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- BaldredSage
En collège, après avoir un peu tout essayé, j'utilise les moyens les moins contraignants pour moi. Les exercices ne servent qu'à ceux qui veulent bien les faire, et à ceux qui peuvent. La notion d'exercice "facile" n'existe pas pour beaucoup d'élèves peu autonomes et/ou sans aide à la maison. Je fais donc le plus d'exercices possible en classe.
Ce qui ne règle pas le problème du non rendu, en particulier des travaux courts ou longs d'expression. Je considère que le travail à la maison est de la responsabilité des parents. Je mets zéro dès le premier, que j'enlève avec un mot des parents. Je demande un rendez-vous dès le second. Les choses deviennent plus claires ensuite en général. Pour les élèves en vraie difficulté scolaire et/ou sociale, cela devient un élément explicite de remédiation. J'utilise par exemple un forum sur lequel les élèves peuvent poser des questions, et cela donne de bons résultats. Peu d'élèves ne travaillent pas par réelle volonté de ne pas travailler, et les vrais opposants ne sont pas en général les plus faibles. Un des objectifs de l'année est donc d'individualiser les stratégies pour leur faire intégrer ce qui reste un fondamental du travail et de la réussite scolaire : le travail personnel.
Ce qui ne règle pas le problème du non rendu, en particulier des travaux courts ou longs d'expression. Je considère que le travail à la maison est de la responsabilité des parents. Je mets zéro dès le premier, que j'enlève avec un mot des parents. Je demande un rendez-vous dès le second. Les choses deviennent plus claires ensuite en général. Pour les élèves en vraie difficulté scolaire et/ou sociale, cela devient un élément explicite de remédiation. J'utilise par exemple un forum sur lequel les élèves peuvent poser des questions, et cela donne de bons résultats. Peu d'élèves ne travaillent pas par réelle volonté de ne pas travailler, et les vrais opposants ne sont pas en général les plus faibles. Un des objectifs de l'année est donc d'individualiser les stratégies pour leur faire intégrer ce qui reste un fondamental du travail et de la réussite scolaire : le travail personnel.
- PhyliaNiveau 9
Même positionnement que @Ventre-saint-gris, @Poutou et quelques autres :
Mon travail, c'est de donner à tous les élèves les moyens de réussir (cf. Obligation de moyens et non de réussite). Donner des devoirs en corrélation avec le cours pour leur permettre de le préparer ou de le consolider, je le fais, chaque fin de semaine, pour l'ensemble de la semaine suivante, ce qui demande une organisation rigoureuse.
Je pousse même la bonté jusqu'à vérifier systématiquement les devoirs écrits (à savoir : un exercice par semaine), en précisant en début d'année que s'il arrivait, par extraordinaire (car je choisis toujours un exercice très facile, mais admettons) qu'un exercice ne soit pas compris, les élèves doivent au moins le recopier, afin d'être prêts pour la correction.
Même comme cela, certains, souvent les mêmes, ne le font pas, pour des raisons qui leur appartiennent et sur lesquelles, souvent, je n'ai pas de prise, n'étant pas travailleuse sociale. Comme les collègues sus-mentionnés, je coche "Travail non fait" dans Pronote, afin que les parents soient informés de la situation. A la fin du trimestre, je rédige l'appréciation en mettant la moyenne des élèves en corrélation avec, entre autres critères, les devoirs, faits ou non.
Il me semble que rester factuel et à une juste distance de la scolarité des élèves permet à chacun d'endosser la responsabilité qui lui revient et à nous, enseignants, de ne pas passer pour le "grand tourmenteur".
Mon travail, c'est de donner à tous les élèves les moyens de réussir (cf. Obligation de moyens et non de réussite). Donner des devoirs en corrélation avec le cours pour leur permettre de le préparer ou de le consolider, je le fais, chaque fin de semaine, pour l'ensemble de la semaine suivante, ce qui demande une organisation rigoureuse.
