TZR 2023-2024 toutes questions et réponses

Je ne savais pas que c'était possible : la seule fois où j'ai pu obtenir un changement tardif, c'était parce que le rectorat n'avait pas indiqué le changement qui m'avait pourtant été accordé 2 mois plus tôt.

Bonjour à toutes et tous,

Je vous contacte car j'ai appris en juin que je serai TZR. Je viens d'obtenir une mutation dans un département très rural et comme il y a peu d'établissements, les postes fixes ne sont pas très accessibles donc TZR et je pense le rester quelques temps. Cette année, je n'aurai pas d'AFA a priori mais le remplacement d'une collègue qui part en congé maternité. Ce n'est pas une situation qui m'enchante, même si je savais que c'était un risque possible. Je voulais donc vous demander : pour celles et ceux qui sont TZR depuis quelques années déjà, comment vivez-vous ce statut ? Avez-vous des astuces pour le vivre mieux/assez bien/bien ?

Merci d'avance pour vos réponses

Se dire qu’on va partir quand l’établissement n’est pas top, une certaine indépendance, se dire qu’on accumule des points, parfois avoir des établissements qu’on n’aurait pas autrement, avoir testé différents types d’établissements est aussi une richesse (et ça permet de savoir ce qu’on veut ou non)…

Je suis d'accord avec Jenny, j'ajoute aussi que je m'investis le minimum, donc ça me dégage du temps à coté pour faire d'autres choses.
J'apprécie aussi ne pas avoir trop de pression hiérarchique.

Je ne vais pas jouer aux points positifs. C’est ma 10e rentrée, la 9e comme TZR. J’en ai juste marre. Ça ne correspond pas à mon caractère. J’ai envie et même besoin maintenant de me poser dans un bahut pour pouvoir m’y investir un minimum et ne pas vivre de janvier à août dans l’incertitude des mutations.

Les ISSR.

Le souci, c'est quand ça s'éternise.
Mafalda :

Dans les gros points noirs, il y a en effet le fait de travailler plus (changements de niveaux, de profil d'établissements), d'être souvent sur plusieurs établissements, de se faire passer devant par les contractuels, éventuellement d'être freiné dans sa carrière (plus difficile pour le PPCR, pour obtenir des missions).
Je ne le vis pas si mal à part pendant la période résultats de l'intra-phase d'ajustement, mais je ne me vois pas rester 10 ou 15 ans dans un établissement, avec les mêmes niveaux chaque année. Disons que si on était mieux traités, je demanderais probablement à rester TZR.

C'est ma 6e rentrée comme TZR, après en avoir fait 8 en poste fixe : clairement, je préfère le poste fixe, surtout que je suis dans un département plutôt rural ou moyennement urbain (avec quelques villes moyennes et beaucoup de villages) à proximité d'un département à grande ville qui attire beaucoup et concentre les établissements.

Je n'arrive pas trop à trouver des points positifs dans cette situation non plus : du point de vue de la "carrière", on est facilement inconnu de l'inspection donc si on ne souhaite pas "faire carrière" (pour autant que dans l'EN, cela ait du sens) c'est très facile de passer inaperçu mais si on veut éventuellement des missions particulières comme tuteur de stagiaires, c'est presque impossible (je sais qu'il y a des exceptions mais elles ne font que confirmer la règle) puisqu'on privilégie (et c'est logique) les collègues en postes fixes. C'est vrai également si on souhaite faire des choses comme des khôlles ou des vacations : si on n'est pas dans la grande ville, on peut difficilement du fait des EDT qui peuvent changer au dernier moment, au gré des remplacements ; on doit tenir compte des trajets forcément plus longs et plus fréquents, etc. Si on veut s'investir dans un établissement et ne plus être vu comme un fantôme parce qu'on fait 6h très resserrées ici et le reste là-bas (logique aussi - ça évite les EDT à allers-retours quand on est sur deux bahuts - mais vite pénible, surtout quand on est dans une usine à 200 profs), le statut n'aide clairement pas. Je passe sur l'ignorance administrative crasse de certains collègues qui nous suggèrent de passer les concours ou nous encouragent à "nous adapter" pour justifier leur demande de changement d'edt parce qu'ils n'ont pas "leur salle"... Heureusement que, là encore et pour ce qui me concerne, cela relève beaucoup plus de l'exception que de la règle.

C'est vrai qu'on peut se dire que si ça va pas, on ne sera plus là l'année prochaine... sauf dans des situations comme la mienne (c'est sans doute un peu spécifique à ma discipline) : département avec peu de lycées et enseignement uniquement en lycée. Il y a donc des chances qu'on soit dans le même lycée l'année d'après pour une AFA ou une suppléance.

Il y a des collègues à qui le statut peut convenir, cela dépend des situations personnelles. Pour ma part, je penche du côté de ceux qui en ont assez, même si je sais qu'il faut bien qu'il y ait des remplaçants. Le problème c'est surtout la difficulté à sortir du statut : les bonifications à l'intra pour la stabilisation des TZR ne sont pas suffisantes, notamment par rapport aux bonifications familiales (que je ne remets pas en cause) ; ce qui fait que, dans ma situation de célibataire sans enfants, j'ai plus de chances de rester longtemps TZR.

Laverdure :
C'est vraiment ce point là qui me gave le plus et l'épuisement qui va avec...

L’épuisement est certain. L’an dernier, année sur deux bahuts, c’est la première fois que j’ai été arrêtée deux fois.

Laverdure a écrit:Je ne savais pas que c'était possible : la seule fois où j'ai pu obtenir un changement tardif, c'était parce que le rectorat n'avait pas indiqué le changement qui m'avait pourtant été accordé 2 mois plus tôt.

chez nous ce n'est pas possible et à mon avis, c'est le cas dans la quasi-totalité des académies.

Jenny a écrit:Se dire qu’on va partir quand l’établissement n’est pas top, une certaine indépendance, se dire qu’on accumule des points, parfois avoir des établissements qu’on n’aurait pas autrement, avoir testé différents types d’établissements est aussi une richesse (et ça permet de savoir ce qu’on veut ou non)…

totalement d'accord !  Le pire pour moi: la période qui s'étend de mi-juin à mi-juillet lorsque j'attends ma nomination (j'ai presque tout le temps été nommée pendant cette période)

Laverdure a écrit:Il y a des collègues à qui le statut peut convenir, cela dépend des situations personnelles. Pour ma part, je penche du côté de ceux qui en ont assez, même si je sais qu'il faut bien qu'il y ait des remplaçants. Le problème c'est surtout la difficulté à sortir du statut : les bonifications à l'intra pour la stabilisation des TZR ne sont pas suffisantes, notamment par rapport aux bonifications familiales (que je ne remets pas en cause) ; ce qui fait que, dans ma situation de célibataire sans enfants, j'ai plus de chances de rester longtemps TZR.

Les bonifications familiales sont justifiées par le besoin d'un rapprochement géographique: elles n'ont donc pas de raison de porter sur des vœux géographiques restreints à des postes fixes plutôt qu'à des vœux géographiques combinant postes fixes et ZR* (et si les ZR sont plus larges que les GEO, il faut les rétrécir).

* ou, pour les agrégés, postes fixes en lycée et ZR, avec priorité sur les AFA en lycée s'ils sont nommés sur une ZR.

eleonore69 a écrit:
totalement d'accord !  Le pire pour moi: la période qui s'étend de mi-juin à mi-juin lorsque j'attends ma nomination (j'ai presque tout le temps été nommée pendant cette période)

Toute l'année scolaire en somme...
Mais c'est bien normal d'être nommé dans cet intervalle là.

Pour avoir fait 6 ans de TZRiat, l'avantage est en effet de pouvoir tester différents établissements.
L'inconvénient du poste fixe, c'est généralement la direction quand elle n'est pas... Bienveillante ...

Je vous souhaite de trouver un établissement en poste fixe avec cela pour l'an prochain.

MoyenCroco a écrit:

eleonore69 a écrit:
totalement d'accord !  Le pire pour moi: la période qui s'étend de mi-juin à mi-juin lorsque j'attends ma nomination (j'ai presque tout le temps été nommée pendant cette période)

Toute l'année scolaire en somme...
Mais c'est bien normal d'être nommé dans cet intervalle là.

Pour avoir fait 6 ans de TZRiat, l'avantage est en effet de pouvoir tester différents établissements.
L'inconvénient du poste fixe, c'est généralement la direction quand elle n'est pas... Bienveillante ...

Je vous souhaite de trouver un établissement en poste fixe avec cela pour l'an prochain.

je me suis trompée je voulais dire du 15 juin au 15 juillet.

Bonjour bonjour,
Alors comme c’est seulement ma première année en tant que titulaire remplaçante en arts je ne comprend pas vraiment comment ça fonctionne. Actuellement, je n’ai que 9h dans un établissement pour toute l’année et je ne sais absolument pas comment je vais être payée. Est ce que je serais payée comme un temps complet ? Je viens d’acheter un appartement…donc bien stressée.

Temps complet. Tu es assurée d’avoir ton salaire de base quoique qu’il en soit.

Jenny a écrit:Temps complet. Tu es assurée d’avoir ton salaire de base quoique qu’il en soit.

Comment ça temps complet ?

Tu es titulaire, tu es forcément payée à temps complet si tu es fonctionnaire du public.

Jenny a écrit:Tu es titulaire, tu es forcément payée à temps complet si tu es fonctionnaire du public.

D’aaacord merci beaucoup

Un des avantages d'être TZR plutôt que contractuel.

Mathador a écrit:

Laverdure a écrit:Il y a des collègues à qui le statut peut convenir, cela dépend des situations personnelles. Pour ma part, je penche du côté de ceux qui en ont assez, même si je sais qu'il faut bien qu'il y ait des remplaçants. Le problème c'est surtout la difficulté à sortir du statut : les bonifications à l'intra pour la stabilisation des TZR ne sont pas suffisantes, notamment par rapport aux bonifications familiales (que je ne remets pas en cause) ; ce qui fait que, dans ma situation de célibataire sans enfants, j'ai plus de chances de rester longtemps TZR.

Les bonifications familiales sont justifiées par le besoin d'un rapprochement géographique: elles n'ont donc pas de raison de porter sur des vœux géographiques restreints à des postes fixes plutôt qu'à des vœux géographiques combinant postes fixes et ZR* (et si les ZR sont plus larges que les GEO, il faut les rétrécir).

* ou, pour les agrégés, postes fixes en lycée et ZR, avec priorité sur les AFA en lycée s'ils sont nommés sur une ZR.

Oui, mais pour ce qui est du mouvement, ce n'est pas logique que les TZR doivent "entrer" dans le département où se situe (ou qui constitue) leur ZR comme s'ils venaient de l'extérieur.

Cela rejoint ce que je dis. Si c'est désormais un vœu combiné DPT+ZRD qui entraîne des bonifications RC plutôt que le vœu DPT, cela gonflera la barre DPT+ZRD au lieu de la barre DPT et les TZR du département pourront alors muter vers un poste fixe du même département sans avoir besoin d'atteindre la barre DPT+ZRD.

Ça serait effectivement plus équilibré.

Oui, ça serait une bonne chose.
Ça éviterait des aberrations comme ma collègue qui a eu une bonif pour un poste fixe qui est ls poste fixe le plus éloigné possible de son conjoint.

Oui, je vois !