Attaque au couteau dans un lycée à Arras

N'y a-t-il pas moyen de la réclamer officiellement ?
(je me doute de la réponse, mais...)

Vieux_Mongol a écrit:

fanette a écrit:

Vieux_Mongol a écrit:Le problème d'un débrayage c'est qu'il va y avoir des élèves dans tous les sens et que compte-tenu du contexte ce n'est peut-être pas la chose la plus souhaitable qui soit.

Ne le prends surtout pas comme une attaque, ce n'est pas contre toi, mais là, j'en ai assez de penser aux élèves. Nous pensons aux élèves, nous pensons aux parents... et qui pense à nous ? Lorsque les contrôleurs, après une attaque de l'un des leurs (pas un assassinat, hein !) bloquent tous les trains, ils ne se demandent pas ce que l'on va faire de tous les voyageurs en carafe.

Bien sûr, mais si on peut éviter des débordements qui iraient dans le sens inverse de ce que l'on veut, ce ne serait pas mal. Là je suis en discussion avec les autres élus de mon CA. Je pense qu'on va demander un décalage de la rentrée élèves à 10 h.

Justement, une journée complète d’arrêt serait un moyen sûr d'éviter au maximum d'avoir des attroupements d'élèves, ce que ne fait pas la mesure de banaliser 1 ou 2 h. Les bus arrivent le matin pour 8h-8h30 pas à 10h : on n'évitera pas les attroupements dans les établissements où la majorité des élèves arrivent par bus.

henriette a écrit:

DesolationRow a écrit:Je pense que la seule solution digne serait la fermeture de tous les établissements une journée.

On est d'accord.

+1.

piesco a écrit:Mail envoyé par la CDE à 11h passées : une minute de silence à 10h00, on peut prendre du temps pour discuter avec nos élèves.

Vous n'êtes pas obligés d'accepter, si ?
Pourquoi ne pas renvoyer la CDE à ses obligations, pour une fois ?

Il paraît que "Les chefs de service (recteur, directeur académique des services de l’éducation nationale, chefs d’établissement) sont chargés, dans la limite de leurs attributions et dans le cadre des délégations qui leur sont
consenties, de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité. Ils prennent les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des agents placés sous leur autorité. Source : https://www.education.gouv.fr/sante-bien-etre-et-securite-au-travail-7457

henriette a écrit:

DesolationRow a écrit:Je pense que la seule solution digne serait la fermeture de tous les établissements une journée.

On est d'accord.

On aurait au moins la possibilité de croire que c'est réellement un deuil national : tout à fait d'accord.

Je trouve surprenant que des CDE donnent des consignes alors que nous n'avons rien reçu.

Je souhaiterais également que les établissements soient fermés lundi, mais cette option ne sera certainement pas retenue. Et les AED se retrouveront à jouer les garde chiourmes dans la cour de 8h à 10h.

LadyOlenna a écrit:Je trouve surprenant que des CDE donnent des consignes alors que nous n'avons rien reçu.

Je souhaiterais également que les établissements soient fermés lundi, mais cette option ne sera certainement pas retenue. Et les AED se retrouveront à jouer les garde chiourmes dans la cour de 8h à 10h.

La fermeture est la meilleure solution d'autant que ce n'est pas la première fois et que des élèves ont assisté à la scène. Une minute de silence, ça fait un peu banalisation.

Mais si j'ai bien compris les syndicats ont demandé cette journée, enfin au moins une demi-journée, pour que les personnels aient du temps pour eux puis pour se préparer à retrouver les élèves ; quels arguments peut-on avancer pour s'opposer à cela...

Et même le temps de concertation de deux heures ne sera pas accordé partout…

Qu’on ne puisse pas faire de miracle en termes de sécurité en tant qu’adultes raisonnables on le comprend avec toute l’effroi et la peine que ça engendre. Mais le même mépris sans cesse répété on ne peut plus le supporter.

DesolationRow a écrit:Je pense que la seule solution digne serait la fermeture de tous les établissements une journée.

Je suis à la réflexion d'accord. C'est la seule réaction qui serait audible. Cela permettrait aussi d'éviter les hommages montés à la va-vite, ou les problèmes d'élèves laissés à eux-même une partie de la journée.

Jenny a écrit:

henriette a écrit:

DesolationRow a écrit:Je pense que la seule solution digne serait la fermeture de tous les établissements une journée.

On est d'accord.

+1.

C'est sûr que ça laisse plus de temps pour réfléchir collectivement à la suite. Par contre un CDE peut prendre individuellement la responsabilité de décaler la rentrée des élèves. Banaliser complètement une journée je ne pense pas.

LadyOlenna a écrit:Je trouve surprenant que des CDE donnent des consignes alors que nous n'avons rien reçu.

Je souhaiterais également que les établissements soient fermés lundi, mais cette option ne sera certainement pas retenue. Et les AED se retrouveront à jouer les garde chiourmes dans la cour de 8h à 10h.

Je n'exerce plus,  mais je suis d'accord.  Une journée de deuil pour la " communaute éducative " ferait du bien à tous. Pour tous les enseignants tombés dans l'exercice de leur fonction ou car ils étaient enseignants.
J'en ai marre de ces minutes de silence ou des "sequences pédagogiques" qui finissent par ne plus avoir de sens, plus du tout.

Notre CDE nous propose une heure banalisée, à 8h pour discuter. Une journée entière banalisée serait beaucoup plus appropriée vu le contexte, la coïncidence avec l'anniversaire de l'assassinat de Samuel Paty. Le soutien aux enseignants dans ces moments difficiles doivent être ressenti par tous.

