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- EdithWGrand sage
Le CAP ATMFC (généraliste aide à la personne) est transformé en agent accompagnant du grand âge. Est-ce que les effectifs restent stables dans vos établissements ? Au lycée de ma fille, où je suis élue et où j’assiste aux CC de toutes les filières, c’est la cata : 1 inscrit au lieu des 8-10 habituels. Les profs sont catastrophés, ATMFC était une chouette formation qui permettrait notamment aux élèves d’Ulis d’obtenir un diplôme, pas mal continuant sur un bac pro après, la cuisine pédagogique flambant neuve va être abandonnée, etc… je n’ose pas répéter les blagues entendues en CC (humour noir des profs concernés).
Je dois dire que (tout en comprenant les besoins dans l’aide aux personnes âgées), ça me dépasse qu’on puisse penser qu’un gamin de 14 ans va se dire « chouette, je vais m’occuper de mamies dans un EHPAD ». Pourquoi ne pas avoir simplement renforcé la partie grand âge, changé le référentiel, ou autre modification ? Une amie qui bosse dans la formation de travailleurs sociaux a entendu un directeur d’EHPAD dire que c’était une conséquence du scandale ORPEA, que les inspections avaient révélé le grand nombre de salariés sans aucune formation et donc que le CAP AAGA servirait à ça.
J’aimerais avoir le point de vue de ceux d’entre vous qui sont concernés.
Je dois dire que (tout en comprenant les besoins dans l’aide aux personnes âgées), ça me dépasse qu’on puisse penser qu’un gamin de 14 ans va se dire « chouette, je vais m’occuper de mamies dans un EHPAD ». Pourquoi ne pas avoir simplement renforcé la partie grand âge, changé le référentiel, ou autre modification ? Une amie qui bosse dans la formation de travailleurs sociaux a entendu un directeur d’EHPAD dire que c’était une conséquence du scandale ORPEA, que les inspections avaient révélé le grand nombre de salariés sans aucune formation et donc que le CAP AAGA servirait à ça.
J’aimerais avoir le point de vue de ceux d’entre vous qui sont concernés.
- JacqGuide spirituel
Nous n'avons pas, dans mon établissement, cet "ancien" et ce "nouveau" CAP (mais le sujet m'intéresse car nous avons des bac ASSP).
Je suis allé voir le descriptif des deux CAP mais je n'ai pas vraiment vu la différence entre les deux.
Si je reprends tes propos : "ça me dépasse qu’on puisse penser qu’un gamin de 14 ans va se dire « chouette, je vais m’occuper de mamies dans un EHPAD »".
Cela veut dire que l'ancien CAP était plus tourné vers l'aide à la personne et le nouveau cible les EHPAD ou MARPA ?
Je suis allé voir le descriptif des deux CAP mais je n'ai pas vraiment vu la différence entre les deux.
Si je reprends tes propos : "ça me dépasse qu’on puisse penser qu’un gamin de 14 ans va se dire « chouette, je vais m’occuper de mamies dans un EHPAD »".
Cela veut dire que l'ancien CAP était plus tourné vers l'aide à la personne et le nouveau cible les EHPAD ou MARPA ?
- MalavitaÉrudit
Nous n'avons pas ce type de CAP mais j'ai eu des bac pro ASSP et toutes sauf un, le seul garçon de la classe, voulaient travailler avec les bébés. Or, il y a de gros besoins dans les Ephad. Les élèves se rendaient compte effectivement qu'ils travailleraient avec les personnes âgées au fur et à mesure de la formation. Cataloguer d'office un CAP "personnes âgées" est totalement stupide, ce qu'il va se passer c'est que le CAP sera rempli avec le "tout-venant" car on manque de place en CAP et avec beaucoup d'élèves en situation de handicap, qui ne seront pas capables de s'occuper des personnes âgées. En parallèle, vous aurez tous les élèves qui n'avaient pas de places ailleurs... Un mélange détonnant. C'est ce qui s'est passé chez nous, il y a deux ans, dans un bac pro, 50 % de réussite au bac cette année... Le cru de l'an prochain sera meilleur si les redoublants ne nous plantent pas nos stats... La première année de création d'une filière est souvent mauvaise, l'année suivante, en général, cela va mieux, mais là, je ne suis pas sûre... En réalité, le changement d'intitulé est dans la droite ligne de la réforme du LP : créer des filières là où il y a de la demande et une pénurie de main d'oeuvre.
Je pense que cela ne va pas t'aider mais je compatis.
Je pense que cela ne va pas t'aider mais je compatis.
- Ajonc35Sage
Le même profil chez nos élèves de CAP. Je ne pense pas qu'il soit souhaitable d'avoir cet intitulé. Chez nous, nos CAP d'un niveau très bas , vont plutôt vers les entretiens des locaux ( la mairie de la grand' ville en prend un certain nombre au fil des années, puis leur propose des formations plus spécialisées vers Atsem, aide- puéricultrice, etc...)
Il y a quelques années une formation " horticulture", s'est transformée en " métiers de l'agriculture" avec différentes options, on a fermé et par ricochet, on a fermé le bac pro qui suivait et pour lequel on était peu regardant sur le niveau.
Misère pour tous
J'espère ne jamais avoir besoin de ce public...
Avec l'intitulé " aide à la personne", on avait une formation plus généraliste et donc plus adaptable.
Il y a quelques années une formation " horticulture", s'est transformée en " métiers de l'agriculture" avec différentes options, on a fermé et par ricochet, on a fermé le bac pro qui suivait et pour lequel on était peu regardant sur le niveau.
Misère pour tous
J'espère ne jamais avoir besoin de ce public...
Avec l'intitulé " aide à la personne", on avait une formation plus généraliste et donc plus adaptable.
- zigmag17Guide spirituel
Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit, en particulier avec le message de Malavita.
Je travaille avec les ATMFC et la nouvelle section AAGA arrive à la rentrée ( je suis ma classe et n'aurai les AAGA que dans 2 ans).
Déjà cet acronyme est un bon exemple du ridicule dans lequel nous sombrons. Qui n'en rit pas, franchement ??
Dans le domaine professionnel les collègues s'arrachent les cheveux car elles ont passé ces derniers mois en formations et stages pour se familiariser avec les nouveaux programmes et les objectifs. Elles m'ont fait lire des textes: du creux du vide du vent. Rien de rien. On veut des exécutants .
Sauf que c'est certain: la filière va voir arriver des élèves venus là encore davantage par défaut qu'avant.
En ATMFC le travail avec des personnes âgées était une possibilité parmi d'autres. Là ça va devenir le but de la filière. En ATMFC il arrivait que certains élèves se prennent de passion pour l'accompagnement en EHPAD ( encore une élève dans ce cas cette année) mais les 3/4 arrivaient là persuadés qu'ils allaient travailler avec des enfants
(Mais taux de pression énorme en CAP Petite enfance, peu de places, et orientation mensongère en troisième laissant entendre aux élèves que le CAP ATMFC revenait à la même chose)...
