- Dame JouanneÉrudit
C'est quand même dingue de voir qu'il n'y a aucun cadre clair. Si on regarde ce qui est prescrit dans le privé pour les formations obligatoires, le cadre est clair : formations rémunérées et sur le temps de travail. Donc, si l'employeur état s'applique les mêmes règles, toute formation hors des heures d'ouverture de l'établissement doit être facultative.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui sauf qu'il est clair que la préparation des cours et la correction des copies ne se fait pas sur le temps de travail et que cela fait partie des missions. Les enseignants sont des cadres A qui ont une autonomie dans l'organisation de leur travail et la conception de leur mission. Cela veut dire que nous sommes payés pour travailler pendant le temps dit de "vacances" qui sont pourtant des temps de travail pour les enseignants (et pour les élèves).
D'où l'argument implicite de notre employeur : vous travaillez déjà pendant les "vacances", donc on peut vous convoquer pendant/ vous travaillez déjà après les cours donc on peut vous convoquer après 18h. Sauf, que le contrat implicite, le droit d'usage, c'était "On ne vous demande rien de particulier en dehors de vos heures de cours sauf les réunions explicitement marquées dans les obligations de services".
Le problème c'est que c'est le droit d'usage qui est remis en cause, et pas un droit écrit et explicite.
Pour s'en sortir, il faudrait quantifier le travail invisible des enseignants, et là...
D'où l'idée de passer au 35 heures et à la pointeuse, ce qui changerait drastiquement le métier et réduirait sans doute notre temps de travail.
D'où l'argument implicite de notre employeur : vous travaillez déjà pendant les "vacances", donc on peut vous convoquer pendant/ vous travaillez déjà après les cours donc on peut vous convoquer après 18h. Sauf, que le contrat implicite, le droit d'usage, c'était "On ne vous demande rien de particulier en dehors de vos heures de cours sauf les réunions explicitement marquées dans les obligations de services".
Le problème c'est que c'est le droit d'usage qui est remis en cause, et pas un droit écrit et explicite.
Pour s'en sortir, il faudrait quantifier le travail invisible des enseignants, et là...
D'où l'idée de passer au 35 heures et à la pointeuse, ce qui changerait drastiquement le métier et réduirait sans doute notre temps de travail.
- Dame JouanneÉrudit
Pour la formation sur les vacances scolaires, sans doute. C'est vrai que nous avons un statut de cadre sans le salaire qui va avec...
Mais sur les formations tard le soir, j'attends le cas du cadre du public ou du privé qui aurait sa formation obligatoire uniquement de 18 à 21h. Des réunions oui mais des formations ?! C'est plutôt une invention de notre cher ministère.
Mais sur les formations tard le soir, j'attends le cas du cadre du public ou du privé qui aurait sa formation obligatoire uniquement de 18 à 21h. Des réunions oui mais des formations ?! C'est plutôt une invention de notre cher ministère.
- valleExpert spécialisé
C'est vrai, mais j'aimerais préciser que les deux ne vont pas forcément liés. Il y a beaucoup de cadres A (donc concepteurs) qui travaillent sous le régime de droit commun des 1067h.beaverforever a écrit:Les enseignants sont des cadres A qui ont une autonomie dans l'organisation de leur travail et la conception de leur mission.
- mathmaxExpert spécialisé
beaverforever a écrit:Moui sauf qu'il est clair que la préparation des cours et la correction des copies ne se fait pas sur le temps de travail et que cela fait partie des missions. Les enseignants sont des cadres A qui ont une autonomie dans l'organisation de leur travail et la conception de leur mission. Cela veut dire que nous sommes payés pour travailler pendant le temps dit de "vacances" qui sont pourtant des temps de travail pour les enseignants (et pour les élèves).
D'où l'argument implicite de notre employeur : vous travaillez déjà pendant les "vacances", donc on peut vous convoquer pendant/ vous travaillez déjà après les cours donc on peut vous convoquer après 18h. Sauf, que le contrat implicite, le droit d'usage, c'était "On ne vous demande rien de particulier en dehors de vos heures de cours sauf les réunions explicitement marquées dans les obligations de services".
Le problème c'est que c'est le droit d'usage qui est remis en cause, et pas un droit écrit et explicite.
Pour s'en sortir, il faudrait quantifier le travail invisible des enseignants, et là...
