Scratch : votre retour

Bonsoir,

Je crée ce fil car je me demande de plus en plus quel est l'intérêt de Scratch au collège.
Cela nous demande du temps et grignote largement le peu d'AP qu'on a. Les bons s'amusent, certes, mais beaucoup d"élèves n'y arrivent pas et le temps alloué pourrait être utilisé pour du renforcement, du soutien... Non ?
Chez nous, on n'a qu'une salle info à 15 places et donc nécessité de faire des demi-groupes. Cette année, l'enveloppe fond, on passe d'une heure semaine élèves en demi groupe à une heure quinzaine. Je ne parle même pas des établissements qui n'ont que les 3,5h semaine en classe entière.
Impression d'un gros gâchis. Les élèves (enfin chez moi) sont trop faibles pour qu'il y ait une valeur ajoutée à cela.
Autant faire un club programmation pour ceux que cela motive, hors temps légal.

Je ne comprends pas qu'on ne revienne pas en arrière là dessus.

C'est pour faire croire que les lycéens ont déjà fait du code.
Comme ça, quand ils commencent python, on leur dit "oui, c'est comme scratch"!

La valeur ajoutée de scratch est très limitée vu le temps perdu.

Ni demi-groupe ni AP ni soutien ici... ça fait des années que nous n'en avons plus ! Ce n'était pas vraiment le sujet, mais quand je lis ce genre de post qui m'ouvre à nouveau les yeux sur les inégalités entre établissement, ça me désole... Le nombre d'heures alloué à chaque discipline devrait être national (et suffisant pour faire ce genre de choses).
Concernant Scratch, après l'aversion ressentie quand on nous a balancé ça comme ça au début, puis un léger enthousiasme après avoir testé certaines séances (notamment avec des figures géométriques), j'en suis revenue ! Voir les collègues utiliser artificiellement scratch pour faire des programmes de calcul ou des probabilités ou de la "programmation déconnectée" par exemple ne me convainc absolument pas...
Bref, oui, je serais pour qu'on vire tout ça et qu'on retrouve des programmes avec de vraies démonstrations pour pousser à la réflexion, ou nos vieux chapitres sur les règles de calculs avec les racines, les calculs de coordonnées dans le plan, etc... Mais je suis en collège, à la limite ce serait plutôt aux collègues de lycée de nous dire ce qui serait le plus utile à traiter en collège.

J’enseigne au collège en 6e et 3e et j’ai des groupes quinzaine. J’étais aussi enthousiaste au début, pcq j’adore programmer et je voulais faire découvrir ça aux élèves et j’ai lâché l’affaire au bout de 2 ans.
Je ne parle absolument pas de Scratch en 6e (pour repérage et déplacement, je leur apprend à utiliser un plan du métro, je suis à 7km de Paris, ça me semble plus utile). Mon collègue de techno fait beaucoup de programmation en 5e et il a ine salle adaptée, avec des ordinateurs, je lui laisse le truc. En 3e, je consacre 3h à du « Scratch papier », autrement dit, à des exercices de dnb d’algorithmique, histoire de faire le tour de ce qu’on peut leur demander à l’examen. Quand ils râlent que c’est mieux sur ordi, je leur réponds que le brevet, c’est sur une feuille. Je n’en fais pas plus.
Mes collègues en 5e et 4e en font un peu je crois, mais je trouve aussi que c’est vraiment du temps perdu, surtout que ça fait double emploi avec la techno.
Ma fille rentre en 4e, elle a adoré programmer en techno donc elle bricole sur Scratch a la maison et elle a largement atteint le niveau de fin de 3e toute seule. Je pense qu’en termes d’hétérogénéité, l’algorithmique est encore pire que les maths.

La plupart des élèves sont hermétiques au concept d'algorithme, que ce soit avec Scratch au collège ou Python au lycée. Certains accrochent cependant et ce n'est pas toujours ceux auxquels on aurait pensé. Ce qui est sûr, c'est que sans dédoublement, c'est peine perdue. Et même avec des dédoublements, je trouve les rudiments de programmation plus difficiles à enseigner que les maths.
Je suis TZR, je n'aurai pas de dédoublement dans le collège dans lequel je vais commencer mon année scolaire et je ne vais pas me fatiguer avec ça.

Je me pose également cette question sur "l'utilité du tableur".

Question scratch c'est assez simple de mon côté :
-6ᵉ utilisation de scratch sur ordi en AP (3 séances) pour des constructions Géométrique.
-3ᵉ 2 séances d'AP sur papier pour faire des rappels et les préparer au "semblant" de Scratch du DNB.

Mes collègues qui s'occupent des 5ᵉ et 4ᵉ ne font plus du tout de Scratch.

X.Y.U. a écrit:Ni demi-groupe ni AP ni soutien ici... ça fait des années que nous n'en avons plus ! Ce n'était pas vraiment le sujet, mais quand je lis ce genre de post qui m'ouvre à nouveau les yeux sur les inégalités entre établissement, ça me désole... Le nombre d'heures alloué à chaque discipline devrait être national (et suffisant pour faire ce genre de choses).
Concernant Scratch, après l'aversion ressentie quand on nous a balancé ça comme ça au début, puis un léger enthousiasme après avoir testé certaines séances (notamment avec des figures géométriques), j'en suis revenue ! Voir les collègues utiliser artificiellement scratch pour faire des programmes de calcul ou des probabilités ou de la "programmation déconnectée" par exemple ne me convainc absolument pas...
Bref, oui, je serais pour qu'on vire tout ça et qu'on retrouve des programmes avec de vraies démonstrations pour pousser à la réflexion, ou nos vieux chapitres sur les règles de calculs avec les racines, les calculs de coordonnées dans le plan, etc... Mais je suis en collège, à la limite ce serait plutôt aux collègues de lycée de nous dire ce qui serait le plus utile à traiter en collège.

Scratch n'est pas réutilisé au lycée, et je n'ai pas l'impression qu'il prépare à Python. Je suis très perplexe quand je vois des activités de début de seconde type "Passons de Scratch à Python" qui semblent présupposer que Scratch et maîtrisé et que l'élève moyen aura assez de recul pour faire le parallèle. Faites plutôt du raisonnement et du calcul (beaucoup de calcul).

Pour ce qui est de Python au lycée, je fais le même constat que Scratch au collège : pas toujours les moyens de le faire dans de bonne condition (pas de dédoublement en première chez nous), pas le temps, et un aspect très discriminant, quelques élèves qui s'éclatent et les autres qui restent étranger à toute notion d'algorithme et de programme, peut-être à cause d'une introduction trop rapide. Avec le même résultat, la tentation de survoler le truc sur papier quelques séances en terminales pour préparer la question du bac sur le sujet.

Les élèves sont censés avoir fait du Python en SNT en seconde, ça ne se voit pas. Il faut dire que chez nous, la SNT n'est pas assurés par les profs de maths et l'approche n'est pas la même (pas de programmation fonctionnelle).