La filière "Aide à la personne" permettait de travailler en restauration collective ( préparation des plats pour les cantines par exemple), à l'entretien des locaux ( faire le ménage, faire les lits), à l'accompagnement de personnes affaiblies dont les personnes âgées .
Désormais il me semble que plus aucun élève ne s'inscrira délibérément dans une section du type "Aide aux personnes âgées "et cela va devenir une voie de relégation.
Je suis sûre qu'à la rentrée il y aura des déconvenues et des élèves qui voudront partir à peine franchie la porte du lycée.
C'est ça : on estime qu'il y a des besoins, on traficote un CAP qui fournira de la main-d'œuvre et peu importent les profils.
Car ne nous leurrons pas: c'était déjà le cas cette année, nous avons accueilli des élèves qui relèvent de handicaps ne leur permettant pas de travailler ou s'ils travaillent, ne leur permettent pas d'être autonomes et s'ils le sont, gare aux erreurs car ils ne savent pas lire des consignes simples pour préparer des petits-déjeuners par exemple, quant à s'occuper des gens n'en parlons pas et qui les
blâmerait ( la maturité que cela demande n'est pas donnée à tous, même des adultes dans certaines situations ne le feraient pas).
On va droit dans le mur.
(Pour les effectifs, je ne sais pas encore).
Je travaille avec les ATMFC et la nouvelle section AAGA arrive à la rentrée ( je suis ma classe et n'aurai les AAGA que dans 2 ans).
Déjà cet acronyme est un bon exemple du ridicule dans lequel nous sombrons. Qui n'en rit pas, franchement ??
Dans le domaine professionnel les collègues s'arrachent les cheveux car elles ont passé ces derniers mois en formations et stages pour se familiariser avec les nouveaux programmes et les objectifs. Elles m'ont fait lire des textes: du creux du vide du vent. Rien de rien. On veut des exécutants .
Sauf que c'est certain: la filière va voir arriver des élèves venus là encore davantage par défaut qu'avant.
En ATMFC le travail avec des personnes âgées était une possibilité parmi d'autres. Là ça va devenir le but de la filière. En ATMFC il arrivait que certains élèves se prennent de passion pour l'accompagnement en EHPAD ( encore une élève dans ce cas cette année) mais les 3/4 arrivaient là persuadés qu'ils allaient travailler avec des enfants
(Mais taux de pression énorme en CAP Petite enfance, peu de places, et orientation mensongère en troisième laissant entendre aux élèves que le CAP ATMFC revenait à la même chose)...
La filière "Aide à la personne" permettait de travailler en restauration collective ( préparation des plats pour les cantines par exemple), à l'entretien des locaux ( faire le ménage, faire les lits), à l'accompagnement de personnes affaiblies dont les personnes âgées .
Désormais il me semble que plus aucun élève ne s'inscrira délibérément dans une section du type "Aide aux personnes âgées "et cela va devenir une voie de relégation.
Je suis sûre qu'à la rentrée il y aura des déconvenues et des élèves qui voudront partir à peine franchie la porte du lycée.
C'est ça : on estime qu'il y a des besoins, on traficote un CAP qui fournira de la main-d'œuvre et peu importent les profils.
Car ne nous leurrons pas: c'était déjà le cas cette année, nous avons accueilli des élèves qui relèvent de handicaps ne leur permettant pas de travailler ou s'ils travaillent, ne leur permettent pas d'être autonomes et s'ils le sont, gare aux erreurs car ils ne savent pas lire des consignes simples pour préparer des petits-déjeuners par exemple, quant à s'occuper des gens n'en parlons pas et qui les
blâmerait ( la maturité que cela demande n'est pas donnée à tous, même des adultes dans certaines situations ne le feraient pas).
On va droit dans le mur.
(Pour les effectifs, je ne sais pas encore).
- JacqGuide spirituel
Malavita a écrit:Nous n'avons pas ce type de CAP mais j'ai eu des bac pro ASSP et toutes sauf un, le seul garçon de la classe, voulaient travailler avec les bébés. Or, il y a de gros besoins dans les Ephad. Les élèves se rendaient compte effectivement qu'ils travailleraient avec les personnes âgées au fur et à mesure de la formation. Cataloguer d'office un CAP "personnes âgées" est totalement stupide, ce qu'il va se passer c'est que le CAP sera rempli avec le "tout-venant" car on manque de place en CAP et avec beaucoup d'élèves en situation de handicap, qui ne seront pas capables de s'occuper des personnes âgées. En parallèle, vous aurez tous les élèves qui n'avaient pas de places ailleurs... Un mélange détonnant. C'est ce qui s'est passé chez nous, il y a deux ans, dans un bac pro, 50 % de réussite au bac cette année... Le cru de l'an prochain sera meilleur si les redoublants ne nous plantent pas nos stats... La première année de création d'une filière est souvent mauvaise, l'année suivante, en général, cela va mieux, mais là, je ne suis pas sûre... En réalité, le changement d'intitulé est dans la droite ligne de la réforme du LP : créer des filières là où il y a de la demande et une pénurie de main d'oeuvre.
Je pense que cela ne va pas t'aider mais je compatis.
Ce n'est pas non plus totalement négatif. Nous avons crée deux sections dans mon établissement, ASSP et Petite enfance, car il y a pénurie de main-d'oeuvre. Est-ce forcément négatif ?
L'augmentation de nos effectifs en ASSP répondait aussi à une pression des candidatures (même si du coup, le niveau baisse puisque l'on recrute plus d' élèves dont certains que nous n'aurions pas pris avant). Alors les collègues chouinent. Préfèreraient-ils subir les menaces qui pèsent sur les AGORA et les Commerce-Vente ?
Lorsque nous avons crée la section ASSP Domicile, les collègues chouinaient (encore) en disant que c'était trop dur, qu'ils étaient trop jeunes, que c'était les condamner à aller vers la personne âgée. Non, c'est les mener au bac et ils pourront travailler en domicile ou en structure après, et mener plus d'élèves au bac c'est aussi les mener à la possibilité de poursuivre les études, de se spécialiser, et pas forcément dans le secteur de la personne âgée. Donc, est-ce forcément négatif ?
Enfin, comme il y a pénurie de main-d’œuvre dans ces secteurs... valait-il mieux les laisser partir vers d'autres filières pro ou générales, se retrouver sans emploi et finalement être recrutés sans formation dans ces mêmes métiers et ensuite faire de l'aide à domicile sans le diplôme, avec une formation bidon de trois jours avant d'être lancés seuls dans le métier ?
