Serez-vous en grève le 19 janvier ?
- RhizomeNiveau 5
Enna a écrit:Oui, c'est certain et c'est problématique, mais cela n'empêche pas de songer au réaménagement de la fin de carrière car ds bien des métiers,dont le nôtre, c'est là que le bât blesse.
Oui, serait-il possible d’imaginer les dernières années de travail aménagées/à temps partiel au lieu de forcer tout le monde à travailler à plein temps plus longtemps?
- Reine MargotDemi-dieu
73% quand même, même si c'est sur Néo.
Un signe qui ne trompe pas: les stratifs autour de moi semblent vouloir la faire.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- EdithWGrand sage
- Pontorson50Fidèle du forum
Rhizome a écrit:Enna a écrit:Oui, c'est certain et c'est problématique, mais cela n'empêche pas de songer au réaménagement de la fin de carrière car ds bien des métiers,dont le nôtre, c'est là que le bât blesse.
Oui, serait-il possible d’imaginer les dernières années de travail aménagées/à temps partiel au lieu de forcer tout le monde à travailler à plein temps plus longtemps?
Malheureusement la crise du recrutement ne pousse guère l'État à nous sous-employer en fin de carrière. Le retour à la CPA est réclamée, mais une retraite progressive dans les conditions du privé a été promise par Guérini ministre de la fonction publique. Elle sera sans doute pourvue de mesquineries diverses dissuasives.
Bercy doit calculer entre les sous que coûterait une retraite progressive et ceux que coûterait une augmentation des indemnités d'arrêts plus nombreux pour congés longue maladie ou longue durée...
- GaliNéoFidèle du forum
Pontorson50 a écrit:Malheureusement la crise du recrutement ne pousse guère l'État à nous sous-employer en fin de carrière. Le retour à la CPA est réclamée, mais une retraite progressive dans les conditions du privé a été promise par Guérini ministre de la fonction publique. Elle sera sans doute pourvue de mesquineries diverses dissuasives.
D'un autre côté, si les contractuels étaient titularisés, ça résoudrait pas mal de problème...
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- RubikNiveau 10
- Clecle78Bon génie
- GaliNéoFidèle du forum
Rubik a écrit:Aujourd'hui, ma CdE m'a dit que comme notre collège ne fait pas partie du panel pour les statistiques, cela ne servira à rien de faire grève je ne serai comptabilisée nulle part, car le véritable taux de grévistes n'est jamais étudié par le ministère, vu qu'il sortirait 2 mois après la grève. Vous pensez que c'est vrai ?
Fumisterie ! Elle dit cela uniquement pour te décourager de faire la grève ! Cette manœuvre est honteuse !
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- TangledingGrand Maître
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Pontorson50Fidèle du forum
L'équation une fois posée, sa résolution est loin de l'être, ce qui explique le silence.Eliette a écrit:Pontorson50 a écrit:
C'est une revendication que les dirigeants n'entendent pas. En effet, elle n'est pas dans le préambule de la constitution de 1946 qui fonde les droits sociaux : la nation « garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité les moyens convenables d’existence ».
On voit que l'âge de la retraite se détermine alors d'abord par le fait de ne plus être en bonne santé. C'est pourquoi, depuis Balladur, les réformateurs des retraites ne comprennent pas les opposants : quand ils leur reprochent de ne pas accepter un décalage régulier de la retraite en fonction de l'espérance de vie en progrès, ceux-ci leur renvoient l'espérance de vie en bonne santé. Lorsque le programme du CNR évoque en 1944 la retraite comme devant assurer aux travailleurs la "dignité des vieux jours", il en résulte un âge de départ de 65 ans déjà. Il s'agit donc bien non pas d'assurer une période de vie sabbatique avec liberté de gagner de l'argent sans travailler en récompense de ses années d'efforts, mais que les survivants puissent, lorsqu'ils ne sont plus en état physique de travailler, le faire sans être dans l'assistance caritative. Ce sont les prodigieux progrès de la croissance des trente glorieuses et de la médecine, et non l'évolution du concept de retraite, qui ont permis de penser que la retraite était le droit de finir sa vie par un temps sabbatique. On est passé de 15 ans d'espérance de vie pour les hommes à 60 ans à 19 ans à 65 ans maintenant (respectivement 18 et 23 ans pour les femmes) tout en parvenant à baisser l'âge de la retraite à 60 ans en 1982 (cliquer sur l'onglet "mortalité causes de décès" puis "table de mortalité" et en dessous "table de mortalité par âge XIX° XX° siècle"):
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjogqqPps78AhUbXaQEHXI9AbUQFnoECCUQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.ined.fr%2Ffr%2Ftout-savoir-population%2Fchiffres%2Ffrance%2Fmortalite-cause-deces%2Ftaux-mortalite-sexe-age%2F&usg=AOvVaw3eY3G3ZFXBfSbatI0ZHKLP
Si l'objectif devient de fournir à chacun plusieurs années sabbatiques en étant encore en forme, il suppose de réaffecter à la retraite bien plus que la proportion du PIB actuelle.
Oui je trouve ce point capital, et jamais (rarement) évoqué.
On peut se demander pourquoi on a besoin d'être en vacances ou en retraite pour se sentir vivre ? pour "profiter de la vie" ? Le rythme, la surcharge, le manque de sens ?
Même avec des métiers intéressants, quand on finit à pas d'heure et qu'on passe une partie de ses week-ends à travailler, pas étonnant, mais triste, qu'on ait l'impression que la vraie vie commencera à la retraite.
Un autre silence, c'est que certains préfèrent travailler plus longtemps pour continuer à gagner suffisamment à leurs yeux. Pour ces personnes, et elles sont sûrement très nombreuses, si la loi impose de partir à 64 au lieu de 62, cela leur permet de ne pas assumer de vouloir continuer à travailler. Or des conjoints, des enfants, des collègues, peuvent vouloir pousser soit à cesser le travail soit à le poursuivre. Hier soir je suis tombé sur une série policière (Tandem) où la mère de l'héroïne divorçait parce que son mari refusait de prendre sa retraite, n'était pas assez présent. L'inverse peut se poser, un conjoint cherchant à maintenir le niveau de vie du couple en réclamant à l'autre de continuer le travail. En définitive, faire dépendre de la loi pour décider à notre place quand nous pouvons partir est parfois moins stressant. Cela n'a pas du tout la même signification aux yeux de l'entourage familial ou professionnel de partir à 64 ans contraint (on est alors très largement plaint) ou en le "choisissant" (cela peut être incompris ou contesté). La contrainte de la loi peut soulager d'autres contraintes.
Après, relever actuellement de deux ans la retraite alors que l'espérance de vie stagne depuis trois ans me semble indéfendable, surtout pour des personnes fatiguées ou malades chroniquement. Et bien entendu je comprends encore plus ceux pour qui le travail s'effectue sans week-end ni congés assurés pour récupérer (et certains de mes collègues très investis en sont là) bref ceux que le travail peut épuiser, même vécu comme intéressant. Là le désir de la retraite comme donnant quelques années sabbatiques est peu critiquable.
Noter aussi que le retard salarial a un lien évident pour moi avec le recul ou non de la retraite : on me doit 1 000 euros par mois sur la hausse des prix. Je dois encore travailler quatre ans, sans doute cinq si la réforme passe. Sur 4 ou 5 ans avec 48 000 ou 60 000 euros de plus, une disponibilité de un ou deux ans serait tentante à n'importe quel moment de la carrière, et ça Bercy le sait. Il y a un lien très clair dans notre métier entre refuser l'indexation sur les prix et reporter l'âge de la retraite : c'est un double verrouillage pour maintenir à temps plein des personnels dans une profession en crise de recrutement (calcul à courte vue; à long terme cela assèche encore ce recrutement). Le triple verrouillage étant le refus de la reprise de la CPA, même si là Bercy accepte de lâcher un dispositif de retraite progressive, moins intéressant on s'en doute.
En revanche, la sous-estimation du coût en arrêts maladies de cette réforme m'étonne, deux ans de plus, c'est risquer des indemnités de longue maladie ou longue durée beaucoup plus nombreuses et durables. De même, et je l'ai déjà écrit, que le maintien en poste d'enseignants dont la facture mensuelle en fin de carrière est vertigineuse par rapport à un collègue plus jeune ou à la pension du retraité. Malgré l'amputation d'un quart de notre traitement, la charge pension civile de l'État fait grimper le coût total employeur à près de 8 000 euros au dernier échelon de la hors-classe certifiés par exemple. Pour un revenu net de un peu plus de 3 000 euros...La retraite du dit collègue voit la cotisation retraite de l'État disparaître, avec un coût en moyenne de un quart en moins sur le traitement brut seul, de quoi largement payer un jeune sans se ruiner même avec la pension du retraité. Je ne comprends absolument pas en quoi chez nous cette réforme va rapporter quoi que ce soit à l'État. Mais là encore je comprends très bien pourquoi on n'est pas prêt de revoir l'indexation du traitement sur les prix!tous les combats sont liés...
Les syndicats ne communiquent pas assez à mon sens auprès de ceux qui sont convaincus qu'on ne peut rien faire d'autre que cette réforme budgétairement. Je n'en suis vraiment pas convaincu en regardant toutes les données et tous les effets pervers indirects de ce décalage. Or pas mal de ceux qui disent dans les sondages désapprouver cette réforme ne font que la déplorer sans la contester au fond. Et il y a l'immense armée des déjà retraités qui n'ont aucune raison de nous appuyer, le gouvernement ayant bien joué le coup en ne leur demandant rien, même aux plus aisés. Le combat s'annonce compliqué, mais les retraités, pour beaucoup, portent des fardeaux chez leurs descendants comme chez leurs ascendants, et il faudrait vraiment cesser de les voir comme des parasites : moins de retraités en bon état, cela va détruire des familles qui ont besoin de leur aide en temps et en argent. Et le secteur distractif (loisirs/tourisme/spectacles) en France dépend en grande partie d'eux, surtout entre deux saisons.
- Isis39Enchanteur
J’ai comme l’impression qu’ils essaient de minimiser à tout prix le nombre de grévistes de jeudi.
A priori, cela s’annonce massif et ça ne plait pas.
- BabelleNiveau 10
- Isis39Enchanteur
Le 10 janvier, Elisabeth Borne a présenté sa réforme des retraites. Une réforme plus importante que ce que l'on croit...
— franceinfo (@franceinfo) January 15, 2023
Analyse et décryptage des discours politiques par @clemovitch tous les dimanches matins dans #entreleslignes pic.twitter.com/uYQ8wstE7n
- Clecle78Bon génie
Ces courriels sont indecents. Poubelle.Isis39 a écrit:Vous avez vu ? On a reçu deux courriers pour nous expliquer la réforme des retraites.
J’ai comme l’impression qu’ils essaient de minimiser à tout prix le nombre de grévistes de jeudi.
A priori, cela s’annonce massif et ça ne plait pas.
- KeaFidèle du forum
Habituellement nous sommes moins nombreux parmi les enseignants, mais il y avait déjà eu une bonne mobilisation en janvier 2022 (la moitié de la salle des profs).
Oui ! J’ai failli remercier l’expéditeur pour m’avoir servi un résumé des motifs pour lesquels je ferai grève...Isis39 a écrit:Vous avez vu ? On a reçu deux courriers pour nous expliquer la réforme des retraites.
J’ai comme l’impression qu’ils essaient de minimiser à tout prix le nombre de grévistes de jeudi.
A priori, cela s’annonce massif et ça ne plait pas.
Le timing est bizarre, ce n’est plus le temps de faire de la "pédagogie" : c’est court, les collègues ont pour la plupart décidé de ce qu’ils feront jeudi, notamment dans le premier degré en raison de l’obligation de préavis.
C’est intéressant, merci.Isis39 a écrit:Je ne sais pas si cela a déjà été posté sur le forum, mais je suis tombée sur ce décryptage de la réforme qui m'a semblé très intéressant.Le 10 janvier, Elisabeth Borne a présenté sa réforme des retraites. Une réforme plus importante que ce que l'on croit...
— franceinfo (@franceinfo) January 15, 2023
Analyse et décryptage des discours politiques par @clemovitch tous les dimanches matins dans #entreleslignes pic.twitter.com/uYQ8wstE7n
- uneodysséeNeoprof expérimenté
https://www.alternatives-economiques.fr/cinq-pistes-combler-deficit-retraites-se-fatiguer/00105338
Mickaël Zemmour a écrit:D’autres solutions que l’âge de départ peuvent permettre d’équilibrer le système de retraite. L’économiste Michaël Zemmour propose cinq pistes qui permettraient de dégager 35 milliards d’euros de recettes.
[…]
Trouver 12 milliards d’euros, d’ici à 2027, dans un système de retraite qui collecte plus de 300 milliards d’euros par an, et dans un contexte où le gouvernement est capable d’augmenter les dépenses ou de baisser les prélèvements à coups de dizaines de milliards n’est vraiment pas une montagne.
Encore une fois, les pistes évoquées ici se font à cadre constant, sans changement du rapport de force sur les salaires, sans changement de cadre économique, et ne sont pas « gratuites ». Mais il est assez certain que toutes seront jugées par la plupart des assurés nettement préférables à une augmentation très rapide de l’âge minimal de la retraite.