Je pousse même la bonté jusqu'à vérifier systématiquement les devoirs écrits (à savoir : un exercice par semaine), en précisant en début d'année que s'il arrivait, par extraordinaire (car je choisis toujours un exercice très facile, mais admettons) qu'un exercice ne soit pas compris, les élèves doivent au moins le recopier, afin d'être prêts pour la correction.
Même comme cela, certains, souvent les mêmes, ne le font pas, pour des raisons qui leur appartiennent et sur lesquelles, souvent, je n'ai pas de prise, n'étant pas travailleuse sociale. Comme les collègues sus-mentionnés, je coche "Travail non fait" dans Pronote, afin que les parents soient informés de la situation. A la fin du trimestre, je rédige l'appréciation en mettant la moyenne des élèves en corrélation avec, entre autres critères, les devoirs, faits ou non.
Il me semble que rester factuel et à une juste distance de la scolarité des élèves permet à chacun d'endosser la responsabilité qui lui revient et à nous, enseignants, de ne pas passer pour le "grand tourmenteur".
- PrezboGrand Maître
J'ai une question sans doute naïve : comment vérifiez-vous, au lycée, que le travail est fait ?
Personnellement je n'ai rien de trouveé de satisfaisant.
Passer dans les rangs vérifier que le travail est fait : oblige à quitter le reste de la classe des yeux. Par ailleurs, les élèves prennent juste l'habitude de griffonner deux lignes et de dire "j'ai pas su faire".
Faire passer un élève au tableau : un calvaire dans la majorité des cas. Soit l'élève n'a rien fait et fait le clown pour gagner du temps, soit il essaye mais souvent c'est faux et/ou ils n'arrive pas à écrire lisiblement, et je dois de toute façon tout refaire. Ne garantit pas non plus de faire passer tous les élèves dans le trimestre, sauf à passer un temps trop importants à corriger ce qui a été fait à la maison pendant que la classe s'ennuie.
Récupérer quelques exercices au hasard : je me noie vite dans les corrections.
En définitive, la meilleure solution que j'aie trouvée est de ne pas vérifier : je corrige le travail qui était à faire au tableau, je demande s'il y a des volontaires, si oui je les interroge, si c'est juste je dis que c'est bien, sinon je rectifie, mais dans tout les cas c'est moi qui écrit et rédigé.
Sachant qu'au lycée les habitudes de travail et de non travail so t bien implantées et que comme Ventre St-Gris la proportion de travail non faits me semble à peu près indépendante du mode de contrôle. Mais c'est effectivement un système qui revient à travailler avec ceux qui veulent et à laisser les autres dériver.
Mais peut-être que la vraie difficulté, en maths et au lycée, est de trouver des activités que la majorité des élèves puisse effectivement faire chez soi sans qu'elles aient étées corrigées et re-corrigées.
Personnellement je n'ai rien de trouveé de satisfaisant.
Passer dans les rangs vérifier que le travail est fait : oblige à quitter le reste de la classe des yeux. Par ailleurs, les élèves prennent juste l'habitude de griffonner deux lignes et de dire "j'ai pas su faire".
Faire passer un élève au tableau : un calvaire dans la majorité des cas. Soit l'élève n'a rien fait et fait le clown pour gagner du temps, soit il essaye mais souvent c'est faux et/ou ils n'arrive pas à écrire lisiblement, et je dois de toute façon tout refaire. Ne garantit pas non plus de faire passer tous les élèves dans le trimestre, sauf à passer un temps trop importants à corriger ce qui a été fait à la maison pendant que la classe s'ennuie.
Récupérer quelques exercices au hasard : je me noie vite dans les corrections.
En définitive, la meilleure solution que j'aie trouvée est de ne pas vérifier : je corrige le travail qui était à faire au tableau, je demande s'il y a des volontaires, si oui je les interroge, si c'est juste je dis que c'est bien, sinon je rectifie, mais dans tout les cas c'est moi qui écrit et rédigé.