Le problème ASSP S et ASSP D est réglé puisqu'ils sont fusionnés, ce qui n'est pas plus mal car, comme pour les commerces-ventes, la distinction était pour moi mauvaise. Pourquoi spécialiser alors que finalement le recrutement sera le même pour les différents métiers. La seule chose qui me gène c'est la réduction de la partie animation qui séduisait pas mal d'élèves (quand ils étaient au courant que cela existait).
- zigmag17Guide spirituel
Jacq a écrit:Malavita a écrit:Nous n'avons pas ce type de CAP mais j'ai eu des bac pro ASSP et toutes sauf un, le seul garçon de la classe, voulaient travailler avec les bébés. Or, il y a de gros besoins dans les Ephad. Les élèves se rendaient compte effectivement qu'ils travailleraient avec les personnes âgées au fur et à mesure de la formation. Cataloguer d'office un CAP "personnes âgées" est totalement stupide, ce qu'il va se passer c'est que le CAP sera rempli avec le "tout-venant" car on manque de place en CAP et avec beaucoup d'élèves en situation de handicap, qui ne seront pas capables de s'occuper des personnes âgées. En parallèle, vous aurez tous les élèves qui n'avaient pas de places ailleurs... Un mélange détonnant. C'est ce qui s'est passé chez nous, il y a deux ans, dans un bac pro, 50 % de réussite au bac cette année... Le cru de l'an prochain sera meilleur si les redoublants ne nous plantent pas nos stats... La première année de création d'une filière est souvent mauvaise, l'année suivante, en général, cela va mieux, mais là, je ne suis pas sûre... En réalité, le changement d'intitulé est dans la droite ligne de la réforme du LP : créer des filières là où il y a de la demande et une pénurie de main d'oeuvre.
Je pense que cela ne va pas t'aider mais je compatis.
Ce n'est pas non plus totalement négatif. Nous avons crée deux sections dans mon établissement, ASSP et Petite enfance, car il y a pénurie de main-d'oeuvre. Est-ce forcément négatif ?
L'augmentation de nos effectifs en ASSP répondait aussi à une pression des candidatures (même si du coup, le niveau baisse puisque l'on recrute plus d' élèves dont certains que nous n'aurions pas pris avant). Alors les collègues chouinent. Préfèreraient-ils subir les menaces qui pèsent sur les AGORA et les Commerce-Vente ?
Lorsque nous avons crée la section ASSP Domicile, les collègues chouinaient (encore) en disant que c'était trop dur, qu'ils étaient trop jeunes, que c'était les condamner à aller vers la personne âgée. Non, c'est les mener au bac et ils pourront travailler en domicile ou en structure après, et mener plus d'élèves au bac c'est aussi les mener à la possibilité de poursuivre les études, de se spécialiser, et pas forcément dans le secteur de la personne âgée. Donc, est-ce forcément négatif ?
Enfin, comme il y a pénurie de main-d’œuvre dans ces secteurs... valait-il mieux les laisser partir vers d'autres filières pro ou générales, se retrouver sans emploi et finalement être recrutés sans formation dans ces mêmes métiers et ensuite faire de l'aide à domicile sans le diplôme, avec une formation bidon de trois jours avant d'être lancés seuls dans le métier ?
Le problème ASSP S et ASSP D est réglé puisqu'ils sont fusionnés, ce qui n'est pas plus mal car, comme pour les commerces-ventes, la distinction était pour moi mauvaise. Pourquoi spécialiser alors que finalement le recrutement sera le même pour les différents métiers. La seule chose qui me gène c'est la réduction de la partie animation qui séduisait pas mal d'élèves (quand ils étaient au courant que cela existait).
ASSP ce sont des Bac Pro.
Ici on parle des CAP. Force est de constater que ce ne sont pas les mêmes profils au départ et je fais partie des gens qui chouinent( et j'assume !!)car si, penser des filières en terme de bassin d'emploi je trouve ça dangereux. On pouvait garder les ATMFC , plutôt polyvalents et employables dans certaines tâches avec leurs compétences ( j'ai eu une élève passionnée par les codes couleur utilisés pour les serpillières quand on nettoie des locaux, par exemple, une reine du ménage que les tuteurs s'arrachaient et qui n'a qu'une passion dans la vie: nettoyer le mieux possible toutes les surfaces. Soit. Elle trouvera du boulot. D'autres adorent les mises en barquettes dans les cantines. Etc. Rien à voir a priori avec de l'aide aux personnes âgées).
On pouvait estimer qu'un peu de maturité n'étant pas un mal quand on s'occupe de résidents en EHPAD, on pouvait attendre et proposer plutôt une Mention complémentaire spécifique pour des élèves intéressés qui se seraient découvert une vocation et déjà titulaires d'un diplôme.
Mais non: il y a des "besoins" donc on ferme puis on crée des filières à l'arrache.
Ras-le-bol.
- Ajonc35Sage
Concernant les bac pro, toutes filières confondues, certains de mes élèves choisissaient la formation la plus proche de chez eux, la plus proche de ce qu'ils aimaient. Objectif , avoir un bac pour entrer dans l'armée ou la gendarmerie.Jacq a écrit:Malavita a écrit:Nous n'avons pas ce type de CAP mais j'ai eu des bac pro ASSP et toutes sauf un, le seul garçon de la classe, voulaient travailler avec les bébés. Or, il y a de gros besoins dans les Ephad. Les élèves se rendaient compte effectivement qu'ils travailleraient avec les personnes âgées au fur et à mesure de la formation. Cataloguer d'office un CAP "personnes âgées" est totalement stupide, ce qu'il va se passer c'est que le CAP sera rempli avec le "tout-venant" car on manque de place en CAP et avec beaucoup d'élèves en situation de handicap, qui ne seront pas capables de s'occuper des personnes âgées. En parallèle, vous aurez tous les élèves qui n'avaient pas de places ailleurs... Un mélange détonnant. C'est ce qui s'est passé chez nous, il y a deux ans, dans un bac pro, 50 % de réussite au bac cette année... Le cru de l'an prochain sera meilleur si les redoublants ne nous plantent pas nos stats... La première année de création d'une filière est souvent mauvaise, l'année suivante, en général, cela va mieux, mais là, je ne suis pas sûre... En réalité, le changement d'intitulé est dans la droite ligne de la réforme du LP : créer des filières là où il y a de la demande et une pénurie de main d'oeuvre.
Je pense que cela ne va pas t'aider mais je compatis.
Ce n'est pas non plus totalement négatif. Nous avons crée deux sections dans mon établissement, ASSP et Petite enfance, car il y a pénurie de main-d'oeuvre. Est-ce forcément négatif ?
L'augmentation de nos effectifs en ASSP répondait aussi à une pression des candidatures (même si du coup, le niveau baisse puisque l'on recrute plus d' élèves dont certains que nous n'aurions pas pris avant). Alors les collègues chouinent. Préfèreraient-ils subir les menaces qui pèsent sur les AGORA et les Commerce-Vente ?