- TivinouDoyen
Je viens de lire l’article, il est vraiment intéressant.uneodyssée a écrit:Il y avait aussi, entre tant d’autres, cet article de Mickaël Zemmour pour répondre à la question du financement en explorant d’autres pistes :
https://www.alternatives-economiques.fr/cinq-pistes-combler-deficit-retraites-se-fatiguer/00105338Mickaël Zemmour a écrit:D’autres solutions que l’âge de départ peuvent permettre d’équilibrer le système de retraite. L’économiste Michaël Zemmour propose cinq pistes qui permettraient de dégager 35 milliards d’euros de recettes.
[…]
Trouver 12 milliards d’euros, d’ici à 2027, dans un système de retraite qui collecte plus de 300 milliards d’euros par an, et dans un contexte où le gouvernement est capable d’augmenter les dépenses ou de baisser les prélèvements à coups de dizaines de milliards n’est vraiment pas une montagne.
Encore une fois, les pistes évoquées ici se font à cadre constant, sans changement du rapport de force sur les salaires, sans changement de cadre économique, et ne sont pas « gratuites ». Mais il est assez certain que toutes seront jugées par la plupart des assurés nettement préférables à une augmentation très rapide de l’âge minimal de la retraite.
Dans mon lycée, la plupart des gens sont résignés et ne cherchent même pas à savoir si d’autres pistes sont possibles que l’allongement du temps de travail. J’ai l’impression que seuls ceux qui sont proches de la retraite et presque prêts à partir se rendent compte de ce que représente une durée de travail allongée. Pour eux, c’est concret.
Quant aux autres... je ne sais pas quoi en penser.
- AthosJe viens de m'inscrire !
- HocamSage
- BaldredSage
Tivinou a écrit:Je viens de lire l’article, il est vraiment intéressant.uneodyssée a écrit:Il y avait aussi, entre tant d’autres, cet article de Mickaël Zemmour pour répondre à la question du financement en explorant d’autres pistes :
https://www.alternatives-economiques.fr/cinq-pistes-combler-deficit-retraites-se-fatiguer/00105338Mickaël Zemmour a écrit:D’autres solutions que l’âge de départ peuvent permettre d’équilibrer le système de retraite. L’économiste Michaël Zemmour propose cinq pistes qui permettraient de dégager 35 milliards d’euros de recettes.
[…]
Trouver 12 milliards d’euros, d’ici à 2027, dans un système de retraite qui collecte plus de 300 milliards d’euros par an, et dans un contexte où le gouvernement est capable d’augmenter les dépenses ou de baisser les prélèvements à coups de dizaines de milliards n’est vraiment pas une montagne.
Encore une fois, les pistes évoquées ici se font à cadre constant, sans changement du rapport de force sur les salaires, sans changement de cadre économique, et ne sont pas « gratuites ». Mais il est assez certain que toutes seront jugées par la plupart des assurés nettement préférables à une augmentation très rapide de l’âge minimal de la retraite.
Dans mon lycée, la plupart des gens sont résignés et ne cherchent même pas à savoir si d’autres pistes sont possibles que l’allongement du temps de travail. J’ai l’impression que seuls ceux qui sont proches de la retraite et presque prêts à partir se rendent compte de ce que représente une durée de travail allongée. Pour eux, c’est concret.
Quant aux autres... je ne sais pas quoi en penser.
Je l'observe également, avec le même argument que les fois précédentes : d'ici ma retraite, le système a le temps de changer. Ils ont raison, cela va sans doute s'aggraver. Je retrouve également les caricatures (faire cours en fauteuil roulant, avec des couches, faire cours à mes petits-enfants...) qui tombent à côté de la plaque et brouille la réalité : une bonne partie des profs sexagénaires sont physiquement plutôt en forme, et pour les élèves avoir 30 ans ou 64 c'est le même désastre. Ce que les profs en fin de carrière sentent souvent c'est plutôt de la lassitude, une perte d'énergie, de concentration difficile à imaginer. Il y a un coût réel qu'il n'est pas besoin de caricaturer, les pathologies existent évidemment par ailleurs.
Ce qui est nouveau, c'est le nombre important de profs, entre 30 et 40, plutôt de matières scientifiques mais aussi de langues qui ne se sentent pas concernés parce qu'ils préparent activement leur départ de l'EN. On l'a déjà noté, c'était anecdotique, c'est devenu un effectif conséquent qui ne se contentent pas de dire qu'ils vont partir, mais qui vont le faire.
- MalavitaÉrudit
Rubik a écrit:Aujourd'hui, ma CdE m'a dit que comme notre collège ne fait pas partie du panel pour les statistiques, cela ne servira à rien de faire grève je ne serai comptabilisée nulle part, car le véritable taux de grévistes n'est jamais étudié par le ministère, vu qu'il sortirait 2 mois après la grève. Vous pensez que c'est vrai ?
