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- IrulanHabitué du forum
Bonjour les collègues,
J'avais déjà ouvert un fil sur le nombre de formations du PAF à demander chaque année ; je remercie tous ceux qui ont répondu ! Il se trouve que j’ai enfin compris comment fonctionnait le schmilblick car j’ai réussi à demander quelques formations lors d'une des campagnes de mon académie (Gaia individuel est très mal fichu en passant). Désormais je me pose la question suivante : à quel point doit-on s'investir pour ne rien se voir reprocher le jour d'une inspection (visite conseil, PPCR...) ? Cela ne fait pas si longtemps que j'enseigne et j'ai compris que ce genre de choses était inclus tacitement dans notre travail, selon les inspecteur et les CDE (le fait de remplir des missions - référent ceci ou cela, coordo, tuteur, PP... et de mener des projets - Collège au cinéma, clubs méridiens, sorties culturelles et pédagogiques...), que cela soit payé ou non.
Doit-on valoriser ce que l'on fait dans le CV sur Iprof ? je pense au fait d'être PP, tuteur d'un AED prépro, d'être coordo, de participer au projet "Collège au cinéma"... ou est-ce inutile/bizarre de faire ça ?
Le fait d'être professeur principal et de participer à "Devoirs faits" suffit-il à "rayonner" quelque peu ?
Étant plus à l'aise dans ma pratique, au bout de quatre ans, je m'intéresse désormais aux à-côtés (ce n'est pas le cœur de mon métier pour moi, même si je me suis rendue compte qu'être présent dans son établissement permet une meilleure entente avec les collègues et les élèves, et donc de mieux travailler, surtout lorsque l'on est à temps partiel).
Merci pour vos retours !
J'avais déjà ouvert un fil sur le nombre de formations du PAF à demander chaque année ; je remercie tous ceux qui ont répondu ! Il se trouve que j’ai enfin compris comment fonctionnait le schmilblick car j’ai réussi à demander quelques formations lors d'une des campagnes de mon académie (Gaia individuel est très mal fichu en passant). Désormais je me pose la question suivante : à quel point doit-on s'investir pour ne rien se voir reprocher le jour d'une inspection (visite conseil, PPCR...) ? Cela ne fait pas si longtemps que j'enseigne et j'ai compris que ce genre de choses était inclus tacitement dans notre travail, selon les inspecteur et les CDE (le fait de remplir des missions - référent ceci ou cela, coordo, tuteur, PP... et de mener des projets - Collège au cinéma, clubs méridiens, sorties culturelles et pédagogiques...), que cela soit payé ou non.
Doit-on valoriser ce que l'on fait dans le CV sur Iprof ? je pense au fait d'être PP, tuteur d'un AED prépro, d'être coordo, de participer au projet "Collège au cinéma"... ou est-ce inutile/bizarre de faire ça ?
Le fait d'être professeur principal et de participer à "Devoirs faits" suffit-il à "rayonner" quelque peu ?
Étant plus à l'aise dans ma pratique, au bout de quatre ans, je m'intéresse désormais aux à-côtés (ce n'est pas le cœur de mon métier pour moi, même si je me suis rendue compte qu'être présent dans son établissement permet une meilleure entente avec les collègues et les élèves, et donc de mieux travailler, surtout lorsque l'on est à temps partiel).
Merci pour vos retours !
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Ad augusta per angusta.
- DanskaProphète
Bonjour,
Quelques autres questions : est-il bien utile de "rayonner" vu l'impact du PPCR ? À l'inverse, est-il grave qu'on te reproche de ne pas t'investir dans des missions annexes (hors formation) ? Et surtout, est-il normal qu'on nous demande de remplir des missions toujours plus nombreuses et toujours plus mal payées ?
Tu l'auras compris, personnellement je ne m'investis dans rien du tout : je fais mon métier et c'est tout, c'est déjà pas mal. Si un jour les missions annexes sont payées correctement pourquoi pas, en attendant c'est niet. Et il ferait beau voir qu'on me le reproche...
De façon plus générale, personne ne peut t'imposer ces missions ni te reprocher de ne pas en effectuer. Si tu es tenté à titre personnel pourquoi pas, mais sinon ce n'est absolument pas une obligation, tacite ou non.
Quelques autres questions : est-il bien utile de "rayonner" vu l'impact du PPCR ? À l'inverse, est-il grave qu'on te reproche de ne pas t'investir dans des missions annexes (hors formation) ? Et surtout, est-il normal qu'on nous demande de remplir des missions toujours plus nombreuses et toujours plus mal payées ?
Tu l'auras compris, personnellement je ne m'investis dans rien du tout : je fais mon métier et c'est tout, c'est déjà pas mal. Si un jour les missions annexes sont payées correctement pourquoi pas, en attendant c'est niet. Et il ferait beau voir qu'on me le reproche...
De façon plus générale, personne ne peut t'imposer ces missions ni te reprocher de ne pas en effectuer. Si tu es tenté à titre personnel pourquoi pas, mais sinon ce n'est absolument pas une obligation, tacite ou non.
- NestyaEsprit sacré
Franchement, si le but est l'avancement, ça ne vaut absolument pas le coup de s'investir car il n'y a aucune reconnaissance de l'institution. Lors de mon PPCR en 2020, j'étais PP de 3e, coordo de discipline, membre du CA. Je sortais de plusieurs projets interdisciplinaires dont un voyage à l'étranger. Chaque année, j'étais inscrite au PAF. Résultat: je n'ai pas eu l'accélération de carrière.
Aujourd'hui, j'ai tout laissé tomber. Je ne suis plus "que" PP et c'est déjà bien assez.
Aujourd'hui, j'ai tout laissé tomber. Je ne suis plus "que" PP et c'est déjà bien assez.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- Panta RheiExpert
Danska a écrit:Bonjour,
Quelques autres questions : est-il bien utile de "rayonner" vu l'impact du PPCR ? À l'inverse, est-il grave qu'on te reproche de ne pas t'investir dans des missions annexes (hors formation) ? Et surtout, est-il normal qu'on nous demande de remplir des missions toujours plus nombreuses et toujours plus mal payées ?
