Grève du 23 mars 2023 : vous en êtes ?

Laotzi a écrit:Mais ça fait un peu plus que les 1200 euros nets proclamés dans d'autres sujets ici.

Si mes souvenirs sont bons les 1200 euros correspondent à l'avance sur salaire qu'il a reçue en février, pour laquelle il feint d'ignorer que le reste finira par être versé.

Laotzi a écrit:Et je ne comprends pas comment après 15 ans d'ancienneté comme contractuel, tu peux encore être à l'échelon 1 de la grille de rémunération des contractuels (visible ici : https://www.cgteduc-versailles.fr/non-titulaires/grille-de-remuneration-des-contractuels/), sauf à être à temps partiel.

Dans les académies provinciales il n'y a pas forcément de grille pour les contractuels.

Laotzi a écrit:Mais ça fait un peu plus que les 1200 euros nets proclamés dans d'autres sujets ici.
Et je ne comprends pas comment après 15 ans d'ancienneté comme contractuel, tu peux encore être à l'échelon 1 de la grille de rémunération des contractuels (visible ici : https://www.cgteduc-versailles.fr/non-titulaires/grille-de-remuneration-des-contractuels/), sauf à être à temps partiel.

Ce qui se passe, c'est que la rémunération d'un contractuel dépend surtout de la date de saisie du contrat de travail par l'administration du service des paies du rectorat. Dans mon cas présent, pour une prise de poste au 2 janvier dernier, j'avais signé mon contrat de travail le 15 décembre, et le secrétariat de l'établissement l'avait envoyé immédiatement au rectorat. Seulement la personne qui gère au rectorat n'a pas fait suivre le dossier. Donc fin janvier je n'avais le droit d'être payé, puisque le contrat n'était pas enregistré dans leur base de données. Du coup, ils m'ont versé une avance sur salaire de 1200€ NET, sachant que le logiciel ne permet pas les avances. Et c'était pareil pour le mois de février car il s'agit d'un renouvellement de contrat de travail, et qu'une fois encore il n' a pas été enregistré dans les temps. Le rectorat m'a affirmé par téléphone qu'ils étaient au courant du problème et que ce sera réglé dans les plus brefs délais. MAIS, comme ils n'ont pas la mise sur le logiciel de paie, le plus bref délai sera (peut-être) pour cette fin de mois.

Par expérience j'ai déjà subi des retards de paie assez longs. L'année dernière, pour une fin de contrat le 15 mai, les paies étaient enfin arrivées au 1er août.

Concernant la grille des échelons, bah je ne n'ai rien à dire. Je n'ai pas le concours, il est donc normal que je sois au caniveau de la rémunération, que je justifie de 2 semaines d'expérience ou de 12 années.

Ananké a écrit:Dernièrement on a reçu dans nos boîtes mails académiques des mails de syndicats qui contiennent des liens et infos pour contribuer/bénéficier des caisses de grève existantes, qu'on soit syndiqués ou non (priorité aux syndiqués, évidemment). J'ai relayé dans les boîtes mails perso des collègues : c'est un des vrais pbs ce manque de conscience politique ou d'esprit d'intérêt pour ce qu'il se passe dans le réel. Pour des gens à bac +5 chargés de l'enseignement de la jeunesse, être incapable de se renseigner par soi-même et d'être intéressé par ce qui se passe, ce qui nous concerne, ça me dépasse. La naïveté de certains me semble feinte et si elle est réelle c'est franchement inquiétant : comment font-ils avec leurs enfants ? Il ne se renseigne sur rien, sont passifs ? Et pour leurs impôts ? Pour acheter une maison ? Pour partir en vacances ?

Je pencherai plutôt pour un manque d'intérêt envers la vie politique et sociale à cause de la pression du travail et de la vie personnelle pour beaucoup qui sont enfermés dans leur quotidien. Quand je suis arrivée en éducation prioritaire, j'ai vécu une véritable douche froide. Comme nous n'avions pas des conditions de travail faciles, je croyais que les collègues se seraient mobilisés plus facilement dès que nous dévions vivre des coups durs : mis à part des problèmes rencontrés avec les élèves ou les parents, et ce n'était pas toujours le cas, la majorité des collègues appliquait la réforme du collège, se lançait dans l'inclusion à bras le corps, acceptait tout et n'importe quoi tant qu'ils le pouvaient pour le collège et les élèves, espérant peut-être un appui de l'administration en cas de problème, une bonne évaluation pour la carrière, ou une reconnaissance des collègues en salle des professeurs et ça, ça semblait très important pour pas mal de collègues.

