- nonoHabitué du forum
"Je crois aussi qu’il faut réapprendre à cuisiner des produits bruts, pour éviter d’acheter les produits "tout prêts", plus chers. Il faut que les cours de cuisine rentrent à l’école. Il y a un vrai enjeu de grand-mère d’éducation à la petite cuisine du quotidien", préconise-t-elle.
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Prof en LP
- JennyMédiateur
Tu peux éditer ton message, s'il te plaît ?
- EdithWGrand sage
- PrezboGrand Maître
- CasparProphète
- VolteNiveau 5
Ca veut dire pas de porc pour les musulmans et les juifs, pas de viande pour les végétariens, que des végétaux pour les végans, et rien du tout pour les ascètes.
- nonoHabitué du forum
Volte a écrit:Moi je suis d'accord, mais il faudra apprendre à cuisiner en fonction des convictions de chacun.
Ca veut dire pas de porc pour les musulmans et les juifs, pas de viande pour les végétariens, que des végétaux pour les végans, et rien du tout pour les ascètes.
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Prof en LP
- Isis39Enchanteur
On a supprimé l’EMT vers le milieu des années 80 pour créer la technologie. Que l’on supprime en 6e.
- LombalgiaNiveau 10
Je me souviens avoir ainsi appris à préparer, notamment, des îles flottantes : oeufs en neige, crème anglaise, caramel.
- HonchampDoyen
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- EloahExpert spécialisé
- chmarmottineGuide spirituel
Toutefois, les enseignants ne devront pas enseigner les recettes de donuts, parce que ce sont des beignets à trous. https://t.co/fl1r6yXBQy
— Françoise Cahen (@FCahen) September 16, 2023
- SolovieïNiveau 10
Les compétences pragmatiques, l'adaptabilité aux situations, la connaissance pratique des outils et technologies du quotidien, les capacités techniques de base, etc. ont totalement disparu du paysage scolaire.
Je suis étonné de l'inaptitude de la plupart de mes élèves et étudiants : concrètement, ils ne savent rien faire. Le moindre imprévu les laisse désemparés, et donc dépendants de la personne qui saura le résoudre. Je pense que toute réflexion, toute vision du monde ou philosophie doit s'accompagner d'une pratique, sur soi-même ou au sein de notre environnement immédiat (ce qui est parfois la même chose, d'ailleurs). Matthew Crawford (par ex. dans Éloge du carburateur) évoque bien ce problème.
J'ai eu la chance de faire ma scolarité (jusqu'à la 3e) dans un système scolaire (paix à son âme...) qui accordait une large place aux compétences manuelles. Certaines me servent encore aujourd'hui : manier une scie sauteuse, souder à l'étain, émonder des tomates (sans galérer), changer des plaquettes de frein, démonter/monter un PC et en identifier les organes, faire des points de suture (bon, cela ne m'a servi que 2 fois... sur des animaux !), sans oublier la recette du "vrai" veau Orlov, distinction aristocratique à laquelle tenaient beaucoup mes anciens maîtres !
Alors bien sûr, chacun peut y aller de sa petite expérience. Mais ce mépris actuel de l'école pour les compétences manuelles produit des individus toujours plus dépendants, moins autonomes. Mes valeurs sont exactement contraires.
- PrezboGrand Maître
chmarmottine a écrit:Toutefois, les enseignants ne devront pas enseigner les recettes de donuts, parce que ce sont des beignets à trous. https://t.co/fl1r6yXBQy
— Françoise Cahen (@FCahen) September 16, 2023
Ah, mais apparemment la ministre proposait ça comme solution à l'inflation alimentaire. C'est quel degré de nullité démagogique teinté de bons mépris de classe sur les pauvres qui ne savent pas se débrouiller ?
- CleroliDoyen
Il y avait aussi des cours de macramé (j'ai toujours le hibou que j'avais fait ). Dans mon établissement, ces cours étaient dispensés jusqu'en 5ème, après ça devenait plus "sérieux" (on nous initiait à l'informatique).Isis39 a écrit:Ça existait en collège. Ça s’appelait l’EMT. J’ai fait de la cuisine en 3e.
On a supprimé l’EMT vers le milieu des années 80 pour créer la technologie. Que l’on supprime en 6e.
- HonchampDoyen
Prezbo a écrit:chmarmottine a écrit:Toutefois, les enseignants ne devront pas enseigner les recettes de donuts, parce que ce sont des beignets à trous. https://t.co/fl1r6yXBQy
— Françoise Cahen (@FCahen) September 16, 2023
Ah, mais apparemment la ministre proposait ça comme solution à l'inflation alimentaire. C'est quel degré de nullité démagogique teinté de bons mépris de classe sur les pauvres qui ne savent pas se débrouiller ?
Constat fait par des assos, des CCAS, qui organisent des cours de cuisine. Certains ne savent même pas faire une soupe et jettent les légumes donnés. Elle n'a pas tort.
- PrezboGrand Maître
Honchamp a écrit:Prezbo a écrit:chmarmottine a écrit:Toutefois, les enseignants ne devront pas enseigner les recettes de donuts, parce que ce sont des beignets à trous. https://t.co/fl1r6yXBQy
— Françoise Cahen (@FCahen) September 16, 2023
Ah, mais apparemment la ministre proposait ça comme solution à l'inflation alimentaire. C'est quel degré de nullité démagogique teinté de bons mépris de classe sur les pauvres qui ne savent pas se débrouiller ?
Constat fait par des assos, des CCAS, qui organisent des cours de cuisine. Certains ne savent même pas faire une soupe et jettent les légumes donnés. Elle n'a pas tort.
Je viens de vérifier : 1,85 euros le litre de soupe de légumes toute prête Liebig chez Carrefour. Je pense qu'on peut trouver moins cher en prenant du premier prix. Penser que c'est sur le prix des légumes qu'on fera une grosse différence de budget, c'est justement n'avoir aucune idée de l'importance des différents postes.
- nonoHabitué du forum
Tu ne prends pas en compte l'enseignement professionnel qui fait aussi partie du paysage scolaire. Les LP sont aujourd'hui menacés et a contrario, l'enseignement général n'est pas très bien vu par les entreprises. Ces dernières recherchent des candidats malléables et corvéables. A quoi bon les faire réfléchir ?Solovieï a écrit:Je pense depuis longtemps que l'école actuelle se fourvoie en espérant faire de chaque personne un citoyen cultivé, polyvalent, et au fait de tous les aspects conceptuels de ce monde. Les programmes sont trop ambitieux (alors que les évaluations certificatives sont indigentes et hypocrites). À quoi l'école doit-elle préparer les enfants ? À la vie, à la société, à l'entreprise, à l'héritage d'une culture symbolique ? C'est une vraie question, qu'on ne peut plus hélas se poser aujourd'hui. Du moins, je n'ai pas trouvé d'interlocuteur pour aborder ce sujet.
Les compétences pragmatiques, l'adaptabilité aux situations, la connaissance pratique des outils et technologies du quotidien, les capacités techniques de base, etc. ont totalement disparu du paysage scolaire.
Je suis étonné de l'inaptitude de la plupart de mes élèves et étudiants : concrètement, ils ne savent rien faire. Le moindre imprévu les laisse désemparés, et donc dépendants de la personne qui saura le résoudre. Je pense que toute réflexion, toute vision du monde ou philosophie doit s'accompagner d'une pratique, sur soi-même ou au sein de notre environnement immédiat (ce qui est parfois la même chose, d'ailleurs). Matthew Crawford (par ex. dans Éloge du carburateur) évoque bien ce problème.
J'ai eu la chance de faire ma scolarité (jusqu'à la 3e) dans un système scolaire (paix à son âme...) qui accordait une large place aux compétences manuelles. Certaines me servent encore aujourd'hui : manier une scie sauteuse, souder à l'étain, émonder des tomates (sans galérer), changer des plaquettes de frein, démonter/monter un PC et en identifier les organes, faire des points de suture (bon, cela ne m'a servi que 2 fois... sur des animaux !), sans oublier la recette du "vrai" veau Orlov, distinction aristocratique à laquelle tenaient beaucoup mes anciens maîtres !
Alors bien sûr, chacun peut y aller de sa petite expérience. Mais ce mépris actuel de l'école pour les compétences manuelles produit des individus toujours plus dépendants, moins autonomes. Mes valeurs sont exactement contraires.
C'est ce que j'ai apprécié en LP pendant plus de 30 ans, trouver un équilibre entre la valorisation de leurs capacités manuelles, l'apport des enseignants des matières générales et donner le temps aux élèves de se connaitre, de se construire en tant qu'adolescents ou jeunes adultes.
Nos heures d'enseignement se réduisent chaque année, de nombreux LP ferment ou sont déjà fermés et les CFA prolifèrent. C'est désespérant.
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Prof en LP
- lene75Prophète
L'autre jour, le kilo de patates basiques, 4€ le kilo. Je voulais en prendre pour les frites mais c'était encore plus cher, alors je me suis contentée des basiques et j'ai renoncé aux frites (qui supposent d'avoir une friteuse... qu'il faut déjà un certain temps pour amortir, surtout quand l'huile de friture est à 8€ le litre comme en ce moment, elle doit les bouffer crues, ses patates). Je n'ai pas retenu le prix des carottes, que je n'ai pas achetées parce que trop chères (plus chères que les surgelés, soit dit en passant), mais bon, je crois qu'on concurrencera en effet difficilement la soupe Liebig (et encore Carrefour est cher en ce moment). Peut-être qu'à Paris elle a un marché pas cher, on en avait un quand on habitait dans un grande ville, mais c'est loin d'être le cas partout. Ici le marché est inabordable, c'est deux à trois fois plus cher que dans les supermarchés, où ce n'est déjà pas donné.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AlgernonNiveau 6
nono a écrit:Dans un entretien à Sud-Ouest, la ministre en charge des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme :
"Je crois aussi qu’il faut réapprendre à cuisiner des produits bruts, pour éviter d’acheter les produits "tout prêts", plus chers. Il faut que les cours de cuisine rentrent à l’école. Il y a un vrai enjeu de grand-mère d’éducation à la petite cuisine du quotidien", préconise-t-elle.
Peut-être qu'elle devrait prendre connaissane des contenus de certaisn bacs pro.
Et si c'est "un enjeu de grand-mère d'éducation", on peut aussi le laisser aux familles.
On peut défendre l'apprentissage de la cuisine et d'autres travaux manuels à l'école, pourquoi pas. Le sens pratique et la motricité fine ne font pas de mal aux capacités cognitives ni à la qualité de vie.
Mais pas pour "avoir un enjeu d'éducation de grand-mère" ou"pour faire face à l'inflation" ! Pour faire face à l'inflation, il y a bien d'autres leviers politiques. Mais voilà, c'est tellement plus simple de repousser la responsabilté sur l'individu (il n'a qu'à traverser la rue, non ?)
- Estelle60Niveau 5
- HonchampDoyen
Prezbo a écrit:Honchamp a écrit:Prezbo a écrit:chmarmottine a écrit:Toutefois, les enseignants ne devront pas enseigner les recettes de donuts, parce que ce sont des beignets à trous. https://t.co/fl1r6yXBQy
— Françoise Cahen (@FCahen) September 16, 2023
Ah, mais apparemment la ministre proposait ça comme solution à l'inflation alimentaire. C'est quel degré de nullité démagogique teinté de bons mépris de classe sur les pauvres qui ne savent pas se débrouiller ?
Constat fait par des assos, des CCAS, qui organisent des cours de cuisine. Certains ne savent même pas faire une soupe et jettent les légumes donnés. Elle n'a pas tort.
Je viens de vérifier : 1,85 euros le litre de soupe de légumes toute prête Liebig chez Carrefour. Je pense qu'on peut trouver moins cher en prenant du premier prix. Penser que c'est sur le prix des légumes qu'on fera une grosse différence de budget, c'est justement n'avoir aucune idée de l'importance des différents postes.
Je parle des légumes donnés par des assos d'aide alimentaire, y compris à des étudiants.
Ici, il y a des jardins partagés, avec des surplus donnes aux habitants des quartiers proches. La maison de quartier organise des cours pour les femmes, oui, c'est genré, pour apprendre à cuisiner les carottes autrement que bouillies, pour faire des aubergines avec des pâtes ou des tomates.
Pour se débrouiller sans viande,question de coût.
Pour beaucoup d'entre vous, ça va sembler évident.
Tant mieux.
Ça ne l'est pas pour tout le monde. Je ne me sens pas méprisante à dire ça.
En même temps ces cours de cuisine servent à faire sortir ces femmes de chez elle, à rencontrer d'autres femmes parfois d'autres communautés.
- TailleventFidèle du forum
Je ne saurais par contre me mettre en accord avec ton premier paragraphe. Certes, on ne peut pas espérer former des gens qui maîtriseront "tous les aspects conceptuels du monde" mais je doute que quiconque l'ait jamais prétendu. Développer des citoyens éclairés est tout aussi important que de donner des compétences pour la vie "plus pratique". De même qu'on doit pouvoir prendre soin de son foyer, on doit prendre de soin de la société dans laquelle on vit.
Je ne vois pas du tout en quoi les deux s'opposeraient.
- ZoéNiveau 4
Complètement d'accord avec Solovieï.Solovieï a écrit:
Les compétences pragmatiques, l'adaptabilité aux situations, la connaissance pratique des outils et technologies du quotidien, les capacités techniques de base, etc. ont totalement disparu du paysage scolaire.
