- Reine MargotDemi-dieu
La lecture intensive est notre outil le plus important pour le développement de la pensée analytique et critique, essentielle à la démocratie, estime dans une tribune au « Monde » un collectif rassemblant des spécialistes de la question. A l’école, la lecture de livre est souvent délaissée en faveur de textes plus courts, ce que regrettent les signataires.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/10/lire-nous-appelons-les-acteurs-de-l-enseignement-et-de-la-recherche-a-mettre-davantage-l-accent-sur-la-lecture-intensive_6193574_3232.html
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- valleExpert spécialisé
C'est vraiment de la folie. On a des gens convoqués par le doigt princier à des formations à 19h ou en vacances, des inspecteurs qui hurlent sur les agents comme nulle part dans la fonction publique, des gens contraints à se faire mépriser quotidiennement par des élèves à l'occasion de leur travail, des TZR à qui on réclame des heures en plus pour compenser les heures non demandées depuis de débit de l'année, et là le monde se met à discuter de la longueur des œuvres lues dans l'ensemble des établissements de France.
(Je ne suis pas contre le fait que les questions scolaires fassent l'objet de recherches académiques ou de débats sociétaux, c'est cette tendance à proposer des "solutions" qui me gêne).
(Je ne suis pas contre le fait que les questions scolaires fassent l'objet de recherches académiques ou de débats sociétaux, c'est cette tendance à proposer des "solutions" qui me gêne).
- Une passanteEsprit éclairé
Enfin, quand on lit les signataires de cette tribune (Miha Kovac, professeur à l’université de Ljubljana (Slovénie) ; Anne Mangen, professeure à l’université de Stavanger (Norvège) ; André Schüller-Zwierlein, professeur à l’université de Regensburg (Allemagne) ; Adriaan van der Weel, professeur à l’université de Leyde (Pays-Bas)) je ne suis pas certaine que ce soit l'enseignement et les enseignants français qui sont particulièrement visés.
C'est plus un cri d'alarme général.
C'est plus un cri d'alarme général.
- CasparProphète
Les manuels d'anglais lors de la réforme du lycée ne proposent quasiment que des textes courts, voire très courts, alors que la lecture et la compréhension d'un texte un peu long devrait faire partie des compétences à travailler au lycée (vous me direz qu'on n'est pas obligé d'utiliser les manuels).
- SolovieïNiveau 10
Cochonou a écrit:Je n'ai lu que le début de l'article car je ne suis pas abonné au journal.
Je suis fatigué de ces spécialistes de tout poil qui passent leur temps à dire aux enseignants (même si je ne suis pas certain que l'expression "acteurs de l'enseignement" désignent ici les enseignants) qu'il faut faire boire les élèves car l'eau ça hydrate et qu'il faut éviter de leur mettre le feu car le feu ça brûle. Tout ça nous le savons tous. Malheureusement, nous ne faisons pas ce que nous voulons, parce que les décideurs - et une bonne partie des formateurs qui relaient toutes leurs lubies - ne nous le permettent pas.
Les enseignants, que ce soit au primaire ou au secondaire, passent leur temps à courir après des programmes délirants à traiter en peu de temps avec des élèves qui sont presque tous azimutés. Il n'y arrivent pas ? Ils ne font pas assez ceci ou cela ? On leur reproche leur manque d'efficacité (ou "d'efficience", pour ceux qui ont suivi le dernier stage à la mode) et on les invite à suivre un stage sur "la formation du sujet lecteur ou du sujet scripteur", sur "la différenciation en contexte mural standardisé" ou sur les "savoirs sachants du sacheur en parcours sachifiant". Quel enseignant oserait proposer à ces élèves une heure de simple lecture le jour d'une inspection ? Quel enseignant oserait exprimer honnêtement à sa hiérarchie toutes ses réticences vis-à-vis des nouvelles technologies ?...
Je suis fatigué d'être la cible d'injonctions contradictoires.
Je suis fatigué d'entendre les plaintes ou les conseils de tous ceux qui croient que les enseignants ont le choix de ce qu'ils font dans les classes alors que nous sommes écrasés par une hiérarchie qui vit dans le fantasme et le mensonge et qui nous maintient dans une position d'exécutants.
Enfin, je suis fatigué de ceux qui oublient que les parents sont les premiers "acteurs de l'enseignement" et qu'ils sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants. D'ailleurs, dès qu'un parent se plaint auprès de moi que son enfant ne lit pas assez, ou pas du tout, à la maison, je ne le rate jamais : votre enfant vous voit-il lire à la maison ? Prenez-vous du temps pour lire avec lui, pour lui faire la lecture ou pour qu'il vous fasse la lecture ? Non ? Alors, malheureusement, je ne peux pas grand-chose pour vous, parce que je ne vis pas chez vous (Dieu merci !) et parce que je vois uniquement votre enfant quatre heures par semaine (une fois encore, Dieu merci !).
- frimoussette77Guide spirituel
Moi je suis consternée.Solovieï a écrit:Cochonou a écrit:Je n'ai lu que le début de l'article car je ne suis pas abonné au journal.
Je suis fatigué de ces spécialistes de tout poil qui passent leur temps à dire aux enseignants (même si je ne suis pas certain que l'expression "acteurs de l'enseignement" désignent ici les enseignants) qu'il faut faire boire les élèves car l'eau ça hydrate et qu'il faut éviter de leur mettre le feu car le feu ça brûle. Tout ça nous le savons tous. Malheureusement, nous ne faisons pas ce que nous voulons, parce que les décideurs - et une bonne partie des formateurs qui relaient toutes leurs lubies - ne nous le permettent pas.
Les enseignants, que ce soit au primaire ou au secondaire, passent leur temps à courir après des programmes délirants à traiter en peu de temps avec des élèves qui sont presque tous azimutés. Il n'y arrivent pas ? Ils ne font pas assez ceci ou cela ? On leur reproche leur manque d'efficacité (ou "d'efficience", pour ceux qui ont suivi le dernier stage à la mode) et on les invite à suivre un stage sur "la formation du sujet lecteur ou du sujet scripteur", sur "la différenciation en contexte mural standardisé" ou sur les "savoirs sachants du sacheur en parcours sachifiant". Quel enseignant oserait proposer à ces élèves une heure de simple lecture le jour d'une inspection ? Quel enseignant oserait exprimer honnêtement à sa hiérarchie toutes ses réticences vis-à-vis des nouvelles technologies ?...
Je suis fatigué d'être la cible d'injonctions contradictoires.
Je suis fatigué d'entendre les plaintes ou les conseils de tous ceux qui croient que les enseignants ont le choix de ce qu'ils font dans les classes alors que nous sommes écrasés par une hiérarchie qui vit dans le fantasme et le mensonge et qui nous maintient dans une position d'exécutants.
Enfin, je suis fatigué de ceux qui oublient que les parents sont les premiers "acteurs de l'enseignement" et qu'ils sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants. D'ailleurs, dès qu'un parent se plaint auprès de moi que son enfant ne lit pas assez, ou pas du tout, à la maison, je ne le rate jamais : votre enfant vous voit-il lire à la maison ? Prenez-vous du temps pour lire avec lui, pour lui faire la lecture ou pour qu'il vous fasse la lecture ? Non ? Alors, malheureusement, je ne peux pas grand-chose pour vous, parce que je ne vis pas chez vous (Dieu merci !) et parce que je vois uniquement votre enfant quatre heures par semaine (une fois encore, Dieu merci !).
- Lord StevenExpert
Caspar a écrit:Les manuels d'anglais lors de la réforme du lycée ne proposent quasiment que des textes courts, voire très courts, alors que la lecture et la compréhension d'un texte un peu long devrait faire partie des compétences à travailler au lycée (vous me direz qu'on n'est pas obligé d'utiliser les manuels).
Voila. C'est la raison pour laquelle j'ai officiellement dit adieu à ces manuels, leur prolifération de micro taches et leurs textes famélique tout aussi micro. Évidemment, pour les secondes, le choc initial est rude. Mais très vite ils (enfin, pas tous non plus) apprécient être confrontés à des textes litteraires longs, choisis selon leur niveau. Et je pense en effet que cela contribue à développer leur esprit critique et analytique.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- AlgernonNiveau 6
"Des spécialistes de la question" : qui sont-ils, dans quel domaine travaillent-ils ?
Parce que manifestement, en tout cas, les programmes leurs sont inconnus.
Parce que manifestement, en tout cas, les programmes leurs sont inconnus.
- gram1Niveau 1
Merci, Cochonou
Je ne saurais dire mieux.
Je ne saurais dire mieux.
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