Lorsque nous avons crée la section ASSP Domicile, les collègues chouinaient (encore) en disant que c'était trop dur, qu'ils étaient trop jeunes, que c'était les condamner à aller vers la personne âgée. Non, c'est les mener au bac et ils pourront travailler en domicile ou en structure après, et mener plus d'élèves au bac c'est aussi les mener à la possibilité de poursuivre les études, de se spécialiser, et pas forcément dans le secteur de la personne âgée. Donc, est-ce forcément négatif ?
Enfin, comme il y a pénurie de main-d’œuvre dans ces secteurs... valait-il mieux les laisser partir vers d'autres filières pro ou générales, se retrouver sans emploi et finalement être recrutés sans formation dans ces mêmes métiers et ensuite faire de l'aide à domicile sans le diplôme, avec une formation bidon de trois jours avant d'être lancés seuls dans le métier ?
Le problème ASSP S et ASSP D est réglé puisqu'ils sont fusionnés, ce qui n'est pas plus mal car, comme pour les commerces-ventes, la distinction était pour moi mauvaise. Pourquoi spécialiser alors que finalement le recrutement sera le même pour les différents métiers. La seule chose qui me gène c'est la réduction de la partie animation qui séduisait pas mal d'élèves (quand ils étaient au courant que cela existait).
On peut aussi choisir une voie et en prendre une autre. Ça les élites n'y ont pas pensé. Et combien quittent au bout de 3,4 ou 5 ans pour faire autre chose ( différentes raisons). Nos élites qui disent à longueur de temps que les travailleurs changeront X fois de travail, n'y ont pas pensé non plus. Et nos jeunes changent bien plus vite que la génération précédente.
Je trouve qu'un simple cap + jeunesse ne suffisent pas pour s'occuper des plus âgés. Un peu de recul, de maturité est nécessaire tant la personne âgée cumulé des difficultés. Il ne s'agit pas de faire un peu de ménage ou de cuisine.
Par contre je suis d'accord. Nombre d'élèves viennent dans les filières " services à la personne" pour les bébés, les enfants et finalement aiment travailler avec les personnes âgées ou handicapées et souvent âgées et handicapées, particulièrement les garçons.
Édit : zigmag , on est 1000% d'accord. Encore une idée qui ruisselle. Que vont-ils dire les professionnels des EPHAD J'ai des doutes. Tous les stages dans ces structures, pour tout le monde en même temps. Même si les besoins sont importants, ces CAP sont bien moins autonomes et bien souvent ont des handicaps eux- mêmes.
En colère je suis face à ces inepties.
- EdithWGrand sage
Merci pour ces posts très instructifs… et qui confirment grosso-modo ce que j’avais compris. Autant un CAP ou Bac pro en ASSP ou ATMFC peut découvrir et apprécier de travailler concrètement avec des personnes âgées (idem pour un infirmier ou aide soignant, j’en connais qui ont adoré le grand âge et détesté les bébés pendant leurs stages), autant se lancer direct dans « le vieux » (avec tout le respect que j’ai pour nos anciens, c’est le terme qui est sous-entendu), c’est quasi impossible, et c’est bien légitime/normal d’ailleurs à la sortie de l’enfance de ne pas vouloir se diriger d’emblée vers cette filière. Ou alors le but c’est de faire des CAP en un an, pour valider des compétences chez des adultes déjà dans la vie active et titulaires d’un niveau bac? Bon courage à tous ceux qui sont concernés…
- Ajonc35Sage
Un CAP pour adultes qui choisissent les personnes âgées en connaissance et en 1 an, OK. J'ai une amie qui a fait cette conversion et ça lui plaît.EdithW a écrit:Merci pour ces posts très instructifs… et qui confirment grosso-modo ce que j’avais compris. Autant un CAP ou Bac pro en ASSP ou ATMFC peut découvrir et apprécier de travailler concrètement avec des personnes âgées (idem pour un infirmier ou aide soignant, j’en connais qui ont adoré le grand âge et détesté les bébés pendant leurs stages), autant se lancer direct dans « le vieux » (avec tout le respect que j’ai pour nos anciens, c’est le terme qui est sous-entendu), c’est quasi impossible, et c’est bien légitime/normal d’ailleurs à la sortie de l’enfance de ne pas vouloir se diriger d’emblée vers cette filière. Ou alors le but c’est de faire des CAP en un an, pour valider des compétences chez des adultes déjà dans la vie active et titulaires d’un niveau bac? Bon courage à tous ceux qui sont concernés…
- zigmag17Guide spirituel
Ajonc35 a écrit:Un CAP pour adultes qui choisissent les personnes âgées en connaissance et en 1 an, OK. J'ai une amie qui a fait cette conversion et ça lui plaît.EdithW a écrit:Merci pour ces posts très instructifs… et qui confirment grosso-modo ce que j’avais compris. Autant un CAP ou Bac pro en ASSP ou ATMFC peut découvrir et apprécier de travailler concrètement avec des personnes âgées (idem pour un infirmier ou aide soignant, j’en connais qui ont adoré le grand âge et détesté les bébés pendant leurs stages), autant se lancer direct dans « le vieux » (avec tout le respect que j’ai pour nos anciens, c’est le terme qui est sous-entendu), c’est quasi impossible, et c’est bien légitime/normal d’ailleurs à la sortie de l’enfance de ne pas vouloir se diriger d’emblée vers cette filière. Ou alors le but c’est de faire des CAP en un an, pour valider des compétences chez des adultes déjà dans la vie active et titulaires d’un niveau bac? Bon courage à tous ceux qui sont concernés…
Je ne savais pas que les CAP en un an existaient pour cette formation.
Si cela se généralise je trouverai ça dommage si c'est au détriment de la filière ATFMC. Ces façons de faire genre vases communiquants m'agacent prodigieusement. La filière ATMFC n'était certes pas la panacée mais c'était pour certains élèves un tremplin vers des mentions complémentaires dans des spécialisations de leur choix.
- Ajonc35Sage
Je n'ai pas dit qu'elle avait fait une formationzigmag17 a écrit:Ajonc35 a écrit:Un CAP pour adultes qui choisissent les personnes âgées en connaissance et en 1 an, OK. J'ai une amie qui a fait cette conversion et ça lui plaît.EdithW a écrit:Merci pour ces posts très instructifs… et qui confirment grosso-modo ce que j’avais compris. Autant un CAP ou Bac pro en ASSP ou ATMFC peut découvrir et apprécier de travailler concrètement avec des personnes âgées (idem pour un infirmier ou aide soignant, j’en connais qui ont adoré le grand âge et détesté les bébés pendant leurs stages), autant se lancer direct dans « le vieux » (avec tout le respect que j’ai pour nos anciens, c’est le terme qui est sous-entendu), c’est quasi impossible, et c’est bien légitime/normal d’ailleurs à la sortie de l’enfance de ne pas vouloir se diriger d’emblée vers cette filière. Ou alors le but c’est de faire des CAP en un an, pour valider des compétences chez des adultes déjà dans la vie active et titulaires d’un niveau bac? Bon courage à tous ceux qui sont concernés…
Je ne savais pas que les CAP en un an existaient pour cette formation.
