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- User20159Esprit éclairé
@stench tu vis dans une cave depuis combien d'années ? , même les collègues les moins portés sur la chose connaissent
PAP : plan d'accompagnement personnalisé
PPRE : programme personnalisé de réussite éducative
TDAH : Troubles de l'attention/hyperactivité
PAP : plan d'accompagnement personnalisé
PPRE : programme personnalisé de réussite éducative
TDAH : Troubles de l'attention/hyperactivité
- JulHabitué du forum
Très bonne question.LemmyK a écrit:N'est-ce pas plutôt l'Education Nationale qui se moque des élèves en difficulté?
Et comme trop souvent, les journalistes confondent la critique de la situation, de l'organisation imposée et les élèves eux-mêmes.
L'auteur de l'article peut venir sur le terrain et constatera que la gestion d'élèves dys, PAP, PAI... entraîne un surplus conséquent de travail. Il m'est arrivé de consacrer une heure à l'élaboration d'une évaluation adaptée. Et avoir ces élèves dans sa classe se fait bien-sur sans reconnaissance ni compensation financière.
- Fabrice25Niveau 10
Cath a écrit:C'est pitoyable.
Article à charge, aucune velléité d'interroger ces enseignants.
L'inclusion, c'est tout bien, ceux qui ricanent sont des méchants.
Quant au journaliste de la Voix du Nord...
Aucune velléité de les interroger, précisément parce-que ce n'est pas le but de l'article. Ici, il ne s'agit pas d'étudier la façon dont l'inclusion est mise en oeuvre par l'institution mais bien de dénoncer le harcèlement de certains professeurs.
Indépendamment de ce qu'on peut penser de la politique d'inclusion menée par l'EN, la ligne de l'indécence a été franchie (et pas qu'un peu et pas qu'une fois) par ces professeurs dont les tweets sont particulièrement scandaleux.
Cet article dénonce simplement la méchanceté gratuite d'aucuns qui sont, quand même, devant des enfants.... (le tweet sur l'alcoolisme foetal est particulièrement émétique...)
- JulHabitué du forum
Je souscris totalement à cet avis.Iphigénie a écrit:L’inclusion est une tricherie déjà par son nom: il y a des handicaps qui ne posent aucun problème autre que matériel dans une classe, au point que ce ne devrait même pas être un sujet et puis il y a des handicaps qui demandent une prise en charge spécifique: dans ce cas inclusion est mis à la place d'économies, et c’est tout.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
S'il est avéré que des profs ont réellement posté ces “blagues”, telles que celle du seul élève qui doit s'inventer un harcèlement pour être comme tout le monde et ne plus travailler, lesdits profs sont tout à fait critiquables : ce sont visiblement des attaques qui visent des catégories générales pour les déconsidérer — la définition même d'un propos discriminatoire (et qu'ils prétendent autant qu'ils le veulent que c'est de l'humour, c'est un vieux prétexte qui ne trompe personne) : il suffit de remplacer “DYS” par une autre catégorie, (mettons “femmes”, “noirs”, “juifs”) pour s'en apercevoir.
Critiquer l'inclusion en elle-même, cela me semble difficile : encore faudrait-il démonter que les phénomènes d'enfermement, de relégation, d'enfermement dans l'échec (etc.) inhérent aux institutions spécialisées ne seraient que des illusions — ce qui me semble difficile, pour ne pas dire impossible.
En revanche, critiquer l'“inclusion” définie comme l'ensemble des mesures prises par le pouvoir politique dans l'EN pour permettre l'accueil des personnes en situation de handicap dans les institutions scolaires en signalant que ces mesures sont en réalité insuffisantes, très nettement insuffisantes, voire des non mesures qui sont des causes d'échec, de gâchis humain voire de catastrophes, etc., je ne vois pas bien en quoi cela serait critiquable. Ne serait-ce que parce qu'on peut le faire justement parce qu'on critique les obstacles qui empêchent cet accueil.
Ce sont, me semble-t-il, trois choses différentes. Le premier procédé me paraît franchir le cap et ne pas seulement relever du mauvais goût ou de l'humour noir, mais du propos inadmissible. La seconde question me semble rationnellement à discuter, mais d'un point de vue éclairé, voire de spécialiste : il est possible que toutes les conditions ne puisse pas relever de l'inclusion. La troisième me semble tout à fait admissible et relever de discussions morales, politiques et éducatives légitimes (et peut-être même nécessaires).
