- TangledingGrand Maître
Mais qui a 5000€ en étant prof ??? Il faut faire 10 HSA ?
- JennyMédiateur
Chizhou a écrit:Bonjour les leçons de vie proposées ici sont peut-être adaptées à des couples sans enfants et des célibataires endurcis, mais je préfère largement profiter et dépenser pour vivre en famille il n'y a pas photo! Et les fonctionnaires bloqués depuis trop longtemps devraient avoir un salaire décent ainsi qu'une retraite digne. De même n oublions pas les frais liés à la famille en général, les enfants dont il faut payer les études et les anciens qui nous ont assumé! Après ceux qui choisissent de vivre en égoïste c'est leur choix!
Ne pas avoir d'enfant n'est pas "égoïste", ce n'est pas toujours un choix par ailleurs.
Dans le post initial, c'était 5000 euros à deux. Je suis à peu près à 2500, mais il est impossible d'épargner la moitié en RP.
- TornadoNiveau 6
Warren Buffet aussi est très économe, pour ne pas dire pingre.Charles-Maurice a écrit:Apprendre à se priver voilà qui va nous être bien utile à l'heure où le gel du point d'indice va être définitivement pérennisé... Voilà de quoi envisager des tutos pour y former tous les collègues...
Ca n'est donc pas un conseil à réserver aux seuls enseignants et, du reste, ça vaut à toutes les époques.
J'ai toujours été fasciné par cette histoire d'un boomer qui me racontait que quand il était petit, ses parents avaient une année fait un choix: c'était soit des vacances avec toute la famille à l'étranger, soit un appart (ça parait fou aujourd'hui mais à l'époque, c'était cher les vacances et c'était cadeau l'immobilier). Le choix fut fait de partir en vacances. Bon, c'est un choix.
@Jenny: La solution pour épargner dans ta situation, outre les heures sup (perso, j'aime bien les alems qui ne demandent pas trop de travail et rajoutent pas mal de beurre dans les épinards), c'est le logement social si tu en es à passer la moitié de ton traitement dans ton loyer.
Ca se joue à l'ancienneté, faut donc faire la demande puis renouveller chaque année, sachant qu'en tant que personne seule, il sera difficile d'avoir plus qu'un studio , sauf si comme à mon avis plus de la moitié des demandeurs, tu fais une fausse déclaration de couple/ enfant.
Et nos salaires sont effectivement insuffisants, là dessus y'a aucun doute. C'est du reste le cas dans tous les pays anglosaxons dont notre président s'inspire. A partir de là, on sait aussi qu'il y a peu de chance qu'ils soient substantiellement augmentés dans un proche avenir au vu du coût, de l'énorme manque à gagner à rattraper aujourd'hui et de la totale absence de volonté politique pour ne serait ce que des cacahuètes dans l'immédiat.
Donc, faut en tirer les conclusions: soit trouver un montage viable qui permet de s'en sortir, soit multiplier les heures sup, soit se priver de tout et s'habituer à ne jamais avoir d'argent, soit changer de métier.
C'est bien triste, mais le jeunes diplomés qui boudent aujourd'hui l'enseignement l'ont bien compris et comme l'a si bien dit notre ministre, enseignant, ce n'est plus un métier, c'est un truc qu'on va faire qques années avant de trouver mieux. Et comme ça a l'air de ne choquer personne et de convenir à la population qui par ailleurs ne pense qu'à payer le moins d'impôts possible sans comprendre que le jour où le service public aura disparu (ou sera de mauvaise qualité et qu'il faudra aller dans le privé) elle paiera deux fois plus cher, c'est pas près de changer.
- Chawan974Niveau 2
Donc si l'on résume, pour vivre décemment en étant professeur il faut :
- Être en couple. (Si possible avec un(e) non-prof).
- Faire la blinde d'HSA / HSE.
- Avoir deux ou trois enfants histoire de ne pas rester TZR trop longtemps.
- Être devenu professeur dans les années 90/2000 ou avant.
- Avoir un fort penchant pour le frugalisme.
- Avoir le cuir scandinave.
Plus sérieusement, quand est-ce qu'on se bouge le derrière pour un réel rattrapage salarial à tous les échelons ?
Contrairement à ce que je lisais plus haut, on est aussi beaucoup de collègues ayant moins de dix ans de carrière à se rendre compte que l'écrasement des grilles pénalise tout le monde. On s'en rend d'ailleurs si bien compte que l'on cherche à se barrer ! Ou mieux, on se lance dans une autre voie...
Dans mon établissement, ce sont du reste plutôt les collègues en fin de carrière que l'on entend toujours dire : "On n'est pas si mal payés, il faut relativiser, regarde telle profession." Il est toujours plus facile de relativiser quand on est au chaud dans une maison que l'on a fini de payer et que l'on a obtenu un poste fixe à moins d'une heure de sa famille...
Et je suis bien conscient que dans vos établissements, ce sera peut-être cette même génération (celle des fins de carrière) qui, au contraire, est la plus mobilisée ces temps-ci. La division jeunes/anciens est stérile, nous sommes tous lésés.
Se chauffer à 16/17, ne pas aller au restau, ne pas partir en vacances, porter de vieilles fringues, conduire une vieille voiture et enquiller les heures, prendre la nationale au lieu de l'autoroute pour traverser la France quand on rentre voir sa famille une fois tous les six mois, ce n'est pas un choix voulu mais contraint !
Et malgré tout ça, en m'endettant au max, je ne peux prétendre qu'à une passoire thermique, mitoyenne, le long d'une route passante et dont le dernier rafraîchissement date au mieux des années 80...
Pour moi, Macron et sa bande (bien aidés par les gouvernements les ayant précédés) ont franchi le Rubicon.
- Être en couple. (Si possible avec un(e) non-prof).
- Faire la blinde d'HSA / HSE.
- Avoir deux ou trois enfants histoire de ne pas rester TZR trop longtemps.
- Être devenu professeur dans les années 90/2000 ou avant.
- Avoir un fort penchant pour le frugalisme.
- Avoir le cuir scandinave.
Plus sérieusement, quand est-ce qu'on se bouge le derrière pour un réel rattrapage salarial à tous les échelons ?
Contrairement à ce que je lisais plus haut, on est aussi beaucoup de collègues ayant moins de dix ans de carrière à se rendre compte que l'écrasement des grilles pénalise tout le monde. On s'en rend d'ailleurs si bien compte que l'on cherche à se barrer ! Ou mieux, on se lance dans une autre voie...
Dans mon établissement, ce sont du reste plutôt les collègues en fin de carrière que l'on entend toujours dire : "On n'est pas si mal payés, il faut relativiser, regarde telle profession." Il est toujours plus facile de relativiser quand on est au chaud dans une maison que l'on a fini de payer et que l'on a obtenu un poste fixe à moins d'une heure de sa famille...
Et je suis bien conscient que dans vos établissements, ce sera peut-être cette même génération (celle des fins de carrière) qui, au contraire, est la plus mobilisée ces temps-ci. La division jeunes/anciens est stérile, nous sommes tous lésés.
Se chauffer à 16/17, ne pas aller au restau, ne pas partir en vacances, porter de vieilles fringues, conduire une vieille voiture et enquiller les heures, prendre la nationale au lieu de l'autoroute pour traverser la France quand on rentre voir sa famille une fois tous les six mois, ce n'est pas un choix voulu mais contraint !
Et malgré tout ça, en m'endettant au max, je ne peux prétendre qu'à une passoire thermique, mitoyenne, le long d'une route passante et dont le dernier rafraîchissement date au mieux des années 80...
Pour moi, Macron et sa bande (bien aidés par les gouvernements les ayant précédés) ont franchi le Rubicon.
- SisypheHabitué du forum
Je pense que dans la tête de Chizhou "être égoïste" était en lien avec le fait de s'occuper de parents âgés, pas avec le fait d'avoir de enfants. Pour ma part, je sors la question du fait d'avoir des enfants ou non. Il s'agit de savoir si nous avons le droit de penser que notre salaire doit nous permettre de vivre aujourd'hui et quand nous serons âgés, ou s'il nous faut choisir entre nous priver maintenant ou risquer la misère demain. J'ai choisi (et j'ai eu la chance) d'avoir des enfants, des collègues pourraient faire le choix de partir régulièrement à l'étranger pour découvrir le monde. Ce serait tout aussi légitime si c'est ainsi qu'ils ont envie de vivre. J'estime qu'on ne doit pas avoir à payer ces choix une fois âgé. Bien sûr, il faut un peu épargner mais économiser la moitié de son salaire et ne pas vivre aujourd'hui pour survivre demain, non.
