- *Ombre*Grand sage
J'ajoute dans la liste de la corvéabilité des signataires qui n'auraient pas fait toutes leurs heures face élèves à la fin de l'année : la participation aux dispositifs de soutien mis en place pendant les vacances. Chez nous, il y en a la première semaine des grandes vacances, la semaine juste avant la rentrée, et la première semaine des vacances de Toussaint. Enfin, il y en a... Malgré les incitations, ce sont toujours les mêmes volontaires, quelques jeunes collègues sans enfants. Avec le pacte, on pourrait contraindre les signataires : les heures sont payées, elles sont dues.
Je ne vois pas en quoi l'attribution des heures à l'établissement (de toute façon, c'est signé, elles sont payées) empêcherait une quelconque mutualisation.
Je ne vois pas en quoi l'attribution des heures à l'établissement (de toute façon, c'est signé, elles sont payées) empêcherait une quelconque mutualisation.
- EnaecoVénérable
*Ombre* a écrit:J'ajoute dans la liste de la corvéabilité des signataires qui n'auraient pas fait toutes leurs heures face élèves à la fin de l'année : la participation aux dispositifs de soutien mis en place pendant les vacances. Chez nous, il y en a la première semaine des grandes vacances, la semaine juste avant la rentrée, et la première semaine des vacances de Toussaint. Enfin, il y en a... Malgré les incitations, ce sont toujours les mêmes volontaires, quelques jeunes collègues sans enfants. Avec le pacte, on pourrait contraindre les signataires : les heures sont payées, elles sont dues.
Il y a la possibilité de "rendre" les heures non consommées. Il n'est donc pas question de la partie graissée
Ne pas faire l'intégralité de ses heures dans le cadre de sa mission ne permet pas à un chef de te coller tout et n'importe quoi
- CasparProphète
Enaeco a écrit:*Ombre* a écrit:J'ajoute dans la liste de la corvéabilité des signataires qui n'auraient pas fait toutes leurs heures face élèves à la fin de l'année : la participation aux dispositifs de soutien mis en place pendant les vacances. Chez nous, il y en a la première semaine des grandes vacances, la semaine juste avant la rentrée, et la première semaine des vacances de Toussaint. Enfin, il y en a... Malgré les incitations, ce sont toujours les mêmes volontaires, quelques jeunes collègues sans enfants. Avec le pacte, on pourrait contraindre les signataires : les heures sont payées, elles sont dues.
Il y a la possibilité de "rendre" les heures non consommées. Il n'est donc pas question de la partie graissée
Ne pas faire l'intégralité de ses heures dans le cadre de sa mission ne permet pas à un chef de te coller tout et n'importe quoi
Le discours chez nous était plutôt "on s'arrangera toujours" (dans le sens: on vous collera tout et n'importe quoi, mais pas trop pénible non plus).
- Clecle78Bon génie
Enfin, ça dépendra du chef.Caspar a écrit:Enaeco a écrit:*Ombre* a écrit:J'ajoute dans la liste de la corvéabilité des signataires qui n'auraient pas fait toutes leurs heures face élèves à la fin de l'année : la participation aux dispositifs de soutien mis en place pendant les vacances. Chez nous, il y en a la première semaine des grandes vacances, la semaine juste avant la rentrée, et la première semaine des vacances de Toussaint. Enfin, il y en a... Malgré les incitations, ce sont toujours les mêmes volontaires, quelques jeunes collègues sans enfants. Avec le pacte, on pourrait contraindre les signataires : les heures sont payées, elles sont dues.
Il y a la possibilité de "rendre" les heures non consommées. Il n'est donc pas question de la partie graissée
Ne pas faire l'intégralité de ses heures dans le cadre de sa mission ne permet pas à un chef de te coller tout et n'importe quoi
Le discours chez nous était plutôt "on s'arrangera toujours" (dans le sens: on vous collera tout et n'importe quoi, mais pas trop pénible non plus).
- *Ombre*Grand sage
Je cite les consignes de la DGESCO : "Ajuster éventuellement les missions en fonction des besoins effectivement constatés et satisfaits".
Aucune limite n'est fixée à cet "ajustement".
Aucune limite n'est fixée à cet "ajustement".
