Greve de surveillance 20, 21 et 22 mars

Justement, je me demandais : (comment) peut-on faire grève des corrections ?
J’imagine que si on ne corrige pas (ou très lentement), la conséquence est que les autres correcteurs sont chargés de davantage de copies… à charge pour eux de faire la même chose pour que cela bloque ?
Et si dans le même temps on continue d’assurer les cours, le cahier de textes, etc, on ne peut pas être considéré comme gréviste ?
N’y a-t-il pas moyen de gripper la machine à peu de frais ?

Ca c'est sûr, les copies seront redispatchées, quitte à être corrigées par n'importe qui, n'importe comment. On est piégés

Adri a écrit:Swan, il est bien fichu ce tract, merci ( je lui ajouterais bien qqxh sur les salaires...)

+1. Merci, Swan.

Oui, elles seront redistribuées, mais sommes-nous vraiment piégés ? à un moment, les correcteurs surchargés vont protester aussi, non ?
Dans la mesure où le nombre de copies n’apparaît pas sur la convocation, il me semble qu’on ne peut pas nous reprocher d’en faire 30 et pas 60… et ceux qui se retrouveraient avec 90 peuvent aussi refuser de les faire…

La direction nous a transmis un courrier du recteur rappelant le déroulement des épreuves et nous rappelant nos obligations en tant qu’examinateurs. Jamais vu ce genre de courrier en 20 ans. Auraient-ils peur ?

Blondie a écrit:La direction nous a transmis un courrier du recteur rappelant le déroulement des épreuves et nous rappelant nos obligations en tant qu’examinateurs. Jamais vu ce genre de courrier en 20 ans. Auraient-ils peur ?

Je le reçois tous les ans mais bizarrement pas cette année !

Blondie a écrit:La direction nous a transmis un courrier du recteur rappelant le déroulement des épreuves et nous rappelant nos obligations en tant qu’examinateurs. Jamais vu ce genre de courrier en 20 ans. Auraient-ils peur ?

Ici le rectorat a envoyé un rappel général au sujet des convocations aux examens et obligations de service (priorité sur toute autre mission, caractère exceptionnel des dispenses sinon absence injustifiée et retenue sur salaire, nécessité de se tenir à disposition du recteur pour pallier d’éventuelles défections de collègues).
Je suis en collège, ce rappel en mars nous a semblé exotique. Mais il est vrai qu’il y a des épreuves de bac la semaine prochaine, je comprends mieux la manœuvre !

uneodyssée a écrit:Oui, elles seront redistribuées, mais sommes-nous vraiment piégés ? à un moment, les correcteurs surchargés vont protester aussi, non ?
Dans la mesure où le nombre de copies n’apparaît pas sur la convocation, il me semble qu’on ne peut pas nous reprocher d’en faire 30 et pas 60… et ceux qui se retrouveraient avec 90 peuvent aussi refuser de les faire…

Si je re corrige pas mon paquet, je perds combien d'argent ?

C'est bien le problème, on ne sait pas vraiment. Peut-être toute la période ? Ou par jour de retard ?

uneodyssée a écrit:Justement, je me demandais : (comment) peut-on faire grève des corrections ?
J’imagine que si on ne corrige pas (ou très lentement), la conséquence est que les autres correcteurs sont chargés de davantage de copies… à charge pour eux de faire la même chose pour que cela bloque ?
Et si dans le même temps on continue d’assurer les cours, le cahier de textes, etc, on ne peut pas être considéré comme gréviste ?
N’y a-t-il pas moyen de gripper la machine à peu de frais ?

Il y a un flou juridique.

Attention, d'une part ça reste une mission non-remplie et d'autre part, si tu as posé des demi-journées, ça devient un temps clairement défini.

Enaeco a écrit:

uneodyssée a écrit:Justement, je me demandais : (comment) peut-on faire grève des corrections ?
J’imagine que si on ne corrige pas (ou très lentement), la conséquence est que les autres correcteurs sont chargés de davantage de copies… à charge pour eux de faire la même chose pour que cela bloque ?
Et si dans le même temps on continue d’assurer les cours, le cahier de textes, etc, on ne peut pas être considéré comme gréviste ?
N’y a-t-il pas moyen de gripper la machine à peu de frais ?

Il y a un flou juridique.

Attention, d'une part ça reste une mission non-remplie et d'autre part, si tu as posé des demi-journées, ça devient un temps clairement défini.

Une question qui a été posée, pour les maths (cela ne s'adapte pas à chaque matière) est : que se passe-t-il si je corrige toutes les copies sauf une question par copie, sans valider le lot, et que je rends au dernier moment, ou en retard. A parti de quand les IPR commencent-ils à s'inquiéter, combien de jours de grèves peuvent-ils être décomptés ? On est dans l'inconnu à mon avis.

L'année ou certains correcteurs n'avaient pas rendus leur notes à temps mais le lendemain (2019 de mémoire), ils s'étaient vu je crois juste décompter un jour de grève, et non l'intégralité de la période de correction malgré les menaces de Blanquer.