Sachant qu'au lycée les habitudes de travail et de non travail so t bien implantées et que comme Ventre St-Gris la proportion de travail non faits me semble à peu près indépendante du mode de contrôle. Mais c'est effectivement un système qui revient à travailler avec ceux qui veulent et à laisser les autres dériver.
Mais peut-être que la vraie difficulté, en maths et au lycée, est de trouver des activités que la majorité des élèves puisse effectivement faire chez soi sans qu'elles aient étées corrigées et re-corrigées.
- Panta RheiExpert
Prezbo a écrit:
En définitive, la meilleure solution que j'aie trouvée est de ne pas vérifier : je corrige le travail qui était à faire au tableau, je demande s'il y a des volontaires, si oui je les interroge, si c'est juste je dis que c'est bien, sinon je rectifie, mais dans tout les cas c'est moi qui écrit et rédigé.
Bien dit ! Pendant des années, je me suis pris la tête pour rien. J’ai perdu du temps a passer dans les rangs, j’ai mis des mots, poussé des gueulantes quand j’avais 25 ans…
Maintenant, il y a pronote. Je me borne à exiger que l’énoncé de départ soit recopié proprement avec un petit travail sur la langue du genre souligner les pronoms personnels, encadrer le verbe, entourer l’auxiliaire et repérer une négation. (Pour les élèves qui ne savent / veulent pas faire l’exercice).
Il m’arrive aléatoirement de passer dans les rangs.
Cette année, j’ai l’ambition pour la première fois en 28 ans de bosser avec et pour les élèves sérieux qui apprennent et travaillent. Ras le bol de répéter 50 fois la règle de formation du prétérit !
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- CasparProphète
Panta Rhei a écrit:Prezbo a écrit:
En définitive, la meilleure solution que j'aie trouvée est de ne pas vérifier : je corrige le travail qui était à faire au tableau, je demande s'il y a des volontaires, si oui je les interroge, si c'est juste je dis que c'est bien, sinon je rectifie, mais dans tout les cas c'est moi qui écrit et rédigé.
Bien dit ! Pendant des années, je me suis pris la tête pour rien. J’ai perdu du temps a passer dans les rangs, j’ai mis des mots, poussé des gueulantes quand j’avais 25 ans…
Maintenant, il y a pronote. Je me borne à exiger que l’énoncé de départ soit recopié proprement avec un petit travail sur la langue du genre souligner les pronoms personnels, encadrer le verbe, entourer l’auxiliaire et repérer une négation. (Pour les élèves qui ne savent / veulent pas faire l’exercice).
Il m’arrive aléatoirement de passer dans les rangs.
Cette année, j’ai l’ambition pour la première fois en 28 ans de bosser avec et pour les élèves sérieux qui apprennent et travaillent. Ras le bol de répéter 50 fois la règle de formation du prétérit !
Un élève de terminale, fils de cde, m' demande de lui expliquer la différence entre DO et DID donc effectivement il faut aussi savoir économiser son énergie.
Au lycée je vérifie en seconde (je donne de toute façon peu d'exercices) et en cycle terminal ils se débrouillent. J'interroge (et note) tout de même à l'oral (résumé en anglais du cours précédent).
- ElaïnaDevin
En lycée, avec des classes à 35, ce n'est pas possible pour moi de vérifier tous les cahiers. Je préviens en début d'année : débrouillez-vous pour avoir un truc prêt pour la correction. Si je vous interroge et que vous n'avez pas la réponse, quelle que soit la raison, je m'en fiche, c'est un zéro qui compte dans la moyenne (et non, "j'ai pas fait cette question, mais j'ai fait les autres", ça ne marche pas non plus). En plus je donne rarement beaucoup d'exercices à faire à la maison, donc ils peuvent bien se sortir les doigts pour faire trois questions dans le manuel une fois par mois. Alors en effet, c'est pas forcément très juste, parce que parfois pas de bol personne n'a fait les exos mais la sentence ne s'abat que sur les élèves interrogés, mais tant pis.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElaïnaDevin
(Je précise quand même pour ne pas avoir trop l'air d'un abominable tyran : je ne mets pas zéro si la réponse est fausse... je mets zéro s'il n'y a rien du tout ou alors seulement la question recopiée sous forme affirmative).
