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- ZybulkaHabitué du forum
Salut,
Pour faire suite au fil "travailler pendant un arrêt ?", je vous propose de recenser ici les diverses pressions qu'on a pu subir ou dont a été témoin concernant un arrêt de travail. En effet, j'ai l'impression que les sous-effectifs de personnels, conjugués à certaines mauvaises habitudes prises pendant les confinement, aboutissent à une situation dans laquelle il est de plus en plus difficile de prendre soin de sa santé lorsqu'on est malade. En effet, on subit des injonctions directes tout à fait illégales à travailler pendant un arrêt, mais aussi des pressions multiples, souvent diffuses, voire implicites (et parfois intériorisées et autoadministrées), qui comptent sur notre "conscience professionnelle" et notre souci des élèves et/ou de nos collègues pour faire porter sur nos épaules déjà fragilisées la responsabilité de l'institution. Car, faut-il le rappeler, c'est l'impéritie gouvernementale qui a organisé l'absence de remplacement possible (affectation des remplaçants à d'autres tâches, travail en flux tendus, métiers où aucun remplacement n'est envisagé, comme aesh par exemple...) et est donc directement responsable d'une situation effectivement délétère.
Ce qui me vient à l'esprit ces derniers temps dans mon bahut :
- ma cde qui dit à une collègue : "Demandez au moins 15j d'arrêt svp sinon vous ne serez pas remplacée !" (wtf, de quoi je me mêle, la durée de mon arrêt dépend de ma santé et pas de mon éventuel remplacement !!)
- la même cde à une autre collègue en arrêt depuis plusieurs mois (plusieurs arrêts de moyenne durée qui s'enchaînent) : "Je voulais savoir comment vous alliez et si vous avez une idée de quand vous allez reprendre. Je ne vous mets pas du tout la pression hein [ndlr : noooon, pas du tout !!!], c'est juste pour pouvoir mieux s'organiser, parce qu'on sait que dans votre matière on ne pourra pas avoir de remplaçant et comme vous avez des 3e et que c'est une matière brevet..."
- au retour d'un arrêt de travail, cette même cde m'a demandé de remplir les bulletins pour un conseil de classe qui avait lieu le soir de ma reprise (donc les bulletins étaient à remplir normalement pendant mon arrêt). Elle m'a mis la pression plusieurs fois, y compris devant les parents pendant le conseil en question, et est montée jusqu'au service juridique du rectorat, qui évidemment lui a dit qu'elle était en tort (enfin, j'imagine, vu que derrière je n'ai pas eu de retour, et que par ailleurs c'est une évidence du point de vue légal).
Je me dis que recenser les manifestations de ce phénomène peut permettre d'en prendre conscience, de mieux y échapper quand ça nous tombe dessus, de savoir répondre, et aussi d'éviter de relayer ces pressions à nos collègues voire à nous-mêmes (car nous sommes parfois nos meilleurs ennemis et l'institution l'a bien compris, comptant sur nous pour attiser notre "bonne conscience" et celle de nos collègues...).
Par ailleurs, en discuter ensemble peut permettre aussi de s'emparer de ces questions syndicalement, en voyant les actions qui peuvent être menées localement dans nos bahuts pour contrer ce discours culpabilisateur (et, est-il besoin de le rappeler, illégal). Sachant que déjà, pour les profs, notre boulot est quand même bien merdique du point de vue des arrêts, puisque nous sommes généralement obligé·es de reprendre le travail avant la fin de l'arrêt, pour préparer les cours du jour de la reprise...
A vous !
