Neo défi lecture 2023 - Ici, on papote!

28. Un roman de fantasy historique: A marvellous light, Freya Marske

Premier roman d'une autrice australienne et premier volume d'une trilogie (The Last Binding) dont le troisième volet paraîtra cet automne. Chaque volume est centré sur des personnages différents mais qui se connaissent entre eux et évoluent dans le même univers. Pas de traduction française pour l'instant.

Nous sommes à l'époque édouardienne (de 1901 à 1910), Robin, jeune aristocrate désargenté, est nommé suite à un concours de circonstances, et par erreur dans un mystérieux bureau du Home Office où il découvre dès le jour de sa prise de fonction: que la magie existe, qu'il est chargé des relations entre le Premier Ministre et l'Assemblée des Magiciens de Grande-Bretagne et que son prédécesseur a disparu mystérieusement (mais nous lecteurs savons dès les premières pages qu'il a été assassiné). Robin est un grand sportif, pas du tout intello, et son homologue du monde des magiciens est un nerd un peu maigrichon tout les temps le nez dans un livre. Les contraires s'attirent n'est-ce pas, et je divulgâche un peu en vous révélant qu'il y a une dimension LGBT dans le roman. S'ensuivent de multiples aventures pour retrouver la trace de Reggie, qui a disparu, et déjouer un complot qui pourrait mettre en danger tous les magiciens d'Angleterre.

Un petit côté Harry Potter: le monde de la magie et des magiciens vit sa vie en secret et tient à rester caché, il y a des familles de magiciens mais certains de leurs membres naissent "sans magie" et sont considérés avec mépris, pas d'école proprement dite mais il y a des livres où apprendre des sorts et le monde de la magie est régi par toutes sortes d'institutions...

Lecture assez plaisante, le monde imaginé est intéressant, les deux personnages sont un peu stéréotypés mais attachants (les personnages secondaires en revanche ne sont pas très bien dessinés) et je lirai sans doute les deux suites par curiosité.

40/50

J'ai déplacé des livres dans ma liste, l'item "nomade ou sédentaire" est rayé et je dois à nouveau rayer "fils ou fille de..."

Moi il me reste 10 livres plus une PAL qui croît...j'espère finir le défi.
En ce moment je suis dans "la prairie" de Fenimore Cooper. J'aime bien, il y a de l'aventure.

10 aussi pour moi et le défi n'a fait que grandir ma PAL...

Une lecture entrant dans le défi 1 (fils ou fille de) et le 31 (un visage en couverture) : Insecte de Claire Castillon (2006). Il s'agit d'un recueil de nouvelles sur la relation mère-fille dont la narratrice est soit la mère, soit la fille, assez souvent complètement « jetée », ou ayant au moins tendance à l’outrance. Claire Castillon s’amuse à pousser à l’extrême tout ce que l’on peut ressentir dans ce rapport particulier de maternité et de filiation. La narration à la première personne nous fait vivre de l’intérieur les délires de ses personnages. C’est, selon les cas, drôle, émouvant, horrible, choquant… et toujours assez perturbant.

Moi je suis dans les choux pour le défi, Umberto Eco m'a mise dedans. J'espère maintenant arriver à la moitié

12. Un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt. R. A. Salvatore, Terre d'Exil Pour ceux qui ne connaissent pas, le jeu de rôles Donjons et Dragons a suscité toutes sortes de séries de livres se déroulant dans son univers et en particulier les aventures de Drizzt l'elfe noir. J'avais lu le premier tome il y a vingt ans (et je n'avais déjà pas trouvé ça très bon) et comme je me suis mise à jouer à D&D depuis quelques mois avec monsieur et ses amis, il m'a offert le 2. Dans le premier, Drizzt décidait de fuir le monde des elfes noirs parce qu'ils sont très méchants. Le royaume des elfes noirs est éloigné de tout et se trouve dans un monde souterrain fait de cavernes qui ne voient jamais la lumière du jour. Dans le 2, Drizzt essaie de survivre à l'extérieur du royaume des elfes mais toujours dans ce monde souterrain, tandis que sa méchante mère cherche à le faire tuer pour lui faire payer sa trahison. L'écriture est d'une qualité très moyenne (même si une grande partie de la faute incombe, je pense, à la traduction, vraiment maladroite par moments). Je classe le livre dans "endroit isolé" car au début du roman Drizzt vient de passer dix ans dans ces cavernes sans y croiser âme qui vive (et commence à en devenir fou), mais le reste du roman donne l'impression qu'il y a foule dans ces cavernes dont on nous répète tout le temps qu'elles sont vides, isolées et coupées du monde (OK, la plupart des créatures rencontrées sont des monstres).
J'avais l'intention de lire L'île du jour d'avant d'Umberto Eco pour ce défi à l'origine mais je n'ai pas le courage de me replonger dans un pavé en italien pour le moment...

47. Un livre traduit du japonais. Yôko Hiramatsu, Un sandwich à Ginza. Dans chaque chapitre, au fil des saisons, l'auteur raconte un restaurant, un repas, un plat (au Japon les restaurants sont beaucoup plus spécialisés qu'en Europe). Elle évoque le quartier, le restaurant, les clients, l'assiette, les saveurs enfin. Dit comme ça ça a l'air de ressembler à la section restaus d'un guide de voyage, mais c'est en fait raconté avec beaucoup de poésie. Il y a là des choses que j'ai déjà mangées (okonomiyaki (genre de galette ou crêpe), curry japonais, unadon (anguille sur riz)), des ingrédients dont je n'ai jamais entendu parler (angélique japonaise, collybie à pied velouté), des trucs qui font peur (viscères d'holothuries, saké chaud aux nageoires de fugu), voire des trucs franchement dérangeants (pot-au-feu de baleine, tout un chapitre sur la viande d'ours). Bref, c'est écrit d'une jolie plume, avec des illustrations de Taniguchi, mais c'est aussi un livre qui vous décentre, plus que je ne m'y attendais.

37. Une comédie traduite de l'anglais. Shakespeare, La mégère apprivoisée. Kate a mauvais caractère, mais son père veut qu'elle soit mariée avant d'accepter de donner la cadette, Bianca, qui est gentille et douce et ne contredit jamais les gens. Petruccio, qui s'en fiche tant qu'elle a une dot, entreprend de la corriger en la traitant de même, c'est-à-dire que chaque fois qu'elle ose dire ce qu'elle pense, il l'affame, la maltraite, la menace de la priver de tout et de lui interdire de voir sa famille, frappe des gens devant elle pour lui faire peur, etc. Pendant ce temps, dans une intrigue secondaire dont l'auteur a l'air de se ficher un peu quand même, les prétendants de Bianca se déguisent, avec une folle originalité, en diverses sortes de précepteur pour pouvoir l'approcher. Quant à la troisième intrigue (le tout est en fait une comédie donnée à un ivrogne à qui un seigneur fait la blague de faire croire qu'il est lui-même un seigneur), elle est oubliée au bout de deux scènes et demie. Kate n'est pas innocente de toute violence (elle fracasse son propre luth sur la tête au faux professeur de musique), et il y a des passages comiques, mais pauvre Kate quand même. Je n'avais jamais lu la pièce (lue ici dans une édition Bouquins bilingue où j'avais déjà lu pour un précédent défi Les deux gentilhommes de Vérone et dont je continue à trouver les choix de traduction pas toujours très heureux, en particulier pour les blagues), mais je l'avais vue à la Comédie Française et je ne me rappelais pas qu'elle m'ait laissée si mal à l'aise ; je suppose que ça passe mieux si l'actrice surjoue la mégère

Il ne me reste que 5 livres à lire mais ça fait une semaine que je rame sur Mort d'une héroïne rouge de Qiu Xiaolong !! Entre une migraine de plusieurs jours, les horaires délirants de rentrée (hier 8h - 18h15 sans récré !!), les rentrées de mes enfants, je n'ai lu que petit bout par petit bout et du coup j'ai mis très longtemps à entrer dans l'intrigue, à m'y intéresser ...

Pour le défi 4 "un roman dont l'histoire se passe en Chine", j'ai enfin terminé Mort d'une héroïne rouge de Qiu Xiaolong. Malgré des longueurs et lenteurs, j'ai bien aimé cette lecture car c'est un roman policier qui nous sort de notre zone de confort en s'intéressant davantage aux conditions dans lesquelles se déroule l'enquête plutôt qu'en la résolution d'une énigme.