Si cela se généralise je trouverai ça dommage si c'est au détriment de la filière ATFMC. Ces façons de faire genre vases communiquants m'agacent prodigieusement. La filière ATMFC n'était certes pas la panacée mais c'était pour certains élèves un tremplin vers des mentions complémentaires dans des spécialisations de leur choix.
Elle s'est reconvertie et fait un VAE.
Mais pourquoi pas. Des CAP en 1 an post bac, il en existe beaucoup et dans tous les secteurs souvent pour des personnes ayant travaillé dans un tout autre secteur ou ayant fait des études type licence qui ne leur offraient que peu de perpectives, des personnes qui ne trouvent pas de boulot dans leur nouvelle région etc..
Pour travailler auprès des personnes âgées avoir des adultes et en tout cas des personnes plus âgées que des élèves de 17 ans avec un simple CAP dont on connaît le niveau , me paraît plus sage.
Je trouve aussi qu'un CAP tourné vers un seul public me paraît réducteur. C'est dommage pour tout le monde.
C'est un peu comme si dans le secteur du paysage on créait un cap " taille des haies et arbustes" ou " entretien des jardins" et qu'on enleve le reste. Le secteur attirerait peu.
- zigmag17Guide spirituel
Ajonc35 a écrit:Je n'ai pas dit qu'elle avait fait une formationzigmag17 a écrit:Ajonc35 a écrit:Un CAP pour adultes qui choisissent les personnes âgées en connaissance et en 1 an, OK. J'ai une amie qui a fait cette conversion et ça lui plaît.EdithW a écrit:Merci pour ces posts très instructifs… et qui confirment grosso-modo ce que j’avais compris. Autant un CAP ou Bac pro en ASSP ou ATMFC peut découvrir et apprécier de travailler concrètement avec des personnes âgées (idem pour un infirmier ou aide soignant, j’en connais qui ont adoré le grand âge et détesté les bébés pendant leurs stages), autant se lancer direct dans « le vieux » (avec tout le respect que j’ai pour nos anciens, c’est le terme qui est sous-entendu), c’est quasi impossible, et c’est bien légitime/normal d’ailleurs à la sortie de l’enfance de ne pas vouloir se diriger d’emblée vers cette filière. Ou alors le but c’est de faire des CAP en un an, pour valider des compétences chez des adultes déjà dans la vie active et titulaires d’un niveau bac? Bon courage à tous ceux qui sont concernés…
Je suis d'accord avec toi. Ce que je remets en cause c'est, si cela advient, la mise en place d'un CAP en 1 an pour l'aide à la personne alors que dans le même temps on fait disparaître le CAP ATFMC qui permettait aux élèves avec leur diplôme soit de travailler en EHPAD, soit de se diriger vers d'autres spécialités inhérentes à ce CAP ( entretien du linge, restauration collective...).
C'est la suppression de cette filière qui me choque, d'autant plus que pour ce que j'en ai entendu de la part des collègues de pro qui doivent se former à leur nouveau référentiel, le contenu de la filière AAGA n'est pas top top. On croyait que nos programmes étaient indigents? Ah ah. On va bien s'amuser encore.
Quant à la motivation des nouveaux élèves j'en saurai plus, indirectement, à la rentrée.
Je ne savais pas que les CAP en un an existaient pour cette formation.
Si cela se généralise je trouverai ça dommage si c'est au détriment de la filière ATFMC. Ces façons de faire genre vases communiquants m'agacent prodigieusement. La filière ATMFC n'était certes pas la panacée mais c'était pour certains élèves un tremplin vers des mentions complémentaires dans des spécialisations de leur choix.
Elle s'est reconvertie et fait un VAE.
Mais pourquoi pas. Des CAP en 1 an post bac, il en existe beaucoup et dans tous les secteurs souvent pour des personnes ayant travaillé dans un tout autre secteur ou ayant fait des études type licence qui ne leur offraient que peu de perpectives, des personnes qui ne trouvent pas de boulot dans leur nouvelle région etc..
Pour travailler auprès des personnes âgées avoir des adultes et en tout cas des personnes plus âgées que des élèves de 17 ans avec un simple CAP dont on connaît le niveau , me paraît plus sage.
Je trouve aussi qu'un CAP tourné vers un seul public me paraît réducteur. C'est dommage pour tout le monde.
C'est un peu comme si dans le secteur du paysage on créait un cap " taille des haies et arbustes" ou " entretien des jardins" et qu'on enleve le reste. Le secteur attirerait peu.
- zigmag17Guide spirituel
Pardon j'ai mal inséré ma réponse et je ne sais pas rectifier.
Ca commence à " Je suis d'accord", ça s'arrête à " de leur choix"
Ca commence à " Je suis d'accord", ça s'arrête à " de leur choix"
- EdithWGrand sage
Le CAP AEPE et ATMFC se fait en un an s’il y a des demandes au lycée de ma fille. Pas tous les ans mais régulièrement et bien sûr, ces élèves sont impeccables puisqu’ils sont déjà adultes, titulaires d’un bac et choisissent cette formation dans un but précis.
- zigmag17Guide spirituel
Ah ça c'est bien. Ici cette formation n'est pas proposée. Les CAP ATMFC en formation initiale en deux ans disparaissent purement et simplement.
- A TuinVénérable
Je ne connais pas.ce.CAP, mais avoue que j'ai cliqué en lisant le sigle car je l'ai trouvé ridicule, bêtifiant. Il y a quand même un souci avec les gens qui inventent tous ces sigles. Soit ils ne sont pas conscients de ce.qu'ils écrivent, et c'est un souci, soit c'est choisi en connaissance de cause et ce n'est pas vraiment plus glorieux.
- zigmag17Guide spirituel
A Tuin a écrit:Je ne connais pas.ce.CAP, mais avoue que j'ai cliqué en lisant le sigle car je l'ai trouvé ridicule, bêtifiant. Il y a quand même un souci avec les gens qui inventent tous ces sigles. Soit ils ne sont pas conscients de ce.qu'ils écrivent, et c'est un souci, soit c'est choisi en connaissance de cause et ce n'est pas vraiment plus glorieux.
C'est exactement ce que je pense.
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit:[...]
Je trouve qu'un simple cap + jeunesse ne suffisent pas pour s'occuper des plus âgés. Un peu de recul, de maturité est nécessaire tant la personne âgée cumulé des difficultés. Il ne s'agit pas de faire un peu de ménage ou de cuisine.
