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- MatteoNiveau 10
Je le sais, mais je suis d'avis que si le discours était "le harcèlement est un crime et vous serez puni", les choses se passeraient beaucoup mieux qu'avec des ateliers aimez vous les uns les autres et être méchant c'est mal.
- TangledingGrand Maître
L'approche pénale tournée vers les auteurs ou responsables légaux ne me semble pas vouée à une grande efficacité.
Par contre les acteurs à haut niveau hiérarchique y sont très sensibles. D'où l'intérêt d'un outil tel que le registre SST.
Par contre les acteurs à haut niveau hiérarchique y sont très sensibles. D'où l'intérêt d'un outil tel que le registre SST.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- PhyliaNiveau 9
@Tangleding Je ne sais pas... Pourquoi serait-ce encore aux enseignants de trouver des solutions, de se former, de régler les conflits, alors que, même si le problème de harcèlement se manifeste à l'école, n'est-ce pas avant tout une question de suivi des parents et d'éducation ? Plusieurs témoignages précités montrent que l'action des parents du harcelé auprès de ceux du harceleur ont porté leurs fruits, ces derniers ayant pris soudain conscience du comportement de leur enfant et l'ayant recadré. Je dirais même qu'outre l'efficacité de cette action, ne vaut-il pas mieux que cela se règle entre pairs (de parents à parents) ? L'école fait déjà bien assez en signalant et en informant de ce qu'elle constate, quand c'est le cas, et en sanctionnant propos et actes de violence qui se déroulent en son sein. Ne sort-elle pas de son rôle en voulant arbitrer des conflits qui, bien souvent, débordent de la sphère scolaire ?
- mamieprofEsprit éclairé
J'ai l'impression que l'on gère pas mal le harcèlement dans mon bahut. Peut-être que l'on ne voit pas tout mais les secondes participent au concours "non au harcèlement" chaque année avec des profs différents et vraiment la parole se libère sur ce sujet et ils veillent sur les collégiens dans les nombreuses cours de récrée et les toilettes en faisant remonter des comportements violents ou des gamins très isolés. Cette année ils ont repéré une petite qui passait tous ces moments libres assise dans un couloir y compris pause méridienne car certaines se moquaient de "ses fringues de chez Lidl", de son cartable à roulettes etc et je pense que le problème a été réglé.
Je pense que le concours se fait aussi en primaire, c'est bien pour parler aux plus jeunes car ils peuvent voir les vidéos, dessins et affiches des années passées et bien comprendre ce que c'est concrètement cette saloperie de harcèlement.
Je pense que le concours se fait aussi en primaire, c'est bien pour parler aux plus jeunes car ils peuvent voir les vidéos, dessins et affiches des années passées et bien comprendre ce que c'est concrètement cette saloperie de harcèlement.
- lene75Prophète
Je suis d'accord avec Tangleding sur le fait qu'il faut d'abord miser sur la prévention ou sur la prise en compte des tout premiers faits, ce qui revient au même. En attendant que les faits puissent relever du pénal, on laisse le harcèlement prendre une ampleur qui le rend incontrôlable.
Dans une affaire comme celle citée par Jenny, il est évident que le harcèlement n'a pas commencé la veille. Il est trop tard pour agir efficacement parce qu'on a laissé passer trop de choses apparemment insignifiantes. Les adultes ne peuvent peut-être pas tout voir, mais déjà être sensibilisé permettait sûrement d'en voir plus, et surtout, il n'y a aucun espace pour la parole des enfants. Le "quand j'en ai parlé on ne m'a pas écouté / pas pris au sérieux" revient quand même de façon récurrente.
Quel message on envoie aux enfants quand c'est la victime qui est accusée de troubler l'ordre public ? Quel message on envoie à une petite fille de 9 ans qui vient signaler le mal-être de sa camarade et qu'on envoie balader parce que les faits ne sont pas encore assez graves pour qu'on s'en préoccupe ? Aura-t-elle encore le courage de signaler la prochaine fois ? Aura-t-elle le courage d'en parler si c'est à elle que ça arrive ? J'ai trouvé remarquable qu'elle ne se laisse pas réduire au silence et prenne l'initiative de m'en parler. Pour un qui insiste, combien se taisent pour toujours ? Que va-t-il se passer avec ces enfants au collège s'ils ont été habitués à penser que tout ça n'est pas bien grave et qu'on dérange les adultes quand on leur en parle ?