Tu l'auras compris, personnellement je ne m'investis dans rien du tout : je fais mon métier et c'est tout, c'est déjà pas mal. Si un jour les missions annexes sont payées correctement pourquoi pas, en attendant c'est niet. Et il ferait beau voir qu'on me le reproche...
De façon plus générale, personne ne peut t'imposer ces missions ni te reprocher de ne pas en effectuer. Si tu es tenté à titre personnel pourquoi pas, mais sinon ce n'est absolument pas une obligation.
Bien dit. Tout pareil. C’est déjà presque trop.
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- Clecle78Bon génie
Il a fallu que je sois coordo pour accéder à la hors classe. Je savais que sans ça je n'y accèderai pas ou beaucoup plus tard. Mais c'était avant le PPCR. Ceci dit pour la classe exceptionnelle je suis bloquée par la chef avec un avis " satisfaisant" parce que j'ai refusé d'être pp. Je pense donc que malheureusement c'est indispensable pour accéder à certaines choses.
- roxanneOracle
N'oublions pas que le PPCR est quasi joué d'avance avec les quotas, j'en ai fait l'amère expérience. Maintenant, à mon âge, avec toutes les années qui me restent si je m'investis c'est parce que ça me plait ou parce que ça me rapporte un peu de sous.
- EnnaNiveau 10
Idem pour moi : rien, et c'est assez, même trop vu la paye et les remerciements. Mais on peut avoir le goût de la servitude volontaire.
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Enna
- angelxxxÉrudit
Je m'investis à condition que la rémunération soit correcte. A négocier en amont et avec écrite.
Au contraire, ne surtout rien faire de gratuit. Cela n'aide personne sur long terme : ni vous, ni la profession, ni même les élèves. Faire gratuitement reviens à détruire petit à petit notre système d'éducation. ( Baisse de salaire, métier peu attractif, complexité à recruter, baisse du niveau des enseignants et donc des élèves...)
Au contraire, ne surtout rien faire de gratuit. Cela n'aide personne sur long terme : ni vous, ni la profession, ni même les élèves. Faire gratuitement reviens à détruire petit à petit notre système d'éducation. ( Baisse de salaire, métier peu attractif, complexité à recruter, baisse du niveau des enseignants et donc des élèves...)
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- ElyasEsprit sacré
Je vais dire un truc horrible mais il y a un souci dans la recherche de reconnaissance/valorisation chez les collègues.
Il faut faire deux choses qui paraissent grossières mais qui fonctionnent :
- il faut se vendre, donc oui, tu remplis ton CV iprof et dans une réunion de PPCR, tu ne te mets pas en position d'attente/d'évalué mais en position de mise en avant et de négociation. Tu connais ta valeur et tu l'expliques doctement au pauvre IA-IPR ignorant qui arrive. Le fait d'attendre ou de se mettre en position d'évalué, c'est perdu dans 99% des cas. Il faut bien comprendre que nos supérieurs jouent sur notre peur, sur notre envie d'être bien notés. Quand on dépasse ça pour devenir un professionnel conscient de sa valeur ajoutée pour l'institution et qui négocie ses billes en sachant que s'il n'obtient pas ce qu'il veut, il gagne tout de même (par le temps gagné et la qualité de vie personnelle obtenue en renonçant aux missions que l'institution pense qu'on va conserver). Cependant, il faut être vraiment résolu à tout lâcher si on n'obtient pas ce qu'on veut (on permet à d'autres de réussir après parce que l'institution verra qu'il y a un changement de mentalité dangereux pour ses habitudes actuelles).
- il ne faut JAMAIS croire que l'institution va venir nous chercher pour nous donner une magnifique mission ou une belle promotion. Tu veux un truc, tu demandes. Point. Le pire qui puisse arriver est de ne pas l'avoir. Truc génial : on peut l'avoir. Cela surprend quand on le fait pour la première fois et que ça fonctionne.
On est face à des gens qui ont la mentalité de la start-up nation couplée à une hiérarchie napoléonienne. Ils ont tous les codes de la haute bourgeoisie et ils savent qu'on est trop timoré, qu'on est dans une approche irénique de la promotion. Or, non. Il y a pénurie de promotions et les réseaux sont priorisés sur la loyauté, l'efficacité et le potentiel de "bien" réalisé. Ils sont contents parce qu'ils font leur carrière sur les gens qui sont loyaux, efficaces et avec un potentiel de "bien" réalisé. Sauf que s'ils voient que le mouton se transforme en faucon, ils donnent souvent ce qu'il faut pour garder le faucon. Ma métaphore est mauvaise mais j'espère que l'idée est comprise.
Battez-vous pour vous, n'attendez pas d'être évalué. Lors du PPCR, c'est vous qui attendez quelque chose, pas eux. Au pire, vous aurez un PPCR qui ne change rien à votre vie (ou peut-être que si en récupérant du temps). Notre institution ne nous mérite pas. Elle a beaucoup de chance de nous avoir. Il faut lui en faire prendre conscience.
Dire "je veux" ou "non", c'est un pouvoir.
Il faut faire deux choses qui paraissent grossières mais qui fonctionnent :
- il faut se vendre, donc oui, tu remplis ton CV iprof et dans une réunion de PPCR, tu ne te mets pas en position d'attente/d'évalué mais en position de mise en avant et de négociation. Tu connais ta valeur et tu l'expliques doctement au pauvre IA-IPR ignorant qui arrive. Le fait d'attendre ou de se mettre en position d'évalué, c'est perdu dans 99% des cas. Il faut bien comprendre que nos supérieurs jouent sur notre peur, sur notre envie d'être bien notés. Quand on dépasse ça pour devenir un professionnel conscient de sa valeur ajoutée pour l'institution et qui négocie ses billes en sachant que s'il n'obtient pas ce qu'il veut, il gagne tout de même (par le temps gagné et la qualité de vie personnelle obtenue en renonçant aux missions que l'institution pense qu'on va conserver). Cependant, il faut être vraiment résolu à tout lâcher si on n'obtient pas ce qu'on veut (on permet à d'autres de réussir après parce que l'institution verra qu'il y a un changement de mentalité dangereux pour ses habitudes actuelles).
