Page 2 sur 2 • 1, 2
- JacqGuide spirituel
TrucOuBidule a écrit:Totalement d'accord avec ce que j'ai graissé.Jacq a écrit:[...]
Mais cela va être ça. On va payer des boites privées qui feront des formations totalement hors sol. Ensuite, merci COVID, nous n'aurons qu'à nous connecter en dehors de nos heures de travail. On fera des petits clics pour montrer qu'on n'est pas trop endormi. Et puis éventuellement on aura des petits tests aussi idiots que ce que l'on voit pour PIX (encore une belle foutaise, perte d'argent et de temps pour rien du tout) et un petit mot à rédiger pour expliquer pourquoi que c'était super bien !
[...]
Sinon,
- un article, qui mêle certaines choses mais qui traite de ce sujet, dans le Canard Enchaîné de mercredi dernier. La conclusion rejoint ce qui a pu être écrit par Jacq aussi:
Ouais, enfin, résumer les enseignants se forment par eux-mêmes à YouTude. Il y a d'autres moyens de se former, notamment disciplinairement que sur YouTude (et heureusement). Il y a des choses pratiques que l'on nomme parfois encore "livres" !!!!
Par contre, s'ils veulent remettre des formations disciplinaires, éclairantes, instructifs, culturelles (je me souviens de formation sur les arts, la culture, toujours exploitables ensuite en lettres, en histoire), ça je veux bien. Mais leurs trucs actuels, pas pour moi.
Elyas a écrit:La percée des boîtes privées étaient prévisibles et déjà pas mal entamées avec les cités éducatives. Cela fait un moment que je me demande si je ne devrais pas créer ma boîte de formation. Là, je coûte 242 euros une journée de formation. Une boîte privée peut demander 5000 euros la journée.
Le compte CPF des enseignants va enfin pouvoir être utilisé.
Je suis curieux de voir si les missions, décharge et autres ingénierie de formation cont survivre à l'année.
Pour pouvoir faire cela, il faut changer pas mal de choses. On va vivre des temps malheureusement intéressants.
Tu as raison.
Oui, avec notre belle formation que valons-nous sur le marché du travail ? Par contre, notamment aux finances publiques, on retrouve plein d'anciens hauts cadres dans les boites privées, à de belles fonctions. Chargés un temps de traquer les gros fraudeurs ils sont ensuite embauchés pour organiser la fraude (pardon, l'optimisation fiscale). Enfin, quand vous êtes un spécialiste qui traque dans les comptes et PC des boites les traces de fraude et qu'ensuite ce sont les mêmes boites qui vous embauchent, c'est pour faire quoi. Mais notre administration publique forme bien ceux qui iront ensuite
Nous, on vaut que dalle !
Jenny a écrit:G. Longuet est explicite. Il s’agit de « tenir compte dans la mobilité géographique et la mobilité de carrière des enseignants du suivi de formations spécifiques, permettant de réellement passer d’une gestion statutaire à une gestion des ressources humaines. Ainsi, il serait envisageable que la validation de formations diplômantes puisse accélérer l’avancement dans la carrière, ce qui suppose, le rapporteur spécial en est bien conscient, de ne plus raisonner uniquement en termes d’ancienneté ». On est bien dans une nouvelle modification du statut des enseignants.
Pas de formation, pas de mutation ?
18h, c'est une brique non ? La logique est là.
Et pour les mutations. Ben oui, poste à profil, recrutement en autonomie ou accélération de carrière. Remarquez, à l'époque où je me formais, à chaque inspection "à je vois que vous vous formez régulièrement". Ce n'est pas pour ça que j'ai avancé plus vite ou que je suis passé à la HC.
Et puis n'oublions pas que je ne sais quel rapport de personnes ultra utiles à la société française (je ne sais plus qui, sans doute la cours des comptes, encore et toujours, ou quelques sénateurs) voulaient aussi que nos postes ne soient pas acquis une fois que nous sommes là où nous voulions être, que les "vieux" "fassent tourner" ( ).
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Jacq a écrit:TrucOuBidule a écrit:Totalement d'accord avec ce que j'ai graissé.Jacq a écrit:[...]
Mais cela va être ça. On va payer des boites privées qui feront des formations totalement hors sol. Ensuite, merci COVID, nous n'aurons qu'à nous connecter en dehors de nos heures de travail. On fera des petits clics pour montrer qu'on n'est pas trop endormi. Et puis éventuellement on aura des petits tests aussi idiots que ce que l'on voit pour PIX (encore une belle foutaise, perte d'argent et de temps pour rien du tout) et un petit mot à rédiger pour expliquer pourquoi que c'était super bien !
[...]
Sinon,
- un article, qui mêle certaines choses mais qui traite de ce sujet, dans le Canard Enchaîné de mercredi dernier. La conclusion rejoint ce qui a pu être écrit par Jacq aussi:
Ouais, enfin, résumer les enseignants se forment par eux-mêmes à YouTude. Il y a d'autres moyens de se former, notamment disciplinairement que sur YouTude (et heureusement). Il y a des choses pratiques que l'on nomme parfois encore "livres" !!!!