Sur les 4 cas que je cite dans le message précédent, un seul est délicat à traiter parce que les harceleurs sont rétifs à l'autorité et que les faits ont duré plus de 2 ans et sont allés loin. Dans les 3 autres cas, le début de harcèlement est presque involontaire de la part des agresseurs : les enfants ne se rendent pas bien compte à quel point la victime est affectée et le harcèlement cesse quand on le leur explique. Raison pour laquelle les parents parviennent à agir seuls en ramant à contre-courant de l'institution qui leur dit de ne pas s'inquiéter pour des bagatelles. Être vigilant aux signaux faibles et ne rien laisser passer ne résoudra pas tous les cas de harcèlement, mais ça évite que se répande dans le groupe une "culture du harcèlement" qui rend beaucoup plus faciles les harcèlements graves qu'on ne découvre que quand il est trop tard.
Édit : Phylia, dans les cas que j'ai cités où l'action des parents est efficace, cas qui tous se déroulaient exclusivement à l'école et au périscolaire, sans aucune cause extérieure à l'école, le problème est justement que non seulement l'école ne signale pas, ce qui rend très difficile pour les parents des harcelés comme des harceleurs d'avoir les informations, mais même elle minimise et met des bâtons dans les roues des parents. Les parents ne sont pas à l'école pour voir ce qui s'y passe, et l'action à distance est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre que l'action immédiate. Le problème étant qu'il n'y a pas d'action immédiate de la part des enseignants parce qu'ils n'ont aucun moyen d'agir et que pour ne pas être accusés d’inaction, ils préfèrent mettre la poussière sous le tapis. Quand j'ai proposé l'intervention d'une éducatrice extérieure pour ma fille pour qui tout-allait-bien-madame-la-marquise, on m'a répondu que ce serait une très bonne chose pour elle et pour le groupe... tiens tiens, pourquoi serait-ce une bonne chose si tout va si bien ? Il m'a quand même fallu 3 mois de procédures administratives pour que ladite éducatrice, pourtant envoyée par une institution publique, puisse intervenir 4 ou 5 fois.
Dans une affaire comme celle citée par Jenny, il est évident que le harcèlement n'a pas commencé la veille. Il est trop tard pour agir efficacement parce qu'on a laissé passer trop de choses apparemment insignifiantes. Les adultes ne peuvent peut-être pas tout voir, mais déjà être sensibilisé permettait sûrement d'en voir plus, et surtout, il n'y a aucun espace pour la parole des enfants. Le "quand j'en ai parlé on ne m'a pas écouté / pas pris au sérieux" revient quand même de façon récurrente.
Quel message on envoie aux enfants quand c'est la victime qui est accusée de troubler l'ordre public ? Quel message on envoie à une petite fille de 9 ans qui vient signaler le mal-être de sa camarade et qu'on envoie balader parce que les faits ne sont pas encore assez graves pour qu'on s'en préoccupe ? Aura-t-elle encore le courage de signaler la prochaine fois ? Aura-t-elle le courage d'en parler si c'est à elle que ça arrive ? J'ai trouvé remarquable qu'elle ne se laisse pas réduire au silence et prenne l'initiative de m'en parler. Pour un qui insiste, combien se taisent pour toujours ? Que va-t-il se passer avec ces enfants au collège s'ils ont été habitués à penser que tout ça n'est pas bien grave et qu'on dérange les adultes quand on leur en parle ?
Sur les 4 cas que je cite dans le message précédent, un seul est délicat à traiter parce que les harceleurs sont rétifs à l'autorité et que les faits ont duré plus de 2 ans et sont allés loin. Dans les 3 autres cas, le début de harcèlement est presque involontaire de la part des agresseurs : les enfants ne se rendent pas bien compte à quel point la victime est affectée et le harcèlement cesse quand on le leur explique. Raison pour laquelle les parents parviennent à agir seuls en ramant à contre-courant de l'institution qui leur dit de ne pas s'inquiéter pour des bagatelles. Être vigilant aux signaux faibles et ne rien laisser passer ne résoudra pas tous les cas de harcèlement, mais ça évite que se répande dans le groupe une "culture du harcèlement" qui rend beaucoup plus faciles les harcèlements graves qu'on ne découvre que quand il est trop tard.