- EnaecoVénérable
Caspar a écrit:Enaeco a écrit:*Ombre* a écrit:J'ajoute dans la liste de la corvéabilité des signataires qui n'auraient pas fait toutes leurs heures face élèves à la fin de l'année : la participation aux dispositifs de soutien mis en place pendant les vacances. Chez nous, il y en a la première semaine des grandes vacances, la semaine juste avant la rentrée, et la première semaine des vacances de Toussaint. Enfin, il y en a... Malgré les incitations, ce sont toujours les mêmes volontaires, quelques jeunes collègues sans enfants. Avec le pacte, on pourrait contraindre les signataires : les heures sont payées, elles sont dues.
Il y a la possibilité de "rendre" les heures non consommées. Il n'est donc pas question de la partie graissée
Ne pas faire l'intégralité de ses heures dans le cadre de sa mission ne permet pas à un chef de te coller tout et n'importe quoi
Le discours chez nous était plutôt "on s'arrangera toujours" (dans le sens: on vous collera tout et n'importe quoi, mais pas trop pénible non plus).
Ben si c'est trop pénible, on refuse.
- CasparProphète
Clecle78 a écrit:Enfin, ça dépendra du chef.Caspar a écrit:Enaeco a écrit:*Ombre* a écrit:J'ajoute dans la liste de la corvéabilité des signataires qui n'auraient pas fait toutes leurs heures face élèves à la fin de l'année : la participation aux dispositifs de soutien mis en place pendant les vacances. Chez nous, il y en a la première semaine des grandes vacances, la semaine juste avant la rentrée, et la première semaine des vacances de Toussaint. Enfin, il y en a... Malgré les incitations, ce sont toujours les mêmes volontaires, quelques jeunes collègues sans enfants. Avec le pacte, on pourrait contraindre les signataires : les heures sont payées, elles sont dues.
Il y a la possibilité de "rendre" les heures non consommées. Il n'est donc pas question de la partie graissée
Ne pas faire l'intégralité de ses heures dans le cadre de sa mission ne permet pas à un chef de te coller tout et n'importe quoi
Le discours chez nous était plutôt "on s'arrangera toujours" (dans le sens: on vous collera tout et n'importe quoi, mais pas trop pénible non plus).
Oui, je suis bien d'accord. Ça a donner lieu à beaucoup de copinage et de négociations en coulisses.
- kiwiGuide spirituel
*Ombre* a écrit:C'est ce flou que je trouve le plus inquiétant, pour ma part. (Enfin, au milieu d'autres choses, comme l'annualisation, la paupérisation actée...)
Les documents officiels expliquent bien que priorité doit être donnée au RCD. Ceux qui s'imaginent toucher leur petite brique pour continuer "devoirs faits" ou leur petit projet perso sans se mêler du reste se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Je ne vous refais pas le coup de la fongibilité asymétrique, Henriette a suffisamment expliqué.
J'entends aussi des collègues qui se livrent à de savants calculs pour voir s'ils ne pourraient pas signer le pacte RCD et s'en tirer à bon compte, en faisant seulement quelques heures dans l'année, faute de besoins. C'est oublier les petites lignes du contrat. Il est bien indiqué que le versement de la prime est conditionné à la réalisation effective de la mission. Dans le cas contraire, que se passe-t-il ? On rembourse ? Niet. La prime est mensualisée, versée à l'avance. Il est bien indiqué que les CDE doivent faire faire leurs heures aux signataires, face élèves, de toutes les manières possibles. (Là encore, ceux qui pensent s'en tirer, au pire, avec quelques tâches administratives l'auront dans le baba.) Et quand on tend l'oreille vers les discours des différents CDE, on voit se profiler des scénarios nettement moins attractifs que "je vais m'auto-remplacer de loin en loin" ou "Je continue mon projet comme avant et basta" :
- Remplacement au pied levé dans n'importe quelle classe de l'établissement ;
- mutualisation des "pactés" entre établissements dans une logique de pôles, et donc remplacement au pied levé dans un autre établissement ;
- Prise en charge de n'importe quel groupe d'élèves n'importe quand quand le besoin s'en fait sentir.
Rien, à l'heure actuelle, n'indique que c'est ce qui va se produire. Mais rien ne garantit que cela ne se produira pas, et que les signataires n'auront pas à courir faire des remplacements de dernière minute dans la commune voisine. Y compris si on pense, naïvement, n'avoir signé que pour un projet (ce qui n'existe pas, la priorité restant toujours les RCD). Tout cela risque de devenir une vraie galère. Tout ça pour quoi ? Les CDE commencent à relayer la com officielle : des heures payées presque le double des HSA actuelles, nous répète à l'envi notre adjoint, en plein recrutement. Bon, alors déjà, des HSE, c'est pas des HSA, c'est 25% en plus. Ensuite, vos chiffres, c'est du brut, vous ne pouvez pas le comparer à du net. En gros, les certifiés vont avoir l'équivalent d'une HSE d'agrégé par heure supplémentaire, les agrégés n'y gagnent strictement rien. Si on résume, on fait tout ça pour 100 balles de plus par mois (1200 euros bruts payés en 9 fois). Tout cela en vaut-il bien la peine ?
Légalement, peut-on obliger quelqu’un à faire autre chose que ce qui est inscrit dans la lettre de mission signée en début d’année? S’il est inscrit juste devoirs faits 24h sur tels créneaux?
- *Ombre*Grand sage
Tu dis Eneaco, qu'on peut rendre les heures non effectuées. Où as-tu vu cela ? Je ne dis pas que c'est faux, je dis d'une part que je n'ai rien lu de tel, que j'ai lu au contraire des consignes invitant à optimiser les heures payées, et d'autre part que, c'est heures étant payées d'avance, cela donnerait lieu à des retenues sur salaire bien malvenues.
- CasparProphète
Enaeco a écrit:Caspar a écrit:Enaeco a écrit:*Ombre* a écrit:J'ajoute dans la liste de la corvéabilité des signataires qui n'auraient pas fait toutes leurs heures face élèves à la fin de l'année : la participation aux dispositifs de soutien mis en place pendant les vacances. Chez nous, il y en a la première semaine des grandes vacances, la semaine juste avant la rentrée, et la première semaine des vacances de Toussaint. Enfin, il y en a... Malgré les incitations, ce sont toujours les mêmes volontaires, quelques jeunes collègues sans enfants. Avec le pacte, on pourrait contraindre les signataires : les heures sont payées, elles sont dues.
Il y a la possibilité de "rendre" les heures non consommées. Il n'est donc pas question de la partie graissée
Ne pas faire l'intégralité de ses heures dans le cadre de sa mission ne permet pas à un chef de te coller tout et n'importe quoi
Le discours chez nous était plutôt "on s'arrangera toujours" (dans le sens: on vous collera tout et n'importe quoi, mais pas trop pénible non plus).
Ben si c'est trop pénible, on refuse.
Tu sais bien qu'il y aura des pressions.
- ZakalweNiveau 9
kiwi a écrit:*Ombre* a écrit:C'est ce flou que je trouve le plus inquiétant, pour ma part. (Enfin, au milieu d'autres choses, comme l'annualisation, la paupérisation actée...)
Les documents officiels expliquent bien que priorité doit être donnée au RCD. Ceux qui s'imaginent toucher leur petite brique pour continuer "devoirs faits" ou leur petit projet perso sans se mêler du reste se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Je ne vous refais pas le coup de la fongibilité asymétrique, Henriette a suffisamment expliqué.
J'entends aussi des collègues qui se livrent à de savants calculs pour voir s'ils ne pourraient pas signer le pacte RCD et s'en tirer à bon compte, en faisant seulement quelques heures dans l'année, faute de besoins. C'est oublier les petites lignes du contrat. Il est bien indiqué que le versement de la prime est conditionné à la réalisation effective de la mission. Dans le cas contraire, que se passe-t-il ? On rembourse ? Niet. La prime est mensualisée, versée à l'avance. Il est bien indiqué que les CDE doivent faire faire leurs heures aux signataires, face élèves, de toutes les manières possibles. (Là encore, ceux qui pensent s'en tirer, au pire, avec quelques tâches administratives l'auront dans le baba.) Et quand on tend l'oreille vers les discours des différents CDE, on voit se profiler des scénarios nettement moins attractifs que "je vais m'auto-remplacer de loin en loin" ou "Je continue mon projet comme avant et basta" :
- Remplacement au pied levé dans n'importe quelle classe de l'établissement ;
- mutualisation des "pactés" entre établissements dans une logique de pôles, et donc remplacement au pied levé dans un autre établissement ;
- Prise en charge de n'importe quel groupe d'élèves n'importe quand quand le besoin s'en fait sentir.