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- MitcindyNiveau 10
Au premier trimestre, je fais venir un élève tiré au hasard au tableau pour la correction orale ou écrite.
J'ai conscience du stress crée mais au moins, j'entends les mouches et les élèves font leurs exos (la plupart du temps) le reste de l'année.
Dans les petites classes, jusqu'en 4ème, les élèves se battent pour venir au tableau. Ensuite, ça change.
J'ai conscience du stress crée mais au moins, j'entends les mouches et les élèves font leurs exos (la plupart du temps) le reste de l'année.
Dans les petites classes, jusqu'en 4ème, les élèves se battent pour venir au tableau. Ensuite, ça change.
- eleonore69Érudit
Je travaille en lycée depuis très longtemps; Le flicage, j'en suis incapable: j'oublie et puis c'est chronophage. Je donne très rarement des devoirs à la maison, on les corrige collectivement et je ne vérifie pas qui a fait quoi.. Je fais 3-4 évaluations annoncées à l'avance ..
- henrietteMédiateur
Je pense tout de même que le problème n'est pas à traiter de la même façon en collège, en particulier dans les petites classes, qu'en lycée.
Je refuse pour ma part de baisser les bras, au moins en 6e - 5e, d'autant que les élèves n'ont souvent tout bêtement pas eu l'habitude d'avoir du travailécrit régulier au primaire.
Si on s'en lave les mains à leur entrée au collège, personne ne leur apprendra jamais qu'ils doivent aussi travailler en dehors du temps de cours, et que c'est comme ça qu'on réussit les contrôles Je considère donc que cet apprentissage aussi fait partie intégrante de mon travail. Et le flicage systématique, ben c'est la chose la plus efficace que je connaisse.
Je refuse pour ma part de baisser les bras, au moins en 6e - 5e, d'autant que les élèves n'ont souvent tout bêtement pas eu l'habitude d'avoir du travail
Si on s'en lave les mains à leur entrée au collège, personne ne leur apprendra jamais qu'ils doivent aussi travailler en dehors du temps de cours, et que c'est comme ça qu'on réussit les contrôles Je considère donc que cet apprentissage aussi fait partie intégrante de mon travail. Et le flicage systématique, ben c'est la chose la plus efficace que je connaisse.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Ruggera7Neoprof expérimenté
Bonjour à tous,
Bien d'accord avec toi Henriette! Pour autant, j'ai l'impression d'avoir souvent face à moi des récalcitrants et d'y perdre un temps fou, à fliquer. Je crains de ne pas être assez méticuleuse et de faire passer à la trappe quelques punitions ou quelques signatures à vérifier. J'ai bien une échelle de gradation et une liste où je note face au nom de l'élève concerné, ce que je lui demande de faire, mot à signer, exercice à me montrer, punition à faire... Mais si ledit élève est absent au cours suivant, je vais parfois oublier de réclamer ce qu'il me doit, le jour où il rentre. Ca mène à une comptabilité que je trouve ingérable. Bref, j'ai beaucoup de mal à être assidue -c'est un comble d'écrire cela, alors que c'est l'élève qui manque d'assiduité au départ- mais la façon dont je m'y prends doit me rendre peu crédible, peut-être?
Je vais relire vos conseils et tenter de mettre en place quelque chose d'efficace à la rentrée.
Bonne journée!
Bien d'accord avec toi Henriette! Pour autant, j'ai l'impression d'avoir souvent face à moi des récalcitrants et d'y perdre un temps fou, à fliquer. Je crains de ne pas être assez méticuleuse et de faire passer à la trappe quelques punitions ou quelques signatures à vérifier. J'ai bien une échelle de gradation et une liste où je note face au nom de l'élève concerné, ce que je lui demande de faire, mot à signer, exercice à me montrer, punition à faire... Mais si ledit élève est absent au cours suivant, je vais parfois oublier de réclamer ce qu'il me doit, le jour où il rentre. Ca mène à une comptabilité que je trouve ingérable. Bref, j'ai beaucoup de mal à être assidue -c'est un comble d'écrire cela, alors que c'est l'élève qui manque d'assiduité au départ- mais la façon dont je m'y prends doit me rendre peu crédible, peut-être?
Je vais relire vos conseils et tenter de mettre en place quelque chose d'efficace à la rentrée.
Bonne journée!
- ElietteNiveau 9
Prezbo a écrit:J'ai une question sans doute naïve : comment vérifiez-vous, au lycée, que le travail est fait ?
Personnellement je n'ai rien de trouvé de satisfaisant.
Passer dans les rangs vérifier que le travail est fait : oblige à quitter le reste de la classe des yeux. Par ailleurs, les élèves prennent juste l'habitude de griffonner deux lignes et de dire "j'ai pas su faire".
Faire passer un élève au tableau : un calvaire dans la majorité des cas. Soit l'élève n'a rien fait et fait le clown pour gagner du temps, soit il essaye mais souvent c'est faux et/ou ils n'arrive pas à écrire lisiblement, et je dois de toute façon tout refaire. Ne garantit pas non plus de faire passer tous les élèves dans le trimestre, sauf à passer un temps trop importants à corriger ce qui a été fait à la maison pendant que la classe s'ennuie.
Récupérer quelques exercices au hasard : je me noie vite dans les corrections.
En définitive, la meilleure solution que j'aie trouvée est de ne pas vérifier : je corrige le travail qui était à faire au tableau, je demande s'il y a des volontaires, si oui je les interroge, si c'est juste je dis que c'est bien, sinon je rectifie, mais dans tout les cas c'est moi qui écrit et rédigé.
Sachant qu'au lycée les habitudes de travail et de non travail sont bien implantées et que comme Ventre St-Gris la proportion de travail non faits me semble à peu près indépendante du mode de contrôle. Mais c'est effectivement un système qui revient à travailler avec ceux qui veulent et à laisser les autres dériver.
Mais peut-être que la vraie difficulté, en maths et au lycée, est de trouver des activités que la majorité des élèves puisse effectivement faire chez soi sans qu'elles aient été corrigées et re-corrigées.
Mêmes problèmes pour moi. Soit ils ne font rien, soit ils recopient sur les quelques sérieux.
Le seul truc qui marche bien, c'est les tests sur Moodle, pour vérifier quelques automatismes ou les notions de cours. On peut donner la correction à la fin et autoriser à refaire le test. Les sérieux le font plusieurs fois et ont 20. Les pas sérieux une fois vite fait et ont une mauvaise note. ça prend 1 seconde à corriger (mais la vie des anges à préparer), et on voit qui a fait le test (ils le font tous en fait. Une fois qu'ils ont capté que la date/heure limite est implacable) et quand (on s'approche souvent très près de la limite minuit la veille ...).
La collègue de maths utilise Kwyk aussi.
Après ça n'est pas idéal pour vérifier la rédaction.
Pour avoir un fils moyen qui sort de terminale spé maths/physique, je sais que ce n'est pas toujours par mauvaise volonté que l'exercice n'est pas fait, juste parfois il ne voyait pas du tout comment commencer. Le fait que je puisse le débloquer ponctuellement à la maison lui permettait de tout faire, sinon il n'aurait juste pas su seul.
- eleonore69Érudit
henriette a écrit:Je pense tout de même que le problème n'est pas à traiter de la même façon en collège, en particulier dans les petites classes, qu'en lycée.
Je refuse pour ma part de baisser les bras, au moins en 6e - 5e, d'autant que les élèves n'ont souvent tout bêtement pas eu l'habitude d'avoir du travailécrit régulierau primaire.
Si on s'en lave les mains à leur entrée au collège, personne ne leur apprendra jamais qu'ils doivent aussi travailler en dehors du temps de cours, et que c'est comme ça qu'on réussit les contrôles Je considère donc que cet apprentissage aussi fait partie intégrante de mon travail. Et le flicage systématique, ben c'est la chose la plus efficace que je connaisse.
on est d'accord !