Critiquer l'inclusion en elle-même, cela me semble difficile : encore faudrait-il démonter que les phénomènes d'enfermement, de relégation, d'enfermement dans l'échec (etc.) inhérent aux institutions spécialisées ne seraient que des illusions — ce qui me semble difficile, pour ne pas dire impossible.
En revanche, critiquer l'“inclusion” définie comme l'ensemble des mesures prises par le pouvoir politique dans l'EN pour permettre l'accueil des personnes en situation de handicap dans les institutions scolaires en signalant que ces mesures sont en réalité insuffisantes, très nettement insuffisantes, voire des non mesures qui sont des causes d'échec, de gâchis humain voire de catastrophes, etc., je ne vois pas bien en quoi cela serait critiquable. Ne serait-ce que parce qu'on peut le faire justement parce qu'on critique les obstacles qui empêchent cet accueil.
Ce sont, me semble-t-il, trois choses différentes. Le premier procédé me paraît franchir le cap et ne pas seulement relever du mauvais goût ou de l'humour noir, mais du propos inadmissible. La seconde question me semble rationnellement à discuter, mais d'un point de vue éclairé, voire de spécialiste : il est possible que toutes les conditions ne puisse pas relever de l'inclusion. La troisième me semble tout à fait admissible et relever de discussions morales, politiques et éducatives légitimes (et peut-être même nécessaires).
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Si tu vales valeo.
- Pontorson50Fidèle du forum
Fabrice25 a écrit:Cath a écrit:C'est pitoyable.
Article à charge, aucune velléité d'interroger ces enseignants.
L'inclusion, c'est tout bien, ceux qui ricanent sont des méchants.
Quant au journaliste de la Voix du Nord...
Aucune velléité de les interroger, précisément parce-que ce n'est pas le but de l'article. Ici, il ne s'agit pas d'étudier la façon dont l'inclusion est mise en oeuvre par l'institution mais bien de dénoncer le harcèlement de certains professeurs.
Indépendamment de ce qu'on peut penser de la politique d'inclusion menée par l'EN, la ligne de l'indécence a été franchie (et pas qu'un peu et pas qu'une fois) par ces professeurs dont les tweets sont particulièrement scandaleux.
Cet article dénonce simplement la méchanceté gratuite d'aucuns qui sont, quand même, devant des enfants.... (le tweet sur l'alcoolisme foetal est particulièrement émétique...)
Oui sur ce tweet là je ne vois aucune ironie autre que méchante, aucun rapport ne peut être fait avec une critique acerbe d'une politique ou de tentatives de parents de médicaliser des échecs de leurs enfants (ce qui transparaît dans d'autres des tweets blessants, mais ces ironies un peu moins grossières desserviront leurs auteurs et ne convaincront certainement pas le moins du monde les parents visés, bien au contraire).
- Fabrice25Niveau 10
epekeina.tes.ousias a écrit:S'il est avéré que des profs ont réellement posté ces “blagues”, telles que celle du seul élève qui doit s'inventer un harcèlement pour être comme tout le monde et ne plus travailler, lesdits profs sont tout à fait critiquables : ce sont visiblement des attaques qui visent des catégories générales pour les déconsidérer — la définition même d'un propos discriminatoire (et qu'ils prétendent autant qu'ils le veulent que c'est de l'humour, c'est un vieux prétexte qui ne trompe personne) : il suffit de remplacer “DYS” par une autre catégorie, (mettons “femmes”, “noirs”, “juifs”) pour s'en apercevoir.
Critiquer l'inclusion en elle-même, cela me semble difficile : encore faudrait-il démonter que les phénomènes d'enfermement, de relégation, d'enfermement dans l'échec (etc.) inhérent aux institutions spécialisées ne seraient que des illusions — ce qui me semble difficile, pour ne pas dire impossible.
En revanche, critiquer l'“inclusion” définie comme l'ensemble des mesures prises par le pouvoir politique dans l'EN pour permettre l'accueil des personnes en situation de handicap dans les institutions scolaires en signalant que ces mesures sont en réalité insuffisantes, très nettement insuffisantes, voire des non mesures qui sont des causes d'échec, de gâchis humain voire de catastrophes, etc., je ne vois pas bien en quoi cela serait critiquable. Ne serait-ce que parce qu'on peut le faire justement parce qu'on critique les obstacles qui empêchent cet accueil.