Honnêtement ma mère, ex-secrétaire d'un établissement m'a raconté qu'il était, de temps en temps, demandé à son établissement de ne pas faire remonter les chiffres des grévistes. Par ailleurs, il me semble qu'une chercheuse avait travaillé sur les grèves à l'EN et avait eu beaucoup de mal pour obtenir les chiffres qui étaient supérieurs à ceux annoncés, notamment car seuls les collègues se déclarant avant 9 h sont comptés. Donc, effectivement les chiffres de l'EN sont minimisés mais reste à connaître dans quel ordre de grandeur. En revanche, de là à dire que cela sert à rien de faire grève...
- frecheGrand sage
- Choup90Niveau 10
- JennyMédiateur
freche a écrit:Et le gouvernement sait très bien combien de grévistes il y a puisqu'ils retirent des 30e de salaire
C'est loin d'être systématique.
- LeclochardEmpereur
Baldred a écrit:Tivinou a écrit:Je viens de lire l’article, il est vraiment intéressant.uneodyssée a écrit:Il y avait aussi, entre tant d’autres, cet article de Mickaël Zemmour pour répondre à la question du financement en explorant d’autres pistes :
https://www.alternatives-economiques.fr/cinq-pistes-combler-deficit-retraites-se-fatiguer/00105338Mickaël Zemmour a écrit:D’autres solutions que l’âge de départ peuvent permettre d’équilibrer le système de retraite. L’économiste Michaël Zemmour propose cinq pistes qui permettraient de dégager 35 milliards d’euros de recettes.
[…]
Trouver 12 milliards d’euros, d’ici à 2027, dans un système de retraite qui collecte plus de 300 milliards d’euros par an, et dans un contexte où le gouvernement est capable d’augmenter les dépenses ou de baisser les prélèvements à coups de dizaines de milliards n’est vraiment pas une montagne.
Encore une fois, les pistes évoquées ici se font à cadre constant, sans changement du rapport de force sur les salaires, sans changement de cadre économique, et ne sont pas « gratuites ». Mais il est assez certain que toutes seront jugées par la plupart des assurés nettement préférables à une augmentation très rapide de l’âge minimal de la retraite.
Dans mon lycée, la plupart des gens sont résignés et ne cherchent même pas à savoir si d’autres pistes sont possibles que l’allongement du temps de travail. J’ai l’impression que seuls ceux qui sont proches de la retraite et presque prêts à partir se rendent compte de ce que représente une durée de travail allongée. Pour eux, c’est concret.
Quant aux autres... je ne sais pas quoi en penser.
Je l'observe également, avec le même argument que les fois précédentes : d'ici ma retraite, le système a le temps de changer. Ils ont raison, cela va sans doute s'aggraver. Je retrouve également les caricatures (faire cours en fauteuil roulant, avec des couches, faire cours à mes petits-enfants...) qui tombent à côté de la plaque et brouille la réalité : une bonne partie des profs sexagénaires sont physiquement plutôt en forme, et pour les élèves avoir 30 ans ou 64 c'est le même désastre. Ce que les profs en fin de carrière sentent souvent c'est plutôt de la lassitude, une perte d'énergie, de concentration difficile à imaginer. Il y a un coût réel qu'il n'est pas besoin de caricaturer, les pathologies existent évidemment par ailleurs.
Ce qui est nouveau, c'est le nombre important de profs, entre 30 et 40, plutôt de matières scientifiques mais aussi de langues qui ne se sentent pas concernés parce qu'ils préparent activement leur départ de l'EN. On l'a déjà noté, c'était anecdotique, c'est devenu un effectif conséquent qui ne se contentent pas de dire qu'ils vont partir, mais qui vont le faire.
Ils ne se sentent pas concernés parce qu’il envisagent de partir de l’EN ? Savent-ils que la réforme s’appliquera aux autres catégories de travailleurs ? imaginent-ils trouver un boulot si tranquille qu’ils l’exerceront avec plaisir et entrain jusqu’à un âge avancé ? J’avoue que leur logique m’échappe.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- mimiNiveau 9
Je pourrais au demeurant faire sans doute 2 ans de plus ( et les ferais si je n'étais pas écœurée par l EN ou si une manière de CPA existait encore).
Énorme bémol. J'enseigne dans des conditions quasi idéales. Je suis près de chez moi, avec collègues très sympas, élèves itou et direction sans problème.
Tout aussi en forme, je chanterais sans doute une autre chanson si j'étais dans un établissement catastrophique.
D'ailleurs, je serais sans doute bien plus épuisée.