- JennyMédiateur
Effectivement !
(Ça fait partie des aspects que je ne supporte plus au collège mais c’est nécessaire).
(Ça fait partie des aspects que je ne supporte plus au collège mais c’est nécessaire).
- lene75Prophète
Phylia a écrit:Même positionnement que @Ventre-saint-gris, @Poutou et quelques autres :
Mon travail, c'est de donner à tous les élèves les moyens de réussir (cf. Obligation de moyens et non de réussite). Donner des devoirs en corrélation avec le cours pour leur permettre de le préparer ou de le consolider, je le fais, chaque fin de semaine, pour l'ensemble de la semaine suivante, ce qui demande une organisation rigoureuse.
Je pousse même la bonté jusqu'à vérifier systématiquement les devoirs écrits (à savoir : un exercice par semaine), en précisant en début d'année que s'il arrivait, par extraordinaire (car je choisis toujours un exercice très facile, mais admettons) qu'un exercice ne soit pas compris, les élèves doivent au moins le recopier, afin d'être prêts pour la correction.
Même comme cela, certains, souvent les mêmes, ne le font pas, pour des raisons qui leur appartiennent et sur lesquelles, souvent, je n'ai pas de prise, n'étant pas travailleuse sociale. Comme les collègues sus-mentionnés, je coche "Travail non fait" dans Pronote, afin que les parents soient informés de la situation. A la fin du trimestre, je rédige l'appréciation en mettant la moyenne des élèves en corrélation avec, entre autres critères, les devoirs, faits ou non.
Il me semble que rester factuel et à une juste distance de la scolarité des élèves permet à chacun d'endosser la responsabilité qui lui revient et à nous, enseignants, de ne pas passer pour le "grand tourmenteur".
Je crois que je vais ajouter votre méthode à la mienne. Déjà, je ne donne plus de DM qu'en HLP. J'en ramasse à peu près 5 par semaine selon un hasard guidé qui me permet en général d'avoir une note de DM par trimestre. Tant qu'il n'y en a pas trop (jusqu'à présent il n'y en a jamais eu trop), les volontaires peuvent rendre autant de DM qu'ils veulent : seule la meilleure note compte. Problème : ceux qui ont une bonne note la première fois risquent de ne plus rien faire du trimestre. Autre problème : vérifier le travail, quelle que soit la méthode adoptée, génère de l'absentéisme, et je trouve très injuste que l'élève présent ait 0 ou une punition (qui demande un suivi de dingue et traîne des semaines quand elle n'est pas faite, puis la colle non plus, puis... bah arrivé là on est sans solution) et pas celui qui sèche. Bref, suivant le feeling que j'aurai avec mon groupe de cette année, je ne vais peut-être plus ramasser que les volontaires et simplement indiquer dans Pronote le travail non fait pour les autres. Ça générera peut-être moins d'absentéisme.
En tronc commun j'ai renoncé aux DM. La seule chose que je fais, c'est qu'au 3e trimestre je propose un DM facultatif dans des conditions très larges : ils ont le choix entre faire les sujets que je propose et me proposer un sujet. La note ne compte que si elle augmente la moyenne. La seule restriction, c'est que je les préviens qu'au moindre doute sur l'authenticité de leur travail, je ne corrige pas (et on en reste là : pas de sanction). Cette année j'ai battu le record : pour la première fois en 15 ans, AUCUN élève ne m'a rendu de DM. Ça m'a allégé le 3e trimestre... et ça en dit long sur le poids qu’a désormais ma matière.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lulucastagnetteEmpereur
henriette a écrit:Je pense tout de même que le problème n'est pas à traiter de la même façon en collège, en particulier dans les petites classes, qu'en lycée.
Je refuse pour ma part de baisser les bras, au moins en 6e - 5e, d'autant que les élèves n'ont souvent tout bêtement pas eu l'habitude d'avoir du travailécrit régulierau primaire.