Ce sont, me semble-t-il, trois choses différentes. Le premier procédé me paraît franchir le cap et ne pas seulement relever du mauvais goût ou de l'humour noir, mais du propos inadmissible. La seconde question me semble rationnellement à discuter, mais d'un point de vue éclairé, voire de spécialiste : il est possible que toutes les conditions ne puisse pas relever de l'inclusion. La troisième me semble tout à fait admissible et relever de discussions morales, politiques et éducatives légitimes (et peut-être même nécessaires).
C'est plutôt bien résumé.
Ici, l'article dénonce le premier procédé.
J'ignore dans quelle mesure il est possible de reprocher à un article de ne pas traiter ce dont il n'est pas censé traiter, mais c'est un procédé pour le moins malhonnête intellectuellement.
Que l'inclusion, telle que pratiquée dans l'EN, c'est à dire au forceps, avec peu de moyens matériels et humains soit scandaleuse et nous révolte tous, c'est un fait que plus d'un professeur a déjà éprouvé dans sa carrière, nul ne l'a contesté. Mais ce n'est juste pas l'objet de l'article...
- BaldredEsprit éclairé
Il me paraît possible de critiquer à la fois l'inclusion au rabais qu'on nous fait supporter et des profs qui se défoulent sur le dos des élèves. De dire que TOUS les secteurs consacrés à l'enfance sont, volontairement et par idéologie, sacrifiés et que certains propos ne sont pas excusables. Je peux comprendre le defouloir de la " salle de garde" mais pas le fait qu'il n'y aurait pas de "sujet". J'ai comme tout le monde tout l'arc-en-ciel des élèves "en difficulté" qui bénéficient ou non d'heures d'AESH, suffisantes ou non, justifiées ou non avec lesquels j'arrive ou pas à travailler. Je considère que jusqu'à un certain point cela fait partie de mon "travail", et ce travail sous bien des aspects est empêché par l'instution elle-même, pas par les élèves.
- ProflambdadaHabitué du forum
trompettemarine a écrit:Autant les PPS, je comprends. Mais les PAP sont vraiment trop nombreux. Et puis, ce système de cases à cocher qui empêche finalement de voir quelle est la gravité du handicap de l'enfant me gêne. Au bout d un moment, il y en a tant qu'on coche presque au hasard. Cela enlève toute humanité (c'est hors sujet, mais je pense de même pour l'évaluation par compétences : un élève n'est pas à réduire à une somme de compétences.) Il y a quand même des abus. Pour quelques élèves, c'est un blanc seing pour ne plus rien faire et être mal élevés (et cela concerne des Csp+), alors que d'autres qui n'ont pas les moyens de voir un orthophoniste ne font pas les démarches.
Ce système faussement inclusif est terrible pour les élèves réellement handicapés pour qui c'est la croix et bannière, surtout depuis que les AESH, pour faire des économies, doivent s'occuper de plusieurs élèves en même temps (C'est le cas dans mon établissement.).
Édit : grillée par @Lilith888
+ 1 000
Les orthophonistes devraient nous dire précisément quoi mettre en place ; aujourd'hui, on attend tout de nous. Et oui, on coche parfois sans trop savoir (en sachant que les propositions par discipline sont parfois très limitées....).
- BalthamosDoyen
Au départ je me suis dit qu'on avait droit à un énième débat sur l'inclusion, avec des camps bien définis entre les "élargissons l'inclusion, allons jusqu'à l'individualisation pour le bien des zenfants" et les "l'inclusion ne fonctionne pas, c'est une escroquerie puis c'était nettement mieux avant"
Puis j'ai lu l'article et j'ai été horrifié de lire que des "collègues" pouvaient se comporter de la sorte sur internet. Même l'humour noir ne peut excuser le cyber harcèlement.
Puis j'ai lu l'article et j'ai été horrifié de lire que des "collègues" pouvaient se comporter de la sorte sur internet. Même l'humour noir ne peut excuser le cyber harcèlement.
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- Spoiler:
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Baldred a écrit:Il me paraît possible de critiquer à la fois l'inclusion au rabais qu'on nous fait supporter et des profs qui se défoulent sur le dos des élèves. De dire que TOUS les secteurs consacrés à l'enfance sont, volontairement et par idéologie, sacrifiés et que certains propos ne sont pas excusables. Je peux comprendre le defouloir de la " salle de garde" mais pas le fait qu'il n'y aurait pas de "sujet". J'ai comme tout le monde tout l'arc-en-ciel des élèves "en difficulté" qui bénéficient ou non d'heures d'AESH, suffisantes ou non, justifiées ou non avec lesquels j'arrive ou pas à travailler. Je considère que jusqu'à un certain point cela fait partie de mon "travail", et ce travail sous bien des aspects est empêché par l'instution elle-même, pas par les élèves.
