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- OxfordNeoprof expérimenté
"Professeure dans le supérieur, j’ai décidé d’interdire totalement les smartphones dans mes cours"
Séverine Denieul, enseignante en IUT et parent d’élève, membre de l’association Lève Les Yeux et de CoLINE (Collectif de Lutte contre l'Invasion Numérique de l'École), explique pourquoi elle interdit à ses étudiants l'usage de leurs smartphones durant ses cours.
Les rentrées s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, surtout depuis l’accélération sans précédent qu’a constituée la crise du covid avec la mise en place de la continuité dite « pédagogique ». Énième tour de passe-passe de l’institution qui nous a habitués depuis longtemps à la novlangue la plus inepte en se présentant comme critique d'un enseignement « vertical » en faveur de « l’auto-construction du savoir » par « l’apprenant ». Mais à ces dérives s’adjoint aujourd’hui un péril bien plus grand : l’invasion du numérique à l’école qui va sans doute nuire davantage aux capacités d'apprentissage des élèves et aggraver les inégalités sociales et scolaires.[...]
La suite ici https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/professeure-dans-le-superieur-jai-decide-dinterdire-totalement-les-smartphones-dans-mes-cours
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- SolovieïNiveau 10
Un constat bien sombre, mais qui rejoint ce que je constate aussi au quotidien, au lycée comme à l'université.
L'article se termine sur une question, qui se veut rhétorique : "Certes, ce n’est pas grand-chose, mais comment manifester autrement une quelconque résistance face à un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage ?"
Il y a pourtant bien un moyen de remettre les pendules à l'heure, c'est le retour aux conditions réelles de réalisation d'une tâche intellectuelle. En lettres, nous avons encore la chance de pouvoir le faire : un sujet non préparé à l'avance, sur table, sur une feuille de papier, sans assistance et seul, assorti d'une bonne grosse note avec le coefficient qui va bien. Seules ces conditions, drastiquement imposées, garantissent une authentique représentativité du travail produit. Pour beaucoup, l'expérience est douloureuse.
Quant à l'épouvantail d'un examen sur support numérique, je n'y crois pas un seul instant et aucun signe annonciateur ne se présente en ce sens. Je peux me tromper. Existe-t-il actuellement un examen ou concours public se réalisant par voie numérique ? À part l'évaluation de certaines UE à l'université (au choix du professeur), je n'en ai pas connaissance, mais je reconnais que je ne suis plus d'actualité.
J'exerce dans un établissement secondaire ayant fait le choix (en force) du "tout numérique". C'est une catastrophe absolue, que presque aucun enseignant ne soutient. Les élèves ont perdu très rapidement tout un pan des compétences de base ; ils ne savent pas utiliser correctement un PC et les outils logiciels (et aucun cours ne leur enseigne cela) et d'un autre côté ils ne sont plus capables d'écrire à la main longuement (manque d'endurance, problème de graphie, etc.) ; la prise de notes sur PC est de très mauvaise qualité, ce qui impacte les révisions ; le recours à internet est systématique, pour le moindre micro-questionnement (sens d'un mot, calcul simple type table de multiplication) ; l'emploi d'internet est indispensable pour réviser puisque les notes sont lacunaires ou incompréhensibles ; en matières scientifiques, les élèves ne savent pas noter les symboles (personne ne leur a enseigné Latex ou même l'inclusion des caractères spéciaux) et utilisent donc des abréviations bizarres (pour les plus sérieux) ; il n'est plus possible de faire participer les élèves (puisqu'ils vont sur internet pour le moindre détail).
Les élèves ne savent en vérité plus rien faire, ni d'un côté ni de l'autre. Les compétences informatiques elles-mêmes font défaut et aucune connaissance du fonctionnement fondamental des outils numériques n'est présente. C'est un échec total et les moyennes sont terribles aux examens et devoirs "sur table", avec des râleries et des revendications de tous les côtés (élèves, familles,...) pour que ces évaluations se fassent elles aussi sur le PC, évidemment ! Je ne suis pas loin de considérer une part de mes élèves comme des handicapés. C'est dit sans connotation ni volonté de nuire.
Reste une élite, comme toujours, provenant des bons milieux, avec les parents qu'il faut, et qui parvient naturellement à s'affranchir de ces limites, tout en exploitant l'outil numérique pour soutenir l'apprentissage réel et le développement des compétences. Je pense donc qu'en effet, le numérique accroit les inégalités. Il y a une dialectique que j'aime bien, qui vaut ce qu'elle vaut : les usages numériques peuvent se diviser en 2 catégories, ceux qui consistent à consommer des contenus, ceux qui consistent à créer des contenus. Les outils numériques sont majoritairement présents au quotidien comme des dispositifs de consommation et de réception.
L'article se termine sur une question, qui se veut rhétorique : "Certes, ce n’est pas grand-chose, mais comment manifester autrement une quelconque résistance face à un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage ?"
Il y a pourtant bien un moyen de remettre les pendules à l'heure, c'est le retour aux conditions réelles de réalisation d'une tâche intellectuelle. En lettres, nous avons encore la chance de pouvoir le faire : un sujet non préparé à l'avance, sur table, sur une feuille de papier, sans assistance et seul, assorti d'une bonne grosse note avec le coefficient qui va bien. Seules ces conditions, drastiquement imposées, garantissent une authentique représentativité du travail produit. Pour beaucoup, l'expérience est douloureuse.
Quant à l'épouvantail d'un examen sur support numérique, je n'y crois pas un seul instant et aucun signe annonciateur ne se présente en ce sens. Je peux me tromper. Existe-t-il actuellement un examen ou concours public se réalisant par voie numérique ? À part l'évaluation de certaines UE à l'université (au choix du professeur), je n'en ai pas connaissance, mais je reconnais que je ne suis plus d'actualité.
J'exerce dans un établissement secondaire ayant fait le choix (en force) du "tout numérique". C'est une catastrophe absolue, que presque aucun enseignant ne soutient. Les élèves ont perdu très rapidement tout un pan des compétences de base ; ils ne savent pas utiliser correctement un PC et les outils logiciels (et aucun cours ne leur enseigne cela) et d'un autre côté ils ne sont plus capables d'écrire à la main longuement (manque d'endurance, problème de graphie, etc.) ; la prise de notes sur PC est de très mauvaise qualité, ce qui impacte les révisions ; le recours à internet est systématique, pour le moindre micro-questionnement (sens d'un mot, calcul simple type table de multiplication) ; l'emploi d'internet est indispensable pour réviser puisque les notes sont lacunaires ou incompréhensibles ; en matières scientifiques, les élèves ne savent pas noter les symboles (personne ne leur a enseigné Latex ou même l'inclusion des caractères spéciaux) et utilisent donc des abréviations bizarres (pour les plus sérieux) ; il n'est plus possible de faire participer les élèves (puisqu'ils vont sur internet pour le moindre détail).
