Olivia Grégoire préconise des cours de cuisine à l'école

Oui mais enfin, Marie Laëtitia, outre le temps de folie que ça fait perdre, s'il faut aller chercher ses patates dans une ville, sa viande dans une autre, etc., l'essence n'est pas gratuite non plus, et si c'est en transports avec plusieurs gosses sur les bras, c'est encore plus délirant, à supposer qu'il y ait des transports. Encore une fois ce ne sont pas des solutions raisonnables pour assurer le quotidien d'une famille en assurant en parallèle le quotidien et son boulot.

issoire a écrit:Moi EMT= cuisine et couture, et bien maintenant je sais coudre la cuisine j’ai du manqué quelques cours…

oui il y avait aussi de la couture, mais avec M. Poggiolini (qui était aussi prof de Sciences-Physiques, il devait être PEGC ...), on a manié le marteau et appris à planter des clous en faisant des tableaux de fils !
En 6ème on avait aussi appris les codes de base du dessin technique, bien prendre des cotes ... Bref, des bases de bricolage

Il me semble qu’on peut plus facilement faire des économies sur le ménage/l’hygiène que sur la nourriture. Et pour la ministre, si ça lui fait plaisir, on peut même parler de recettes de grand mère ! Quand je vois le prix de la lessive, du gel douche etc, je . Là, il y a de vraies économies à faire.

Spoiler:

Mais ça ne fera pas les affaire des industriels, des publicitaires, de la chimie… et nous sommes nombreux à avoir le réflexe « ça sent le propre » si ça sent bien fort. En limitant les produits industriels, on divise par trois ses dépenses au minimum. À creuser… plutôt que de polémiquer sur la soupe maison vs la soupe en brique et les vertus de nos grands-mères (je parle de la ministre, hein, pas des échanges du forum !). Maintenant, les cagettes de légumes moches (et peu chers) se trouvent de plus en plus facilement mais ça exige un certain savoir-faire et du temps. J’ai eu la chance d’être élevée par une mère fée du logis, excellente cuisinière et très débrouillarde et je ne me permets pas de critiquer ceux qui ne savent pas faire des conserves ou cuisiner certains légumes ou fruits un peu spéciaux/rares. J’ai conscience d’avoir eu beaucoup de chance. Et j’ai du temps et de la place. Un luxe que j’apprécie, ayant vécu en appartement très exigu avant.

Par contre je suis une calamité en couture, incapable de tricoter ou broder.. traumatisée de l’EMT après avoir passé deux ans à rendre en retard des travaux d’aiguille très moches, et avoir récolté des notes catastrophiques, j’ai mis 25 ans à retoucher à une machine à coudre et encore, uniquement pour des choses extrêmement basiques. Donc les cours ne peuvent pas tout!

Spoiler:

Je dois dire que je me sens bien courge comme Lene mais moi les tomates à 1 euro j'en ai jamais vu tous points de vente confondus autour de chez moi. Et si la solution c'est de faire une heure de voiture pour aller chercher des patates via Leboncoin comment dire...

EdithW a écrit:

Spoiler:

Alors là ... EMT toujours au programme en 4ème et 3ème pour la classe de latinistes que nous étions, y compris pour les 4-5 qui avaient pris grec en plus !!!

Prezbo a écrit:

Toute cette discussion est lunaire, vraiment. C'est sûr, on va sauver les pauvres en leur apprenant qu'ils peuvent chercher sur le Bon Coin des patates à un euro le kg. Ils n'ont que ça à faire, ils peuvent se déplacer pour les chercher, ils n'ont pas eu tous seuls l'idée d'acheter au moins cher et n'ont pas d'expérience en la matière. Sachant que le budget patates est ce qui plombe les ménages aujourd'hui.

Mais pourquoi "les pauvres"? Pourquoi ça ne concernerait que "les pauvres", la question de bonne gestion budgétaire?
Je dois être une idiote, mais j'ai appris bcp de choses avec les années, que j'aurais aimé apprendre bien plut tôt. Je crois que le problème de fond, c'est que pas mal de gens n'acceptent pas de devoir vivre économiquement, ils veulent une augmentation de salaire. Sauf que...

Lene: si on y va une fois tous les trois mois (tu as une maison, la place de stocker deux-trois gros filets de patates), ça n'est pas la mort...

Elaïna: visiblement en Île-de-France, c'est plus cher que chez moi... https://serresdesprincesses78.drive-fermier.fr/ mais enfin, ça reste correct...