- JennyMédiateur
A 2500, j'ai déjà des heures sup et indemnités diverses. Je ne peux pas physiquement en prendre plus.
Pour le logement social, j'avais fait une demande, mais ça va prendre des plombes. Si on a un dossier juste financièrement, on a moins le choix des appartements aussi.
Pour le logement social, j'avais fait une demande, mais ça va prendre des plombes. Si on a un dossier juste financièrement, on a moins le choix des appartements aussi.
- MathadorEmpereur
Et c'est là qu'on voit que la question se pose différemment selon les individus.Sisyphe a écrit:Et surtout, en quoi est-ce souhaitable ? En travaillant à plein temps, on devrait être capable de chauffer sa maison, d'aller chez le boucher de temps en temps, d'inviter des amis pour une soirée raclette sans y renoncer face au prix du fromage et du vin, de partir en vacances une fois par an en location, d'aller au cinéma, au théâtre, à la librairie... Bref de vivre.
Moi j'ai fait le choix coûteux d'avoir 5 enfants. Je suis bien consciente que c'est un choix et que j'aurai pu faire plus d'économies chaque mois si j'avais eu moins d'enfants (voire pas d'enfant du tout car les parents ont tendance à dépenser sans compter quand il s'agit de leurs enfants). Mais je ne vois pas en quoi il est anormal d'avoir désiré une vie qui me rende heureuse. Je n'ai pas l'impression d'être une cigale. Mais je ne considère pas la fourmi comme le seul modèle à suivre sous peine de le regretter amèrement quand la bise sera venue.
Même en mettant de côté la question des enfants, j'ai un train de vie plus modeste que le tien sans avoir l'impression de me priver. Et pourtant, tes attentes sont raisonnables au vu de ton niveau de qualification, et j'ai indirectement les mêmes dans la mesure où je souhaite qu'un temps partiel continue de suffire pour financer mon train de vie.
Et les prix de l'immobilier francilien sont délirants. Mon épargne à 50% je la faisais dans une ville de province, pas à Paris. Et même aujourd'hui, alors que je suis mieux payé, j'ai participé au mouvement en rayant d'office Paris (et donc le gros des postes intéressants et accessibles) de mes vœux: quitte à choisir, autant que mon supplément de paye aille sur mon compte en banque plutôt que dans la poche d'un propriétaire en IDF.Jenny a écrit:En enseignant à Paris et seule, je ne vois pas comment je pourrais épargner la moitié de mon revenu. Le loyer et l’abonnement transports constituent déjà la moitié de mon salaire. Et j’habite un petit appartement en grande banlieue.
Nos salaires sont insuffisants, c’est tout.
Il était question de 5k pour deux. 2500 nets, surtout pour un agrégé, ce n'est pas du gavage d'heures sup.Tangleding a écrit:Mais qui a 5000€ en étant prof ??? Il faut faire 10 HSA ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- TornadoNiveau 6
@Chawan974: Pour ma part, je ne pense pas qu'on puisse vivre décemment en tant que prof, justement.
Se bouger les fesses pour se mobiliser de quoi?
Les médecins qui se sont vus augmenter, c'est parce qu'ils font grève au moment où tout craque et où ça va faire des morts.
Nous on fait grève dans le premier degré en s'excusant presque et en prévenant des jours à l'avance pour que tout le monde s'organise.
Pendant le covid, l'état n'a eu qu'à se baisser pour trouver des volontaires bénévoles pour assurer le taff.
On ne compte pas nos heures, on fait passer depuis toujours l'intérêt des élèves avant le nôtre, etc.
Le salaire est rarement une priorité pour la majorité des collègues qui préfèrent se mettre en grève pour telle ou telle réforme qui ne les concerne pas mais va nuire au élèves.
Y'en a même des qui tirent une fierté toute personnelle à ne pas faire ça pour l'argent...
Bon, bin on sait en haut lieu pouvoir compter sur nous et les quelques uns qui comme moi n'ont aucun scrupule à refuser toute tâche non payée même anecdotique sans aucun soucis des conséquences passent pour des casse-pieds, et restent en nombre suffisamment négligeable pour ne pas remettre en cause la machine, et peuvent donc être ignorés (voire sacqués dans certains cas).
La mobilisation du corps entier sur la question du traitement, je n'y crois pas une seconde.
Se bouger les fesses pour se mobiliser de quoi?