Rien, à l'heure actuelle, n'indique que c'est ce qui va se produire. Mais rien ne garantit que cela ne se produira pas, et que les signataires n'auront pas à courir faire des remplacements de dernière minute dans la commune voisine. Y compris si on pense, naïvement, n'avoir signé que pour un projet (ce qui n'existe pas, la priorité restant toujours les RCD). Tout cela risque de devenir une vraie galère. Tout ça pour quoi ? Les CDE commencent à relayer la com officielle : des heures payées presque le double des HSA actuelles, nous répète à l'envi notre adjoint, en plein recrutement. Bon, alors déjà, des HSE, c'est pas des HSA, c'est 25% en plus. Ensuite, vos chiffres, c'est du brut, vous ne pouvez pas le comparer à du net. En gros, les certifiés vont avoir l'équivalent d'une HSE d'agrégé par heure supplémentaire, les agrégés n'y gagnent strictement rien. Si on résume, on fait tout ça pour 100 balles de plus par mois (1200 euros bruts payés en 9 fois). Tout cela en vaut-il bien la peine ?
Légalement, peut-on obliger quelqu’un à faire autre chose que ce qui est inscrit dans la lettre de mission signée en début d’année? S’il est inscrit juste devoirs faits 24h sur tels créneaux?
Le côté légal, ça dépendra des décrets et de la manière dont les lettres de mission seront formulées, non ? Et comme justement le flou est entretenu...
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- *Ombre*Grand sage
Je pense, Kiwi, que les lettres de mission seront rédigées de façon à rendre possible le projet du gouvernement, qui est avant tout de rendre invisible la pénurie d'enseignants, peu importe comment.
Quant à refuser une mission pour laquelle notre administration estimera qu'on a signé, chacun le fera à ses risques et périls, d'autant que la contractualisation étant individuelle, chacun se retrouvera seul pour faire face aux difficultés.
Quant à refuser une mission pour laquelle notre administration estimera qu'on a signé, chacun le fera à ses risques et périls, d'autant que la contractualisation étant individuelle, chacun se retrouvera seul pour faire face aux difficultés.
- EnaecoVénérable
*Ombre* a écrit:Tu dis Eneaco, qu'on peut rendre les heures non effectuées. Où as-tu vu cela ? Je ne dis pas que c'est faux, je dis d'une part que je n'ai rien lu de tel, que j'ai lu au contraire des consignes invitant à optimiser les heures payées, et d'autre part que, c'est heures étant payées d'avance, cela donnerait lieu à des retenues sur salaire bien malvenues.
S'il est question de ne pas payer l'intégralité de la part, c'est bien qu'il est prévu qu'on ne puisse pas effectuer toutes ses heures.
- EnaecoVénérable
Là où je vous rejoins, c'est sur la vigilance à accorder lors de la rédaction de la lettre de mission.
Et c'est là où j'aimerai voir présents les syndicats. Mais j'ai peur qu'ils n'abandonnent à eux-mêmes les futurs pactés au nom d'un refus catégorique.
Et c'est là où j'aimerai voir présents les syndicats. Mais j'ai peur qu'ils n'abandonnent à eux-mêmes les futurs pactés au nom d'un refus catégorique.
- kiwiGuide spirituel
*Ombre* a écrit:Je pense, Kiwi, que les lettres de mission seront rédigées de façon à rendre possible le projet du gouvernement, qui est avant tout de rendre invisible la pénurie d'enseignants, peu importe comment.
Quant à refuser une mission pour laquelle notre administration estimera qu'on a signé, chacun le fera à ses risques et périls, d'autant que la contractualisation étant individuelle, chacun se retrouvera seul pour faire face aux difficultés.
J’entends bien, il faut donc que les collègues soient vigilants à ce qui est écrit sur les lettres de mission, et donc ne pas signer s’ils ne sont pas prêts à en respecter les clauses.
Mais précisément parce que c’est un contrat qui engage les deux parties, je ne suis pas sûre qu’on puisse imposer le RCD si la lettre de mission ne stipule que du devoirs faits par exemple. Mais je ne suis pas juriste.
- angelxxxÉrudit
Le SNALC dit clairement que pacté ou non pacté, cela ne change rien pour lui au niveau local, et qu'il faut absolument faire attention à la lettre de mission.
Pour l'instant, c'est le flou total par rapport aux heures non faites. On pourrait très bien dire que c'est du service non fait, et que donc des sanctions peuvent en découler. Et là on rigole parce que les retenus sont font par 1/30. Ou alors on pourrait dire qu'on paie au prorata. Mais en fait, comme on ne sait pas, et que a priori, d'après mon syndicat, même le ministère ne savait pas quand ils ont posés la question, il vaut mieux s'arrêter de divaguer.
Pour l'instant, c'est le flou total par rapport aux heures non faites. On pourrait très bien dire que c'est du service non fait, et que donc des sanctions peuvent en découler. Et là on rigole parce que les retenus sont font par 1/30. Ou alors on pourrait dire qu'on paie au prorata. Mais en fait, comme on ne sait pas, et que a priori, d'après mon syndicat, même le ministère ne savait pas quand ils ont posés la question, il vaut mieux s'arrêter de divaguer.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- celitianSage
Enaeco a écrit:Là où je vous rejoins, c'est sur la vigilance à accorder lors de la rédaction de la lettre de mission.
Et c'est là où j'aimerai voir présents les syndicats. Mais j'ai peur qu'ils n'abandonnent à eux-mêmes les futurs pactés au nom d'un refus catégorique.
Syndiquée, je préfère et trouve cohérent que les syndicats se battent pour une vraie augmentation des salaires pas pour un pacte qui correspond à du travail en plus et qui risque de changer nos statuts.
- lene75Prophète
Mais quand bien même les conditions seraient avantageuses individuellement. Ce n'est pas impossible pour ceux qui sont dans les petits papiers du CDE. Mais cette absence de sens du collectif et du long terme est effrayante. Le terme de "pacte" est bien choisi. On achète l'âme des gens pour 100 balles.
Sur le principe, outre le désastre salarial que ça représente, puisque l'augmentation affichée du salaire moyen des enseignants grâce au pacte va rendre caduque toute revendication salariale collective, c'est quand même une profonde mutation du métier, avec d'un côté un recrutement massif de contractuels précaires et de l'autre une contractualisation des titulaires qui renoncent volontairement à leur statut de fonctionnaire, pourtant indispensable à la qualité du service public, mais aussi à la sécurisation d'un parcours professionnel (j'aime beaucoup le communiqué du lycée Voltaire qui rappelle que pour faire ces missions supplémentaires il faut, entre autres, être en bonne santé et ne pas avoir une vie personnelle trop compliquée) pour signer un contrat de travail local avec leur CDE. C'est aussi valider le discours officiel et largement répandu dans la société selon lequel les professeurs ne travaillent pas beaucoup et ont encore beaucoup de temps disponible pour assurer des tâches supplémentaires, qui finiront par être intégrées dans les obligations de service, pour un salaire qui, avec l'inflation, n'aura finalement pas vraiment augmenté.
Mais toutes ces considérations sont balayées par des préoccupations matérielles personnelles. Les seules questions qui sont posées sont : est-ce que je vais gagner quelques dizaines d'euros de plus et est-ce que je peux espérer un bon edt si je signe le pacte ?
Et ce que je constate, c'est que ceux qui sont prêts à signer dans mon lycée sont ceux qui ont déjà une position financière et sociale confortable, voire, pour beaucoup professionnelle (beaucoup plus de projets de la part de ceux qui ont des classes plus faciles et beaucoup d'heures de demi-groupe que de la part de ceux qui sont déjà épuisés par leurs cours, ce qui est logique). Évidemment ce ne sont pas les mamans solo en galère de garde ni ceux qui doivent soutenir un parent malade, ni encore ceux qui ont beaucoup de trajet ou des problèmes de santé qui se précipitent pour charger encore un peu plus la mule, même s'ils auraient besoin d'argent.
Sur le principe, outre le désastre salarial que ça représente, puisque l'augmentation affichée du salaire moyen des enseignants grâce au pacte va rendre caduque toute revendication salariale collective, c'est quand même une profonde mutation du métier, avec d'un côté un recrutement massif de contractuels précaires et de l'autre une contractualisation des titulaires qui renoncent volontairement à leur statut de fonctionnaire, pourtant indispensable à la qualité du service public, mais aussi à la sécurisation d'un parcours professionnel (j'aime beaucoup le communiqué du lycée Voltaire qui rappelle que pour faire ces missions supplémentaires il faut, entre autres, être en bonne santé et ne pas avoir une vie personnelle trop compliquée) pour signer un contrat de travail local avec leur CDE. C'est aussi valider le discours officiel et largement répandu dans la société selon lequel les professeurs ne travaillent pas beaucoup et ont encore beaucoup de temps disponible pour assurer des tâches supplémentaires, qui finiront par être intégrées dans les obligations de service, pour un salaire qui, avec l'inflation, n'aura finalement pas vraiment augmenté.
Mais toutes ces considérations sont balayées par des préoccupations matérielles personnelles. Les seules questions qui sont posées sont : est-ce que je vais gagner quelques dizaines d'euros de plus et est-ce que je peux espérer un bon edt si je signe le pacte ?
Et ce que je constate, c'est que ceux qui sont prêts à signer dans mon lycée sont ceux qui ont déjà une position financière et sociale confortable, voire, pour beaucoup professionnelle (beaucoup plus de projets de la part de ceux qui ont des classes plus faciles et beaucoup d'heures de demi-groupe que de la part de ceux qui sont déjà épuisés par leurs cours, ce qui est logique). Évidemment ce ne sont pas les mamans solo en galère de garde ni ceux qui doivent soutenir un parent malade, ni encore ceux qui ont beaucoup de trajet ou des problèmes de santé qui se précipitent pour charger encore un peu plus la mule, même s'ils auraient besoin d'argent.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- PrezboGrand Maître
lene75 a écrit:Mais quand bien même les conditions seraient avantageuses individuellement. Ce n'est pas impossible pour ceux qui sont dans les petits papiers du CDE. Mais cette absence de sens du collectif et du long terme est effrayante. Le terme de "pacte" est bien choisi. On achète l'âme des gens pour 100 balles.
Sur le principe, outre le désastre salarial que ça représente, puisque l'augmentation affichée du salaire moyen des enseignants grâce au pacte va rendre caduque toute revendication salariale collective, c'est quand même une profonde mutation du métier, avec d'un côté un recrutement massif de contractuels précaires et de l'autre une contractualisation des titulaires qui renoncent volontairement à leur statut de fonctionnaire, pourtant indispensable à la qualité du service public, mais aussi à la sécurisation d'un parcours professionnel (j'aime beaucoup le communiqué du lycée Voltaire qui rappelle que pour faire ces missions supplémentaires il faut, entre autres, être en bonne santé et ne pas avoir une vie personnelle trop compliquée) pour signer un contrat de travail local avec leur CDE. C'est aussi valider le discours officiel et largement répandu dans la société selon lequel les professeurs ne travaillent pas beaucoup et ont encore beaucoup de temps disponible pour assurer des tâches supplémentaires, qui finiront par être intégrées dans les obligations de service, pour un salaire qui, avec l'inflation, n'aura finalement pas vraiment augmenté.
Mais toutes ces considérations sont balayées par des préoccupations matérielles personnelles. Les seules questions qui sont posées sont : est-ce que je vais gagner quelques dizaines d'euros de plus et est-ce que je peux espérer un bon edt si je signe le pacte ?
Et ce que je constate, c'est que ceux qui sont prêts à signer dans mon lycée sont ceux qui ont déjà une position financière et sociale confortable, voire, pour beaucoup professionnelle (beaucoup plus de projets de la part de ceux qui ont des classes plus faciles et beaucoup d'heures de demi-groupe que de la part de ceux qui sont déjà épuisés par leurs cours, ce qui est logique). Évidemment ce ne sont pas les mamans solo en galère de garde ni ceux qui doivent soutenir un parent malade, ni encore ceux qui ont beaucoup de trajet ou des problèmes de santé qui se précipitent pour charger encore un peu plus la mule, même s'ils auraient besoin d'argent.