Il faut s’installer à la campagne (où il y a des TAS de postes vacants )… ma voisine m’a donné cet été : deux choux, deux fois 1kg de girolles (toutes fraîches), des courgettes, des prunes, des salades… tout ça en échange de dépannage informatique, d’un peu de conversation et d’une conduite chez son médecin. La récolte de patates de son frère a été mauvaise l’an dernier mais elle m’en avait donné 10 kg les années précédentes.
Plaisanterie mise à part, pour l’avoir vécue, la vie en agglomération est bien plus compliquée sur le plan alimentation qu’en zone rurale ou péri urbaine. Comme d’habitude, une ministre réinvente l’eau tiède sans tenir compte des disparités territoriales, des niveaux de vie, etc. Si on passait moins de temps à se rendre à son travail par exemple, ça libèrerait un paquet d’heures pour bricoler/cuisiner/vivre plus calmement/ se poser et plus sobrement. Mais personne n’en parle jamais de ça…

Marie Laetitia a écrit:

Prezbo a écrit:

Toute cette discussion est lunaire, vraiment. C'est sûr, on va sauver les pauvres en leur apprenant qu'ils peuvent chercher sur le Bon Coin des patates à un euro le kg. Ils n'ont que ça à faire, ils peuvent se déplacer pour les chercher, ils n'ont pas eu tous seuls l'idée d'acheter au moins cher et n'ont pas d'expérience en la matière. Sachant que le budget patates est ce qui plombe les ménages aujourd'hui.

Mais pourquoi "les pauvres"? Pourquoi ça ne concernerait que "les pauvres", la question de bonne gestion budgétaire?
Je dois être une idiote, mais j'ai appris bcp de choses avec les années, que j'aurais aimé apprendre bien plut tôt. Je crois que le problème de fond, c'est que pas mal de gens n'acceptent pas de devoir vivre économiquement, ils veulent une augmentation de salaire. Sauf que...

Lene: si on y va une fois tous les trois mois (tu as une maison, la place de stocker deux-trois gros filets de patates), ça n'est pas la mort...

Elaïna: visiblement en Île-de-France, c'est plus cher que chez moi... https://serresdesprincesses78.drive-fermier.fr/ mais enfin, ça reste correct...

Euh, pardon, mais si les tomates déjà un peu pourries à 1€ tiennent encore un mois, elles doivent être transgéniques, tes tomates ! Et puis bon, vu le prix de ma maison, comme solution anti-inflation pour les pauvres, on repassera. Non mais sérieusement...

Cette discussion me fait penser au jour où Pécresse rendant visite à la mairie du village de mes parents et ventant les mérites du réseau de transport d'IDF a appris avec stupéfaction que non seulement il n'y avait aucune ligne de bus régulière mais qu'en plus il n'y avait même pas de ramassage scolaire pour le lycée... C'est sûr que dans ces conditions ça devenait un peu plus délicat de conseiller aux gens de plus prendre les transports...

Pardon, je n'avais pas vu : 3 mois !!! Je te dis pas la tronche des patates au bout de 3 mois ! Ni la quantité que ça représente.

EdithW a écrit:Il faut s’installer à la campagne (où il y a des TAS de postes vacants )… ma voisine m’a donné cet été : deux choux, deux fois 1kg de girolles (toutes fraîches), des courgettes, des prunes, des salades… tout ça en échange de dépannage informatique, d’un peu de conversation et d’une conduite chez son médecin. La récolte de patates de son frère a été mauvaise l’an dernier mais elle m’en avait donné 10 kg les années précédentes.
Plaisanterie mise à part, pour l’avoir vécue, la vie en agglomération est bien plus compliquée sur le plan alimentation qu’en zone rurale ou péri urbaine. Comme d’habitude, une ministre réinvente l’eau tiède sans tenir compte des disparités territoriales, des niveaux de vie, etc. Si on passait moins de temps à se rendre à son travail par exemple, ça libèrerait un paquet d’heures pour bricoler/cuisiner/vivre plus calmement/ se poser et plus sobrement. Mais personne n’en parle jamais de ça…

En fait, ce n'est pas le prix de la nourriture qui pose problème, c'est juste ce proxénétisme immobilier qui fait que les gens n'ont plus un rond à la fin du mois.
Et même dans le logement "subventionné", c'est pareil.
Quand j'étais étudiant, je louais ma chambre de Cité U  600 francs par mois, 90 euros à la louche, soit 10% d'un SMIC de l'époque.
Aujourd'hui, mon fils loue sa piaule 370 euros par mois, soit 25% du SMIC d'aujourd'hui.
Et c'est toujours aussi dégueulasse.

Volte a écrit:

EdithW a écrit:Il faut s’installer à la campagne (où il y a des TAS de postes vacants )… ma voisine m’a donné cet été : deux choux, deux fois 1kg de girolles (toutes fraîches), des courgettes, des prunes, des salades… tout ça en échange de dépannage informatique, d’un peu de conversation et d’une conduite chez son médecin. La récolte de patates de son frère a été mauvaise l’an dernier mais elle m’en avait donné 10 kg les années précédentes.
Plaisanterie mise à part, pour l’avoir vécue, la vie en agglomération est bien plus compliquée sur le plan alimentation qu’en zone rurale ou péri urbaine. Comme d’habitude, une ministre réinvente l’eau tiède sans tenir compte des disparités territoriales, des niveaux de vie, etc. Si on passait moins de temps à se rendre à son travail par exemple, ça libèrerait un paquet d’heures pour bricoler/cuisiner/vivre plus calmement/ se poser et plus sobrement. Mais personne n’en parle jamais de ça…

En fait, ce n'est pas le prix de la nourriture qui pose problème, c'est juste ce proxénétisme immobilier qui fait que les gens n'ont plus un rond à la fin du mois.
Et même dans le logement "subventionné", c'est pareil.
Quand j'étais étudiant, je louais ma chambre de Cité U  600 francs par mois, 90 euros à la louche, soit 10% d'un SMIC de l'époque.
Aujourd'hui, mon fils loue sa piaule 370 euros par mois, soit 25% du SMIC d'aujourd'hui.
Et c'est toujours aussi dégueulasse.