Par contre je suis d'accord. Nombre d'élèves viennent dans les filières " services à la personne" pour les bébés, les enfants et finalement aiment travailler avec les personnes âgées ou handicapées et souvent âgées et handicapées, particulièrement les garçons.
Édit : zigmag , on est 1000% d'accord. Encore une idée qui ruisselle. Que vont-ils dire les professionnels des EPHAD J'ai des doutes. Tous les stages dans ces structures, pour tout le monde en même temps. Même si les besoins sont importants, ces CAP sont bien moins autonomes et bien souvent ont des handicaps eux- mêmes.
En colère je suis face à ces inepties.
Je suis d'accord. Autant, oui, sans supprimer à la hussarde certaines filières comme souhaite le faire Macron, il faut bien aller vers des métiers où il y a de l'emploi et des besoins, encore faut-il former des personnes aptes et volontaires. Pour nos bac pro ASSP il arrive que nous n'envoyions certains de nos élèves vers les personnes âgées qu'au quatrième stage, les jugeant peu préparés avant. Je n'ai aucun source sur ce que je vais affirmer, mais je redoute aussi l'éventualité que le bac pro ASSP ne soit recentré sur les personnes âgées (les besoins en crèche peuvent aussi laisser espérer que ce ne soit pas le cas).
EdithW a écrit:Merci pour ces posts très instructifs… et qui confirment grosso-modo ce que j’avais compris. Autant un CAP ou Bac pro en ASSP ou ATMFC peut découvrir et apprécier de travailler concrètement avec des personnes âgées (idem pour un infirmier ou aide soignant, j’en connais qui ont adoré le grand âge et détesté les bébés pendant leurs stages), autant se lancer direct dans « le vieux » (avec tout le respect que j’ai pour nos anciens, c’est le terme qui est sous-entendu), c’est quasi impossible, et c’est bien légitime/normal d’ailleurs à la sortie de l’enfance de ne pas vouloir se diriger d’emblée vers cette filière. Ou alors le but c’est de faire des CAP en un an, pour valider des compétences chez des adultes déjà dans la vie active et titulaires d’un niveau bac? Bon courage à tous ceux qui sont concernés…
Oui, un CAP, d'après ce que j'ai compris plus généraliste, semblait mieux, avec possibilité d'une spécialisation ou poursuite d'études ensuite (d'ailleurs nécessaire car nos CAP sortent trop jeunes de leur formation pour entrer en emploi directement). Je suis d'accord avec l'aspect "direct dans le vieux" (pas de honte, je suis déjà un "sénior" et bientôt un "vieux") avec l'aspect très dur que cela peut avoir. Je suis toujours admiratif de mes élèves qui se lancent dans la filière ASSP (nous n'avons pas de CAP).
Sur l'âge de l'élève et donc du futur salarié, le souci se pose aussi avec les CAP Petite enfance. Je n'ai pas encore eu cette classe depuis sa création dans mon établissement (première création dans le département, donc oui, parfois il est bon d'aller voir le marché de l'emploi car il n'était pas normal que cette formation ne soit pas du tout proposée dans le public sur un département entier alors que les crèches ouvrent de partout et qu'il y avait de la demande d'élèves de 3e sans offre de formation), mais j'entends mes collègues s'inquiéter du recrutement. Ils (enfin, elles) aimeraient un recrutement sur dossier/entretien comme pour le bac pro conducteur chauffeur routier ou le bac pro métiers de la sécurité car on manipule du vivant, du vivant fragile et parfois plus pénible que les personnes âgées (bon, il n'y a pas la même difficulté, mais il y a). Et elles voient arriver des profils pas du tout adaptés et parfois inquiétants. AFFELNET n'est pas un bon moyen de recrutement, surtout pour le travail avec des êtres vivants.
"Produire" des formés dans les domaines en tension, c'est bien et je ne renie pas ce que j'ai écrit plus haut, mais encore faut-il le faire avec de la qualité. Nous sommes passés de 30 élèves en formation initiale dans le service à la personne (tout âge ou petite enfance) à 60. Le problème du recrutement se pose.
Nous nous inquiétons aussi pour notre formation en IFAS où le GRETA local nous impose de plus en plus des alternants qui sont recrutés n'importe comment par le GRETA (un alternant/apprenti, c'est de l'argent, le GRETA veut faire le plein, point barre, quelque soit le profil). La pression est en gros "il faut produire vite et en nombre". Non. Ca ne devrait pas être. Et les profils recrutés à la va-vite par le GRETA, s'ils ne sont pas tous mauvais, le sont bien souvent. Cette année, 100% de réussite en IFAS pour nos anciens ASSP, plus de 50% (heureusement) d'échec pour les apprentis du GRETA. Mais nous sentons que la pression va être bientôt sur le taux de réussite. En gros, on va certainement tenter "d'influencer" les enseignants pour que le taux de réussite des apprentis du GRETA augmente. Les collègues qui enseignent en IFAS voudraient pouvoir sélectionner sur dossier les apprentis mais pour l'instant cela bloque et le GRETA le fait seul dans son coin et impose ensuite ses candidats.
- A TuinVénérable
Jacq a écrit:Ajonc35 a écrit:[...]
Je trouve qu'un simple cap + jeunesse ne suffisent pas pour s'occuper des plus âgés. Un peu de recul, de maturité est nécessaire tant la personne âgée cumulé des difficultés. Il ne s'agit pas de faire un peu de ménage ou de cuisine.
Par contre je suis d'accord. Nombre d'élèves viennent dans les filières " services à la personne" pour les bébés, les enfants et finalement aiment travailler avec les personnes âgées ou handicapées et souvent âgées et handicapées, particulièrement les garçons.
Édit : zigmag , on est 1000% d'accord. Encore une idée qui ruisselle. Que vont-ils dire les professionnels des EPHAD J'ai des doutes. Tous les stages dans ces structures, pour tout le monde en même temps. Même si les besoins sont importants, ces CAP sont bien moins autonomes et bien souvent ont des handicaps eux- mêmes.
En colère je suis face à ces inepties.
