- Pacific231Niveau 5
Bonjour tout le monde,
je cherche des extraits de romans pour monter un corpus sur le thème "l'humanité au cœur de la guerre".
L'idée ce n'est pas de seulement trouver des textes sur la guerre (la liste serait longue !), mais des textes qui montrent la solidarité, l'entraide, bref un peu de lumière au cœur des ténèbres du conflit... Des textes qui relèveraient du contraste entre ce que l'homme peut faire de pire, et ce qu'il peut faire de mieux
Je pense à "La plus précieuse des marchandises", peut-être "Cris" de Gaudé (mais il faut que je le relise !), et j'ai lu un premier roman que j'ai trouvé très bon qui s'intitule "A Ceux qui ont tout perdu"... Je prends toutes les autres idées, un grand merci pour votre aide !!!
je cherche des extraits de romans pour monter un corpus sur le thème "l'humanité au cœur de la guerre".
L'idée ce n'est pas de seulement trouver des textes sur la guerre (la liste serait longue !), mais des textes qui montrent la solidarité, l'entraide, bref un peu de lumière au cœur des ténèbres du conflit... Des textes qui relèveraient du contraste entre ce que l'homme peut faire de pire, et ce qu'il peut faire de mieux
Je pense à "La plus précieuse des marchandises", peut-être "Cris" de Gaudé (mais il faut que je le relise !), et j'ai lu un premier roman que j'ai trouvé très bon qui s'intitule "A Ceux qui ont tout perdu"... Je prends toutes les autres idées, un grand merci pour votre aide !!!
- TangledingGrand Maître
Ceux de 14, de Maurice Genevoix. Il y a mille extraits magnifiques.
Moins connu et difficile à trouver, Ma pièce, souvenir d'un canonnier 1914, de Paul Lintier, mort au front par la suite.
J'ai deux GT tapés, pour ces deux œuvres. Mp avec ton adresse mail si cela t'intéresse.
Moins connu et difficile à trouver, Ma pièce, souvenir d'un canonnier 1914, de Paul Lintier, mort au front par la suite.
J'ai deux GT tapés, pour ces deux œuvres. Mp avec ton adresse mail si cela t'intéresse.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- cléliaFidèle du forum
Je ne sais pas si ça peut convenir (c'est plus précisément sur les camps) mais j'ai pensé à Germaine Tillion, Une opérette à Ravensbrück :
Une présentation ici :https://www.compagnienosferatu.com/une-operette-a-ravensbrueck-2
Quelques informations ici : http://hg.ac-besancon.fr/wp-content/uploads/sites/63/2018/02/GT-Ope%CC%81rette-corrige%CC%81.pdf
Des extraits dans ce dossier : https://fondationdeportation.files.wordpress.com/2015/10/le-verfugbar-aux-enfers-dossier.pdf
Ah zut ! Je viens de relire ton message et je vois que tu cherches des extraits de romans ! Je laisse au cas où cela puisse intéresser d'autres collègues.
Une présentation ici :https://www.compagnienosferatu.com/une-operette-a-ravensbrueck-2
Quelques informations ici : http://hg.ac-besancon.fr/wp-content/uploads/sites/63/2018/02/GT-Ope%CC%81rette-corrige%CC%81.pdf
Des extraits dans ce dossier : https://fondationdeportation.files.wordpress.com/2015/10/le-verfugbar-aux-enfers-dossier.pdf
Ah zut ! Je viens de relire ton message et je vois que tu cherches des extraits de romans ! Je laisse au cas où cela puisse intéresser d'autres collègues.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- TangledingGrand Maître
On peut ajouter J'ai saigné de Cendrars. C'est plus un bref témoignage qu'un roman ou même une nouvelle.
L'œuvre de Lintier que j'ai mentionnée n'est pas un roman mais un témoignage autobiographique (sous forme de journal).
Le témoignage de Genevoix est considéré comme un roman malgré son évidente dimension autobiographique.
L'œuvre de Lintier que j'ai mentionnée n'est pas un roman mais un témoignage autobiographique (sous forme de journal).
Le témoignage de Genevoix est considéré comme un roman malgré son évidente dimension autobiographique.
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"Never complain, just fight."
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- MalavitaÉrudit
A l'Ouest, rien de nouveau ? On montre la camaraderie entre les membres d'un même village.
- LouisBarthasExpert
Week-end à Zuydcoote de Robert Merle, un grand romancier. Et puis ça peut être l'occasion, pour des adolescents, de voir le film formidable qu'en a tiré Henri Verneuil.
Je tiens chaudement à te remercier car, sans le vouloir, tu m'as fait retrouver un titre que je pensais à jamais égaré depuis mon enfance. En cherchant des titres ici, j'ai de suite reconnu la couverture d'un livre qui m'avait profondément marqué, La Mer cruelle de Nicholas Monsarrat. J'avais une dizaine d'années, je faisais un séjour dans une colonie de vacances de la Jeunesse au Plein Air, à Suc-et-Sentenac, dans l'Ariège, un coin d'élevage infesté de taons qui nous suçaient le sang dès que nous sortions. Nous étions hébergés dans une école, et la bibliothèque était mon refuge.
Je tiens chaudement à te remercier car, sans le vouloir, tu m'as fait retrouver un titre que je pensais à jamais égaré depuis mon enfance. En cherchant des titres ici, j'ai de suite reconnu la couverture d'un livre qui m'avait profondément marqué, La Mer cruelle de Nicholas Monsarrat. J'avais une dizaine d'années, je faisais un séjour dans une colonie de vacances de la Jeunesse au Plein Air, à Suc-et-Sentenac, dans l'Ariège, un coin d'élevage infesté de taons qui nous suçaient le sang dès que nous sortions. Nous étions hébergés dans une école, et la bibliothèque était mon refuge.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- henrietteMédiateur
Je pense à un passage du Temps retrouvé où Proust arrête la narration pour rendre hommage à deux personnes dont le comportement a été pour lui absolument remarquable et humain durant la guerre, mais impossible de remettre la main dessus. Est-ce que cela dit quelque chose à quelqu'un ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- VerduretteModérateur
Je pense aussi aux réflexions de l'officier allemand dans le Silence de la mer de Vercors.
- Clecle78Bon génie
Ce n'est pas un roman, mais j'ai été très marquée par J'ai donné la vie dans les camps de la mort, récit autobiographique, qui montre la solidarité des femmes (dont Geneviève de Gaulle) qui permettent à une jeune résistante, arrêtée enceinte de plusieurs mois, d'accoucher et de sauver son bébé au coeur des camps de concentration. Toutes ces femmes courent des risques incroyables pour permettre au bébé de survivre jusqu'à la libération des camps.
- gregforeverGrand sage
Alors il y a les sacrifice de Katow dans La condition humaine de Malraux (révolution et non guerre mais contexte semblable et extrait merveilleux); sinon dans Le Feu de Barbusse ou Les croix de bois de Dorgelès.
- LouisBarthasExpert
Le chapitre IX de Capitaine Conan de Roger Vercel, dont Bertrand Tavernier a tiré un film. Le procès de Jean Erlane, jeune déserteur de 19 ans que le juge narrateur sauve par humanité.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- SolovieïNiveau 10
Le choix de restreindre le champ du sujet à la solidarité est tout à votre honneur ! Il est si tentant de vouloir, sans cesse, souligner les horreurs de la guerre, alors que, si elle révèle le pire en l'Homme, elle en révèle aussi paradoxalement le meilleur ! Faut-il que l'homme soit plongé dans les ténèbres et confronté à ses mauvais penchants pour qu'enfin il se révèle capable du bien ? Il y a là matière à réflexion.
Dans une perspective authentiquement humaniste et après les déjà nombreux exemples des collègues, je ne peux m'empêcher de penser à Saint-Exupéry : Pilote de guerre, Vol de nuit, Lettres à un otage, en particulier. Saint-Exupéry prend toujours le parti de l'Homme, y compris à l'orée de sa propre mort, comme dans ce moment étrange où, capturé par des miliciens républicains alors qu'il photographiait une gare durant la guerre d'Espagne et qui débattent de son exécution, le prenant pour un espion, il parvient à retourner la situation en demandant une cigarette. Ainsi, il crée une connivence, par un simple regard croisé et un sourire, qui permet de faire pencher la balance.