C'est un bon résumé, y compris le dernier paragraphe. Je me refuse à juger individuellement des collègues dont je ne connais pas la situation, mais statistiquement, ceux qui empilent les heures supplémentaires, sont toujours volontaires pour être PP, tuteur ou accepter une autre mission sont beaucoup plus ceux qui sont depuis longtemps sur la même niveau (avec des préparations amorties) et n'ont pas d'enfants en bas âge (ou un conjoint qui s'en occupe) que la collègue mère célibataire et/ou débutante en lycée.
- CasparProphète
angelxxx a écrit:Le SNALC dit clairement que pacté ou non pacté, cela ne change rien pour lui au niveau local, et qu'il faut absolument faire attention à la lettre de mission.
Pour l'instant, c'est le flou total par rapport aux heures non faites. On pourrait très bien dire que c'est du service non fait, et que donc des sanctions peuvent en découler. Et là on rigole parce que les retenus sont font par 1/30. Ou alors on pourrait dire qu'on paie au prorata. Mais en fait, comme on ne sait pas, et que a priori, d'après mon syndicat, même le ministère ne savait pas quand ils ont posés la question, il vaut mieux s'arrêter de divaguer.
Oui, j'ai lu ça aussi. C'est tout de même très inquiétant.
- ysabelDevin
Oh, habituel chez eux... Dans ce gouvernement, c'est l'improvisation permanente.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- musaNeoprof expérimenté
Oui très bon résumé. Et c'est vraiment triste de voir que la profession est à ce point paupérisée que certains -sans jugement- au delà des considérations collectives, en arrivent à accepter tant de contraintes pour 100 euros par mois.
- CasparProphète
ysabel a écrit:Oh, habituel chez eux... Dans ce gouvernement, c'est l'improvisation permanente.
D'après mon chef il y aussi une grande désorganisation dans les services du rectorat, ainsi qu'au ministère j'imagine (+ d'après lui des luttes de pouvoir au sein de la DGESCO).
- gauvain31Empereur
musa a écrit:Oui très bon résumé. Et c'est vraiment triste de voir que la profession est à ce point paupérisée que certains -sans jugement- au delà des considérations collectives, en arrivent à accepter tant de contraintes pour 100 euros par mois.
Ben oui, on a baissé le salaire des enseignants, on a donc crée les conditions de la demande d'une hausse salariale à (presque) n'importe quel prix. La détresse financière de certains collègues est telle que le Pacte constitue une "bouée" mais qui va se retourner rapidement contre eux. Mais certains ne veulent pas le savoir, puisqu'une partie de ces collègues est totalement dépolitisée et ne voit pas l'escroquerie (ou est dans le déni , ce qui le propre aussi de cette profession). Par contre, dans les établissements où il y a encore cette conscience politique, la mise en place du pacte sera quasi impossible. Ce sera intéressant de voir comment le MEN va réagir face au rejet massif dans ces établissements là. Il y aura je crois un effet "établissement" très important.
- musaNeoprof expérimenté
J'espère qu'il y aura une vraie résistance collective dans certains établissements. En tout cas, à titre individuel, pour 100 euros par mois, je préfère donner trois cours particuliers voire dix baby sittings, au moins on sait où on va...
- CasparProphète
musa a écrit:J'espère qu'il y aura une vraie résistance collective dans certains établissements. En tout cas, à titre individuel, pour 100 euros par mois, je préfère donner trois cours particuliers voire dix baby sittings, au moins on sait où on va...
Je n'y crois absolument pas: certains signeront par obligation financière (ça peut se comprendre), désir de se faire bien voir et de ne pas faire de vagues (pour sa carrière ou simplement syndrome du bon élève) etc...
Entendu hier lors d'une HIS: "les remplacements ça marche très bien à l'école primaire", "les collègues du privé se remplacent mutuellement sans problème", "si on ne signe pas et qu'on arrête nos projets, il va y avoir une fuite des élèves vers le privé". Il s'agissait de collègues d'EPS, dont je sais que dans mon établissement ils travaillent beaucoup ensemble et font facilement des RCD ainsi que beaucoup de projets (je ne leur jette pas la pierre, mais je dis seulement que selon nos matières nous n'avons pas forcément la même vision des choses).
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