Nouveau CAP AAGA (agent accompagnant du grand âge)

Alexis a écrit:Vous m'excuserez je l'espère si mon commentaire est Hs mais je vous conseille les bd de L'homme étoilé sur la fin de vie. C'est un infirmier qui relate son expérience dans un service de soins palliatifs avec beaucoup d'humanité. Je trouve que c'est une belle image du soin dans un contexte difficile.

Merci beaucoup pour la référence Je ne connais pas ces BD. Je vais tâcher de les lire, plutôt dans la perspective d'un travail scolaire si c'est possible, et avec précaution car d'un point de vue personnel je ne suis pas prête.
Ce n'est pas du tout hs!

J'en suis ravie!
Ce sont de belles bd qui montrent bien que le soin passe aussi par la prise en compte de l'individu et de ses peurs. Si vous avez Instagram, vous pouvez trouver l'homme étoilé et de nombreux extraits sur son compte.

Ce fil me conforte dans l'idée que les enseignants ne sont pas des gens obtus, bornés, accrochés à ce qu'ils savent et savent faire.
Il me confirme aussi la lucidité des gens de terrain et il est regrettable que les gens obtus, bornés, sachants et ayant les médias de leur côté, donc de prestigeuses personnes " intelligentes", ne vous lisent pas.
Pour Jacq, nous aussi dans l'agri on fait partir nos jeunes en stages d'ehpad en terminale, le plus souvent. Avant, rares sont ceux qui sont prêts.

Alexis : je n'ai pas instagram mais j'irai voir en librairie! Et je pense que sur instagram on peut avoir une vision parcellaire sans être inscrit.
Ajonc : oui on le sait et c'est valable pour nous tous je crois, LP ou pas, filière X ou filière Y : on sait de quoi on parle en général, les décideurs non; mais les décideurs s'acharnent à détruire, or est-il besoin de connaître pour détruire? Je pense que non, en ce qui concerne l'EN c'est même le contraire

zigmag17 a écrit:Alexis : je n'ai pas instagram mais j'irai voir en librairie! Et je pense que sur instagram on peut avoir une vision parcellaire sans être inscrit.
Ajonc : oui on le sait et c'est valable pour nous tous je crois, LP ou pas, filière X ou filière Y : on sait de quoi on parle en général, les décideurs non; mais les décideurs s'acharnent à détruire, or est-il besoin de connaître pour détruire? Je pense que non, en ce qui concerne l'EN c'est même le contraire

Zigmag, j'ai écrit " intelligents" .

Ajonc35 a écrit:

zigmag17 a écrit:Alexis : je n'ai pas instagram mais j'irai voir en librairie! Et je pense que sur instagram on peut avoir une vision parcellaire sans être inscrit.
Ajonc : oui on le sait et c'est valable pour nous tous je crois, LP ou pas, filière X ou filière Y : on sait de quoi on parle en général, les décideurs non; mais les décideurs s'acharnent à détruire, or est-il besoin de connaître pour détruire? Je pense que non, en ce qui concerne l'EN c'est même le contraire

Zigmag, j'ai écrit " intelligents" .

Yes!!

Alexis a écrit:J'en suis ravie!
Ce sont de belles bd qui montrent bien que le soin passe aussi par la prise en compte de l'individu et de ses peurs. Si vous avez Instagram, vous pouvez trouver l'homme étoilé et de nombreux extraits sur son compte.

Super, merci beaucoup je vais aller regarder !!!

Merci Zigmag pour ces idées... Je vais réfléchir à tout cela, voir r ce qu'il y aurait possibilité de faire..

Alexis a écrit:Vous m'excuserez je l'espère si mon commentaire est Hs mais je vous conseille les bd de L'homme étoilé sur la fin de vie. C'est un infirmier qui relate son expérience dans un service de soins palliatifs avec beaucoup d'humanité. Je trouve que c'est une belle image du soin dans un contexte difficile.

Je ne connaissais pas. Cela pourrait être bien utile en co-intervention, notamment en seconde.  Donc, merci pour cette ressource biblio !

Ajonc35 a écrit:Ce fil me conforte dans l'idée que les enseignants ne sont pas des gens obtus, bornés, accrochés à ce qu'ils savent et savent faire.
Il me confirme aussi la lucidité des gens de terrain et il est regrettable que les gens  obtus, bornés,  sachants et ayant les médias de leur côté, donc de prestigeuses personnes " intelligentes", ne vous lisent pas.
Pour Jacq, nous aussi dans l'agri  on fait partir nos jeunes en stages d'ehpad en terminale, le plus souvent. Avant, rares sont ceux qui sont prêts.

Nos élèves partent avant, parfois même en seconde, mais c'est plutôt du volontariat et si on les sent prêts. Mais ils sont obligés d'aller vers les personnes âgée avant la terminale puisqu'il faut trois stages avec elles. Après il y a une différence entre être en MARPA, EHPAD, animation ou soins. Mais c'est vrai qu'il faut que l'on fasse attention à nos jeunes (je le redis, que je trouve bien courageux), ce qui pose de nouveau le souci du CAP et de sa nouvelle orientation.

Cette impuissance, depuis des lustres, à faire comprendre ce qu'est le métier d'enseignant en haut lieu. Car enseigner n'est pas regarder son nombril mais prendre un élève dans sa globalité,  avec ses difficultés, ses aspirations dans sa cobstruction. C'est sans doute l'idée de ces personnes qui n'ont connu aucune difficulté à l'école, dans leur famille et qui sans doute à 15 ans ne savaient pas quel métier ils allaient faire et qui de plus, pour beaucoup, avaient des parents avec réseau et je dirais plus réseau parisien.
Il y a bien longtemps, une amie avait été orientée vers un bac F8 ( st2s aujourd'hui) pour faire du secretariat medical et quand elle a eu son bac ( et sans doute parce qu'elle n'avait que 18 ans) , c'était bouché. Donc elle a poursuivi en BTS.
Le problème de l'embauche de nos élèves c'est aussi leur jeune âge. Pas de redoublement comme autrefois, un bac pro en 3 ans, donc 18 ans et un manque de maturité dont se plaignaient régulièrement nos maîtres de stage.
Quand avant 2009, ils avaient 19 ou 20 ans voire plus.

Il est évident qu'aucun jeune de 14 ans ne choisit une filière de ce genre avec l'idée de travailler dans le grand âge. Je dis souvent en plaisantant que nos élèves veulent "bercer des bébés" et se retrouvent à "torcher des pépés" parce que c'est sûr que c'est avec les personnes âgées qu'il y a le plus de débouchés.
Beaucoup de nos élèves effectivement se découvrent un attrait pour ce milieu à l'occasion de leurs différents stages, et ils ont 3 ans pour le faire ainsi qu'a priori un meilleur niveau scolaire que des élèves de CAP qui n'auront que 2 ans de formation qui plus est.
Parmi nous aurait envie de confier une personne âgée de sa famille à un jeune de 16 ou 17 ans ?

Cath a écrit:Il est évident qu'aucun jeune de 14 ans ne choisit une filière de ce genre avec l'idée de travailler dans le grand âge. Je dis souvent en plaisantant que nos élèves veulent "bercer des bébés" et se retrouvent à "torcher des pépés" parce que c'est sûr que c'est avec les personnes âgées qu'il y a le plus de débouchés.
Beaucoup de nos élèves effectivement se découvrent un attrait pour ce milieu à l'occasion de leurs différents stages, et ils ont 3 ans pour le faire ainsi qu'a priori un meilleur niveau scolaire que des élèves de CAP qui n'auront que 2 ans de formation qui plus est.
Parmi nous aurait envie de confier une personne âgée de sa famille à un jeune de 16 ou 17 ans ?

Cath, ta dernière phrase me fait pleurer à chaudes larmes et j'espère avoir tout bien fait pour ne pas terminer entre ces mains vu le niveau de nos cap en France sauf rares filières. Et je ne ris pas du tout.
Je préfère mille fois une personne d'âge mûr avec un peu de bon sens et une vision de la vie.
A quand un infirmier , 1 an après le bac pro; un médecin, 2 ans après des études d'infirmier?
Il y a des besoins en médecins , va- t- on réduire la durée des formations tout en limitant les secteurs d'exercice?
Et encore une fois d'accord avec ce qui edt écrit sur ce fil.
( ps: un voisin de ma fille est professeur en filière cuisine. 12 élèves et la moitié aurait eu besoin d'un aesh. C'est la situation de nos cap de 2023)

La prof d’Ulis assiste aux conseils de classe de CAP du lycée et intervient pour un tiers des élèves au moins (sur une douzaine par classe en moyenne). Sans compter ceux pour qui le projet est de valider des compétences seulement… mais qui trouvent à s’insérer dans les associations type ADMR suite aux stages réussis. Plusieurs profs de collège (très au courant des filières et connaissant/fréquentant les collègues PLP et le marché de l’emploi local) hésitent désormais à envoyer en CAP voire en bac pro certains jeunes avec un projet pro et un niveau suffisant pour aller en général tellement les difficultés sont concentrées en LP (et ce n’est pas une critique… si on concentre les difficultés scolaires et sociales, et que ces jeunes réussissent ensuite, c’est super de leur fournir une formation, c’est juste que le contraste avec ceux qui peuvent « davantage » est maintenant souvent trop important), plusieurs se sont sentis tellement mal qu’ils ont regagné le général puis, après le bac, ont passé le CAP nécessaire. C’est vraiment dommage…

C’est dramatique de modifier l’équilibre arbitrairement et de façon aussi débile (pas d’autre mot…) ainsi car cette formation (ATMFC), dans ce lieu avec une super équipe et des effectifs réduits, permet à des jeunes en très grosse difficulté de trouver leur voie.  La fille d’une amie, handicapée assez sérieusement, part en bac pro ASSP avec un pronostic très favorable. C’est une gamine géniale qui n’aurait pas réussi sans ça. Franchement, je partage votre inquiétude… quel gâchis !

Petite anecdote perso : j’ai adoré mes deux postes en LP (tertiaire puis industriel), et c’est là que j’ai eu les plus grandes satisfactions professionnelles. Le jour où une élève de seconde pro compta, d’un milieu extrêmement modeste est venue me demander si j’avais des pièces de théâtre au CDI parce qu’elle avait lu et adoré Polyeucte vous imaginez ma réaction.