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- IridianeFidèle du forum
Oui, c'est ce qu'il me semble, d'après les descriptions qui sont données de ce cursus... En fait, cela ressemble beaucoup à des dispositifs qui existent dans certaines facs depuis très longtemps, de type double-licence, ou la licence humanités à Paris Nanterre (licence pluridisciplinaire qui reprend les principales disciplines d'hypokhâgne + droit et sciences de gestion, mais sans programme). Rien de nouveau sous le soleil donc, juste le fait que ce soit associé à des lycées, ce qui donne un air de prépa, alors que rien à voir...
- AthanorNiveau 5
Pas de programme national non. C'est une licence ! Il n'y a pas de programme national non plus dans les licences classiques de l'université
Je vois ces CPES comme de la sous-traitance faite par les universités de leurs deux premières années auprès des profs de prépa. En fait c'est un peu plus compliqué car il y a un partage des matières. Disons que les collègues de l'université interviennent dans leur coeur de métier, pendant que les collègues de CPGE s'occupent des matières connexes (ou bien les bases nécessaires - maths physique biologie chimie anglais par exemple - ou bien les ouvertures sur d'autres domaines : chez nous un collègue de philo, trois collègues d'économie, tous en CPGE, interviennent pour proposer 2h par semaine un enseignement de sciences sociales pendant les deux premières années).
Il y a un peu plus qu'un air de prépa puisque ce sont majoritairement des collègues de prépa qui interviennent en 1ère année dans des enseignements "en silo" (j'espère que c'est le bon terme : je veux dire pas d'UE, un seul cours avec un seul enseignant, toute l'année ou au moins tout le semestre), et encore pas mal en deuxième année. Par contre il y a rigoureusement 0 création de poste lors d'une création d'un CPES, que ce soit à l'université ou bien au rectorat, et pour moi c'est cela le vrai problème de ces filières.
Je vois ces CPES comme de la sous-traitance faite par les universités de leurs deux premières années auprès des profs de prépa. En fait c'est un peu plus compliqué car il y a un partage des matières. Disons que les collègues de l'université interviennent dans leur coeur de métier, pendant que les collègues de CPGE s'occupent des matières connexes (ou bien les bases nécessaires - maths physique biologie chimie anglais par exemple - ou bien les ouvertures sur d'autres domaines : chez nous un collègue de philo, trois collègues d'économie, tous en CPGE, interviennent pour proposer 2h par semaine un enseignement de sciences sociales pendant les deux premières années).
Il y a un peu plus qu'un air de prépa puisque ce sont majoritairement des collègues de prépa qui interviennent en 1ère année dans des enseignements "en silo" (j'espère que c'est le bon terme : je veux dire pas d'UE, un seul cours avec un seul enseignant, toute l'année ou au moins tout le semestre), et encore pas mal en deuxième année. Par contre il y a rigoureusement 0 création de poste lors d'une création d'un CPES, que ce soit à l'université ou bien au rectorat, et pour moi c'est cela le vrai problème de ces filières.
- FatrasNiveau 8
Athanor a écrit:Pas de programme national non. C'est une licence ! Il n'y a pas de programme national non plus dans les licences classiques de l'université
Par contre il y a rigoureusement 0 création de poste lors d'une création d'un CPES, que ce soit à l'université ou bien au rectorat, et pour moi c'est cela le vrai problème de ces filières.
J'ai des échos très différents autour de moi sur ce sujet, mais sans être en première ligne, je ne sais pas si c'est réellement le cas. En tout cas, sur les postes de PRAG parus cette année, au moins un était clairement affiché comme poste pour une CPES (un poste en math avec le lycée du parc si ma mémoire est bonne), après rien ne dit que cela soit une création.
- AthanorNiveau 5
Je ne crois pas que l'enveloppe budgétaire débloquée pour la convention de création du CPES contienne des supports de postes à l'université (je me renseignerai auprès de mes collègues de l'université pour en être certain, je les verrai bientôt).
Par contre, les étudiants étant bel et bien inscrits à l'université, le calcul du nombre d'heures de cours à dispenser s'en trouve affecté je suppose. Je suppose que cela donnera des arguments à l'université pour négocier un poste ou deux de PRAG de plus, mais a posteriori seulement. Si un poste de PRAG vient d'être créé pour le CPES du lycée du parc, cela s'est bien fait a posteriori (il est un peu plus ancien que celui de mon établissement, qui a été créé l'an dernier).
Je ne maîtrise pas assez les rouages du financement de l'université, je n'aurais pas dû m'aventurer dans une affirmation aussi catégorique !!
Par contre, les étudiants étant bel et bien inscrits à l'université, le calcul du nombre d'heures de cours à dispenser s'en trouve affecté je suppose. Je suppose que cela donnera des arguments à l'université pour négocier un poste ou deux de PRAG de plus, mais a posteriori seulement. Si un poste de PRAG vient d'être créé pour le CPES du lycée du parc, cela s'est bien fait a posteriori (il est un peu plus ancien que celui de mon établissement, qui a été créé l'an dernier).