J'en suis d'accord. Les enfants, ce n'est clairement pas une priorité politique — et ceci, en tous les sens et à tous les niveaux. Forcément, ça ne vote pas, alors… Et même, beaucoup de ceux qui subissent des mauvais traitements, de la part des diverses institutions (publiques ou privées, car tout existe) comme de personnes ou de groupes de personnes, sont trop jeunes ou trop isolés pour pouvoir se plaindre, donc…
On peut le dire en général comme en particulier, tant il y en a des exemples (par ex., les enfants de SdF, récents ou sans papier, qui vivent dehors la nuit, quand il n'y a plus d'accueil, tout en “allant à l'école” le jour). Et évidemment, un grand nombre d'élèves qu'on scolarise, oui, mais sans les aides, les personnels de tous ordre (de la médecine à l'AESH), ou en nombre insuffisant, et sans les moyens qui seraient strictement nécessaires pour les accueillir avec décence : l'institution est à mes yeux carrément coupable d'un grand nombre de mauvais traitements — ce dont elle se défausse sur… un peu tout le monde, les parents, les profs, etc., et depuis des années.
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Si tu vales valeo.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Non, surtout pas. Les orthophonistes, si on le leurs demande, vont nous dire quoi faire, mais dans leur contexte a eux qui est le tête à tête. En suite l'institution nous dira " voilà, vous avez toutes les cartes en main, faites le", et dira aux parents " on s'en est occupé : on a expliqué quoi faire a l'enseignant"...et le piège se referme. Si le prof, seul, avec deux ou trois PAP/DYs dans sa classe de 34 élèves n'arrive pas a faire ce que les 2/3 orthophonistes préconisent pour les 2/3 cas différents en même temps qu'il fait cours aux 30 autres élèves, ce sera sa faute. Et s'il " craque un petit peu " sur les réseaux on aura des journalistes pour vomir sur les profs, ces sa...ops.Proflambdada a écrit:trompettemarine a écrit:Autant les PPS, je comprends. Mais les PAP sont vraiment trop nombreux. Et puis, ce système de cases à cocher qui empêche finalement de voir quelle est la gravité du handicap de l'enfant me gêne. Au bout d un moment, il y en a tant qu'on coche presque au hasard. Cela enlève toute humanité (c'est hors sujet, mais je pense de même pour l'évaluation par compétences : un élève n'est pas à réduire à une somme de compétences.) Il y a quand même des abus. Pour quelques élèves, c'est un blanc seing pour ne plus rien faire et être mal élevés (et cela concerne des Csp+), alors que d'autres qui n'ont pas les moyens de voir un orthophoniste ne font pas les démarches.
Ce système faussement inclusif est terrible pour les élèves réellement handicapés pour qui c'est la croix et bannière, surtout depuis que les AESH, pour faire des économies, doivent s'occuper de plusieurs élèves en même temps (C'est le cas dans mon établissement.).
Édit : grillée par @Lilith888
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Les orthophonistes devraient nous dire précisément quoi mettre en place ; aujourd'hui, on attend tout de nous. Et oui, on coche parfois sans trop savoir (en sachant que les propositions par discipline sont parfois très limitées....).
- Vieux_MongolFidèle du forum
Balthamos a écrit:Au départ je me suis dit qu'on avait droit à un énième débat sur l'inclusion, avec des camps bien définis entre les "élargissons l'inclusion, allons jusqu'à l'individualisation pour le bien des zenfants" et les "l'inclusion ne fonctionne pas, c'est une escroquerie puis c'était nettement mieux avant"
Puis j'ai lu l'article et j'ai été horrifié de lire que des "collègues" pouvaient se comporter de la sorte sur internet. Même l'humour noir ne peut excuser le cyber harcèlement.
Les tweets cités sont particulièrement puants.
