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- roxanneOracle
On ne peut pas savoir avec certitude. Mais ce qui est certain, c'est que cet homme a vécu ses derniers jours (semaines ? ) de vie dans la peur et la solitude. L'imaginer avec son marteau dans son sac est glaçant.
- VoltaireNiveau 10
Samuel Paty aurait pu faire n'importe quel autre choix d'illustration, la CdE aurait pu faire n'importe quel autre choix d'action vis à vis du père/de la mère/de l'imam, ce qui est arrivé serait arrivé quand même. A partir du moment où la meute a été lancée sur les réseaux sociaux, rien ne pouvait l'arrêter, ni le fait que la petite avait menti, ni les justifications de la légitimité des choix pédagogiques, rien. L'école est une cible, pour plusieurs raisons (bien expliquées dans le podcast), et le terroriste cherchait justement un attentat à commettre. Si Samuel Paty avait eu une protection policière, peut être aurait il été sauvé, mais peut être aussi y aurait il eu plusieurs victimes, voire une autre victime du même établissement (voir ce qui est arrivé pour Dominique Bernard). La torpille terroriste avait été amorcée, il y aurait eu une cible. Alors c'est terrible ce que je viens de dire, parce que je ne crois pas qu'il y ait de solution pour désamorcer une telle haine, avec des gens qui sont prêts à mourir eux mêmes pour leur "cause".
- roxanneOracle
C'est pour cela que le procès à venir des "déclencheurs" des réseaux sera essentiel.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je dois dire que la discussion sur “l'erreur”… Cela me laisse totalement indifférent, c'est simple : je m'en fiche. Un ou deux collègues qui, probablement crevant de trouille, ou éventuellement parce qu'ils jouent les belles âmes outragées (ce dont je me ficherais encore plus), qui le lâchent — pour le plus grand nombre qui restent plutôt solidaires : rien de bien scandaleux ni d'ailleurs d'étonnant, les êtres humains sont comme cela et d'habitude, c'est plutôt pire (que ce que l'on peut savoir ici).
En revanche, entre les différents articles, les livres (dont celui de M. Paty mais pas seulement), le rapport de l'IG etc., il y a tout de même des choses que je persiste à ne pas comprendre : comment se fait-il que, pendant une semaine, on persiste à tout baser sur le récit fallacieux de la jeune fille et à ne rien vérifier, alors qu'elle était absente et que le fait était vérifiable ? comment se fait-il que la hiérarchie — je veux dire : l'inspection, le rectorat — n'ait pas réussi à prendre la mesure du danger ? comment se fait-il que ni la police municipale, ni la police nationale, ni la gendarmerie, ni les renseignements, ni le ministère de l'intérieur n'ait strictement rien fait ? comment se fait-il que personne — je dis bien personne — n'ait songé ni donner un badge et une place réservée dans le parking intérieur à S. Paty, ou à lui dire de rester chez lui en le mettant en position hors service, et que personne n'ait eu l'idée d'exiger (pas de demander : d'exiger) que la police le raccompagne chez lui ou, au minimum, qu'il y ait des patrouilles en statique devant le collège, ni le rectorat, ni le maire, ni…… ?
Pour moi, tout cela, cela fait beaucoup et, de fait, cela fait trop : un raté, admettons, mais autant de ratés, je ne comprends pas. Ou plutôt si. La meilleure explication n'est certainement pas de chercher des causes alambiquées ou un “scenario” qui fasse sens. La sottise, le je-m'en-foutisme et le manque d'intérêt mélangé avec une grosse dose de “ça passera” et des petits bouts de “mais qu'est-ce qu'il a encore fait” — bref, des crétineries ordinaires — suffisent amplement pour expliquer cette inaction… Je pense probable que notre collègue est mort de la conjonction de la bêtise collective et d'une irresponsabilité largement répandue un peu partout.
Ce qui veut aussi dire que cela peut recommencer n'importe quand : contre une telle dose d'aveuglement et de bêtise, il n'y a guère de remède, je le crains. Ou alors, s'il y a et le procès des complices puis un procès contre l'État pour inaction, peut-être aura-t-on plus d'explication. Et soyons fous un instant : une amélioration ?… Mais j'ai des doutes…
En revanche, entre les différents articles, les livres (dont celui de M. Paty mais pas seulement), le rapport de l'IG etc., il y a tout de même des choses que je persiste à ne pas comprendre : comment se fait-il que, pendant une semaine, on persiste à tout baser sur le récit fallacieux de la jeune fille et à ne rien vérifier, alors qu'elle était absente et que le fait était vérifiable ? comment se fait-il que la hiérarchie — je veux dire : l'inspection, le rectorat — n'ait pas réussi à prendre la mesure du danger ? comment se fait-il que ni la police municipale, ni la police nationale, ni la gendarmerie, ni les renseignements, ni le ministère de l'intérieur n'ait strictement rien fait ? comment se fait-il que personne — je dis bien personne — n'ait songé ni donner un badge et une place réservée dans le parking intérieur à S. Paty, ou à lui dire de rester chez lui en le mettant en position hors service, et que personne n'ait eu l'idée d'exiger (pas de demander : d'exiger) que la police le raccompagne chez lui ou, au minimum, qu'il y ait des patrouilles en statique devant le collège, ni le rectorat, ni le maire, ni…… ?
Pour moi, tout cela, cela fait beaucoup et, de fait, cela fait trop : un raté, admettons, mais autant de ratés, je ne comprends pas. Ou plutôt si. La meilleure explication n'est certainement pas de chercher des causes alambiquées ou un “scenario” qui fasse sens. La sottise, le je-m'en-foutisme et le manque d'intérêt mélangé avec une grosse dose de “ça passera” et des petits bouts de “mais qu'est-ce qu'il a encore fait” — bref, des crétineries ordinaires — suffisent amplement pour expliquer cette inaction… Je pense probable que notre collègue est mort de la conjonction de la bêtise collective et d'une irresponsabilité largement répandue un peu partout.
Ce qui veut aussi dire que cela peut recommencer n'importe quand : contre une telle dose d'aveuglement et de bêtise, il n'y a guère de remède, je le crains. Ou alors, s'il y a et le procès des complices puis un procès contre l'État pour inaction, peut-être aura-t-on plus d'explication. Et soyons fous un instant : une amélioration ?… Mais j'ai des doutes…
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Si tu vales valeo.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Tu as raison ETO. Je me demande s'il ne faut pas ajouter à tout cela des dispositifs mal pensés, qui auront pu conduire à ce que des informations soient distordues ou se perdent. Je crois que quand on a affaire à de grosses machines comme l'EN ou les services de l'intérieur, on aurait tort de sous-estimer les conséquences possibles de tout ce qui peut compliquer la communication. Une des choses qui m'ont le plus étonné dans le récit du podcast (outre effectivement la non vérification préalable des absences de l'affabulatrice, je n'ai jamais vu ça dans aucun des établissements où j'ai mis les pieds...), c'est le fait que la note du service de renseignement territorial des Yvelines n'évoque qu'un simple (et bien vague) "incident en lien avec les principes de laïcité", sans mention de la menace islamiste (17'45'' dans l'épisode 4 du podcast). D'où vient cette méprise? Je ne peux m'empêcher de penser à cette fiche "fait établissement", qui impose des items et un mode de désignation des protagonistes qui paraissent bien peu adaptés à une situation comme celle qui se présentait alors dans le collège. J'avais posé la question il y a quelques jours, sans avoir eu de réponse. Pardon de m'auto-citer.
Aperçu par hasard a écrit:En suivant ce fil, je me suis posé la question de ce à quoi peut ressembler la fiche "fait établissement" que remplissent les personnels de direction. Est-ce bien ce document que je poste ci-dessous?