Par contre, s'ils veulent remettre des formations disciplinaires, éclairantes, instructifs, culturelles (je me souviens de formation sur les arts, la culture, toujours exploitables ensuite en lettres, en histoire), ça je veux bien. Mais leurs trucs actuels, pas pour moi.
Je ne crois pas que l'idée dans l'article soit de dire que l'on se forme à YT mais bien par YT. Rien ne me choque vraiment à dire que cela constitue le gros de l'autoformation actuelle, il me semble bien qu'il y a des groupes FB "le coin boulot des profs de..." pour plusieurs disciplines où ce sont des échanges entre pairs qui se passent. Tout comme un peu ce forum. Ce n'est pas de la vraie formation certes mais ce sont des façons de compenser ce que notre employeur ne nous fournit pas. Les supports, les canaux peuvent se compléter sans s'exclure.
- lene75Prophète
Jacq a écrit:Ouais, enfin, résumer les enseignants se forment par eux-mêmes à YouTude. Il y a d'autres moyens de se former, notamment disciplinairement que sur YouTude (et heureusement). Il y a des choses pratiques que l'on nomme parfois encore "livres" !!!!
Il y a même une bonne partie de la formation qui ne peut être que solitaire. En tout cas dans les matières "littéraires" (pour une fois j'y inclus la philo ), la lecture est fondamentale et très chronophage. C'est une partie non négligeable et absolument indispensable de notre travail, n'en déplaise à Mme Michu qui ne voit pas cette partie-là. La réflexion, aussi, est indispensable et ne peut pas, en tout cas pour moi, se faire sur commande et dans le brouhaha d'un travail de groupe imposé. Les choses ont besoin de maturer, sauf si on veut faire du pré-mâché-pré-pensé. Des liens ont besoin de se faire sur la durée, aussi, des recherches de fil en aiguille, des discussions dans la durée. C'est ce qu'on appelait autrefois un métier intellectuel.
Ce qu'apportent la maturité et l’expérience, et la différence entre une formation initiale qui apporte les fondamentaux de façon un peu superficielle et une formation continue qui sert à approfondir ou à découvrir de nouvelles choses, c'est aussi cette possibilité de se former seul par centres d'intérêt, je veux dire, de passer x semaines, mois, ou années, en prenant les choses par une certaine porte d'entrée, un thème de prédilection, un auteur (j'ai connu pas mal de collègues qui se faisaient un auteur chaque été), parfois lié à un événement de vie. C'est ça qui rend le cours riche et qui accroche les élèves, c'est ça qui fait que 10 ans plus tard on reçoit un mail qui nous remercie pour ce que le cours a apporté dans des domaines qui semblent n'avoir aucun rapport et qu'on n'aurait pas imaginé* : d'être un peu passionné par ce qu'on leur transmet, d'y imprimer une marque personnelle qu'on ne trouvera ni dans les livres ni sur internet. Ça n'est pas quelque chose qui se décrète de l'extérieur ni qu'on acquiert dans les formations académiques, c'est au contraire quelque chose que la bureaucratie détruit en voulant tout objectiver, tout chiffrer et tout standardiser. 18h de formation obligatoire. La belle affaire.
Et malheureusement, quand on est pressé comme des citrons, c'est cette partie, la plus fondamentale pour la qualité de nos cours, dans laquelle on tranche en 1er, justement parce que c'est ce qui demande le plus de disponibilité, et aussi parce que c'est ce qui se voit le moins.
Qu'ensuite on échange sur ces lectures et sur nos expériences professionnelles sur des réseaux sociaux ou autres groupes de discussion (comme ici, d'ailleurs), ma foi, je ne vois pas en quoi c'est moins noble que de le faire avec 10 personnes qu'on ne reverra plus sous la houlette d'un formateur auto-proclamé qui est parfois (souvent ?) moins compétent qu'un copain spécialiste de tel ou tel auteur ou telle ou telle question. Des formations pour donner des idées ou éclaircir certains points, pour se rencontrer de temps en temps, pour rompre la routine quand on en ressent le besoin (ce qui suppose de ne pas être plombé et la tête dans le guidon à cause de formations imposées à des dates et dans des lieux qui ne conviennent pas), pourquoi pas, mais la formation ne peut pas se résumer à des trucs organisés par l'institution. Ce serait un peu comme supprimer tout le travail personnel des élèves et tout le travail au long cours... on voit ce que ça donne.
* le jour où une élève vous explique que grâce à vos cours elle a trouvé sa voie dans l'équithérapie et abandonné ses études de droit, il faut être bien assis, surtout quand la veille un autre vous a remercié parce que vos cours lui ont été d'une grande aide pour ses études de droit
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
Page 2 sur 2 • 1, 2
- Suite à un sondage internet, le Café pédagogique affirme que 80% des enseignants veulent qu'on réforme leur statut, et 60% veulent qu'on réduise leurs vacances d'été.
- [Café pédagogique] Comment la réforme du lycée a aggravé les conditions de travail des enseignants
- Café Pédagogique : comment enterrer la réforme du Lycée ?
- café pédagogique : témoignages de professeurs de français contents de la réforme
- [Café pédagogique] Blanquer met la réforme du collège au programme de la présidentielle
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum