- zazamNiveau 10
Je n'ai rien reçu. Ni du ministre, ni de la Cde. Hallucinant...
- fanetteFidèle du forum
Isis39 a écrit:Mail du ministre dans nos boites :
Super ! Deux heures maxi et on passe à autre chose. Quant aux PE ils sont priés de différer leurs émotions jusqu'à 14h, hein !
La Garderie Nationale est une honte.
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- LadyOlennaModérateur
Mais je ne comprends pas ce qui vous étonne tous dans le fait que les CDE n'aient pas encore communiqué : on n'est pas des devins, on attend des consignes.Ramoneur a écrit:Je suis effondré par cet assassinat. Je pense fort à nos collègues d’Arras et leur envoie toute ma tendresse.
Je suis étonné par la non réaction de mes patrons : aucun mail a l’heure actuelle. J’hésite à envoyer un message à toute l’équipe pour en parler entre nous. Je pense que je ne recevrai aucune réponse… J’hésite également à aller travailler lundi. J’ai l’impression qu’on accepte la mort d’un collègue sans se bagarrer. Et pire encore, je ne sais pas contre qui on peut se bagarrer. C’est affligeant.
A part être auprès des collègues vendredi en début d'après midi nous n'avons pas communiqué non plus, et je n'ai pas l'impression que mon collègue et moi sommes des êtres froids et inhumains.
- fanetteFidèle du forum
Oui, ladyO, rien chez nous non plus, le CDE nous a dit qu'il reviendrait vers nous lorsqu'il aurait des infos. Je ne sais même pas s'il a eu le message posté ci-dessus, moi je n'ai encore rien sur ma boîte acad (Versailles)
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- OxfordNeoprof expérimenté
Bien sûr @LadyOlenna mais juste un message pour partager la peine et dire qu'on attend des mesures ministérielles, c'est humain.
Et s'il y avait eu un élève blessé, tous les parents auraient déjà reçu un mail.
Et s'il y avait eu un élève blessé, tous les parents auraient déjà reçu un mail.
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- Atalante1Niveau 5
Rien reçu.
Après les kit de formation, le deuil en kit ! Aberrant !
2 heures pour une vie et 3 blessés ! Honte pour notre docilité !
Après les kit de formation, le deuil en kit ! Aberrant !
2 heures pour une vie et 3 blessés ! Honte pour notre docilité !
- RamoneurNiveau 8
Oxford a écrit:Bien sûr @LadyOlenna mais juste un message pour partager la peine et dire qu'on attend des mesures ministérielles, c'est humain.
Et s'il y avait eu un élève blessé, tous les parents auraient déjà reçu un mail.
C’est ça. Évidemment, je ne demande pas à mes chefs de décider à la place du ministère. En ce qui concerne mon bahut, elles auraient déjà pu nous demander si le maintien de l’alerte attentat ce lundi nous semblait pertinent.
_________________
Ah, dis-je.
Ernest Hemingway
- Atalante1Niveau 5
Message du ministre reçu.
À le croire, ce sont nos organisations syndicales qui auraient été trop conciliantes en ne demandant que deux heures ?
À le croire, ce sont nos organisations syndicales qui auraient été trop conciliantes en ne demandant que deux heures ?
- IannaNiveau 7
OuiZoé a écrit:Cela a été proposé hier soir: droit de retrait.
Effectivement, le message constructif et décent devrait venir de la hiérarchie, la décision de fermer au niveau national, mais si cette décision n'est pas prise, un droit de retrait unitaire serait un minimum.
- BalthamosDoyen
Non.Zoé a écrit:Cela a été proposé hier soir: droit de retrait.
Effectivement, le message constructif et décent devrait venir de la hiérarchie, la décision de fermer au niveau national, mais si cette décision n'est pas prise, un droit de retrait unitaire serait un minimum.
_________________
- Spoiler:
- Pontorson50Fidèle du forum
fanette a écrit:Isis39 a écrit:Mail du ministre dans nos boites :
Super ! Deux heures maxi et on passe à autre chose. Quant aux PE ils sont priés de différer leurs émotions jusqu'à 14h, hein !
La Garderie Nationale est une honte.
