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- PonocratesExpert spécialisé
J'ai une amie Mcf qui le reconnaît bien volontiers, mais elle m'explique aussi que les dossiers des candidats actuels sont bien différents, avec une inflation des CV. Dans ce contexte, la concurrence est rude et la remarque de votre collègue n'est pas absurde.DesolationRow a écrit:J'ai vu, dans des CoS, des professeurs de cinquante-soixante ans reprocher à des jeunes docteurs d'avoir des dossiers trop peu étoffés hors de leur thèse - oubliant soigneusement qu'il n'était pas question, lorsqu'eux-mêmes ont été recrutés, d'exiger des candidats d'avoir publié, outre leur thèse, x articles et d'avoir obtenu y postdoctorats. Je me suis fait quelques copains en le faisant remarquer.
- KlmzooNiveau 1
epekeina.tes.ousias a écrit:Klmzoo a écrit:Merci beaucoup c'est très clair. Et j'ai une autre question totalement naïve mais ces mêmes capacités (le fait de fédérer des équipes, d'avoir une approche interdisciplinaire, le numérique...) ont-elles une valeur quand elles ont été démontrées dans "la vie civile" si je puis dire ? Donc plutôt dans le privé (entreprises, organisations...) ? Où est-ce vraiment des considérations qui n'ont de valeur que dans le contexte "académique" et "universitaire" ? Il me semble (mais c'est peut-être juste une impression) que dans les sciences (typiquement IA, ingénierie...) la frontière entre la recherche et "l'opérationnel" est plus poreuse.
Je suis en Master Phi, je n'ai aucune prétention juste l'envie de comprendre le milieu dans lequel évolue mes professeurs et les enjeux de ma discipline au sein de l'université.
Je ne suis même pas certain que ça ait “fait ses preuves” ailleurs que dans le marketing de prêt-à-porter…
Pour le coup, je vous trouve un peu snob si on prend les chercheurs qui ont contribué au développement de l’IA depuis 15 ans par leurs recherches et leurs publications, il se trouve qu’ils sont actuellement tous opérationnels dans des entreprises privées et continuent par ailleurs de contribuer à la recherche en publiant en Open Source. C’est juste mon avis mais je trouve que la philosophie a tout à perdre (voir « déjà tout perdu » en un sens quand on voit son absence d’influence en dehors du milieu académique) en restant cloisonnée dans les murs de la fac.
- DesolationRowEmpereur
Je sais bien que les CV des candidats aux postes de MCF sont actuellement très riches ; la remarque était toutefois non pas absurde, mais tout à fait déplacée : les deux collègues auxquels je pense ne parlaient pas des dossiers des candidats relativement à leurs concurrents, mais affirmaient que les docteurs auraient quand même pu en faire plus pendant leur doctorat. A leur époque, ces collègues ont été recrutés avec une thèse et un, peut-être deux articles. Dans ces cas-là, on fait ce que dit ta collègue MCF, i.e. on compare les dossiers les uns aux autres ; on évite de prendre un ton désagréable pour sous-entendre que certains ont quand même un peu lambiné.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Klmzoo a écrit:
Pour le coup, je vous trouve un peu snob si on prend les chercheurs qui ont contribué au développement de l’IA depuis 15 ans par leurs recherches et leurs publications, il se trouve qu’ils sont actuellement tous opérationnels dans des entreprises privées et continuent par ailleurs de contribuer à la recherche en publiant en Open Source. C’est juste mon avis mais je trouve que la philosophie a tout à perdre (voir « déjà tout perdu » en un sens quand on voit son absence d’influence en dehors du milieu académique) en restant cloisonnée dans les murs de la fac.
Mais c'est justement toujours ce type d'argument qu'on nous sort : l'IA, le dernier cri de la technologie, le dernier sujet sociétal du moment, l'inclusif, le ceci et le cela.
Le problème, c'est que ça capte tous les budgets et qu'il ne reste rien quand il s'agit de travailler sur des questions beaucoup plus classiques : essaie un peu d'obtenir des crédits pour travailler sur Marin Mersenne ou sur le néo-platonisme tardif, tu m'en diras des nouvelles.
Ce sont justement les sujets “opérationnels” qui pompent les crédits, les projets, de telle sorte qu'il ne reste rien pour les autres. Or, ces soi-disant sujet “opérationnels” sont très souvent en réalité des machins idéologiquement très déterminés.
