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- ProtonExpert
Parce qu'elles ont déjà été autorisées ? En CPGE : calculatrice finito et dans les concours des écoles privées d'ingé post bac, pas de calculatrice non plus ...
Je pense que le pb est surtout l'usage des tablettes et laptop donnés aux élèves et pas les cours avec video projecteur.
Je pense que le pb est surtout l'usage des tablettes et laptop donnés aux élèves et pas les cours avec video projecteur.
- maikreeeesseGrand sage
C'est ce que j'allais dire, il y a 30 ans elles étaient déjà interdites dans mon université en math et en physique
- VinZTDoyen
Proton a écrit:Parce qu'elles ont déjà été autorisées ? En CPGE : calculatrice finito et dans les concours des écoles privées d'ingé post bac, pas de calculatrice non plus ...
Et quand on dit ça aux élèves, ils nous regardent avec des yeux ahuris, eux qui prennent la calculatrice pour savoir combien fait -2+5.
Proton a écrit:
Je pense que le pb est surtout l'usage des tablettes et laptop donnés aux élèves et pas les cours avec video projecteur.
Quand c'est donné sans concertation aucune avec les équipes enseignantes (la plupart des cas), aux seules fins de montrer combien la collectivité locale est moderne et "numérique" (coucou V. Pécresse mais pas seulement), c'est en effet une gabegie monumentale.
Dans de rares cas, là où les équipes ont choisi matériel et outils, ça peut servir. Un peu. Mais du matériel à disposition dans les salles serait tout aussi utile.
Dans la quasi-totalité des cas, à contenu équivalent, les manuels numériques sont moins pratiques à utiliser que leurs équivalents papier.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- PrezboGrand Maître
Proton a écrit:Parce qu'elles ont déjà été autorisées ? En CPGE : calculatrice finito et dans les concours des écoles privées d'ingé post bac, pas de calculatrice non plus ...
Je pense que le pb est surtout l'usage des tablettes et laptop donnés aux élèves et pas les cours avec video projecteur.
Prépa 90-93, les calculatrices étaient autorisées. Qui se souvient des mythiques HP48 et leur notation polonaise inversée ? Le temps d'apprentissage état assez bref, et après c'était des vraies bêtes à concours. Je dois encore avoir la mienne dans un placard.
Aujourd'hui, je suis favorable à l'interdiction des calculatrices en primaire, collège et lycée. De toute façon elles ne servent plus à rien dans la vie courante non plus.
- lene75Prophète
Prezbo a écrit:Proton a écrit:Parce qu'elles ont déjà été autorisées ? En CPGE : calculatrice finito et dans les concours des écoles privées d'ingé post bac, pas de calculatrice non plus ...
Je pense que le pb est surtout l'usage des tablettes et laptop donnés aux élèves et pas les cours avec video projecteur.
Prépas 90-93, les calculatrices étaient autorisées. Qui se souvient des mythiques HP48 et leur notation polonaise inversée ? Le temps d'apprentissage état assez bref, et après c'était des vraies bêtes à concours. Je dois encore avoir la mienne dans un placard.
Aujourd'hui, je suis favorable à l'interdiction des calculatrices en primaire, collège et lycée. De toute façon elles ne servent plus à rien dans la vie courante non plus.
J'avais ça dans le secondaire : un coup de mon frère alors que tous les copains avaient des Casio ou des TI !
Et en fac de physique dans les années 2000, c'était interdit. On nous avait expliqué que soit la calculette était interdite (toutes les calculatrices, pas seulement les graphiques) et on pouvait avoir des sujets faciles parce que le cours n'était pas fourni, soit la calculette était autorisée, mais alors par mesure d'équité ça voulait dire cours autorisé, et donc sujets beaucoup plus difficiles Comme ça personne ne râlait que la calculette soit interdite, et de toute façon l'application numérique n'était que la dernière question de l'exercice qui comptait pour 3 fois rien.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Isis39Enchanteur
Prezbo a écrit:Proton a écrit:Parce qu'elles ont déjà été autorisées ? En CPGE : calculatrice finito et dans les concours des écoles privées d'ingé post bac, pas de calculatrice non plus ...
Je pense que le pb est surtout l'usage des tablettes et laptop donnés aux élèves et pas les cours avec video projecteur.
Prépa 90-93, les calculatrices étaient autorisées. Qui se souvient des mythiques HP48 et leur notation polonaise inversée ? Le temps d'apprentissage état assez bref, et après c'était des vraies bêtes à concours. Je dois encore avoir la mienne dans un placard.
Aujourd'hui, je suis favorable à l'interdiction des calculatrices en primaire, collège et lycée. De toute façon elles ne servent plus à rien dans la vie courante non plus.
Ah bon ? Pourtant j'en utilise de temps en temps.
- maikreeeesseGrand sage
Moi aussi, pour le bricolage
- PrezboGrand Maître
Isis39 a écrit:Prezbo a écrit:Proton a écrit:Parce qu'elles ont déjà été autorisées ? En CPGE : calculatrice finito et dans les concours des écoles privées d'ingé post bac, pas de calculatrice non plus ...
Je pense que le pb est surtout l'usage des tablettes et laptop donnés aux élèves et pas les cours avec video projecteur.
Prépa 90-93, les calculatrices étaient autorisées. Qui se souvient des mythiques HP48 et leur notation polonaise inversée ? Le temps d'apprentissage état assez bref, et après c'était des vraies bêtes à concours. Je dois encore avoir la mienne dans un placard.
Aujourd'hui, je suis favorable à l'interdiction des calculatrices en primaire, collège et lycée. De toute façon elles ne servent plus à rien dans la vie courante non plus.
Ah bon ? Pourtant j'en utilise de temps en temps.
Un smartphone évite d'avoir un outil dédié. Honnêtement, hors usage dans un cadre scolaire, je pense que le marché des calculatrices s’effondrerait. Ce n'est plus qu'un marché de niche, encore plus pour les calculatrices orientées spécifiquement collège ou lycée.
- maikreeeesseGrand sage
Heu, bricoler avec un téléphone réduit considérablement sa durée de vie. Je préfère de loin sacrifier ma calculatrice de poche.
- Manu7Expert spécialisé
Isis39 a écrit:Prezbo a écrit:Proton a écrit:Parce qu'elles ont déjà été autorisées ? En CPGE : calculatrice finito et dans les concours des écoles privées d'ingé post bac, pas de calculatrice non plus ...
Je pense que le pb est surtout l'usage des tablettes et laptop donnés aux élèves et pas les cours avec video projecteur.
Prépa 90-93, les calculatrices étaient autorisées. Qui se souvient des mythiques HP48 et leur notation polonaise inversée ? Le temps d'apprentissage état assez bref, et après c'était des vraies bêtes à concours. Je dois encore avoir la mienne dans un placard.
Aujourd'hui, je suis favorable à l'interdiction des calculatrices en primaire, collège et lycée. De toute façon elles ne servent plus à rien dans la vie courante non plus.
Ah bon ? Pourtant j'en utilise de temps en temps.
J'évoquais les calculatrices "lycée" qui ont la capacité d'un ordinateur des années 90. Même les calculatrices "collège" qui donnent directement des réponses telles que les PGCD, des simplifications de fractions ou une décomposition en produit de facteurs premiers, faussent totalement la recherche des élèves, car on tombe dans des questions de justifications ridicules puisque la calculatrice donne directement la réponse.
La calculatrice n'est qu'un petit exemple de la baisse de niveau, mais cela illustre bien le phénomène avec de nombreuses années de recul. Et on voit aussi à quel point on est aveugle devant les technologies, les programmes ont toujours fait une belle place à la calculatrice. Alors que l'on a fabriqué de plus en plus des modèles conçues uniquement pour répondre facilement aux questions classiques. Sauf que le but mathématique n'a jamais été de trouver la réponse, mais de comprendre et maîtriser des notions complexes qui permettent d'obtenir ces réponses.
Par exemple, la notion de dérivée en première est assez complexe et quand on la maîtrise bien on peut déterminer les variations des fonctions, sauf qu'avec les calculatrices graphiques on a totalement inversé la logique. Avant quand on savait analyser les variations cela prouvait qu'on avait tout compris, et après cela ne prouvait strictement rien. Et on est tombé bien bas en regardant une courbe monter et descendre bref, on tombe à un niveau d'école primaire complètement inutile.
Au niveau primaire et collège, la calculatrice explique beaucoup la baisse du niveau en calcul mental. Les élèves dans leur grande majorité ne maîtrisent pas les tables de multiplication, et on voit arriver à grand pas le même phénomène pour les tables d'addtions !!! En 6ème sur 28 élèves, j'en ai 6 ou 7 qui ne savent pas faire 12 - 8 mentalement. Et pourtant, il y a encore des "spécialistes" qui préconisent l'usage de la calculatrice pour régler le problème. Mais justement ces élèves sont incapables de choisir la bonne opération dans un problème. Je ne vois pas comment un élève capable de dire que 12 - 8 = 14 peut choisir la bonne opération dans un problème.
Et alors qu'il existe des outils numériques très intéressants pour apprendre les tables et bien le niveau est de plus en plus bas, tout simplement parce que l'élève ne voit pas l'intérêt de faire un effort devant une machine qui peut parfaitement lui donner la réponse directement. J'ai cru à une époque que ces outils allaient m'aider en soutien, mais les seuls élèves qui s'amusent avec ces outils sont ceux qui maîtrisent déjà leurs tables car ils veulent atteindre les 100% de réussite, les autres après un début prometteur se découragent très vite. Comme un gamer devant un jeu vidéo trop compliqué, il va chercher la soluce sur internet pour passer le niveau et basta !!!
A mon avis, on va avoir le même problème avec les correcteurs orthographiques, très rapidement on va encore abaisser le niveau des élèves qui vont fournir des phrases sans aucun sens, et alors on demandera ensuite à l'ordinateur de donner du sens, et ensuite l'ordinateur scannera la question et donnera la réponse directement, et on va se réjouir ???
Plus grave encore, le temps passé devant les écrans va avoir des incidences directes sur les capacités cognitives des enfants, les écrans avant 2 ans engendrent des troubles analogues aux troubles autistiques et les pédopsychiatres s'alarment depuis plusieurs années, mais il est évident que pour les enfants de moins de 10 ans cela a aussi une incidence surtout au niveau de la mémorisation. Je constate un phénomème incroyable d'oubli chez des bons élèves de 3ème qui peuvent avoir 20/20 à un devoir de calcul littéral et seulement 4/16 sur cette notion dans un brevet blanc, avec seulement 6 semaines entre les 2 évaluations.
A mon avis, les écrans sont tellement intéressants et bien faits qu'ils bombardent les cerveaux de données intéressantes et la nuit les cerveaux ne peuvent plus faire un tri performant. Et comme par hasard, les enfants des familles qui savent stopper les écrans et respecter un temps de sommeil suffisant sont les seuls à sortir du lot. En voyage scolaire, même si c'est de moins en moins vrai on retrouvaient ses enfants parmi ceux qui n'avaient pas de smartphone. Mais là encore, l'inégalité sociale baisse de plus en plus car la pression est trop forte. Ouf, le niveau baisse pour tout le monde. D'ailleurs cette semaine, les 5ème sont en voyage scolaire, et ils ne sont que 3 sur 60 à partir sans téléphone, il y a 6 ans, ils étaient 20 sur 60. Quand un des trois parents a dit que son fils n'avait pas de téléphone, il y avait deux réactions :
1/ oh ! le pauvre, vite voici le numéro de mon fils vous pourrez l'utiliser pour l'appeler.
2/ ah mince si j'avais su, le mien serait parti sans téléphone mais je ne voulais pas qu'il soit le seul.
Le gros problème c'est l'ennui. Avec les écrans, il n'y a plus d'ennui, c'est ça le véritable miracle !!!
Et quelque chose me dit que même avec des écrans un cours de mathématique sera toujours plus ennuyant que le dernier Zelda...
- Manu7Expert spécialisé
maikreeeesse a écrit:Heu, bricoler avec un téléphone réduit considérablement sa durée de vie. Je préfère de loin sacrifier ma calculatrice de poche.
Sauf que la calculatrice n'a pas l'appli "Marteau" !
- PrezboGrand Maître
maikreeeesse a écrit:Heu, bricoler avec un téléphone réduit considérablement sa durée de vie. Je préfère de loin sacrifier ma calculatrice de poche.
Certes, mais nous sommes des vieux. Quand mes lycéens ont le besoin de calculer, ils sortent leur smartphone. Ils essaient même quand ils sont venus sans leur calculatrice en DS, et négocient pour pouvoir faire leurs calculs avec le smartphone en question (non). Je pense que c'est une génération qui ne reviendra pas aux calculatrices une fois sortis de l'école.
- dandelionVénérable
J’étais en train de chercher une vidéo de Tina Turner et je suis tombée sur un live à Barcelone en 1990 (https://youtu.be/An05IjJn2CY). Je regarde et je réalise qu’il y a quelque chose d’inhabituel: les gens frappent tous ensemble dans leurs mains, bras joints au-dessus de leur tête. La communion paraît totale. Ne pouvant filmer, les spectateurs sont dans le présent. C’est tout de même cela que nous enlèvent les téléphones: nous sommes en permanence en train d’enregistrer notre présent pour en conserver la mémoire, plutôt que d’utiliser notre cerveau pour le faire. Cela a un impact non seulement sur les apprentissages, mais sur notre qualité de vie.
- maikreeeesseGrand sage
Manu7 a écrit:maikreeeesse a écrit:Heu, bricoler avec un téléphone réduit considérablement sa durée de vie. Je préfère de loin sacrifier ma calculatrice de poche.
Sauf que la calculatrice n'a pas l'appli "Marteau" !
- barègesÉrudit
Taillevent a écrit:C'est assez intéressant de lire ceux qui défendent le refus absolu de l'ordinateur, même au niveau universitaire. Vous souhaitez donc qu'on en revienne au fichier papier dans les bibliothèques ? Vous désirez vraiment faire rédiger des travaux de séminaire à la main ? Je ne conteste pas, j'essaie juste de voir jusqu'où va l'idée.
Cours à bac + 1 (cours d'apport de connaissance, pas TP).
- ordinateur autorisé pour prendre des notes : on fait cours une heure à des hauts de front. Soit on a les moyens (configuration de la salle) de passer derrière et de faire des remarques quand on voit que l'écrasante majorité des étudiants fait autre chose, soit bien évidemment on n'a aucun, mais aucun retour sur la vitesse d'avancée du cours, ce qu'il faut ré-expliquer ou pas... Deux étudiants prennent vraiment des notes et ils partagent leur fichier avec la promo ou au moins avec ceux qu'ils aiment bien. Cela peut passer à l'exam mais le tout est oublié le lendemain. Des étudiants écoutent, regardent, participent mais ne prennent pas de notes. Il m'est arrivé de leur demander comment ils comptaient retenir, ils me répondent qu'en écoutant bien ils retiennent tout (!). Chaque collègue fait comme il le sent, c'est sûr que si on veut entendre voler les mouches il vaut mieux autoriser les PC.
- ordinateur interdit : le fait de devoir prendre en note fait que les étudiants réagissent pour demander quand ils ne comprennent pas, pour dire que cela va trop vite... on peut adapter. On a un cours beaucoup plus "vivant". Et il est visiblement plus facile d'apprendre ce que l'on a pris en note soi-même.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
"La Suède juge les écrans responsables..."
J'aime beaucoup l'expression, dans la mesure où la Suède n'est pas le dernier pays à avoir promu un modèle éducatif déresponsabilisant les enfants.
A-t-on, en Suède comme en France, voulu croire que le numérique serait le remède de tous les maux éducatifs ? Et ces écrans seraient désormais seuls responsables des problèmes qu'ils devaient régler ?
Peut-être, un jour, envisagera-t-on les problèmes relatifs à l'éducation sous l'angle des choix éducatifs. En attendant ce jour improbable, on n'a donc aucune raison d'exiger davantage d'élèves qui ne sont toujours responsables de rien, puisque c'est désormais la faute des écrans, après cette faute historique des éducateurs réacs qui ne faisaient que brimer et dévaloriser les enfants.
J'aime beaucoup l'expression, dans la mesure où la Suède n'est pas le dernier pays à avoir promu un modèle éducatif déresponsabilisant les enfants.
A-t-on, en Suède comme en France, voulu croire que le numérique serait le remède de tous les maux éducatifs ? Et ces écrans seraient désormais seuls responsables des problèmes qu'ils devaient régler ?
Peut-être, un jour, envisagera-t-on les problèmes relatifs à l'éducation sous l'angle des choix éducatifs. En attendant ce jour improbable, on n'a donc aucune raison d'exiger davantage d'élèves qui ne sont toujours responsables de rien, puisque c'est désormais la faute des écrans, après cette faute historique des éducateurs réacs qui ne faisaient que brimer et dévaloriser les enfants.
- glucheNiveau 10
Je pense exactement la même chose.DesolationRow a écrit:Je vais être complètement honnête : je ne suis pas sûr que ce soit un progrès de tout pouvoir trouver à toute vitesse, sans effort. Je suis spécialiste d'un auteur qui a beaucoup, beaucoup écrit. Je n'ai pas tout lu, mais en deux clics je peux trouver n'importe quelle occurrence de n'importe quel terme, n'importe quel passage dans lequel mon brave auteur a évoqué n'importe quel thème ou passage biblique. Du coup, ma thèse ou mon habilitation sont beaucoup plus complètes que des thèses ou des habilitations de savants d'il y a cinquante ans, sans doute. Mais je vois bien ce que ça cache : je travaille régulièrement avec des gens d'une ou deux générations avant moi. Ils savent sans doute moins bien manier les bases de données que je ne le fais (et encore, je ne suis pas vraiment redoutable). Mais eux, comme ils n'avaient pas cette facilité, ils ont tout lu, ou presque, et tout retenu. Ils ont une familiarité avec mon auteur que je peine à acquérir - et ce n'est pas seulement parce que je suis une feignasse qui ne travaille pas assez, c'est parce qu'ils ont dû travailler pour acquérir ce qui est à portée de ma souris.
Je n'ai pas une position très nuancée sur le numérique et les écrans. Je pense, globalement, que les écrans fabriquent des débiles, et que tout le monde se porterait mieux si tout le numérique disparaissait d'un coup de la société. Le premier endroit dont ils devraient, tous, disparaître, c'est le collège, puis le lycée, puis la fac. Je me doute que des tas d'études très informées affirment que j'ai tort, mais peu me chaut à vrai dire
La limite de ma position, c'est que les écrans existent, que ces outils existent, et qu'il faut bien apprendre aux jeunes gens à les utiliser le moins mal possible. Mais il n'est pas vrai qu'il soit compliqué d'utiliser les outils qui existent, n'importe quel chimpanzé qu'on forme peut rapidement apprendre à utiliser une base de données ou une encyclopédie en ligne en quelques minutes. Ce qu'il faut apprendre aux enfants, c'est moins à utiliser ces outils qui sont d'un maniement élémentaire, qu'à se protéger des risques d'addiction, de distraction, de fainéantise que tout ça peut causer.
Mais j'ai bien conscience que je ne suis pas vraiment, sur la question, un phénomène de pensée nuancée. Je pense qu'il faut tout cramer.
Et je ne vois pas pourquoi nous devrions avoir une position nuancée quand la civilisation de l'écran est devenue totalitaire. La gaspillage d'argent, les dégâts non seulement éducatifs, mais humains et écologiques sont colossaux. Nous n'avons pas choisi cette civilisation du numérique (même 'il n'y a pas eu tant de résistances, ce qui personnellement me sidère), elle nous a été largement imposée, et pas pour notre bien.
- PrezboGrand Maître
gluche a écrit:Et je ne vois pas pourquoi nous devrions avoir une position nuancée quand la civilisation de l'écran est devenue totalitaire. La gaspillage d'argent, les dégâts non seulement éducatifs, mais humains et écologiques sont colossaux. Nous n'avons pas choisi cette civilisation du numérique (même 'il n'y a pas eu tant de résistances, ce qui personnellement me sidère), elle nous a été largement imposée, et pas pour notre bien.
Je dirais surtout que les écrans et le numérique se sont imposés, chez tous ou presque, parce qu'ils offrent des facilités. Mais de même que l'automobile a favorisé la sédentarité et réduit notre endurance moyenne à la marche, les écrans comme la facilité de tout avoir à porté de clic font baisser nos capacités cognitives. Ne pas oublier que l'esprit humain est de nature paresseux et cherche spontanément à optimiser le rapport gain/effort.
- dandelionVénérable
La perte de nos capacités d’attention est le problème le plus grave à mon sens. J’ai des étudiants qui n’arrivent pas à lire des textes longs. Je les vois physiquement renoncer. J’en suis à discuter avec eux de stratégies pour maintenir son attention. C’est vraiment très inquiétant.
- ElbertaHabitué du forum
DesolationRow a écrit:Je vais être complètement honnête : je ne suis pas sûr que ce soit un progrès de tout pouvoir trouver à toute vitesse, sans effort. Je suis spécialiste d'un auteur qui a beaucoup, beaucoup écrit. Je n'ai pas tout lu, mais en deux clics je peux trouver n'importe quelle occurrence de n'importe quel terme, n'importe quel passage dans lequel mon brave auteur a évoqué n'importe quel thème ou passage biblique. Du coup, ma thèse ou mon habilitation sont beaucoup plus complètes que des thèses ou des habilitations de savants d'il y a cinquante ans, sans doute. Mais je vois bien ce que ça cache : je travaille régulièrement avec des gens d'une ou deux générations avant moi. Ils savent sans doute moins bien manier les bases de données que je ne le fais (et encore, je ne suis pas vraiment redoutable). Mais eux, comme ils n'avaient pas cette facilité, ils ont tout lu, ou presque, et tout retenu. Ils ont une familiarité avec mon auteur que je peine à acquérir - et ce n'est pas seulement parce que je suis une feignasse qui ne travaille pas assez, c'est parce qu'ils ont dû travailler pour acquérir ce qui est à portée de ma souris.
Je n'ai pas une position très nuancée sur le numérique et les écrans. Je pense, globalement, que les écrans fabriquent des débiles, et que tout le monde se porterait mieux si tout le numérique disparaissait d'un coup de la société. Le premier endroit dont ils devraient, tous, disparaître, c'est le collège, puis le lycée, puis la fac. Je me doute que des tas d'études très informées affirment que j'ai tort, mais peu me chaut à vrai dire
La limite de ma position, c'est que les écrans existent, que ces outils existent, et qu'il faut bien apprendre aux jeunes gens à les utiliser le moins mal possible. Mais il n'est pas vrai qu'il soit compliqué d'utiliser les outils qui existent, n'importe quel chimpanzé qu'on forme peut rapidement apprendre à utiliser une base de données ou une encyclopédie en ligne en quelques minutes. Ce qu'il faut apprendre aux enfants, c'est moins à utiliser ces outils qui sont d'un maniement élémentaire, qu'à se protéger des risques d'addiction, de distraction, de fainéantise que tout ça peut causer.
Mais j'ai bien conscience que je ne suis pas vraiment, sur la question, un phénomène de pensée nuancée. Je pense qu'il faut tout cramer.
Je pense la même chose. Aucune nuance, il faut tout arrêter.
- glucheNiveau 10
Je pensais notamment à la numérisation des services, publics, mais pas seulement, à la généralisation du numérique au travail, ENT et Pronote (ou autres) dans l'EN, sans parler effectivement des équipements en tablette pas toujours demandés. Mais il est vrai qu'à titre personnel, je n'ai pas compris quand j'ai vu autour de moi tout le monde ou presque, s'équiper d'un téléphone portable, et puis d'un smartphone. Cela ne correspondait souvent à aucun besoin réel, puis le monde s'est organisé / on a organisé le monde autour du téléphone portable et ça devient de plus en plus difficile, surtout pour les jeunes, de faire sans.Prezbo a écrit:gluche a écrit:Et je ne vois pas pourquoi nous devrions avoir une position nuancée quand la civilisation de l'écran est devenue totalitaire. La gaspillage d'argent, les dégâts non seulement éducatifs, mais humains et écologiques sont colossaux. Nous n'avons pas choisi cette civilisation du numérique (même 'il n'y a pas eu tant de résistances, ce qui personnellement me sidère), elle nous a été largement imposée, et pas pour notre bien.
Je dirais surtout que les écrans et le numérique se sont imposés, chez tous ou presque, parce qu'ils offrent des facilités. Mais de même que l'automobile a favorisé la sédentarité et réduit notre endurance moyenne à la marche, les écrans comme la facilité de tout avoir à porté de clic font baisser nos capacités cognitives. Ne pas oublier que l'esprit humain est de nature paresseux et cherche spontanément à optimiser le rapport gain/effort.
D'un point de vue scolaire, la perte de la capacité d'attention est dramatique, c'est certain. Mais du point de vue des valeurs humaines, la civilisation de l'écran est un désastre sans précédent.
Mais pardon, je m'éloigne du sujet.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
C'est, peut-être, une formulation un peu hyperbolique, non ?gluche a écrit:Mais du point de vue des valeurs humaines, la civilisation de l'écran est un désastre sans précédent.
- BaldredSage
Un hapax c'est vite dit, DR connait ses classiques : Torquemada, Bernard Gui, Cauchon, Mac Namara...Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:DesolationRow a écrit:Je pense qu'il faut tout cramer.
Selon DRdatabase, cette phrase est un hapax.
Peut-être une interpolation.
L'informatique ? Convicta et combusta !
- cit6Niveau 7
Prezbo a écrit:
Qui se souvient des mythiques HP48 et leur notation polonaise inversée ? Le temps d'apprentissage état assez bref, et après c'était des vraies bêtes à concours. Je dois encore avoir la mienne dans un placard.
De toute façon elles ne servent plus à rien dans la vie courante non plus.
Ben moi, j'utilise toujours ma HP11C de 1980, car j'ai tellement pris l'habitude de la notation polonaise inversée (j'ai beaucoup utilisé cette calculatrice pendant 15-20 ans) que j'ai beaucoup plus de difficultés, dès qu'il s'agit d'un calcul à plus de 2 ou 3 opérations avec les calculatrices "normales" (donc tout ce qui est sur smartphone, etc.)
D'ailleurs, j'aimerais bien avoir une explication de la longévité des piles car je ne les ai jamais changées et qu'elles marchent sans sourciller depuis plus de 40 ans, je trouve cela pour le moins étonnant. Au moins, on n'était pas dans l'obsolescence programmée à l'époque .
- pseudo-intelloSage
gluche a écrit:Je pense exactement la même chose.DesolationRow a écrit:Je vais être complètement honnête : je ne suis pas sûr que ce soit un progrès de tout pouvoir trouver à toute vitesse, sans effort. Je suis spécialiste d'un auteur qui a beaucoup, beaucoup écrit. Je n'ai pas tout lu, mais en deux clics je peux trouver n'importe quelle occurrence de n'importe quel terme, n'importe quel passage dans lequel mon brave auteur a évoqué n'importe quel thème ou passage biblique. Du coup, ma thèse ou mon habilitation sont beaucoup plus complètes que des thèses ou des habilitations de savants d'il y a cinquante ans, sans doute. Mais je vois bien ce que ça cache : je travaille régulièrement avec des gens d'une ou deux générations avant moi. Ils savent sans doute moins bien manier les bases de données que je ne le fais (et encore, je ne suis pas vraiment redoutable). Mais eux, comme ils n'avaient pas cette facilité, ils ont tout lu, ou presque, et tout retenu. Ils ont une familiarité avec mon auteur que je peine à acquérir - et ce n'est pas seulement parce que je suis une feignasse qui ne travaille pas assez, c'est parce qu'ils ont dû travailler pour acquérir ce qui est à portée de ma souris.
Je n'ai pas une position très nuancée sur le numérique et les écrans. Je pense, globalement, que les écrans fabriquent des débiles, et que tout le monde se porterait mieux si tout le numérique disparaissait d'un coup de la société. Le premier endroit dont ils devraient, tous, disparaître, c'est le collège, puis le lycée, puis la fac. Je me doute que des tas d'études très informées affirment que j'ai tort, mais peu me chaut à vrai dire
La limite de ma position, c'est que les écrans existent, que ces outils existent, et qu'il faut bien apprendre aux jeunes gens à les utiliser le moins mal possible. Mais il n'est pas vrai qu'il soit compliqué d'utiliser les outils qui existent, n'importe quel chimpanzé qu'on forme peut rapidement apprendre à utiliser une base de données ou une encyclopédie en ligne en quelques minutes. Ce qu'il faut apprendre aux enfants, c'est moins à utiliser ces outils qui sont d'un maniement élémentaire, qu'à se protéger des risques d'addiction, de distraction, de fainéantise que tout ça peut causer.
Mais j'ai bien conscience que je ne suis pas vraiment, sur la question, un phénomène de pensée nuancée. Je pense qu'il faut tout cramer.
Et je ne vois pas pourquoi nous devrions avoir une position nuancée quand la civilisation de l'écran est devenue totalitaire. La gaspillage d'argent, les dégâts non seulement éducatifs, mais humains et écologiques sont colossaux. Nous n'avons pas choisi cette civilisation du numérique (même 'il n'y a pas eu tant de résistances, ce qui personnellement me sidère), elle nous a été largement imposée, et pas pour notre bien.
S'il y a trente ans, on avait deux au gens qu'en 2020, ils seraient constamment localisés par des appareils qu'ils auraient tout le temps sur eux, que n'importe qui pourrait les prendre en photo / filmer n'importe quand pour diffuser les images à tout le monde, bref, si on résume les fonctionnalités du smartphone notamment en termes de vente de data et de publicité ciblée, les gens répondraient que c'est horrible, qu'ils n'en veulent pas. Idem pour les box à qui tu peux causer et qui t'espionnent. On a accepté tout un tas de flicage parce que c'est venu petit à petit et qu'on nous a vendu du pratique et de la fainéantise avec (mon mari ne coupe pas la box à qui on peut parler, parce que s'il arrive dans le salon avec son plateau repas, c'est bien pratique de ne pas avoir à lâcher son plateau - qu'il est de toutes manières sur le point de poser, donc je ne vois pas le gain - pour allumer la télé, de simplement dire à netlifx de se lancer.
Enfin, personnellement, je n'ai toujorus pas de smartphone, donc pour l'instant, je m'estime assez préservée.
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- PrezboGrand Maître
cit6 a écrit:
Ben moi, j'utilise toujours ma HP11C de 1980, car j'ai tellement pris l'habitude de la notation polonaise inversée (j'ai beaucoup utilisé cette calculatrice pendant 15-20 ans) que j'ai beaucoup plus de difficultés, dès qu'il s'agit d'un calcul à plus de 2 ou 3 opérations avec les calculatrices "normales" (donc tout ce qui est sur smartphone, etc.) .
Non mais la notation polonaise inversée, c'est le top pour faire des calculs numériques rapidement, et utilisant le nombre minimal de touche et sans risque d'erreur. Il suffit de comprendre que 3*(10+5) s'écrit "3 enter 10 enter 5 enter + * " et tout devient naturel. #LesVraisSaVent.
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- L'article semestriel du Monde sur la baisse du niveau d'orthographe
- Le Monde : Baisse du niveau en maths : les grandes écoles s’adaptent
- [Le Monde] Universités : une session d’examens marquée par le stress et la baisse du niveau
- René Chiche sur CNEWS : Le niveau des élèves en baisse ?
- Marianne : le niveau des élèves baisse, celui des « pédagogistes » aussi !
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