DNB 2023 - sujet de Français- Général

Le sujet d'imagination est vraiment basique, peut être pas le plus agréable à corriger. Sujet de réflexion assez facile s'ils ont révisé (mais un seul l'a pris dans ma salle).

Grammaire : réécriture vraiment trop simple à mon goût, bonne question sur le vocabulaire et la subordination, vraiment peu sur nature / fonction en revanche.

Questions: j'attendais une question sur le genre+ justificatif, mais rien là-dessus ! Assez déçue par choix du texte et des questions, au vu des années passées et des sujets étrangers.

Déçue aussi qu'il n'y ait aucune question sur le genre, même chose sur l'emploi des temps.
En fait, j'ai l'impression d'un gâchis avec un texte intéressant, qui se prêtait à des questions d'analumyse assez riches et des choix de questions et de formulation qui vont nous amener à corriger de la paraphrase au kilomètre.

Plusieurs de mes élèves ont pris le sujet de réflexion : la question était peu ou prou le fil directeur de mon cours, et on avait retravaillé cette question dans le cadre d'un entraînement sous l'angle de l'intérêt pour le lecteur de lire des récits autobiographiques. Les élèves qui ont révisé les bilans de cours avaient normalement les idées et les exemples bien en tête (avec les références des textes et le nom des auteurs) : enfin, c'est ce qu'ils m'ont dit. Cette année, je faisais réaliser aux élèves des "fiches de synthèse" au fur et à mesure qu'on avançait dans les chapitres. Il y avait une partie "vocabulaire" et une partie répertoriant les textes étudiés dans le cadre du chapitre (y compris les lectures cursives) : pour chaque texte, il y avait un encadré de quelques lignes que je faisais remplir aux élèves (le plus souvent en classe, parfois à la maison quand le temps manquait) et dans lequel ils devaient écrire ce qu'ils retenaient du texte. Chaque fois qu'on faisait un entraînement au sujet de réflexion, je leur disais de réviser leurs fiches de synthèse, qui constituent une petite banque de textes leur permettant de se souvenir facilement de ce qu'on a fait en classe tout au long de l'année.

Je trouve qu'il y a assez peu de questions (et je me dis "tant mieux" dans la perspective de la correction). Je ne sais pas quel est le "délire" avec ces questions sur les manipulations, d'autant plus que pour ma part, ce n'est absolument pas ainsi que j'apprends aux élèves à reconnaître les fonctions. En tout cas, en ce qui concerne le complément circonstanciel ici, les amener à dire qu'un CC c'est supprimable et déplaçable, je n'en vois pas l'intérêt.

Les questions d'analyse ne me paraissent pas si "mauvaises" que cela, et je n'ai pas l'impression que la formulation induise nécessairement de la paraphrase : les élèves en feront, c'est certain, mais il me semble (ou bien j'ai lu trop vite) que les consignes sont tout de mêmes claires en ce qui concerne les attentes.

Je viens d'en discuter avec un élève. Il dit avoir eu l'impression d'être pris pour un débile. Réflexion intéressante, par ailleurs : il pense qu'à force de demander des choses très faciles, on finit par tuer l'envie même de réfléchir et d'approfondir. Pas de défi, rien à prouver : pas d'envie. Il l'a constaté sur lui-même lors de l'épreuve d'histoire-géographie-EMC, incroyablement simple : quand on arrive à la seule question de géographie qui demande un peu d'effort, il y a un effet douche froide.

Et mes 3e ont déjà commencé à me reprocher la difficulté des deux brevets blancs : "Vous voyez on avait raison, le brevet était plus facile ! Vous nous avez fait avoir de mauvaises notes pour rien !"
J'ai hâte de connaître leurs notes au DNB, mais je suis obligée de reconnaître que nous avions peut-être un peu abusé sur la difficulté des questions au dernier DNB blanc...

Sujet très classique, réécriture de niveau CM1 et dictée facile.
1/4 des points de la partie compréhension sur l'image !!! Sachant que pour la plupart, ils vont trouver 1. y'a des enfants sur l'image et dans le texte 2. c'est écrit par terre à la craie...
Le sujet d'imagination aucun intérêt (mais qu'ils arrêtent avec ces sujets "Vous aussi, vous..."). Le sujet de réflexion pour un élève qui maîtrise la méthode de l'exercice et a des exemples solides ce sera le jackpot. Un tiers de nos élèves l'a choisi.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je viens d'en discuter avec un élève. Il dit avoir eu l'impression d'être pris pour un débile. Réflexion intéressante, par ailleurs : il pense qu'à force de demander des choses très faciles, on finit par tuer l'envie même de réfléchir et d'approfondir. Pas de défi, rien à prouver : pas d'envie. Il l'a constaté sur lui-même lors de l'épreuve d'histoire-géographie-EMC, incroyablement simple : quand on arrive à la seule question de géographie qui demande un peu d'effort, il y a un effet douche froide.

Lorsque j'ai montré le sujet à ma fille, elle a eu la même réaction. Elle m'a dit qu'elle l'aurait très mal pris.

Maju a écrit:On acceptera un peu de tout cela je suppose...
J'ai également trouvé mal formulée la question qui suivait l'identification du parallèle avec une pièce de théâtre. Je n'ai plus le sujet sous les yeux pour la citer correctement, mais elle demandait en gros de citer trois moments qui montraient que cette idée influençait les enfants dans l'organisation de leur jeu. Je ne l'ai pas trouvée très claire.

Et surtout, cette question relève d'un contresens total: c'est le regard a posteriori de Sand adulte sur le jeu qui le présente organisé comme une représentation théâtrale. Sur le moment, le théâtre ne structure en rien leur jeu.

Je commence à en avoir marre des sujets d'examen conçus avec les pieds.

Qui conçoit les sujets du brevet, en fait ?

J'ai trouvé ce texte sur éducation.gouv :
https://www.education.gouv.fr/bo/12/Hebdo13/MENE1204539N.htm#:~:text=Les%20sujets%20d'examen%20et,en%20charge%20de%20l'%C3%A9ducation.

J'ai lu le sujet avec ma fille (fin de 6e) hier soir. Je vous livre sa première réaction :
" Hein ? C'est ça le brevet ? C'est pour des troisièmes ? " 
Elle a très envie de faire le sujet d'imagination (bon elle n'a pas les références pour traiter le sujet de réflexion !). Peut-être cet après-midi !

Voilà. Fini la correction. 29 copies pour chaque correcteurs, le repas offert (très bon). Je n'ai jamais corrigé dans d'aussi bonnes conditions.
J'avais pris le ventilateur.

J'ai eu des copies convenables. En revanche, beaucoup de zéros en dictée.

Rédactions : beaucoup de jeux vidéo et de rêves, des textes très pauvres pour la plupart.
Compréhension de texte : beaucoup de tartines de longues citations dépourvues de commentaire (débrouille-toi avec le texte pour deviner ma réponse). Beaucoup de candidats n'ont pas repéré la comparaison avec le théâtre (mention particulière à "Le jeu des enfants est comparé au métier de poissonnier"), et certains parviennent à ne pas trouver quatre mots en rapport avec le théâtre.
Grammaire : beaucoup de confusions entre nature et fonction, l'attribut du sujet est très rarement identifié ; pas mal de candidats se sont carrément dispensés de grammaire.

Mes notes sont dans l'ensemble très mauvaises.

Je n'avais pas de lot de copies, j'étais en sur-numéraire. J'ai corrigé 37 copies de mes collègues présents, je suis partie à 13h. Les coordo ont été très efficaces dans la présentation du corrigé, on n'a pas perdu de temps pour avoir les copies.
J'ai corrigé pas mal de copies du collège privé du coin, des rédactions parfaites en tout point, dont une avec aucune faute d'orthographe sur l'ensemble des plus de 60 lignes de la copie, des tournures syntaxiques très recherchées, toutes les questions de grammaire justes.
Et une puis une autre partie des copies totalement indigente, aucune réponse aux questions de grammaire, la rivière coule bien au milieu du salon parce que dans le temps on n'avait pas l'eau courante.

Bref des copies qui ne vivent pas dans le même monde éducatif visiblement...

34 copies ici.
Mêmes constats que vous.
Beaucoup de questions de langue non traitées.
Des horreurs sur les fonctions et sur le repérage de la subordonnée.
Je n'ai plus de cerveau ce soir.

25 copies par correcteur chez nous. Nous avons commencé à 8h30 (réunion et présentation du corrigé à 8h), j'ai fini à 12h30.
J'ai corrigé un paquet plutôt correct, à quelques exceptions près. Pas de charabia ni de textes non ponctués (ce que je ne supporte pas).
J'ai mis un 99 sur 100 (il y avait une faute dans la dictée, fichu futur ! ) J'ai mis deux points bonus à la partie questions (passant de 48 à 50) tant la qualité de la rédaction et de l'analyse était supérieure à ce qu'on attendait.

35 copies ici par correcteur.
Mon paquet était convenable dans l'ensemble.
Plusieurs 10 en dictée.
Moins bonne copie : 27.5/100.
Meilleure copie : 82.5/100.
D'excellentes rédactions tant au niveau de la forme que du fond.
Je suis épuisée !

Comment faites-vous pour corriger aussi vite? J'ai corrigé toute la journée mais je n'ai pas fini.

Ambre75 a écrit:Comment faites-vous pour corriger aussi vite? J'ai corrigé toute la journée mais je n'ai pas fini.

J'étais coordo et tout le monde était parti à 16h et quelques...
Les questions étaient plus rapides à corriger que l'an dernier, je trouve (elles n'appelaient pas, par leur formulation, à de véritables analyses, hélas).

Dans mon centre de correction, on nous a demandé de corriger entièrement (parties 1 et 2) les copies pour faire une remontée de nos notes... toutes les 10 copies (à 11h, 14h, ...)
Nous avons tous refusé et dit que nous ferions comme d'habitude, en corrigeant comme nous le souhaitions.
La responsable du centre n'a pas insisté, elle a dit qu'elle transmettrait notre choix (et ajouté qu'elle s'en doutait un peu). Et nous avons saisi toutes nos notes à la fin, comme d'habitude.

Moi, ça fait deux ans que je trouve Mein Kampf dans les sujets de réflexion. J'ai fait remonter. Quelle idée : professeur ? réseaux sociaux ?

Tiens, dans mon centre aussi: se serait-on vues ??

Paquet de 42 ici. Mangé en bossant.

Grammaire mal réussie, dictée plutôt bien, redacs pas terribles ( rêves, jeux, ou pas description/ sentiments) pour l'imagination, pas mal en réflexion ( bonne note des que structure+ langue + réflexion correcte). J'ai suivi le barème proposé, l'impression d'avoir note très a la louche...

Une collègue dans la salle où je corrigeais a aussi eu Mein Kampf dans la rédaction. Décidément!

45 copies de mon côté. J'ai commencé à 9h30 et fini à 15h...
Du Mein Kampf également pour moi ainsi que dans les copies de mes collègues...
Les questions de compréhension et de grammaire allaient très vite à corriger, tellement il n'y avait rien en fait dans les copies (pas d'explications et juste des citations pour les premières, et pas de réponses bien souvent pour les secondes).

Bon sang, j'ai marné et tu as corrigé encore plus vite que moi !! Chapeau !