Les élèves ne savent en vérité plus rien faire, ni d'un côté ni de l'autre. Les compétences informatiques elles-mêmes font défaut et aucune connaissance du fonctionnement fondamental des outils numériques n'est présente. C'est un échec total et les moyennes sont terribles aux examens et devoirs "sur table", avec des râleries et des revendications de tous les côtés (élèves, familles,...) pour que ces évaluations se fassent elles aussi sur le PC, évidemment ! Je ne suis pas loin de considérer une part de mes élèves comme des handicapés. C'est dit sans connotation ni volonté de nuire.
Reste une élite, comme toujours, provenant des bons milieux, avec les parents qu'il faut, et qui parvient naturellement à s'affranchir de ces limites, tout en exploitant l'outil numérique pour soutenir l'apprentissage réel et le développement des compétences. Je pense donc qu'en effet, le numérique accroit les inégalités. Il y a une dialectique que j'aime bien, qui vaut ce qu'elle vaut : les usages numériques peuvent se diviser en 2 catégories, ceux qui consistent à consommer des contenus, ceux qui consistent à créer des contenus. Les outils numériques sont majoritairement présents au quotidien comme des dispositifs de consommation et de réception.
- Clecle78Bon génie
Oui, la fameuse génération Z n'est capable que d'allumer son smartphone mais pas d'envoyer un mail ...
Mes enfants qui ont grandi à l'heure de MSN sont tous très habiles avec un ordinateur mais ça c'est fini. C'est terrifiant comme constat pour l'avenir de voir que les jeunes ont perdu les compétences traditionnelles sans véritablement en acquérir de nouvelles. C'est peut-être trop noir, mais je me fais pas mal de souci pour l'avenir et surtout je constate qu'on persévère dans l'erreur au lieu de redresser la barre du tout numérique.
Mes enfants qui ont grandi à l'heure de MSN sont tous très habiles avec un ordinateur mais ça c'est fini. C'est terrifiant comme constat pour l'avenir de voir que les jeunes ont perdu les compétences traditionnelles sans véritablement en acquérir de nouvelles. C'est peut-être trop noir, mais je me fais pas mal de souci pour l'avenir et surtout je constate qu'on persévère dans l'erreur au lieu de redresser la barre du tout numérique.
- Lisak40Expert spécialisé
Je suis d'accord avec tout ce que vous dites : c'est une catastrophe !! Mes élèves sont capables de regarder des Tik Tok pour savoir comment se tartiner de 15 couches de maquillage marronasse le matin, mais incapable de faire quoique ce soit avec un ordinaeur (genre crér un document Word, le sauveragrer dans un dossier spécifique, etc.). Certains ne savent même pas me dire quel jour ou mois on est (en français), combien il y a de mois dans l'année (spontanément), quelle est la capitale de l'Italie, mais ils veulent aller en Corée du Sud (qu'ils ne savent pas placer et dont ils ne connaissent pas le nom de la capitale) et à Dubai car y'a la K-pop et les influenceurs...
- MitcindyNiveau 10
Lisak40 a écrit:Je suis d'accord avec tout ce que vous dites : c'est une catastrophe !! Mes élèves sont capables de regarder des Tik Tok pour savoir comment se tartiner de 15 couches de maquillage marronasse le matin, mais incapable de faire quoique ce soit avec un ordinaeur (genre crér un document Word, le sauveragrer dans un dossier spécifique, etc.). Certains ne savent même pas me dire quel jour ou mois on est (en français), combien il y a de mois dans l'année (spontanément), quelle est la capitale de l'Italie, mais ils veulent aller en Corée du Sud (qu'ils ne savent pas placer et dont ils ne connaissent pas le nom de la capitale) et à Dubai car y'a la K-pop et les influenceurs...
Même constat ici !
Même des premiers de classe (certains) râlent quand je demande de rédiger des phrases complètes ou de recopier une consigne (cela a du sens pour moi).
Lorsque je demande d'apprendre par coeur 20 mots de vocabulaire, ils gémissent... Mais pourtant, in fine, ils y arrivent, même s'ils doivent y passer 2 heures (je mets de gros coefficients).
- zigmag17Guide spirituel
Cochonou a écrit:Solovieï a écrit: Je ne suis pas loin de considérer une part de mes élèves comme des handicapés. C'est dit sans connotation ni volonté de nuire.
Je partage cette analyse.
Une bonne partie de mes élèves sont des "handicapés du groupe". J'ai beau répéter x fois la même chose - une consigne par exemple - plusieurs élèves me feront immanquablement répéter la même chose plusieurs fois de suite en l'espace de quelques secondes, car ils sont incapables de profiter de ce qui est dit à la classe. Certains de mes élèves entendent ou comprennent uniquement ce qui leur est dit individuellement.
Une bonne partie de mes élèves sont des "handicapés de l'objet livre". J'ai beau faire des séances de prise en mains du livre - avec des élèves de 1re ! - beaucoup ont du mal à trouver une scène ou un fragment si je ne donne pas le numéro exact de la page dans leur édition. Beaucoup ont du mal à comprendre ce qu'il faut lire quand je leur demande de lire le "premier paragraphe complet de la page x". Et je ne parle même pas de ceux qui - jusqu'à la fin de l'année - seront toujours incapables de faire la différence entre le texte de l'auteur et le paratexte écrit par l'enseignant qui a conçu l'édition qu'ils ont entre les mains.
Une bonne partie de mes élèves sont aussi des "handicapés de la feuille". Beaucoup s'obstinent à écrire sous la dernière ligne d'une page au lieu de tourner la page. Untel ne sait pas écrire correctement le long de la marge à gauche et produit une espèce de vers libres. Un autre a décidé de laisser une marge à droite pour une raison qui m'échappe. Enfin, quelques-uns semblent incapables d'utiliser correctement une copie double.
Forcément, à ce niveau-là, comprendre un texte littéraire, commenter, disserter, etc... ça relève de l'ésotérique.
Heureusement, mes élèves savent faire des tiktoks
On dirait les miens à 100%. Je vais arrêter de me plaindre, je me sens moins seule soudain ( ce n'est pas rassurant toutefois).
- nounoussNiveau 5
Bonjour,
Je rejoins le sujet, mais surtout pour le titre. Avec des élèves de lycée qui ne quittent jamais leur portable, cinq minutes de pause hop portable, récré idem, temps de midi, matin, soir, ... mais surtout en cours. Et c'est là mon problème. Dans l'établissement le portable est toléré en cours pour le domaine pédagogique uniquement. Mais certains abusent et l'utilisent en cachette. Une véritable addiction pour certains selon moi. Un élève s'est permis de prendre en photo les fesses de son professeur et de ses camarades. En descendant les escaliers, parmi la foule d'élèves, j'avais devant moi une élève qui visionnait une vidéo prise en cours. J'ai pensé demander aux élèves de mettre en début d'heure dans une boîte tous leurs portables puis de les rendre à la fin du cours. C'est interdit.
Je ne me sens pas capable de fliquer sans arrêt les élèves. Ils sont trop nombreux. Je ne peux pas tout surveiller, ni leur demander de mettre les mains sur la table, ne jamais leur tourner le dos, etc. Ce sont des élèves, je précise, de 1ère. Certains avaient leur livre depuis une semaine et ont attendu que je leur dise de l'ouvrir...
Nous avions ensemble une heure de vie de classe pour l'élection des délégués, et ça a pris environ vingt minutes. Je pensais utiliser le temps restant pour travailler. Face aux récriminations et sous prétexte qu'on était en vie de classe, je n'ai pas insisté. Je leur ai demandé alors de profiter de ce temps libre pour lire ou réviser leurs cours, mais surtout d'être silencieux. J'ai moi-même ouvert un livre. La classe était très silencieuse, studieuse même... Vous devinez? J'ai levé de temps à autre les yeux sur les élèves. Ils avaient tous, sans aucune exception, les yeux rivés sur leur portable.
Pas un seul n'a ouvert un livre ou un cours. Alors même qu'ils disent ne pas avoir de temps pour lire. Et c'est vrai toutefois, leur emploi du temps est chargé, ils se lèvent très tôt pour la plupart et rentrent tard chez eux le soir. Mais voilà, ils avaient le temps là non? Je ne vois jamais un élève avec un livre dans la cour. Il n'y a plus cet espace dans leur vie pour le rêve, la lecture, la méditation, la réflexion,... Tout se passe sur les réseaux sociaux et autres fadaises. Ils ne s'intéressent pas à ce que nous faisons en cours, ne participent pas, sauf un ou deux, toujours les mêmes, les autres attendent que le temps passe. Ils ne savent pas prendre de notes, attendent les réponses aux questions, les explications linéaires et autres toutes faites, et une élève a tout de même levé la main pour me demander s'ils étaient obligés de lire et si, tel était le cas, ce qu'il fallait faire en gros, avec le livre. J'ai donc employé des gros mots : lire, penser, réfléchir, noter les thèmes importants, retenir des citations... J'ai fini par leur donner des photocopies avec tout ça, à faire en somme leur travail de recherche. C'est le début de l'année. Je ne vais pas continuer ainsi. Je suis épuisée, déçue, et je me sens terriblement seule, comme venant d'un autre temps, d'une autre planète.
Je me suis éloignée du sujet, désolée, encore que...
Bref, c'est déprimant quand même.
Bon courage à tous!
Je rejoins le sujet, mais surtout pour le titre. Avec des élèves de lycée qui ne quittent jamais leur portable, cinq minutes de pause hop portable, récré idem, temps de midi, matin, soir, ... mais surtout en cours. Et c'est là mon problème. Dans l'établissement le portable est toléré en cours pour le domaine pédagogique uniquement. Mais certains abusent et l'utilisent en cachette. Une véritable addiction pour certains selon moi. Un élève s'est permis de prendre en photo les fesses de son professeur et de ses camarades. En descendant les escaliers, parmi la foule d'élèves, j'avais devant moi une élève qui visionnait une vidéo prise en cours. J'ai pensé demander aux élèves de mettre en début d'heure dans une boîte tous leurs portables puis de les rendre à la fin du cours. C'est interdit.
Je ne me sens pas capable de fliquer sans arrêt les élèves. Ils sont trop nombreux. Je ne peux pas tout surveiller, ni leur demander de mettre les mains sur la table, ne jamais leur tourner le dos, etc. Ce sont des élèves, je précise, de 1ère. Certains avaient leur livre depuis une semaine et ont attendu que je leur dise de l'ouvrir...
Nous avions ensemble une heure de vie de classe pour l'élection des délégués, et ça a pris environ vingt minutes. Je pensais utiliser le temps restant pour travailler. Face aux récriminations et sous prétexte qu'on était en vie de classe, je n'ai pas insisté. Je leur ai demandé alors de profiter de ce temps libre pour lire ou réviser leurs cours, mais surtout d'être silencieux. J'ai moi-même ouvert un livre. La classe était très silencieuse, studieuse même... Vous devinez? J'ai levé de temps à autre les yeux sur les élèves. Ils avaient tous, sans aucune exception, les yeux rivés sur leur portable.
Pas un seul n'a ouvert un livre ou un cours. Alors même qu'ils disent ne pas avoir de temps pour lire. Et c'est vrai toutefois, leur emploi du temps est chargé, ils se lèvent très tôt pour la plupart et rentrent tard chez eux le soir. Mais voilà, ils avaient le temps là non? Je ne vois jamais un élève avec un livre dans la cour. Il n'y a plus cet espace dans leur vie pour le rêve, la lecture, la méditation, la réflexion,... Tout se passe sur les réseaux sociaux et autres fadaises. Ils ne s'intéressent pas à ce que nous faisons en cours, ne participent pas, sauf un ou deux, toujours les mêmes, les autres attendent que le temps passe. Ils ne savent pas prendre de notes, attendent les réponses aux questions, les explications linéaires et autres toutes faites, et une élève a tout de même levé la main pour me demander s'ils étaient obligés de lire et si, tel était le cas, ce qu'il fallait faire en gros, avec le livre. J'ai donc employé des gros mots : lire, penser, réfléchir, noter les thèmes importants, retenir des citations... J'ai fini par leur donner des photocopies avec tout ça, à faire en somme leur travail de recherche. C'est le début de l'année. Je ne vais pas continuer ainsi. Je suis épuisée, déçue, et je me sens terriblement seule, comme venant d'un autre temps, d'une autre planète.
Je me suis éloignée du sujet, désolée, encore que...
Bref, c'est déprimant quand même.
Bon courage à tous!
- zigmag17Guide spirituel
nounouss a écrit:Bonjour,
Je rejoins le sujet, mais surtout pour le titre. Avec des élèves de lycée qui ne quittent jamais leur portable, cinq minutes de pause hop portable, récré idem, temps de midi, matin, soir, ... mais surtout en cours. Et c'est là mon problème. Dans l'établissement le portable est toléré en cours pour le domaine pédagogique uniquement. Mais certains abusent et l'utilisent en cachette. Une véritable addiction pour certains selon moi. Un élève s'est permis de prendre en photo les fesses de son professeur et de ses camarades. En descendant les escaliers, parmi la foule d'élèves, j'avais devant moi une élève qui visionnait une vidéo prise en cours. J'ai pensé demander aux élèves de mettre en début d'heure dans une boîte tous leurs portables puis de les rendre à la fin du cours. C'est interdit.
Je ne me sens pas capable de fliquer sans arrêt les élèves. Ils sont trop nombreux. Je ne peux pas tout surveiller, ni leur demander de mettre les mains sur la table, ne jamais leur tourner le dos, etc. Ce sont des élèves, je précise, de 1ère. Certains avaient leur livre depuis une semaine et ont attendu que je leur dise de l'ouvrir...
Nous avions ensemble une heure de vie de classe pour l'élection des délégués, et ça a pris environ vingt minutes. Je pensais utiliser le temps restant pour travailler. Face aux récriminations et sous prétexte qu'on était en vie de classe, je n'ai pas insisté. Je leur ai demandé alors de profiter de ce temps libre pour lire ou réviser leurs cours, mais surtout d'être silencieux. J'ai moi-même ouvert un livre. La classe était très silencieuse, studieuse même... Vous devinez? J'ai levé de temps à autre les yeux sur les élèves. Ils avaient tous, sans aucune exception, les yeux rivés sur leur portable.
