Souhaitez-vous la réunification syndicale et l’unité d’action ?

Par pure curiosité. Un petit sondage en cette fin d’année.

Depuis l’éclatement de la FEN, l’émiettement syndical est de plus en plus important dans l’éducation nationale et la baisse du nombre de syndiqués semble s’être accélérée ces dernières années.

Croyez-vous possible (ou souhaitable) un mouvement de réunification syndicale (à défaut, une unité d’action) ? Dans quel périmètre ?

Premier votant, j'ai voté oui :sourit:

Un seul syndicat, mais de combat !

Un syndicat offensif.

Mouais. Enfin, j'attends surtout l'action, le combat, chez les collègues... On aurait pu obtenir déjà tellement de choses...

Trop binaire comme questionnaire.
Oui ou non.
Je réponds oui mais.

Oui, mais pas à l'importe quel prix.
Si le Snes et l'UNSA se sont désunis, ce n'est pas pour des broutilles mais de vraies divergences aussi bien sur le métier que sur le mode d'action.

Sinon l'unité d'action, malgré les divergences idéologiques, les syndicats arrivent globalement à la faire. Lors des grands mouvements, l'arc syndical est souvent large.

Balthamos a écrit:Trop binaire comme questionnaire.
Oui ou non.
Je réponds oui mais.

Oui, mais pas à l'importe quel prix.
Si le Snes et l'UNSA se sont désunis, ce n'est pas pour des broutilles mais de vraies divergences aussi bien sur le métier que sur le mode d'action.

Sinon l'unité d'action, malgré les divergences idéologiques, les syndicats arrivent globalement à la faire. Lors des grands mouvements, l'arc syndical est souvent large.

C'est pourquoi j'invite à préciser le périmètre dans les réponses écrites.
Quant à l'unité d'action syndicale, j'entends par là l'établissement d'une liste de revendications et de modes d'action communs jusqu'à satisfaction des revendications. Et non des mouvements ponctuels, au périmètre changeant, sur des revendications communes ponctuelles.

Oui, sauf si c'est le sgen qui dirige !

Idem
Ça me paraîtrait nécessaire .

Je pense qu'au regard des dernières positions syndicales sur les aménagementsde la réforme du Bac ou sur les Directeurs d'écoles, le divorce entre les syndicats "réformateurs" et les syndicats qui s'opposent à la politique du ministère est consommée...

Reste à savoir si cela corresponds vraiment à une fracture aussi nette chez les collègues... mais de ce côté là, j'ai plutôt le sentiment que c'est explosé façon puzzle.

Et si on posait plutôt la question ainsi: sur quelle revendications communes êtes vous prêts à vous engager ?

TFS a écrit:Je pense qu'au regard des dernières positions syndicales sur les aménagementsde la réforme du Bac ou sur les Directeurs d'écoles, le divorce entre les syndicats "réformateurs" et les syndicats qui s'opposent à la politique du ministère est consommée...

Reste à savoir si cela corresponds vraiment à une fracture aussi nette chez les collègues... mais de ce côté là, j'ai plutôt le sentiment que c'est explosé façon puzzle.

Et si on posait plutôt la question ainsi: sur quelle revendications communes êtes vous prêts à vous engager ?

Sur du très vague, sans doute beaucoup...sur du factuel et du concret chiffré, très peu voire rien du tout....

La crise syndicale au sein de l'EN est tellement profonde... Les problèmes tellement nombreux... Que je ne sais pas trop par quoi commencer...

J'ai voté oui, ne serait ce que pour avoir un calendrier commun et une certaine visibilité. Cela permettrait de fixer des dates précises et en amont pour les grèves et cela laisserait le temps aux collègues de s'organiser, de préparer des actions, en parler aux familles et aux élèves...

Car franchement les demandes de grèves multiples et du jour au lendemain, il n'y a pas mieux pour démobiliser.

La crise syndicale n'est pas propre à l'éducation nationale, elle touche les autres corps de métiers.
La passivité, le repli sur soi, est criant dans toutes les entreprises, au grand dam des militants qui essaient malgré tout de d'agir, avec d'énormes difficultés il faut l'avouer.
L'unification syndicale, ce serait intéressant, mais est-elle attendue avec les autres corps de métier comme une confédération de syndicats en interpro, comme la CGT, ou propre à l'éduc en unifiant la FSU en un seul syndicat par exemple ? je ne parle évidemment pas des syndicats réformistes, autant une unité FSU,CGT, je la trouverai intéressante, autant UNSA SGEN là c'est juste pas possible. Il ne faudrait pas que l'unité soit un frein à la mobilisation.

J'ai voté non.

Le parti unique cache les divergences.
La partie "molle" contamine le dynamisme si on recherche le plus petit point commun.

Le plus important c'est que la "masse" des collègues (et je me mets dans les sans-espoir) croit de nouveau à la possibilité de faire quelque chose de différent de la pensée unique résignée.
Les syndicats suivront et en seront contents.

L’excès de nuances aussi est un grand facteur d’amollissement des luttes, je trouve .
Le risque c’est de se laisser bouffer tous ensemble, chacun avec notre petit drapeau…
Enfin c’est mon opinion.

Pour l'unité aussi afin d'avoir plus de poids et d'audience.

Comme d'autres, je dirais "Oui mais". Il y a une telle divergence entre les différents syndicats que l'unité me semble difficile. Et si pour arriver à l'unité, il faut porter des revendications consensuelles, alors ce sera vraiment "non".

Je vais dire une bêtise :
Pourquoi pas une coordination ?
Mission accomplie : bêtise dite.

Le ne souhaite pas la réunification syndicale, car elle amènerait, je le crains, à des revendications trop molles.

D'ailleurs, réunification ou pas, cela ne changera pas le problème : notre profession se syndique trop peu pour que les syndicats soient pris au sérieux par le gouvernement, et les collègues non-syndiqués, bien souvent, ne sont pas même sympathisants.

Dans mon collège, qui est plus vindicatif que bien d'autres, près de la moitié de mes collègues sont syndiqués, et une moitié d'autres sont sympathisants d'un ou plusieurs syndicats. Au niveau local, ça fait vraiment la différence.

Une intersyndicale forte, ce n'est pas moins bien qu'une réunification syndicale, c'est même largement mieux.

Le problème, avec ou sans réunification, c'est qu'il faut que les représentants syndicaux représentent de nombreux collègues. Un syndicat est bien sur une histoire, une tradition (qui va amener les gens qui pensent plutôt ceci ou cela à préférer tel ou tel syndicat), mais il est avant tout les syndiqués qui le composent. Si un syndicat ne nous plaît pas, on en change pour en choisir un autre plus conforme à nos valeurs et nos opinions. une réunification syndicale, c'est donner carte blanche aux représentants, avec le risque qu'ils ne se représentent qu'eux-mêmes, car il n'y a pas d'autre crèmerie à laquelle s'abonner s'ils ne tiennent pas leur mandat.

Bah des revendications dures qui n’aboutissent pas et ne sont pas audibles, ça ne va pas bien loin non plus: dubitative je suis….j’ai l’impression que ce qui arrive à échéance rapprochée exigerait plus de puissance unitaire que de sens des nuances. Mais je me trompe peut être.

Dans mon collège, on a une intersyndicale forte, et on tombe d'accord pour lutter ensemble.

Mais comme on n'appartient pas tous au même syndicat, on se sent mieux dans nos combats syndicaux en revêtant un drapeau qui correspond à nos idées.

Par exemples, s'il n'y avait qu'un syndicat qui serait probablement le SNES, j'aurais rendu ma carte, ou la conserveras de mauvaise grâce, après les prises de position par exemple sur le PPCR. Je ne suis pas au SNES, mais dans un syndicat qui me correspond bien mieux, et nous avançons réunis à chaque fois que nous tombons d'accord pour nous défendre.

Par exemple, des collègues du SGEN qui rendent leur carte pour rejoindre d'autres syndicats peuvent rester syndiqués. Quand il n'y a qu'un syndicat, si tu estimes à tort ou à raison qu'il te trahit, tu n'es plus syndiqué. Nous avons besoin que davantage de collègues se syndiquent, et qu'ils soient convaincus par leur syndicat.

Pas mieux que pseudo-intello.

peut-être que les divergences d'appréciation viennent de ceux qui ont vécu l'éclatement de la FEN- et vu que c'était le verrou à faire sauter pour la grande fête des réformes qui ont suivi pendant près de quarante ans...
A l'époque c'est vrai que les intérêts défendus par le sni-pegc divergeaient fortement des intérêts défendus par le snes.
Mais en réalité, on l'a tous eu dans l'os, grâce à l'éclatement qui n'a servi in fine qu'à faire triompher le rouleau compresseur... et je ne suis pas sûre que le peu de syndicalisation ne vienne pas aussi du fait que, personne ne se reconnaissant dans une lutte collective,on voit bien que rien n'aboutit jamais.

Iphigénie a écrit:peut-être que les divergences d'appréciation viennent de ceux qui ont vécu l'éclatement de la FEN- et vu que c'était le verrou à faire sauter pour la grande fête des réformes qui ont suivi pendant près de quarante ans...
A l'époque c'est vrai que les intérêts défendus par le sni-pegc divergeaient fortement des intérêts défendus par le snes.
Mais en réalité, on l'a tous eu dans l'os, grâce à l'éclatement qui n'a servi in fine qu'à faire triompher le rouleau compresseur... et je ne suis pas sûre que le peu de syndicalisation ne vienne pas aussi du fait que, personne ne se reconnaissant dans une lutte collective,on voit bien que rien n'aboutit jamais.

Pour celles et ceux que ça intéresse, des éléments d'histoire sur la FEN jusqu'à son éclatement :

[Petit histoire du syndicalisme enseignant ⃣]
La Fédération de l'Education Nationale (FEN) : de 1945 au congrès de Clermont-Ferrand (1991).
La FEN syndiqua au plus fort 550 000 adhérents dans 48 syndicats : qu'est-ce qui la conduisit à la dislocation ?

Thread :arrow_double_down::arrow_double_down::arrow_double_down: pic.twitter.com/CqmVE5T8Qb

— :green_apple: Du pognon pour les profs! :moneybag: (@Ithyphallique) April 13, 2021

[Petite histoire du syndicalisme enseignant �]
La Fédération de l'éducation Nationale (FEN) : les suites du congrès de Clermont-Ferrand (1991) jusqu'à au congrès extraordinaire de Créteil (6 octobre 1992)
Des désaccords larvés à la scission de la FEN.

Suite du thread :arrow_double_down::arrow_double_down::arrow_double_down: pic.twitter.com/SHpMWsq4NW

— :green_apple: Du pognon pour les profs! :moneybag: (@Ithyphallique) April 14, 2021

Rappelons que ce n'est pas le SNES qui a détruit la FEN mais le SNI-PEGC, menacé, qui a voulu, par un coup de force, créer un syndicat de la maternelle au lycée (désormais le SE-UNSA) :

Et rappelons au passage cette belle intervention :
https://syndicat-snalc.net/AWURTSJ67/C7C10AF1CC10482CB1ABDA60CD7D69C8.php