Et si c'est bien le cas, suis-je seul à trouver qu'il est étrange de faire figurer dans un même item "contestation d'enseignement" et "enseignement non conforme au principe de laïcité"? Le premier cas me semble conduire à donner l'élève comme auteur, alors qu'il serait victime dans le second. On peut remarquer aussi que dans la rubrique "protagonistes", qui oblige à clarifier les positions en suivant l'opposition auteur/victime (et comment faire quand une situation ne s'analyse pas aisément sur la base de cette opposition?), l'auteur est certes "présumé", mais la victime est directement "signalée".
- ElyasEsprit sacré
epekeina.tes.ousias a écrit:Je dois dire que la discussion sur “l'erreur”… Cela me laisse totalement indifférent, c'est simple : je m'en fiche. Un ou deux collègues qui, probablement crevant de trouille, ou éventuellement parce qu'ils jouent les belles âmes outragées (ce dont je me ficherais encore plus), qui le lâchent — pour le plus grand nombre qui restent plutôt solidaires : rien de bien scandaleux ni d'ailleurs d'étonnant, les êtres humains sont comme cela et d'habitude, c'est plutôt pire (que ce que l'on peut savoir ici).
En revanche, entre les différents articles, les livres (dont celui de M. Paty mais pas seulement), le rapport de l'IG etc., il y a tout de même des choses que je persiste à ne pas comprendre : comment se fait-il que, pendant une semaine, on persiste à tout baser sur le récit fallacieux de la jeune fille et à ne rien vérifier, alors qu'elle était absente et que le fait était vérifiable ? comment se fait-il que la hiérarchie — je veux dire : l'inspection, le rectorat — n'ait pas réussi à prendre la mesure du danger ? comment se fait-il que ni la police municipale, ni la police nationale, ni la gendarmerie, ni les renseignements, ni le ministère de l'intérieur n'ait strictement rien fait ? comment se fait-il que personne — je dis bien personne — n'ait songé ni donner un badge et une place réservée dans le parking intérieur à S. Paty, ou à lui dire de rester chez lui en le mettant en position hors service, et que personne n'ait eu l'idée d'exiger (pas de demander : d'exiger) que la police le raccompagne chez lui ou, au minimum, qu'il y ait des patrouilles en statique devant le collège, ni le rectorat, ni le maire, ni…… ?
Pour moi, tout cela, cela fait beaucoup et, de fait, cela fait trop : un raté, admettons, mais autant de ratés, je ne comprends pas. Ou plutôt si. La meilleure explication n'est certainement pas de chercher des causes alambiquées ou un “scenario” qui fasse sens. La sottise, le je-m'en-foutisme et le manque d'intérêt mélangé avec une grosse dose de “ça passera” et des petits bouts de “mais qu'est-ce qu'il a encore fait” — bref, des crétineries ordinaires — suffisent amplement pour expliquer cette inaction… Je pense probable que notre collègue est mort de la conjonction de la bêtise collective et d'une irresponsabilité largement répandue un peu partout.
Ce qui veut aussi dire que cela peut recommencer n'importe quand : contre une telle dose d'aveuglement et de bêtise, il n'y a guère de remède, je le crains. Ou alors, s'il y a et le procès des complices puis un procès contre l'État pour inaction, peut-être aura-t-on plus d'explication. Et soyons fous un instant : une amélioration ?… Mais j'ai des doutes…
Non, notre collègue est mort décapité par un jeune terroriste islamiste qui a ensuite diffusé le cadavre et la tête sur les réseaux sociaux. Il cherchait à tuer et il l'aurait fait. Le fait qu'il soit mort et qu'on ne puisse pas savoir ce qu'il y avait dans sa tête est dommageable parce qu'il voulait tuer et il aurait fini par réussir. Je rappelle qu'il cherchait l'adresse d'un lycée qu'il soupçonnait d'avoir insulté l'islam pour le tuer mais comme il n'y est pas arrivé, il a cherché ailleurs et il a trouvé la vidéo du père de la menteuse.
Ce n'est pas la conjonction des ratés et des sottises et des lâchetés qui l'a tué. En revanche, si cette conjonction n'avait pas existé, notre collègue serait sans doute encore vivant. Là, notre institution a montré qu'elle ne sait pas protégé ses professeurs. Comme rien n'a été compris et que rien n'a changé, il est à craindre le pire même si j'espère que non. Dans tous les cas, comme en témoignent trop de gens et de faits, l'institution voit toujours les professeurs comme coupables de quelque chose quand il y a un problème. C'est une mentalité tellement prégnante que la déboulonner prendra plusieurs générations.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Elyas a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Je dois dire que la discussion sur “l'erreur”… Cela me laisse totalement indifférent, c'est simple : je m'en fiche. Un ou deux collègues qui, probablement crevant de trouille, ou éventuellement parce qu'ils jouent les belles âmes outragées (ce dont je me ficherais encore plus), qui le lâchent — pour le plus grand nombre qui restent plutôt solidaires : rien de bien scandaleux ni d'ailleurs d'étonnant, les êtres humains sont comme cela et d'habitude, c'est plutôt pire (que ce que l'on peut savoir ici).
En revanche, entre les différents articles, les livres (dont celui de M. Paty mais pas seulement), le rapport de l'IG etc., il y a tout de même des choses que je persiste à ne pas comprendre : comment se fait-il que, pendant une semaine, on persiste à tout baser sur le récit fallacieux de la jeune fille et à ne rien vérifier, alors qu'elle était absente et que le fait était vérifiable ? comment se fait-il que la hiérarchie — je veux dire : l'inspection, le rectorat — n'ait pas réussi à prendre la mesure du danger ? comment se fait-il que ni la police municipale, ni la police nationale, ni la gendarmerie, ni les renseignements, ni le ministère de l'intérieur n'ait strictement rien fait ? comment se fait-il que personne — je dis bien personne — n'ait songé ni donner un badge et une place réservée dans le parking intérieur à S. Paty, ou à lui dire de rester chez lui en le mettant en position hors service, et que personne n'ait eu l'idée d'exiger (pas de demander : d'exiger) que la police le raccompagne chez lui ou, au minimum, qu'il y ait des patrouilles en statique devant le collège, ni le rectorat, ni le maire, ni…… ?
Pour moi, tout cela, cela fait beaucoup et, de fait, cela fait trop : un raté, admettons, mais autant de ratés, je ne comprends pas. Ou plutôt si. La meilleure explication n'est certainement pas de chercher des causes alambiquées ou un “scenario” qui fasse sens. La sottise, le je-m'en-foutisme et le manque d'intérêt mélangé avec une grosse dose de “ça passera” et des petits bouts de “mais qu'est-ce qu'il a encore fait” — bref, des crétineries ordinaires — suffisent amplement pour expliquer cette inaction… Je pense probable que notre collègue est mort de la conjonction de la bêtise collective et d'une irresponsabilité largement répandue un peu partout.
Ce qui veut aussi dire que cela peut recommencer n'importe quand : contre une telle dose d'aveuglement et de bêtise, il n'y a guère de remède, je le crains. Ou alors, s'il y a et le procès des complices puis un procès contre l'État pour inaction, peut-être aura-t-on plus d'explication. Et soyons fous un instant : une amélioration ?… Mais j'ai des doutes…
Non, notre collègue est mort décapité par un jeune terroriste islamiste qui a ensuite diffusé le cadavre et la tête sur les réseaux sociaux. Il cherchait à tuer et il l'aurait fait. Le fait qu'il soit mort et qu'on ne puisse pas savoir ce qu'il y avait dans sa tête est dommageable parce qu'il voulait tuer et il aurait fini par réussir. Je rappelle qu'il cherchait l'adresse d'un lycée qu'il soupçonnait d'avoir insulté l'islam pour le tuer mais comme il n'y est pas arrivé, il a cherché ailleurs et il a trouvé la vidéo du père de la menteuse.