Édit : Phylia, dans les cas que j'ai cités où l'action des parents est efficace, cas qui tous se déroulaient exclusivement à l'école et au périscolaire, sans aucune cause extérieure à l'école, le problème est justement que non seulement l'école ne signale pas, ce qui rend très difficile pour les parents des harcelés comme des harceleurs d'avoir les informations, mais même elle minimise et met des bâtons dans les roues des parents. Les parents ne sont pas à l'école pour voir ce qui s'y passe, et l'action à distance est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre que l'action immédiate. Le problème étant qu'il n'y a pas d'action immédiate de la part des enseignants parce qu'ils n'ont aucun moyen d'agir et que pour ne pas être accusés d’inaction, ils préfèrent mettre la poussière sous le tapis. Quand j'ai proposé l'intervention d'une éducatrice extérieure pour ma fille pour qui tout-allait-bien-madame-la-marquise, on m'a répondu que ce serait une très bonne chose pour elle et pour le groupe... tiens tiens, pourquoi serait-ce une bonne chose si tout va si bien ? Il m'a quand même fallu 3 mois de procédures administratives pour que ladite éducatrice, pourtant envoyée par une institution publique, puisse intervenir 4 ou 5 fois.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- TangledingGrand Maître
En l'état si l'enseignant a été alerté ou s'il apparaît qu'il aurait dû être alerté par des signaux peu contestables et qu'il n'a pas agi en conséquence c'est sa responsabilité pénale qui est engagée.
Ensuite les interventions de parents, quand ça se passe bien c'est très bien, mais ça peut aussi mal se passer et rendre la situation encore plus inextricable.
Les élèves sont scolarisés c'est à l'école de résoudre les problèmes de harcèlement scolaire.
Et justement tout ne devrait pas reposer sur les acteurs de premier niveau que sont les enseignants.
Ce qui implique que l'institution doit nous former efficacement, ce qu'elle ne fait pas.
Et elle doit prendre la relève au niveau supérieur quand c'est nécessaire.
La mise en place du programme PHAre est une mesure totalement sous dimensionnée. Ce qui n'empêche pas le ministre de communiquer autour dans les médias, profitant de la superficialité des medias dans le domaine scolaire, qui ne vont rarement gratter sous le vernis du communiqué de presse.
Dans les cas de médiatisation que l'on vient d'évoquer ce sont les parents qui ont mobilisé un média via leurs réseaux, manifestement.
Si on doit se reposer sur ce levier ça va être extrêmement discriminant socialement et de ce fait très aléatoire.
Ensuite les interventions de parents, quand ça se passe bien c'est très bien, mais ça peut aussi mal se passer et rendre la situation encore plus inextricable.
Les élèves sont scolarisés c'est à l'école de résoudre les problèmes de harcèlement scolaire.
Et justement tout ne devrait pas reposer sur les acteurs de premier niveau que sont les enseignants.
Ce qui implique que l'institution doit nous former efficacement, ce qu'elle ne fait pas.
Et elle doit prendre la relève au niveau supérieur quand c'est nécessaire.
La mise en place du programme PHAre est une mesure totalement sous dimensionnée. Ce qui n'empêche pas le ministre de communiquer autour dans les médias, profitant de la superficialité des medias dans le domaine scolaire, qui ne vont rarement gratter sous le vernis du communiqué de presse.
Dans les cas de médiatisation que l'on vient d'évoquer ce sont les parents qui ont mobilisé un média via leurs réseaux, manifestement.
Si on doit se reposer sur ce levier ça va être extrêmement discriminant socialement et de ce fait très aléatoire.
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- dandelionVénérable
On peut aussi évoluer vers du harcèlement voire de la violence entre parents. Si l’enfant harcelé est un enfant ‘différent’, il n’est notamment pas évident que la discussion entre parents résolve les choses.
Je me demande si le harcèlement se résout ou si on le voit moins car il devient plus caché. C’est un problème qui affecte toute la société, pas seulement les enfants.
Cela dit, la plupart des parents normalement constitués ne soutiennent pas le comportement des enfants et ont tout de même peur de devoir payer une amende. Il y a eu un Téléphone sonne sur le sujet il y a quelques semaines et à une inspectrice qui insistait à toute force que la médiation était la seule issue possible, le responsable d’une association contre le harcèlement a répondu que, certes, c’était bien, mais que cela ne marchait pas toujours, et qu’il fallait aussi des sanctions. Ils ont fini par échanger des chiffres et au vu du nombre d’enfants harcelé et de l’efficacité de la médiation, pourtant très haute, cela laissait des dizaines de milliers d’enfants victimes chaque année de harcèlement.
La médiation c’est très bien mais seulement si on sait qu’en cas d’échec, il y aura des sanctions. Les sanctions ont aussi le mérite de faire exister la loi.
Enfin, la médiation peut fonctionner dans le cas où l’agresseur est capable d’empathie et, une fois conscient du mal qu’il fait, est capable de changer de comportement. Or, même en dehors d’un contexte pathologique, l’empathie n’est pas forcément présente disons en quantité suffisante et surtout pas forcément valorisée socialement, de sorte qu’il sera difficile d’obtenir des résultats car être gentil, dans notre société, c’est encore perçu comme être une victime.
Dans une société ‘gentille’ on n’aurait pas des démissions en cascade de médecins généralistes, d’infirmières, et d’enseignants, dans l’indifférence générale.
Je me demande si le harcèlement se résout ou si on le voit moins car il devient plus caché. C’est un problème qui affecte toute la société, pas seulement les enfants.
Cela dit, la plupart des parents normalement constitués ne soutiennent pas le comportement des enfants et ont tout de même peur de devoir payer une amende. Il y a eu un Téléphone sonne sur le sujet il y a quelques semaines et à une inspectrice qui insistait à toute force que la médiation était la seule issue possible, le responsable d’une association contre le harcèlement a répondu que, certes, c’était bien, mais que cela ne marchait pas toujours, et qu’il fallait aussi des sanctions. Ils ont fini par échanger des chiffres et au vu du nombre d’enfants harcelé et de l’efficacité de la médiation, pourtant très haute, cela laissait des dizaines de milliers d’enfants victimes chaque année de harcèlement.
La médiation c’est très bien mais seulement si on sait qu’en cas d’échec, il y aura des sanctions. Les sanctions ont aussi le mérite de faire exister la loi.
Enfin, la médiation peut fonctionner dans le cas où l’agresseur est capable d’empathie et, une fois conscient du mal qu’il fait, est capable de changer de comportement. Or, même en dehors d’un contexte pathologique, l’empathie n’est pas forcément présente disons en quantité suffisante et surtout pas forcément valorisée socialement, de sorte qu’il sera difficile d’obtenir des résultats car être gentil, dans notre société, c’est encore perçu comme être une victime.
Dans une société ‘gentille’ on n’aurait pas des démissions en cascade de médecins généralistes, d’infirmières, et d’enseignants, dans l’indifférence générale.
- lene75Prophète
Oui, laisser les parents régler ce qui se passe à l'école est non seulement très socialement discriminant mais en plus à mon sens assez dangereux pour l'institution.
Je suis entièrement d'accord avec toi, Tangleding, sur le fait qu'on laisse les acteurs de terrain, enseignants et parents, se débrouiller tout seuls sans aucun moyen.
Je suis entièrement d'accord avec toi, Tangleding, sur le fait qu'on laisse les acteurs de terrain, enseignants et parents, se débrouiller tout seuls sans aucun moyen.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
On peut toujours penser que le programme pHARe est insuffisant, et il l'est probablement. Mais je pense qu'il a du moins le mérite d'exister et que ce qu'il propose de mettre en place a l'air de fonctionner et de produire des effets positifs. Et je ne vois vraiment pas comment ni pourquoi laisser les parents se débrouiller hors de l'institution serait plus efficace, car c'est en gros ce qui se fait (un laisser faire) depuis des années et sans effet bénéfique, au contraire. Pour autant, je ne pense pas, pour ma part, que ce soit une action qui serait “mieux que rien” ou “faute d'autre chose”. C'est plutôt un ensemble de mesures qu'il faudrait étendre et généraliser, ce qui implique d'en donner les moyens et de maintenir, de reconduire ces moyens au fil du temps, sous peine d'échouer quand cela pourrait marcher. J'ai donc plutôt tendance à conclure que c'est à soutenir plutôt qu'à critiquer, quand bien même on peut demander plus, plus vite et mieux.
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Si tu vales valeo.
- lene75Prophète
De toute façon si on admet que le harcèlement est généralisé (20% des élèves qui déclarent subir des faits de harcèlement plusieurs fois par mois, c'est combien d’agresseurs ?), et passe massivement inaperçu auprès des adultes, la sanction ne peut être la seule réponse. Il faut faire de la prévention et automatiser les bons gestes comme le fait de signaler même ce qui paraît bénin. Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que les sanctions pourront être efficaces.
- TangledingGrand Maître
Ah mais c'est sûr que par rapport au quasi néant antérieur c'est un grand pas en avant. Mais dans un collège de 550 élèves comme le mien c'est trois collègues et la direction et une poignée d'élèves. Ensuite un de ces collègues qui intervient une heure auprès du reste de l'équipe après avoir été formé en deux sessions les mois précédents.
Je trouve ça complètement pas à la hauteur du problème.
Je trouve ça complètement pas à la hauteur du problème.
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Certes. 5 personnes par collège et 5 personnes par circonscription, même en supposant que cela sera réellement fait tous les ans, c'est peu. Il faut donc que les profs insistent, demandent, exigent plus de moyens et un nombre plus grand de personnes capables de soutenir activement ce programme et, en attendant et puisque ce programme est obligatoire, qu'ils s'y intéressent et y travaillent aussi. En tout cas, c'est l'idée que j'ai tirée de ce que j'ai appris à ce sujet (en suivant un module dit “libre” pour me mettre au courant).