Si on s'en lave les mains à leur entrée au collège, personne ne leur apprendra jamais qu'ils doivent aussi travailler en dehors du temps de cours, et que c'est comme ça qu'on réussit les contrôles Je considère donc que cet apprentissage aussi fait partie intégrante de mon travail. Et le flicage systématique, ben c'est la chose la plus efficace que je connaisse.
Tout à fait d'accord. Je vérifie systématiquement le travail (ça me prend 1 minute pour faire le tour). Ca me semble nécessaire à cet âge.
- e-mietteNiveau 7
Tout à fait d'accord avec vous pour la différence collège/lycée, malheureusement nous récupérons de plus en plus au lycée... des collégiens, qui sont arrivés là malgré leur résistance à toute méthode de travail rigoureuse. J'en arrive donc à me dire qu'il faudrait appliquer, en 2nde et en 1ère, les mêmes méthodes de flicage qu'au collège. Avec des classes de 35, et les programmes très lourds, c'est malheureusement impossible car trop chronophage. J'en suis arrivée à relever et noter sur 5 quelques (5 ou 6) cahiers par séance, au bout de 2 semaines tout le monde y est passé et je continue... ça c'est la théorie ! En pratique j'ai bien du mal à m'y tenir, alors si quelqu'un a d'autres outils ou idées, ce serait fort utile. Pour info, je donne peu de travail à la maison mais je vérifie souvent la prise de note, tout simplement. Marre d'en voir une majorité le pif en l'air ou en train de bavarder pendant les explications linéaires, surtout en 1ere techno !
- lene75Prophète
En fait je trouve que la question n'est pas tant celle de la vérification que de ce qu'on peut faire une fois qu'on a constaté que le travail n'est pas fait ou qu’on soupçonne l'élève de sécher pour ne pas faire le travail.
J'ai l'impression que quoi qu'il arrive tout dépend des parents.
J'ai l'impression que quoi qu'il arrive tout dépend des parents.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- ArverneGrand sage
En lycée, après avoir bataillé pendant plusieurs années à trouver des punitions à faire pour ceux qui n'avaient pas fait leur travail, puis à les ramasser la fois suivante (certains faisaient la punition de façon volontairement très bâclée, du genre une phrase par réponse) désormais, je coche "travail non fait" dans Pronote. J'en ai marre de me battre pour des élèves qui ne veulent rien faire. En général, leurs contrôles suffisent à démontrer leur absence de travail à la maison et comme les parents sont prévenus, ils en tirent eux-mêmes les conclusions qui s'imposent.
- e-mietteNiveau 7
Certes, mais ce que je trouve bêtement chronophage, c'est de passer dans les rangs pour jeter un oeil à 35 feuilles ! Ca prend vite 10 minutes en début de séance, et je n'ai pas 10 minutes à perdre avec ça.
- lene75Prophète
N'en vérifier que quelques-uns à chaque fois ?
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- e-mietteNiveau 7
Oui, pourquoi pas. Il n'y a évidemment pas de solution parfaite, et j'ai du mal à faire des compromis et des demi-mesures, c'est pourquoi je préfère souvent ne rien vérifier mais il y a toujours un moment de l'année où je me rends compte d'une dérive dans le travail des élèves, qui se délite trop, alors je voudrais prendre de bonnes habitudes dès e début et m'y tenir. Merci pour la suggestion.lene75 a écrit:N'en vérifier que quelques-uns à chaque fois ?
- PhyliaNiveau 9
e-miette a écrit:Certes, mais ce que je trouve bêtement chronophage, c'est de passer dans les rangs pour jeter un oeil à 35 feuilles ! Ca prend vite 10 minutes en début de séance, et je n'ai pas 10 minutes à perdre avec ça.
Autre suggestion : pour éviter la perte de temps, je prévois un exercice qu'ils font pendant que je passe dans les rangs avec le plan de classe, sur lequel je coche vite fait les élèves qui ne présentent pas le travail.