Ce n'est pas la conjonction des ratés et des sottises et des lâchetés qui l'a tué. En revanche, si cette conjonction n'avait pas existé, notre collègue serait sans doute encore vivant. Là, notre institution a montré qu'elle ne sait pas protégé ses professeurs. Comme rien n'a été compris et que rien n'a changé, il est à craindre le pire même si j'espère que non. Dans tous les cas, comme en témoignent trop de gens et de faits, l'institution voit toujours les professeurs comme coupables de quelque chose quand il y a un problème. C'est une mentalité tellement prégnante que la déboulonner prendra plusieurs générations.
J'avais pourtant l'impression que le podcast s'ouvrait vers une lueur d'espoir... peut être suis je d'une naïveté sans nom...
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Aperçu par hasard a écrit:la note du service de renseignement territorial des Yvelines n'évoque qu'un simple (et bien vague) "incident en lien avec les principes de laïcité", sans mention de la menace islamiste (17'45'' dans l'épisode 4 du podcast). D'où vient cette méprise?
Tu as probablement raison au moins en partie, sinon en totalité : cette fiche a été remplie à un moment donné — en ne tenant compte que des propos tenus par les parents (si je ne me suis pas trompé en reconstituant la chronologie à partir du Rapport de l'IG, lequel se garde comme de la peste d'en proposer une) : de là l'incrimination de notre collègue et la victimisation de la jeune fille pratiquant la dénonciation calomnieuse. Or, je crois bien qu'il y a un principe d'inertie inhérente à la paperasse : quand un truc, même totalement inepte, a été écrit quelque part, tout le monde le reprend tel quel et personne ne le corrige (“ça prendrait trop de temps”). L'inspecteur délégué par le rectorat est resté solidement campé sur ce “fait” (mensonger), ainsi que les autorités rectorales, et d'autres encore…
Mais pour ce qui est de la menace islamiste, c'est autre chose : que personne n'ait songé, même pas les renseignements, à aller vérifier les déclarations et les actes d'un militant frériste aussi connu — pour ses multiples excès et délits — tel qu'Abdelhakim Sefrioui, en se contentant de dire qu'il ne se passe rien à Conflans même (comme si les RS n'existaient pas), c'est au-delà de toute qualification. Et il en va de même des services rectoraux : ceux-ci n'ont pas pu ignorer la virulence de ce militant islamiste ni celle du père, puisqu'ils ont été alertés justement à cause de cette virulence. Et ils ne vérifient rien ? Le plus probable, à mon avis, c'est qu'ils se sont dit (s'ils se sont dit quelque chose) que comme d'habitude, il y a des profs font des problèmes et que bof, vendredi, c'est les vacances, et à la rentrée on sera passé à autre chose, donc surtout, surtout, ne rien faire qui pourrait faire le moindre bruit ! C'est lamentable.
Elyas a écrit:Non, notre collègue est mort décapité par un jeune terroriste islamiste qui a ensuite diffusé le cadavre et la tête sur les réseaux sociaux. Il cherchait à tuer et il l'aurait fait. Le fait qu'il soit mort et qu'on ne puisse pas savoir ce qu'il y avait dans sa tête est dommageable parce qu'il voulait tuer et il aurait fini par réussir. Je rappelle qu'il cherchait l'adresse d'un lycée qu'il soupçonnait d'avoir insulté l'islam pour le tuer mais comme il n'y est pas arrivé, il a cherché ailleurs et il a trouvé la vidéo du père de la menteuse.
Ce n'est pas la conjonction des ratés et des sottises et des lâchetés qui l'a tué. En revanche, si cette conjonction n'avait pas existé, notre collègue serait sans doute encore vivant.
Je ne doute pas un instant que c'est très exactement, si jamais la plainte et l'instruction en cours contre eux aboutissent, ce que diront les responsables et la hiérarchie de l'EN en cas de procès : ils ne diront même pas qu'ils étaient responsables mais pas coupables, ils diront qu'ils étaient responsables, et qu'ils ont assumé cette responsabilité et qu'ils ne pouvaient rien faire.
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Si tu vales valeo.
- ElyasEsprit sacré
epekeina.tes.ousias a écrit:Aperçu par hasard a écrit:la note du service de renseignement territorial des Yvelines n'évoque qu'un simple (et bien vague) "incident en lien avec les principes de laïcité", sans mention de la menace islamiste (17'45'' dans l'épisode 4 du podcast). D'où vient cette méprise?