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Si tu vales valeo.
- MajuFidèle du forum
Dans la plupart des académies, des formations de proximité peuvent être demandées par un établissement pour former les personnels qui le souhaitent.
- TangledingGrand Maître
Le dispositif est intéressant sur le papier mais la mise en œuvre est sous dimensionnée et comporte des problèmes criants. Le collègue qui a fait courroie de transmission n'avait pas réponse à certaines questions soulevées par les collègues assistant à la sensibilisation.
Pour moi ce sont des formateurs déjà expérimentés qui doivent intervenir auprès de toute l'équipe.
On a ça en 3 sessions pour la formation aux tablettes.
Est-ce la priorité ?
On parle de vies d'enfants dans le cas du harcèlement.
Le différentiel de moyens alloués est complètement angoissant.
PS : je ne parle pas de vases communicants, la formation tablette est financée par le CD78 (qui fournit des iPad aux personnels et à deux niveaux de 5 divisions chacun)
Mais ça donne une idée de la différence de financement des moyens de formation entre les deux sujets
Pour moi ce sont des formateurs déjà expérimentés qui doivent intervenir auprès de toute l'équipe.
On a ça en 3 sessions pour la formation aux tablettes.
Est-ce la priorité ?
On parle de vies d'enfants dans le cas du harcèlement.
Le différentiel de moyens alloués est complètement angoissant.
PS : je ne parle pas de vases communicants, la formation tablette est financée par le CD78 (qui fournit des iPad aux personnels et à deux niveaux de 5 divisions chacun)
Mais ça donne une idée de la différence de financement des moyens de formation entre les deux sujets
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- PhyliaNiveau 9
Ce n'est pas pour me défausser, mais juste pour clarifier les choses : quel est le rôle, selon vous, de l'enseignant, vis-à-vis d'une situation de harcèlement ?
Pour ma part, si j'ai vent de quelque chose, je le signale au PP, aux collègues qui ont la classe et à la vie scolaire qui prend le relais auprès des familles et, le cas échéant, de la direction, et je laisse les choses suivre leur cours, tout en restant vigilante. Suis-je supposée m'impliquer davantage ?
Il y a, au sein du collège, outre la VS, l'assistante de service social qui a pour première mission la protection de l'enfance : ce n'est pas le cas des enseignants qui ont pour fonction principale d'enseigner. En vous lisant, je comprends que laisser les parents résoudre le problème peut s'avérer impossible pour certaines familles démunies vis-à-vis des procédures et des institutions. Mais il me semble que tout ne peut pas reposer sur les enseignants : nous faisons partie d'une communauté éducative où chaque corps de métier a ses fonctions spécifiques. Concrètement, face à une situation avérée de harcèlement, comment coordonner nos actions de manière efficace au sein de l'établissement et en lien avec les parents ?
Pour ma part, si j'ai vent de quelque chose, je le signale au PP, aux collègues qui ont la classe et à la vie scolaire qui prend le relais auprès des familles et, le cas échéant, de la direction, et je laisse les choses suivre leur cours, tout en restant vigilante. Suis-je supposée m'impliquer davantage ?
Il y a, au sein du collège, outre la VS, l'assistante de service social qui a pour première mission la protection de l'enfance : ce n'est pas le cas des enseignants qui ont pour fonction principale d'enseigner. En vous lisant, je comprends que laisser les parents résoudre le problème peut s'avérer impossible pour certaines familles démunies vis-à-vis des procédures et des institutions. Mais il me semble que tout ne peut pas reposer sur les enseignants : nous faisons partie d'une communauté éducative où chaque corps de métier a ses fonctions spécifiques. Concrètement, face à une situation avérée de harcèlement, comment coordonner nos actions de manière efficace au sein de l'établissement et en lien avec les parents ?
- TangledingGrand Maître
Le dispositif pHARE est censé établir une procédure de signalement avec plusieurs chemins, le partage d'information et des redondances.
Ensuite les moyens d'assistance sociale en établissement scolaires sont plus qu'en rupture.
Assez vite le dispositif pHARE percute d'ailleurs la question du sous investissement généralisé dans l'école. Même quand il est en place, si les personnels sont débordés, si la vie scolaire est surchargée du fait du non remplacement, etc, le dispositif va dysfonctionner sur le terrain. On peut ajouter le problème de précarité, spécialement des assistants d'éducation, qui aggrave l'inefficacité.
Un autre aspect est que le dispositif semble conçu pour le collège. Or selon ce que m'a dit la principale les problèmes explosent en collège mais naissent dans le premier degré. Or plus on le traite tard, moins on est efficace.