- ProflambdadaHabitué du forum
Graisse-Boulons a écrit:Non, surtout pas. Les orthophonistes, si on le leurs demande, vont nous dire quoi faire, mais dans leur contexte a eux qui est le tête à tête. En suite l'institution nous dira " voilà, vous avez toutes les cartes en main, faites le", et dira aux parents " on s'en est occupé : on a expliqué quoi faire a l'enseignant"...et le piège se referme. Si le prof, seul, avec deux ou trois PAP/DYs dans sa classe de 34 élèves n'arrive pas a faire ce que les 2/3 orthophonistes préconisent pour les 2/3 cas différents en même temps qu'il fait cours aux 30 autres élèves, ce sera sa faute. Et s'il " craque un petit peu " sur les réseaux on aura des journalistes pour vomir sur les profs, ces sa...ops.Proflambdada a écrit:trompettemarine a écrit:Autant les PPS, je comprends. Mais les PAP sont vraiment trop nombreux. Et puis, ce système de cases à cocher qui empêche finalement de voir quelle est la gravité du handicap de l'enfant me gêne. Au bout d un moment, il y en a tant qu'on coche presque au hasard. Cela enlève toute humanité (c'est hors sujet, mais je pense de même pour l'évaluation par compétences : un élève n'est pas à réduire à une somme de compétences.) Il y a quand même des abus. Pour quelques élèves, c'est un blanc seing pour ne plus rien faire et être mal élevés (et cela concerne des Csp+), alors que d'autres qui n'ont pas les moyens de voir un orthophoniste ne font pas les démarches.
Ce système faussement inclusif est terrible pour les élèves réellement handicapés pour qui c'est la croix et bannière, surtout depuis que les AESH, pour faire des économies, doivent s'occuper de plusieurs élèves en même temps (C'est le cas dans mon établissement.).
Édit : grillée par @Lilith888
+ 1 000
Les orthophonistes devraient nous dire précisément quoi mettre en place ; aujourd'hui, on attend tout de nous. Et oui, on coche parfois sans trop savoir (en sachant que les propositions par discipline sont parfois très limitées....).
Pas faux. Mais à un moment, il faut donner aux PP des boîtes à outils car là, on nous demande de prendre des décisions concernant les enfants qui ne sont plus de notre ressort. Le gamin qui ne fait rien car incapacité à se concentrer et qui n'a l'AESH qu'une heure par semaine (car accompagnement mutualisé de 4 élèves dans le collège !), je ne peux rien faire... Et d'ailleurs, je ne sais pas précisément quelles sont ses difficultés... Mais on me demande un bilan pour l'ESS et la révision du gevasco... Je suis qui ? PSy ? Orthophoniste ? Psychiatre ? Je considère que ce n'est pas de mon domaine de compétences...
L'Etat veut donner l'illusion que l'école inclusive est efficace... Alors oui, dans certains cas, mais justement il y a trop de cas différents... Ce n'est pas mon métier (est-ce qu'on demande aux parents de faire une prescription médicale de médecin quant à la pathologie de leur enfant ? Non... Pour moi, là on en est au même stade...).
- AudreyOracle
J'ai assisté en direct aux échanges autour de ce thread concluant à l'alcoolisation fœtale des élèves atteints de TDAH. J'ai trouvé ça extrêmement déplacé, agressif, insultant, et bien que lisant régulièrement le compte de ce collègue, et appréciant souvent des traits d'humour de sa part, je n'ai rien trouvé d'excusable dans son propos.
J'ai été sidérée de voir que des collègues le défendaient, prétendant que c'était drôle un point c'est tout.
J'ai essayé de défendre un peu mon opinion, puis j'ai abandonné. Certains collègues sur twitter jouent des rôles, se glissent dans des personnages, adoptent des postures en mode "je casse du pédago et j'assume", et n'arrivent plus à voir que leurs propos atteignent des personnes qui ne jouent pas, elles, et n'ont rien demandé à personne. De nombreux collègues sont également dans une forme délétère d'adulation à l'égard de certains comptes, et valident tout ce qui en sort, sans recul, au seul motif que ce sont des "anti pédago*gos" clairement identifiés et pleins d'esprit. C'est à qui fera le trait d'esprit le plus mordant, et tout ce petit monde se moque bien de savoir combien seront blessés au passage.
Je n'aime pas me voir traitée de validiste parce que je dis que l'inclusion telle qu'elle est menée en France est une maltraitance, mais je ne peux tolérer non plus qu'un collègue traite ainsi des élèves et leurs familles.
J'ai été sidérée de voir que des collègues le défendaient, prétendant que c'était drôle un point c'est tout.