Tu as probablement raison au moins en partie, sinon en totalité : cette fiche a été remplie à un moment donné — en ne tenant compte que des propos tenus par les parents (si je ne me suis pas trompé en reconstituant la chronologie à partir du Rapport de l'IG, lequel se garde comme de la peste d'en proposer une) : de là l'incrimination de notre collègue et la victimisation de la jeune fille pratiquant la dénonciation calomnieuse. Or, je crois bien qu'il y a un principe d'inertie inhérente à la paperasse : quand un truc, même totalement inepte, a été écrit quelque part, tout le monde le reprend tel quel et personne ne le corrige (“ça prendrait trop de temps”). L'inspecteur délégué par le rectorat est resté solidement campé sur ce “fait” (mensonger), ainsi que les autorités rectorales, et d'autres encore…
Mais pour ce qui est de la menace islamiste, c'est autre chose : que personne n'ait songé, même pas les renseignements, à aller vérifier les déclarations et les actes d'un militant frériste aussi connu — pour ses multiples excès et délits — tel qu'Abdelhakim Sefrioui, en se contentant de dire qu'il ne se passe rien à Conflans même (comme si les RS n'existaient pas), c'est au-delà de toute qualification. Et il en va de même des services rectoraux : ceux-ci n'ont pas pu ignorer la virulence de ce militant islamiste ni celle du père, puisqu'ils ont été alertés justement à cause de cette virulence. Et ils ne vérifient rien ? Le plus probable, à mon avis, c'est qu'ils se sont dit (s'ils se sont dit quelque chose) que comme d'habitude, il y a des profs font des problèmes et que bof, vendredi, c'est les vacances, et à la rentrée on sera passé à autre chose, donc surtout, surtout, ne rien faire qui pourrait faire le moindre bruit ! C'est lamentable.Elyas a écrit:Non, notre collègue est mort décapité par un jeune terroriste islamiste qui a ensuite diffusé le cadavre et la tête sur les réseaux sociaux. Il cherchait à tuer et il l'aurait fait. Le fait qu'il soit mort et qu'on ne puisse pas savoir ce qu'il y avait dans sa tête est dommageable parce qu'il voulait tuer et il aurait fini par réussir. Je rappelle qu'il cherchait l'adresse d'un lycée qu'il soupçonnait d'avoir insulté l'islam pour le tuer mais comme il n'y est pas arrivé, il a cherché ailleurs et il a trouvé la vidéo du père de la menteuse.
Ce n'est pas la conjonction des ratés et des sottises et des lâchetés qui l'a tué. En revanche, si cette conjonction n'avait pas existé, notre collègue serait sans doute encore vivant.
Je ne doute pas un instant que c'est très exactement, si jamais la plainte et l'instruction en cours contre eux aboutissent, ce que diront les responsables et la hiérarchie de l'EN en cas de procès : ils ne diront même pas qu'ils étaient responsables mais pas coupables, ils diront qu'ils étaient responsables, et qu'ils ont assumé cette responsabilité et qu'ils ne pouvaient rien faire.