Je ne dis pas que ce sont systématiquement les mêmes élèves tant côté harceleur que harcelés entre primaire et collège, je parle de ce que @lene75 appelle très justement une "culture du harcèlement" qui s'enracine.
On devrait aussi s'interroger sur l'origine de ce phénomène. Et la part de responsabilité des adultes et de l'institution, et plus généralement de la société toute entière (si on pense aux VEO, violences éducatives ordinaires, par exemple, mais au-delà, dans le fonctionnement général de la société). Mais ça risque de nous mettre sur la défensive, pourtant quand on regarde certains phénomènes au niveau institutionnel jusqu'à très haut niveau, on est en droit de s'interroger sur un effet miroir (je pense à des collègues qui apprennent à la radio en allant au collège qu'ils vont perdre un quart de leur service d'enseignement).
Ensuite les moyens d'assistance sociale en établissement scolaires sont plus qu'en rupture.
Assez vite le dispositif pHARE percute d'ailleurs la question du sous investissement généralisé dans l'école. Même quand il est en place, si les personnels sont débordés, si la vie scolaire est surchargée du fait du non remplacement, etc, le dispositif va dysfonctionner sur le terrain. On peut ajouter le problème de précarité, spécialement des assistants d'éducation, qui aggrave l'inefficacité.
Un autre aspect est que le dispositif semble conçu pour le collège. Or selon ce que m'a dit la principale les problèmes explosent en collège mais naissent dans le premier degré. Or plus on le traite tard, moins on est efficace.
Je ne dis pas que ce sont systématiquement les mêmes élèves tant côté harceleur que harcelés entre primaire et collège, je parle de ce que @lene75 appelle très justement une "culture du harcèlement" qui s'enracine.
On devrait aussi s'interroger sur l'origine de ce phénomène. Et la part de responsabilité des adultes et de l'institution, et plus généralement de la société toute entière (si on pense aux VEO, violences éducatives ordinaires, par exemple, mais au-delà, dans le fonctionnement général de la société). Mais ça risque de nous mettre sur la défensive, pourtant quand on regarde certains phénomènes au niveau institutionnel jusqu'à très haut niveau, on est en droit de s'interroger sur un effet miroir (je pense à des collègues qui apprennent à la radio en allant au collège qu'ils vont perdre un quart de leur service d'enseignement).
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- dandelionVénérable
@Phylia Cela dépend du cas. Dans le passé, j’étais intervenue car c’étaient des cas ‘simples’: harcèlement assez brutal découvert par hasard en voulant déplacer une élève qui a eu une réaction de terreur tellement évidente que le harcèlement a été révélé, le CPE avait fait un rappel aux parents concernant la loi et leur responsabilité (et les amendes encourues), et dans l’autre cas c’était du harcèlement plus banal de remarques sur le physique et là les parents de la harceleuse ont été horrifiés du comportement de leur enfant et ça s’est résolu (bon, je suis très directe quand on m’énerve, et les enfants en question étaient accessibles à un minimum de morale). Dans des cas plus complexes et sournois, ou motivés par le genre, l’orientation sexuelle ou la couleur de peau notamment, je pense que c’est plus difficile, surtout si la famille est homophobe, antisémite, ou raciste.
Il y a une variante du harcèlement, c’est l’exclusion pure et simple. L’enfant (ou l’adulte) n’existe pas. Là, pas de violence physique ou verbale, juste une exclusion totale. Les parents d’enfants différents reconnaîtront ce dont je parle.
Il y a une variante du harcèlement, c’est l’exclusion pure et simple. L’enfant (ou l’adulte) n’existe pas. Là, pas de violence physique ou verbale, juste une exclusion totale. Les parents d’enfants différents reconnaîtront ce dont je parle.
- TornadoNiveau 6
Il faut également ajouter que dans le premier degré, il n'existe pas de sanctions, les écoles ne pouvant convoquer de conseil de discipline et exclure qui que ce soit. Quand un élève est déplacé, c'est vraiment extraordinaire et ce n'est pas au niveau de l'école que ça se décide.
- VerduretteModérateur
Si l'école ne fait rien et si les parents arrivent à s'entendre, tant mieux, mais ce ne doit pas être le modèle de référence. D'expérience, il est rare que les parents de harceleurs reconnaissent les faits.
La médiation, le recours au harceleur pour identifier le problème, c'est très bien, mais pas encore assez développé. Il faut savoir faire la différence entre une moquerie ponctuelle et un véritable harcèlement, le plus dur est de décrypter la parole des enfants, et surtout de la capter au bon moment. Parfois lesparents parlent abusivement de harcèlement. Dans la formation que j'ai reçue, on explique qu'un enfant, s'il parle (ce qui est loin d'être toujours le cas), pour dénoncer son propre harcèlement ou celui d'un autre, fera trois tentatives. S'il n'est pas entendu, il cessera.