Je ne maîtrise pas assez les rouages du financement de l'université, je n'aurais pas dû m'aventurer dans une affirmation aussi catégorique !!
- PrezboGrand Maître
Fatras a écrit:Athanor a écrit:Pas de programme national non. C'est une licence ! Il n'y a pas de programme national non plus dans les licences classiques de l'université
Par contre il y a rigoureusement 0 création de poste lors d'une création d'un CPES, que ce soit à l'université ou bien au rectorat, et pour moi c'est cela le vrai problème de ces filières.
J'ai des échos très différents autour de moi sur ce sujet, mais sans être en première ligne, je ne sais pas si c'est réellement le cas. En tout cas, sur les postes de PRAG parus cette année, au moins un était clairement affiché comme poste pour une CPES (un poste en math avec le lycée du parc si ma mémoire est bonne), après rien ne dit que cela soit une création.
Il me semble avoir vu passer ce poste, mais qu'il ne s’agissait pas d'un poste de PRAG mais bien d'un poste de prof en prépa publié au mouvement spécifique (mais je n'ai plus accès à la liste de ces postes pour vérifier).
- FatrasNiveau 8
Je suis quasiment sur que c'était un poste de PRAG (je ne regarde pas les postes spé).
Je viens de chercher sur la liste des postes de PRAG de cette année, je ne retrouve pas celui auquel je pensais (il ne doit pas être bien réferencé), mais plusieurs postes sont affichés avec la mention CPES.
Néanmoins, au vu du grand nombre de CPES qui s'ouvrent c'est très peu.
Je viens de chercher sur la liste des postes de PRAG de cette année, je ne retrouve pas celui auquel je pensais (il ne doit pas être bien réferencé), mais plusieurs postes sont affichés avec la mention CPES.
Néanmoins, au vu du grand nombre de CPES qui s'ouvrent c'est très peu.
- Javier70Niveau 5
Bonjour,
Je suis très circonspect sur ces CPES qui poussent un peu partout, même dans des lycées à priori huppés...
Le programme n'est pas défini, c'est très ronflant et pompeux dans les termes - après c’est dans la mouvance actuelle - et pour moi, cela signifie la suite du début de la fin des cpge en laissant les universités rentrer dans les cpge. Depuis le temps qu'on nous dit que les cpge vont finir à l'université, là ça commence comme ça, et des chefs d’établissement doivent bien se mousser pour que ça pousse aussi vite.
L'université se cherche également un moyen de redorer son blason avec leur nom adossé à des "lycées d’excellence" mais pour une formation très suspecte.
En tout cas, ça pousse comme des champignons depuis la rentrée 2022.
Je suis très circonspect sur ces CPES qui poussent un peu partout, même dans des lycées à priori huppés...
Le programme n'est pas défini, c'est très ronflant et pompeux dans les termes - après c’est dans la mouvance actuelle - et pour moi, cela signifie la suite du début de la fin des cpge en laissant les universités rentrer dans les cpge. Depuis le temps qu'on nous dit que les cpge vont finir à l'université, là ça commence comme ça, et des chefs d’établissement doivent bien se mousser pour que ça pousse aussi vite.
L'université se cherche également un moyen de redorer son blason avec leur nom adossé à des "lycées d’excellence" mais pour une formation très suspecte.
En tout cas, ça pousse comme des champignons depuis la rentrée 2022.
- BoubouleDoyen
On passe de 34/36h à 22h hebdomadaires avec moins d'heures de suivi (colles, devoirs) et pas de garde-fou de programme à terminer et à évaluer mais en appâtant avec un nom et des places réservées. Bon plan pour qui ?
- EdithWGrand sage
Je remonte le fil… j’essaie toujours de comprendre comment ça fonctionne. Est-ce que je me trompe ou bien est-ce qu’il n’y a pas de CPES purement littéraire / humanités? Celle de Nice par exemple propose des maths appliquées aux SHS dans le parcours Humanités. Et il est aussi question de neurosciences. Je trouve les brochures, les descriptifs extrêmement confus. Est-ce que ça peut être un bon choix pour une élève de terminale de bon niveau en philo/lettres et LV, intéressée par la socio, la psycho etc mais vraiment pas scientifique. Ses notes en enseignement scientifique lui plombent sa moyenne (ça sera moins important sur les résultats du bac). Elle n’est pas assez mûre pour la prépa À/L, et pas extrêmement bosseuse non plus (elle voit ce que son aînée abat comme boulot en khâgne et ça n’est pas vraiment motivant pour elle). Son objectif est d’être prof de français en collège (naïve enfant, c’est pas faute d’avoir essayé de la décourager), mais la fac de lettres serait à mon avis une cata. Sans cadre minimum ce sera compliqué pour elle. La CPES pourrait peut-être constituer un juste milieu.
Quelqu’un connaît celle de Nice? Celles de Paris sont d’un niveau trop exigeant.
Quelqu’un connaît celle de Nice? Celles de Paris sont d’un niveau trop exigeant.
- dandelionVénérable
Est-ce qu’une prépa d’un niveau moins exigeant ne serait pas une solution plus acceptable? Cela constituerait une préparation solide à des études universitaires tout en évitant de se lancer dans le grand bain tout de suite.
Il y a de toutes façon très peu de places en CPES non? Cela me paraît un pari risqué.
Il y a de toutes façon très peu de places en CPES non? Cela me paraît un pari risqué.
- EdithWGrand sage
Je pense qu’elle a peur d’être forcée à bosser, en internat en prépa, on n’a pas vraiment le choix. Mais je n’ai pas renoncé à la convaincre. Et en effet, une prépa moyenne voire modeste, devrait l’accepter (Montluçon, Avignon, Nîmes…). À suivre.
- lene75Prophète
En lisant ce qui précède, j'ai l'impression que la CPES est justement le mauvais plan pour ce profil d'élève en termes de poursuites d'études : ce que je lis, c'est que la polyvalence n'en est pas une du fait du faible horaire, et que ceux qui ne vont pas cravacher tout seuls à côté risquent donc de finir en n'étant bons nulle part. Ça me semble plus adapté à des élèves très autonomes, au contraire, qui n'ont pas besoin d'avoir quelqu'un derrière eux pour approfondir les cours. J'y vois un avantage par rapport à une L1, c'est la sélection des élèves, mais ça ne me semble pas faire le poids, tel que décrit dans ce fil, avec une petite prépa dans laquelle la pression est moindre par rapport à une prépa à concours, mais la formation solide. Ce que dit ta fille, c'est que si personne ne la force à bosser, elle ne bossera pas. La chute risque d'être difficile à la sortie.
Ce fil est en tout cas très instructif. Je m'interroge moi aussi sur ces formations.
Ce fil est en tout cas très instructif. Je m'interroge moi aussi sur ces formations.
- RuthvenGuide spirituel
La CLPES de Nîmes peut être en parcours littéraire :
https://dossier.parcoursup.fr/Candidats/public/fiches/afficherFicheFormation?g_ta_cod=3931
Ces filières sont souvent présentées comme des prépas à la prépas ; l'avantage par rapport à la L1, à mon avis, n'est pas tant la sélection que le taux d'encadrement : quand on n'a pas beaucoup d'étudiant·e·s, il est possible de proposer plus d'exercices d'entraînement.
https://dossier.parcoursup.fr/Candidats/public/fiches/afficherFicheFormation?g_ta_cod=3931
Ces filières sont souvent présentées comme des prépas à la prépas ; l'avantage par rapport à la L1, à mon avis, n'est pas tant la sélection que le taux d'encadrement : quand on n'a pas beaucoup d'étudiant·e·s, il est possible de proposer plus d'exercices d'entraînement.
- lene75Prophète
Des prépas à la prépa : ça veut dire qu'il serait possible de rejoindre une prépa en sortant de là ?
Celle de mon coin se présente comme une formation en 3 ans qui débouche sur des masters ou des grandes écoles par voie universitaire. La bascule vers la prépa n'est évoquée nulle part.
Édit : Il y avait autrefois me semble-t-il à Henri IV une formation qui portait peut-être le même nom et qui était une année de préparation à la prépa pour les élèves de REP, etc., mais c'est très différent des CPES dont nous parlons.
Celle de mon coin se présente comme une formation en 3 ans qui débouche sur des masters ou des grandes écoles par voie universitaire. La bascule vers la prépa n'est évoquée nulle part.
Édit : Il y avait autrefois me semble-t-il à Henri IV une formation qui portait peut-être le même nom et qui était une année de préparation à la prépa pour les élèves de REP, etc., mais c'est très différent des CPES dont nous parlons.
- M.@Niveau 5
Il y a ici un mélange entre deux formations je cite Onisep:
Edit: Une recherche sur Parcoursup permet de trouver des CPES cycle licence où l'on peut éviter les Maths à première vue. Par exemple à Nice aussi.
- Cycle pluridisciplinaire d'études supérieures (CPES)
Les formations CPES sont des diplômes d’établissement diplômants en trois ans qui conférent le grade de licence.
Elles recrutent des lycéen.nes de très bon niveau sur sélection et dispensent des enseignements pluri-disciplinaires (scientifiques, artistiques, de sciences sociales, de littérature) permettant une poursuite d'études en master ou en grande école. Il s’agit de formations ouvertes socialement recrutant 40% de boursiers sur critères sociaux. Elles sont organisées conjointement par un établissement d’enseignement secondaire lycée et un établissement de l’enseignement supérieur, une université.
A noter les CPES peuvent aussi être proposées dans des parcours de licence.
En 2022 il y a une CPES par région académique sauf en Ile de France où on en compte deux.
- Classe préparatoire aux études supérieures (CPES)
Il s'agit d'une année de mise à niveau pour la préparation à l'entrée dans certaines écoles paramédicales, dans les écoles d'art ou dans certaines filières universitaires. Ces classes sont accessibles sur dossier, entretien, test.
Edit: Une recherche sur Parcoursup permet de trouver des CPES cycle licence où l'on peut éviter les Maths à première vue. Par exemple à Nice aussi.
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