Prezbo a écrit:

Enaeco a écrit:

uneodyssée a écrit:Justement, je me demandais : (comment) peut-on faire grève des corrections ?
J’imagine que si on ne corrige pas (ou très lentement), la conséquence est que les autres correcteurs sont chargés de davantage de copies… à charge pour eux de faire la même chose pour que cela bloque ?
Et si dans le même temps on continue d’assurer les cours, le cahier de textes, etc, on ne peut pas être considéré comme gréviste ?
N’y a-t-il pas moyen de gripper la machine à peu de frais ?

Il y a un flou juridique.

Attention, d'une part ça reste une mission non-remplie et d'autre part, si tu as posé des demi-journées, ça devient un temps clairement défini.

Une question qui a été posée, pour les maths (cela ne s'adapte pas à chaque matière) est : que se passe-t-il si je corrige toutes les copies sauf une question par copie, sans valider le lot, et que je rends au dernier moment, ou en retard. A parti de quand les IPR commencent-ils à s'inquiéter, combien de jours de grèves peuvent-ils être décomptés ? On est dans l'inconnu à mon avis.

L'année ou certains correcteurs n'avaient pas rendus leur notes à temps mais le lendemain (2019 de mémoire), ils s'étaient vu je crois juste décompter un jour de grève, et non l'intégralité de la période de correction malgré les menaces de Blanquer.

Il y a beaucoup de choses un peu floues dans l'éducation nationale,...

Enaeco a écrit:

uneodyssée a écrit:Justement, je me demandais : (comment) peut-on faire grève des corrections ?
J’imagine que si on ne corrige pas (ou très lentement), la conséquence est que les autres correcteurs sont chargés de davantage de copies… à charge pour eux de faire la même chose pour que cela bloque ?
Et si dans le même temps on continue d’assurer les cours, le cahier de textes, etc, on ne peut pas être considéré comme gréviste ?
N’y a-t-il pas moyen de gripper la machine à peu de frais ?

Il y a un flou juridique.

Attention, d'une part ça reste une mission non-remplie et d'autre part, si tu as posé des demi-journées, ça devient un temps clairement défini.

Il y a longtemps, une collègue a dit qu'elle préférait assurer sa journée (elle avait des Tles) que d'ailler surveiller je ne sais plus quoi.
Retrait d'1/30è.

Cette situation s'est présentée dans notre académie : un certain nombre de collègues de philosophie a refusé de corriger les copies numériques du bac, depuis deux ans.

Une quarantaine de grévistes qui n'ont pas ouvert Santorin par principe la première fois, en juin 2021 pour l'épreuve dégradée et dénuée de sens de philosophie, et se sont retrouvés chaque jour de grève pour se serrer les coudes contre les injonctions et intimidations du rectorat, et pour travailler et écrire ensemble ; les copies n'ont pas été redistribuées ni évaluées (nous a-t-on dit), et c'est la moyenne annuelle des candidats qui, comme l'année covid, a été considérée, et l'ipr a corrigé les copies des seuls candidats libres. 13 jours de grève. Malgré nos efforts, et peut-être n'avons-nous pas été très bons, nous n'avons pas été rejoints (mais ce n'est pas le sujet !) dans ce mouvement contre la réforme du bac et la casse du service public d'enseignement, contre la numérisation de l'école et de la société toute entière.

Ce qui concerne ce fil et les dernières interrogations, c'est cela : l'année suivante, 4 d'entre nous ont été convoqués pour corriger hlp, en mars 2022 donc, plus esseulés et moins dans le feu collectif de l'action symbolique de fin d'année, et censément engagés comme tous les profs dans la correction des spés en même temps que dans les cours ordinaires. Mêmes causes, mêmes effets, ils n'ont pas davantage accepté de corriger, mais ils ont assumé pour le reste toutes leurs autres obligations, d'enseignement, de correction des devoirs habituels, des réunions diverses et variées, de rédaction des fiches avenir, etc etc. Malgré cela, autant de jours de retenue de salaire qu'il leur en était offert pour corriger... 3 semaines ou presque de retenue de salaire, alors qu'ils étaient comme à l'accoutumée au lycée, à faire leur métier.

Quand on cherche des solutions pour bloquer tout en étant peu nombreux et bien c'est un aveu de faiblesse et dès qu'on essaie de prendre les élèves en otages cela aura toujours un effet négatif et surtout cela prouve que le mouvement n'est pas suivi. Si jamais une grande majorité des prof étaient en grève continue les 3 ou 4 jours qui précèdent le Bac alors les dates seraient repoussées automatiquement. Alors que si chaque établissement tente plus ou moins bien de faire un blocage alors cela se terminera très mal dans certains endroits (comme à Melle pour les E3C) et globalement il ne se passera pas grand chose ailleurs...

Mais bon dès qu'on commence à parler de plusieurs jours de grève et bien la question de l'argent revient toujours sur le tapis... Moins est payé, moins on râle finalement...

Il est plus simple de faire grève de surveillance mais il faut que ce soit massif dans l'établissement

A Versailles, toutes les formations des professeurs de lycée vont être annulées du 20/03 au 5/04. Les CDE ont reçu un courrier. Pour "sécuriser" les épreuves.