J'ai essayé de défendre un peu mon opinion, puis j'ai abandonné. Certains collègues sur twitter jouent des rôles, se glissent dans des personnages, adoptent des postures en mode "je casse du pédago et j'assume", et n'arrivent plus à voir que leurs propos atteignent des personnes qui ne jouent pas, elles, et n'ont rien demandé à personne. De nombreux collègues sont également dans une forme délétère d'adulation à l'égard de certains comptes, et valident tout ce qui en sort, sans recul, au seul motif que ce sont des "anti pédago*gos" clairement identifiés et pleins d'esprit. C'est à qui fera le trait d'esprit le plus mordant, et tout ce petit monde se moque bien de savoir combien seront blessés au passage.
Je n'aime pas me voir traitée de validiste parce que je dis que l'inclusion telle qu'elle est menée en France est une maltraitance, mais je ne peux tolérer non plus qu'un collègue traite ainsi des élèves et leurs familles.
- ProflambdadaHabitué du forum
Donc je dirais que les enseignants ne se moquent pas des enfants avec handicap (et handicap ne veut rien dire, il y a a tellement de profils différents) mais l'Etat (effectivement), oui.
Après, les quelques pimpins qui sont haineux en tweet ne méritent même pas,eux ,d'être cités.
Après, les quelques pimpins qui sont haineux en tweet ne méritent même pas,eux ,d'être cités.
- ElyasEsprit sacré
J'ai lu l'article. Je suis sidéré par les propos du collègue de twitter, notamment son "humour" qui reprend les paroles de Samuel Paty proposant à ses élèves de détourner le regard. Il fait feu de tout bois. C'est assez grossier et déplacé au minimum. Ensuite, les propos contre les élèves à besoins pédagogiques particuliers sont insultants, ainsi que contre leurs familles et cela dessert le combat pour une inclusion respectueuse des enfants et des enseignants.
- User20159Esprit éclairé
twitter c'est le caniveau des réseaux sociaux...
Certains y tiennent des propos qui ne devraient être proférés hors sphère privée...
Il est tout à fait possible de trouver ça drôle. Dans l'espace public, car twitter est un espace public, je suis d'accord avec toi, c'est pas drôle...
Certains y tiennent des propos qui ne devraient être proférés hors sphère privée...
Audrey a écrit:J'ai été sidérée de voir que des collègues le défendaient, prétendant que c'était drôle un point c'est tout.
Il est tout à fait possible de trouver ça drôle. Dans l'espace public, car twitter est un espace public, je suis d'accord avec toi, c'est pas drôle...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Elyas a écrit:J'ai lu l'article. Je suis sidéré par les propos du collègue de twitter, notamment son "humour" qui reprend les paroles de Samuel Paty proposant à ses élèves de détourner le regard. Il fait feu de tout bois. C'est assez grossier et déplacé au minimum. Ensuite, les propos contre les élèves à besoins pédagogiques particuliers sont insultants, ainsi que contre leurs familles et cela dessert le combat pour une inclusion respectueuse des enfants et des enseignants.
Exactement (si ces messages sont bien confirmés : je n'ai pas accès à twitter, donc impossible d'aller vérifier quoi que ce soit, mais il semble bien que ce soit malheureusement vrai…).
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Si tu vales valeo.
- MatteoNiveau 10
Ce que je vois c'est qu'on a une parent d'élève qui a vu des messages qui lui déplaisent, qui a ensuite creusé le plus possible pour chercher tous les messages qui lui déplaisent puis a identifié les collègues avant de les balancer à la hiérarchie. C'est ce procédé qui me choque, plus que les collègues vulgaires. Comme d'habitude ce sont les enseignants, curés postmodernes, qui doivent uniquement vivre d'amour, d'eau fraiche et de don de soi. S'il ne reste que ceux qui ne râlent jamais des élèves, on va vite voir...
Par ailleurs le dys ne relèvent pas de l'inclusion telle qu'on l'entend, c'est la mère qui s'y rattache pour donner de l'importance à son dossier. Et quand un message a beaucoup de "likes", il n'y a pas marqué CAMIF dessus, donc ce que l'on voit ce sont des messages vulgaires qui ont reçus des likes, pas une cabale de profs réactionnaires qui n'aiment pas les enfants. Pourquoi dire cela alors que c'est trivialement faux ? Pour faire une vraie cabale de prof bashing comme d'habitude.