+1000.

Spoiler:

lene75 a écrit:

Marie Laetitia a écrit:

Prezbo a écrit:

Toute cette discussion est lunaire, vraiment. C'est sûr, on va sauver les pauvres en leur apprenant qu'ils peuvent chercher sur le Bon Coin des patates à un euro le kg. Ils n'ont que ça à faire, ils peuvent se déplacer pour les chercher, ils n'ont pas eu tous seuls l'idée d'acheter au moins cher et n'ont pas d'expérience en la matière. Sachant que le budget patates est ce qui plombe les ménages aujourd'hui.

Mais pourquoi "les pauvres"? Pourquoi ça ne concernerait que "les pauvres", la question de bonne gestion budgétaire?
Je dois être une idiote, mais j'ai appris bcp de choses avec les années, que j'aurais aimé apprendre bien plut tôt. Je crois que le problème de fond, c'est que pas mal de gens n'acceptent pas de devoir vivre économiquement, ils veulent une augmentation de salaire. Sauf que...

Lene: si on y va une fois tous les trois mois (tu as une maison, la place de stocker deux-trois gros filets de patates), ça n'est pas la mort...

Elaïna: visiblement en Île-de-France, c'est plus cher que chez moi... https://serresdesprincesses78.drive-fermier.fr/ mais enfin, ça reste correct...

Euh, pardon, mais si les tomates déjà un peu pourries à 1€ tiennent encore un mois, elles doivent être transgéniques, tes tomates ! Et puis bon, vu le prix de ma maison, comme solution anti-inflation pour les pauvres, on repassera. Non mais sérieusement...

Cette discussion me fait penser au jour où Pécresse rendant visite à la mairie du village de mes parents et ventant les mérites du réseau de transport d'IDF a appris avec stupéfaction que non seulement il n'y avait aucune ligne de bus régulière mais qu'en plus il n'y avait même pas de ramassage scolaire pour le lycée... C'est sûr que dans ces conditions ça devenait un peu plus délicat de conseiller aux gens de plus prendre les transports...

Pardon, je n'avais pas vu : 3 mois !!! Je te dis pas la tronche des patates au bout de 3 mois ! Ni la quantité que ça représente.

Mais... de quoi parles-tu?
Je te rassure, des pommes de terre, ça tient sans pb 3 mois. Même bien plus. Et les tomates à coulis ne sont pas des tomates pourries, mais invendables car avec taches, des défauts, bref, si on les transforme rapidement, aucun problème... C'est sûr que si tu méprises ça, ne fais pas non plus les fins de marché...

Mrs Hobie a écrit:je n'ai pas le courage de lire les 7 pages, pour savoir si qqn a signalé qu'à l'époque de l'EMT (Education Manuelle et Technologique) il y avait de la cuisine pour tout le monde, filles et garçons !!! (j'ai appris en 6ème tarte aux pommes, gâteau au chocolat, et îles flottantes. Et ça, pocher les blancs d'oeuf, ma mère ne savait pas faire, c'est moi qui lui ai appris ensuite !!!)

Désolée de revenir au sujet.

Moi aussi, j’ai fait cuisine, couture et atelier
Ça ne m’a pas laisser un grand souvenir et je n’y ai pas appris grand chose.
Je me rappelle de trucs commencé (une boîte à outils en bois, un étui à lunettes en tissu) mais jamais fini, par manque de temps et je n’étais pas doué. C’était pas régulier, en cuisine on a du y aller que 3 fois dans l’année (je me souviens la pâte à choux)

Il y a quelques années, j’ai fait un Erasmus + en observation une semaine dans un collège anglais. Les élèves avaient des cours de cuisine (tout comme plusieurs cours artistiques : arts plastiques, musique, danse, théâtre!), tous ce pts cours obligatoires jusqu’à la 4e puis au choix (ils devaient en garder au moins deux)

Pour tous ces cours, des salles immenses, hyper bien équipées. On a assisté à un cours de 6e , les élèves faisaient des lasagnes, et en 3e, un dessert assez élaboré. Ils repartaient chez eux  avec leur plat.
C’était évalué, je ne sais plus si les notes comptaient autant que liés matières plus scolaires.
Je trouvais cela vraiment bien.
Les élèves étaient en général assez appliqués et investis, mais quelques uns beaucoup moins.

EdithW a écrit:Il faut s’installer à la campagne (où il y a des TAS de postes vacants )… ma voisine m’a donné cet été : deux choux, deux fois 1kg de girolles (toutes fraîches), des courgettes, des prunes, des salades… tout ça en échange de dépannage informatique, d’un peu de conversation et d’une conduite chez son médecin. La récolte de patates de son frère a été mauvaise l’an dernier mais elle m’en avait donné 10 kg les années précédentes.
Plaisanterie mise à part, pour l’avoir vécue, la vie en agglomération est bien plus compliquée sur le plan alimentation qu’en zone rurale ou péri urbaine. Comme d’habitude, une ministre réinvente l’eau tiède sans tenir compte des disparités territoriales, des niveaux de vie, etc. Si on passait moins de temps à se rendre à son travail par exemple, ça libèrerait un paquet d’heures pour bricoler/cuisiner/vivre plus calmement/ se poser et plus sobrement. Mais personne n’en parle jamais de ça…

Alors, certes, des postes vacants pour les enseignants. Pas forcément pour d'autres métiers, ça n'arrange pas cette affaire de précarité.

Marie Laetitia a écrit:

lene75 a écrit:

Marie Laetitia a écrit:

Prezbo a écrit:

Toute cette discussion est lunaire, vraiment. C'est sûr, on va sauver les pauvres en leur apprenant qu'ils peuvent chercher sur le Bon Coin des patates à un euro le kg. Ils n'ont que ça à faire, ils peuvent se déplacer pour les chercher, ils n'ont pas eu tous seuls l'idée d'acheter au moins cher et n'ont pas d'expérience en la matière. Sachant que le budget patates est ce qui plombe les ménages aujourd'hui.

Mais pourquoi "les pauvres"? Pourquoi ça ne concernerait que "les pauvres", la question de bonne gestion budgétaire?
Je dois être une idiote, mais j'ai appris bcp de choses avec les années, que j'aurais aimé apprendre bien plut tôt. Je crois que le problème de fond, c'est que pas mal de gens n'acceptent pas de devoir vivre économiquement, ils veulent une augmentation de salaire. Sauf que...

Lene: si on y va une fois tous les trois mois (tu as une maison, la place de stocker deux-trois gros filets de patates), ça n'est pas la mort...

Elaïna: visiblement en Île-de-France, c'est plus cher que chez moi... https://serresdesprincesses78.drive-fermier.fr/ mais enfin, ça reste correct...

Euh, pardon, mais si les tomates déjà un peu pourries à 1€ tiennent encore un mois, elles doivent être transgéniques, tes tomates ! Et puis bon, vu le prix de ma maison, comme solution anti-inflation pour les pauvres, on repassera. Non mais sérieusement...

Cette discussion me fait penser au jour où Pécresse rendant visite à la mairie du village de mes parents et ventant les mérites du réseau de transport d'IDF a appris avec stupéfaction que non seulement il n'y avait aucune ligne de bus régulière mais qu'en plus il n'y avait même pas de ramassage scolaire pour le lycée... C'est sûr que dans ces conditions ça devenait un peu plus délicat de conseiller aux gens de plus prendre les transports...

Pardon, je n'avais pas vu : 3 mois !!! Je te dis pas la tronche des patates au bout de 3 mois ! Ni la quantité que ça représente.

Mais... de quoi parles-tu?
Je te rassure, des pommes de terre, ça tient sans pb 3 mois. Même bien plus. Et les tomates à coulis ne sont pas des tomates pourries, mais invendables car avec taches, des défauts, bref, si on les transforme rapidement, aucun problème... C'est sûr que si tu méprises ça, ne fais pas non plus les fins de marché...

Oui enfin, tout le monde n'a pas forcément que ça à faire de préparer du coulis de tomate, ni la place pour en stocker des litres. Pour ma part, je ne suis pas spécialement à plaindre (je ne partage mon appartement qu'avec mon chat) mais je n'ai de place dans mon frigo et mes placards que pour allez, deux semaines de courses. Si je vivais avec quelqu'un, ça réduirait déjà de moitié. Alors les stocks pour tenir un siège, ça risque d'être compliqué.

Non, vraiment, ce qui plombe le budget, c'est le prix de l'immobilier, et maintenant, l'énergie et les transports.
On pourrait, pour faciliter la vie des personnes précaires, encadrer les loyers et augmenter les salaires.
A la place, on demande à l'EN de pallier le problème.

Marie Laetitia a écrit:

Prezbo a écrit:

Toute cette discussion est lunaire, vraiment. C'est sûr, on va sauver les pauvres en leur apprenant qu'ils peuvent chercher sur le Bon Coin des patates à un euro le kg. Ils n'ont que ça à faire, ils peuvent se déplacer pour les chercher, ils n'ont pas eu tous seuls l'idée d'acheter au moins cher et n'ont pas d'expérience en la matière. Sachant que le budget patates est ce qui plombe les ménages aujourd'hui.

Mais pourquoi "les pauvres"? Pourquoi ça ne concernerait que "les pauvres", la question de bonne gestion budgétaire?
Je dois être une idiote, mais j'ai appris bcp de choses avec les années, que j'aurais aimé apprendre bien plut tôt. Je crois que le problème de fond, c'est que pas mal de gens n'acceptent pas de devoir vivre économiquement, ils veulent une augmentation de salaire. Sauf que...