"C’est alors qu’eut lieu le miracle. Oh ! un miracle très discret. Je manquais de cigarettes. Comme l’un de mes geôliers fumait, je le priai, d’un geste, de m’en céder une, et ébauchai un vague sourire. L’homme s’étira d’abord, passa lentement la main sur son front, leva les yeux dans la direction, non plus de ma cravate, mais de mon visage et, à ma grande stupéfaction, ébaucha, lui aussi, un sourire. Ce fut comme le lever du jour." (Lettre à un otage, 1943)
Dans une perspective authentiquement humaniste et après les déjà nombreux exemples des collègues, je ne peux m'empêcher de penser à Saint-Exupéry : Pilote de guerre, Vol de nuit, Lettres à un otage, en particulier. Saint-Exupéry prend toujours le parti de l'Homme, y compris à l'orée de sa propre mort, comme dans ce moment étrange où, capturé par des miliciens républicains alors qu'il photographiait une gare durant la guerre d'Espagne et qui débattent de son exécution, le prenant pour un espion, il parvient à retourner la situation en demandant une cigarette. Ainsi, il crée une connivence, par un simple regard croisé et un sourire, qui permet de faire pencher la balance.
"C’est alors qu’eut lieu le miracle. Oh ! un miracle très discret. Je manquais de cigarettes. Comme l’un de mes geôliers fumait, je le priai, d’un geste, de m’en céder une, et ébauchai un vague sourire. L’homme s’étira d’abord, passa lentement la main sur son front, leva les yeux dans la direction, non plus de ma cravate, mais de mon visage et, à ma grande stupéfaction, ébaucha, lui aussi, un sourire. Ce fut comme le lever du jour." (Lettre à un otage, 1943)
- IphigénieProphète
un retour aux sources? Iliade, Priam et Achille chant XXIV.
- Pacific231Niveau 5
Ohlala le sujet vous inspire, c'est top !!! Un grand merci à tous ! Pour certains je me suis dit "mais bien sûr, comment n'y ai-je pas pensé ?!", et pour beaucoup "tiens, connais pas... ça donne envie d'aller creuser !". Bref, c'est chouette d'avoir plein de collègues prêts à aider, ça bouillonne d'idées par ici !
MERCI !
MERCI !
- edelweis62Niveau 5
Pas un roman ... mais dans le thème ;-)
Après la bataille
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d’une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit.
C’était un Espagnol de l’armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié.
Et qui disait: « A boire! à boire par pitié ! »
Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. »
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l’homme, une espèce de maure,
Saisit un pistolet qu’il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: « Caramba! »
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
« Donne-lui tout de même à boire », dit mon père.
Victor Hugo
Après la bataille
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d’une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit.
C’était un Espagnol de l’armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié.
Et qui disait: « A boire! à boire par pitié ! »
Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. »
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l’homme, une espèce de maure,
Saisit un pistolet qu’il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: « Caramba! »
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
« Donne-lui tout de même à boire », dit mon père.
Victor Hugo
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- LouisBarthasExpert
Recherches-tu aussi des récits et des traductions ?Pacific231 a écrit:Ohlala le sujet vous inspire, c'est top !!!
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Pacific231Niveau 5
A ce stade, je prends toutes les idées !LouisBarthas a écrit:Recherches-tu aussi des récits et des traductions ?
- LouisBarthasExpert
Il y a ce fameux texte d'Orwell :Pacific231 a écrit:A ce stade, je prends toutes les idées !LouisBarthas a écrit:Recherches-tu aussi des récits et des traductions ?
« À cet instant, un homme qui devait probablement porter un message à un officier, jaillit de la tranchée et se mit à courir, complètement exposé, sur le sommet du parapet. Il était à moitié habillé et, tout en courant, retenait son pantalon avec ses mains. Je m’abstins de tirer sur lui. Il faut dire que je suis un assez piètre tireur, guère capable de toucher un homme en pleine course à cent mètres de distance, et aussi que je pensais surtout au moyen de regagner notre tranchée pendant que les fascistes avaient les yeux fixés sur les avions. Reste que que si je n’ai pas tiré, c’est en partie à cause de ce petit détail du pantalon. J’étais venu ici pour tirer sur des «fascistes». Mais un homme qui retient son pantalon à deux mains n’est pas un « fasciste » : c’est manifestement un semblable, un frère, sur lequel on n’a pas le cœur de tirer. »
Georges Orwell, « Réflexions sur la guerre d’Espagne », Dans le ventre de la baleine, Paris, Ivréa, p. 301.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- PonocratesExpert spécialisé
Le texte de Lintier, proposé par Tangleding est disponible sur Gallica qui renvoie à l'université numérique de Lyon.https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_00GOO0100137001104633263#
Sinon, dans l'Iliade il y a aussi ce passage célèbre où deux combattants, Diomède et Glaucos, se reconnaissant liés par l'hospitalité donnée et reçue par leur père, cessent de se combattre et échangent leurs armes.