Qu'est ce qu'on attend pour passer à l'attaque et appeler à bloquer les centres d'examens les 20, 21 et 22 mars ? Là ça aurait de la gueule ! Parce que faire grève sans gêner personne, on voit ce que ça donne. Il faut exercer notre pouvoir de nuisance.

pamplemousses4 a écrit:Cette situation s'est présentée dans notre académie : un certain nombre de collègues de philosophie a refusé de corriger les copies numériques du bac, depuis deux ans.

Une quarantaine de grévistes qui n'ont pas ouvert Santorin par principe la première fois, en juin 2021 pour l'épreuve dégradée et dénuée de sens de philosophie, et se sont retrouvés chaque jour de grève pour se serrer les coudes contre les injonctions et intimidations du rectorat, et pour travailler et écrire ensemble ; les copies n'ont pas été redistribuées ni évaluées (nous a-t-on dit), et c'est la moyenne annuelle des candidats qui, comme l'année covid, a été considérée, et l'ipr a corrigé les copies des seuls candidats libres. 13 jours de grève. Malgré nos efforts, et peut-être n'avons-nous pas été très bons, nous n'avons pas été rejoints (mais ce n'est pas le sujet !) dans ce mouvement contre la réforme du bac et la casse du service public d'enseignement, contre la numérisation de l'école et de la société toute entière.

Ce qui concerne ce fil et les dernières interrogations, c'est cela : l'année suivante, 4 d'entre nous ont été convoqués pour corriger hlp, en mars 2022 donc, plus esseulés et moins dans le feu collectif de l'action symbolique de fin d'année, et censément engagés comme tous les profs dans la correction des spés en même temps que dans les cours ordinaires. Mêmes causes, mêmes effets, ils n'ont pas davantage accepté de corriger, mais ils ont assumé pour le reste toutes leurs autres obligations, d'enseignement, de correction des devoirs habituels, des réunions diverses et variées, de rédaction des fiches avenir, etc etc. Malgré cela, autant de jours de retenue de salaire qu'il leur en était offert pour corriger... 3 semaines ou presque de retenue de salaire, alors qu'ils étaient comme à l'accoutumée au lycée, à faire leur métier.

Est-ce qu'ils ont attaqué au TA ? Vrai question car je me demande ce que cela pourrait donner comme résultats.

Non Malavita. C'était déjà dur dur, et tendu avec l'institution. On n'est pas reparti à l'assaut.

C'est bien ce que je craignais.

pamplemousses4 a écrit:Cette situation s'est présentée dans notre académie : un certain nombre de collègues de philosophie a refusé de corriger les copies numériques du bac, depuis deux ans.

Une quarantaine de grévistes qui n'ont pas ouvert Santorin par principe la première fois, en juin 2021 pour l'épreuve dégradée et dénuée de sens de philosophie, et se sont retrouvés chaque jour de grève pour se serrer les coudes contre les injonctions et intimidations du rectorat, et pour travailler et écrire ensemble ; les copies n'ont pas été redistribuées ni évaluées (nous a-t-on dit), et c'est la moyenne annuelle des candidats qui, comme l'année covid, a été considérée, et l'ipr a corrigé les copies des seuls candidats libres. 13 jours de grève. Malgré nos efforts, et peut-être n'avons-nous pas été très bons, nous n'avons pas été rejoints (mais ce n'est pas le sujet !) dans ce mouvement contre la réforme du bac et la casse du service public d'enseignement, contre la numérisation de l'école et de la société toute entière.

Ce qui concerne ce fil et les dernières interrogations, c'est cela : l'année suivante, 4 d'entre nous ont été convoqués pour corriger hlp, en mars 2022 donc, plus esseulés et moins dans le feu collectif de l'action symbolique de fin d'année, et censément engagés comme tous les profs dans la correction des spés en même temps que dans les cours ordinaires. Mêmes causes, mêmes effets, ils n'ont pas davantage accepté de corriger, mais ils ont assumé pour le reste toutes leurs autres obligations, d'enseignement, de correction des devoirs habituels, des réunions diverses et variées, de rédaction des fiches avenir, etc etc. Malgré cela, autant de jours de retenue de salaire qu'il leur en était offert pour corriger... 3 semaines ou presque de retenue de salaire, alors qu'ils étaient comme à l'accoutumée au lycée, à faire leur métier.

Merci d'avoir raconté ca, c'est éclairant. Cet arbitraire est nauséabon.

C’est sidérant et déprimant.

Bravo en tout cas pour juin 2021.

Dans ce cas autant rester chez soi trois semaines ....

Clecle78 a écrit:Dans ce cas autant rester chez soi trois semaines ....

Nous devons trouver un autre moyen d'action.

De toutes façons ils ont la solution car ils passent au dessus des règles et des lois en prenant la moyenne de l'année et basta .... On a affaire à une administration qui dérive dans pas mal de domaines. Quand on voit le flou et l'opacité des mutations et des promotions et les difficultés de certains collègues dans leur établissement face à de petits autocrates ...