Les médecins qui se sont vus augmenter, c'est parce qu'ils font grève au moment où tout craque et où ça va faire des morts.
Nous on fait grève dans le premier degré en s'excusant presque et en prévenant des jours à l'avance pour que tout le monde s'organise.
Pendant le covid, l'état n'a eu qu'à se baisser pour trouver des volontaires bénévoles pour assurer le taff.
On ne compte pas nos heures, on fait passer depuis toujours l'intérêt des élèves avant le nôtre, etc.
Le salaire est rarement une priorité pour la majorité des collègues qui préfèrent se mettre en grève pour telle ou telle réforme qui ne les concerne pas mais va nuire au élèves.
Y'en a même des qui tirent une fierté toute personnelle à ne pas faire ça pour l'argent...
Bon, bin on sait en haut lieu pouvoir compter sur nous et les quelques uns qui comme moi n'ont aucun scrupule à refuser toute tâche non payée même anecdotique sans aucun soucis des conséquences passent pour des casse-pieds, et restent en nombre suffisamment négligeable pour ne pas remettre en cause la machine, et peuvent donc être ignorés (voire sacqués dans certains cas).
La mobilisation du corps entier sur la question du traitement, je n'y crois pas une seconde.
- Anne_68Niveau 10
Chawan974 a écrit:Donc si l'on résume, pour vivre décemment en étant professeur il faut :
- Être en couple. (Si possible avec un(e) non-prof).
- Faire la blinde d'HSA / HSE.
- Avoir deux ou trois enfants histoire de ne pas rester TZR trop longtemps.
- Être devenu professeur dans les années 90/2000 ou avant.
- Avoir un fort penchant pour le frugalisme.
- Avoir le cuir scandinave.
Plus sérieusement, quand est-ce qu'on se bouge le derrière pour un réel rattrapage salarial à tous les échelons ?
Contrairement à ce que je lisais plus haut, on est aussi beaucoup de collègues ayant moins de dix ans de carrière à se rendre compte que l'écrasement des grilles pénalise tout le monde. On s'en rend d'ailleurs si bien compte que l'on cherche à se barrer ! Ou mieux, on se lance dans une autre voie...
Dans mon établissement, ce sont du reste plutôt les collègues en fin de carrière que l'on entend toujours dire : "On n'est pas si mal payés, il faut relativiser, regarde telle profession." Il est toujours plus facile de relativiser quand on est au chaud dans une maison que l'on a fini de payer et que l'on a obtenu un poste fixe à moins d'une heure de sa famille...
Et je suis bien conscient que dans vos établissements, ce sera peut-être cette même génération (celle des fins de carrière) qui, au contraire, est la plus mobilisée ces temps-ci. La division jeunes/anciens est stérile, nous sommes tous lésés.
Se chauffer à 16/17, ne pas aller au restau, ne pas partir en vacances, porter de vieilles fringues, conduire une vieille voiture et enquiller les heures, prendre la nationale au lieu de l'autoroute pour traverser la France quand on rentre voir sa famille une fois tous les six mois, ce n'est pas un choix voulu mais contraint !
Et malgré tout ça, en m'endettant au max, je ne peux prétendre qu'à une passoire thermique, mitoyenne, le long d'une route passante et dont le dernier rafraîchissement date au mieux des années 80...
Pour moi, Macron et sa bande (bien aidés par les gouvernements les ayant précédés) ont franchi le Rubicon.
+1
Dans quelques années ce sera ça...
https://m.youtube.com/watch?v=TEnHQ64e_-8
- JennyMédiateur
Mathador a écrit:Et les prix de l'immobilier francilien sont délirants. Mon épargne à 50% je la faisais dans une ville de province, pas à Paris. Et même aujourd'hui, alors que je suis mieux payé, j'ai participé au mouvement en rayant d'office Paris (et donc le gros des postes intéressants et accessibles) de mes vœux: quitte à choisir, autant que mon supplément de paye aille sur mon compte en banque plutôt que dans la poche d'un propriétaire en IDF.Jenny a écrit:En enseignant à Paris et seule, je ne vois pas comment je pourrais épargner la moitié de mon revenu. Le loyer et l’abonnement transports constituent déjà la moitié de mon salaire. Et j’habite un petit appartement en grande banlieue.
Nos salaires sont insuffisants, c’est tout.
Une vraie indemnité de résidence serait juste. Il faut aussi des enseignants en IdF.
Tu dis toi même que c'est aussi te priver des postes les plus intéressants. Ce n'est pas normal.
- Chawan974Niveau 2
Tornado a écrit:
La mobilisation du corps entier sur la question du traitement, je n'y crois pas une seconde.
Je n'y crois guère non plus, mais l'appelle de mes vœux. Je constitue ma caisse de grève et suis les appels en cours, espérant que cela conduise à un réveil de la profession dans son ensemble, ce dont je doute tout autant.
En attendant le grand soir, je vais préparer l'interne de Lettres Modernes l'an prochain, bien conscient que c'est une réponse individuelle à un mal collectif et continuer à faire un maximum d'heures d'ici l'année prochaine.
- tAoKHabitué du forum
Anne_68 a écrit:
Dans quelques années ce sera ça...
https://m.youtube.com/watch?v=TEnHQ64e_-8
- faustine62Érudit
Jenny a écrit:Pour le logement social, j'avais fait une demande, mais ça va prendre des plombes. Si on a un dossier juste financièrement, on a moins le choix des appartements aussi.
Tu peux faire une demande sur le site Balae, dédié aux fonctionnaires franciliens. J'avais eu un appartement facilement en 2015.
- Anne_68Niveau 10
Chawan974 a écrit:Tornado a écrit:
La mobilisation du corps entier sur la question du traitement, je n'y crois pas une seconde.
Je n'y crois guère non plus, mais l'appelle de mes vœux. Je constitue ma caisse de grève et suis les appels en cours, espérant que cela conduise à un réveil de la profession dans son ensemble, ce dont je doute tout autant.
En attendant le grand soir, je vais préparer l'interne de Lettres Modernes l'an prochain, bien conscient que c'est une réponse individuelle à un mal collectif et continuer à faire un maximum d'heures d'ici l'année prochaine.
S'il n'y a pas de sursaut collectif pour obtenir une vraie revalorisation pour tous les enseignants, cela aboutira à des situations individuelles de plus en plus insupportables, et à un système d'éducation de classe à l'anglo-saxonne.
Avec des conséquences néfastes pour l'ensemble de la société - polarisation sociale grandissante et "ascenseur social" le plus souvent en panne.
_________________
- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
https://lyricstranslate.com/de/was-keiner-wagt-what-no-one-dares.html
- Chawan974Niveau 2
Anne_68 a écrit:
S'il n'y a pas de sursaut collectif pour obtenir une vraie revalorisation pour tous les enseignants, cela aboutira à des situations individuelles de plus en plus insupportables, et à un système d'éducation de classe à l'anglo-saxonne.
Avec des conséquences néfastes pour l'ensemble de la société - polarisation sociale grandissante et "ascenseur social" le plus souvent en panne.
Que cette politique ait été menée dans d'autres pays avant le nôtre et que ses effets néfastes en soient clairement mesurables est une chance pour nous.
Reste à savoir si cela suffira à une prise de conscience collective...
Bien que peu de collègues fassent grève dans mon établissement, la colère et l'exaspération grandissent en salle des professeurs. Le non-remplacement de certains collègues pendant des mois, les suppressions de postes, la menace constante d'un complément de service, les classes bourrées à 30, la suppression de demi-groupes, les problèmes de discipline qui s'ensuivent, tout cela semble les inviter à réinterroger leurs représentations.
Et certains commencent même à réaliser que le biendézenfant à court terme n'est pas compatible avec celui à long terme...
Je devrais peut-être réclamer quelques HSE pour les heures de pédagogie effectuées auprès de mes collègues...
- BaldredSage
Le problème est que nous abordons le 2ejour de grève pour les retraites, dans quel état serons nous quand nous devrons nous mobiliser pour notre traitement et notre statut ? On peut toujours penser que les choses s'additionnent, c'est sans doute vrai en partie, mais en admettant que cela bouge sur les retraites, la réforme EN restera lancée. Le ministère est habile en mettant tant de temps à dévoiler un pacte dont nous connaissons déjà le fond depuis longtemps.Anne_68 a écrit:Chawan974 a écrit:Tornado a écrit:
La mobilisation du corps entier sur la question du traitement, je n'y crois pas une seconde.
Je n'y crois guère non plus, mais l'appelle de mes vœux. Je constitue ma caisse de grève et suis les appels en cours, espérant que cela conduise à un réveil de la profession dans son ensemble, ce dont je doute tout autant.
En attendant le grand soir, je vais préparer l'interne de Lettres Modernes l'an prochain, bien conscient que c'est une réponse individuelle à un mal collectif et continuer à faire un maximum d'heures d'ici l'année prochaine.
S'il n'y a pas de sursaut collectif pour obtenir une vraie revalorisation pour tous les enseignants, cela aboutira à des situations individuelles de plus en plus insupportables, et à un système d'éducation de classe à l'anglo-saxonne.
Avec des conséquences néfastes pour l'ensemble de la société - polarisation sociale grandissante et "ascenseur social" le plus souvent en panne.
- MatteoNiveau 10
Je suis personnellement très très inquiet de la réforme de la fonction publique qui se prépare avec la fin des grilles et la rémunération à la tête du client. Par ailleurs, je trouve dégueulasse que ce soit toujours les fonctionnaires qui doivent se mobiliser pour le privé. Je ne fais pas grève pour cette raison.
- JennyMédiateur
faustine62 a écrit:Jenny a écrit:Pour le logement social, j'avais fait une demande, mais ça va prendre des plombes. Si on a un dossier juste financièrement, on a moins le choix des appartements aussi.
Tu peux faire une demande sur le site Balae, dédié aux fonctionnaires franciliens. J'avais eu un appartement facilement en 2015.
Merci, ma secrétaire m’avait passé le lien, mais je ne suis pas prioritaire.
- TornadoNiveau 6
Peu importe, faut quand même s'y inscrire ça ne mange pas de pain et un seul suffit.Jenny a écrit:faustine62 a écrit:Jenny a écrit:Pour le logement social, j'avais fait une demande, mais ça va prendre des plombes. Si on a un dossier juste financièrement, on a moins le choix des appartements aussi.
Tu peux faire une demande sur le site Balae, dédié aux fonctionnaires franciliens. J'avais eu un appartement facilement en 2015.
Merci, ma secrétaire m’avait passé le lien, mais je ne suis pas prioritaire.
- Chawan974Niveau 2
Baldred a écrit:
Le problème est que nous abordons le 2ejour de grève pour les retraites, dans quel état serons nous quand nous devrons nous mobiliser pour notre traitement et notre statut ? On peut toujours penser que les choses s'additionnent, c'est sans doute vrai en partie, mais en admettant que cela bouge sur les retraites, la réforme EN restera lancée. Le ministère est habile en mettant tant de temps à dévoiler un pacte dont nous connaissons déjà le fond depuis longtemps.
Suffisamment affamés, j'espère, pour ne rien lâcher !
Plus sérieusement, que nous acceptions collectivement de perdre deux à trois mois de salaire chaque année par refus d'en sacrifier quelques journees voire même un mois ponctuellement me sidère. (Et oui, je suis conscient que, pour certains, c'est impossible).
Sans réaction de notre part, au train où vont les choses et avec l'inflation galopante, nous perdrons de toute manière ce mois de salaire et ce, chaque année. Et il faudra bien faire avec... Et hors de question pour moi de signer ni même de considérer leur pacte !
Mais je te rejoins sur ce point, le calendrier est savamment orchestré.
Ceci étant dit, une grève massive d'un mois à la rentrée de septembre, cela aurait son petit effet et cela se prépare...
- Anne_68Niveau 10
Tornado a écrit:Peu importe, faut quand même s'y inscrire ça ne mange pas de pain et un seul suffit.Jenny a écrit:faustine62 a écrit:Jenny a écrit:Pour le logement social, j'avais fait une demande, mais ça va prendre des plombes. Si on a un dossier juste financièrement, on a moins le choix des appartements aussi.
Tu peux faire une demande sur le site Balae, dédié aux fonctionnaires franciliens. J'avais eu un appartement facilement en 2015.
Merci, ma secrétaire m’avait passé le lien, mais je ne suis pas prioritaire.
En RP et dans d'autres zones tendues, un contingent de logements sociaux pour les enseignants serait une bonne chose. Cela existe pour les policiers.
_________________
- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
https://lyricstranslate.com/de/was-keiner-wagt-what-no-one-dares.html
- Anne_68Niveau 10
+1Chawan974 a écrit:Baldred a écrit:
Le problème est que nous abordons le 2ejour de grève pour les retraites, dans quel état serons nous quand nous devrons nous mobiliser pour notre traitement et notre statut ? On peut toujours penser que les choses s'additionnent, c'est sans doute vrai en partie, mais en admettant que cela bouge sur les retraites, la réforme EN restera lancée. Le ministère est habile en mettant tant de temps à dévoiler un pacte dont nous connaissons déjà le fond depuis longtemps.
Suffisamment affamés, j'espère, pour ne rien lâcher !
Plus sérieusement, que nous acceptions collectivement de perdre deux à trois mois de salaire chaque année par refus d'en sacrifier quelques journees voire même un mois ponctuellement me sidère. (Et oui, je suis conscient que, pour certains, c'est impossible).
Sans réaction de notre part, au train où vont les choses et avec l'inflation galopante, nous perdrons de toute manière ce mois de salaire et ce, chaque année. Et il faudra bien faire avec... Et hors de question pour moi de signer ni même de considérer leur pacte !
Mais je te rejoins sur ce point, le calendrier est savamment orchestré.
Ceci étant dit, une grève massive d'un mois à la rentrée de septembre, cela aurait son petit effet et cela se prépare...
- tAoKHabitué du forum
Chawan974 a écrit:
Mais je te rejoins sur ce point, le calendrier est savamment orchestré.
+1
C'est une évidence.
- faustine62Érudit
Pour les logements, là encore c'est comme pour les CF, ça fonctionne au barème. En gros, nombre de demandes, points si le proprio résilie le bail. Je ne suis pas sûre que ça fonctionne ainsi pour les militaires ou les policiers. Depuis que je suis dans l'EN, j'ai l'impression d'être dans un parcours du combattant pour toutes les démarches et c'est psychiquement épuisant.
- EdithWGrand sage
Anne_68 a écrit:Tornado a écrit:Peu importe, faut quand même s'y inscrire ça ne mange pas de pain et un seul suffit.Jenny a écrit:faustine62 a écrit:
Tu peux faire une demande sur le site Balae, dédié aux fonctionnaires franciliens. J'avais eu un appartement facilement en 2015.
Merci, ma secrétaire m’avait passé le lien, mais je ne suis pas prioritaire.
En RP et dans d'autres zones tendues, un contingent de logements sociaux pour les enseignants serait une bonne chose. Cela existe pour les policiers.
Et ils ont dit qu’ils allaient le faire pour les soignants…
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je reviens deux secondes sur le projet A.
Il me semble raisonnable de considérer qu'après 22 ans de carrière, il n'y a plus de revalorisation : 64 euros supplémentaire par mois, c'est une aumône.
Si on se réfère aux données de la DEPP, on voit que l'âge médian des enseignants est de 44 ans, c'est-à-dire que la moitié des enseignants ont moins de 44 ans et l'autre plus. Comme le recrutement de ces personnels s'est fait essentiellement à bac + 3 ou bac + 4, soit 22 ou 23 ans (en comptant l'année de préparation du concours), cela signifie qu'environ la moitié des enseignants ne seront pas revalorisé, ou toucheront une misère avec ce projet. Je soupçonne le cabinet d'avoir ajusté ce projet de façon à ce que 51,63 % des enseignants touchent au moins un tout petit peu, et qu'il puisse dire "La majorité des enseignants sont revalorisés".
Je reformule :
Voilà, voilà...
Il me semble raisonnable de considérer qu'après 22 ans de carrière, il n'y a plus de revalorisation : 64 euros supplémentaire par mois, c'est une aumône.
Si on se réfère aux données de la DEPP, on voit que l'âge médian des enseignants est de 44 ans, c'est-à-dire que la moitié des enseignants ont moins de 44 ans et l'autre plus. Comme le recrutement de ces personnels s'est fait essentiellement à bac + 3 ou bac + 4, soit 22 ou 23 ans (en comptant l'année de préparation du concours), cela signifie qu'environ la moitié des enseignants ne seront pas revalorisé, ou toucheront une misère avec ce projet. Je soupçonne le cabinet d'avoir ajusté ce projet de façon à ce que 51,63 % des enseignants touchent au moins un tout petit peu, et qu'il puisse dire "La majorité des enseignants sont revalorisés".
Je reformule :
244 500 enseignants du secondaire ne toucheront rien (ou presque) dans cette modification de traitement
Voilà, voilà...
- Premières propositions de revalorisation "socle" et "pacte"
- Peut-on être rémunéré en pacte sans avoir signé de pacte ?
- Première affectation, premières excitations, premières inquiétudes
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