Sinon, dans l'Iliade il y a aussi ce passage célèbre où deux combattants, Diomède et Glaucos, se reconnaissant liés par l'hospitalité donnée et reçue par leur père, cessent de se combattre et échangent leurs armes.
- Chant VI:
- Glaucus, fils d'Hippoloque, & le fils de Tydée, tous deux impatiens de combattre, s'élancent au milieu des deux armées. Ils s'approchent. « O le plus audacieux des mortels ! qui es-tu ? s'écrie Diomède ; mes yeux ne t'ont point encore rencontré dans les combats ; & cependant, plus intrépide que tous les Troyens, tu oses t'offrir à mes coups. Ils sont les fils des malheureux, ceux qui s'opposent à mon bras ! Mais si tu étois un Immortel descendu de l'Olympe..... Je ne combats point contre les Dieux. Le fils de Dryas, l'impétueux Lycurgue, qui osa insulter à un Dieu, vit bientôt terminer sa carrière. Bacchus, avec ses nourrices, célèbroit ses orgies sur le mont Nyssa ; Lycurgue, furieux, le poursuit ; les Bacchantes, éperdues, jettent leurs thyrses ; le Dieu lui-même, effrayé, se précipite dans les flots, & Thétis le reçoit dans son sein, tout tremblant encore des menaces de son ennemi.
» Cette audace insensée alluma le courroux de l'Olympe. Jupiter ravit à Lycurgue la lumière des cieux. Objet des célestes vengeances, il ne traîna pas long-temps sa déplorable vie. Non, je ne combattrai point contre un Dieu : mais si tu es un mortel, un enfant de la terre, approche, viens recevoir la mort.
— » Qu'importé à Diomède qui je suis ? Misérables humains ! nous ressemblons aux feuilles des forêts ; les unes tombent desséchées, d'autres renaissent avec le printemps. Une génération passe, une autre lui succède pour s'évanouir à son tour. Mais enfin, puisque tu le veux, je te révélerai ma naissance. Mes aïeux sont connus. Aux frontières d'Argos est la ville d'Éphyro. Là vivoit Sisyphe, Sisyphe, le fils d'Éole, le plus sage des mortels. Il fut père de Glaucus : Glaucus eut pour fils le généreux Bellérophon, à qui les Dieux donnèrent la valeur & la beauté. Jupiter l'avoit soumis à l'empire de Prétus, qui régnoit sur Argos : ce roi jaloux le bannit de sa patrie, & l'enveloppa de pièges funestes. La belle Antée, femme de Prétus, brûloit pour Bellérophon, d'une flamme adultère ; furieuse de n'avoir pu fléchir son cœur vertueux, elle trompa son époux. Tu mourras, lui dit-elle, si tu ne fais périr Bellérophon ; l'insolent, par un coupable amour, a osé outrager mon honneur & le tien.
» Elle dit ; le crédule Prétus brûle de se venger ; mais il n'ose porter sur le héros une main meurtrière ; il l'envoie en Lycie, & lui donne, pour le roi son beau-père, une funeste tablette contenant son injure & l'ordre de sa mort.
» Seul, avec son innocence, conduit par les Dieux, Bellérophon arrive en Lycie, sur les bords du Xanthe, & trouve à la cour du monarque un honorable accueil. Ce ne fut, pendant neuf jours, que des sacri-fices & des fêtes. Enfin, à la dixième aurore, le prince demande les tablettes de Prétus. Il dit ; & soudain il ordonne à Bellérophon d'aller affronter la Chimère, monstre affreux, lion, chèvre, dragon, dont la gueule béante vomit des tourbillons de flamme & de fumée. Secondé par les Dieux, le héros l'égorgé & revient triomphant. Bientôt il fallut combattre les Solymes, les plus formidables des humains. Vainqueur de ses peuples, il marche contre les Amazones, les abat & les disperse. Un piège funeste l'attendoit à son retour. On avoit armé, pour l'accabler, les plus déterminés des Lyciens : aucun d'eux ne revit ses foyers, tous périrent sous les coups de Bellérophon. Le monarque, à ces traits, reconnoit le sang des Dieux : il le retient dans ses états, lui donne sa fille, & avec elle la moitié de son empire. Les peuples, épris de sa valeur, formèrent pour lui un immense domaine, où le bois croissoit à côté des moissons que ses travaux faisoient naître.