Pour faire suite au fil "travailler pendant un arrêt ?", je vous propose de recenser ici les diverses pressions qu'on a pu subir ou dont a été témoin concernant un arrêt de travail. En effet, j'ai l'impression que les sous-effectifs de personnels, conjugués à certaines mauvaises habitudes prises pendant les confinement, aboutissent à une situation dans laquelle il est de plus en plus difficile de prendre soin de sa santé lorsqu'on est malade. En effet, on subit des injonctions directes tout à fait illégales à travailler pendant un arrêt, mais aussi des pressions multiples, souvent diffuses, voire implicites (et parfois intériorisées et autoadministrées), qui comptent sur notre "conscience professionnelle" et notre souci des élèves et/ou de nos collègues pour faire porter sur nos épaules déjà fragilisées la responsabilité de l'institution. Car, faut-il le rappeler, c'est l'impéritie gouvernementale qui a organisé l'absence de remplacement possible (affectation des remplaçants à d'autres tâches, travail en flux tendus, métiers où aucun remplacement n'est envisagé, comme aesh par exemple...) et est donc directement responsable d'une situation effectivement délétère.
Ce qui me vient à l'esprit ces derniers temps dans mon bahut :
- ma cde qui dit à une collègue : "Demandez au moins 15j d'arrêt svp sinon vous ne serez pas remplacée !" (wtf, de quoi je me mêle, la durée de mon arrêt dépend de ma santé et pas de mon éventuel remplacement !!)
- la même cde à une autre collègue en arrêt depuis plusieurs mois (plusieurs arrêts de moyenne durée qui s'enchaînent) : "Je voulais savoir comment vous alliez et si vous avez une idée de quand vous allez reprendre. Je ne vous mets pas du tout la pression hein [ndlr : noooon, pas du tout !!!], c'est juste pour pouvoir mieux s'organiser, parce qu'on sait que dans votre matière on ne pourra pas avoir de remplaçant et comme vous avez des 3e et que c'est une matière brevet..."
- au retour d'un arrêt de travail, cette même cde m'a demandé de remplir les bulletins pour un conseil de classe qui avait lieu le soir de ma reprise (donc les bulletins étaient à remplir normalement pendant mon arrêt). Elle m'a mis la pression plusieurs fois, y compris devant les parents pendant le conseil en question, et est montée jusqu'au service juridique du rectorat, qui évidemment lui a dit qu'elle était en tort (enfin, j'imagine, vu que derrière je n'ai pas eu de retour, et que par ailleurs c'est une évidence du point de vue légal).
Je me dis que recenser les manifestations de ce phénomène peut permettre d'en prendre conscience, de mieux y échapper quand ça nous tombe dessus, de savoir répondre, et aussi d'éviter de relayer ces pressions à nos collègues voire à nous-mêmes (car nous sommes parfois nos meilleurs ennemis et l'institution l'a bien compris, comptant sur nous pour attiser notre "bonne conscience" et celle de nos collègues...).
Par ailleurs, en discuter ensemble peut permettre aussi de s'emparer de ces questions syndicalement, en voyant les actions qui peuvent être menées localement dans nos bahuts pour contrer ce discours culpabilisateur (et, est-il besoin de le rappeler, illégal). Sachant que déjà, pour les profs, notre boulot est quand même bien merdique du point de vue des arrêts, puisque nous sommes généralement obligé·es de reprendre le travail avant la fin de l'arrêt, pour préparer les cours du jour de la reprise...
A vous !
- ProvenceEnchanteur
J’ai reçu un jour un mail m’indiquant que la possibilité d’entrer les appréciations générales n’était pas verrouillée. Je n’ai pas répondu. Il s’est trouvé quelqu’un pour les rédiger à ma place. Nous ne sommes pas irremplaçables.
- Choup90Niveau 10
La semaine avant les vacances, en formation, un conseiller pédagogique qui dit à une collègue qui souffrait du dos (et accessoirement enseigne en maternelle…) : "Ne t'arrête pas, on n'a pas de remplaçants…". Notons la culpabilisation, l'idée que la collègue s'arrête elle-même, le fait de faire reposer sur ses épaules (alors qu'elle en a déjà plein le dos…) la mauvaise gestion ministérielle, etc.
- SallustiusNiveau 9
En congé maternité, après mon accouchement, on a donné mon adresse à la contractuelle embauchée pour me remplacer pour que je la forme et que je lui donne mes cours. Je me suis retrouvée au pied du mur avec quelqu'un au téléphone à qui on avait promis une journée de formation... par moi même
- Mélusine2Niveau 10
Zybulka a écrit:
- la même cde à une autre collègue en arrêt depuis plusieurs mois (plusieurs arrêts de moyenne durée qui s'enchaînent) : "Je voulais savoir comment vous alliez et si vous avez une idée de quand vous allez reprendre. Je ne vous mets pas du tout la pression hein [ndlr : noooon, pas du tout !!!], c'est juste pour pouvoir mieux s'organiser, parce qu'on sait que dans votre matière on ne pourra pas avoir de remplaçant et comme vous avez des 3e et que c'est une matière brevet..."
Ah ça, j'ai eu, une dizaine de jours avant la fin de 6 ou 7 semaines d'arrêt (donc après pas une petite grippe), mais sans la (fausse) précaution oratoire : je me souviens avoir répondu "je vous remercie de prendre de mes nouvelles", il y avait eu un petit blanc au téléphone. Puis l'adjoint m'avait expliqué que ma remplaçante était partie et que les élèves étaient abandonnés, que le bac, tout ça : sans pression, hein !
- Choup90Niveau 10
J'ai envoyé un mail à la maîtresse de mon loulou, qui avait envoyé un truc à l'ensemble des parents (pendant son arrêt…), donc je répondais pour la remercier. J'ai pesé mes mots pour prendre de ses nouvelles et lui souhaiter un prompt rétablissement, sans que ça soit mal interprété…Mélusine2 a écrit:Zybulka a écrit:
- la même cde à une autre collègue en arrêt depuis plusieurs mois (plusieurs arrêts de moyenne durée qui s'enchaînent) : "Je voulais savoir comment vous alliez et si vous avez une idée de quand vous allez reprendre. Je ne vous mets pas du tout la pression hein [ndlr : noooon, pas du tout !!!], c'est juste pour pouvoir mieux s'organiser, parce qu'on sait que dans votre matière on ne pourra pas avoir de remplaçant et comme vous avez des 3e et que c'est une matière brevet..."
Ah ça, j'ai eu, une dizaine de jours avant la fin de 6 ou 7 semaines d'arrêt (donc après pas une petite grippe), mais sans la (fausse) précaution oratoire : je me souviens avoir répondu "je vous remercie de prendre de mes nouvelles", il y avait eu un petit blanc au téléphone. Puis l'adjoint m'avait expliqué que ma remplaçante était partie et que les élèves étaient abandonnés, que le bac, tout ça : sans pression, hein !
Bon, on est bien d'accord qu'elle aurait dû se reposer et attendre de reprendre, pour envoyer tout ça…
- horriblaNiveau 7
Super idée ce fil, merci !
L'an dernier j'ai eu le covid. J'appelle le collège pour prévenir. Le secrétaire de direction me dit : OK, n'oublie pas de poster tes cours sur pronote... Ben non... Il me passe mon chef au téléphone, pareil "non, désolée je suis en arrêt" gros blanc au téléphone.
De retour au collège, mes élèves qui me demandent pourquoi je n'ai rien envoyé... Ils se pris une soufflante et une explication de texte sur les droits des salariés !
Un collègue s'était vu reprocher de ne pas avoir rempli les appréciations générales de la classe dont il était pp. Il était en congé paternité : "entre deux siestes, il aurait pu..."
Je constate, dans mon collège, que les pressions ne viennent pas que de la hiérarchie. Des collègues se permettent régulièrement de commenter qui est en arrêt, pourquoi, et quand même c'est pas la première fois de l'année...
Quand on leur explique fermement que ce type de propos, en plus d'être inadmissible et discourtoit, est illégal, on a le droit à une réponse type "oui, mais machin, reconnaît qu'il abuse..."
L'an dernier j'ai eu le covid. J'appelle le collège pour prévenir. Le secrétaire de direction me dit : OK, n'oublie pas de poster tes cours sur pronote... Ben non... Il me passe mon chef au téléphone, pareil "non, désolée je suis en arrêt" gros blanc au téléphone.
De retour au collège, mes élèves qui me demandent pourquoi je n'ai rien envoyé... Ils se pris une soufflante et une explication de texte sur les droits des salariés !
Un collègue s'était vu reprocher de ne pas avoir rempli les appréciations générales de la classe dont il était pp. Il était en congé paternité : "entre deux siestes, il aurait pu..."
Je constate, dans mon collège, que les pressions ne viennent pas que de la hiérarchie. Des collègues se permettent régulièrement de commenter qui est en arrêt, pourquoi, et quand même c'est pas la première fois de l'année...
Quand on leur explique fermement que ce type de propos, en plus d'être inadmissible et discourtoit, est illégal, on a le droit à une réponse type "oui, mais machin, reconnaît qu'il abuse..."
- Clecle78Bon génie
Lorsque je me suis fait opérer et que j'ai demandé à revenir une semaine avant et pas complétement guérie vous croyez qu'on m'en a remerciée ? Pas du tout ! Les parents se sont même plaints au proviseur. Depuis je n'ai aucun complexe et si le programme n'est pas fini tant pis.
- Stel6584Niveau 7
horribla a écrit:Super idée ce fil, merci !
L'an dernier j'ai eu le covid. J'appelle le collège pour prévenir. Le secrétaire de direction me dit : OK, n'oublie pas de poster tes cours sur pronote... Ben non... Il me passe mon chef au téléphone, pareil "non, désolée je suis en arrêt" gros blanc au téléphone.
De retour au collège, mes élèves qui me demandent pourquoi je n'ai rien envoyé... Ils se pris une soufflante et une explication de texte sur les droits des salariés !
Un collègue s'était vu reprocher de ne pas avoir rempli les appréciations générales de la classe dont il était pp. Il était en congé paternité : "entre deux siestes, il aurait pu..."
Je constate, dans mon collège, que les pressions ne viennent pas que de la hiérarchie. Des collègues se permettent régulièrement de commenter qui est en arrêt, pourquoi, et quand même c'est pas la première fois de l'année...
Quand on leur explique fermement que ce type de propos, en plus d'être inadmissible et discourtoit, est illégal, on a le droit à une réponse type "oui, mais machin, reconnaît qu'il abuse..."
On doit sans doute être plus tranquille quand on envoie seulement la copie de l'arrêt de travail par mail et qu'on coupe tout contact : comme ça, pas besoin d'avoir des discussions au téléphone pour subir une pression sur le retour, les cours ou les bulletins, les projets... Un arrêt est un arrêt, donc stop, plus de contact.
- maikreeeesseGrand sage
Comme directrice, je crois que je n'ai jamais réussi à couper durant mes congés maladie et/ou maternité de mon fait mais surtout des autres. Coups de fil des collègues, des IEN, mails des parents, de la mairie. Certains sans savoir que j'étais en arrêt, d'autres sciemment. On peut toujours dire que l'école peut tourner sans le directeur, dans les faits pas vraiment malheureusement.
Pour les congés maternité avec un directeur par interim désigné et surtout une absence prévue, moins de problème cependant mais une passation obligatoire.
Pour les congés maternité avec un directeur par interim désigné et surtout une absence prévue, moins de problème cependant mais une passation obligatoire.
- Mélusine2Niveau 10
Stel6584 a écrit:
On doit sans doute être plus tranquille quand on envoie seulement la copie de l'arrêt de travail par mail et qu'on coupe tout contact : comme ça, pas besoin d'avoir des discussions au téléphone pour subir une pression sur le retour, les cours ou les bulletins, les projets... Un arrêt est un arrêt, donc stop, plus de contact.
Dans les cas évoqués, dont le mien si modeste soit-il, c'est l'établissement qui appelle, pas le salarié ! L'idée donnée sur l'autre fil de programmer sur le mail pro une fin de non-recevoir automatique est excellente, mais c'est moins commode de ne plus répondre au téléphone de la maison. Il est bien question ici, ce me semble, d'intrusions dans l'espace personnel, et non de masochistes qui contacteraient le bahut tous les quatre matins.
- mamieprofExpert spécialisé
L'an dernier une collègue de spécialité de première a eu un accident de voiture. Elle est restée chez elle quasiment 2,5 mois car plâtrée aux 2 jambes/ chevilles.
Au bout de 3 semaines, elle se sentait assez bien mais totalement coincée. Sous la pression des parents, la direction lui a proposé des cours en visio comme au "bon" vieux temps du Covid, elle a fait 4 heures de cours en visio par semaine jusqu'à son retour. Cela a été salué au dernier conseil de classe au grand étonnement des autres profs qui n'étaient pas au courant.
Une première assez inquiétante cette façon de faire.
Au bout de 3 semaines, elle se sentait assez bien mais totalement coincée. Sous la pression des parents, la direction lui a proposé des cours en visio comme au "bon" vieux temps du Covid, elle a fait 4 heures de cours en visio par semaine jusqu'à son retour. Cela a été salué au dernier conseil de classe au grand étonnement des autres profs qui n'étaient pas au courant.
Une première assez inquiétante cette façon de faire.
- Stel6584Niveau 7
Mélusine2 a écrit:Stel6584 a écrit:
On doit sans doute être plus tranquille quand on envoie seulement la copie de l'arrêt de travail par mail et qu'on coupe tout contact : comme ça, pas besoin d'avoir des discussions au téléphone pour subir une pression sur le retour, les cours ou les bulletins, les projets... Un arrêt est un arrêt, donc stop, plus de contact.
Dans les cas évoqués, dont le mien si modeste soit-il, c'est l'établissement qui appelle, pas le salarié ! L'idée donnée sur l'autre fil de programmer sur le mail pro une fin de non-recevoir automatique est excellente, mais c'est moins commode de ne plus répondre au téléphone de la maison. Il est bien question ici, ce me semble, d'intrusions dans l'espace personnel, et non de masochistes qui contacteraient le bahut tous les quatre matins.
Oui, je ne pensais pas au cas de l'établissement qui appelle mais de nous qui faisons la démarche de signaler notre arrêt à l'établissement. En effet, il faut lutter contre ce type d'intrusions si l'établissement nous relance avec les messages de non recevoir et les appels ignorés.
- Flo44Érudit
Au retour d'un arrêt de 3 semaines, on m'a reproché de ne pas avoir rempli le Gevasco d'un élève alors que j'ai eu les messages quand j'étais en arrêt, et que la chef était au courant, car destinataire également des mails du professeur référent.
J'ai répondu qu'étant en arrêt, je ne pouvais pas le faire, et que ça attendrait quelques jours que j'aie le temps de le faire... que si c'était si urgent ils auraient pu le demander à quelqu'un d'autre.
J'ai répondu qu'étant en arrêt, je ne pouvais pas le faire, et que ça attendrait quelques jours que j'aie le temps de le faire... que si c'était si urgent ils auraient pu le demander à quelqu'un d'autre.
- Fesseur ProGuide spirituel
Ce que j'ai graissé ne me choque pas, c'est le travail des CdE de s'organiser au mieux et d'essayer de prévoir.Zybulka a écrit:
Ce qui me vient à l'esprit ces derniers temps dans mon bahut :
- ma cde qui dit à une collègue : "Demandez au moins 15j d'arrêt svp sinon vous ne serez pas remplacée !" (wtf, de quoi je me mêle, la durée de mon arrêt dépend de ma santé et pas de mon éventuel remplacement !!)
- la même cde à une autre collègue en arrêt depuis plusieurs mois (plusieurs arrêts de moyenne durée qui s'enchaînent) : "Je voulais savoir comment vous alliez et si vous avez une idée de quand vous allez reprendre. Je ne vous mets pas du tout la pression hein [ndlr : noooon, pas du tout !!!], c'est juste pour pouvoir mieux s'organiser, parce qu'on sait que dans votre matière on ne pourra pas avoir de remplaçant et comme vous avez des 3e et que c'est une matière brevet..."
Tout dépend ensuite des rapports qu'on entretient avec son CdE bien entendu.
_________________
Pourvu que ça dure...
- maduNiveau 8
Avant les vacances j’ai été arrêtée une semaine. Ma cde m’a demandé par mail d’envoyer du travail pour soulager la vie scolaire. J’ai cédé par lâcheté… Je ne me ferai plus avoir : seules deux de mes quatre classes ont eu à faire le travail que j’ai donné et ils n’ont finalement eu qu’une heure d’étude puisque la vie scolaire s’est débrouillée pour aménager les emplois du temps. Je n’ai eu ni remerciement, ni vœux de rétablissement (ceux-là je ne les attendais pas, mais le « puisque votre arrêt se prolonge » culpabilisateur me reste en travers de la gorge).
- petioteNiveau 3
mon inspectrice m'a écrit par mail pour me demander de remplir les livrets scolaires..... j'ai laissé les syndicats lui répondre en rappelant la loi.... Je n'ai jamais eu d'autres demandes !
et à contrario j'ai écrit deux fois à mon inspecteur qui ne m'a jamais répondu. J'ai envoyé un mail très sarcastique en disant qu'il n'avait répondu à aucune de mes questions depuis 2 mois.... il m'a téléphoné pour me dire qu'il n'avait pas le droit de rentrer en contact avec moi car j'étais en arrêt
et à contrario j'ai écrit deux fois à mon inspecteur qui ne m'a jamais répondu. J'ai envoyé un mail très sarcastique en disant qu'il n'avait répondu à aucune de mes questions depuis 2 mois.... il m'a téléphoné pour me dire qu'il n'avait pas le droit de rentrer en contact avec moi car j'étais en arrêt
- Mélusine2Niveau 10
Fesseur Pro a écrit:Ce que j'ai graissé ne me choque pas, c'est le travail des CdE de s'organiser au mieux et d'essayer de prévoir.Zybulka a écrit:
Ce qui me vient à l'esprit ces derniers temps dans mon bahut :
- ma cde qui dit à une collègue : "Demandez au moins 15j d'arrêt svp sinon vous ne serez pas remplacée !" (wtf, de quoi je me mêle, la durée de mon arrêt dépend de ma santé et pas de mon éventuel remplacement !!)
- la même cde à une autre collègue en arrêt depuis plusieurs mois (plusieurs arrêts de moyenne durée qui s'enchaînent) : "Je voulais savoir comment vous alliez et si vous avez une idée de quand vous allez reprendre. Je ne vous mets pas du tout la pression hein [ndlr : noooon, pas du tout !!!], c'est juste pour pouvoir mieux s'organiser, parce qu'on sait que dans votre matière on ne pourra pas avoir de remplaçant et comme vous avez des 3e et que c'est une matière brevet..."
Tout dépend ensuite des rapports qu'on entretient avec son CdE bien entendu.
Pas du tout d'accord : cas n°1, ce n'est pas le malade qui décide de la durée ou du prolongement de son arrêt, c'est le médecin. Je ne pense pas que la sécu prévoie une case "un peu plus que nécessaire parce que c'est le b***** à l'EN".
Cas n°2, tu négliges un peu le couplet sur le remplacement et l'examen, presque pas culpabilisant : au reste, il n'y a rien à organiser, puisqu'il est bien annoncé qu'il n'y aura pas de remplacement.
Que ça complique l'organisation d'un établissement, c'est bien certain et bien malheureux, mais ce n'est pas au collègue malade d'en faire les frais.
- DicloniaExpert
3è arrêt en 25 ans de carrière, la covid : je connaissais enfin mes droits (je me suis fait avoir les 2 premières fois), je n'ai lu aucun mail, juste répondu à l'appel de l'adjoint, un pote, pensant qu'il prenait de mes nouvelles, non, il voulait savoir si je prolongeais vraiment l'arrêt, (non, c'est le médecin qui me prolonge, parce que je ne suis pas en état de reprendre...) et se demandait comment il allait faire pour la surveillance du brevet... ben, désolée, mais ce n'est pas mon problème ! bonsoir !
Quand j'ai donné la prolongation de l'arrêt, par mail (alors qu'on me demandait de venir le déposer... heu... isolement, vous savez ce que cela veut dire ??), j'ai prévenu que je ne pourrai honorer la remise de documents à quelques élèves, qu'il faudrait que quelqu'un d'autre s'en charge, prenne RDV avec la famille, CPE ou Adjoint. Quand j'ai repris début juillet, personne ne l'avait fait, et bien tant pis ! c'est que cela pouvait attendre septembre, avec un autre PP, et ça a attendu septembre... et le monde a continué de tourner
Quand j'ai donné la prolongation de l'arrêt, par mail (alors qu'on me demandait de venir le déposer... heu... isolement, vous savez ce que cela veut dire ??), j'ai prévenu que je ne pourrai honorer la remise de documents à quelques élèves, qu'il faudrait que quelqu'un d'autre s'en charge, prenne RDV avec la famille, CPE ou Adjoint. Quand j'ai repris début juillet, personne ne l'avait fait, et bien tant pis ! c'est que cela pouvait attendre septembre, avec un autre PP, et ça a attendu septembre... et le monde a continué de tourner
- Fesseur ProGuide spirituel
Pas de souci, on peut aussi le voir comme tu le dis.Mélusine2 a écrit:Fesseur Pro a écrit:Ce que j'ai graissé ne me choque pas, c'est le travail des CdE de s'organiser au mieux et d'essayer de prévoir.Zybulka a écrit:
Ce qui me vient à l'esprit ces derniers temps dans mon bahut :
- ma cde qui dit à une collègue : "Demandez au moins 15j d'arrêt svp sinon vous ne serez pas remplacée !" (wtf, de quoi je me mêle, la durée de mon arrêt dépend de ma santé et pas de mon éventuel remplacement !!)
- la même cde à une autre collègue en arrêt depuis plusieurs mois (plusieurs arrêts de moyenne durée qui s'enchaînent) : "Je voulais savoir comment vous alliez et si vous avez une idée de quand vous allez reprendre. Je ne vous mets pas du tout la pression hein [ndlr : noooon, pas du tout !!!], c'est juste pour pouvoir mieux s'organiser, parce qu'on sait que dans votre matière on ne pourra pas avoir de remplaçant et comme vous avez des 3e et que c'est une matière brevet..."
Tout dépend ensuite des rapports qu'on entretient avec son CdE bien entendu.
Pas du tout d'accord : cas n°1, ce n'est pas le malade qui décide de la durée ou du prolongement de son arrêt, c'est le médecin. Je ne pense pas que la sécu prévoie une case "un peu plus que nécessaire parce que c'est le b***** à l'EN".
Cas n°2, tu négliges un peu le couplet sur le remplacement et l'examen, presque pas culpabilisant : au reste, il n'y a rien à organiser, puisqu'il est bien annoncé qu'il n'y aura pas de remplacement.
Que ça complique l'organisation d'un établissement, c'est bien certain et bien malheureux, mais ce n'est pas au collègue malade d'en faire les frais.
Tout dépend des rapports qu'on entretient avec son CdE encore une fois.
Je comprendrais que le mien se renseigne.
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Pourvu que ça dure...
- Mélusine2Niveau 10
Fesseur Pro a écrit:
Pas de souci, on peut aussi le voir comme tu le dis.
Tout dépend des rapports qu'on entretient avec son CdE encore une fois.
Je comprendrais que le mien se renseigne.
Effectivement, la confiance et le respect de personne à personne, c'est bien autre chose (et j'imagine que dans ce cas le "tien" ne se permettrait pas de te rappeler que tu ne serais pas remplacé si tu étais trop longtemps, ou pas assez longtemps, malade). Ça me semble, quand il est question de travail et de rapports hiérarchiques, plutôt l'exception que la règle, mais tant mieux si c'est le cas pour toi.