Je suis d'accord. Autant, oui, sans supprimer à la hussarde certaines filières comme souhaite le faire Macron, il faut bien aller vers des métiers où il y a de l'emploi et des besoins, encore faut-il former des personnes aptes et volontaires. Pour nos bac pro ASSP il arrive que nous n'envoyions certains de nos élèves vers les personnes âgées qu'au quatrième stage, les jugeant peu préparés avant. Je n'ai aucun source sur ce que je vais affirmer, mais je redoute aussi l'éventualité que le bac pro ASSP ne soit recentré sur les personnes âgées (les besoins en crèche peuvent aussi laisser espérer que ce ne soit pas le cas).EdithW a écrit:Merci pour ces posts très instructifs… et qui confirment grosso-modo ce que j’avais compris. Autant un CAP ou Bac pro en ASSP ou ATMFC peut découvrir et apprécier de travailler concrètement avec des personnes âgées (idem pour un infirmier ou aide soignant, j’en connais qui ont adoré le grand âge et détesté les bébés pendant leurs stages), autant se lancer direct dans « le vieux » (avec tout le respect que j’ai pour nos anciens, c’est le terme qui est sous-entendu), c’est quasi impossible, et c’est bien légitime/normal d’ailleurs à la sortie de l’enfance de ne pas vouloir se diriger d’emblée vers cette filière. Ou alors le but c’est de faire des CAP en un an, pour valider des compétences chez des adultes déjà dans la vie active et titulaires d’un niveau bac? Bon courage à tous ceux qui sont concernés…
Oui, un CAP, d'après ce que j'ai compris plus généraliste, semblait mieux, avec possibilité d'une spécialisation ou poursuite d'études ensuite (d'ailleurs nécessaire car nos CAP sortent trop jeunes de leur formation pour entrer en emploi directement). Je suis d'accord avec l'aspect "direct dans le vieux" (pas de honte, je suis déjà un "sénior" et bientôt un "vieux") avec l'aspect très dur que cela peut avoir. Je suis toujours admiratif de mes élèves qui se lancent dans la filière ASSP (nous n'avons pas de CAP).
Sur l'âge de l'élève et donc du futur salarié, le souci se pose aussi avec les CAP Petite enfance. Je n'ai pas encore eu cette classe depuis sa création dans mon établissement (première création dans le département, donc oui, parfois il est bon d'aller voir le marché de l'emploi car il n'était pas normal que cette formation ne soit pas du tout proposée dans le public sur un département entier alors que les crèches ouvrent de partout et qu'il y avait de la demande d'élèves de 3e sans offre de formation), mais j'entends mes collègues s'inquiéter du recrutement. Ils (enfin, elles) aimeraient un recrutement sur dossier/entretien comme pour le bac pro conducteur chauffeur routier ou le bac pro métiers de la sécurité car on manipule du vivant, du vivant fragile et parfois plus pénible que les personnes âgées (bon, il n'y a pas la même difficulté, mais il y a). Et elles voient arriver des profils pas du tout adaptés et parfois inquiétants. AFFELNET n'est pas un bon moyen de recrutement, surtout pour le travail avec des êtres vivants.
"Produire" des formés dans les domaines en tension, c'est bien et je ne renie pas ce que j'ai écrit plus haut, mais encore faut-il le faire avec de la qualité. Nous sommes passés de 30 élèves en formation initiale dans le service à la personne (tout âge ou petite enfance) à 60. Le problème du recrutement se pose.
Nous nous inquiétons aussi pour notre formation en IFAS où le GRETA local nous impose de plus en plus des alternants qui sont recrutés n'importe comment par le GRETA (un alternant/apprenti, c'est de l'argent, le GRETA veut faire le plein, point barre, quelque soit le profil). La pression est en gros "il faut produire vite et en nombre". Non. Ca ne devrait pas être. Et les profils recrutés à la va-vite par le GRETA, s'ils ne sont pas tous mauvais, le sont bien souvent. Cette année, 100% de réussite en IFAS pour nos anciens ASSP, plus de 50% (heureusement) d'échec pour les apprentis du GRETA. Mais nous sentons que la pression va être bientôt sur le taux de réussite. En gros, on va certainement tenter "d'influencer" les enseignants pour que le taux de réussite des apprentis du GRETA augmente. Les collègues qui enseignent en IFAS voudraient pouvoir sélectionner sur dossier les apprentis mais pour l'instant cela bloque et le GRETA le fait seul dans son coin et impose ensuite ses candidats.
Ah mais oui tout à fait le cas, pour ASSP.
Ils ont supprimé la partie animation dans les programmes, et c'est maintenant orienté immédiatement personne âgée.
Alors que le point fort de nos jeunes c'est l'entrain et la créativité.
Ils ont supprimé la cuisine, et maintenant l'animation.
L'effet immédiat s'est senti cette année déjà avec les seconde, une perte d'identité de la filière avec des jeunes filles arrivées là par voie de garage, qui ont présenté des soucis de gestion de classe, et des démissions en cours d'année.
Nous espérons que l'année à venir ne va pas confirmer cette nouvelle tendance.
Attristée, avec le départ de mes terminale de cette année, avec vraiment de belles personnalités, motivées et passionnées par l'aide à la personne.
Et la.personne âgée, sauf quelques exceptions, aucun jeune n'y vient d'emblée : il faut de la maturité, de la rencontre avec ces personnes, et une prise.d'habitude pour comparer le bébé et la personne âgée. Personne ne va vers le vieux d'entrée de jeu, avec la conviction totale... Entreprendre des jeunes gens avec cette unique perspective d'emblée n'a rien s'attirant, il faut prendre le temps de découvrir progressivement.
- JacqGuide spirituel
A Tuin a écrit:Jacq a écrit:[quote=[...]]
Je suis d'accord. Autant, oui, sans supprimer à la hussarde certaines filières comme souhaite le faire Macron, il faut bien aller vers des métiers où il y a de l'emploi et des besoins, encore faut-il former des personnes aptes et volontaires. Pour nos bac pro ASSP il arrive que nous n'envoyions certains de nos élèves vers les personnes âgées qu'au quatrième stage, les jugeant peu préparés avant. Je n'ai aucun source sur ce que je vais affirmer, mais je redoute aussi l'éventualité que le bac pro ASSP ne soit recentré sur les personnes âgées (les besoins en crèche peuvent aussi laisser espérer que ce ne soit pas le cas).
[...]
Ah mais oui tout à fait le cas, pour ASSP.
Ils ont supprimé la partie animation dans les programmes, et c'est maintenant orienté immédiatement personne âgée.
Alors que le point fort de nos jeunes c'est l'entrain et la créativité.
Ils ont supprimé la cuisine, et maintenant l'animation.
L'effet immédiat s'est senti cette année déjà avec les seconde, une perte d'identité de la filière avec des jeunes filles arrivées là par voie de garage, qui ont présenté des soucis de gestion de classe, et des démissions en cours d'année.
Nous espérons que l'année à venir ne va pas confirmer cette nouvelle tendance.
Attristée, avec le départ de mes terminale de cette année, avec vraiment de belles personnalités, motivées et passionnées par l'aide à la personne.
Et la.personne âgée, sauf quelques exceptions, aucun jeune n'y vient d'emblée : il faut de la maturité, de la rencontre avec ces personnes, et une prise d'habitude pour comparer le bébé et la personne âgée. Personne ne va vers le vieux d'entrée de jeu, avec la conviction totale... Entreprendre des jeunes gens avec cette unique perspective d'emblée n'a rien s'attirant, il faut prendre le temps de découvrir progressivement.[/quote]
Question, car je n'ai pas les secondes cette année (je suis ma classe de première en terminale à la rentrée prochaine). Est-ce à dire qu'ils n'auront plus la formation sur l'enfance ? Plus de stages en écoles, crèches etc... ? Parce que reporter l'enfance sur des CAP uniquement ce serait plutôt ennuyeux, dangereux (je ne sais pas quel terme employer).