Pas un seul n'a ouvert un livre ou un cours. Alors même qu'ils disent ne pas avoir de temps pour lire. Et c'est vrai toutefois, leur emploi du temps est chargé, ils se lèvent très tôt pour la plupart et rentrent tard chez eux le soir. Mais voilà, ils avaient le temps là non? Je ne vois jamais un élève avec un livre dans la cour. Il n'y a plus cet espace dans leur vie pour le rêve, la lecture, la méditation, la réflexion,... Tout se passe sur les réseaux sociaux et autres fadaises. Ils ne s'intéressent pas à ce que nous faisons en cours, ne participent pas, sauf un ou deux, toujours les mêmes, les autres attendent que le temps passe. Ils ne savent pas prendre de notes, attendent les réponses aux questions, les explications linéaires et autres toutes faites, et une élève a tout de même levé la main pour me demander s'ils étaient obligés de lire et si, tel était le cas, ce qu'il fallait faire en gros, avec le livre. J'ai donc employé des gros mots : lire, penser, réfléchir, noter les thèmes importants, retenir des citations... J'ai fini par leur donner des photocopies avec tout ça, à faire en somme leur travail de recherche. C'est le début de l'année. Je ne vais pas continuer ainsi. Je suis épuisée, déçue, et je me sens terriblement seule, comme venant d'un autre temps, d'une autre planète.
Je me suis éloignée du sujet, désolée, encore que...
Bref, c'est déprimant quand même.
Bon courage à tous!
Les miens sont pareils: smartphone greffé dans la main.
Cela n'empêche pas quelques mesures de rétorsion : dans certaines classes ( CAP surtout, classes de LP), les PP ont pris le problème à bras le corps, droit ou pas droit, règlement intérieur ou pas réglement intérieur, et ont décidé de demander aux élèves de déposer leurs portables dans une boite sur le bureau en entrant en cours. Je suis l'une de ces classes depuis l'année dernière. En seconde il a fallu batailler, cette année c'est un fait acquis, ça n'est même plus discuté, les élèves le font spontanément sans protester. Mais ces élèves sont respectueux des personnes et des consignes au départ, et il n'y a pas de risque de vols par exemple ( ce qui pourrait arriver dans d'autres classes où des qu'on tourne le dos aux élèves il se passe des choses pas claires).
Dans les autres classes ( Bac pro), c'est plus difficile mais je ne tolère aucun smartphone sur la table, et je leur demande de l'éteindre, ce qu'ils ne font pas bien sûr. Tant pis je les rappelle à l'ordre, il m'arrive d'en confisquer pour les mettre sur mon bureau le temps de l' heure de cours mais avec certains ça peut très vite tourner au pugilat et le ton peut monter très vite car ils considèrent que les priver de leur cordon ombilical pendant une heure de cours est un crime de lèse-majesté. Parfois quand ils me le donnent sans l'avoir éteint il m'arrive de voir un message en direct et je plaisante "Tiens Martine vient de prendre de tes nouvelles, X! Il faudra lui dire que quand tu es en cours tu ne peux pas répondre ".
Je pars du principe que tout ce qui circule dans ma classe et qui n'a rien à voir avec le cours tombe de facto sous ma coupe, et de la même façon que je peux intercepter des petits papiers qui circulent avec des mots dessus ( très rare mais ça arrive), je peux m'emparer d'un smartphone qui sonne ou qui est consulté alors que c'est interdit et gêne la concentration.
D'autant plus qu'être enregistrée ou filmée en cours est ma hantise.
Mais on n'a pas la main sur tout, on ne peut pas tout voir, et ça demande une énergie folle.
Pour la lecture, je me dis que je ne pourrai pas sauver le monde et qu'après tout s'ils refusent de se cultiver c'est tant pis pour eux. Un exemple: l'année dernière, contrôle de lecture sur l'oeuvre intégrale en term Bac pro( et je dis bien UNE œuvre obligatoire à lire dans l'année), œuvre vue en partie en classe, contrôle repoussé 2 fois pour x raisons. Moyenne de classe à ce devoir: 04/20. Une copie à 17/20 ( la seule élève qui avait lu tout le roman), des copies à 0.5/20 ( rien fait). Je les ai assaisonnés lors de la remise des copies, ils l'ont senti passer. Je leur ai dit qu'ils étaient nés avant la honte et que s'ils allaient à l'oral de rattrapage je leur souhaitais bon courage.
Au bout d'un moment je me dis que ce ne sont pas mes enfants et que les miracles n'existent pas. Je leur rappelle souvent aussi que c'est vrai après tout, le français ça ne sert à rien, 3 mots-clés ça suffit ( manger boire dormir), et que la littérature on s'en fout. Dit comme ça, ça les interpelle ( pendant 5 courtes minutes).
Donc oui, à la fin on fait partie de ce monde ancien et on pleure ( ) mais tant pis.
- Lisak40Expert spécialisé
zigmag17 a écrit:nounouss a écrit:Bonjour,
Je rejoins le sujet, mais surtout pour le titre. Avec des élèves de lycée qui ne quittent jamais leur portable, cinq minutes de pause hop portable, récré idem, temps de midi, matin, soir, ... mais surtout en cours. Et c'est là mon problème. Dans l'établissement le portable est toléré en cours pour le domaine pédagogique uniquement. Mais certains abusent et l'utilisent en cachette. Une véritable addiction pour certains selon moi. Un élève s'est permis de prendre en photo les fesses de son professeur et de ses camarades. En descendant les escaliers, parmi la foule d'élèves, j'avais devant moi une élève qui visionnait une vidéo prise en cours. J'ai pensé demander aux élèves de mettre en début d'heure dans une boîte tous leurs portables puis de les rendre à la fin du cours. C'est interdit.
Je ne me sens pas capable de fliquer sans arrêt les élèves. Ils sont trop nombreux. Je ne peux pas tout surveiller, ni leur demander de mettre les mains sur la table, ne jamais leur tourner le dos, etc. Ce sont des élèves, je précise, de 1ère. Certains avaient leur livre depuis une semaine et ont attendu que je leur dise de l'ouvrir...
Nous avions ensemble une heure de vie de classe pour l'élection des délégués, et ça a pris environ vingt minutes. Je pensais utiliser le temps restant pour travailler. Face aux récriminations et sous prétexte qu'on était en vie de classe, je n'ai pas insisté. Je leur ai demandé alors de profiter de ce temps libre pour lire ou réviser leurs cours, mais surtout d'être silencieux. J'ai moi-même ouvert un livre. La classe était très silencieuse, studieuse même... Vous devinez? J'ai levé de temps à autre les yeux sur les élèves. Ils avaient tous, sans aucune exception, les yeux rivés sur leur portable.
Pas un seul n'a ouvert un livre ou un cours. Alors même qu'ils disent ne pas avoir de temps pour lire. Et c'est vrai toutefois, leur emploi du temps est chargé, ils se lèvent très tôt pour la plupart et rentrent tard chez eux le soir. Mais voilà, ils avaient le temps là non? Je ne vois jamais un élève avec un livre dans la cour. Il n'y a plus cet espace dans leur vie pour le rêve, la lecture, la méditation, la réflexion,... Tout se passe sur les réseaux sociaux et autres fadaises. Ils ne s'intéressent pas à ce que nous faisons en cours, ne participent pas, sauf un ou deux, toujours les mêmes, les autres attendent que le temps passe. Ils ne savent pas prendre de notes, attendent les réponses aux questions, les explications linéaires et autres toutes faites, et une élève a tout de même levé la main pour me demander s'ils étaient obligés de lire et si, tel était le cas, ce qu'il fallait faire en gros, avec le livre. J'ai donc employé des gros mots : lire, penser, réfléchir, noter les thèmes importants, retenir des citations... J'ai fini par leur donner des photocopies avec tout ça, à faire en somme leur travail de recherche. C'est le début de l'année. Je ne vais pas continuer ainsi. Je suis épuisée, déçue, et je me sens terriblement seule, comme venant d'un autre temps, d'une autre planète.
Je me suis éloignée du sujet, désolée, encore que...
Bref, c'est déprimant quand même.
Bon courage à tous!
Les miens sont pareils: smartphone greffé dans la main.
Cela n'empêche pas quelques mesures de rétorsion : dans certaines classes ( CAP surtout, classes de LP), les PP ont pris le problème à bras le corps, droit ou pas droit, règlement intérieur ou pas réglement intérieur, et ont décidé de demander aux élèves de déposer leurs portables dans une boite sur le bureau en entrant en cours. Je suis l'une de ces classes depuis l'année dernière. En seconde il a fallu batailler, cette année c'est un fait acquis, ça n'est même plus discuté, les élèves le font spontanément sans protester. Mais ces élèves sont respectueux des personnes et des consignes au départ, et il n'y a pas de risque de vols par exemple ( ce qui pourrait arriver dans d'autres classes où des qu'on tourne le dos aux élèves il se passe des choses pas claires).
Dans les autres classes ( Bac pro), c'est plus difficile mais je ne tolère aucun smartphone sur la table, et je leur demande de l'éteindre, ce qu'ils ne font pas bien sûr. Tant pis je les rappelle à l'ordre, il m'arrive d'en confisquer pour les mettre sur mon bureau le temps de l' heure de cours mais avec certains ça peut très vite tourner au pugilat et le ton peut monter très vite car ils considèrent que les priver de leur cordon ombilical pendant une heure de cours est un crime de lèse-majesté. Parfois quand ils me le donnent sans l'avoir éteint il m'arrive de voir un message en direct et je plaisante "Tiens Martine vient de prendre de tes nouvelles, X! Il faudra lui dire que quand tu es en cours tu ne peux pas répondre ".
Je pars du principe que tout ce qui circule dans ma classe et qui n'a rien à voir avec le cours tombe de facto sous ma coupe, et de la même façon que je peux intercepter des petits papiers qui circulent avec des mots dessus ( très rare mais ça arrive), je peux m'emparer d'un smartphone qui sonne ou qui est consulté alors que c'est interdit et gêne la concentration.
D'autant plus qu'être enregistrée ou filmée en cours est ma hantise.
Mais on n'a pas la main sur tout, on ne peut pas tout voir, et ça demande une énergie folle.
Pour la lecture, je me dis que je ne pourrai pas sauver le monde et qu'après tout s'ils refusent de se cultiver c'est tant pis pour eux. Un exemple: l'année dernière, contrôle de lecture sur l'oeuvre intégrale en term Bac pro( et je dis bien UNE œuvre obligatoire à lire dans l'année), œuvre vue en partie en classe, contrôle repoussé 2 fois pour x raisons. Moyenne de classe à ce devoir: 04/20. Une copie à 17/20 ( la seule élève qui avait lu tout le roman), des copies à 0.5/20 ( rien fait). Je les ai assaisonnés lors de la remise des copies, ils l'ont senti passer. Je leur ai dit qu'ils étaient nés avant la honte et que s'ils allaient à l'oral de rattrapage je leur souhaitais bon courage.
Au bout d'un moment je me dis que ce ne sont pas mes enfants et que les miracles n'existent pas. Je leur rappelle souvent aussi que c'est vrai après tout, le français ça ne sert à rien, 3 mots-clés ça suffit ( manger boire dormir), et que la littérature on s'en fout. Dit comme ça, ça les interpelle ( pendant 5 courtes minutes).
Donc oui, à la fin on fait partie de ce monde ancien et on pleure ( ) mais tant pis.
Pour ce que j'ai graissé dans les 2 messages : oui c'est interdit et mon PA me l'a déconseillé. Et de toutes les façons les élèves mentent et disent qu'ils n'ont pas leur portable et comme je ne peux ni regarder dans leur sac ni faire de fouille au corps c'est compliqué... Je passe mon temps à me battre contre les portables, contre et pour tout : enlever le sac du dos, de ce que j'appelle "la position doudou" (le sac sur les genoux serré dans les bras), ou de la table, sortir les cahiers, ouvrir les cahiers, sortir la trousse sortir un stylo, prendre un stylo, ne pas dormir sur la table, ne pas s'asseoir n'importe comment, s'asseoir où leur place se trouve, etc. Je passe déjà 5-10 mins à chque début d'heure pour ça (voire toute l'heure) alors le portable, comment dire : je leur dis de ranger les portables, ils le regardent en cachette, ils trichent pendant les évaluations avec, ils mentent, etc. Je suis épuisée et j'en ai marre. Ce ne sont pas mes enfants : ils ont tous les droits et pouvoirs parce qu'une société de bisounours, que des parents ont lâché l'affaire ou que des politiciens cyniques qui nous préparent une classe ouvrière complètement débile et debilisée pour en faire une main d'oeuvre totalement servile et corvéable à merci ont décidé de ne rien faire pour lutter contre, ben tant pis. Moi Mme LisaK prof d'anglais, je ne peux lutter ni contre les influenceurs à Dubai ni contre Tik Tok ni contre les Marseillais à Bangkok ni contre les 15 Bentley de K. Benzema ni contre Apple et son dernier téléphone à 1500 euros (mais "ilétrobo Madame"), ni contre Amazon et les milliardaires et les politiciens qui se frottent les mains de cette future main d'oeuvre pas chère (limite en esclavage), donc je ne lutte plus, seulement pour ma propre survie en tant que professionnelle...
- YansoNiveau 6
zigmag17 a écrit:
Les miens sont pareils: smartphone greffé dans la main.
Cela n'empêche pas quelques mesures de rétorsion : dans certaines classes ( CAP surtout, classes de LP), les PP ont pris le problème à bras le corps, droit ou pas droit, règlement intérieur ou pas réglement intérieur, et ont décidé de demander aux élèves de déposer leurs portables dans une boite sur le bureau en entrant en cours. Je suis l'une de ces classes depuis l'année dernière. En seconde il a fallu batailler, cette année c'est un fait acquis, ça n'est même plus discuté, les élèves le font spontanément sans protester. Mais ces élèves sont respectueux des personnes et des consignes au départ, et il n'y a pas de risque de vols par exemple ( ce qui pourrait arriver dans d'autres classes où des qu'on tourne le dos aux élèves il se passe des choses pas claires).