Je suis étonné de l'inaptitude de la plupart de mes élèves et étudiants : concrètement, ils ne savent rien faire. Le moindre imprévu les laisse désemparés, et donc dépendants de la personne qui saura le résoudre. Je pense que toute réflexion, toute vision du monde ou philosophie doit s'accompagner d'une pratique, sur soi-même ou au sein de notre environnement immédiat (ce qui est parfois la même chose, d'ailleurs). Matthew Crawford (par ex. dans Éloge du carburateur) évoque bien ce problème.
J'ai eu la chance de faire ma scolarité (jusqu'à la 3e) dans un système scolaire (paix à son âme...) qui accordait une large place aux compétences manuelles. Certaines me servent encore aujourd'hui : manier une scie sauteuse, souder à l'étain, émonder des tomates (sans galérer), changer des plaquettes de frein, démonter/monter un PC et en identifier les organes, faire des points de suture (bon, cela ne m'a servi que 2 fois... sur des animaux !), sans oublier la recette du "vrai" veau Orlov, distinction aristocratique à laquelle tenaient beaucoup mes anciens maîtres !
Alors bien sûr, chacun peut y aller de sa petite expérience. Mais ce mépris actuel de l'école pour les compétences manuelles produit des individus toujours plus dépendants, moins autonomes. Mes valeurs sont exactement contraires.
J'ai eu aussi des cours de cuisine, une option en seconde qui me donnait une belle respiration sur la semaine et m'a appris à respecter...la cuisine, les cuisiniers, les pâtissiers et j'en passe.
Cette polémique sur le terme "apprendre à cuisiner" de l'illustre inconnue (pour moi) est à rapprocher de la récente polémique sur la "France rance" au sujet de la cérémonie d'ouverture du Mondial de rugby. Il convient aujourd'hui à chacun de stigmatiser pour exister: apprendre à cuisiner serait donc synonyme de famille des années 50/femme au foyer si j'en juge par l'illustration postée ci-avant?
Ça me rappelle les discussions hallucinantes en salle des profs ou parfois, en conseil de classe, de collègues qui n'ont jamais connu que le milieu scolaire, sans aucune autre expérience professionnelle, et étiquettent à tout va...ce qu'ils ne connaissent pas. Exemple d'un élève pour lequel on s'interrogeait sur l'orientation en réunion ; j'évoquais le fait qu'il puisse faire tout autre chose que les classiques voies de garage qu'on lui proposait en face de l'impossible filière générale présentée comme royale et je prenais divers exemples, dont celui d'une connaissance qui, dans la même situation que l'élève, a travaillé avec les plus grands de la photo avant de le devenir. Incompréhension totale du chef d'établissement revenant sur la possibilité de "poursuivre des études longues après".
La boucle est bouclée quand on envoie en CAP des élèves incapables de quoi que ce soit, concrètement ou abstraitement pour ne pas dire socialement, et totalement incultes.
Cette dichotomie malsaine est étrange dans un monde qui valorise le sport, et pour y exceller, il faut aussi que la tête marche bien.
Une petite lassitude finit par pointer à force de me coltiner des discussions où des amis me renvoient à la figure: "mais qu'est-ce que vous fichez dans l'E.N. pour que les ados soient aussi nuls et incompétents?" Leur problème à eux, très concret, est qu'ils ne peuvent plus prendre de stagiaires tant ces derniers sont incapables de s'adapter, n'ont aucune connaissance concrète, et de plus, dans le monde technique où ils mettent le premier pied, pas d'aptitudes finement cultivées par notre système scolaire.
- TailleventFidèle du forum
Navré mais la polémique que faisaient certains portait sur le terme "enjeu de grand-mère", pas du tout sur le fait d'apprendre à cuisiner que la plupart des gens dans ce fil semblent trouver utile. Et pour la plupart des gens qui en on parlé, il s'est simplement agi de rappeler que cet apprentissage se faisait dans le passé dans un contexte social peu progressiste et que donc il s'agirait, si ça devait se faire, d'essayer de faire mieux.Zoé a écrit:Cette polémique sur le terme "apprendre à cuisiner" de l'illustre inconnue (pour moi) est à rapprocher de la récente polémique sur la "France rance" au sujet de la cérémonie d'ouverture du Mondial de rugby. Il convient aujourd'hui à chacun de stigmatiser pour exister: apprendre à cuisiner serait donc synonyme de famille des années 50/femme au foyer si j'en juge par l'illustration postée ci-avant?
Donc je serais tenté de dire que l'illustre inconnue a tendu la perche toute seule, comme une grande.
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