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- Manu7Expert spécialisé
Moi aussi j'ai fait pareil, mais il faut admettre que c'est de moins en moins efficace. J'en arrive à la conclusion que plus les profs se cassent la tête pour aider à la mémorisation, moins les élèves savent mémoriser par eux mêmes. Je pense vraiment que la mémorisation rentre dans le domaine de la métacognition et on ne peut pas tout faire à leur place, il y a des limites. Et on peut tourner le problème dans tous les sens, comme le fait de mal mémoriser n'est pas vraiment un problème pour bien réussir sa scolarité au collège alors tout va bien... Et à la fin, je suis même obligé de défendre un jeune collègue auprès des parents qui se demandent si c'est normal de demander à des quatrièmes de savoir 5 formules de volumes ! Oui toutes les méthodes sont bonnes pour aider les élèves à mémoriser, mais au final sont-elles vraiment efficaces ? Il faut se rendre à l'évidence qu'à une époque où on n'avait aucune notion de neurosciences les élèves devaient retenir bien plus de connaissances que maintenant et ils y arrivaient. Là, on ne cesse de sombrer, et les études montrent que nous ne sommes pas victimes du "c'était mieux avant". Je repense toujours aux tests sur le calcul mental et quand on constate que le niveau moyen de 2017 correspond au premier décile de 1987, alors la chute est terrible et chez mes 6èmes, j'ai environ 1 ou 2 élèves par classe qui maîtrisent totalement les tables de multiplication et 25% n'ont pas la moyenne (et mes tests ne sont pas méchants).
Mais dès qu'on aborde ce sujet on se dirige toujours vers la même conclusion, est-ce vraiment utile ? Et la calculatrice ne serait-elle pas une solution pour ces pauvres élèves qui ne sont pas capables de retenir ces tables de multiplication archaïques dignes des instruments de tortures moyenâgeuses... Mais oui c'est pas faux, tout comme la voiture c'est bien pour faire du sport, et le correcteur orthographique c'est bien utile pour les dictées et l'IA commence à faire des rédactions plutôt correctes... L'élève du futur s'améliore !
Mais dès qu'on aborde ce sujet on se dirige toujours vers la même conclusion, est-ce vraiment utile ? Et la calculatrice ne serait-elle pas une solution pour ces pauvres élèves qui ne sont pas capables de retenir ces tables de multiplication archaïques dignes des instruments de tortures moyenâgeuses... Mais oui c'est pas faux, tout comme la voiture c'est bien pour faire du sport, et le correcteur orthographique c'est bien utile pour les dictées et l'IA commence à faire des rédactions plutôt correctes... L'élève du futur s'améliore !
- NokhNiveau 4
Alors je ne me souviens plus où j'avais trouvé cette étude il y a une dizaine d'années (la mémoire des profs n'est plus ce qu'elle était), mais il était observé que les chauffeurs de taxi US perdaient des notions - je ne sais plus si de géométrie ou de grammaire - au fur et à mesure qu'ils amélioraient leur connaissance du réseau routier et leur capacité à l'utiliser. Cette saturation de la mémoire semble bien confirmée dans cet article de vulgarisation utilisant d'autres données de la même époque:
https://www.maxisciences.com/taxi/le-cerveau-des-chauffeurs-de-taxi-sature-d-itineraires_art19468.html
(pour les anglophones, on trouve l'étude ici: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3268356/ )
Tout cela tendrait à faire penser que ce n'est pas tant que nos élèves ne savent plus mémoriser, mais qu'ils ont trop d'autres choses à mémoriser...
https://www.maxisciences.com/taxi/le-cerveau-des-chauffeurs-de-taxi-sature-d-itineraires_art19468.html
(pour les anglophones, on trouve l'étude ici: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3268356/ )
Tout cela tendrait à faire penser que ce n'est pas tant que nos élèves ne savent plus mémoriser, mais qu'ils ont trop d'autres choses à mémoriser...
- *Ombre*Grand sage
Cette affirmation me paraît complètement fantaisiste, et va à l'encontre de ce qu'on lit dans des ouvrages sérieux, comme Make it stick, où il est bien dit au contraire que plus on apprend, plus on peut faire de lien entre les éléments pour apprendre facilement. La mémoire n'est pas un tonneau qu'on remplit et qui risque de déborder.
- Marie LaetitiaBon génie
*Ombre* a écrit:Cette affirmation me paraît complètement fantaisiste, et va à l'encontre de ce qu'on lit dans des ouvrages sérieux, comme Make it stick, où il est bien dit au contraire que plus on apprend, plus on peut faire de lien entre les éléments pour apprendre facilement. La mémoire n'est pas un tonneau qu'on remplit et qui risque de déborder.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- DesolationRowEmpereur
Nokh a écrit:Alors je ne me souviens plus où j'avais trouvé cette étude il y a une dizaine d'années (la mémoire des profs n'est plus ce qu'elle était), mais il était observé que les chauffeurs de taxi US perdaient des notions - je ne sais plus si de géométrie ou de grammaire - au fur et à mesure qu'ils amélioraient leur connaissance du réseau routier et leur capacité à l'utiliser. Cette saturation de la mémoire semble bien confirmée dans cet article de vulgarisation utilisant d'autres données de la même époque:
https://www.maxisciences.com/taxi/le-cerveau-des-chauffeurs-de-taxi-sature-d-itineraires_art19468.html
(pour les anglophones, on trouve l'étude ici: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3268356/ )
Tout cela tendrait à faire penser que ce n'est pas tant que nos élèves ne savent plus mémoriser, mais qu'ils ont trop d'autres choses à mémoriser...
Quelle énorme blague
- lene75Prophète
Je suis entièrement d'accord avec Manu7.
Les neurosciences et les pratiques innovantes, c'est peut-être très bien, mais je ne vois pas comment ça peut être la réponse à "pourquoi les élèves de cette année ont-ils plus de mal que ceux d'il y a 3 ans, qui ont eux-mêmes plus de mal que ceux d'il y a 6 ans, etc. ?" Dans la mesure où, il y a 3 ans, il y a 6 ans, on ne pratiquait pas plus les neurosciences qu'aujourd'hui. Il y a donc forcément autre chose.
Je constate que j'ai beaucoup fait progresser mon groupe de HLP que j'ai suivi deux ans, pourtant en bout de course où on pourrait penser que c'est désespéré (sans faire de miracles, hein), grâce à la combinaison de 3 facteurs 1) malgré leur niveau très faible à l'arrivée, ce qu'on faisait les intéresserait indépendamment des notes, 2) ils étaient 15, j'ai vraiment pu m'occuper d’eux et surtout corriger beaucoup de devoirs, 3) en première, je me suis assise sur le programme pour faire des exos, des exos et des exos, progressifs, en partant d'où ils en étaient (après le fiasco du 1er cours j'ai donc dans un premier temps abandonné mes textes de philo pour leur passer des films et commencer par leur apprendre à répondre en une phrase à la question posée et pas n'importe quoi d'autre qui leur passait pas la tête... ce fut un énorme travail), et les faire écrire, écrire, écrire (d'abord une seule phrase, donc, avec un sujet qui ne soit pas un pronom et un verbe, et puis finalement plusieurs pages construites en fin de terminale)... et moi corriger au kilomètre. Et ben ça fonctionne. Mais vous imaginez bien qu'en tronc commun et avec, pour un prof de philo, en moyenne 180 élèves, et une épreuve qui, pour la plupart des élèves, n'a aucun poids, c'est totalement impossible. Et comme ils arrivent en terminale en n'ayant pas non plus eu le temps ou l'occasion dans les autres matières... à cause des horaires, à cause des programmes, de la discipline qui fait perdre un temps fou, de l'éclatement de services des profs, qui ne peuvent se surcharger de corrections, etc.
Alors on peut dire que c'est la société, les écrans, tout le tintouin, oui sûrement en partie, mais l'institution (pas les profs, l'institution) a aussi sa part de responsabilité.
Ça commence dès l'école primaire. Quand je vois mes cahiers, les exercices au kilomètre, mais déjà 10 fois moins que mes parents, et le pauvre exemple d'application de la leçon de ma fille à côté de ça... Forcément ça ne rentre pas. Comme dit plus haut, "lire la leçon", ou "relire 3 fois" quand on a de la chance, ça ne permet pas de fixer quoi que ce soit. Je n'ai plus aucun espoir depuis que d'un côté les professionnels du soin, médecins, mais aussi orthophoniste, psychologue, etc., me disent que ma fille handicapée a des difficultés, et que de l'autre côté l'école me dit que "mais non mais non, elle est tout à fait dans la norme, c'est une élève moyenne". Alors quoi, le niveau d'un élève moyen, c'est celui d'un enfant présentant des troubles cognitifs et d'importantes difficultés d'apprentissage, de mémorisation, de capacité à mobiliser ses connaissances ? Au reste on nous avait prévenus dès la petite section de maternelle. La maîtresse-directrice nous avait prévenus que vu ce qui était maintenant demandé, elle ne serait pas en mesure de nous dire si notre fille avait une déficience intellectuelle. Wahou ! Ça décoiffe d'entendre ça !
Et entendre les parents à la sortie de l'école, et ses propres enfants, ça décoiffe aussi. "Alors, la remplaçante, aujourd'hui, c'était la méchante ou c'était l'autre ?" La méchante, donc, suite à l'éclaircissement que j'ai obtenu de la part de ma fille, c'est celle qui "ne supporte pas le bruit" et "nous interdit de nous déplacer dans la classe". Tortionnaire qui veut que les enfants travaillent dans le calme. Alors évidemment, le soir du jour de "la méchante", l'enfant se souvient vachement mieux de ce qui a été fait dans la journée, mais c'est MAL, oui, c'est mal, parce que, explication donnée cette fois-ci par les parents du collège "les profs se sont plaints que l'ambiance était moins bonne ce trimestre", "non non, il faut comprendre ce que ça veut dire, ça c'est le point de vue des profs, en fait ça veut dire que l'ambiance s'est améliorée : ils se plaignent qu'il y a plus de bavardages. C'est plutôt une bonne nouvelle, non ?"... "Ah bon ! Mais c'est top, ça, ça veut dire que les enfants s'entendent bien, c'est important une bonne ambiance dans une classe. Ah je suis contente, c'est chouette, ça !", "Ouais, c'est ce que j'ai pensé quand ils ont dit ça au conseil, j'ai eu envie de leur répondre que les bavardages, c'était le signe qu'il y avait une bonne ambiance entre les enfants... mais j'ai pas osé le dire"... (Moi intérieurement : "T'as bien fait de te taire, oui.").
Du calme, des exercices progressifs, de la répétition, c'est peut-être pas très sexy ni très vendeur, c'est même carrément réac (ou méchant !), c'est peut-être pas la panacée, mais c'est déjà un bon début.
Les neurosciences et les pratiques innovantes, c'est peut-être très bien, mais je ne vois pas comment ça peut être la réponse à "pourquoi les élèves de cette année ont-ils plus de mal que ceux d'il y a 3 ans, qui ont eux-mêmes plus de mal que ceux d'il y a 6 ans, etc. ?" Dans la mesure où, il y a 3 ans, il y a 6 ans, on ne pratiquait pas plus les neurosciences qu'aujourd'hui. Il y a donc forcément autre chose.
Je constate que j'ai beaucoup fait progresser mon groupe de HLP que j'ai suivi deux ans, pourtant en bout de course où on pourrait penser que c'est désespéré (sans faire de miracles, hein), grâce à la combinaison de 3 facteurs 1) malgré leur niveau très faible à l'arrivée, ce qu'on faisait les intéresserait indépendamment des notes, 2) ils étaient 15, j'ai vraiment pu m'occuper d’eux et surtout corriger beaucoup de devoirs, 3) en première, je me suis assise sur le programme pour faire des exos, des exos et des exos, progressifs, en partant d'où ils en étaient (après le fiasco du 1er cours j'ai donc dans un premier temps abandonné mes textes de philo pour leur passer des films et commencer par leur apprendre à répondre en une phrase à la question posée et pas n'importe quoi d'autre qui leur passait pas la tête... ce fut un énorme travail), et les faire écrire, écrire, écrire (d'abord une seule phrase, donc, avec un sujet qui ne soit pas un pronom et un verbe, et puis finalement plusieurs pages construites en fin de terminale)... et moi corriger au kilomètre. Et ben ça fonctionne. Mais vous imaginez bien qu'en tronc commun et avec, pour un prof de philo, en moyenne 180 élèves, et une épreuve qui, pour la plupart des élèves, n'a aucun poids, c'est totalement impossible. Et comme ils arrivent en terminale en n'ayant pas non plus eu le temps ou l'occasion dans les autres matières... à cause des horaires, à cause des programmes, de la discipline qui fait perdre un temps fou, de l'éclatement de services des profs, qui ne peuvent se surcharger de corrections, etc.
Alors on peut dire que c'est la société, les écrans, tout le tintouin, oui sûrement en partie, mais l'institution (pas les profs, l'institution) a aussi sa part de responsabilité.
Ça commence dès l'école primaire. Quand je vois mes cahiers, les exercices au kilomètre, mais déjà 10 fois moins que mes parents, et le pauvre exemple d'application de la leçon de ma fille à côté de ça... Forcément ça ne rentre pas. Comme dit plus haut, "lire la leçon", ou "relire 3 fois" quand on a de la chance, ça ne permet pas de fixer quoi que ce soit. Je n'ai plus aucun espoir depuis que d'un côté les professionnels du soin, médecins, mais aussi orthophoniste, psychologue, etc., me disent que ma fille handicapée a des difficultés, et que de l'autre côté l'école me dit que "mais non mais non, elle est tout à fait dans la norme, c'est une élève moyenne". Alors quoi, le niveau d'un élève moyen, c'est celui d'un enfant présentant des troubles cognitifs et d'importantes difficultés d'apprentissage, de mémorisation, de capacité à mobiliser ses connaissances ? Au reste on nous avait prévenus dès la petite section de maternelle. La maîtresse-directrice nous avait prévenus que vu ce qui était maintenant demandé, elle ne serait pas en mesure de nous dire si notre fille avait une déficience intellectuelle. Wahou ! Ça décoiffe d'entendre ça !
Et entendre les parents à la sortie de l'école, et ses propres enfants, ça décoiffe aussi. "Alors, la remplaçante, aujourd'hui, c'était la méchante ou c'était l'autre ?" La méchante, donc, suite à l'éclaircissement que j'ai obtenu de la part de ma fille, c'est celle qui "ne supporte pas le bruit" et "nous interdit de nous déplacer dans la classe". Tortionnaire qui veut que les enfants travaillent dans le calme. Alors évidemment, le soir du jour de "la méchante", l'enfant se souvient vachement mieux de ce qui a été fait dans la journée, mais c'est MAL, oui, c'est mal, parce que, explication donnée cette fois-ci par les parents du collège "les profs se sont plaints que l'ambiance était moins bonne ce trimestre", "non non, il faut comprendre ce que ça veut dire, ça c'est le point de vue des profs, en fait ça veut dire que l'ambiance s'est améliorée : ils se plaignent qu'il y a plus de bavardages. C'est plutôt une bonne nouvelle, non ?"... "Ah bon ! Mais c'est top, ça, ça veut dire que les enfants s'entendent bien, c'est important une bonne ambiance dans une classe. Ah je suis contente, c'est chouette, ça !", "Ouais, c'est ce que j'ai pensé quand ils ont dit ça au conseil, j'ai eu envie de leur répondre que les bavardages, c'était le signe qu'il y avait une bonne ambiance entre les enfants... mais j'ai pas osé le dire"... (Moi intérieurement : "T'as bien fait de te taire, oui.").
Du calme, des exercices progressifs, de la répétition, c'est peut-être pas très sexy ni très vendeur, c'est même carrément réac (ou méchant !), c'est peut-être pas la panacée, mais c'est déjà un bon début.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LoraNeoprof expérimenté
Quand, l’année dernière, mon IPR est venue voir mon cours parce que les élèves avaient de trop mauvaises notes, elle m’a confirmé leur faible niveau. Elle m’a expliqué que les élèves ne faisaient plus d’exercices systématiques, donc que nous, nous construisions sur du sable. Elle m’a aussi dit qu’à cause des baisses d’horaires en français, les élèves avaient un an de retard par rapport à il y a quelques années.
Pour ce qui est du nombre d’exercices d’application, quand je vois que mes élèves sortent de mon cours en en ayant fait un ou deux en 50 mn, je ne m’étonne plus quand je vois qu’ils ne progressent pas.
Pour ce qui est du nombre d’exercices d’application, quand je vois que mes élèves sortent de mon cours en en ayant fait un ou deux en 50 mn, je ne m’étonne plus quand je vois qu’ils ne progressent pas.
- almuixeNeoprof expérimenté
Nokh a écrit:Alors je ne me souviens plus où j'avais trouvé cette étude il y a une dizaine d'années (la mémoire des profs n'est plus ce qu'elle était), mais il était observé que les chauffeurs de taxi US perdaient des notions - je ne sais plus si de géométrie ou de grammaire - au fur et à mesure qu'ils amélioraient leur connaissance du réseau routier et leur capacité à l'utiliser. Cette saturation de la mémoire semble bien confirmée dans cet article de vulgarisation utilisant d'autres données de la même époque:
https://www.maxisciences.com/taxi/le-cerveau-des-chauffeurs-de-taxi-sature-d-itineraires_art19468.html
(pour les anglophones, on trouve l'étude ici: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3268356/ )
Tout cela tendrait à faire penser que ce n'est pas tant que nos élèves ne savent plus mémoriser, mais qu'ils ont trop d'autres choses à mémoriser...
J'ai retrouvé un article plus proche de l'article scientifique d'origine : en fait les chauffeurs de taxi qui ont réussi l'examen ont, par rapport à ceux ayant échoués, des scores moins bon à un test de mémoire visuelle (celui ci : https://www.archimedes-lab.org/Rey_test.html). Ils ne perdent pas de souvenirs anciens (stabilisés) mais ont plus de mal à acquérir de nouveaux souvenirs (encoder).
Déjà vu la taille du groupe, on ne peut pas exclure que ce résultat soit juste dû au hasard. Si c'était confirmé, ce serait donc juste sur un type assez spécifique de mémoire, pas toutes. De plus, cela pourrait s'expliquer par un fonctionnement différent de la mémoire visuelle, pas par une saturation de la mémoire.
Enfin vues les fortes modifications cérébrales que les chauffeurs ont développées (on voit clairement une zone du cerveau grossir à l'IRM) et la difficulté de leur entraînement, je ne pense pas que leur situation soit comparable à nos élèves.
Les donnéeshttps://www.scientificamerican.com/article/london-taxi-memory/
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
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