Par ailleurs "10 heures" est une formulation maladroite, tout établissement ne commence pas à 8 heures, chez nous c'est 8h50 (queue de ramassage scolaire), donc il faudrait écrire - ce qui se fera en pratique je suppose - "annulation des temps d'enseignement jusqu'à la récréation du matin".
Cela laisse également entière la question de la double charge des surveillants :
-ils recevront pas mal d'élèves au total en milieu rural puisque les cars scolaires fonctionneront à l'ordinaire : chez nous les quelque 150 collégiens dépendant du car scolaire, sans compter les parents qui auront retenu 10 heures pour amener les enfants, soit 40 minutes avant la récréation, le tout à 4 adultes, en termes de sécurité c'est vraiment l'idée du moment, notamment la régulation des entrées et sorties, période pendant laquelle il n'y a aucun risque comme on l'a affreusement mesuré hier.
-ils ne semblent pas avoir été choqués par ces assassinats, ce sont des durs, eux, pas besoin de temps pour souffler. D'ailleurs en salle d'études tout baigne, les élèves y sont toujours courtois et travailleurs.
Le style emphatique du ministre laisse à penser qu'il croit vraiment avoir pris une décision spectaculaire, audacieuse, inouïe. En fait, pour ne pas avoir à satisfaire une demande de deuil réel donc avec fermeture de l'école une journée entière, il prend une demi-mesure ; qui s'avère une contre-mesure comme souvent en pareil cas, et en tout cas donnera bien plus d'occasions de désordre que la mesure entière ou aucune mesure.
- trompettemarineMonarque
Que ce ne soit pas lundi, je peux le comprendre. Mais j'espère qu'il y aura une journée de grève et de deuil déposée par les syndicats les jours qui viennent.
Je n'attends guère de soutien du ministère, ou olus exactement j'ai perdu toute confiance depuis l'assassinat de Samuel Paty.
Je n'attends guère de soutien du ministère, ou olus exactement j'ai perdu toute confiance depuis l'assassinat de Samuel Paty.
- HirondelleNiveau 8
Ici, on a encore rien reçu du tout. Sauf cette insupportable débilite de numéro vert
- TulipiaNiveau 7
Est-on obligé d'assurer cette minute de silence seul avec notre classe ? Je suis en remplacement dans un établissement REP+ extrêmement difficile et je ne me sens pas les épaules pour affronter ce moment avec le public très dur que j'aurai à ce moment-là. Je ne suis pas capable de réagir correctement à leurs remarques déplacées au quotidien et je ne souhaite pas parler de cette tragédie avec eux.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je n'ai aussi rien reçu.
Mais je me demande si ce n'est pas parce que je suis en poste adapté pour enseignant handicapé et donc pas en présentiel face à des élèves... Il n'en reste pas moins que je ne pense pas être la seule affectée parmi mes collègues au CNED et qu'on pourrait au moins nous gratifier d'un petit message.
J'en ai envoyé un hier à mes collègues, certes cucul parce que je n'avais pas les mots, et aucune réponse...
Je me sens hyper isolée de ne pas pouvoir discuter de ça avec mes pairs. Heureusement que ce forum existe.
Mais je me demande si ce n'est pas parce que je suis en poste adapté pour enseignant handicapé et donc pas en présentiel face à des élèves... Il n'en reste pas moins que je ne pense pas être la seule affectée parmi mes collègues au CNED et qu'on pourrait au moins nous gratifier d'un petit message.
J'en ai envoyé un hier à mes collègues, certes cucul parce que je n'avais pas les mots, et aucune réponse...
Je me sens hyper isolée de ne pas pouvoir discuter de ça avec mes pairs. Heureusement que ce forum existe.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- BalthamosDoyen
Zoé a écrit:Cela a été proposé hier soir: droit de retrait.
Effectivement, le message constructif et décent devrait venir de la hiérarchie, la décision de fermer au niveau national, mais si cette décision n'est pas prise, un droit de retrait unitaire serait un minimum.
Un droit de retrait est une démarche individuelle, et non unitaire, solidaire. Chaque agent doit en faire la démarche pour une situation qui lui est propre (bien qu'elle puisse être partagée, le cas de professeurs partageant une salle tellement vétuste qu'elle met en danger la vie de ces collègues).
De plus, le droit de retrait répond à un danger grave et imminent, ce qui n'est de toute évidence pas le cas ici.
Ce n'est pas en dévoyant nos droits qu'on arrivera à faire notre deuil ou à nous faire entendre.
Une démarche unitaire pour faire entendre notre voix ? La grève. Mais ne pense pas qu'elle soit appropriée dans cette situation, encore plus lundi.
Sans aller jusqu'à la grève, il y a aussi des mobilisations, des rassemblements qui s'organisent dans toute la France. Le SNES a commencé à les recenser sur son site.
https://www.snes.edu/article/assassinat-dun-enseignant-dans-un-lycee-darras/
Une démarche individuelle pour se protéger quand on souffre trop de la situation, quand nos émotions nous empêchent de faire cours ou sont trop importantes ? L'arrêt de travail. Il est important d'en parler aux proches, aux professionnels, aux médecins si c'est le cas. D'ailleurs pour les collègues en souffrance, la MGEN propose un service d'écoute gratuit et anonyme accessible 24h/24 et 7j/7 au 0 805 500 005. Il est peut être utile de rappeler le numéro.
Et certains rectorats (tous?) proposent des cellules d'écoute.
_________________
- Spoiler:
- Isis39Enchanteur
Tulipia a écrit:Est-on obligé d'assurer cette minute de silence seul avec notre classe ? Je suis en remplacement dans un établissement REP+ extrêmement difficile et je ne me sens pas les épaules pour affronter ce moment avec le public très dur que j'aurai à ce moment-là. Je ne suis pas capable de réagir correctement à leurs remarques déplacées au quotidien et je ne souhaite pas parler de cette tragédie avec eux.
Il faut profiter des deux heures de lundi matin pour demander que ce ne soit pas renvoyé à chacun dans sa salle !
- valleExpert spécialisé
C'est exact. Toutefois, il faut avouer que cet instrument est parfois utilisé de manière collective et en absence de tout risque imminent : https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/ratp-la-ligne-6-du-metro-parisien-a-l-arret-suite-a-un-droit-de-retrait-des-conducteurs-2762614.htmlBalthamos a écrit:Zoé a écrit:Cela a été proposé hier soir: droit de retrait.
Effectivement, le message constructif et décent devrait venir de la hiérarchie, la décision de fermer au niveau national, mais si cette décision n'est pas prise, un droit de retrait unitaire serait un minimum.
Un droit de retrait est une démarche individuelle, et non unitaire, solidaire. Chaque agent doit en faire la démarche pour une situation qui lui est propre (bien qu'elle puisse être partagée, le cas de professeurs partageant une salle tellement vétuste qu'elle met en danger la vie de ces collègues).
De plus, le droit de retrait répond à un danger grave et imminent, ce qui n'est de toute évidence pas le cas ici.
Ce n'est pas en dévoyant nos droits qu'on arrivera à faire notre deuil ou à nous faire entendre.
La situation de lundi prochain, avec un risque imminent d'attentat qui semble viser particulièrement les établissements scolaires, ne semble pas complètement étranger au retrait, individuel mais de l'ensemble des agents.
Le débrayage (proposé par exemple par le SNALC) n'a directement aucun cadre dans le droit du travail. Je veux dire par cela qu'il est "habituel" de forcer un peu les instruments juridiques dans ce type de circonstances.
- BaldredSage
Dans le Monde les portraits de deux profs victimes :Dominique Bernard et David Verhaeghe.
https://www.lemonde.fr/article-offert/aflbupxzbkjn-6194384/attentat-d-arras-la-mort-de-dominique-bernard-un-professeur-de-lettres-respecte-qui-prenait-a-c-ur-son-travail
C'est aussi le portrait de tant de profs que je connais :
L'article évoque plus brièvement les agents qui ont eu le même courage
https://www.lemonde.fr/article-offert/aflbupxzbkjn-6194384/attentat-d-arras-la-mort-de-dominique-bernard-un-professeur-de-lettres-respecte-qui-prenait-a-c-ur-son-travail
C'est aussi le portrait de tant de profs que je connais :
« Monsieur Bernard », comme l’appelaient ici les élèves, était « un prof très patient, vraiment respectueux. Et il pouvait aussi être marrant », raconte Anna. Cette lycéenne s’est barricadée dans sa classe quand son « prof a crié qu’on devait fermer toutes les portes », alors que le terroriste était entré dans la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras, vendredi 13 octobre.
Devant l’établissement, des parents racontent qui était Dominique Bernard, 57 ans, professeur de français au collège, tué par l’assaillant. Ce père de trois filles, issu d’une famille d’enseignants et marié à une professeure d’anglais, « prenait le temps quand il y avait des réunions parents-profs et il était très à l’écoute. Il est mort parce qu’il a essayé de protéger nos enfants », se désole la mère d’un lycéen.
Agrégé de lettres modernes, Dominique Bernard a fait ses études de lettres à Lille et enseignait dans cet établissement depuis les années 1980. Bruno Lecat, qui a partagé avec lui les bancs de l’université se souvient de « quelqu’un de très riche humainement, très généreux et attentif aux autres. C’était vraiment une belle personne. » Pendant ses études, il avait monté une troupe de théâtre avec Nathalie Raoul, qui a décrit à l’Agence France-Presse un homme « respectueux, un peu secret, très délicat. Il avait une personnalité fondamentale dans le fonctionnement de la troupe, avec beaucoup de discrétion et de singularité ». Il était alors un étudiant « très intelligent, pas du tout dans les modes, les courants, une personnalité bien particulière ».
Dominique Bernard était un « amoureux de la littérature qui savait transmettre sa passion », il était également « un enseignant qui travaillait beaucoup et prenait très à cœur son travail », précise Damien Dousseau, professeur de philosophie. « Quelqu’un d’une grande culture, qui avait beaucoup de centres d’intérêt, il donnait régulièrement des conférences en dehors de son travail ici, aussi bien sur la littérature que sur le cinéma ou la musique », ajoute une collègue et amie, très éprouvée. Fabien Dufay, professeur de sport à Gambetta, se souviendra, lui, d’un collègue « très sympathique, avec qui on rigolait beaucoup en salle des profs ».
« Il nous respectait »
En 2002, Dominique Bernard faisait partie des fondateurs de l’Université populaire d’Arras – aujourd’hui fermée –, créée dans l’esprit de celle du philosophe Michel Onfray. A ses côtés dans cette aventure, Paule Orsoni, professeure de philosophie à la retraite, évoque un « homme brillant, avec un regard très vif, très bon connaisseur de Julien Gracq et de René Char ». Dominique Bernard était également friand de voyages, durant lesquels il en profitait pour assouvir une autre de ses passions : le patrimoine et les monuments.
Les élèves soulignent, comme Sacha Ahlers, 16 ans, ses qualités humaines : « Il était très juste, nous respectait. Il n’avait pas ses têtes, on était tous pareils pour lui. » La sœur d’Alysée Lecœur, étudiante, l’avait eu comme professeur principal en 2020. Elle se souvient que « M. Bernard a réussi à lui faire aimer le français alors qu’avant, elle ouvrait rarement un livre. Il savait mettre de la vie dans ses cours et parler des écrivains d’une manière qui intéresse les élèves ». Elle ajoute qu’il « était juste et chaleureux. Il n’avait pas besoin d’élever la voix pour se faire respecter ».
Autre victime, David Verhaeghe, professeur de sport, a été blessé au visage et à la gorge en tentant de maîtriser Mohammed M. Passionné de handball, ce quadragénaire est également très apprécié dans ce lycée arrageois. D’autant plus après le drame, où il s’est interposé. Une mère d’élève évoque « un professeur très investi qui se dépense pour faire progresser les gamins et en tirer le meilleur ». Et d’ajouter : « On voyait qu’il connaissait bien nos enfants. Il était blessé mais il a quand même pensé à les prévenir pour qu’ils se cachent. Cet homme est un héros. » Dans la soirée, on apprenait que David Verhaeghe n’était plus en urgence vitale.
L'article évoque plus brièvement les agents qui ont eu le même courage
- Cléopatra2Guide spirituel
Fires of Pompeii a écrit:Alors pardon de mettre un peu les pieds dans le plat mais j’en ai marre que, dès qu’un professeur est agresse ou assassiné, on ne parle que des élèves. Les élèves on y pense sans arrêt. Là c’est un des nôtres qui est mort. L’accueil des élèves ne me préoccupe guère. Je n’ai pas envie de leur parler de ça, encore une fois seule devant eux. J’ai envie qu’on nous laisse nous recueillir. Entre nous.
Je suis tout à fait d'accord avec ça. Je ne veux pas de 2 heures banalisées pour "discuter" de ce qu'on va dire aux élèves. Chacun leur dira bien ce qu'il veut. Je sais déjà que certains élèves ont rigolé en apprenant à un de mes collègues ce qui s'était passé vendredi après-midi.
Si on nous demande d'organiser des séquences pédagogiques ou je ne sais quoi, j'aime autant prendre mes classes et travailler.
- NicétasNiveau 9
[quote="Balthamos"]
J'espère qu'il y aura quelque chose à Paris lundi... J'imagine que personne n'a d'information là-dessus ?
Zoé a écrit:Une démarche unitaire pour faire entendre notre voix ? La grève. Mais ne pense pas qu'elle soit appropriée dans cette situation, encore plus lundi.
Sans aller jusqu'à la grève, il y a aussi des mobilisations, des rassemblements qui s'organisent dans toute la France. Le SNES a commencé à les recenser sur son site.
https://www.snes.edu/article/assassinat-dun-enseignant-dans-un-lycee-darras/
J'espère qu'il y aura quelque chose à Paris lundi... J'imagine que personne n'a d'information là-dessus ?
_________________
« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- JennyMédiateur
Baldred a écrit:Autre victime, David Verhaeghe, professeur de sport, a été blessé au visage et à la gorge en tentant de maîtriser Mohammed M. Passionné de handball, ce quadragénaire est également très apprécié dans ce lycée arrageois. D’autant plus après le drame, où il s’est interposé. Une mère d’élève évoque « un professeur très investi qui se dépense pour faire progresser les gamins et en tirer le meilleur ». Et d’ajouter : « On voyait qu’il connaissait bien nos enfants. Il était blessé mais il a quand même pensé à les prévenir pour qu’ils se cachent. Cet homme est un héros. » Dans la soirée, on apprenait que David Verhaeghe n’était plus en urgence vitale.
J'espère qu'il se remettra vite. Merci pour ce post.
Des pensées pour l'agent blessé également.Jacques Davoli, lui aussi, grièvement blessé, est le chef d’équipe de la cinquantaine d’agents techniques de l’établissement. Ils sont employés par le Conseil régional des Hauts-de-France. Son président (Les Républicains), Xavier Bertrand, a précisé sur place, vendredi après-midi, que « son pronostic vital n’[était] plus engagé, même s’il [était] toujours en réanimation ». « Plusieurs agents de l’établissement ont essayé de repousser l’assaillant avec des chaises et des manches de balai, quand il était dans la cour. C’est là que l’un d’entre eux est tombé et l’agresseur s’est jeté sur lui. M. Davoli s’est interposé, avec le chef cuisinier, et il a été touché. »
- Iwiwon46Niveau 5
J'ai été à Gambetta en collège, puis en lycée. Je n'en garde que de bons souvenirs. Gambetta symbolise pour moi l'école républicaine par excellence, ce n'était ni une boîte à bac pour les fortunés, ni un ghetto de relégation pour les pauvres. A l'époque, cette cité scolaire brassait les élèves des campagne environnantes qui venaient en train, les élèves du centre ville d'Arras, certains bourgeois, d'autres plus modestes. Elle mélangeait de petits 6èmes de11 ans, avec des lycéens et des post bac, des filières scientifiques, avec des filières littéraires et artistiques. Elle proposait beaucoup d'options: russe, chinois, italien, théâtre...C'est cette diversité et cette exigence que j'aurais voulu retrouver pour mes propres enfants. En vain, car dans les grandes villes où j'ai vécu et où je vis encore, on ne me propose plus que le ghetto ou la boîte à bac. Je suis anéantie par ce qui vient de se passer et je pense très fort à vous, enseignants de Gambetta. Sachez juste que si je suis devenue enseignante, alors même que notre métier était déjà attaqué de tous côtés, c'est en partie parce que j'ai été à Gambetta et qu'on m'y a transmis des savoirs et des valeurs que je garde précieusement. Merci à vous.
- TivinouDoyen
Tout à fait.Isis39 a écrit:Tulipia a écrit:Est-on obligé d'assurer cette minute de silence seul avec notre classe ? Je suis en remplacement dans un établissement REP+ extrêmement difficile et je ne me sens pas les épaules pour affronter ce moment avec le public très dur que j'aurai à ce moment-là. Je ne suis pas capable de réagir correctement à leurs remarques déplacées au quotidien et je ne souhaite pas parler de cette tragédie avec eux.
Il faut profiter des deux heures de lundi matin pour demander que ce ne soit pas renvoyé à chacun dans sa salle !
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Baldred a écrit:Autre victime, David Verhaeghe, professeur de sport, a été blessé au visage et à la gorge en tentant de maîtriser Mohammed M. Passionné de handball, ce quadragénaire est également très apprécié dans ce lycée arrageois. D’autant plus après le drame, où il s’est interposé. Une mère d’élève évoque « un professeur très investi qui se dépense pour faire progresser les gamins et en tirer le meilleur ». Et d’ajouter : « On voyait qu’il connaissait bien nos enfants. Il était blessé mais il a quand même pensé à les prévenir pour qu’ils se cachent. Cet homme est un héros. » Dans la soirée, on apprenait que David Verhaeghe n’était plus en urgence vitale.
J'espère qu'il se remettra vite. Merci pour ce post.
Des pensées pour l'agent blessé également.Jacques Davoli, lui aussi, grièvement blessé, est le chef d’équipe de la cinquantaine d’agents techniques de l’établissement. Ils sont employés par le Conseil régional des Hauts-de-France. Son président (Les Républicains), Xavier Bertrand, a précisé sur place, vendredi après-midi, que « son pronostic vital n’[était] plus engagé, même s’il [était] toujours en réanimation ». « Plusieurs agents de l’établissement ont essayé de repousser l’assaillant avec des chaises et des manches de balai, quand il était dans la cour. C’est là que l’un d’entre eux est tombé et l’agresseur s’est jeté sur lui. M. Davoli s’est interposé, avec le chef cuisinier, et il a été touché. »
Un peu de soulagement en apprenant que ces collègues ne sont plus dans une situation aussi critique qu'hier. J'espère de tout mon cœur qu'ils se remettront — cela ne “console” en rien, je le sais, mais tout espoir est bon à prendre.
_________________
Si tu vales valeo.
- NicétasNiveau 9
Merci pour le portrait de nos collègues ; je suis soulagé de savoir que les jours de ceux qui étaient grièvement blessés ne sont plus en danger.
(je ne sais pas si c'est le lieu, puisqu'on n'en parle pas ici, mais je suis aussi très choqué par ce qui arrive à notre collège Sophie Djigo, et je pense à elle également ; la possibilité d'un tel torrent d'insultes sur les réseaux par des individus "lambda", par les politiques de façon officielle, et dont la presse se fait le relai (à quoi s'ajoutent les horribles commentaires sous les articles), est un des marqueurs de la barbarie de cette société.)
(je ne sais pas si c'est le lieu, puisqu'on n'en parle pas ici, mais je suis aussi très choqué par ce qui arrive à notre collège Sophie Djigo, et je pense à elle également ; la possibilité d'un tel torrent d'insultes sur les réseaux par des individus "lambda", par les politiques de façon officielle, et dont la presse se fait le relai (à quoi s'ajoutent les horribles commentaires sous les articles), est un des marqueurs de la barbarie de cette société.)
_________________
« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- Article sur un LP à Arras Libération "Dans mon lycée, le défi c'est de retenir les élèves"
- Une adolescente grièvement blessée au couteau dans son lycée en Côte-d'Or
- Décès d'une collégienne en marge de l'attaque au couteau
- Lycée Raspail (Paris) : bagarre au couteau à la sortie du lycée
- Vénissieux : des coups de couteau au lycée
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum