Retraite progressive

Baldred a écrit:

nono a écrit:

Baldred a écrit:

nono a écrit:Bonjour,
Je suis perdue et j'ai besoin de vos avis éclairés.
J'aurai 64 ans en janvier 2024 et j'hésite encore à demander un temps partiel pour septembre 2024 et pourtant, un temps partiel (50%, +  ?) me permettrait de souffler un peu (la fatigue est bien là et mes problèmes au dos persistent).
Le temps plein actuel ainsi que 2h30 supplémentaires m'aident à compléter les frais d'un EHPAD pour un parent.
Si j'obtiens une retraite progressive, mon salaire baissera mais me permettra d'accumuler des trimestres pour ma propre pension.
Donc, j'hésite beaucoup. Ai-je intérêt à "tenir" jusqu'à 65 ou 66 ans à plein temps ? Vaut-il mieux demander une retraite progressive et faire (encore) plus attention pendant 1 an ou 2 ?
C'est une décision qui me tourmente pas mal.
Je dois aussi admettre que l'idée de prendre la retraite m'angoisse un peu, c'est un passage que je trouve difficile à imaginer.
Vos avis sur la retraite progressive, vos réflexions, témoignages sur le passage à la retraite en général m'intéresseraient beaucoup.
Merci.

Bonjour,
Comme ton message le montre, chaque cas est (très) particulier, tant sur les nécessités/obligations financières auxquelles chacun doit faire face, que sur les situations physiques/médicales et que sur la manière d'envisager la retraite, le vieillissement.
Il est donc difficile d'évoquer une autre expérience, qui conduira à d'autres décisions.
Comme beaucoup je crois, j'ai renoncé à toucher ma retraite complète, j'ai basé mes calculs et ma stratégie suur une retraine "suffisante" laquelle est d'évidence difficile à estimer ou à avouer. La comparaison serait d'ailleurs peu utile.
Cependant il serait intéressant de chiffrer ce que nous estimons être le montant d'une "petite" retraite, d'une retraite "convenable", d'une "bonne" retraite, d'une "belle" ou d'une "très belle" retraite.
Les circonstances  décident sans doute largement pour nous.
En revanche le deuxième point que tu abordes : l'angoisse de cette étape, peut sans doute se discuter pour mieux la comprendre. Je n'ai aucune angoisse de la retraite et attends de la retraite progressive une manière douce de rééquilibrer ma vie du temps contraint au temps libre ( dans mon cas ce serait plutôt de changer de déséquilibre... ).

Merci de ta réponse. En effet, le travail que j'ai à faire est d'accepter de ne pas toucher une retraite complète. Ce serait sans doute moins malsain que d'essayer de "tenir" pour une centaine d'euros en plus. Je suis au début de cette étape et je dois apprendre à gérer ce flux de pensées contradictoires qui finissent par m'épuiser. Prendre une décision qui serait la meilleure pour ma santé psychique et physique. Une fois cette décision prise, je pense que ça ira mieux.
Ceci dit et comme tu le suggères, je vais peut-être ouvrir un fil sur les angoisses liées à la retraite. Peut-être que certain(e)s néos sont passé(e)s par ces états et pourront partager leur expérience. Il y a bien plusieurs fils sur la retraite mais pas en lien (je crois) avec cette inquiétude. Beaucoup semblent avoir franchi le pas facilement, et je les envie !

Tu as déjà fait pas mal de chemin, par caractère ou nécessité puisque tu te poses la question de continuer à la date que j'ai  moi fixée pour mon propre départ.
Sans parler d'angoisse, ni focaliser les 2 prochaines années comme mes deux dernières années, je réfléchis à ce qui, dans mon cas, risque de me jouer des tours quand je n'aurai plus "les contraintes structurantes" qui ont contrarié mon inclinaison naturelle à ne rien faire, ou à faire n'importe quoi : ma famille et mon boulot.
Peut-être peux-tu te demander (sans répondre ici bien sûr) quelle est l'importance de ces contraintes structurantes pour toi, et quelles inquiétudes sont liées à leur possible atténuation ou disparition.

Clecle78 a écrit:Je suis dans ce cas de renonciation à une retraite complète. J'ai choisi de partir en juin, un an avant l'échéance. L'an dernier ça n'a pas été simple car j'avais l'impression de ne pas aller au bout. D'un autre côté je ne voulais pas subir la réforme et je suis contente d'avoir échappé au pacte et à la réforme de la formation. Les formalités ont été très simples et jusqu'au bout je n'y ai pas vraiment "cru". Les  3 premiers mois ont correspondu à l'arrêt des cours habituels et aux vacances scolaires. Actuellement je suis à l'étranger pour mes propres vacances, tout le mois de septembre. Autant dire que je ne ressens pas vraiment les effets de la retraite pour le moment.Tout le monde me demande ce que je vais faire de tout ce temps et la réponse est que je n'en sais rien pour le moment. J'ai des amies qui se sont enfouies sous mille et une activités. Ça ne me tente pas vraiment. Je pense que je me laisser un peu de temps pour réfléchir à tout ça. Je ne me sens pas déprimée ni vide, en tout cas, même si j'ai la nostalgie de l'enseignement et de mes élèves et collègues préférés. Ce sera peut-être différent l'automne et l'hiver venant. En tout cas j'essaie de ne pas penser à ce qu'aurait pu être ma meilleure retraite (sans parler de la classe exceptionnelle que j'aurais dû obtenir logiquement l'an dernier)et je vais essayer de profiter de ce que j'ai, et de la chance d'avoir pu partir si tôt !

Pat B a écrit:Juste pour témoigner : mon conjoint vient de passer en retraite progressive (car enseignant dans le privé). Il revit, lui qui était épuisé et au bord du burn out. Il est à environ 60%. 3 classes au lieu de 5.
Seul bémol : on ne sait pas encore combien il va toucher puisque son dossier n'est pas encore finalisé (débuté en février...), donc on va vivre sur 1.6 salaire pendant un mois ou deux... et ensuite je vous dirai !
Mais dans son cas c'était vital!
Et il attend la retraite avec plaisir et plein d'envies.

nono a écrit:

Baldred a écrit:

nono a écrit:

Baldred a écrit:

Bonjour,
Comme ton message le montre, chaque cas est (très) particulier, tant sur les nécessités/obligations financières auxquelles chacun doit faire face, que sur les situations physiques/médicales et que sur la manière d'envisager la retraite, le vieillissement.
Il est donc difficile d'évoquer une autre expérience, qui conduira à d'autres décisions.
Comme beaucoup je crois, j'ai renoncé à toucher ma retraite complète, j'ai basé mes calculs et ma stratégie suur une retraine "suffisante" laquelle est d'évidence difficile à estimer ou à avouer. La comparaison serait d'ailleurs peu utile.
Cependant il serait intéressant de chiffrer ce que nous estimons être le montant d'une "petite" retraite, d'une retraite "convenable", d'une "bonne" retraite, d'une "belle" ou d'une "très belle" retraite.
Les circonstances  décident sans doute largement pour nous.
En revanche le deuxième point que tu abordes : l'angoisse de cette étape, peut sans doute se discuter pour mieux la comprendre. Je n'ai aucune angoisse de la retraite et attends de la retraite progressive une manière douce de rééquilibrer ma vie du temps contraint au temps libre ( dans mon cas ce serait plutôt de changer de déséquilibre... ).

Merci de ta réponse. En effet, le travail que j'ai à faire est d'accepter de ne pas toucher une retraite complète. Ce serait sans doute moins malsain que d'essayer de "tenir" pour une centaine d'euros en plus. Je suis au début de cette étape et je dois apprendre à gérer ce flux de pensées contradictoires qui finissent par m'épuiser. Prendre une décision qui serait la meilleure pour ma santé psychique et physique. Une fois cette décision prise, je pense que ça ira mieux.
Ceci dit et comme tu le suggères, je vais peut-être ouvrir un fil sur les angoisses liées à la retraite. Peut-être que certain(e)s néos sont passé(e)s par ces états et pourront partager leur expérience. Il y a bien plusieurs fils sur la retraite mais pas en lien (je crois) avec cette inquiétude. Beaucoup semblent avoir franchi le pas facilement, et je les envie !

Tu as déjà fait pas mal de chemin, par caractère ou nécessité puisque tu te poses la question de continuer à la date que j'ai  moi fixée pour mon propre départ.
Sans parler d'angoisse, ni focaliser les 2 prochaines années comme mes deux dernières années, je réfléchis à ce qui, dans mon cas, risque de me jouer des tours quand je n'aurai plus "les contraintes structurantes" qui ont contrarié mon inclinaison naturelle à ne rien faire, ou à faire n'importe quoi : ma famille et mon boulot.
Peut-être peux-tu te demander (sans répondre ici bien sûr) quelle est l'importance de ces contraintes structurantes pour toi, et quelles inquiétudes sont liées à leur possible atténuation ou disparition.

Comme c'est bien vu et bien dit ! En comptant mes années de Maître Auxiliaire, j'ai enseigné pendant 35 ans. La peur du lâcher prise ? Du manque ? Je me rends bien compte que j'essaie de me trouver des raisons de continuer en mettant sur le tapis, l'EHPAD. Je pourrai financer, avec difficultés, c'est vrai, mais comme le dit Menerve, l'essentiel est sans doute là et peu importe le prix.
Je me rends compte aussi à quel point ça me remue et me fragilise. J'avais même songé à voir un thérapeute avant de découvrir ce site cet été, ce qui m'a beaucoup aidée. J'ai l'impression de geindre en écrivant tout cela. Désolée.

Baldred a écrit:

nono a écrit:

Baldred a écrit:

nono a écrit:
Merci de ta réponse. En effet, le travail que j'ai à faire est d'accepter de ne pas toucher une retraite complète. Ce serait sans doute moins malsain que d'essayer de "tenir" pour une centaine d'euros en plus. Je suis au début de cette étape et je dois apprendre à gérer ce flux de pensées contradictoires qui finissent par m'épuiser. Prendre une décision qui serait la meilleure pour ma santé psychique et physique. Une fois cette décision prise, je pense que ça ira mieux.
Ceci dit et comme tu le suggères, je vais peut-être ouvrir un fil sur les angoisses liées à la retraite. Peut-être que certain(e)s néos sont passé(e)s par ces états et pourront partager leur expérience. Il y a bien plusieurs fils sur la retraite mais pas en lien (je crois) avec cette inquiétude. Beaucoup semblent avoir franchi le pas facilement, et je les envie !

Tu as déjà fait pas mal de chemin, par caractère ou nécessité puisque tu te poses la question de continuer à la date que j'ai  moi fixée pour mon propre départ.
Sans parler d'angoisse, ni focaliser les 2 prochaines années comme mes deux dernières années, je réfléchis à ce qui, dans mon cas, risque de me jouer des tours quand je n'aurai plus "les contraintes structurantes" qui ont contrarié mon inclinaison naturelle à ne rien faire, ou à faire n'importe quoi : ma famille et mon boulot.
Peut-être peux-tu te demander (sans répondre ici bien sûr) quelle est l'importance de ces contraintes structurantes pour toi, et quelles inquiétudes sont liées à leur possible atténuation ou disparition.

Comme c'est bien vu et bien dit ! En comptant mes années de Maître Auxiliaire, j'ai enseigné pendant 35 ans. La peur du lâcher prise ? Du manque ? Je me rends bien compte que j'essaie de me trouver des raisons de continuer en mettant sur le tapis, l'EHPAD. Je pourrai financer, avec difficultés, c'est vrai, mais comme le dit Menerve, l'essentiel est sans doute là et peu importe le prix.
Je me rends compte aussi à quel point ça me remue et me fragilise. J'avais même songé à voir un thérapeute avant de découvrir ce site cet été, ce qui m'a beaucoup aidée. J'ai l'impression de geindre en écrivant tout cela. Désolée.

Penser à aller voir un thérapeute n'est pas le fond d'un problème mais déjà un pas vers la solution.
Ce forum est très utile dans un métier finalement très solitaire et ou la culpabilité est rapide.
On peut y exprimer plainte et colère, ce qui est déjà beaucoup. Enseignants, quelle expérience ne partageons-nous pas, quelles émotions n'avons nous pas tous éprouvés face aux élèves, aux collègues, à l'institution, à la société et à nos propres yeux ? Je t'assure qu'il n'est pas nécessaire de s'excuser, tu es une de nos vois, et donc légitime.

nono a écrit:

Clecle78 a écrit:Je suis dans ce cas de renonciation à une retraite complète. J'ai choisi de partir en juin, un an avant l'échéance. L'an dernier ça n'a pas été simple car j'avais l'impression de ne pas aller au bout. D'un autre côté je ne voulais pas subir la réforme et je suis contente d'avoir échappé au pacte et à la réforme de la formation. Les formalités ont été très simples et jusqu'au bout je n'y ai pas vraiment "cru". Les  3 premiers mois ont correspondu à l'arrêt des cours habituels et aux vacances scolaires. Actuellement je suis à l'étranger pour mes propres vacances, tout le mois de septembre. Autant dire que je ne ressens pas vraiment les effets de la retraite pour le moment.Tout le monde me demande ce que je vais faire de tout ce temps et la réponse est que je n'en sais rien pour le moment. J'ai des amies qui se sont enfouies sous mille et une activités. Ça ne me tente pas vraiment. Je pense que je me laisser un peu de temps pour réfléchir à tout ça. Je ne me sens pas déprimée ni vide, en tout cas, même si j'ai la nostalgie de l'enseignement et de mes élèves et collègues préférés. Ce sera peut-être différent l'automne et l'hiver venant. En tout cas j'essaie de ne pas penser à ce qu'aurait pu être ma meilleure retraite (sans parler de la classe exceptionnelle que j'aurais dû obtenir logiquement l'an dernier)et je vais essayer de profiter de ce que j'ai, et de la chance d'avoir pu partir si tôt !

Oui, ton témoignage et ton expérience m'intéressent beaucoup. Comme toi, je peux m'asseoir sur la classe exceptionnelle.
Mais tu sembles avoir retrouvé du dynamisme et d'en profiter pleinement. J'adore les photos que tu partages ! Je te souhaite le meilleur !

DÉCRET SUR LA RETRAITE PROGRESSIVE – SIMULATEURS DE PENSION MIS A JOUR
Avec la publication du décret n° 2023-753 du 10 août 2023, le dispositif de retraite progressive est désormais ouvert à tous les fonctionnaires. À compter du 1er septembre 2023, les agents à temps partiel à moins de deux ans de l’âge d’ouverture des droits et ayant atteint 150 trimestres de durée d’assurance pourront bénéficier du versement d’une pension partielle par le Service des retraites de l'Etat-SRE (qui complètera la rémunération d’activité servie par le ministère). La demande s'effectue auprès du SRE. Le site de l’ENSAP proposera un module « retraite progressive » à partir du mois d’octobre 2023. Une mesure à effet rétroactif est prévue pour les agents à temps partiel dont les demandes seront déposées avant le 31 décembre 2023. Pour les demandes de retraite progressive en 2024, le calendrier vous sera transmis prochainement. Pour rappel, pour les agents qui relèvent du régime général : les contractuels franciliens doivent s'adresser à la CNAV et ceux qui vivent en dehors de l’Île-de-France à la Région. Enfin les ultramarins doivent solliciter la Caisse générale de Sécurité sociale (CGSS) . De façon générale, les agents ayant demandé leur pension avant la publication de la loi et dont la pension prend effet après le 31 août 2023 bénéficient, sur leur demande, d'une annulation de leur pension ou de leur demande de pension. Les demandes doivent être transmises au SRE avant le 31 octobre 2023.

Une FAQ spécifique est à votre disposition pour vous présenter ce dispositif.

mathmax a écrit:Merci Baldred ! Tu pourras nous dire comment ça se passe pour ta mutuelle ?

mathmax a écrit:Je me demande si en retraite progressive on cotise comme un actif à temps partiel ou si on y ajoute la cotisation sur la pension, partielle aussi.

Baldred a écrit:

mathmax a écrit:Merci Baldred ! Tu pourras nous dire comment ça se passe pour ta mutuelle ?

Euh... il y un lien entre retraite et mutuelle ?

menerve a écrit:

Baldred a écrit:

mathmax a écrit:Merci Baldred ! Tu pourras nous dire comment ça se passe pour ta mutuelle ?

Euh... il y un lien entre retraite et mutuelle ?

Quand on est à la mgen, la mutuelle est un pourcentage sur le salaire d'où la question... Le prix de la mutuelle baisse-t-il ou est il lié à l'échelon ? Ou il y aura-t-il une part prise sur le salaire et l'autre sur la pension ?

SRE a écrit:Lundi 2 octobre, l'ENSAP s'enrichira du nouveau service de demande de retraite progressive. Pendant cette mise à jour, votre portail sera indisponible de 8H00 à 10H00.

Mathador a écrit:Vu sur la page d'accueil de l'ENSAP:

SRE a écrit:Lundi 2 octobre, l'ENSAP s'enrichira du nouveau service de demande de retraite progressive. Pendant cette mise à jour, votre portail sera indisponible de 8H00 à 10H00.

Pierlan a écrit:Bonjour à toutes et tous,

Merci beaucoup de vos contributions qui nous aident à y voir plus clair dans cette nébuleuse administrative.
Je me posais une question :
Est ce que si je demande une retraite progressive (je pense à 70%), j’aurai le droit de prendre un pacte de remplacement de courte durée pour financer le manque à gagner ?

pseudoprof a écrit:Reste à espérer que les CDE nous accorderont ce temps partiel !

Periwinkle a écrit:

pseudoprof a écrit:Reste à espérer que les CDE nous accorderont ce temps partiel !

C'est bien sûr pure spéculation de ma part, mais il me semble qu'en ces temps de "crise d'attractivité" où les nouvelles recrues ne se bousculent pas au portillon, l'un des objectifs de ce dispositif de retraite progressive - du point de vue du ministère - est de conserver un peu plus longtemps en poste des enseignants qui autrement jetteraient définitivement l'éponge... L'intérêt bien compris des CDE devrait donc être de faciliter les temps partiels des personnels qui ont atteint l'âge de prendre leur retraite.