Travailler avec une entorse au poignet

Bonjour à tous !

Je m'excuse par avance si je me trompe de catégorie pour poster ce sujet.

Voilà mon problème : je me suis fait une entorse au poignet gauche (main dominante) au début des vacances et je stresse à l'idée de reprendre les cours. Je porte une attelle et ne peux ni plier le poignet, ni bouger complètement les doigts (pris en partie dans l'attelle car petits doigts), ni évidemment écrire. Je ne peux pas conduire non plus mais mon collège est à 20 minutes à pieds donc ça ne devrait pas poser problème.

Je me pose mille questions sur les difficultés que je risque de rencontrer, notamment concernant les corrections de copies... La vie au quotidien avec une seule main utilisable (pas la dominante) est déjà assez compliquée donc j'avoue que je suis démoralisée. Je ne vois pas le spécialiste avant le 12 mai et dois garder l'attelle jusque là.

Quelqu'un se serait-il déjà retrouvé dans cette situation ? Des conseils à me donner ?

Bonne soirée et bon week-end !

Congé de maladie et au repos chez toi.

Merci pour votre réponse, mais mon médecin m'a déclarée apte au travail... Pas d'arrêt maladie donc pour moi.

A-t-il compris en quoi consistait ton travail et que l'usage de tes 2 mains t'était absolument indispensable ?
Bon courage, un congé maladie s'impose vraiment dans ton cas.

Il ne s’est pas tellement intéressé à mon cas pour être honnête…
Je verrai donc au collège mardi comment je vais m’en sortir et tenterai peut être un autre rendez-vous chez le médecin si vraiment je suis trop en difficulté…

Mais comment veux tu travailler alors que ta main dominante est autant immobilisée ? Tu l'as dit toi même, tu ne peux ni conduire (même si ton établissement n'est pas loin, te déplacer avec un cartable n'est pas nécessairement raisonnable, en plus s'il pleut comment feras tu ?), ni écrire au tableau ou sur des copies, c'est vraiment un cas où un arrêt de travail est pleinement justifié. Je pensais que tu en avais un et que tu voulais travailler quand même d'où ma réponse concise. Change de médecin !
Sans parler du risque d'aggravation de ton entorse en cas de faux mouvement ou de chute. Tu as passé une radio ? Au pire, fais un saut aux Urgences.

Oui oui j’ai fait une radio, pas de fracture. Je me dis que ça ne m’empêche pas d’être face aux élèves, d’utiliser l’ordinateur et de corriger sans vraiment écrire, en mettant la note sur EcoleDirecte. Le médecin n’a vraiment pas eu l’air de penser que mon cas justifiait un arrêt donc je me suis mise à le penser aussi. Cependant, plus les jours passent et plus je stresse.

Pas directement concernée mais j'ai vu un collègue (primaire) reprendre au bout d'une semaine après une fracture du poignet.
Si cela te semble trop compliqué ou douloureux, il faut que tu insistes.

Voltaire a écrit:Au pire, fais un saut aux Urgences.

Mouais alors les urgences, comment dire... la fois où j'y ai été avec une très belle entorse à la cheville, ils ont considéré que je ne pouvais pas conduire, mais que je pouvais prendre le bus.

Oui, mon expérience aux urgences au début des vacances n’a pas été toute rose non plus…

maikreeeesse a écrit:Pas directement concernée mais j'ai vu un collègue (primaire) reprendre au bout d'une semaine après une fracture du poignet.
Si cela te semble trop compliqué ou douloureux, il faut que tu insistes.

J'ai eu une fracture du poignet à la main non dominante et j'ai eu 2 mois d'arrêt sans rien demander : consolidation + rééducation.
Je pense qu'il faut voir un spécialiste pour les arrêts, ils sont peut être moins contraints que les généralistes.

Merci pour votre réponse. Je n’ai pas rendez vous avec le spécialiste avant le 12 mai alors en attendant… Je pense que je vais reprendre rendez vous avec le médecin dès que possible et insister. A moins que je me rende compte mardi que je m’en sors bien malgré tout (ce qui m’étonnerait).

Il y a 20 ans le médecin des urgences considérait que je pouvais parfaitement conduire 25 km et faire cours avec un bras en écharpe (en fait cassé) parce qu'un prof c'est assis et ça ne se fatigue pas. Idem l'an dernier quand je me suis tordu la cheville. J'ai eu le plus grand mal à obtenir une semaine d'arrêt alors que je vis à 25km de mes deux établissements (distants chacun de 20km). Et une moue sceptique quand je dis que non je ne pourrai pas travailler dans cet état. Mon fils qui est médecin hospitalier me dit que les profs sont extrêmement mal considérés dans son milieu et considérés comme des feignants tire au flanc.

Pas que chez les hospitaliers malheureusement…

Clecle78 a écrit:Il y a 20 ans le médecin des urgences considérait que je pouvais parfaitement conduire 25 km et faire cours avec un bras en écharpe (en fait cassé) parce qu'un prof c'est assis et ça ne se fatigue pas. Idem l'an dernier quand je me suis tordu la cheville. J'ai eu le plus grand mal à obtenir une semaine d'arrêt alors que je vis à 25km de mes deux établissements (distants chacun de 20km). Et une moue sceptique quand je dis que non je ne pourrai pas travailler dans cet état. Mon fils qui est médecin hospitalier me dit que les profs sont extrêmement mal considérés dans son milieu et considérés comme des feignants tire au flanc.

Cette mauvaise réputation des profs en milieu hospitalier ne m'étonne pas du tout,  Cercle. 
Pourtant,  nous,  quand nous entendons parler des revendications des généralistes ou médecins hospitaliers,  internes... nous compatissons. La réciproque n'est pas vraie.

Crazyquill a écrit:Pas que chez les hospitaliers malheureusement…

Oui   pas que chez eux. 
Quoiqu'il en soit,  un arrêt t'est nécessaire en la circonstance,  Crazyquill.

Absolument. Il circulait des trucs ignobles sur les réseaux sociaux de médecins pendant le COVID. Mon fils était écoeuré par les mensonges et préjugés qui s'étalaient sans complexe et je dois dire que mes deux expériences aux urgences ont parfaitement confirmé ce qu'il disait.

J'ai du travailler (en étage sans ascenseur) avec des béquilles, je déconseille l'expérience.
En plus le radiologue urgentiste qui dit que c'est rien, que si j'étais Mbappé il pourrait m'aider, qui me laisse partir puis me court après dans le couloir pour me dire que finalement c'est fracturé...

Si tu es à la MGEN, il est possible de téléconsulter depuis leur site. Peut-être ces médecins connaissent-ils mieux notre métier ?

Je bénis mon ancienne généraliste qui prenait régulièrement des stagiaires et se débrouillait systématiquement pour caser lors de la consultation : "Mme Lene est professeur, donc beaucoup de travail et un métier fatigant." Je me dis qu'elle doit avoir des profs dans sa famille. C'est pas possible autrement.

C'est incroyable une profession méprisée par toute une société alors qu'il suffit d'allumer sa télé pour voir que c'est tellement la planque que plus personne ne veut la faire.

Pour info voici un fichier trouvé sur le site ameli qui donne des indications sur les durées d’arrêt en cas d’entorse du poignet.

Tu ne donnes pas de travail écrit et tu ne corrigés rien. Ce sont les élèves qui écrivent au tableau.

Une de mes collègue a eu un arrêt de travail long (près de 2 mois) pour poignet fracturé, l'an dernier et un autre, un arrêt un peu moins long pour une entorse au poignet. Lorsque j'ai souffert de vertiges vestibulaires, mon généraliste m'avait interdit la conduite (d'après lui, vu que mon mari est prof, il pouvait me servir de chauffeur pour aller travailler). Au bout de 2 jours à pleurer entre 2 cours tellement que j'étais mal, j'ai réussi à voir un autre généraliste qui m'a enfin arrêtée et prescrit des séances de rééducation vestibulaire (seule chose efficace pour moi lorsque je fais une crise).

Clecle78 a écrit: Mon fils qui est médecin hospitalier me dit que les profs sont extrêmement mal considérés dans son milieu et considérés comme des feignants tire au flanc.

Ma fille m'a envoyé la photo d'un texte ignoble sur les profs, affiché en salle de garde. Tous ses copains connaissent la profession de ses parents et évitent de la chauffer sur ce sujet mais c'est clair, le corps médical (au moins hospitalier) n'a que peu de considération pour nous (je ne vais pas plus loin sur ce sujet car je vais devenir très méchante à mon tour).

lene75 a écrit:Si tu es à la MGEN, il est possible de téléconsulter depuis leur site. Peut-être ces médecins connaissent-ils mieux notre métier ?

Je bénis mon ancienne généraliste qui prenait régulièrement des stagiaires et se débrouillait systématiquement pour caser lors de la consultation : "Mme Lene est professeur, donc beaucoup de travail et un métier fatigant." Je me dis qu'elle doit avoir des profs dans sa famille. C'est pas possible autrement.

C'est incroyable une profession méprisée par toute une société alors qu'il suffit d'allumer sa télé pour voir que c'est tellement la planque que plus personne ne veut la faire.

Mon ancienne généraliste était fille de profs, elle me le rappelait à chaque consultation. Compréhensive, pédagogue, formidable.
Puis j'ai eu Knock, incompétent en plus d'être méprisant.
Maintenant je n'ai plus de médecin, les deserts médicaux font de sacrés dégâts.

C'est scandaleux de devoir reprendre dans ces conditions.
Y aurait-il moyen de trouver un autre médecin ?( autre hôpital plus loin?).

Les médecins, infirmiers et autres s'imaginent sans doute qu'ils sont tous tellement des génies HPI qu'ils auraient appris à lire / écrire / compter (plus tout le reste) tout seuls s'ils n'avaient pas eu d'instits ni de profs...

Croissant59 a écrit:Tu ne donnes pas de travail écrit et tu ne corrigés rien. Ce sont les élèves qui écrivent au tableau.

Faire classe dans conditions, est-ce encore faire classe ? En maths, vu le niveau des élèves actuels, il y a plein de situation où je ne pourrais RIEN leur faire écrire au tableau. Sauf à dicter mot à mot voir lettre à lettre, mais ça prendrait des heures et la classe s'agiterait pendant ce temps.

Notre métier est lié à l'écrit, je ne vois pas comment je pourrais l'exercer sans l'écrire, ni au tableau, ni sur un travail d'élève, ni sur n'importe quel document administratif qui passe. Il faut insister sur le médecin pour avoir un arrêt, ou en trouver un autre.