- il ne faut JAMAIS croire que l'institution va venir nous chercher pour nous donner une magnifique mission ou une belle promotion. Tu veux un truc, tu demandes. Point. Le pire qui puisse arriver est de ne pas l'avoir. Truc génial : on peut l'avoir. Cela surprend quand on le fait pour la première fois et que ça fonctionne.
On est face à des gens qui ont la mentalité de la start-up nation couplée à une hiérarchie napoléonienne. Ils ont tous les codes de la haute bourgeoisie et ils savent qu'on est trop timoré, qu'on est dans une approche irénique de la promotion. Or, non. Il y a pénurie de promotions et les réseaux sont priorisés sur la loyauté, l'efficacité et le potentiel de "bien" réalisé. Ils sont contents parce qu'ils font leur carrière sur les gens qui sont loyaux, efficaces et avec un potentiel de "bien" réalisé. Sauf que s'ils voient que le mouton se transforme en faucon, ils donnent souvent ce qu'il faut pour garder le faucon. Ma métaphore est mauvaise mais j'espère que l'idée est comprise.
Battez-vous pour vous, n'attendez pas d'être évalué. Lors du PPCR, c'est vous qui attendez quelque chose, pas eux. Au pire, vous aurez un PPCR qui ne change rien à votre vie (ou peut-être que si en récupérant du temps). Notre institution ne nous mérite pas. Elle a beaucoup de chance de nous avoir. Il faut lui en faire prendre conscience.
Dire "je veux" ou "non", c'est un pouvoir.
- Madame_ProfEsprit sacré
Si l'objectif est seulement de réussir un rdv de carrière, attention à la grande désillusion...
Après deux belles inspections et une bonne progression en début de carrière, je n'ai obtenu qu'un avis final "Satisfaisant" lors de mon rdv de carrière (avec une majorité de TS dans ma grille...) Franchement, je m'en fous un peu, je connais mes qualités pédagogiques et elles n'ont pas été remises en cause. Par contre, ça aide bien ensuite à faire le moins possible de missions annexes et autres âneries sous-payées. Il me reste à lâcher la mission de PP l'an prochain (gardée jusqu'ici pour l'argent), et je verrai pour le CA, mais c'est plus syndical et politique qu'autre chose. Pour le prochain rdv de carrière, je ne préparerai strictement rien. Voire, je le refuserai (ce sera un acte militant dans ce cas).
Tu peux avoir envie de t'investir dans pleins de choses, mais j'ai du mal avec l'idée que ce soit pour être mieux évaluée... Même si tes intentions ne semblent pas mauvaises, ça me fait penser aux collègues qui ont des ambitions carriéristes détestables et qui s'impliquent dans pleins de trucs en le faisant mal ou en le faisant bien mais en se pensant meilleurs profs que les autres en conséquence, ou à ceux qui se prennent pour les meilleurs amis du chef d'établissement. Beurk, beurk, beurk.
Après deux belles inspections et une bonne progression en début de carrière, je n'ai obtenu qu'un avis final "Satisfaisant" lors de mon rdv de carrière (avec une majorité de TS dans ma grille...) Franchement, je m'en fous un peu, je connais mes qualités pédagogiques et elles n'ont pas été remises en cause. Par contre, ça aide bien ensuite à faire le moins possible de missions annexes et autres âneries sous-payées. Il me reste à lâcher la mission de PP l'an prochain (gardée jusqu'ici pour l'argent), et je verrai pour le CA, mais c'est plus syndical et politique qu'autre chose. Pour le prochain rdv de carrière, je ne préparerai strictement rien. Voire, je le refuserai (ce sera un acte militant dans ce cas).
Tu peux avoir envie de t'investir dans pleins de choses, mais j'ai du mal avec l'idée que ce soit pour être mieux évaluée... Même si tes intentions ne semblent pas mauvaises, ça me fait penser aux collègues qui ont des ambitions carriéristes détestables et qui s'impliquent dans pleins de trucs en le faisant mal ou en le faisant bien mais en se pensant meilleurs profs que les autres en conséquence, ou à ceux qui se prennent pour les meilleurs amis du chef d'établissement. Beurk, beurk, beurk.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- lulucastagnetteEmpereur
Il faut accepter une mission ou une charge supplémentaire si on est intéressé (et payé). Je pense que le faire juste pour être "bien vu" va mener à des désillusions (franchement, s'inscrire ou pas au PAF ne doit pas peser bien lourd dans la balance en cas de PPCR). Et comme le dit Elyas, ne pas hésiter à solliciter une mission si on veut "sortir" un peu de son quotidien (car en effet personne ne viendra nous chercher, encore moins si on travaille dans un petit établissement de campagne).
- M le MauditNiveau 9
Malheureusement l'ingratitude de l'EN est tout à fait remarquable. Il arrive parfois que des CDE reconnaissent les efforts engagés, parfois... En somme les projets c'est pour le plaisir...
- KeaFidèle du forum
J’ai arrêté d’être PP l’année de mon PPCR Trop peu payé par rapport au temps et à l’énergie investis.
Commentaire de l’IPR lors du PPCR, en lisant mon CV et en remarquant l’interruption de la fonction : "Ce n’est pas une obligation d’être professeur principal", et il est passé à autre chose. De ce que j’ai compris, il n’y accorde pas une grande importance. Je pense que quasiment un professeur sur deux est professeur principal, alors ça ne permet pas franchement de se démarquer.
J’ignore si j’aurai l'accélération, mais c’est une telle tambouille (avis du recteur possiblement incohérent avec les avis de l’IPR et du CDE, question d’ancienneté dans le grade et d’âge...) qu’il est très hasardeux de s’investir ici ou là POUR être accéléré DEUX fois maximum dans une carrière.