D'où l'idée de passer au 35 heures et à la pointeuse, ce qui changerait drastiquement le métier et réduirait sans doute notre temps de travail.
Justement cet ” argument ” se retourne contre lui-même : on travaille déjà sur les créneaux envisagés, donc on ne peut pas en même temps être en formation ! Comme le dit très clairement Lene, on travaille à plein temps donc nous ajouter une tâche implique forcément de nous en retirer une autre.
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- lene75Prophète
mathmax a écrit:beaverforever a écrit:Moui sauf qu'il est clair que la préparation des cours et la correction des copies ne se fait pas sur le temps de travail et que cela fait partie des missions. Les enseignants sont des cadres A qui ont une autonomie dans l'organisation de leur travail et la conception de leur mission. Cela veut dire que nous sommes payés pour travailler pendant le temps dit de "vacances" qui sont pourtant des temps de travail pour les enseignants (et pour les élèves).
D'où l'argument implicite de notre employeur : vous travaillez déjà pendant les "vacances", donc on peut vous convoquer pendant/ vous travaillez déjà après les cours donc on peut vous convoquer après 18h. Sauf, que le contrat implicite, le droit d'usage, c'était "On ne vous demande rien de particulier en dehors de vos heures de cours sauf les réunions explicitement marquées dans les obligations de services".
Le problème c'est que c'est le droit d'usage qui est remis en cause, et pas un droit écrit et explicite.
Pour s'en sortir, il faudrait quantifier le travail invisible des enseignants, et là...
D'où l'idée de passer au 35 heures et à la pointeuse, ce qui changerait drastiquement le métier et réduirait sans doute notre temps de travail.
Justement cet ” argument ” se retourne contre lui-même : on travaille déjà sur les créneaux envisagés, donc on ne peut pas en même temps être en formation ! Comme le dit très clairement Lene, on travaille à plein temps donc nous ajouter une tâche implique forcément de nous en retirer une autre.
Bah oui, nous imposer une formation hors cours, c'est forcément soit supposer qu'il nous reste du temps de travail non utilisé en dehors de nos cours, soit considérer qu'il est normal qu'on reporte une partie de notre travail sur notre temps de loisir pour libérer ce temps pour des formations.
La vérité, c'est que nos ministres ont tellement de mépris pour notre travail qu'il est certain que c'est la première option à laquelle ils pensent. Il est évident pour eux que préparer des cours ne peut pas prendre autant de temps qu'on le prétend. Et ce n'est pas seulement qu'ils se disent que les profs ne font pas le travail, c'est qu'ils estiment que ce travail ne sert à rien. Ça n'a aucun intérêt pour eux qu'un prof soit cultivé, fasse des recherches pour ses cours, ou que les élèves fassent des copies un peu longues à corriger. Une séquence "clés en main" et un QCM quiziniere, c'est bien assez pour le bas peuple. Et je crois que c'est là-dessus qu'il faudrait communiquer à destination des parents et du grand public : on peut soit faire des formations soit préparer les cours, mais pas les deux. Donc il faut s'attendre, avec l'alourdissement de la charge, à des cours de merde. C'est déjà entamé. Il est déjà entendu que nous devons rogner sur les corrections pour compenser l'augmentation du nombre de classes et d'élèves, et dans ma discipline, nous le faisons déjà tous, avec les conséquences que ça a sur les apprentissages des élèves. Plus personne ne fait 9 types-bac par an comme quand j'ai commencé.
- MathadorEmpereur
Je confirme, et j'en fais partie. Plus proches de vous, les CPE sont eux aussi aux 1607 heures.valle a écrit:C'est vrai, mais j'aimerais préciser que les deux ne vont pas forcément liés. Il y a beaucoup de cadres A (donc concepteurs) qui travaillent sous le régime de droit commun des 1067h.beaverforever a écrit:Les enseignants sont des cadres A qui ont une autonomie dans l'organisation de leur travail et la conception de leur mission.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- [Café pédagogique] La réforme de la formation continue percute le statut
- Formation : schéma directeur de la formation continue 2019-2022
- Obligation de formation continue pour tous les enseignants, et formation initiale en Espé assurée par : universitaires, enseignants, inspecteurs, cde et associations
- Droit à la formation continue?
- Formation continue
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum