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- PunkyNiveau 10
Merci à toi. J'étais jeune. Aujourd'hui, je lui aurait raccroché au nez.
- DicloniaExpert
Mais quelle horreur ! comment peut-on tenir ce genre de propos ?
- NitaEmpereur
Une fois, reprenant après un accident du travail, mon chef m'a dit que mon absence avait désorganisé l'année scolaire des élèves (dont sa fille).
Je l'ai remercié de me flatter, et je lui ai dit que même avec un professeur exceptionnel tel que moi, perdre 7 heures de français ne ruinait pas une année, puisque j'en perdais régulièrement pour des motifs divers d'animation pédagogiques organisés par ses soins.
Il est parti sans me saluer.
Une autre fois, un autre Cde m'a demandé de passer à son bureau pour que nous organisions le remplacement de mes heures.
J'étais en arrêt, je ne remplace rien.
Oui, enfin, les médecins complaisants, on sait ce que c'est...
Ah ? Je ferai part de votre questionnement à mon médecin, qu'il voie si l'Ordre juge qu'il y a matière à plainte.
Sinon, mon actuel CDE a essayé une fois de me parler de l'intérêt des élèves, et j'ai évoqué avec elle tous mes soucis de santé (elle était ennuyée, la pauvre...). Je suis etiquetée "emmerdeuse potentielle et de santé fragile", surtout que je refuse d'être PP .
Il y a des demandes vraiment hors-sol, et, parfois, des réflexes un peu bêtes parce qu'ils sont entre le marteau et l'enclume...
J'ai appelé un jour de l'hosto (rééducation fonctionnelle) mon principal adjoint, pour qu'il explique au médecin de m'arrêter par tranches de 15 jours (durée envisagée du congé : 6 semaines) ; et les deux de débattre du pouvoir de nuisance respectif du rectorat et des services de contrôle de la sécu.
J'ai été remplacée avec mes arrêts courts, je pense qu'il y a eu ensuite des tractations entre l'adjoint et le rectorat.
Je précise que quand j'ai découvert la durée minimale de mon congé, j'ai demandé 15 jours, en expliquant que je ne serais pas remplacée. Le chef de service ne m'a pas crue.
Je l'ai remercié de me flatter, et je lui ai dit que même avec un professeur exceptionnel tel que moi, perdre 7 heures de français ne ruinait pas une année, puisque j'en perdais régulièrement pour des motifs divers d'animation pédagogiques organisés par ses soins.
Il est parti sans me saluer.
Une autre fois, un autre Cde m'a demandé de passer à son bureau pour que nous organisions le remplacement de mes heures.
J'étais en arrêt, je ne remplace rien.
Oui, enfin, les médecins complaisants, on sait ce que c'est...
Ah ? Je ferai part de votre questionnement à mon médecin, qu'il voie si l'Ordre juge qu'il y a matière à plainte.
Sinon, mon actuel CDE a essayé une fois de me parler de l'intérêt des élèves, et j'ai évoqué avec elle tous mes soucis de santé (elle était ennuyée, la pauvre...). Je suis etiquetée "emmerdeuse potentielle et de santé fragile", surtout que je refuse d'être PP .
Il y a des demandes vraiment hors-sol, et, parfois, des réflexes un peu bêtes parce qu'ils sont entre le marteau et l'enclume...
J'ai appelé un jour de l'hosto (rééducation fonctionnelle) mon principal adjoint, pour qu'il explique au médecin de m'arrêter par tranches de 15 jours (durée envisagée du congé : 6 semaines) ; et les deux de débattre du pouvoir de nuisance respectif du rectorat et des services de contrôle de la sécu.
J'ai été remplacée avec mes arrêts courts, je pense qu'il y a eu ensuite des tractations entre l'adjoint et le rectorat.
Je précise que quand j'ai découvert la durée minimale de mon congé, j'ai demandé 15 jours, en expliquant que je ne serais pas remplacée. Le chef de service ne m'a pas crue.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- NitaEmpereur
Punky a écrit:Il y a fort longtemps, j'ai eu un arrêt d'une semaine pour accompagner mon frère dans ses derniers instants. La direction m'a demandé de rappeler, ce que j'ai fait. Et là j'ai entendu une phrase que je n'ai jamais oubliée : " vous êtes sûre qu'il va bientôt mourir sinon il faut vite revenir." Le ton, impatient à souhait était très explicite. Je ne savais pas que le monde allait s'arrêter de tourner pour une semaine d'absence. Je l'ai rassurée. Oui. J'étais sûre.
Oh... quelle horreur... quelle violence...
Je suis désolée pour toi.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- KolmogorovNiveau 5
Diclonia a écrit:3è arrêt en 25 ans de carrière, la covid : je connaissais enfin mes droits (je me suis fait avoir les 2 premières fois), je n'ai lu aucun mail, juste répondu à l'appel de l'adjoint, un pote, pensant qu'il prenait de mes nouvelles, non, il voulait savoir si je prolongeais vraiment l'arrêt, (non, c'est le médecin qui me prolonge, parce que je ne suis pas en état de reprendre...) et se demandait comment il allait faire pour la surveillance du brevet... ben, désolée, mais ce n'est pas mon problème ! bonsoir !
Quand j'ai donné la prolongation de l'arrêt, par mail (alors qu'on me demandait de venir le déposer... heu... isolement, vous savez ce que cela veut dire ??), j'ai prévenu que je ne pourrai honorer la remise de documents à quelques élèves, qu'il faudrait que quelqu'un d'autre s'en charge, prenne RDV avec la famille, CPE ou Adjoint. Quand j'ai repris début juillet, personne ne l'avait fait, et bien tant pis ! c'est que cela pouvait attendre septembre, avec un autre PP, et ça a attendu septembre... et le monde a continué de tourner
L'envoi par mail fait foi devant la loi.
Il n'y a aucune obligation de laisser des documents de travail lors d'un arrêt de travail.
Je pense sérieusement à donner le numéro d'un kebab.
- Mélusine2Niveau 10
Stel6584 a écrit:Punky a écrit:Il y a fort longtemps, j'ai eu un arrêt d'une semaine pour accompagner mon frère dans ses derniers instants. La direction m'a demandé de rappeler, ce que j'ai fait. Et là j'ai entendu une phrase que je n'ai jamais oubliée : " vous êtes sûre qu'il va bientôt mourir sinon il faut vite revenir." Le ton, impatient à souhait était très explicite. Je ne savais pas que le monde allait s'arrêter de tourner pour une semaine d'absence. Je l'ai rassurée. Oui. J'étais sûre.
Il y a vraiment des gens odieux. Comment peut-on oser tenir de tels propos ?
Je suis désolée pour toi.
Quelle honte... Punky, tu avais plus urgent à vivre et penser, je comprends que, surtout jeune, tu n'aies pas eu le réflexe de raccrocher, mais je bafferais bien à distance le monstre qui t'a ainsi répondu.
Je crois que dans ce genre de circonstances, au delà de l'application de la loi (congé maladie, congé d'accompagnement de fin de vie, autorisation d'absence pour évènement familial), il y a aussi la simple humanité de l'interlocuteur. J'espère bien que depuis ton interlocutrice a appris à souffrir et à se taire.
- Fesseur ProGuide spirituel
Très bien pour éviter les doner de leçons.Kolmogorov a écrit:Diclonia a écrit:3è arrêt en 25 ans de carrière, la covid : je connaissais enfin mes droits (je me suis fait avoir les 2 premières fois), je n'ai lu aucun mail, juste répondu à l'appel de l'adjoint, un pote, pensant qu'il prenait de mes nouvelles, non, il voulait savoir si je prolongeais vraiment l'arrêt, (non, c'est le médecin qui me prolonge, parce que je ne suis pas en état de reprendre...) et se demandait comment il allait faire pour la surveillance du brevet... ben, désolée, mais ce n'est pas mon problème ! bonsoir !
Quand j'ai donné la prolongation de l'arrêt, par mail (alors qu'on me demandait de venir le déposer... heu... isolement, vous savez ce que cela veut dire ??), j'ai prévenu que je ne pourrai honorer la remise de documents à quelques élèves, qu'il faudrait que quelqu'un d'autre s'en charge, prenne RDV avec la famille, CPE ou Adjoint. Quand j'ai repris début juillet, personne ne l'avait fait, et bien tant pis ! c'est que cela pouvait attendre septembre, avec un autre PP, et ça a attendu septembre... et le monde a continué de tourner
L'envoi par mail fait foi devant la loi.
Il n'y a aucune obligation de laisser des documents de travail lors d'un arrêt de travail.
Je pense sérieusement à donner le numéro d'un kebab.
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Pourvu que ça dure...
- Aire_AzulNiveau 1
Pour ma part, cette année j'ai eu plusieurs ennuis de santé, et je suis actuellement en arrêt.
Le CDE, me demandant de transmettre mes cours et de remplir les bulletins avant le conseil de classe a accompagné son mail d'un détestable "[...] comptant sur votre professionnalisme[...]". Ce n'est pas duuuu touuuut mettre la pression en culpabilisant la personne malade, non !
À l'inverse, l'Adjoint m'a envoyé un aimable message assez bref, pour cause d'emploi du temps débordant. Et cela finissait par : "Prenez soin de vous. Courage".
Si je peux reprendre, ce que je souhaite, je sais qui j'irai voir et remercier.
Le CDE, me demandant de transmettre mes cours et de remplir les bulletins avant le conseil de classe a accompagné son mail d'un détestable "[...] comptant sur votre professionnalisme[...]". Ce n'est pas duuuu touuuut mettre la pression en culpabilisant la personne malade, non !
À l'inverse, l'Adjoint m'a envoyé un aimable message assez bref, pour cause d'emploi du temps débordant. Et cela finissait par : "Prenez soin de vous. Courage".
Si je peux reprendre, ce que je souhaite, je sais qui j'irai voir et remercier.
- FenrirFidèle du forum
Le problème, c'est que beaucoup de collègues (chez moi en tout cas) ne connaissent pas leurs droits et/ou "pensent d'abord au bien des élèves".
J'ai régulièrement la discussion avec certains d'entre eux en essayant de leur expliquer que cette attitude dégrade les droits des collègues et laisse un "moyen de pression" aux échelons hiérarchiques divers. En vain.
J'ai régulièrement la discussion avec certains d'entre eux en essayant de leur expliquer que cette attitude dégrade les droits des collègues et laisse un "moyen de pression" aux échelons hiérarchiques divers. En vain.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- lene75Prophète
Fenrir a écrit:Le problème, c'est que beaucoup de collègues (chez moi en tout cas) ne connaissent pas leurs droits et/ou "pensent d'abord au bien des élèves".
J'ai régulièrement la discussion avec certains d'entre eux en essayant de leur expliquer que cette attitude dégrade les droits des collègues et laisse un "moyen de pression" aux échelons hiérarchiques divers. En vain.
L'argument collectif est très difficile à faire entendre. Les collègues pensent qu'il suffit qu'ils n’obligent personne à faire comme eux pour ne nuire à personne.
- EdithWGrand sage
C’est absolument dramatique, surtout quand les personnes se mettent en danger, physiquement ou psychologiquement : en contact avec des collègues en grande souffrance (pathologies diverses + fin de carrière), j’oscille entre tristesse et colère très régulièrement quand je suis sollicitée par des personnes dont le premier argument est « je ne veux pas pénaliser les élèves ».
- Spoiler:
- Merci de ne pas citer. Collègue avec soucis de vue très graves par exemple : menace de perte de la vue… et refus d’accepter les aménagements que le médecin supplie de faire pour préserver le peu d’acuités visuelle qui reste
- Cléopatra2Guide spirituel
lene75 a écrit:Fenrir a écrit:Le problème, c'est que beaucoup de collègues (chez moi en tout cas) ne connaissent pas leurs droits et/ou "pensent d'abord au bien des élèves".
J'ai régulièrement la discussion avec certains d'entre eux en essayant de leur expliquer que cette attitude dégrade les droits des collègues et laisse un "moyen de pression" aux échelons hiérarchiques divers. En vain.
L'argument collectif est très difficile à faire entendre. Les collègues pensent qu'il suffit qu'ils n’obligent personne à faire comme eux pour ne nuire à personne.
Et ça marche avec tout : les arrêts, les heures sup, le pacte, les classes prises parce que les nôtres sont en sortie...
- jammeNeoprof expérimenté
Cette année, j'ai eu plusieurs absences. J'ai une décharge syndicale et j'ai quelques fois des réunions au rectorat ou fait des formations. Et, manque de chance, j'ai un eu un souci de santé accompagné d'un arrêt de plusieurs semaines. Tout se passe bien au lycée mais au collège la cheffe a fait pression pour que je récupère des heures. Elle a argumenté que c'était "pour le bien des élèves et pour le brevet". Comme j'ai poliment refusé, elle m'a mis dans les pattes les représentants des parents de ma classe de 3ème. Nous avons eu des échanges de mails houleux où je refusais poliment mais fermement de les recevoir pour discuter du "suivi pédagogique" des élèves. Dans le dernier mail, la menace était d'en faire appel au rectorat pour trouver une solution pour le bien des élèves et le mien (sic)! Petit courrier de mon syndicat au chef de la DPE et bizarrement, on ne me demande plus rien.
La cheffe va être encore verte car j'ai encore trois absences de prévu d'ici fin juin. Je sens le coup venir où elle va encore me demander de récupérer des heures quand les lycéens vont être libérés.
La cheffe va être encore verte car j'ai encore trois absences de prévu d'ici fin juin. Je sens le coup venir où elle va encore me demander de récupérer des heures quand les lycéens vont être libérés.
- ProvenceEnchanteur
Aire_Azul a écrit:Pour ma part, cette année j'ai eu plusieurs ennuis de santé, et je suis actuellement en arrêt.
Le CDE, me demandant de transmettre mes cours et de remplir les bulletins avant le conseil de classe a accompagné son mail d'un détestable "[...] comptant sur votre professionnalisme[...]". Ce n'est pas duuuu touuuut mettre la pression en culpabilisant la personne malade, non !
À l'inverse, l'Adjoint m'a envoyé un aimable message assez bref, pour cause d'emploi du temps débordant. Et cela finissait par : "Prenez soin de vous. Courage".
Si je peux reprendre, ce que je souhaite, je sais qui j'irai voir et remercier.
On ne contacte pas un agent en arrêt. Ton CDE commet une faute professionnelle. Contacte ton syndicat et remplis une fiche RSST à ton retour.
- MajuFidèle du forum
Je suis d'accord avec Provence, informe ton syndicat qui saura lui rappeler les textes.
De mon côté, souvenir il y a quelques années d'avoir appelé mon établissement pour l'informer que je serais arrêtée pour un certain temps. Le CDE m'a souhaité bon courage et a ajouté : Bien sûr, je ne vous contacterai pas pour le travail, mais si vous m'y autorisez, je prendrai de vos nouvelles.
C'est ce qu'il a fait, deux fois dans les semaines qui ont suivi, sans jamais évoquer le travail, ni me questionner sur une éventuelle prolongation de mon arrêt.
Cette année, je vais voir mon adjointe pour lui demander une autorisation d'absence, que la direction n'était pas obligée de m'accorder. De moi même, je précise que je suis embêtée car j'ai été arrêtée une semaine peu avant, et que donc je comprendrais que l'autorisation me soit refusée. Sa réaction a été immediate: l'arrêt maladie, ça n'a rien à voir, on ne va pas vous pénaliser parce que vous avez été malade!
J'ai aussi connu le chef qui fait pression pour que l'on rattrape des heures alors que l'on n'a pas à le faire, mais les deux réactions que je cite sont possibles aussi.
Il y a une question de personnalité du perdir, mais je suis consciente aussi de la pression qui pèse sur eux de la part des parents et de l'institution, et que certains ont parfois du mal à ne pas répercuter sur nous.
De mon côté, souvenir il y a quelques années d'avoir appelé mon établissement pour l'informer que je serais arrêtée pour un certain temps. Le CDE m'a souhaité bon courage et a ajouté : Bien sûr, je ne vous contacterai pas pour le travail, mais si vous m'y autorisez, je prendrai de vos nouvelles.
C'est ce qu'il a fait, deux fois dans les semaines qui ont suivi, sans jamais évoquer le travail, ni me questionner sur une éventuelle prolongation de mon arrêt.
Cette année, je vais voir mon adjointe pour lui demander une autorisation d'absence, que la direction n'était pas obligée de m'accorder. De moi même, je précise que je suis embêtée car j'ai été arrêtée une semaine peu avant, et que donc je comprendrais que l'autorisation me soit refusée. Sa réaction a été immediate: l'arrêt maladie, ça n'a rien à voir, on ne va pas vous pénaliser parce que vous avez été malade!
J'ai aussi connu le chef qui fait pression pour que l'on rattrape des heures alors que l'on n'a pas à le faire, mais les deux réactions que je cite sont possibles aussi.
Il y a une question de personnalité du perdir, mais je suis consciente aussi de la pression qui pèse sur eux de la part des parents et de l'institution, et que certains ont parfois du mal à ne pas répercuter sur nous.
- valleExpert spécialisé
Diclonia a écrit:3è arrêt en 25 ans de carrière, la covid : je connaissais enfin mes droits (je me suis fait avoir les 2 premières fois), je n'ai lu aucun mail, juste répondu à l'appel de l'adjoint, un pote, pensant qu'il prenait de mes nouvelles, non, il voulait savoir si je prolongeais vraiment l'arrêt, (non, c'est le médecin qui me prolonge, parce que je ne suis pas en état de reprendre...) et se demandait comment il allait faire pour la surveillance du brevet... ben, désolée, mais ce n'est pas mon problème ! bonsoir !
Pour moi, il y a une différence essentielle entre demander (ou "suggérer") du travail (envoyer des cours, remplir les bulletins, assister carrément au conseil de classe...) et demander (sans exiger) des informations (des éventuelles informations sur l'arrêt, savoir si l'agent accepte ou souhaite d'être mis en lien avec le remplaçant, etc.).
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