Par ailleurs le dys ne relèvent pas de l'inclusion telle qu'on l'entend, c'est la mère qui s'y rattache pour donner de l'importance à son dossier. Et quand un message a beaucoup de "likes", il n'y a pas marqué CAMIF dessus, donc ce que l'on voit ce sont des messages vulgaires qui ont reçus des likes, pas une cabale de profs réactionnaires qui n'aiment pas les enfants. Pourquoi dire cela alors que c'est trivialement faux ? Pour faire une vraie cabale de prof bashing comme d'habitude.
- JennyMédiateur
Elyas a écrit:J'ai lu l'article. Je suis sidéré par les propos du collègue de twitter, notamment son "humour" qui reprend les paroles de Samuel Paty proposant à ses élèves de détourner le regard. Il fait feu de tout bois. C'est assez grossier et déplacé au minimum. Ensuite, les propos contre les élèves à besoins pédagogiques particuliers sont insultants, ainsi que contre leurs familles et cela dessert le combat pour une inclusion respectueuse des enfants et des enseignants.
Même chose…
- Charles-MauriceNiveau 9
On a l'école que l'on mérite, comme les crèches, les hôpitaux les ehpads, les personnels sous payés sont mal recrutés, maltraités, et on s'étonne encore qu'ils puissent, parfois, être maltraitants. Les responsabilités individuelles sont engagées, bien sûr, mais quand il n'y a plus que la conscience professionnelle individuelle qui fait tenir une institution, le risque est grand. La faute est systémique, le cynisme organisé.
- mimileDoyen
Audrey a écrit:J'ai assisté en direct aux échanges autour de ce thread concluant à l'alcoolisation fœtale des élèves atteints de TDAH. J'ai trouvé ça extrêmement déplacé, agressif, insultant, et bien que lisant régulièrement le compte de ce collègue, et appréciant souvent des traits d'humour de sa part, je n'ai rien trouvé d'excusable dans son propos.
J'ai été sidérée de voir que des collègues le défendaient, prétendant que c'était drôle un point c'est tout.
J'ai essayé de défendre un peu mon opinion, puis j'ai abandonné. Certains collègues sur twitter jouent des rôles, se glissent dans des personnages, adoptent des postures en mode "je casse du pédago et j'assume", et n'arrivent plus à voir que leurs propos atteignent des personnes qui ne jouent pas, elles, et n'ont rien demandé à personne. De nombreux collègues sont également dans une forme délétère d'adulation à l'égard de certains comptes, et valident tout ce qui en sort, sans recul, au seul motif que ce sont des "anti pédago*gos" clairement identifiés et pleins d'esprit. C'est à qui fera le trait d'esprit le plus mordant, et tout ce petit monde se moque bien de savoir combien seront blessés au passage.
Je n'aime pas me voir traitée de validiste parce que je dis que l'inclusion telle qu'elle est menée en France est une maltraitance, mais je ne peux tolérer non plus qu'un collègue traite ainsi des élèves et leurs familles.
Même avis qu'Audrey...
Je vois de quels comptes il s'agit. Je ne les suis plus car ils twittent "trop" et j'ai arrêté de les suivre après une blague douteuse.
Les exemples de tweets affichés dans cet article sont ignobles. Bien sûr que les familles concernées l'ont très mal pris... Voilà comment bien alimenter le prof bashing.
Après, quand un prof twitte pour se plaindre de la multiplication des PAP, il se prend une vague de message haineux, se fait traiter de "validiste". C'est le problème de twitter : peu de place pour la nuance.
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Mon vide dressing fille du 2 au 7 ans.
- angelxxxÉrudit
J'ai du mal à voir le problème des tweets.
Le tdah, qui d'ailleurs porte très mal son nom, est, d'après plusieurs études, totalement surdiagnostiqué. Les chercheurs estiment à environ 5% le nombre d'enfants atteints de tdah, soit maximum deux par classes. Quand je parle avec les parents de mon rep+, j'ai l'impression que c'est plus de la moitié de la classe qui est tdah. (Plus quelques hpi, et les "on ne sais pas comment faire. Le punir, non, vous n'y pensez pas !?!"). Alors oui, il se pourrait qu'ils soient plus nombreux en rep+ qu'ailleurs, mais ça vaudrait justement le coup de creuser.
C'est une boutade, mauvaise, et qui comme tout trait d'humour peut heurter certaines personnes.
