Le malade imaginaire en 6ème ?

Bonjour,

Je viens de relire Le Médecin malgré lui. La pièce est amusante, et la vengeance de Martine est bien menée. Mais certaines scène ne sont-elles pas gênantes au regard de notre époque (le mari qui bat sa femme....) ?
Bien sûr, on peut expliquer que justement Martine met tout en œuvre - avec ses moyens à elle - pour punir son mari et se venger. Mais certains élèves ne sont-ils pas gênés par la première scène (la scène de dispute) ?
Merci pour vos retours....
Lola

Tu as raison Lola !
La première réaction des élèves est de réagir intensément au fait que Sganarelle bat sa femme, d'autant plus quand il leur est expliqué que cela participe au comique. Cette réaction révoltée permet une réflexion toujours passionnante sur l'évolution de la place accordée aux femmes dans notre société, sur la notion de mœurs, sur l'idée que la littérature est aussi une image de notre humanité. De plus, Martine n’accepte pas ces coups, elle ruse pour rétablir un équilibre et affirmer son pouvoir.
C'est une pièce qui ouvre vraiment des perspectives riches, et son premier degré fonctionne aussi très bien sur nos jeunes élèves.

fabulaphile a écrit:Tu as raison Lola !
La première réaction des élèves est de réagir intensément au fait que Sganarelle bat sa femme, d'autant plus quand il leur est expliqué que cela participe au comique. Cette réaction révoltée  permet une réflexion toujours passionnante sur l'évolution de la place accordée aux femmes dans notre société, sur la notion de mœurs, sur l'idée que la littérature est aussi une image de notre humanité. De plus, Martine n’accepte pas ces coups, elle ruse pour rétablir un équilibre et affirmer son pouvoir.
C'est une pièce qui ouvre vraiment des perspectives riches, et son premier degré fonctionne aussi très bien sur nos jeunes élèves.

+1.
Ils réagissent et la vengeance de Martine leur plaît d'autant plus.
Les coups de bâtons reçus par Sganarelle qui doit avouer qu'il est médecin permet mieux de montrer le comique de gestes.

Il me semble aussi que "Le Malade imaginaire" correspond mieux au thème "Avec autrui : familles, amis, réseaux" que l'on a en 5e et qu'il est plus difficile de la faire "rentrer" dans une case du programme de 6e. "Le Médecin malgré lui" correspond bien au thème de la ruse en 6e. Je trouve que "Le Malade imaginaire" reste accessible en 5e. J'aime beaucoup le travailler avec Michel Bouquet en Argan.