- henrietteMédiateur
C'est ce que je fais aussi. Et ensuite quand j'ai 2 minutes je rentre ça sous forme de note dans Pronote.Phylia a écrit:e-miette a écrit:Certes, mais ce que je trouve bêtement chronophage, c'est de passer dans les rangs pour jeter un oeil à 35 feuilles ! Ca prend vite 10 minutes en début de séance, et je n'ai pas 10 minutes à perdre avec ça.
Autre suggestion : pour éviter la perte de temps, je prévois un exercice qu'ils font pendant que je passe dans les rangs avec le plan de classe, sur lequel je coche vite fait les élèves qui ne présentent pas le travail.
Je précise que je ne demande pas que le travail soit juste, mais qu'il soit fait. Et comme je ne donne jamais rien du jour au lendemain, les élèves savent qu'ils doivent me demander (de visu ou via Pronote) s'ils ne comprennent pas ce qu'il faut faire.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Ruggera7Neoprof expérimenté
Moi, je ne parviens pas à faire le tour en une minute -comment faites-vous?- ni même en cinq minutes.
J'ai des classes à trente. En lettres, vérifier signifie lire un minimum, sinon l'élève risque de présenter des questions et des réponses bâclées ou même, à la marge (mais certains testent en début d'année) les questions de la veille ! Franchement, passer dans les rangs au début de chaque heure me prendrait dix bonnes minutes et encore... Je note la bonne idée de faire faire un exercice pendant ce temps, mais que devient cet exercice ensuite? Vous le corrigez? Cela empiète donc encore sur la séance? Et voir des élèves écrire voius assure-t-il qu'ils réalisent bien cet exercice du jour? Certains ne tentent-ils pas de répondre aux questions que vous êtes justement en train de vérifier et que probablement ils n'avaient pas faites?
Ne me dites pas que j'exagère, car c'est du vécu. Encore une fois, ce sont des comportements vus à la marge, mais vus quand même. Et en début d'année, quand nous ne connaissons pas encore nos élèves, nous ne pouvons pas savoir qui est capable de ceci ou de cela. Et je déteste l'idée qu'une classe se dise qu'elle me roule dans la farine aussi facilement. Fin septembre, j'ai déjà repéré les petits malins et comme l'un d'entre vous l'a fait remarquer, de toute façon, celui qui ne fiche rien aura des résultats à la hauteur de son manque d'efforts et ne pourra plus dissimuler cela par des magouilles telles que celles décrites ci-dessus dans mon message.
Je vous l'ai dit, j'ai des récalcitrants...
J'ai des classes à trente. En lettres, vérifier signifie lire un minimum, sinon l'élève risque de présenter des questions et des réponses bâclées ou même, à la marge (mais certains testent en début d'année) les questions de la veille ! Franchement, passer dans les rangs au début de chaque heure me prendrait dix bonnes minutes et encore... Je note la bonne idée de faire faire un exercice pendant ce temps, mais que devient cet exercice ensuite? Vous le corrigez? Cela empiète donc encore sur la séance? Et voir des élèves écrire voius assure-t-il qu'ils réalisent bien cet exercice du jour? Certains ne tentent-ils pas de répondre aux questions que vous êtes justement en train de vérifier et que probablement ils n'avaient pas faites?
Ne me dites pas que j'exagère, car c'est du vécu. Encore une fois, ce sont des comportements vus à la marge, mais vus quand même. Et en début d'année, quand nous ne connaissons pas encore nos élèves, nous ne pouvons pas savoir qui est capable de ceci ou de cela. Et je déteste l'idée qu'une classe se dise qu'elle me roule dans la farine aussi facilement. Fin septembre, j'ai déjà repéré les petits malins et comme l'un d'entre vous l'a fait remarquer, de toute façon, celui qui ne fiche rien aura des résultats à la hauteur de son manque d'efforts et ne pourra plus dissimuler cela par des magouilles telles que celles décrites ci-dessus dans mon message.
Je vous l'ai dit, j'ai des récalcitrants...
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