Si les missions te conviennent (intérêt de la mission, rémunération, temps consacré...), fais-les. Mais si tu en attends une gratification potentielle ultérieure, tu risques d’être déçue.
Commentaire de l’IPR lors du PPCR, en lisant mon CV et en remarquant l’interruption de la fonction : "Ce n’est pas une obligation d’être professeur principal", et il est passé à autre chose. De ce que j’ai compris, il n’y accorde pas une grande importance. Je pense que quasiment un professeur sur deux est professeur principal, alors ça ne permet pas franchement de se démarquer.
J’ignore si j’aurai l'accélération, mais c’est une telle tambouille (avis du recteur possiblement incohérent avec les avis de l’IPR et du CDE, question d’ancienneté dans le grade et d’âge...) qu’il est très hasardeux de s’investir ici ou là POUR être accéléré DEUX fois maximum dans une carrière.
Si les missions te conviennent (intérêt de la mission, rémunération, temps consacré...), fais-les. Mais si tu en attends une gratification potentielle ultérieure, tu risques d’être déçue.
- IrulanHabitué du forum
Merci vraiment beaucoup pour vos messages, très intéressants (merci Elyas, tes interventions sont toujours très agréables à lire).
A la base, je ne faisais rien que mes heures (mes deux premières années).
En fait, j'ai peur que mon "manque d'"investissement (pour ma part, je trouve que je m'investis déjà bien trop pour les clopinettes que je reçois) me soit reproché, et que cela conduise à me voir fliquée (en fait, j'ai une trouille bleue d'être inscrite d'office à un dispositif comme OPERA, c'est-à-dire d'être mise sous tutorat comme une stagiaire. J'ai haï être stagiaire car je ne supportais pas d'être fliquée justement, et pendant mon année de stage ma tutrice a insisté lourdement pour que je fasse au moins un EPI/projet interdisciplinaire). Je me suis reconnue dans le message de Saltaojos (si elle passe ici ), celui où elle expliquait qu'elle avait été mise sous tutorat pour ne pas avoir fait de formations du PAF, notamment. C'est peut-être irrationnel, mais j’ai une trouille bleue de ça alors que je ne suis pas plus nulle qu'un autre. C'est pourquoi je souhaite "baliser" mon parcours, afin de donner le moins de chances d'être embêtée possible. Il faut savoir aussi que mes collègues de lettres sont tous bien occupés, en plus d'être à temps plein : l'une cumule les heures et les missions diverses, l'autre mène divers projets avec des sorties, un autre encore est référent culturel. A côté d'eux, je fais pâle figure, alors qu'en classe je me débrouille globalement aussi bien qu'eux. Ce qui est super, c'est qu'ils m'entraînent à faire les sorties avec eux, puisque dans mon collège chaque projet concerne de préférence un niveau complet.
Voilà, j’ai expliqué ma démarche. Signé Une-fille-pas-du-tout-traumatisée-de-son-année-de-stage (qui s'est objectivement bien passée en plus !)
En résumé, je veux faire ce qu'il faut pour qu'on ne vienne pas me chercher des poux dans la tête. Pour les projets, j'en ai, mais je préfère mûrir mes idées et me lancer une fois prête, et puis maintenant je veux m'assurer d'obtenir une rémunération. Chez nous, par exemple, accompagner un voyage scolaire = pas de rémunération supplémentaire. Explication : "Bah, le voyage vous est offert. C'est super de voyager gratuitement !"
A la base, je ne faisais rien que mes heures (mes deux premières années).
En fait, j'ai peur que mon "manque d'"investissement (pour ma part, je trouve que je m'investis déjà bien trop pour les clopinettes que je reçois) me soit reproché, et que cela conduise à me voir fliquée (en fait, j'ai une trouille bleue d'être inscrite d'office à un dispositif comme OPERA, c'est-à-dire d'être mise sous tutorat comme une stagiaire. J'ai haï être stagiaire car je ne supportais pas d'être fliquée justement, et pendant mon année de stage ma tutrice a insisté lourdement pour que je fasse au moins un EPI/projet interdisciplinaire). Je me suis reconnue dans le message de Saltaojos (si elle passe ici ), celui où elle expliquait qu'elle avait été mise sous tutorat pour ne pas avoir fait de formations du PAF, notamment. C'est peut-être irrationnel, mais j’ai une trouille bleue de ça alors que je ne suis pas plus nulle qu'un autre. C'est pourquoi je souhaite "baliser" mon parcours, afin de donner le moins de chances d'être embêtée possible. Il faut savoir aussi que mes collègues de lettres sont tous bien occupés, en plus d'être à temps plein : l'une cumule les heures et les missions diverses, l'autre mène divers projets avec des sorties, un autre encore est référent culturel. A côté d'eux, je fais pâle figure, alors qu'en classe je me débrouille globalement aussi bien qu'eux. Ce qui est super, c'est qu'ils m'entraînent à faire les sorties avec eux, puisque dans mon collège chaque projet concerne de préférence un niveau complet.
Voilà, j’ai expliqué ma démarche. Signé Une-fille-pas-du-tout-traumatisée-de-son-année-de-stage (qui s'est objectivement bien passée en plus !)
En résumé, je veux faire ce qu'il faut pour qu'on ne vienne pas me chercher des poux dans la tête. Pour les projets, j'en ai, mais je préfère mûrir mes idées et me lancer une fois prête, et puis maintenant je veux m'assurer d'obtenir une rémunération. Chez nous, par exemple, accompagner un voyage scolaire = pas de rémunération supplémentaire. Explication : "Bah, le voyage vous est offert. C'est super de voyager gratuitement !"
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Ad augusta per angusta.
- JennyMédiateur
Elyas a écrit:- il ne faut JAMAIS croire que l'institution va venir nous chercher pour nous donner une magnifique mission ou une belle promotion. Tu veux un truc, tu demandes. Point. Le pire qui puisse arriver est de ne pas l'avoir. Truc génial : on peut l'avoir. Cela surprend quand on le fait pour la première fois et que ça fonctionne.
- Carrie7Niveau 9
Irulan a écrit:Merci vraiment beaucoup pour vos messages, très intéressants (merci Elyas, tes interventions sont toujours très agréables à lire).
A la base, je ne faisais rien que mes heures (mes deux premières années).
En fait, j'ai peur que mon "manque d'"investissement (pour ma part, je trouve que je m'investis déjà bien trop pour les clopinettes que je reçois) me soit reproché, et que cela conduise à me voir fliquée (en fait, j'ai une trouille bleue d'être inscrite d'office à un dispositif comme OPERA, c'est-à-dire d'être mise sous tutorat comme une stagiaire. J'ai haï être stagiaire car je ne supportais pas d'être fliquée justement, et pendant mon année de stage ma tutrice a insisté lourdement pour que je fasse au moins un EPI/projet interdisciplinaire). Je me suis reconnue dans le message de Saltaojos (si elle passe ici ), celui où elle expliquait qu'elle avait été mise sous tutorat pour ne pas avoir fait de formations du PAF, notamment. C'est peut-être irrationnel, mais j’ai une trouille bleue de ça alors que je ne suis pas plus nulle qu'un autre. C'est pourquoi je souhaite "baliser" mon parcours, afin de donner le moins de chances d'être embêtée possible. Il faut savoir aussi que mes collègues de lettres sont tous bien occupés, en plus d'être à temps plein : l'une cumule les heures et les missions diverses, l'autre mène divers projets avec des sorties, un autre encore est référent culturel. A côté d'eux, je fais pâle figure, alors qu'en classe je me débrouille globalement aussi bien qu'eux. Ce qui est super, c'est qu'ils m'entraînent à faire les sorties avec eux, puisque dans mon collège chaque projet concerne de préférence un niveau complet.
Voilà, j’ai expliqué ma démarche. Signé Une-fille-pas-du-tout-traumatisée-de-son-année-de-stage (qui s'est objectivement bien passée en plus !)
En résumé, je veux faire ce qu'il faut pour qu'on ne vienne pas me chercher des poux dans la tête. Pour les projets, j'en ai, mais je préfère mûrir mes idées et me lancer une fois prête, et puis maintenant je veux m'assurer d'obtenir une rémunération. Chez nous, par exemple, accompagner un voyage scolaire = pas de rémunération supplémentaire. Explication : "Bah, on a déjà notre paye et le voyage nous est offert. C'est super de voyager gratuitement !"
Bonjour,
je suis très étonnée d'entendre parler de personnes ennuyées pour ne pas s'être inscrites à des formations. Dans mon entourage, les seules personnes qui ont eu des "ennuis" lors d'une inspection (PPCR) sont des personnes qui étaient très en retard dans leur progression / ont présenté des docs ou une progression bordélique (de leur propre aveu) / ne prenaient pas en compte les évolutions plus ou moins récentes de programmes. Par contre si on n'est pas inscrit à des formations, il faut montrer qu'on se tient concrètement au courant des évolutions de notre métier, et qu'on s'auto-forme. Personnellement, je ne me suis pas inscrite à des formations mais préparais l'agreg et avais demandé un congé formation, ça a suffit à l'inspecteur.
Si vous participez à des projets, même si vous n'en êtes pas l'initiateur, c'est déjà très bien ! Il faut se vendre un peu et valoriser ce qu'on fait... Tout en faisant des choses qu'on aime !
- JEMSGrand Maître
Pour faire assez simple, je suis énormément investi dans différentes missions et projets mais je l'assume pleinement car je tourne en rond dans mon enseignement. Donc, c'est ma solution pour ne pas me scléroser. Pour le PPCR, c'est un plus, mais je peux vous dire que malgré tout mon investissement et un CV très fourni, j'ai été sacrifié sur l'autel des quotas et je suis encore en colère contre l'institution.
Si vous débutez, concentrez-vous sur votre enseignement et sur quelques projets dans lesquels vous souhaitez vous investir, mais il faut savoir jauger.
Je rejoins également Elyas sur son analyse, c'est la première année que je demande une évolution à l'institution. On verra dans peu de temps si ma démarche se concrétise.
Si vous débutez, concentrez-vous sur votre enseignement et sur quelques projets dans lesquels vous souhaitez vous investir, mais il faut savoir jauger.
Je rejoins également Elyas sur son analyse, c'est la première année que je demande une évolution à l'institution. On verra dans peu de temps si ma démarche se concrétise.
- marjoDoyen
Je ne m'investis dans quasiment rien.
J'ai été PP pendant plusieurs années (parce que j'avais besoin d'argent), je ne l'ai pas été pendant quatre ans et le suis à nouveau cette année parce que l'adjointe manquait de volontaires et que je me suis dévouée (mais ça me gonfle au plus haut point). L'année prochaine, je ne souhaite pas l'être et mon service devrait me permettre d'y échapper.
Je fais des projets si j'en ai le temps et l'envie, c'est-à-dire pas souvent. Je suis dans un collège où les projets pleuvent, je pourrais me sentir "mal" d'avoir l'impression de ne rien faire par rapport aux autres, mais je préfère savourer mon temps libre. Je suis de toute façon mal à l'aise avec l'idée de projets à tout va et préfère personnellement me consacrer à la qualité de mes cours (par exemple, j'ai décidé de remettre complètement à plat ma façon d'enseigner la langue en 3e l'année prochaine, et ça prend du temps et de l'énergie de tout reprendre de zéro).
Cette année, la seule chose à laquelle j'accepte de consacrer du temps, c'est tout ce qui concerne la promotion du latin dans mon établissement (j'ai décidé de filmer des élèves pour intégrer leurs interviews à un genially), parce que ça me concerne au premier chef. L'année prochaine, je prévois de faire un concours de lecture en lien avec la littérature jeunesse de l'Antiquité, mais c'est parce que j'en ai sincèrement envie et que ça fait partie de la promotion des langues anciennes, que je suis la seule à pouvoir prendre en main.
J'ai eu mon inspection PPCR cette année. Je n'en attendais rien. J'ai d'ailleurs expliqué à l'IPR pourquoi je ne faisais pas de "projets". Je ne sais pas encore comment il m'a notée. En revanche, je sais comment mon CDE m'a évaluée et tout ça ne m'a pas porté préjudice. Un néo disait plus haut que si on voulait quelque chose, il fallait le demander parce que l'institution ne viendrait pas te chercher : j'ajoute qu'il ne faut pas non plus hésiter à refuser ce qui ne t'intéresse pas. L'IPR m'a proposé de participer à la correction du CRPE : j'ai dit non direct. Je ne souhaite pas le faire.
Je ne demande jamais de formations au PAF parce que celles que j'ai faites quand j'étais T1, T2 ne m'ont jamais donné envie d'y retourner (je déteste les tours de table interminables et les "mises en atelier").
Les miennes aussi, mais ça ne me dérange pas. Encore une fois, je me consacre à mon "dossier" : les langues anciennes, et je ne déborde pas. Mon CDE m'a d'ailleurs demandé pendant mon entretien PPCR si je participais aux projets de mes collègues de lettres : je lui ai dit non, en lui expliquant que ma plus-value était en langues anciennes et pas en français.
N'attends pas trop de reconnaissance de l'institution. Fais ce que tu veux de ton temps (tant que c'est encore possible).
J'ai été PP pendant plusieurs années (parce que j'avais besoin d'argent), je ne l'ai pas été pendant quatre ans et le suis à nouveau cette année parce que l'adjointe manquait de volontaires et que je me suis dévouée (mais ça me gonfle au plus haut point). L'année prochaine, je ne souhaite pas l'être et mon service devrait me permettre d'y échapper.
Je fais des projets si j'en ai le temps et l'envie, c'est-à-dire pas souvent. Je suis dans un collège où les projets pleuvent, je pourrais me sentir "mal" d'avoir l'impression de ne rien faire par rapport aux autres, mais je préfère savourer mon temps libre. Je suis de toute façon mal à l'aise avec l'idée de projets à tout va et préfère personnellement me consacrer à la qualité de mes cours (par exemple, j'ai décidé de remettre complètement à plat ma façon d'enseigner la langue en 3e l'année prochaine, et ça prend du temps et de l'énergie de tout reprendre de zéro).
Cette année, la seule chose à laquelle j'accepte de consacrer du temps, c'est tout ce qui concerne la promotion du latin dans mon établissement (j'ai décidé de filmer des élèves pour intégrer leurs interviews à un genially), parce que ça me concerne au premier chef. L'année prochaine, je prévois de faire un concours de lecture en lien avec la littérature jeunesse de l'Antiquité, mais c'est parce que j'en ai sincèrement envie et que ça fait partie de la promotion des langues anciennes, que je suis la seule à pouvoir prendre en main.
J'ai eu mon inspection PPCR cette année. Je n'en attendais rien. J'ai d'ailleurs expliqué à l'IPR pourquoi je ne faisais pas de "projets". Je ne sais pas encore comment il m'a notée. En revanche, je sais comment mon CDE m'a évaluée et tout ça ne m'a pas porté préjudice. Un néo disait plus haut que si on voulait quelque chose, il fallait le demander parce que l'institution ne viendrait pas te chercher : j'ajoute qu'il ne faut pas non plus hésiter à refuser ce qui ne t'intéresse pas. L'IPR m'a proposé de participer à la correction du CRPE : j'ai dit non direct. Je ne souhaite pas le faire.
Je ne demande jamais de formations au PAF parce que celles que j'ai faites quand j'étais T1, T2 ne m'ont jamais donné envie d'y retourner (je déteste les tours de table interminables et les "mises en atelier").
Irulan a écrit:Il faut savoir aussi que mes collègues de lettres sont tous bien occupés, en plus d'être à temps plein : l'une cumule les heures et les missions diverses, l'autre mène divers projets avec des sorties, un autre encore est référent culturel.
Les miennes aussi, mais ça ne me dérange pas. Encore une fois, je me consacre à mon "dossier" : les langues anciennes, et je ne déborde pas. Mon CDE m'a d'ailleurs demandé pendant mon entretien PPCR si je participais aux projets de mes collègues de lettres : je lui ai dit non, en lui expliquant que ma plus-value était en langues anciennes et pas en français.
N'attends pas trop de reconnaissance de l'institution. Fais ce que tu veux de ton temps (tant que c'est encore possible).
- ElyasEsprit sacré
Irulan, il y a actuellement deux mantras dans l'institution qui peuvent t'aider :
- l'idéal-type du professeur qui s'auto-forme --> montre que tu suis l'actualité de ta discipline (il existe des rss disciplinaires, chez moi, je suis edugéo, confluences etc) et que tu lis encore beaucoup dans ta discipline ou en didactique/pédagogie si ça te branche sur ce dernier point.
- le paradis de la communauté apprenante, càd appartenir à un groupe qui discute métier ou un élément du métier. Je vois ça fleurir dans tous les discours institutionnels. J'y trouve un élément intéressant mais la communication très appuyée montre qu'on va ruiner cette idée en forçant tout le monde à le faire de façon systématique alors que pour moi, on ne le fait que si on en a le désir/le besoin et pas nécessairement à tous les moments de sa vie professionnelle. On a des temps dans notre vie où il y a d'autres priorités avant de retourner un peu plus dans les affaires de son métier (typiquement avoir eu un bébé, sortir d'une longue maladie etc).
- l'idéal-type du professeur qui s'auto-forme --> montre que tu suis l'actualité de ta discipline (il existe des rss disciplinaires, chez moi, je suis edugéo, confluences etc) et que tu lis encore beaucoup dans ta discipline ou en didactique/pédagogie si ça te branche sur ce dernier point.
- le paradis de la communauté apprenante, càd appartenir à un groupe qui discute métier ou un élément du métier. Je vois ça fleurir dans tous les discours institutionnels. J'y trouve un élément intéressant mais la communication très appuyée montre qu'on va ruiner cette idée en forçant tout le monde à le faire de façon systématique alors que pour moi, on ne le fait que si on en a le désir/le besoin et pas nécessairement à tous les moments de sa vie professionnelle. On a des temps dans notre vie où il y a d'autres priorités avant de retourner un peu plus dans les affaires de son métier (typiquement avoir eu un bébé, sortir d'une longue maladie etc).