Ah mais je considère qu'ils sont coupables de tellement de choses, tu n'as vraiment même pas idée, que c'en est horrible de penser qu'ils vont échapper à tout. Il n'y a pas que les noms cités qui sont coupables, il y a tellement d'autres choses. Je pense sincèrement que si tout avait été fait en amont, Samuel serait en vie. Je sais que tu n'aimes pas quand on parle morale. Cependant, notre loi ne permet pas réellement de condamner tous les lâches et perfides qui ont abouti à la conjonction permettant à Abdoullakh Anzorov de pouvoir suivre Samuel et de l'assassiner en cette fin d'après-midi d'octobre 2020. Sans eux, Samuel serait vivant mais Abdoullakh Anzorov aurait cherché quelqu'un d'autre à tuer. C'est là où c'est effrayant et on l'oublie souvent, il est peu cité parce que silencieux dans la tombe : Abdoullakh Anzorov voulait tuer. Il a été "aidé" par les lâchetés et la mentalité internes à notre institution.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mais on est tout à fait d'accord. Je considère aussi que l'inconscience et l'aveuglement (volontaire ? involontaire ?) sont des attitudes coupables — et qui continuent à peser lourd et persisteront à peser lourd. Et je suis d'accord avec ceci qu'il existe des individus, parfois des groupes d'individus qui cherchent à commettre des assassinats : c'est au programme de leurs idéologues depuis 10 ans, voire plus et il ne leur manque, le plus souvent, que l'occasion. C'est aussi pourquoi je trouve cet aveuglement coupable. Je sais bien que, même si l'on avait pris toutes les mesures de sécurité qu'il aurait fallu prendre, notre collègue aurait peut-être malgré tout été assassiné, ou quelqu'un d'autre : mais c'est bien loin de justifier ou d'excuser l'absence totale de toute mesure. À ce niveau-là d'inaction, la passivité devient quasiment une cause active.
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Si tu vales valeo.
- chmarmottineGuide spirituel
Le procès commence aujourd'hui.
https://www.bfmtv.com/police-justice/terrorisme/assassinat-de-samuel-paty-qui-sont-les-8-accuses-juges-a-partir-de-ce-lundi-a-paris_AD-202411040057.html
https://www.bfmtv.com/police-justice/terrorisme/assassinat-de-samuel-paty-qui-sont-les-8-accuses-juges-a-partir-de-ce-lundi-a-paris_AD-202411040057.html
- courage_fuyonsNiveau 5
Il y a plusieurs articles dans le journal le Monde qui donnent des infos sur les motifs d’accusation et les peines encourues.
- nonoHabitué du forum
Au procès de l’assassinat de Samuel Paty, sa famille raconte l’homme derrière le symbole : « Il aurait aimé percer le mystère de toutes les religions »
La mère, les sœurs, les nièces et l’ex-compagne du professeur assassiné ont témoigné, vendredi 8 novembre, de l’homme qu’il était, passionné par le « débat d’idées ». Elles se sont aussi exprimées, chacune avec sa sensibilité, sur les leçons à tirer de cette tragédie.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/09/au-proces-de-l-assassinat-de-samuel-paty-sa-famille-raconte-l-homme-derriere-le-symbole-il-aurait-aime-percer-le-mystere-de-toutes-les-religions_6384641_3224.html
La mère, les sœurs, les nièces et l’ex-compagne du professeur assassiné ont témoigné, vendredi 8 novembre, de l’homme qu’il était, passionné par le « débat d’idées ». Elles se sont aussi exprimées, chacune avec sa sensibilité, sur les leçons à tirer de cette tragédie.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/09/au-proces-de-l-assassinat-de-samuel-paty-sa-famille-raconte-l-homme-derriere-le-symbole-il-aurait-aime-percer-le-mystere-de-toutes-les-religions_6384641_3224.html
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Prof en LP
- TontondubledNiveau 6
A lire dans Le Point (article en accès libre) : le récit absolument glaçant des quelques minutes qui ont suivi la mort de Samuel, récit fait au tribunal par une policière municipale intervenue sur les lieux quelques secondes seulement après l'assassinat...
https://www.lepoint.fr/societe/proces-de-l-assassinat-de-samuel-paty-le-temoignage-bouleversant-d-une-des-premieres-policieres-sur-la-scene-du-crime-12-11-2024-2575031_23.php
https://www.lepoint.fr/societe/proces-de-l-assassinat-de-samuel-paty-le-temoignage-bouleversant-d-une-des-premieres-policieres-sur-la-scene-du-crime-12-11-2024-2575031_23.php
- JennyMédiateur
Emilie Freche publie d'ailleurs ses dessins d'audience sur ses RS. Les témoignages des policiers sont effectivement bouleversants.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ils ont une expérience directe de l'horreur absolue.
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Si tu vales valeo.
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