Ce que tu écris est vrai. Certains viennent pour la personne âgée, ou pour le handicap, mais beaucoup pour l'enfant et certains se "convertissent" durant la formation et même parfois disent que finalement ils détestent travailler avec les enfants. Épuiser ce vivier de recrutement est suicidaire (comme pour le CAP mentionné).
Lorsque j'écris qu'il faut s'adapter au marché, oui. Mais ce qui est incroyable c'est le manque d'anticipation à long terme. Du jour au lendemain on se rend compte qu'il faut des soignants, de l'aide à la personne (enfance ou personne âgée). "M'enfin" (Gaston L) cela ne date pas d'hier. Et du coup on "produit" à la va-vite et on "produit" mal et, dans quelques années on va revenir en arrière et constater qu'il manque des salariés dans d'autres domaines. On va mal rattraper un retard qui était largement prévisible.
Ensuite on veut confier des tâches plus importantes à des AS ou des infirmiers/infirmières alors que le niveau général baisse pour palier le manque de médecin, le manque d'infirmiers, le manque de... Mais le niveau ?
Découverte aussi, cette année pour moi, la concurrence des services civiques dans les EHPAD (mes collègues de pro m'ont dit que ce n'était pas nouveau). Merveilleux ! Une professionnelle aurait bien pris un de mes élèves pour son premier stage de terminale mais... elle attend de savoir si on lui (je ne sais pas qui est "lui") impose des services civiques pour la période concernée. Il ne maquerait plus que le SNU en EHPAD !
- A TuinVénérable
Je ne sais pas trop comment va être la nouvelle seconde ASSP. Je vais avoir ce niveau, mais d'emblée ne suis pas ravie de la perspective de la co-intervention car en seconde jusqu'à présent j'abordais beaucoup le livre jeunesse, et aussi des activités de conception en lien avec l'animation, mais là apparemment ce sera non. Les collègues de matière pro ne veulent plus de ça, parce que "il faut que la co se recoupe avec nos programmes, il n'y a plus d'animation donc exit la dimension animation. Et puis il faut développer le savoir faire pour devenir infirmière ou aide soignante, parce que maintenant le bac pro ASSP va préparer essentiellement à ça".
Donc, je ne suis pas rave parce que je n'ai pas specialement une envie folle de faire de la co sur le thème des infirmières et de la fin de vie, pendant trois ans.... Et pour tout l'ensemble des années à venir avec cette section.
Le temps va être long.
Donc, je ne suis pas rave parce que je n'ai pas specialement une envie folle de faire de la co sur le thème des infirmières et de la fin de vie, pendant trois ans.... Et pour tout l'ensemble des années à venir avec cette section.
Le temps va être long.
- zigmag17Guide spirituel
A Tuin a écrit:Je ne sais pas trop comment va être la nouvelle seconde ASSP. Je vais avoir ce niveau, mais d'emblée ne suis pas ravie de la perspective de la co-intervention car en seconde jusqu'à présent j'abordais beaucoup le livre jeunesse, et aussi des activités de conception en lien avec l'animation, mais là apparemment ce sera non. Les collègues de matière pro ne veulent plus de ça, parce que "il faut que la co se recoupe avec nos programmes, il n'y a plus d'animation donc exit la dimension animation. Et puis il faut développer le savoir faire pour devenir infirmière ou aide soignante, parce que maintenant le bac pro ASSP va préparer essentiellement à ça".
Donc, je ne suis pas rave parce que je n'ai pas specialement une envie folle de faire de la co sur le thème des infirmières et de la fin de vie, pendant trois ans.... Et pour tout l'ensemble des années à venir avec cette section.
Le temps va être long.
Quelle galère. Je compatis. Je savoure la chance que j'ai de travailler avec des collègues vraiment super dans cette section, on met à plat les besoins, les projets qui nous intéresseraient, on voit ce qui colle avec le référentiel dans nos matières respectives et on essaie de bâtir des projets en lien avec le domaine professionnel en faisant toujours la part belle au français. Ce sont des personnes qui ont conscience de la déperdition horaire dans nos matières (dans les leurs aussi c'est le même problème mais vu le volume d'heures initial les conséquences sont un peu moins lourdes disons), ainsi chacun y trouve son compte.
Dans d'autres sections c'est moins simple et souvent l'enseignement général suit les décisions de l'enseignement pro (quand il y a des partenariats avec l'extérieur en vente par exemple, difficile de faire autrement de toute façon).
Ce qu'il y a dans les filières "Aide à la personne" c'est que c'est axé sur de l'humain jeune ou vieux, et cela peut avoir des résonances avec ce que nous sommes en temps qu'être humain et la fin de vie en particulier peut être difficile à appréhender. Les visites de stage en EHPAD de ce point du vue et pour des raisons personnelles me remuent et me coûtent énormément. Mais bon cela fait partie des aspects de ce métier quand on travaille en LP et dans certaines sections.
Après il y a sans doute un moyen pour toi de proposer des projets un peu moins délétères (on va travailler sur un recueil de recettes de cuisine en Term ATMFC par exemple, recettes récoltées par les élèves à la suite d'entretiens menés avec des résidents des EHPAD justement, résolument tournés que nous sommes vers une nostalgie porteuse de vie! Enfin on l'espère)...
Tu peux aussi faire concevoir un livret aux élèves, sur le mode roman-photo un peu drôle, avec d'un côté l'infirmière compétente (bonne posture, bons gestes etc), de l'autre l'infirmière incompétente; les élèves adorent en général et tes collègues de pro seront contents!
- AlexisNiveau 9
Vous m'excuserez je l'espère si mon commentaire est Hs mais je vous conseille les bd de L'homme étoilé sur la fin de vie. C'est un infirmier qui relate son expérience dans un service de soins palliatifs avec beaucoup d'humanité. Je trouve que c'est une belle image du soin dans un contexte difficile.
- zigmag17Guide spirituel
Alexis a écrit:Vous m'excuserez je l'espère si mon commentaire est Hs mais je vous conseille les bd de L'homme étoilé sur la fin de vie. C'est un infirmier qui relate son expérience dans un service de soins palliatifs avec beaucoup d'humanité. Je trouve que c'est une belle image du soin dans un contexte difficile.
Merci beaucoup pour la référence Je ne connais pas ces BD. Je vais tâcher de les lire, plutôt dans la perspective d'un travail scolaire si c'est possible, et avec précaution car d'un point de vue personnel je ne suis pas prête.
Ce n'est pas du tout hs!
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