- LagomorpheFidèle du forum
Carrie7 a écrit:Bonjour,
je suis très étonnée d'entendre parler de personnes ennuyées pour ne pas s'être inscrites à des formations.
Pas moi. Je confirme que c'est possible: ça m'est arrivé. Pas de formation PAF ? Hop, "tutorat" avec un guignol d'un établissement voisin pote avec l'IPR.
Irulan a écrit:Il faut savoir aussi que mes collègues de lettres sont tous bien occupés, en plus d'être à temps plein : l'une cumule les heures et les missions diverses, l'autre mène divers projets avec des sorties, un autre encore est référent culturel. A côté d'eux, je fais pâle figure, alors qu'en classe je me débrouille globalement aussi bien qu'eux. Ce qui est super, c'est qu'ils m'entraînent à faire les sorties avec eux, puisque dans mon collège chaque projet concerne de préférence un niveau complet.
Ah mais Irulan c'est magnifique, tu es une collègue investie bien au-delà de tes heures cours, la preuve: tu co-construits des tas de projets et sorties en équipe avec tes collègues.
Que la sortie/le projet ait été entièrement monté par d'autres est un détail sans grande importance : vu le peu de place dont on dispose dans les cases du doc PPCR à remplir, on ne va pas la gâcher à détailler exactement qui fait quoi. Le PPCR, c'est de l'affichage, rien que de l'affichage. J'ai aidé quelques collègues à remplir ce doc ridicule: il n'y a aucun scrupule à avoir à présenter la réalité sous un jour qui nous est favorable, puisqu'on nous demande de nous vendre. Un peu de jargon est ça passe, d'autant plus que c'est rarement le même IPR qui inspecte toute une équipe. Je n'ai eu aucune objection à ce que mes collègues s'attribuent (par une formule ambigüe) la paternité du seul projet que j'ai monté dans ma carrière: après tout, ils y ont contribué significativement (en en discutant avec moi devant la machine à café, mais c'est un détail); quand j'étais coordo, le bac blanc se montait plus ou moins en équipe (choix des sujets et corrigé/barème, on se répartissait les tâches même si le coordo fait une grosse partie du boulot), il en résulte que tout collègue peut s'en prétendre l'organisateur (pas l'unique organisateur, laissons le flou). On veut de l'affichage ? Affichons. Et en grand. Faire des colles en prépa, c'est assurer la liaison secondaire-CPGE; devoirs faits, c'est un dispositif d'étayage personnalisé pour l'acquisitions des compétences transversales (genre tenir un agenda à jour); recevoir un mail d'un ancien élève en médecine, c'est assurer une veille des évolutions des exigences du supérieur pour mieux orienter les lycéens. Avec un peu d'imagination et de vocabulaire (ce qui ne manquera pas à une collègue de lettres), tout peu devenir ronflant à souhait. Pas totalement honnête, certes, mais s'il faut ça pour avoir la paix, je ne jetterai jamais la pierre à un collègue qui gonfle son doc PPCR.
Irulan a écrit:En résumé, je veux faire ce qu'il faut pour qu'on ne vienne pas me chercher des poux dans la tête. Pour les projets, j'en ai, mais je préfère mûrir mes idées et me lancer une fois prête, et puis maintenant je veux m'assurer d'obtenir une rémunération. Chez nous, par exemple, accompagner un voyage scolaire = pas de rémunération supplémentaire. Explication : "Bah, on a déjà notre paye et le voyage nous est offert. C'est super de voyager gratuitement !"
Je pense que tu résumes très bien mon état d'esprit, et celui d'une bonne partie de la profession dès lors qu'elle a un peu de bouteille.
- BaldredSage
D'accord aussi avec ce que dit Elyas.
J'ai toujours pensé que l'institution avait plus besoin de moi, que moi d'elle. Hasard ou chance, elle est venue me chercher, et j'ai toujours négocié ce que j'ai fait en plus.
J'ajoute cependant que cette négociation d'avantages divers n'est pas mon moteur principal. Je fais un métier que j'aime et dont le périmètre me paraît dépasser ma salle, j'ai donc suivi mes intérêts et mes plaisirs, même si cela me faisait faire un ou deux boulots de plus ( il y a des époques dans la vie où on est plus ou moins disponible...).
Je dirais donc que l'investissement en plus du travail avec les classes doit d'abord correspondre à une envie, puis dans un 2e temps être valorisé par le peu de reconnaissance disponible chez nous. Il est donc tout aussi légitime d'accepter que de refuser, et j'ai aussi pas mal refusé sans conséquences fâcheuses.
Nous devons être l'unique mesure de notre investissement, ne rien s'imposer, ne rien s'interdire. Il n'est pas sale d'en tirer des avantages, ni de préférer se concentrer sur le coeur de notre métier.
J'ai toujours pensé que l'institution avait plus besoin de moi, que moi d'elle. Hasard ou chance, elle est venue me chercher, et j'ai toujours négocié ce que j'ai fait en plus.
J'ajoute cependant que cette négociation d'avantages divers n'est pas mon moteur principal. Je fais un métier que j'aime et dont le périmètre me paraît dépasser ma salle, j'ai donc suivi mes intérêts et mes plaisirs, même si cela me faisait faire un ou deux boulots de plus ( il y a des époques dans la vie où on est plus ou moins disponible...).
Je dirais donc que l'investissement en plus du travail avec les classes doit d'abord correspondre à une envie, puis dans un 2e temps être valorisé par le peu de reconnaissance disponible chez nous. Il est donc tout aussi légitime d'accepter que de refuser, et j'ai aussi pas mal refusé sans conséquences fâcheuses.
Nous devons être l'unique mesure de notre investissement, ne rien s'imposer, ne rien s'interdire. Il n'est pas sale d'en tirer des avantages, ni de préférer se concentrer sur le coeur de notre métier.