Lene: si on y va une fois tous les trois mois (tu as une maison, la place de stocker deux-trois gros filets de patates), ça n'est pas la mort...

Elaïna: visiblement en Île-de-France, c'est plus cher que chez moi... https://serresdesprincesses78.drive-fermier.fr/ mais enfin, ça reste correct...

Euh ben... oui, effectivement, pas mal de gens en ont un peu ras le bol de se serrer la ceinture, c'est normal non ?
Et c'est vraiment méprisant de dire ça. Tu sais ce que vivent certaines personnes qui sont en difficulté ?
Je connais des gens qui ne chauffent pas chez eux de tout l'hiver. Il y a des gens qui ne se soignent pas car ils ne peuvent pas prétendre à la CMU, ni avancer les frais de médecin. On va dire à une personne qui commence à travailler à 5h du matin pour faire de la mise en rayon au supermarché d'aller faire les fins de machés pour récupérer des tomates afin de préparer ses stocks de sauce pour les pâtes (faites maison, tant qu'on y est ?)

Pour illustrer ce que ça peut être, de ne pas pouvoir se soigner, j'ai une anecdote que je vais mettre sous spoiler pour que vous puissiez choisir de vous épargner ou non une pratique qui tient de la mutilation.

Spoiler:

Alors bon, peut-être qu'on peut souhaiter non pas que les gens acceptent de vivre économiquement, mais effectivement, d'actionner de réels leviers contre la précarité, voire la misère. J'ai quelques idées comme : le fric, le flouze, le pez, le pognon, l'oseille, les pépettes, la thune.

A ce sujet, je recommande la lecture du Où va l'argent des pauvres ? de Denis Colombi.

Algernon a écrit:

EdithW a écrit:Il faut s’installer à la campagne (où il y a des TAS de postes vacants )… ma voisine m’a donné cet été : deux choux, deux fois 1kg de girolles (toutes fraîches), des courgettes, des prunes, des salades… tout ça en échange de dépannage informatique, d’un peu de conversation et d’une conduite chez son médecin. La récolte de patates de son frère a été mauvaise l’an dernier mais elle m’en avait donné 10 kg les années précédentes.
Plaisanterie mise à part, pour l’avoir vécue, la vie en agglomération est bien plus compliquée sur le plan alimentation qu’en zone rurale ou péri urbaine. Comme d’habitude, une ministre réinvente l’eau tiède sans tenir compte des disparités territoriales, des niveaux de vie, etc. Si on passait moins de temps à se rendre à son travail par exemple, ça libèrerait un paquet d’heures pour bricoler/cuisiner/vivre plus calmement/ se poser et plus sobrement. Mais personne n’en parle jamais de ça…

Alors, certes, des postes vacants pour les enseignants. Pas forcément pour d'autres métiers, ça n'arrange pas cette affaire de précarité.

Marie Laetitia a écrit:

lene75 a écrit:

Marie Laetitia a écrit:

Mais pourquoi "les pauvres"? Pourquoi ça ne concernerait que "les pauvres", la question de bonne gestion budgétaire?
Je dois être une idiote, mais j'ai appris bcp de choses avec les années, que j'aurais aimé apprendre bien plut tôt. Je crois que le problème de fond, c'est que pas mal de gens n'acceptent pas de devoir vivre économiquement, ils veulent une augmentation de salaire. Sauf que...

Lene: si on y va une fois tous les trois mois (tu as une maison, la place de stocker deux-trois gros filets de patates), ça n'est pas la mort...

Elaïna: visiblement en Île-de-France, c'est plus cher que chez moi... https://serresdesprincesses78.drive-fermier.fr/ mais enfin, ça reste correct...

Euh, pardon, mais si les tomates déjà un peu pourries à 1€ tiennent encore un mois, elles doivent être transgéniques, tes tomates ! Et puis bon, vu le prix de ma maison, comme solution anti-inflation pour les pauvres, on repassera. Non mais sérieusement...

Cette discussion me fait penser au jour où Pécresse rendant visite à la mairie du village de mes parents et ventant les mérites du réseau de transport d'IDF a appris avec stupéfaction que non seulement il n'y avait aucune ligne de bus régulière mais qu'en plus il n'y avait même pas de ramassage scolaire pour le lycée... C'est sûr que dans ces conditions ça devenait un peu plus délicat de conseiller aux gens de plus prendre les transports...

Pardon, je n'avais pas vu : 3 mois !!! Je te dis pas la tronche des patates au bout de 3 mois ! Ni la quantité que ça représente.

Mais... de quoi parles-tu?
Je te rassure, des pommes de terre, ça tient sans pb 3 mois. Même bien plus. Et les tomates à coulis ne sont pas des tomates pourries, mais invendables car avec taches, des défauts, bref, si on les transforme rapidement, aucun problème... C'est sûr que si tu méprises ça, ne fais pas non plus les fins de marché...