- horriblaNiveau 7
Fesseur Pro a écrit:Pas de souci, on peut aussi le voir comme tu le dis.Mélusine2 a écrit:Fesseur Pro a écrit:Ce que j'ai graissé ne me choque pas, c'est le travail des CdE de s'organiser au mieux et d'essayer de prévoir.Zybulka a écrit:
Ce qui me vient à l'esprit ces derniers temps dans mon bahut :
- ma cde qui dit à une collègue : "Demandez au moins 15j d'arrêt svp sinon vous ne serez pas remplacée !" (wtf, de quoi je me mêle, la durée de mon arrêt dépend de ma santé et pas de mon éventuel remplacement !!)
- la même cde à une autre collègue en arrêt depuis plusieurs mois (plusieurs arrêts de moyenne durée qui s'enchaînent) : "Je voulais savoir comment vous alliez et si vous avez une idée de quand vous allez reprendre. Je ne vous mets pas du tout la pression hein [ndlr : noooon, pas du tout !!!], c'est juste pour pouvoir mieux s'organiser, parce qu'on sait que dans votre matière on ne pourra pas avoir de remplaçant et comme vous avez des 3e et que c'est une matière brevet..."
Tout dépend ensuite des rapports qu'on entretient avec son CdE bien entendu.
Pas du tout d'accord : cas n°1, ce n'est pas le malade qui décide de la durée ou du prolongement de son arrêt, c'est le médecin. Je ne pense pas que la sécu prévoie une case "un peu plus que nécessaire parce que c'est le b***** à l'EN".
Cas n°2, tu négliges un peu le couplet sur le remplacement et l'examen, presque pas culpabilisant : au reste, il n'y a rien à organiser, puisqu'il est bien annoncé qu'il n'y aura pas de remplacement.
Que ça complique l'organisation d'un établissement, c'est bien certain et bien malheureux, mais ce n'est pas au collègue malade d'en faire les frais.
Tout dépend des rapports qu'on entretient avec son CdE encore une fois.
Je comprendrais que le mien se renseigne.
Je comprendrais aussi avec celui que j'ai cette année. Mais c'est oublier un peu vite que la très très grande majorité des enseignants en arrêt se sent déjà mal de ne pas aller au travail.
Franchement, je pense que tout en sachant qu'on ne devrait pas le faire, nous sommes trop nombreux à consulter notre messagerie pro quand nous sommes malades.
Donc quand en plus on reçoit ce genre de mails ou d'appels, même bienveillants ou dans l'intérêt des zenfants... Bonjour le stress, l'angoisse, la culpabilité. Et je ne suis pas médecin mais je suis bien convaincue que ce sont le genre d'émotions à éviter quand on est malade.
- PunkyNiveau 10
Il y a fort longtemps, j'ai eu un arrêt d'une semaine pour accompagner mon frère dans ses derniers instants. La direction m'a demandé de rappeler, ce que j'ai fait. Et là j'ai entendu une phrase que je n'ai jamais oubliée : " vous êtes sûre qu'il va bientôt mourir sinon il faut vite revenir." Le ton, impatient à souhait était très explicite. Je ne savais pas que le monde allait s'arrêter de tourner pour une semaine d'absence. Je l'ai rassurée. Oui. J'étais sûre.
- Stel6584Niveau 7
Punky a écrit:Il y a fort longtemps, j'ai eu un arrêt d'une semaine pour accompagner mon frère dans ses derniers instants. La direction m'a demandé de rappeler, ce que j'ai fait. Et là j'ai entendu une phrase que je n'ai jamais oubliée : " vous êtes sûre qu'il va bientôt mourir sinon il faut vite revenir." Le ton, impatient à souhait était très explicite. Je ne savais pas que le monde allait s'arrêter de tourner pour une semaine d'absence. Je l'ai rassurée. Oui. J'étais sûre.
Il y a vraiment des gens odieux. Comment peut-on oser tenir de tels propos ?
Je suis désolée pour toi.
- PunkyNiveau 10
Merci à toi. J'étais jeune. Aujourd'hui, je lui aurait raccroché au nez.
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