En élémentaire, il n'y a que nous et la direction, certains IEN entendent, d'autres mettent la poussière sous le tapis. Par certains côtés nous voyons plus de choses que les professeurs du secondaire parce qu'il y a moins d'élèves, nous avons le même groupe toute la journée et nous surveillons les récréations. Mais nous sommes beaucoup plus livrés à nous-mêmes, et les enfants sont plus jeunes donc s'expriment parfois difficilement. Enfin, au risque de vous déprimer, nous avons eu des cyber-harcèlement en CM.
La médiation, le recours au harceleur pour identifier le problème, c'est très bien, mais pas encore assez développé. Il faut savoir faire la différence entre une moquerie ponctuelle et un véritable harcèlement, le plus dur est de décrypter la parole des enfants, et surtout de la capter au bon moment. Parfois lesparents parlent abusivement de harcèlement. Dans la formation que j'ai reçue, on explique qu'un enfant, s'il parle (ce qui est loin d'être toujours le cas), pour dénoncer son propre harcèlement ou celui d'un autre, fera trois tentatives. S'il n'est pas entendu, il cessera.
En élémentaire, il n'y a que nous et la direction, certains IEN entendent, d'autres mettent la poussière sous le tapis. Par certains côtés nous voyons plus de choses que les professeurs du secondaire parce qu'il y a moins d'élèves, nous avons le même groupe toute la journée et nous surveillons les récréations. Mais nous sommes beaucoup plus livrés à nous-mêmes, et les enfants sont plus jeunes donc s'expriment parfois difficilement. Enfin, au risque de vous déprimer, nous avons eu des cyber-harcèlement en CM.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Tornado a écrit:Il faut également ajouter que dans le premier degré, il n'existe pas de sanctions, les écoles ne pouvant convoquer de conseil de discipline et exclure qui que ce soit. Quand un élève est déplacé, c'est vraiment extraordinaire et ce n'est pas au niveau de l'école que ça se décide.
Exactement : les sanctions ne peuvent être prononcées que dans un cadre présidé par des personnels de direction (formellement, IA). De sorte que si l'on se réfugie dans ce type de procédés, quoi qu'il arrive, cela laisse l'école désarmée localement. Et je ne parle pas de l'autre terme de l'alternative, qui consisterait à transformer les écoles en “mini-collèges” dotés d'un personnel de direction qui serait apte à convoquer un CD (je pense que cela mettrait fin à la possibilité de conserver encore, dans le primaire, un sens concret aux pratiques d'équipe pédagogique, ce qui ferait pire que mieux).
C'est aussi pourquoi je trouve ce programme non dénué d'intérêt, dans la mesure où cela semble au moins pouvoir offrir des recours praticables. Évidemment, il ne faut pas être naïf et on sait bien que ce n'est pas demain la veille qu'entre enseignants et hiérarchie, on raccommodera tous les accrocs qui ont été faits à la confiance et que le fonctionnement général de l'institution s'améliorera. Mais en attendant, s'il y a tout de même moyen de faire quelque chose…
EDIT
Verdurette a écrit: Enfin, au risque de vous déprimer, nous avons eu des cyber-harcèlement en CM.
J'ai eu exactement les mêmes échos il y a peu : utilisation de smartphones pour diffuser des photos embarrassantes… On peut toujours dire et répéter que les parents devraient réagir (ce qui n'est pas faux), mais le fait est là.
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Si tu vales valeo.
- lene75Prophète
Verdurette a écrit:Parfois lesparents parlent abusivement de harcèlement.
C'est un des aspects du problème, ce jeu sur les mots. Quand un enfant est en souffrance, qu'importe que ça corresponde à la définition du harcèlement ou pas ? J'en suis restée sur le c* que la seule réponse donnée au mal-être d'un gamin martyrisé depuis plus de deux ans soit que les parents ont utilisé abusivement le terme de harcèlement pour ce qui relève en fait de "violences répétées". Ce n'est pas du harcèlement. Affaire classée. Les parents ont crié au loup pour rien. Idem pour les mises à l'écart que pointe dandelion.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CassandrineNiveau 10
lene75 a écrit:Verdurette a écrit:Parfois lesparents parlent abusivement de harcèlement.