Oui enfin, tout le monde n'a pas forcément que ça à faire de préparer du coulis de tomate, ni la place pour en stocker des litres. Pour ma part, je ne suis pas spécialement à plaindre (je ne partage mon appartement qu'avec mon chat) mais je n'ai de place dans mon frigo et mes placards que pour allez, deux semaines de courses. Si je vivais avec quelqu'un, ça réduirait déjà de moitié. Alors les stocks pour tenir un siège, ça risque d'être compliqué.

Non, vraiment, ce qui plombe le budget, c'est le prix de l'immobilier, et maintenant, l'énergie et les transports.
On pourrait, pour faciliter la vie des personnes précaires, encadrer les loyers et augmenter les salaires.
A la place, on demande à l'EN de pallier le problème.

Nan mais surtout ça n'a aucun sens, cette histoire. Même avec de la place. Qui se nourrit exclusivement pendant 3 mois de coulis de tomates et de patates qui auront germé ou auront été bouffées par les souris (remarquez avec des tapettes ça fera de la viande gratuite tant qu'on y est) ? Il faudra forcément aller acheter autre chose ailleurs, donc c'est forcément un trajet pour rien. Tout ça pour économiser quoi, en tenant compte de tous les frais afférents ? Rien que le trajet à 30 cts du km ancien tarif sécu, donc a priori sous évalué. Faire 40 bornes et perdre je ne sais combien d'heures qui pourraient être mises à profit plus utilement pour du coulis de tomate qu'il va ensuite falloir faire et stocker et des patates, c'est complètement irrationnel, c'est une perte de ressources délirante, et même d'un point de vue économique ce n'est sûrement pas rentable.

À un moment, il faut peut-être arrêter de présupposer que les gens sont idiots et essayer de comprendre pourquoi ils font ce qu'ils font.

On cuisine beaucoup maison mais on ne fait pas trop attention aux prix car on achète au supermarché majoritairement, et sinon les légumes de la semaine au marché. Il faut pouvoir les stocker, et surtout avoir du temps pour cuisiner.
L'hiver, on fait de la soupe le dimanche, peler, découper les légumes, ça prend du temps. On le fait 1 semaine sur 2, on congèle un sac de légumes découpés pour la semaine suivante. Mais c'est moins bon avec les légumes découpés congelés. On a à peu près du coup 3 à 4 kg de légumes pour la soupe toutes les deux semaines, et avec ça on a de la soupe pour une dizaine de portions seulement par semaine. Déjà, il faut les transporter, les kilos de légumes. Je me gare à environ 500, 600 mètres et c'est très lourd, les courses de la semaine pour 4. Et encore, on ne mange pas de légumes frais tous les jours car le midi on n'est pas là et le soir c'est plutôt conserves pour aller plus vite (enfin on cuisine des légumes le mercredi). Faire la fin du marché pour économiser, c'est pas pratique : il est midi ou plus, avec les enfants on ne va pas attendre 14h pour pouvoir manger.
J'y vais à 8h le samedi matin pour pouvoir me garer et qu'il y ait moins de monde (car on attend tout de même beaucoup). Je ne regarde pas la viande au marché car je ne peux de toute façon pas la porter en plus des fruits et légumes.
Donc c'est viande au drive avec l'épicerie sèche. On en a toujours pour au moins 100 euros de drive par semaine, au moins 40 voire 50 euros selon la saison au marché (légumes chez producteur local agriculture raisonnée, légumes non calibrés, voire moches), fruits chez un primeur. Le marché ça n'est pas moins cher, et nous n'achetons que de saison. Les tomates c'est 4 euros le kilo. Elles sont bien mûres et ne tiennent pas la semaine. Courgettes, aubergine, 4,8 euros le kilo. Pommes de terre et carottes sont moins chers, les choux-fleurs aussi par exemple, mais l'été la facture explose. L'hiver on s'en sort pour pas grand-chose, mais on paierait moins en supermarché, à part les pommes de terre, qui sont chères je trouve en grande surface.
Et cet été, les cerises ne sont pas descendues à moins de 11 euros le kilo je pense, c'était même 13,95 une grande partie de la saison, un vrai luxe.
On cuisine très basiquement, mais la moindre recette même simple prend 20 ans. Les tomates farcies c'est quasiment 40 minutes si on améliore la farce, par exemple. Dès qu'on ajoute un oignon dans un plat, paf, du découpage... Faire du coulis de tomate c'est bien sympa mais ça prend l'après-midi et après il faut stocker ledit coulis.
Bref, l'espace, le temps et l'opportunité pour pouvoir cuisiner maison.