- A TuinVénérable
Je pense qu'il faut que tu fasses comme tu le sens.
Je suis toujours partie du principe qu'il fallait faire en sorte de se préserver, donc faire un peu plus peut aider en cela.
C'est vrai que cela peut contribuer à donner crainte, de lire que des collègues sont placés sous tutorat pour des motifs douteux. Il faut espérer que ce ne soit pas la nouvelle tournure managériale réservée d'ici quelques années dès lors qu'on ne sera pas investi dans toutes sortes de missions.
Je suis toujours partie du principe qu'il fallait faire en sorte de se préserver, donc faire un peu plus peut aider en cela.
C'est vrai que cela peut contribuer à donner crainte, de lire que des collègues sont placés sous tutorat pour des motifs douteux. Il faut espérer que ce ne soit pas la nouvelle tournure managériale réservée d'ici quelques années dès lors qu'on ne sera pas investi dans toutes sortes de missions.
- MatteoNiveau 10
Tuteur de "collègue a besoin de formation" c'est une belle mission pacte, non ?A Tuin a écrit:Je pense qu'il faut que tu fasses comme tu le sens.
Je suis toujours partie du principe qu'il fallait faire en sorte de se préserver, donc faire un peu plus peut aider en cela.
C'est vrai que cela peut contribuer à donner crainte, de lire que des collègues sont placés sous tutorat pour des motifs douteux. Il faut espérer que ce ne soit pas la nouvelle tournure managériale réservée d'ici quelques années dès lors qu'on ne sera pas investi dans toutes sortes de missions.
- pseudo-intelloSage
Carrie7 a écrit:Bonjour,
je suis très étonnée d'entendre parler de personnes ennuyées pour ne pas s'être inscrites à des formations. Dans mon entourage, les seules personnes qui ont eu des "ennuis" lors d'une inspection (PPCR) sont des personnes qui étaient très en retard dans leur progression / ont présenté des docs ou une progression bordélique (de leur propre aveu) / ne prenaient pas en compte les évolutions plus ou moins récentes de programmes. Par contre si on n'est pas inscrit à des formations, il faut montrer qu'on se tient concrètement au courant des évolutions de notre métier, et qu'on s'auto-forme. Personnellement, je ne me suis pas inscrite à des formations mais préparais l'agreg et avais demandé un congé formation, ça a suffit à l'inspecteur.
Si vous participez à des projets, même si vous n'en êtes pas l'initiateur, c'est déjà très bien ! Il faut se vendre un peu et valoriser ce qu'on fait... Tout en faisant des choses qu'on aime !
Moi pas.
Mon PPCR s'est extrêmement mal passé, alors que j'avais été extrêmement bien noté lors de ma précédente (et seule) inspection (qui datait), et que mes rapports IUFM (qui datent, certes) étaient très élogieux.
- Spoiler:
- A l'IUFM, j'avais reçu de "brillante et spirituelle" dans le rapport ; j'avais gagné 5 points d'un coup à l'inspection. Oui, je me la pète, mais j'ai eu 9 "à consolider" sur 12 à mon PPCR, donc vous voyez, je fais pareillement état de la gloire et de la disgrâce). "
J'ai échappé au tutorat (contrairement à deux collègues sur les trois autres PPCRIsées cette année-là), qui étaient un peu moins mal notées que moi.
A ce que j'ai compris, il y aurait eu moyen de refuser le tutorat, en n'en démordant pas. A ce que j'ai compris, les collègues ont fini par céder, sous la pression.
Moi, j'ai eu une pression pour demander des formations, j'ai esquivé le plus habilement (et toujours très poliment) que j'ai pu, donc si ça se trouve, l'IPR n'a pas tenté la proposition de tutorat parce qu'elle a compris que je botterais en touche également.
Depuis, j'ai accepté la proposition d'une collègue presque aussi mal notée que moi pour un projet plaisant, que nous accomplissons avec un groupe choisi et sympa (les latinistes ; ça me permet aussi de dorer l'image de la discipline, donc potentiellement de recruter plus facilement). Mais ça s'arrête là.
Cette année nonobstant, je me suis intéressée au PAF? juste pour voir, et ai choisi trois formations à distance, dont l'intitulé était intéressant. A distance, donc, pour ne pas me rajouter des coûts ou de la charge mentale à devoir éventuellement caser les enfants et les faire garder ou les mettre à la cantine (je les amène à l'école le matin, peux les chercher presque tous les midis). Résultat des courses :
- j'ai reçu une demande de justificatif d'absence pour une formation début février dont ni moi ni mon établissement n'avons vu passer de convocation (du reste, c'était un mercredi après-midi)
- je vais avoir des problèmes, aprce qu'on m'a collé une autre formation un mercredi après midi, demi-journée où, comme nombre de parents, j'ai pris l'engagement familial de les amener au conservatoire, école de danse, etc. Cours payés d'avance, donc tant pis, je ne ferai pas cette formation
- ai reçu une convocation qui court sur 3 mois ; on m'a expliqué que l'absence d'horaire précis était dû au caractère asynchrone de la formation : il faut que je me connecte 6 heures, en tout, en dehors de mes heures de cours.
Comprenez bien que vu le fonctionnement des EDT dans le secondaire, j'avais conscience que les formations tomberaient peut-être sur une demi-journée pendant laquelle je ne travaille pas, le lundi matin, par exemple, et n'auraient pas non plus vu d'inconvénient à me connecter pour suivre la formation un mercredi matin, puisque ça ne m'empêchait pas de garder mes enfants en même temps.
Mais mercredi après-midi, alors que nous sommes nombreux à être parents, que la demi-journée est notoirement non travaillée en collège et qu'en principe, nous pouvons programmer autre chose à ce moment-là, c'est se moquer du monde.
Je risque de me voir perdre un trentième un jour où je ne suis pas en service, c'est rageant, mais tant pis.
Le PAF, plus jamais pour moi, tout du moins tant qu'on n'aura pas le jour et l'heure exacte de la formation indiquées au moment de l'inscription.
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