2h de débrayage, ce n'est pas cher payé la vie du collègue...
(Pour Samuel Paty, lorsque les deux heures nous avaient finalement été retirées, nous avions prévenu le CDE que nous les ferions quand même. Les parents n'ont pas été prévenus officiellement mais...c'est fou comme les infos peuvent circuler rapidement parmi eux     ce qui fait que nous n'avions pas beaucoup d'élèves à 8h30, et seuls deux ou trois collègues ont préféré faire cours. Nous sommes bien trop timorés dans notre profession !)

Le SNALC appelle au débrayage "dès la 1ère heure de cours" lundi. Nous pouvons au moins nous appuyer là-dessus pour ne pas prendre nos élèves. Dominique Bernard y a laissé la vie, nous pouvons bien y laisser une journée de salaire, vous ne croyez pas ? Ou bien va-t-on s'habituer à l'horreur, et considérer que ce n'est qu'un fait divers ?

Nicétas a écrit:Mais si j'ai bien compris les syndicats ont demandé cette journée, enfin au moins une demi-journée, pour que les personnels aient du temps pour eux puis pour se préparer à retrouver les élèves ; quels arguments peut-on avancer pour s'opposer à cela...

Ils vont trouver : les parents ne peuvent pas s'organiser en un temps si court pour faire garder leurs enfants, service public, tout ça tout ça...

L'impression finale est exactement cela : banalisation. La mort d'un professeur, ce n'est pas si important que cela : peut être 1 ou 2h d’arrêt mais vraiment pas plus.

Je trouve aussi. La banalisation a déjà commencé...

Ici, j'étais apparemment la seule choquée par la façon de procéder de mon cde qui a débarqué en salle des profs à la récré de 16 avec un laconique "alors lundi on fera une minute de silence pour Samuel Paty et on y associera le collègue tué ce matin". Et il est ressorti.

A 17h15, on avait un mail de sa part avec la même phrase.

Je trouve cette façon de faire dénuée de tout ...

LadyOlenna a écrit:

Nicétas a écrit:Mais si j'ai bien compris les syndicats ont demandé cette journée, enfin au moins une demi-journée, pour que les personnels aient du temps pour eux puis pour se préparer à retrouver les élèves ; quels arguments peut-on avancer pour s'opposer à cela...

Ils vont trouver : les parents ne peuvent pas s'organiser en un temps si court pour faire garder leurs enfants, service public, tout ça tout ça...

Pour la garde des enfants, j'y pensais, et je trouverais indécent d'opposer cet argument ; j'espère qu'il n'a pas été évoqué. Un deuil national passe au-dessus des considérations individuelles... De toute façon, dans une nation un peu unie, normalement, le mouvement dépasse la profession concernée, d'autres professions s'arrêtent aussi pour marquer leur soutien... bon, on n'est pas du tout dans ce modèle-là. Même au sein de la profession, et par notre ministère, c'est banalisé.

Nous rien de rien.

Dans ma fac un pauvre message presque générique. Aucune action envisagée.

Tout autre décision que la fermeture des établissements lundi serait, pour moi, équivalente à un pet de lapin.

Alors pardon de mettre un peu les pieds dans le plat mais j’en ai marre que, dès qu’un professeur est agresse ou assassiné, on ne parle que des élèves. Les élèves on y pense sans arrêt. Là c’est un des nôtres qui est mort. L’accueil des élèves ne me préoccupe guère. Je n’ai pas envie de leur parler de ça, encore une fois seule devant eux. J’ai envie qu’on nous laisse nous recueillir. Entre nous.

Une journée de deuil national pour marquer la déférence envers un agent de l'État assassiné en tant que représentant du savoir, avec un rappel à la mémoire de Samuel Paty, assorti d'un discours officiel rappelant le respect qui nous est dû en même temps que des mesures fermes contre les tentatives terroristes, plutôt que deux minutes de silence avec ensuite des simili-débats menés dans la solitude des salles de classes en même temps que des exercices anti-intrusion prévus ce jour-là et qui mis en perspective sont non seulement indécents mais dérisoires... Apparemment c'est trop demander..

zigmag17 a écrit:Une journée de deuil national pour marquer la déférence envers un agent de l'État assassiné en tant que représentant du savoir, avec un rappel à la mémoire de Samuel Paty, assorti d'un discours officiel rappelant le respect qui nous est dû en même  temps que des mesures fermes contre les tentatives terroristes, plutôt que deux minutes de silence avec ensuite des simili-débats menés dans la solitude des salles de  classes en même temps que des exercices anti-intrusion prévus ce jour-là et qui mis en perspective sont non seulement indécents mais dérisoires... Apparemment c'est trop demander..

Tout est dit et très bien dit, merci.

zigmag17 a écrit:Une journée de deuil national pour marquer la déférence envers un agent de l'État assassiné en tant que représentant du savoir, avec un rappel à la mémoire de Samuel Paty, assorti d'un discours officiel rappelant le respect qui nous est dû en même  temps que des mesures fermes contre les tentatives terroristes, plutôt que deux minutes de silence avec ensuite des simili-débats menés dans la solitude des salles de  classes en même temps que des exercices anti-intrusion prévus ce jour-là et qui mis en perspective sont non seulement indécents mais dérisoires... Apparemment c'est trop demander..

Pas mieux. Je suis écœurée.