Les années ont passé et je suis passée par d'autres établissements où je n'ai toujours pas trouvé d'intérêt collectif pour l'actualité politique ou sociale : j'ai l'impression qu'en discuter est presque tabou.

Dernièrement, j'ai même entendu de l'agacement chez des collègues à propos des grèves toujours en cours car l'établissement est où je suis fortement perturbé par d'autres personnels et les transports en grève.

Du coup, je participe au mouvement avec les quelques collègues des établissements où je passe et avec ceux de mon syndicat (c'est grâce au syndicat que je tiens encore).

Stel6584 a écrit:

Ananké a écrit:Dernièrement on a reçu dans nos boîtes mails académiques des mails de syndicats qui contiennent des liens et infos pour contribuer/bénéficier des caisses de grève existantes, qu'on soit syndiqués ou non (priorité aux syndiqués, évidemment). J'ai relayé dans les boîtes mails perso des collègues : c'est un des vrais pbs ce manque de conscience politique ou d'esprit d'intérêt pour ce qu'il se passe dans le réel. Pour des gens à bac +5 chargés de l'enseignement de la jeunesse, être incapable de se renseigner par soi-même et d'être intéressé par ce qui se passe, ce qui nous concerne, ça me dépasse. La naïveté de certains me semble feinte et si elle est réelle c'est franchement inquiétant : comment font-ils avec leurs enfants ? Il ne se renseigne sur rien, sont passifs ? Et pour leurs impôts ? Pour acheter une maison ? Pour partir en vacances ?

Je pencherai plutôt pour un manque d'intérêt envers la vie politique et sociale à cause de la pression du travail et de la vie personnelle pour beaucoup qui sont enfermés dans leur quotidien. Quand je suis arrivée en éducation prioritaire, j'ai vécu une véritable douche froide. Comme nous n'avions pas des conditions de travail faciles, je croyais que les collègues se seraient mobilisés plus facilement dès que nous dévions vivre des coups durs : mis à part des problèmes rencontrés avec les élèves ou les parents, et ce n'était pas toujours le cas, la majorité des collègues appliquait la réforme du collège, se lançait dans l'inclusion à bras le corps, acceptait tout et n'importe quoi tant qu'ils le pouvaient pour le collège et les élèves, espérant peut-être un appui de l'administration en cas de problème, une bonne évaluation pour la carrière, ou une reconnaissance des collègues en salle des professeurs et ça, ça semblait très important pour pas mal de collègues.

Les années ont passé et je suis passée par d'autres établissements où je n'ai toujours pas trouvé d'intérêt collectif pour l'actualité politique ou sociale : j'ai l'impression qu'en discuter est presque tabou.

Dernièrement, j'ai même entendu de l'agacement chez des collègues à propos des grèves toujours en cours car l'établissement est où je suis fortement perturbé par d'autres personnels et les transports en grève.

Du coup, je participe au mouvement avec les quelques collègues des établissements où je passe et avec ceux de mon syndicat (c'est grâce au syndicat que je tiens encore).

Pareil ! Solidarité !

GaliNéo a écrit:Ce qui se passe, c'est que la rémunération d'un contractuel dépend surtout de la date de saisie du contrat de travail par l'administration du service des paies du rectorat.

La mise en paiement de la rémunération, pas la rémunération elle-même.

Mathador a écrit:

GaliNéo a écrit:Ce qui se passe, c'est que la rémunération d'un contractuel dépend surtout de la date de saisie du contrat de travail par l'administration du service des paies du rectorat.

La mise en paiement de la rémunération, pas la rémunération elle-même.

Oui évidemment. Pardon j'ai tapé trop vite.

GaliNéo a écrit:

Sisyphe a écrit:Mais t'es-tu renseigné sur les caisses de grève ? [...] Renseigne-toi et rejoins-nous.

Justement, vu que mon contrat se termine prochainement, je commence une double réflexion. D'abord il faut prendre en compte que le SMIC va augmenter de 2% au premier juin pour atteindre 1743€ BRUT. A titre personnel je suis à 1783.62€ BRUT et sans perspective de la part de notre bien-aimé ministre d'une quelconque revalorisation.

Question 1 : est-il pertinent de continuer dans l'éducation nationale ?

Question 2 : Si je continue, il est évident que je vais me syndiquer, mais lequel ? Je pencherai bien pour CGT-educAction.

Même en changeant d’employeur, la réforme te concernera. (Et je suis sûre que tu aurais accès à une caisse de grève, sans doute en payant une cotisation. Mais être syndiqué serait aussi un atout pour accélérer le paiement de ton salaire).

Bonjour,

Nous sommes 2 enseignants : tous les 2 en grève demain.