Et j'ajoute la vaisselle qui s'accumule tout de suite dès qu'on cuisine, même des trucs simples. On ne met pas nos poêles au lave-vaisselle car elles s'abîment, comme les casseroles à manche en plastique. Et le temps! Samedi j'ai fait deux cakes. Ca m'a pris au moins 25 minutes de préparation. Certains disent que ça leur prend 10 minutes. Je ne sais pas comment, vraiment. Et encore là, ça cuit tout seul on ne doit pas rester devant. Une quiche, une pizza, il faut anticiper pour la pâte (ou la congeler, mais on n'a pas forcément la place) etc. Non, vraiment, la cuisine maison c'est une charge mentale énorme en fait.

lene75 a écrit:

Nan mais surtout ça n'a aucun sens, cette histoire. Même avec de la place. Qui se nourrit exclusivement pendant 3 mois de coulis de tomates et de patates qui auront germé ou auront été bouffées par les souris (remarquez avec des tapettes ça fera de la viande gratuite tant qu'on y est) ? Il faudra forcément aller acheter autre chose ailleurs, donc c'est forcément un trajet pour rien. Tout ça pour économiser quoi, en tenant compte de tous les frais afférents ? Rien que le trajet à 30 cts du km ancien tarif sécu, donc a priori sous évalué. Faire 40 bornes et perdre je ne sais combien d'heures qui pourraient être mises à profit plus utilement pour du coulis de tomate qu'il va ensuite falloir faire et stocker et des patates, c'est complètement irrationnel, c'est une perte de ressources délirante, et même d'un point de vue économique ce n'est sûrement pas rentable.

À un moment, il faut peut-être arrêter de présupposer que les gens sont idiots et essayer de comprendre pourquoi ils font ce qu'ils font.

J'ai cité deux exemples. Mais non, je ne mange pas que cela Je fais des kgs de compotes, de fruits au sirop (oh scandale, je vais chercher des poires à 80cts le kilo chez le producteur), des dizaines de pots de confiture, pleins de plats cuisinés de toute sorte que je stérilise.
Et pas de problème de pommes de terre mangées par les souris... Elles n'attaquent pas non plus mes courges, mes oignons du jardin. Mes pommes, un peu plus, mais si elles en grignotent deux, c'est le max.
Ça demande du travail, le soir (à la saison, nettoyer les pommes, éplucher des châtaignes, des légumes pour des soupes stérilises ensuite) et le week-end, ou encore pendant les vacances (on en a quand même le temps à ce moment-là). Mais j'en ai l'habitude, j'aime ça (certes, je n'ai qu'un enfant).

Ce fil est surtout la démonstration que pour cuisiner, il faut savoir faire (je cuisine comme j'ai tjrs vu ma mère le faire), ce qui aide à aimer cela (c'est mon plaisir de la semaine, cuisiner le week-end, faire mon pain et divers plats)(mais ça, c'est peut-être que mon boulot m'ennuie un peu); et s'y ajoute le plaisir de manger des choses délicieuses moins cher que si j'achetais tout fait.

Donc apprendre à cuisiner à pas cher, dès le plus jeune âge, ce n'est pas idiot, ça donne des habitudes utiles par la suite. CQFD.

Algernon a écrit:

Non, vraiment, ce qui plombe le budget, c'est le prix de l'immobilier, et maintenant, l'énergie et les transports.
On pourrait, pour faciliter la vie des personnes précaires, encadrer les loyers et augmenter les salaires.
A la place, on demande à l'EN de pallier le problème.

Encadrer les loyers pour avoir encore moins de propriétaires qui louent? Bonne idée...
Augmenter les salaires, de tous? C'est ce que proposent certains partis. Ils n'ont pas compris un truc basique, c'est que ça aura comme effet mécanique de créer de l'inflation.

Marie Laetitia a écrit:

Algernon a écrit:

Non, vraiment, ce qui plombe le budget, c'est le prix de l'immobilier, et maintenant, l'énergie et les transports.
On pourrait, pour faciliter la vie des personnes précaires, encadrer les loyers et augmenter les salaires.
A la place, on demande à l'EN de pallier le problème.

Encadrer les loyers pour avoir encore moins de propriétaires qui louent? Bonne idée...
Augmenter les salaires, de tous? C'est ce que proposent certains partis. Ils n'ont pas compris un truc basique, c'est que ça aura comme effet mécanique de créer de l'inflation.

Il y a un moment, il y a une réalité : le prix du logement a augmenté beaucoup plus vite que les salaires dans les dernières décennies, alors que pour l'alimentation c'est l'inverse. Peut-être que l'encadrement des loyers est une mesure naïve ou dangereuse, mais les discours du type si les foyers sont étranglés c'est juste parce qu'ils ne savent pas s'y prendre pour vivre économiquement et acheter des cagettes de poires à 80 centimes/kg chez un petit producteur du fin fond du Limousin pour faire leurs conserves, c'est juste indécent.

Prezbo a écrit:

Marie Laetitia a écrit:

Algernon a écrit:

Non, vraiment, ce qui plombe le budget, c'est le prix de l'immobilier, et maintenant, l'énergie et les transports.
On pourrait, pour faciliter la vie des personnes précaires, encadrer les loyers et augmenter les salaires.
A la place, on demande à l'EN de pallier le problème.

Encadrer les loyers pour avoir encore moins de propriétaires qui louent? Bonne idée...
Augmenter les salaires, de tous? C'est ce que proposent certains partis. Ils n'ont pas compris un truc basique, c'est que ça aura comme effet mécanique de créer de l'inflation.