Quant au fait d'éliminer aussi rapidement des pistes du type alcool, même si le trait est forcé, c'est idiot. Cela mériterait de vraies études comparatives. A priori, ce n'est pas fou d'imaginer que boire de l'alcool pendant la grossesse augmente le risque de tdah.
Le tdah, qui d'ailleurs porte très mal son nom, est, d'après plusieurs études, totalement surdiagnostiqué. Les chercheurs estiment à environ 5% le nombre d'enfants atteints de tdah, soit maximum deux par classes. Quand je parle avec les parents de mon rep+, j'ai l'impression que c'est plus de la moitié de la classe qui est tdah. (Plus quelques hpi, et les "on ne sais pas comment faire. Le punir, non, vous n'y pensez pas !?!"). Alors oui, il se pourrait qu'ils soient plus nombreux en rep+ qu'ailleurs, mais ça vaudrait justement le coup de creuser.
C'est une boutade, mauvaise, et qui comme tout trait d'humour peut heurter certaines personnes.
Quant au fait d'éliminer aussi rapidement des pistes du type alcool, même si le trait est forcé, c'est idiot. Cela mériterait de vraies études comparatives. A priori, ce n'est pas fou d'imaginer que boire de l'alcool pendant la grossesse augmente le risque de tdah.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Isis39Enchanteur
Audrey a écrit:J'ai assisté en direct aux échanges autour de ce thread concluant à l'alcoolisation fœtale des élèves atteints de TDAH. J'ai trouvé ça extrêmement déplacé, agressif, insultant, et bien que lisant régulièrement le compte de ce collègue, et appréciant souvent des traits d'humour de sa part, je n'ai rien trouvé d'excusable dans son propos.
J'ai été sidérée de voir que des collègues le défendaient, prétendant que c'était drôle un point c'est tout.
J'ai essayé de défendre un peu mon opinion, puis j'ai abandonné. Certains collègues sur twitter jouent des rôles, se glissent dans des personnages, adoptent des postures en mode "je casse du pédago et j'assume", et n'arrivent plus à voir que leurs propos atteignent des personnes qui ne jouent pas, elles, et n'ont rien demandé à personne. De nombreux collègues sont également dans une forme délétère d'adulation à l'égard de certains comptes, et valident tout ce qui en sort, sans recul, au seul motif que ce sont des "anti pédago*gos" clairement identifiés et pleins d'esprit. C'est à qui fera le trait d'esprit le plus mordant, et tout ce petit monde se moque bien de savoir combien seront blessés au passage.
Je n'aime pas me voir traitée de validiste parce que je dis que l'inclusion telle qu'elle est menée en France est une maltraitance, mais je ne peux tolérer non plus qu'un collègue traite ainsi des élèves et leurs familles.
C'est tout à fait ça ! Je suis d'accord.
- PrezboGrand Maître
Fabrice25 a écrit:Cath a écrit:C'est pitoyable.
Article à charge, aucune velléité d'interroger ces enseignants.
L'inclusion, c'est tout bien, ceux qui ricanent sont des méchants.
Quant au journaliste de la Voix du Nord...
Aucune velléité de les interroger, précisément parce-que ce n'est pas le but de l'article. Ici, il ne s'agit pas d'étudier la façon dont l'inclusion est mise en oeuvre par l'institution mais bien de dénoncer le harcèlement de certains professeurs.
Indépendamment de ce qu'on peut penser de la politique d'inclusion menée par l'EN, la ligne de l'indécence a été franchie (et pas qu'un peu et pas qu'une fois) par ces professeurs dont les tweets sont particulièrement scandaleux.
Cet article dénonce simplement la méchanceté gratuite d'aucuns qui sont, quand même, devant des enfants.... (le tweet sur l'alcoolisme foetal est particulièrement émétique...)
Quand bien même il s'agirait d'un article sur les propos déplacés de certains professeurs, ou le harcèlement supposé auquel ils se sont livrés, le minimum déontologique aurait été de les contacter et de demander leur réaction.
Certains des tweets cités sont inacceptables même sous couvert de défoulement, et montrent que certains collègues gardent une attitude non-professionnelle face aux élèves en difficulté. L'"article" est un papier paresseux, probablement fait sur la base d'une dénonciation d'une utilisatrice de twitter en conflit avec les collègues en question, peut-être elle-même rompue aux shitstorms twitteriennes.
Bref, ce papier n'est pas intéressant. Étudier les conditions réelles de l'inclusion en classe, et la façon dont les rs hystérisent et client tous les débats, le serait un peu plus.
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