C'est un des aspects du problème, ce jeu sur les mots. Quand un enfant est en souffrance, qu'importe que ça corresponde à la définition du harcèlement ou pas ? J'en suis restée sur le c* que la seule réponse donnée au mal-être d'un gamin martyrisé depuis plus de deux ans soit que les parents ont utilisé abusivement le terme de harcèlement pour ce qui relève en fait de "violences répétées". Ce n'est pas du harcèlement. Affaire classée. Les parents ont crié au loup pour rien. Idem pour les mises à l'écart que pointe dandelion.
@lene 75,
Je ne pense pas que Verdurette fasse référence aux mêmes types de situation que toi. J'ai l'exemple très récent de parents criant au harcèlement car leur fils s'était battu avec un autre dans la cour de récréation. Après interrogation des 2 collégiens, il s'agissait d'une dispute pour un ballon qui a fini en bagarre (et échange de coups entre les deux). Les deux étaient coupables mais les parents de l'un ne voulait pas l'entendre et ont directement employé les mots de "Harcèlement".
- JennyMédiateur
Verdurette a écrit:Enfin, au risque de vous déprimer, nous avons eu des cyber-harcèlement en CM.
- VerduretteModérateur
lene75 a écrit:Verdurette a écrit:Parfois lesparents parlent abusivement de harcèlement.
C'est un des aspects du problème, ce jeu sur les mots. Quand un enfant est en souffrance, qu'importe que ça corresponde à la définition du harcèlement ou pas ? J'en suis restée sur le c* que la seule réponse donnée au mal-être d'un gamin martyrisé depuis plus de deux ans soit que les parents ont utilisé abusivement le terme de harcèlement pour ce qui relève en fait de "violences répétées". Ce n'est pas du harcèlement. Affaire classée. Les parents ont crié au loup pour rien. Idem pour les mises à l'écart que pointe dandelion.
La moquerie fait toujours mal, même une moquerie c'est toujours une de trop.
Ce que je veux dire c'est que le mot "harcèlement" suppose un temps long, des brimades répétées. Donc lorsque je dis que certains parents abusent du mot,c'est lorsque cela concerne une chamaillerie réellement mineure et sans lendemain.
- lene75Prophète
La répétition est toute relative. Dans la loi, il y a répétition et possibilité de porter plainte pour harcèlement à partir de 2 fois, et le harcèlement ne suppose pas forcément une longue durée : ça peut être juste quelques jours (ou inversement espacé dans le temps), tant qu'il y a intention de nuire + conséquences sur la victime. En revanche il faut qu'il y ait un déséquilibre : on ne peut pas parler de harcèlement pour une dispute.
Mais de toute façon dans les cas dont on parle, on est bien au-delà des deux fois : ce sont des choses qui s'étalent sur des semaines, voire des années.
Mais de toute façon dans les cas dont on parle, on est bien au-delà des deux fois : ce sont des choses qui s'étalent sur des semaines, voire des années.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- MajuFidèle du forum
Je viens de relire le fil. Ce qui me frappe, c'est que tout en disant qu'il y a peu de sanctions possibles, et que celles qui sont prises ne résolvent pas tous les aspects du problème, on ne comprend toujours pas qu'aucune sanction ne peut résoudre une situation de harcèlement. Je ne dis pas qu'il ne faut pas en poser, ou qu'elles ne servent à rien, simplement qu'elles n'apportent aucune solution.
Changer le harceleur d'établissement, cela peut être nécessaire, mais dans la plupart des cas on pourrait traiter le problème autrement. Par ailleurs si aucun travail n'est fait avec cet élève sur ce qui s'est passé, rien ne l'empêchera de recommencer ailleurs. Même chose pour le reste de la classe: ses potes restés sur place peuvent trouver la sanction injuste et en vouloir à la victime, qui, de ce fait, ne se sent pas plus en sécurité qu'avant. Quant aux spectateurs de ce harcèlement, on ne les met pas en face de leur responsabilité, et on ne donne pas au groupe la possibilité de réfléchir à ce qui aurait pu être fait autrement.
Tant qu'on restera dans cette logique là, on n'avancera pas.
Changer le harceleur d'établissement, cela peut être nécessaire, mais dans la plupart des cas on pourrait traiter le problème autrement. Par ailleurs si aucun travail n'est fait avec cet élève sur ce qui s'est passé, rien ne l'empêchera de recommencer ailleurs. Même chose pour le reste de la classe: ses potes restés sur place peuvent trouver la sanction injuste et en vouloir à la victime, qui, de ce fait, ne se sent pas plus en sécurité qu'avant. Quant aux spectateurs de ce harcèlement, on ne les met pas en face de leur responsabilité, et on ne donne pas au groupe la possibilité de réfléchir à ce qui aurait pu être fait autrement.
Tant qu'on restera dans cette logique là, on n'avancera pas.
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