Un exemple ? Il y a 20 ans de cela, des économistes de l'OCDE et des politiciens du Conseil de l'Europe décident qu'en matière d'éducation, il faudra désormais développer des “compétences”, de façon à obtenir une main d'œuvre employable de manière flexible et transnationale. Comme on dit chez les idéologues, des universitaires se sont “emparés” de ce “sujet” pour créer des “dispositifs” et les offrir à la société : au point que cela est devenu le discours hégémonique et exclusif — et alors que, bien évidemment, que des politiciens et des techniciens de l'OCDE ait pu inventer un concept éducatif, cela devrait douter n'importe qui de normalement constitué. Et ce qui est pire encore : des concepts comme celui de “capabilité”, utilisés par A. Sen et M. Nussbaum en éducation ont, de fait, été totalement évacués et dévalorisés quasiment sans discussion. Ce qui n'est pas étonnant si l'on se souvient que la notion de compétence est fondée sur l'idée d'un individu disposant d'un capital personne de capacité qu'il exploite comme une sorte de fonds, c'est-à-dire sur l'idéologie du self made man. Alors que le concept de capabilité repose sur une théorie économique, sociale et politique radicalement incompatible avec cette idéologie…
Mais voilà : l'argent, les crédits, vont à l'idéologie la plus forte, c'est-à-dire celle qui est au pouvoir.
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Si tu vales valeo.
- KlmzooNiveau 1
[quote="epekeina.tes.ousias"]
Oui, d'accord, je comprends mieux votre réaction qui est effectivement légitime. Je pense que depuis le début de mon cursus dans le supérieur, j'ai davantage étudié les auteurs des gender studies (Haraway, Butler, and co) que Platon ou Aristote. (Haraway, Butler and co sont intéressantes, mais j'apprécierai d'avoir un bagage classique au moins équivalent.)
En l'occurence, je parlais de l'IA car j'ai justement l'impression que pour une fois, la philosophie pourrait être au coeur d'un sujet sociétal identifié par tous comme "important". Personnellement, ça me fait plaisir pour la discipline mais je comprends la frustration que cela peut engendrer par ailleurs.
Klmzoo a écrit:
Mais c'est justement toujours ce type d'argument qu'on nous sort : l'IA, le dernier cri de la technologie, le dernier sujet sociétal du moment, l'inclusif, le ceci et le cela.
Le problème, c'est que ça capte tous les budgets et qu'il ne reste rien quand il s'agit de travailler sur des questions beaucoup plus classiques : essaie un peu d'obtenir des crédits pour travailler sur Marin Mersenne ou sur le néo-platonisme tardif, tu m'en diras des nouvelles.
Oui, d'accord, je comprends mieux votre réaction qui est effectivement légitime. Je pense que depuis le début de mon cursus dans le supérieur, j'ai davantage étudié les auteurs des gender studies (Haraway, Butler, and co) que Platon ou Aristote. (Haraway, Butler and co sont intéressantes, mais j'apprécierai d'avoir un bagage classique au moins équivalent.)
En l'occurence, je parlais de l'IA car j'ai justement l'impression que pour une fois, la philosophie pourrait être au coeur d'un sujet sociétal identifié par tous comme "important". Personnellement, ça me fait plaisir pour la discipline mais je comprends la frustration que cela peut engendrer par ailleurs.
- jésusFidèle du forum
En vrai, on étudie plus les Gender studies que les classiques en fac de philo?
( Jamais lu un livre dans ce domaine)
( Jamais lu un livre dans ce domaine)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ce n'est pas une frustration. C'est un simple constat : le moindre gadget qui a deux minutes d'existence devient tout à coup tellement urgent et d'une importance telle que tout le reste disparaît. Je n'ai rien contre cette brave Judith Butler (qui pourrait tout de même faire un effort de cohérence et écrire de manière un peu moins apocalyptiquement obscure), mais ne lire que ce genre de choses en substitution de tout le reste (ce que je vois tout de même assez fréquemment, et il est vrai que cela donne alors meilleure impression), c'est une plaisanterie et ce n'est pas sérieux.
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Si tu vales valeo.
- KlmzooNiveau 1
jésus a écrit:En vrai, on étudie plus les Gender studies que les classiques en fac de philo?
( Jamais lu un livre dans ce domaine)
En tout cas, c'est mon cas. En licence, j'ai eu un cours frontalement sur le sujet (une étude de texte du "Le Trouble dans le genre" qui a au moins le mérite de nous faire réaliser la réalité des propos de Butler, loin des visions fantasmées des deux camps) un autre cours sur l'éco-féminisme plutôt léger pour le coup en philosophie de l'environnement, un "demi-cours" sur Haraway et les savoirs situés en philosophie des sciences (il y était également question de philosophie moderne.) Et plusieurs allusions par-ci par là.
Côté antiquité, je n'ai jamais eu de cours entièrement consacré à Platon, par exemple. On l'a abordé en esthétique sous un certain angle, mais je me sens tout de même très légère sur le sujet. Certains philosophes sont passés totalement "entre les trous de la raquette" comme on dit, par exemple, je n'ai jamais étudié Spinoza ou Nietzsche (et si les plaquettes des semestres à venir ne changent pas, ce ne sera jamais le cas ! C'est fou de se dire cela, non ?)
Je suis une élève plutôt légaliste donc loin de moi l'envie de remettre en question les programmes, mais c'est vrai que j'aurai adoré avoir des cours bien "deep" sur Nietzsche, Spinoza ou Platon. J'ai parfois l'impression que les profs se font tout de même "un peu plaisir" au détriment des élèves qui souhaitent sérieusement aborder les concours (ce qui n'est a priori pas mon cas.)
- N.M.Niveau 2
jésus a écrit:En vrai, on étudie plus les Gender studies que les classiques en fac de philo?
( Jamais lu un livre dans ce domaine)
Non. Ce n'est du moins pas du tout le cas pour les trois universités que je connais un peu (P1, P4, Ulm). Les rares cours portant sur ces thématiques ne sont pas des cours obligatoires.
- jésusFidèle du forum
Oui, après, c'est difficile de travailler des auteurs qui ne sont pas au programme des cours ou des concours ou qui ne font pas l'objet de recherches persos.
Parfois, le choix des options aussi crée des impasses de programme.
Là, avec le recul, à part de solides cours sur Hegel, Marx, je pense aussi, je n'ai pas eu de gros trous dans la raquette.
Parfois, le choix des options aussi crée des impasses de programme.
Là, avec le recul, à part de solides cours sur Hegel, Marx, je pense aussi, je n'ai pas eu de gros trous dans la raquette.
- lene75Prophète
Klmzoo a écrit:jésus a écrit:En vrai, on étudie plus les Gender studies que les classiques en fac de philo?
( Jamais lu un livre dans ce domaine)
En tout cas, c'est mon cas. En licence, j'ai eu un cours frontalement sur le sujet (une étude de texte du "Le Trouble dans le genre" qui a au moins le mérite de nous faire réaliser la réalité des propos de Butler, loin des visions fantasmées des deux camps) un autre cours sur l'éco-féminisme plutôt léger pour le coup en philosophie de l'environnement, un "demi-cours" sur Haraway et les savoirs situés en philosophie des sciences (il y était également question de philosophie moderne.) Et plusieurs allusions par-ci par là.
Côté antiquité, je n'ai jamais eu de cours entièrement consacré à Platon, par exemple. On l'a abordé en esthétique sous un certain angle, mais je me sens tout de même très légère sur le sujet. Certains philosophes sont passés totalement "entre les trous de la raquette" comme on dit, par exemple, je n'ai jamais étudié Spinoza ou Nietzsche (et si les plaquettes des semestres à venir ne changent pas, ce ne sera jamais le cas ! C'est fou de se dire cela, non ?)
Je suis une élève plutôt légaliste donc loin de moi l'envie de remettre en question les programmes, mais c'est vrai que j'aurai adoré avoir des cours bien "deep" sur Nietzsche, Spinoza ou Platon. J'ai parfois l'impression que les profs se font tout de même "un peu plaisir" au détriment des élèves qui souhaitent sérieusement aborder les concours (ce qui n'est a priori pas mon cas.)
C'est flippant. Pas qu'il ne soit pas intéressant de lire ces choses-là, au moins pour se tenir au courant des trucs à la mode, mais que ce soit fait au détriment de la formation philosophique classique, c'est quand même inquiétant.
- KlmzooNiveau 1
[quote="lene75"][quote="Klmzoo"]
Comme le disait N.M. plus haut, je ne pense pas que ce soit systématique, les universités plus "classiques" (P1, P4, ENS) ont une approche différente, mais c'est vrai que même chez les étudiants, il y a une vraie appétence pour ces sujets "trendy". Dans ma promo, la moitié des mémoires (au moins) travaillent sur ces sujet "spontanément". Je suis une des seules à m'attaquer à un "gros" système philosophique.
jésus a écrit:
C'est flippant. Pas qu'il ne soit pas intéressant de lire ces choses-là, au moins pour se tenir au courant des trucs à la mode, mais que ce soit fait au détriment de la formation philosophique classique, c'est quand même inquiétant.
Comme le disait N.M. plus haut, je ne pense pas que ce soit systématique, les universités plus "classiques" (P1, P4, ENS) ont une approche différente, mais c'est vrai que même chez les étudiants, il y a une vraie appétence pour ces sujets "trendy". Dans ma promo, la moitié des mémoires (au moins) travaillent sur ces sujet "spontanément". Je suis une des seules à m'attaquer à un "gros" système philosophique.
- jésusFidèle du forum
Oui, ( problème de citations en passant)
Mais, à ce que j'en sais, c'est effectivement une réalité qu'une partie des mémoires , et des thèses en sciences humaines ( je le savais pour la sociologie) traitent de l'intersectionnalité, gender studies, écoféminisme, féminisme tendance ésotérique, etc. Là, que la philo soit aussi touchée par ce changement, c'est une nouvelle pour moi.
Et de facto, il devient de plus en plus difficile de trouver des étudiants solides sur des sujets plus "classiques"
La philo, aussi, à mon époque ( entre 99 et 2007) commençait à lorgner sur le développement durable, l'environnement dans une perspective pro.
Mais les fondations classiques n'étaient pas ébranlées.
Mais, espérer briller aux concours de philo en s'embarquant dans ces sujets " trendy" , et travailler moins les classiques, cela me semble acrobatique.
Mais, à ce que j'en sais, c'est effectivement une réalité qu'une partie des mémoires , et des thèses en sciences humaines ( je le savais pour la sociologie) traitent de l'intersectionnalité, gender studies, écoféminisme, féminisme tendance ésotérique, etc. Là, que la philo soit aussi touchée par ce changement, c'est une nouvelle pour moi.
Et de facto, il devient de plus en plus difficile de trouver des étudiants solides sur des sujets plus "classiques"
La philo, aussi, à mon époque ( entre 99 et 2007) commençait à lorgner sur le développement durable, l'environnement dans une perspective pro.
Mais les fondations classiques n'étaient pas ébranlées.
Mais, espérer briller aux concours de philo en s'embarquant dans ces sujets " trendy" , et travailler moins les classiques, cela me semble acrobatique.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Cela dépend des départements. Disons qu'il y a une tendance, dans les départements qui manquent d'étudiants…
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Si tu vales valeo.
- jésusFidèle du forum
Oui, surtout que je ne vois pas le débouché à tels travaux de recherches, qui tombent tous en même temps.
Il y a carrément des masters "théorie du genre" à Lyon 2. Pendant des masters consacrés au tourisme, au développement local, patrimoine ont disparu des maquettes.
Il y a carrément des masters "théorie du genre" à Lyon 2. Pendant des masters consacrés au tourisme, au développement local, patrimoine ont disparu des maquettes.
- floisaNiveau 9
jésus a écrit:Il y a carrément des masters "théorie du genre" à Lyon 2. Pendant des masters consacrés au tourisme, au développement local, patrimoine ont disparu des maquettes.
Euh, non, des masters "études sur le genre", ce n'est vraiment pas la même chose.
Je ne sais pas si les autres domaines cités se sont apauvris à Lyon 2, mais ils existent toujours, et la maquette actuelle vaut pour 2022-2026.
- KlmzooNiveau 1
Après, Hegel, Husserl, Foucault, Ricoeur... ont également eu leur moment au sein des universités et fait école. Cela ne me semble pas surprenant que les pensées du moment soient enseignées.
Je pense qu'il faut vraiment faire la distinction (même si elle peut sembler mince à certains) entre l'enseignement et "l'idéologisation". Pour ma part, je n'ai jamais douté de l'intégrité et de la probité intellectuelle des professeurs qui enseignaient ces matières. (Sauf, pour être parfaitement honnête, dans un seul cas, qui m'a d'ailleurs valu une tôle en partiel, parce que mon cerveau refusait d'avancer en ce sens.)
Il faut également distinguer "Théorie du Genre" (truc dont on parle dans les médias...) et Gender Studies (Etudes du genre) au même titre qu'il existe des "Cultural Studies". A la limite ce que je peux regretter, c'est que le champ d'étude est à mon sens plus sociologique que philosophique. C'est sans doute pour cela que j'aurai aimé avoir plus de philo "dure".
Je pense qu'il faut vraiment faire la distinction (même si elle peut sembler mince à certains) entre l'enseignement et "l'idéologisation". Pour ma part, je n'ai jamais douté de l'intégrité et de la probité intellectuelle des professeurs qui enseignaient ces matières. (Sauf, pour être parfaitement honnête, dans un seul cas, qui m'a d'ailleurs valu une tôle en partiel, parce que mon cerveau refusait d'avancer en ce sens.)
Il faut également distinguer "Théorie du Genre" (truc dont on parle dans les médias...) et Gender Studies (Etudes du genre) au même titre qu'il existe des "Cultural Studies". A la limite ce que je peux regretter, c'est que le champ d'étude est à mon sens plus sociologique que philosophique. C'est sans doute pour cela que j'aurai aimé avoir plus de philo "dure".
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ce n'est pas une question d'idéologie : c'est une question de solidité de la formation. Il me semble très aventureux de suivre un cursus de philo qui remplacerait trop un certain nombre de classiques par du contemporain (“un ou deux par époque ou période” nous disait-on jadis — donc on avait eu droit à Platon, Aristote, Thomas d'Aquin/Augustin d'Hippone, Descartes, Leibniz, Hume, Kant, Hegel, Husserl et Lévinas en cours suivis). Qu'on ne puisse ni tous les lire, ni tout lire, ni tout étudier, c'est évident — de là à ne pas le faire, il y a une marge.
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- KlmzooNiveau 1
epekeina.tes.ousias a écrit:Ce n'est pas une question d'idéologie : c'est une question de solidité de la formation. Il me semble très aventureux de suivre un cursus de philo qui remplacerait trop un certain nombre de classiques par du contemporain (“un ou deux par époque ou période” nous disait-on jadis — donc on avait eu droit à Platon, Aristote, Thomas d'Aquin/Augustin d'Hippone, Descartes, Leibniz, Hume, Kant, Hegel, Husserl et Lévinas en cours suivis). Qu'on ne puisse ni tous les lire, ni tout lire, ni tout étudier, c'est évident — de là à ne pas le faire, il y a une marge.
Vous avez totalement raison et ce n'est pas sans lien avec le fait que les facs comme P1 ou P4 fassent le plein d'excellents élèves qui souhaitent se frotter aux concours avec une formation solide.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
En tout cas, même si je pense que j'étais très ignorant après le DEA et les concours, cela m'a permis, lors des oraux sur textes, de tomber à trois reprises sur des passages que j'avais travaillés, et de ne pas trop mal me débrouiller en dissertation et en commentaire de texte. Et puis, cela donnait aussi encore un peu plus d'attrait aux lectures hors programmes que l'on faisait de toute façon.
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Si tu vales valeo.
- jésusFidèle du forum
Voilà, Il faut connaître ses classiques et ne pas faire d'impasses volontaires sur des grands classiques ( même si c'est plus facile à dire qu'à faire).
Mais un mémoire de master 1 ou 2 trop éloigné des auteurs classiques peut aussi " sortir" des enjeux des concours. Beaucoup d'élèves sérieux préfèrent aller vers des mémoires d'histoire de la philo, sur des auteurs au programme mais peu étudiés finalement en classe, ou relire des auteurs très en vu.
D'où parfois le fait qu'on accord de plus de sérieux à l'histoire de la philo qu'à la philo gé mais bon.
Mais un mémoire de master 1 ou 2 trop éloigné des auteurs classiques peut aussi " sortir" des enjeux des concours. Beaucoup d'élèves sérieux préfèrent aller vers des mémoires d'histoire de la philo, sur des auteurs au programme mais peu étudiés finalement en classe, ou relire des auteurs très en vu.
D'où parfois le fait qu'on accord de plus de sérieux à l'histoire de la philo qu'à la philo gé mais bon.
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