« Isandre, Hippoloque, Laodamie, furent les fruits de son hyménée. Laodamie reçut Jupiter dans son lit, & donna le jour au divin Sarpédon. Mais enfin, devenu l'objet des célestes vengeances, en proie à une noire mélancolie, Bellérophon alla, loin des humains, cacher dans les forêts solitaires sa tristesse & ses ennuis. Isandre, son fils, avoit péri sous les coups du Dieu Mars en combattant contre les Solymes ; Diane, en fureur, avoit percé de ses traits Laodamie, sa fille ; moi, je suis né d'Hippoloque ; c'est à lui que je dois la vie. Il m'a envoyé au secours de Troie : Va, m'a-t-il dit en partant, signale-toi par tes exploits ; que toujours on te distingue à la tête des plus fameux guerriers ; crains de faire rougir tes pères, ces héros qui ont illustré Éphyre & la Lycie. Voilà mes aïeux, voilà le sang dont je me vante d'être issu. »
A ces mots, Diomède enfonce sa pique dans la terre, &, saisi d'un tendre transport : « Ah ! tes aïeux & les miens furent unis par les nœuds de l'hospitalité. OEnéus reçut jadis Bellérophon dans son palais, & l'y retint vingt jours entiers. Tous deux, en se quittant, ils se donnèrent des gages du droit sacré qu'ils avoient acquis l'un sur l'autre. Bellérophon eut un baudrier superbe, tout brillant d'or & de pourpre ; OEnéus un vase d'or, qu'en partant je laissai dans mon palais. Je ne te parle point de Tydée, mon père ; mes yeux ne l'ont point vu ; j'étois encore au berceau quand, avec l'armée des Grecs, il périt sous les murs de Thèbes.
» L'hospitalité sacrée unit nos deux maisons : moi, je te la dois dans Argos ; tu me la donneras en Lycie, si jamais le ciel me conduit dans ces contrées. Séparons-nous, & gardons de lions rencontrer dans ce combat funeste. Les Troyens & leurs alliés m'offrent fisse d'autres victimes que le hasard amènera sous mes coup, ou que mou bras saura bien atteindre. Toi, tu as mille autres Grecs à immoler ; échangeons nos armes l'on contre l'autre ; que tout le monde sache que nous nous honorons des liens qui ont uni nos aïeux. »
Tous deux, à ces mots, ils s'élancent de leur char, se serrent la main, & jurent d'être amis. Glaucus, qu'aveugle le fils de Saturne, pour une armure de fer, pour un vil bouclier, livre à Diomède une armure d'or & un bouclier inestimable.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- LouisBarthasExpert
Dans les 8e et 12e cahiers de ses Carnets de guerre, Louis Barthas relate des épisodes de fraternisation entre soldats allemands et français.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- LouisBarthasExpert
Dans Les hommes contre d'Emilio Lussu, au chapitre XV, les appels des soldats Autrichiens à leurs ennemis Italiens pour qu'ils cessent de se faire massacrer en montant inlassablement à l'assaut de leurs lignes, sans espoir.
Toujours chez Lussu, tout le chapitre XIX consacré à la vive prise de conscience, au hasard d'une patrouille, de l'humanité de l'adversaire.
Toujours chez Lussu, tout le chapitre XIX consacré à la vive prise de conscience, au hasard d'une patrouille, de l'humanité de l'adversaire.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- LouisBarthasExpert
Dans Le sergent dans la neige, au chapitre 1, pages 47 - 48, Mario Rigoni Stern ordonne à ses soldats de ne pas tirer sur les Russes venus à découvert récupérer leurs blessés.
Dans le même livre, au chapitre 2, pages 162 - 164, la rencontre improbable de Mario Rigoni Stern et de soldats russes à la même table d'une isba, où ils vont partager un repas sans se tirer dessus.
Dans le même livre, au chapitre 2, pages 162 - 164, la rencontre improbable de Mario Rigoni Stern et de soldats russes à la même table d'une isba, où ils vont partager un repas sans se tirer dessus.
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Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
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