Il y a un moment, il y a une réalité : le prix du logement a augmenté beaucoup plus vite que les salaires dans les dernières décennies, alors que pour l'alimentation c'est l'inverse. Peut-être que l'encadrement des loyers est une mesure naïve ou dangereuse, mais les discours du type si les foyers sont étranglés c'est juste parce qu'ils ne savent pas s'y prendre pour vivre économiquement et acheter des cagettes de poires à 80 centimes/kg chez un petit producteur du fin fond du Limousin pour faire leurs conserves, c'est juste indécent.

Je suis tellement d'accord avec ça...

Prezbo a écrit:

Marie Laetitia a écrit:

Algernon a écrit:

Non, vraiment, ce qui plombe le budget, c'est le prix de l'immobilier, et maintenant, l'énergie et les transports.
On pourrait, pour faciliter la vie des personnes précaires, encadrer les loyers et augmenter les salaires.
A la place, on demande à l'EN de pallier le problème.

Encadrer les loyers pour avoir encore moins de propriétaires qui louent? Bonne idée...
Augmenter les salaires, de tous? C'est ce que proposent certains partis. Ils n'ont pas compris un truc basique, c'est que ça aura comme effet mécanique de créer de l'inflation.

Il y a un moment, il y a une réalité : le prix du logement a augmenté beaucoup plus vite que les salaires dans les dernières décennies, alors que pour l'alimentation c'est l'inverse. Peut-être que l'encadrement des loyers est une mesure naïve ou dangereuse, mais les discours du type si les foyers sont étranglés c'est juste parce qu'ils ne savent pas s'y prendre pour vivre économiquement et acheter des cagettes de poires à 80 centimes/kg chez un petit producteur du fin fond du Limousin pour faire leurs conserves, c'est juste indécent.

C'est déformer le propos... Je pense que, malgré tout, bcp de gens ont pris l'habitude d'acheter du tout fait, ne savent pas faire autrement alors qu'il y a moyen de vivre plus économiquement en mangeant mieux. Mais ça s'apprend.

Spoiler:

(et je vivais presque pareil en plein Paris: je faisais des confitures, je faisais la fin du marché quand mes horaires me le permettaient ou bien mes courses chez des marchands repérés. J'avais un budget transport bien plus réduit à Paris... en revanche, je rapportais tout à la force de mes bras dans mon cabas à roulettes. Et je payais mes fruits un peu plus cher que là où je suis maintenant)

Maintenant, ça ne réglera pas le prix du carburant (160% de taxes), des retraites miséreuses d'anciens agriculteurs et indépendants, des temps partiels forcés, de la situation catastrophique de nombre de mères célibataires...

Moi je m'interroge sur le pourquoi de ce manque de temps.
J'ai le sentiment que plus personne n'a le temps de rien : cuisiner, superviser les devoirs des enfants, jardiner etc...
Qu'est ce qui a changé ?
Ok il y a les réseaux sociaux (et présentement je perd du temps à lire un topic sur les propos d'une ministre hors sol )... mais quand même !

C'est sans doute variable selon les métiers... Mais l'effet pernicieux de ne pas augmenter les salaires c'est aussi de devoir cumuler les moyens de gagner un peu plus (voir nous avec les heures supplémentaires ou désormais le pacte). Je pense que beaucoup de gens ayant des emplois peu qualifiés font bien plus que 35h/semaine. Et hormis la question du temps, c'est aussi celle de la disponibilité mentale. Cuisiner, surtout si on sélectionne ses producteurs ou qu'on fait les fins de marché c'est y passer un temps certain. Or, quand on a bossé, pris les transports en commun, ou fait 1h de bagnole sans compter les bouchons, on n'a pas nécessairement la disponibilité d'esprit.

Himpy a écrit:Moi je m'interroge sur le pourquoi de ce manque de temps.
J'ai le sentiment que plus personne n'a le temps de rien : cuisiner, superviser les devoirs des enfants, jardiner etc...
Qu'est ce qui a changé ?
Ok il y a les réseaux sociaux (et présentement je perd du temps à lire un topic sur les propos d'une ministre hors sol )... mais quand même !

Il y a des facteurs explicatifs (temps passé devant les écrans, temps de transport, incitation plus forte à profiter des loisirs..) mais la vie était-elle forcément facile avant ? Ma grand-mère paternelle, un temps ouvrière à domicile et mère de quatre enfants, m'a parfois raconté avoir mixé la soupe dans la cuisine puis laissé ses enfants se débrouiller pour manger seuls
avant de retourner monter ses pièces dans l'atelier installé au salon.

L'image d'Epinal de la maison impeccablement tenue par une ménagère dans les années 50, c'est une image d'Epinal.

Himpy a écrit:Moi je m'interroge sur le pourquoi de ce manque de temps.
J'ai le sentiment que plus personne n'a le temps de rien : cuisiner, superviser les devoirs des enfants, jardiner etc...
Qu'est ce qui a changé ?
Ok il y a les réseaux sociaux (et présentement je perd du temps à lire un topic sur les propos d'une ministre hors sol )... mais quand même !

Par rapport à quand ?
Je pense qu'on peut commencer par le taux d'emploi des femmes qui en l'espace de 40ans a fortement augmenté.
Il me semble aussi que le temps de trajet domicile -travail a eu tendance à augmenter aussi