Moi aussi, j'arrive aux dernières entrées du défi, et je me retrouve à déloger certains titres pour pouvoir en caser de nouveaux.
Ainsi, je fais passer Le Jardin secret dans Enfance atypique pour pouvoir réattribuer Le Message de Chédid à "Un livre que vous avez depuis plus de six mois mais que vous n'avez jamais lu". J'avais effectivement reçu ce titre en spécimen à sa sortie, mais il ne m'a jamais attiré. C'est pourtant un beau récit, celui d'une jeune femme qui, dans un pays en guerre, alors qu'elle veut se réconcilier avec l'homme qu'elle aime, est touchée par une balle. Plus rien ne compte, alors, que de faire parvenir son message coûte que coûte.

Pour Machines, j'ai lu La Mécanique du coeur de Malzieu. Un enfant naît le coeur gelé. La sage-femme un peu sorcière lui greffe à la place une horloge mais celle-ci est fragile : Jack ne doit pas tomber amoureux. Mais quand il croise une jolie petite chanteuse, il ne peut s'empêcher de voler à sa poursuite avec l'aide de George Méliès en personne. Un joli récit plein de poésie.

Pour peuple autochtone d'Amérique, j'ai lu Ni loup ni chien, de Kent Nerburn, un témoignage habité sur la mémoire lakota. Un des ouvrages les plus beaux et les plus forts que j'aie lu sur le sujet. Les Pizzlys est du coup repoussé à livre acheté pour sa couverture.

39. Peuple autochtone d'Amérique: la prairie, JF Cooper

Il s'agit du 2e tome des aventures de Bas de Cuir, autrement dit la suite du dernier des Mohicans. Nathaniel, aka Oeil de Faucon, aka Bas de cuir, a vieilli et a environ 80 ans.
Il tombe sur la famille un peu louche d'Ismael Bush, qui traverse difficilement les plaines du Mississipi. Entre l'histoire d'amour entre Ellen, orpheline recueillie par eux et un chasseur de miel, Paul, et les rivalités entre Sioux et Pawnees, Sioux et Blancs, et une mystérieuse jeune fille exotique retenue captive par les Bush, le récit avance peu. Je me suis rarement autant ennuyée dans ce roman qui se veut d'aventures mais où l'action qui commence à être intéressante est systématiquement interrompue soit par les passages supposément comiques centrés sur le Dr Batius (sorte de Tournesol avant l'heure), soit de longues conversations sans intérêt. Et les personnages féminins...soit une femme colérique qualifiée de virago (Esther Bush), soit une jeune fille courageuse (mais qui étant une faible femme, a quand même ses limites quand il faut de l'action et a besoin d'un homme) soit une poupée de porcelaine (Inez, décrite comme minuscule et très belle, une véritable apparition, qui plus tard ne cessera d'être épuisée par la fuite, passera son temps en prière, et assez nunuche pour s'extasier devant le lever de soleil...qui est en fait un feu de prairie allumé par les Sioux )
Bref, le premier Gallmeister qui m'ait déçue car j'avais aimé le dernier des Mohicans.

Tiens, je viens de valider le même défi, Reine Margot  

Pour le défi 39. Peuple autochtone d'Amérique, je viens de lire Justice pour Louie Sam d'Elizabeth Stewart.

Nous sommes en 1884, à la frontière entre les Etats-Unis et le Canada. Le jeune George Gillies découvre le corps sans vie d'un homme de leur village. Un coupable est rapidement désigné par les habitants : il s'agit de Louie Sam, un Indien adolescent qui a été aperçu dans les parages. Les habitants du village décident de rendre la justice eux-mêmes mais George comprend rapidement que la vérité est sans doute plus complexe que cela.

Mon avis : un roman très intéressant, qui s'appuie sur une historie vraie. On découvre l'affaire petit à petit, à travers les yeux de George qui comprend au fil des pages que les adultes ne disent pas toujours la vérité.La description du racisme subi par les Indiens est effrayante. La question du bien et du mal, de la responsabilité se pose tout au long du livre de façon pertinente (notamment pour le public auquel ce livre est destiné, c'est à dire des adolescents ou de jeunes adultes).

Je modifie pas mal de mes items pour que mes prochains livres soient dans le défi.
La route de Cormac Mc Carthy qui était dans "lieu isolé" va aller dans "épidémies, pandémies", et le livre que j'avais prévu pour ça "l'épidémie", ira dans "réécriture d'un classique" (puisque c'est une sorte de 1984 où on rééduque les obèses). "Lieu isolé" sera le livre que je lis actuellement "l'île des âmes" de Piergiorgio Pulixi, qui se déroule dans la campagne sarde.
Celui que j'avais mis dans nomade ou sédentaire "le temps des offrandes" ira dans "Balkans". Nomade ou sédentaire sera rempli par "sauvage" de Jamey Bardbury.
Je ne sais pas ce que je vais faire du livre d'Ismael Kadaré.

J'ai terminé hier le dernier livre du défi, et ce fut une belle découverte. Il s'agit de Betty, de Tiffany Mac Daniel, (item peuple autochtone d'Amérique) dont j'ai entendu parler par hasard (sur weblettres, plus précisément): peut-être a-t-il déjà été évoqué ici, je n'ai pas remonté tout le fil pour vérifier.

L'ouvrage commence par une longue liste de commentaires extrêmement élogieux de critiques littéraires issus de médias très différents (de Télérama à Marie Claire, en gros), qui a évidemment ouvert un horizon d'attente exigeant...
La narratrice (la mère de l'autrice) raconte l'histoire de sa famille, de son père Cherokee et de sa mère américaine "blanche", de ses frères et soeurs. Tous sont plus ou moins cabossés par la vie, portés par un père aimant, une mère qui tente de s'extraire de son enfance douloureuse. C'est un texte sensible, bouleversant, à la fois dur et poétique, l'histoire d'une émancipation féminine servie par un style percutant, nourri d'images fortes. Le rapport à la nature est constant, et l'amour omniprésent, même s'il ne suffit parfois pas. Ce roman fait sans conteste partie de mon top 5 du défi.

J'ai plus que rempli mon objectif: me remettre vraiment à la lecture; et je reconnais que lorsque je disais ne pas (plus) avoir le temps de lire, c'était manifestement faux... Le temps est là, il suffit de le prendre, de le passer autrement. J'ai fait de belles découvertes, lu des livres qui m'ont moins emballée, voire déplu (ils sont rares), découvert des auteurs, lu des ouvrages qui dormaient dans ma bibliothèque depuis des années. ma PAL a un peu baissé!  

Je vais donc m'atteler désormais à la lecture des livres qui ne rentraient dans aucun défi (ou qui étaient redondants) dans l'attente de 2024!

Et félicitations à celles qui ont terminé bien avant moi et dont le rythme de lecture mérite l'admiration.

Le personnage du père est très beau.

Bravo Satellite!
Malgré des passages très durs, j'avais aussi beaucoup aimé Betty quand je l'ai lu pour le défi l'an dernier.

Bravo Satellite !

J'ai lu hier un roman que je ne fais pas entrer dans le défi mais que je conseille à celles et ceux qui n'ont pas encore d'idée pour l'item "fils ou fille de ..." : La Part du feu d'Hélène Gestern qui est une autrice française que j'aime beaucoup mais que malheureusement on ne voit jamais sur les booktube / bookstagram, etc. Dans ce court roman on suit une jeune femme, Laurence, qui apprend un jour que son père n'est pas son père biologique. Elle qui croyait que la vie de ses parents (fonctionnaire pour l'une, universitaire pour l'autre) était lisse et bien rangée ... Elle va fouiller dans les affaires de sa mère et trouver une correspondance qui lui fera découvrir le monde des groupuscules politiques des années 70. C'est très bien mené entre drame personnel et histoire sociétale. La quête du père puis l'acceptation de ce père-là sont centrales. Perso je ne connaissais pas grand chose à cette période politique récente, j'ai trouvé cela vraiment intéressant.

Satellite a écrit:

J'ai plus que rempli mon objectif: me remettre vraiment à la lecture; et je reconnais que lorsque je disais ne pas (plus) avoir le temps de lire, c'était manifestement faux... Le temps est là, il suffit de le prendre, de le passer autrement. J'ai fait de belles découvertes, lu des livres qui m'ont moins emballée, voire déplu (ils sont rares), découvert des auteurs, lu des ouvrages qui dormaient dans ma bibliothèque depuis des années. ma PAL a un peu baissé!  

C'est chouette ça ! Et bravo !

Jenny a écrit:Le personnage du père est très beau.

En effet, c’est un personnage extrêmement touchant, dans les actes et dans les mots.

Amaliah a écrit:Bravo Satellite!
Malgré des passages très durs, j'avais aussi beaucoup aimé Betty quand je l'ai lu pour le défi l'an dernier.

Merci
Et merci aussi Eloah et Edelweis!

Bravo à toi et à celles qui ont fini le défi avant toi. Je n'en suis pas encore là même si je pense avoir le temps de finir le défi d'ici décembre. 

J'ai à la fois envie et un peu peur de retrouver ma liberté de lecture si on peut dire...

Bravo Satellite!!!!

Caspar a écrit:Bravo à toi et à celles qui ont fini le défi avant toi. Je n'en suis pas encore là même si je pense avoir le temps de finir le défi d'ici décembre. 

J'ai à la fois envie et un peu peur de retrouver ma liberté de lecture si on peut dire...

Est-ce à dire que tu as vécu l'expérience comme traumatisante???
Peur comme celui qui ne saurait plus quel livre empoigner en l'absence de prescription?

Merci Cléopatra (tu m'as donné, ainsi que d'autres, de belles idées de lecture pour la suite).

Satellite a écrit:

Caspar a écrit:Bravo à toi et à celles qui ont fini le défi avant toi. Je n'en suis pas encore là même si je pense avoir le temps de finir le défi d'ici décembre. 

J'ai à la fois envie et un peu peur de retrouver ma liberté de lecture si on peut dire...

Est-ce à dire que tu as vécu l'expérience comme traumatisante???
Peur comme celui qui ne saurait plus quel livre empoigner en l'absence de prescription?

Merci Cléopatra (tu m'as donné, ainsi que d'autres, de belles idées de lecture pour la suite).

De rien, je suis sûre que tu vas te ruer sur Victorian Fantasy

Sinon j'ai lu récemment hors défi La plus belle fille du monde, un roman jeunesse d'Agnès Desarthe qui peut tout à fait entrer dans le défi Fils ou fille de. J'aime beaucoup la littérature jeunesse de cette autrice et j'avais beaucoup aimé Le fiancé perpétuel. Je lirai donc probablement son dernier roman.
Dans ce roman jeunesse, l'équilibre amical de l'héroïne est bousculée par l'irruption, un matin, de la plus belle fille du monde dans sa classe de 2de.
Je vous le recommande!
J'ai aussi lu La tête sous l'eau d'Olivier Adam, en jeunesse également (c'est catalogué young adult mais je ne trouve pas, perso). La soeur du narrateur a disparu un soir, après un festival, et le roman raconte l'après. J'ai trouvé que le désespoir de cette famille ainsi que les réactions lorsqu'on retrouve la disparue étaient très bien décrits. C'était une bonne lecture, même si la fin ne m'a pas convaincue. C'est aussi un roman qui fait la part belle aux LGBT, si cela peut être un critère pour certains d'entre vous (pas pour le défi car ce n'est pas à l'étranger). Là j'en lis un autre de lui, Dans la nuit blanche mais je ne suis pas totalement convaincue.
Je ne sais pas où j'en suis du défi. Je sais que je n'ai pas la belle couverture, et je n'ai pas de XVIIe siècle ou de moine, selon où je case ma bonne soeur détective.
Pas d'adjectif de nationalité pour l'instant (le Patchett était sorti de la médiathèque), et il m'en reste plusieurs autres mais j'ai oublié lesquels.

Satellite a écrit:

Caspar a écrit:Bravo à toi et à celles qui ont fini le défi avant toi. Je n'en suis pas encore là même si je pense avoir le temps de finir le défi d'ici décembre. 

J'ai à la fois envie et un peu peur de retrouver ma liberté de lecture si on peut dire...

Est-ce à dire que tu as vécu l'expérience comme traumatisante???
Peur comme celui qui ne saurait plus quel livre empoigner en l'absence de prescription?

Merci Cléopatra (tu m'as donné, ainsi que d'autres, de belles idées de lecture pour la suite).

C'est un peu ça oui.


32. Un (grand) classique revisité: I am Scrooge: a Zombie Story for Christmas, Adam Roberts, 2009


Je passe vite sur ce livre qui a pour qualité principale, voire unique, d'être court. Comme Orgueil et Préjugé et Zombies (adapté au cinéma), il s'agit d'un mash up: on réécrit un classique (ou la vie d'un personnage historique réel) en utilisant la trame et les personnages, et en y ajoutant des zombies, des vampires etc Il y a quand même des titres amusants pour les fans de Jane Austen: Sense and Sensibility and Sea Monsters, Mansfield Park and Mummies...

Ici c'est Le conte de Noël de Dickens qui passe à la moulinette: l'auteur lui-même y fait une apparition, ainsi que les trois esprits du conte original dans un Londres à l'aube d'une apocalypse zombie. Scrooge est le seul à être immunisé et à pourvoir sauver l'Humanité. On y ajoute une pincée de voyage temporel. L'humour et les jeux de mots tombent à plat, l'histoire est très confuse et le méchant est le seul personnage asiatique du roman, un peu raciste non ?

Vite lu, vite oublié...

41/50

1. Fils ou fille de...: Juste un instant: mes quatre-vingt-dix balais, Claude Sarraute

Par respect pour le décès récent de l'autrice (fille de Nathalie Sarraute), je ne vais pas m'étendre sur ce que je pense réellement de ce livre, mélange de souvenirs , d'anecdotes sur le grand âge et l'intérêt (ou pas) du suicide assisté (auquel l'autrice n'a pas eu recours à ma connaissance). Quand on parlait à Claude de sa mère Nathalie, elle répondait dans un élan de lucidité "on ne compare pas Mickey et Proust."

Des coquilles et des erreurs surprenantes: elle parle du Sexe Faible plutôt que du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir (erreur de l'éditeur ou tentative d'humour ?).

42/50

Il me semble que je n'ai pas félicité celles qui ont triomphé du défi, bravo à toutes ! Quant à moi j'ai continué (sans grand enthousiasme) à lire, il est temps que je rédige quelques comptes-rendus.

Défi 14 : Elites j'avais envie de penser "élites culturelles" et dans ma bibliothèque il y avait La Bibliothèque imaginaire du Collège de France, quarante professeurs ont été interrogés sur les livres qui ont initié leurs chemins vers la connaissance. Certaines sont diserts, d'autres laconiques, j'ai surtout regretté que ce livre date de 1990 et bien que je connaisse les noms de ces professeurs (sauf le matheux ) j'aurais aimé connaitre les lectures des professeurs actuels. Mais pour un livre qui parle de livres  je suis toujours partante !

Défi 26 : Un roman LGBTQ+ , un livre qui n'aurait pas dû remplir un défi puisqu'il correspondait à une recherche sur les romans mettant en scène un enfant de remplacement : Mon frère et son frère  d'Hakan Lindquist. Jonas sait qu'il a un frère mort avant sa naissance, en fouillant il trouve une veste qu'il enfile et la réaction de sa mère l'incite à partir à la recherche de ce qui s'est passé. Un roman plein de tendresse et de respect que j'ai vraiment beaucoup aimé, il peut convenir, je pense, pour des adolescents.

défi 40. Un livre dont le titre contient un adjectif dépréciatif Sale bourge de Nicolas Rodier. Il s'agit d'un premier roman paru en 2022, un enfant élevé à la dure dans la bourgeoisie versaillaise dans une famille dysfonctionnelle et les terribles conséquences puisqu'on sait dès le départ que le narrateur sera condamné pour violences conjugales. Une succession de courtes phrases au présent donne beaucoup de force à ce récit.

Défi 28. Un roman de fantasy historique : Le Chevalier inexistant d'Italo Calvino. J'avais abandonné, il y a fort longtemps Le Baron perché et je n'aime pas rester sur un échec. Ce défi ne me disait rien qui vaille mais le livre comporte 150 pages ! Ce fut une bonne surprise, le chevalier Agilulfe n'existe pas mais il "habite" une armure et remplit de nombreuses missions dans l'armée de Charlemagne, les péripéties s'enchainent. J'ai particulièrement apprécié l'aspect conte qui pose la question de l'existence pour soi et pour les autres.