Dans les autres classes ( Bac pro), c'est plus difficile mais je ne tolère aucun smartphone sur la table, et je leur demande de l'éteindre, ce qu'ils ne font pas bien sûr. Tant pis je les rappelle à l'ordre, il m'arrive d'en confisquer pour les mettre sur mon bureau le temps de l' heure de cours mais avec certains ça peut très vite tourner au pugilat et le ton peut monter très vite car ils considèrent que les priver de leur cordon ombilical pendant une heure de cours est un crime de lèse-majesté. Parfois quand ils me le donnent sans l'avoir éteint il m'arrive de voir un message en direct et je plaisante "Tiens Martine vient de prendre de tes nouvelles, X! Il faudra lui dire que quand tu es en cours tu ne peux pas répondre ".
Je pars du principe que tout ce qui circule dans ma classe et qui n'a rien à voir avec le cours tombe de facto sous ma coupe, et de la même façon que je peux intercepter des petits papiers qui circulent avec des mots dessus ( très rare mais ça arrive), je peux m'emparer d'un smartphone qui sonne ou qui est consulté alors que c'est interdit et gêne la concentration.
D'autant plus qu'être enregistrée ou filmée en cours est ma hantise.
Mais on n'a pas la main sur tout, on ne peut pas tout voir, et ça demande une énergie folle.
Pour la lecture, je me dis que je ne pourrai pas sauver le monde et qu'après tout s'ils refusent de se cultiver c'est tant pis pour eux. Un exemple: l'année dernière, contrôle de lecture sur l'oeuvre intégrale en term Bac pro( et je dis bien UNE œuvre obligatoire à lire dans l'année), œuvre vue en partie en classe, contrôle repoussé 2 fois pour x raisons. Moyenne de classe à ce devoir: 04/20. Une copie à 17/20 ( la seule élève qui avait lu tout le roman), des copies à 0.5/20 ( rien fait). Je les ai assaisonnés lors de la remise des copies, ils l'ont senti passer. Je leur ai dit qu'ils étaient nés avant la honte et que s'ils allaient à l'oral de rattrapage je leur souhaitais bon courage.
Au bout d'un moment je me dis que ce ne sont pas mes enfants et que les miracles n'existent pas. Je leur rappelle souvent aussi que c'est vrai après tout, le français ça ne sert à rien, 3 mots-clés ça suffit ( manger boire dormir), et que la littérature on s'en fout. Dit comme ça, ça les interpelle ( pendant 5 courtes minutes).
Donc oui, à la fin on fait partie de ce monde ancien et on pleure ( ) mais tant pis.
Je comprends mais en cas de vol, c'est l'enseignant qui est responsable, j'ai posé la question au CDE bien que je connaissais déjà la réponse. C'est une question qui concerne tout l'établissement donc je pense que c'est au CDE de proposer une solution : dépôt des tél à la vie scolaire par exemple et non à l'enseignant de supporter cette responsabilité, d'autant que, comme l'a rappelé @Lisak40 , c'est interdit.
Avec des smartphones à plus de 1000€, perso, je ne prends plus ce risque car effectivement je l'avais fait mais certains s'amusaient à déposer des coques. De plus si un élève dépose un smartphone qui ne marche pas ou cassé, il peut s'amuser à dire qu'il était en bon état au moment du dépôt.
Tant qu'il n'y a pas de problème ça va, mais le jour où il y en aura un, le CDE ne manquera pas de rappeler qui est responsable.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
C'est beaucoup plus simple que cela. Le marché du smartphone, ce sont des milliards d'euros par an (un milliard d'euros rien que pour le reconditionné en France, par ex.).
Les adultes ont presque tous un smartphone. Il reste donc les enfants (comme d'habitude) : et c'est pourquoi on leur en vend et c'est pourquoi ils en achètent. Même chose pour les écrans en général.
Peu importe que cela fasse des dégâts considérables sur leurs études et sur leur santé. C'est comme les pubs pour les saletés vendues aux enfants en guise de goûter, dessert, petit déjeuner, etc. : on sait que c'est une cause majeure de l'actuelle épidémie d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires (etc.) chez les enfants, mais les affaires sont les affaires. Donc, on continue à leur vendre toutes ces saletés avec comme conseil de manger X fruits et légumes par jour : affaire réglée.
Même chose avec les écrans. Message officiel : en abuser est nuisible, mais “c'est comme pour tout”. On voit mal comment on pourrait abuser de la littérature ou des mathématiques, mais telle est la sagesse des nations. Donc, c'est une occasion pédagogique à ne pas manquer : on ne voudrait pas que les chers petits soient incapables, plus tard, de manier ce merveilleux outil… Quant aux dégâts : ils sont déplorables, mais ce sont les parents qui sont irresponsables et les profs qui ne sont pas bien formés. Un petit module d'“éducation à éteindre son écran de temps en temps” (compétence fondamentale) devrait suffire.
En fac, des collègues ont montré sur 8 universités de lettres et sciences humaines (j'ai participé à la collecte de données) qu'en licence, l'écart des résultats entre ceux qui prennent leurs notes avec un ordinateur et ceux qui les prennent à la main est en moyenne de presque 4 points (3,7) — en défaveur des premiers, bien sûr. J'explique cela à mes étudiantes : j'en vois quelques-unes, peu, mais quelques-unes, qui écoutent et en tirent les conséquences. Les autres en sont simplement incapables. Le problème des portables, des ordis et des écrans, c'est qu'il n'existe pas de produit de substitution comme la méthadone.
Mais on ne lutte pas contre la société de consommation ni contre sa phalange armée, la publicité, avec du bavardage. Car ce n'est pas une simple circonstance : c'est une agression permanente et de chaque instant, avec ses méthodes, ses techniques et son efficacité — fondées sur la psychologie cognitive (dont la scientificité est amplement démontrée par les sommes astronomiques que cela rapporte). Il y faudrait bien autre chose que du blabla. Un interdit fort (législatif) d'avoir quoi que ce soit sur soi, dans son sac ou dans la poche en école, collège et lycée serait strictement indispensable, mais…
Les adultes ont presque tous un smartphone. Il reste donc les enfants (comme d'habitude) : et c'est pourquoi on leur en vend et c'est pourquoi ils en achètent. Même chose pour les écrans en général.
Peu importe que cela fasse des dégâts considérables sur leurs études et sur leur santé. C'est comme les pubs pour les saletés vendues aux enfants en guise de goûter, dessert, petit déjeuner, etc. : on sait que c'est une cause majeure de l'actuelle épidémie d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires (etc.) chez les enfants, mais les affaires sont les affaires. Donc, on continue à leur vendre toutes ces saletés avec comme conseil de manger X fruits et légumes par jour : affaire réglée.
Même chose avec les écrans. Message officiel : en abuser est nuisible, mais “c'est comme pour tout”. On voit mal comment on pourrait abuser de la littérature ou des mathématiques, mais telle est la sagesse des nations. Donc, c'est une occasion pédagogique à ne pas manquer : on ne voudrait pas que les chers petits soient incapables, plus tard, de manier ce merveilleux outil… Quant aux dégâts : ils sont déplorables, mais ce sont les parents qui sont irresponsables et les profs qui ne sont pas bien formés. Un petit module d'“éducation à éteindre son écran de temps en temps” (compétence fondamentale) devrait suffire.
En fac, des collègues ont montré sur 8 universités de lettres et sciences humaines (j'ai participé à la collecte de données) qu'en licence, l'écart des résultats entre ceux qui prennent leurs notes avec un ordinateur et ceux qui les prennent à la main est en moyenne de presque 4 points (3,7) — en défaveur des premiers, bien sûr. J'explique cela à mes étudiantes : j'en vois quelques-unes, peu, mais quelques-unes, qui écoutent et en tirent les conséquences. Les autres en sont simplement incapables. Le problème des portables, des ordis et des écrans, c'est qu'il n'existe pas de produit de substitution comme la méthadone.
Mais on ne lutte pas contre la société de consommation ni contre sa phalange armée, la publicité, avec du bavardage. Car ce n'est pas une simple circonstance : c'est une agression permanente et de chaque instant, avec ses méthodes, ses techniques et son efficacité — fondées sur la psychologie cognitive (dont la scientificité est amplement démontrée par les sommes astronomiques que cela rapporte). Il y faudrait bien autre chose que du blabla. Un interdit fort (législatif) d'avoir quoi que ce soit sur soi, dans son sac ou dans la poche en école, collège et lycée serait strictement indispensable, mais…
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Si tu vales valeo.
- Manu7Expert spécialisé
Ah bon, les élèves en IUT peuvent utiliser leur téléphone pendant les cours ???
Ah bon dans les lycées les élèves sont avachis dans les couloirs avec leur smartphone en perfusion ???
Mais à quel moment a-t-on dit : OUI ?
Ah bon dans les lycées les élèves sont avachis dans les couloirs avec leur smartphone en perfusion ???
Mais à quel moment a-t-on dit : OUI ?
- roxanneOracle
Notre pro nous l'a bien rappelé. Par principe, je ne touche pas un portable. J'ai une collègue qui demandait aux élèves en entrant en classe de lui montrer leurs portables éteints mais sans qu'elle ne les touche. L'année dernière, une élève les yeux cloués sur son écran m'est rentrée dedans dans le couloir (où ils sont pourtant officiellement interdits), le portable est tombé. Et bien croyez-vous qu'elle se soit excusée, non elle a commencé à élever le ton en "espérant qu'il ne soit pas cassé" (merci moi ça va). Bon, moi aussi, j'ai élevé la voix.
- zigmag17Guide spirituel
Yanso a écrit:zigmag17 a écrit:
Les miens sont pareils: smartphone greffé dans la main.
Cela n'empêche pas quelques mesures de rétorsion : dans certaines classes ( CAP surtout, classes de LP), les PP ont pris le problème à bras le corps, droit ou pas droit, règlement intérieur ou pas réglement intérieur, et ont décidé de demander aux élèves de déposer leurs portables dans une boite sur le bureau en entrant en cours. Je suis l'une de ces classes depuis l'année dernière. En seconde il a fallu batailler, cette année c'est un fait acquis, ça n'est même plus discuté, les élèves le font spontanément sans protester. Mais ces élèves sont respectueux des personnes et des consignes au départ, et il n'y a pas de risque de vols par exemple ( ce qui pourrait arriver dans d'autres classes où des qu'on tourne le dos aux élèves il se passe des choses pas claires).
Dans les autres classes ( Bac pro), c'est plus difficile mais je ne tolère aucun smartphone sur la table, et je leur demande de l'éteindre, ce qu'ils ne font pas bien sûr. Tant pis je les rappelle à l'ordre, il m'arrive d'en confisquer pour les mettre sur mon bureau le temps de l' heure de cours mais avec certains ça peut très vite tourner au pugilat et le ton peut monter très vite car ils considèrent que les priver de leur cordon ombilical pendant une heure de cours est un crime de lèse-majesté. Parfois quand ils me le donnent sans l'avoir éteint il m'arrive de voir un message en direct et je plaisante "Tiens Martine vient de prendre de tes nouvelles, X! Il faudra lui dire que quand tu es en cours tu ne peux pas répondre ".
Je pars du principe que tout ce qui circule dans ma classe et qui n'a rien à voir avec le cours tombe de facto sous ma coupe, et de la même façon que je peux intercepter des petits papiers qui circulent avec des mots dessus ( très rare mais ça arrive), je peux m'emparer d'un smartphone qui sonne ou qui est consulté alors que c'est interdit et gêne la concentration.
D'autant plus qu'être enregistrée ou filmée en cours est ma hantise.
Mais on n'a pas la main sur tout, on ne peut pas tout voir, et ça demande une énergie folle.
Pour la lecture, je me dis que je ne pourrai pas sauver le monde et qu'après tout s'ils refusent de se cultiver c'est tant pis pour eux. Un exemple: l'année dernière, contrôle de lecture sur l'oeuvre intégrale en term Bac pro( et je dis bien UNE œuvre obligatoire à lire dans l'année), œuvre vue en partie en classe, contrôle repoussé 2 fois pour x raisons. Moyenne de classe à ce devoir: 04/20. Une copie à 17/20 ( la seule élève qui avait lu tout le roman), des copies à 0.5/20 ( rien fait). Je les ai assaisonnés lors de la remise des copies, ils l'ont senti passer. Je leur ai dit qu'ils étaient nés avant la honte et que s'ils allaient à l'oral de rattrapage je leur souhaitais bon courage.
Au bout d'un moment je me dis que ce ne sont pas mes enfants et que les miracles n'existent pas. Je leur rappelle souvent aussi que c'est vrai après tout, le français ça ne sert à rien, 3 mots-clés ça suffit ( manger boire dormir), et que la littérature on s'en fout. Dit comme ça, ça les interpelle ( pendant 5 courtes minutes).
Donc oui, à la fin on fait partie de ce monde ancien et on pleure ( ) mais tant pis.
Je comprends mais en cas de vol, c'est l'enseignant qui est responsable, j'ai posé la question au CDE bien que je connaissais déjà la réponse. C'est une question qui concerne tout l'établissement donc je pense que c'est au CDE de proposer une solution : dépôt des tél à la vie scolaire par exemple et non à l'enseignant de supporter cette responsabilité, d'autant que, comme l'a rappelé quelqu'un, c'est interdit.
Avec des smartphones à plus de 1000€, perso, je ne prends plus ce risque car effectivement je l'avais fait mais certains s'amusaient à déposer des coques. De plus si un élève dépose un smartphone qui ne marche pas ou cassé, il peut s'amuser à dire qu'il était en bon état au moment du dépôt.
Tant qu'il n'y a pas de problème ça va, mais le jour où il y en aura un, le CDE ne manquera pas de rappeler qui est responsable.
Je le sais bien. Cette décision collégiale de l'équipe pédagogique s'est appliquée dans des classes où il n'y a aucun problème du genre vols ou dégradations. Je suis bien d'accord: on n' est à l'abri de rien, et si un jour il y a un problème le parapluie sera ouvert et pas pour nous. Tant pis on a pris le risque. Je ne le fais pas dans les autres classes, en Bac pro par exemple ce serait impossible.
Et puis au bout d'un moment la "bienveillance "( au sens EN: laxisme) pour l'élève et la tolérance zéro pour le prof ça va bien. C'est fou de se dire que ce qui est interdit ( dans les limites du raisonnable bien sûr) fonctionne le mieux: quitter sa classe par exemple et planter là les élèves, c'est interdit. Je l'ai fait une fois avec une classe infernale, je suis allée voir le CdE directement pour l'en aviser, après ça plus aucun problème avec la classe. Donner des punitions , c'est interdit si ce n'est pas "pédagogique ". Eh bien recopier des lignes sans faire de faute pour certains élèves c'est un gageure mais ça fonctionne. Etc.
Si le bon sens prévalait on n'en serait pas à lister ce qui nous est interdit à nous adultes professionnels, mais ce qui est obligatoire aux élèves ( écouter le cours en silence pour commencer, et pour écouter, le smartphone doit être éteint et rangé , CQFD).
Mais le système est ainsi fait que nous devons le subir...
- roxanneOracle
Ah ben, nous c'était interdit dans le règlement. On (c'est a dire quelques profs) a lutté, en vain. Jamais un AED, jamais un CPE et encore moins un membre de la direction. Résultat "on a perdu la bataille du portable" dixit notre chef. Mais pour perdre une bataille, encore faut(='il l'avoir menée ou au moins essayé. Résultat, à tout heure du jour, ils sont couchés dans le noir, portable en perfusion. Mais c'st partout come ça dixit notre nouveau chef que ma question sur le sujet a bien agacé en pleinière alors qu'il y avait bien plus important à régler, le pacte par exemple. Evidemment, il n'y est pas lui dans les couloirs à enjamber des corps.Manu7 a écrit:Ah bon, les élèves en IUT peuvent utiliser leur téléphone pendant les cours ???
Ah bon dans les lycées les élèves sont avachis dans les couloirs avec leur smartphone en perfusion ???
Mais à quel moment a-t-on dit : OUI ?
- Manu7Expert spécialisé
Au sujet de l'analogie avec la drogue, n'oublions pas qu'à une époque les profs pouvaient fumer pendant les cours... Et les élèves fumaient dans la cour.
- zigmag17Guide spirituel
Manu7 a écrit:Au sujet de l'analogie avec la drogue, n'oublions pas qu'à une époque les profs pouvaient fumer pendant les cours... Et les élèves fumaient dans la cour.
Oui c'est vrai!!! ( le bon vieux temps!!! ).
A la fac j'ai même une une prof qui fumait ses gitanes pendant les TD. ..
- Manu7Expert spécialisé
roxanne a écrit:Ah ben, nous c'était interdit dans le règlement. On (c'est a dire quelques profs) a lutté, en vain. Jamais un AED, jamais un CPE et encore moins un membre de la direction. Résultat "on a perdu la bataille du portable" dixit notre chef. Mais pour perdre une bataille, encore faut(='il l'avoir menée ou au moins essayé. Résultat, à tout heure du jour, ils sont couchés dans le noir, portable en perfusion. Mais c'st partout come ça dixit notre nouveau chef que ma question sur le sujet a bien agacé en pleinière alors qu'il y avait bien plus important à régler, le pacte par exemple. Evidemment, il n'y est pas lui dans les couloirs à enjamber des corps.Manu7 a écrit:Ah bon, les élèves en IUT peuvent utiliser leur téléphone pendant les cours ???
Ah bon dans les lycées les élèves sont avachis dans les couloirs avec leur smartphone en perfusion ???
Mais à quel moment a-t-on dit : OUI ?
Je ne suis pas prof en lycée, mais j'ai fait ce constat très surprenant pendant un RDV en tant que parent d'élève, et j'avais de la peine à suivre la prof qui me guidait vers la salle car elle enjambait les corps le plus naturellement du monde alors que j'étais scandalisé, et j'estimais que je n'avais pas à passer au dessus des élèves dans un escalier de 3 marches... Donc j'ai attendu qu'ils s'écartent et la prof est revenue sur ses pas...
- roxanneOracle
Moi, je leur rentre dedans. Mais c'est sûr qu'on a pris des mauvaises habitudes. J'ai même des collègues qui s'excusent. Après, j'ai une salle au bout du bout du couloir et je préfère traverser la cour, finalement ça va plus vite et je m'énerve moins.
- Manu7Expert spécialisé
Un phantasme me revient en tête.
Prendre le smartphone des mains d'un élève qui n'est pas content : Msieur jé pas envoyé mon sms !
J'ouvre la fenêtre et j'envoie le sms bien loin !
Quand on peut aider...
Prendre le smartphone des mains d'un élève qui n'est pas content : Msieur jé pas envoyé mon sms !
J'ouvre la fenêtre et j'envoie le sms bien loin !
Quand on peut aider...
- roxanneOracle
Je suis dans un établissement tout de même assez tranquille mais les rares fois où il y a eu un problème grave, avec altercation physique et/ ou insultes avec un prof, c'était quasiment toujours lié au portable.
- cit6Niveau 7
nounouss a écrit: J'ai pensé demander aux élèves de mettre en début d'heure dans une boîte tous leurs portables puis de les rendre à la fin du cours. C'est interdit.
Ah bon? Je ne savais pas que c'était interdit et je le fais régulièrement, à chaque contrôle: évidemment, il y a toujours ceux qui prétendent que leurs parents l'ont confisqué ou qui en ont un deuxième, mais dans ce cas, si je vois le portable pendant l'heure (et je surveille), ils ont zéro au contrôle. Je n'ai jamais eu de problème.
L'an dernier, je n'avais qu'un élève (c'était un élève de seconde) qui n'avait pas de smartphone: ça devient exceptionnel.
Cit6.
- Clecle78Bon génie
J'ai pris un jour un portable (la gamine tapotait dessus juste sous mes yeux) et je l'ai balance un peu violemment sur mon bureau. Les parents ont menacé de me trainer en justice et de me faire renvoyer de l'éducation à l'éducation nationale.
- CasparProphète
Clecle78 a écrit:J'ai pris un jour un portable (la gamine tapotait dessus juste sous mes yeux) et je l'ai balance un peu violemment sur mon bureau. Les parents ont menacé de me trainer en justice et de me faire renvoyer de l'éducation à l'éducation nationale.
Je ne touche jamais ni ne confisque ces engins pour éviter ce genre de problème...sauf s'ils veulent aller aux toilettes: c'est sans leur portable.
Je fais une vacation dans le supérieur cette année et je prends sur moi pour supporter les portables (ordinateurs et téléphones) qui ne sont manifestement pas utilisés uniquement pour travailler (quelle surprise).
Portables officiellement interdits dans mon lycée mais pour répondre à un questionnaire des Psy-ÉN...eh bien QR code et portables obligatoires (je laisse de côté les Kahoots et autres Quizinière).
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