Discours du président : promesse de faire remplacer toutes les heures d’absences des professeurs !
Bim ! Nos absences sont bien sûr de notre faute, à nous ! Évidemment pas celle de l’institution et de ses méthodes brutales !

Et les moyens constants, on en parle ?

Pas de panique avec les promesses. Elles ne sont pas tenues.

Enaeco a écrit:Pas de panique avec les promesses. Elles ne sont pas tenues.

C'est vrai, il n'y a pas eu de réforme du lycée, l'âge de départ a la retraite n'a pas été repoussé, tout cela ce ne sont que des mots.

Ruthven a écrit:

Enaeco a écrit:Pas de panique avec les promesses. Elles ne sont pas tenues.

C'est vrai, il n'y a pas eu de réforme du lycée, l'âge de départ a la retraite n'a pas été repoussé, tout cela ce ne sont que des mots.

+1.

Entre 40 % et 50 % de grévistes dans les écoles primaires jeudi, prévoit le syndicat SNUipp-FSU

Entre 40 % et 50 % des professeurs du primaire seront en grève jeudi à l’occasion de la nouvelle journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, prévoit mercredi le SNUipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.

Le syndicat s’attend à de fortes mobilisations dans de nombreux départements, comme les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales ou la Haute-Vienne (avec plus de 50 % de grévistes), la Seine-Saint-Denis (55 %), ou encore Paris, (70 %).

https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/03/22/reforme-des-retraites-en-direct-a-rennes-la-manifestation-des-marins-pecheurs-degenere_6166477_823448.html

Ruthven a écrit:

Enaeco a écrit:Pas de panique avec les promesses. Elles ne sont pas tenues.

C'est vrai, il n'y a pas eu de réforme du lycée, l'âge de départ a la retraite n'a pas été repoussé, tout cela ce ne sont que des mots.

Bon c'est vrai.

En revanche, les remplacements du jour au lendemain ne se mettent pas en place si facilement que ça et à ce rythme, les absences d'un jour seront dérisoires à côté des absences à l'année.

Et puis la remarque sur les carrières ... Avec le PPCR, puis la volonté de mettre fin aux recrutements par concours, puis le pacte et l'idée de rémunération au mérite ... On va se faire ubériser vitesse grand V. Et puis devoir faire passer le SNU... Le SNU c'est ma limite : si SNU, reconversion. Dans un métier où les gens ont ptet pas bac+5 mais au moins une conscience politique ... Les semaines à venir vont être bien relou.

Je pense que vous vous faites des illusions sur la difficulté de mettre en place des RCD.

J'espère que l'interview d'E. Macron à 13h vient de déterminer les indécis.

Nicétas a écrit:J'espère que l'interview d'E. Macron à 13h vient de déterminer les indécis.

J'espère aussi.

Jenny a écrit:Je pense que vous vous faites des illusions sur la difficulté de mettre en place des RCD.

Je suis convaincu qu'on peut mettre en place un système de RCD viable pour tout le monde, pour des RCD prévus à l'avance (la majorité).
En revanche, les RCD au pied levé, je suis curieux de voir quels solutions vont être mises en place.

Enaeco a écrit:

Ruthven a écrit:

Enaeco a écrit:Pas de panique avec les promesses. Elles ne sont pas tenues.

C'est vrai, il n'y a pas eu de réforme du lycée, l'âge de départ a la retraite n'a pas été repoussé, tout cela ce ne sont que des mots.

Bon c'est vrai.

En revanche, les remplacements du jour au lendemain ne se mettent pas en place si facilement que ça et à ce rythme, les absences d'un jour seront dérisoires à côté des absences à l'année.

C'est un extraordinaire levier, qui plus est qui sera populaire, pour faire exploser le statut (notamment la définition hebdomadaire du service). C'est surtout cela qui est à craindre.

Mais le statut des PLP à déjà évolué : nous sommes désormais sous le joug la tutelle de l’éducation nationale et du ministère du travail.
Même si notre quotité et notre définition de services n’ont pas (encore) changés, nous pouvons désormais enseigner en collège, lycée technologique, lycée général et pourquoi pas en filières de l’enseignement supérieur (bien sûr !) et peut-être en primaire (je ne sais plus…).

Le président a annoncé que la réforme de la voie professionnelle allait être mise en œuvre prochainement (vous savez, l’asservissement des classes sociales défavorisées !).

Vous comprenez ????

Ruthven a écrit:

Enaeco a écrit:

Ruthven a écrit:

Enaeco a écrit:Pas de panique avec les promesses. Elles ne sont pas tenues.

C'est vrai, il n'y a pas eu de réforme du lycée, l'âge de départ a la retraite n'a pas été repoussé, tout cela ce ne sont que des mots.

Bon c'est vrai.

En revanche, les remplacements du jour au lendemain ne se mettent pas en place si facilement que ça et à ce rythme, les absences d'un jour seront dérisoires à côté des absences à l'année.

C'est un extraordinaire levier, qui plus est qui sera populaire, pour faire exploser le statut (notamment la définition hebdomadaire du service). C'est surtout cela qui est à craindre.

Bonjour,

Etes-vous certains que l'on puisse faire grève dans le secondaire ? Je ne trouve aucun préavis, et les seules informations que je trouve concernent le primaire...

Merci !

Enaeco a écrit:

Jenny a écrit:Je pense que vous vous faites des illusions sur la difficulté de mettre en place des RCD.

Je suis convaincu qu'on peut mettre en place un système de RCD viable pour tout le monde, pour des RCD prévus à l'avance (la majorité).
En revanche, les RCD au pied levé, je suis curieux de voir quels solutions vont être mises en place.

Monsieur X,
Madame Y est absente demain matin, vous n'avez pas cours, merci de prendre en charge ses classes sur la demi-journée.
Bisous".

Colinvian a écrit:Bonjour,

Etes-vous certains que l'on puisse faire grève dans le secondaire ? Je ne trouve aucun préavis, et les seules informations que je trouve concernent le primaire...

Merci !

C'est une blague ?
https://www.snes.edu/article/le-23-mars-pour-gagner/ par exemple...
Le communiqué de l'intersyndicale

14 grévistes annoncés, dont 3 AED sur 4. Et deux collègues qui viennent avec moi en manif, une grande première en 10 ans d'animation de la vie syndicale dans ce bahut. Bravo Macron.

Enaeco a écrit:

Jenny a écrit:Je pense que vous vous faites des illusions sur la difficulté de mettre en place des RCD.

Je suis convaincu qu'on peut mettre en place un système de RCD viable pour tout le monde, pour des RCD prévus à l'avance (la majorité).
En revanche, les RCD au pied levé, je suis curieux de voir quels solutions vont être mises en place.

Certains établissements le font déjà (ils annoncent les absences et les professeurs peuvent prendre des heures).
Au pied levé, c'est impossible, il faudrait qu'un professeur de la classe soit disponible pile à ce moment-là ( ou accepte de prendre une classe inconnue) et ait une activité toute prête pour les élèves. Et même si on accepte que l'enseignant fasse juste garderie, pour quoi faire? On a déjà le système de permanence. Ou alors le but est de supprimer la vie scolaire?

Flo44 a écrit:

Enaeco a écrit:

Jenny a écrit:Je pense que vous vous faites des illusions sur la difficulté de mettre en place des RCD.

Je suis convaincu qu'on peut mettre en place un système de RCD viable pour tout le monde, pour des RCD prévus à l'avance (la majorité).
En revanche, les RCD au pied levé, je suis curieux de voir quels solutions vont être mises en place.

Certains établissements le font déjà (ils annoncent les absences et les professeurs peuvent prendre des heures).
Au pied levé, c'est impossible, il faudrait qu'un professeur de la classe soit disponible pile à  ce moment-là ( ou accepte de prendre une classe inconnue) et ait une activité toute prête pour les élèves. Et même si on accepte que l'enseignant fasse juste garderie, pour quoi faire? On a déjà le système de permanence. Ou alors le but est de supprimer la vie scolaire?

Mais l'objectif du pacte, c'est exactement ça. Dans l'idéal, des enseignants qui s'engageront à assurer des heures de permanence dans l'établissement pour prendre une classe au pied levé et faire une heure d'animation, comme cela se pratique ailleurs.

Jenny a écrit:

Enaeco a écrit:

Jenny a écrit:Je pense que vous vous faites des illusions sur la difficulté de mettre en place des RCD.

Je suis convaincu qu'on peut mettre en place un système de RCD viable pour tout le monde, pour des RCD prévus à l'avance (la majorité).
En revanche, les RCD au pied levé, je suis curieux de voir quels solutions vont être mises en place.

Monsieur X,
Madame Y est absente demain matin, vous n'avez pas cours, merci de prendre en charge ses classes sur la demi-journée.
Bisous".

Monsieur X aura RDV, ses enfants à gérer ou pas vu son mail.

Si on veut faire un tel système, il faut flécher des créneaux "d'astreinte" (qui ouvriraient le droit à une compensation) et/ou permettre aux enseignants de pouvoir travailler sur place.
Si on veut cadrer les choses, ça va vite coincer...

Edit : on est en train de partir sur un débat un peu HS