée.
- AscagneGrand sage
Certes, @corailc... mais à part si la constitution des services finit par mal tourner, je pense que je ne vais pas revenir sur ce point.
Bon, j'ai l'impression que je pourrai mieux réfléchir à tout ça après avoir pris de vraies vacances (même pour ça, j'ai du mal à me motiver, c'est dire). Je viens de recevoir un courriel sur le rendez-vous carrière (mais il faut vérifier quand même qu'on est éligible ! Cela m'embrouille !), j'ai vraiment peu envie d'avoir une inspection l'an prochain mais c'est comme ça. Au moins je sais déjà comment remplir la dernière rubrique du document de préparation de l'entretien.
Bon, j'ai l'impression que je pourrai mieux réfléchir à tout ça après avoir pris de vraies vacances (même pour ça, j'ai du mal à me motiver, c'est dire). Je viens de recevoir un courriel sur le rendez-vous carrière (mais il faut vérifier quand même qu'on est éligible ! Cela m'embrouille !), j'ai vraiment peu envie d'avoir une inspection l'an prochain mais c'est comme ça. Au moins je sais déjà comment remplir la dernière rubrique du document de préparation de l'entretien.
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