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- nightowlNiveau 7
Salut,
A opposer cette circulaire : circulaire n° 2011-111 du 1-8-2011
"Les punitions doivent s'inscrire dans une démarche éducative partagée par l'ensemble des équipes et de la communauté éducative. Il appartient au chef d'établissement de soumettre au conseil d'administration les principes directeurs qui devront présider au choix des punitions applicables. "
Ce n'est visiblement pas le cas chez toi.
"Les punitions peuvent être prononcées par les personnels de direction, d'éducation, de surveillance et par les enseignants, à leur propre initiative ou sur proposition d'un autre membre de la communauté éducative en fonction au sein de l'établissement."
Bref, à ta propre initiative tu prononces, tu ne demandes pas.
Tu expliques gentiment à l'oral au chef d'établissement.
Si cela ne suffit pas, ne t'énerve pas. Tu rédiges un courrier en double exemplaire que tu remet devant témoin au secrétariat avec un tampon de date d'arrivée de courrier.
A opposer cette circulaire : circulaire n° 2011-111 du 1-8-2011
"Les punitions doivent s'inscrire dans une démarche éducative partagée par l'ensemble des équipes et de la communauté éducative. Il appartient au chef d'établissement de soumettre au conseil d'administration les principes directeurs qui devront présider au choix des punitions applicables. "
Ce n'est visiblement pas le cas chez toi.
"Les punitions peuvent être prononcées par les personnels de direction, d'éducation, de surveillance et par les enseignants, à leur propre initiative ou sur proposition d'un autre membre de la communauté éducative en fonction au sein de l'établissement."
Bref, à ta propre initiative tu prononces, tu ne demandes pas.
Tu expliques gentiment à l'oral au chef d'établissement.
Si cela ne suffit pas, ne t'énerve pas. Tu rédiges un courrier en double exemplaire que tu remet devant témoin au secrétariat avec un tampon de date d'arrivée de courrier.
- InvitéMAFidèle du forum
Oui on est d'accord, mais le texte ne dit pas qui doit surveiller l'heure de retenue...On ne trouve aucun texte nous autorisant à coller dans nos cours, mais on ne trouve aucun texte disant que c'est aux surveillants de surveiller nos heures de colle...Vide juridique?
- LilypimsGrand sage
Les surveillants ne surveillent pas nos heures de colle mais les élèves qui ont été mis en retenue à cause d'un manquement de leur part. Ce n'est pas notre travail.MarieAnne a écrit:Oui on est d'accord, mais le texte ne dit pas qui doit surveiller l'heure de retenue...On ne trouve aucun texte nous autorisant à coller dans nos cours, mais on ne trouve aucun texte disant que c'est aux surveillants de surveiller nos heures de colle...Vide juridique?
http://dcalin.fr/textoff/avs_loi_2003.html
ou http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000602740
En voici un extrait :
Article 1
Le 6° de l’article 3 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’État est ainsi rédigé :
« 6° Les emplois occupés par les assistants d’éducation, les maîtres d’internat et les surveillants d’externat des établissements d’enseignement. »
Article 2
I – Le titre Ier du livre IX du code de l’éducation est complété par un chapitre VI ainsi rédigé :
« Chapitre VI – Dispositions relatives aux assistants d’éducation
Art. L. 916-1 – Des assistants d’éducation peuvent être recrutés par les établissements d’enseignement mentionnés au chapitre II du titre Ier et au titre II du livre IV pour exercer des fonctions d’assistance à l’équipe éducative, fonctions en lien avec le projet d’établissement, notamment pour l’encadrement et la surveillance des élèves et l’aide à l’accueil et à l’intégration scolaires des élèves handicapés, y compris en dehors du temps scolaire.
- MarieLNeoprof expérimenté
Si cela devait arriver (mais aucun risque pour l'instant, nous avons une CPE parfaite) je crois que j'irais voir directement le chef d'établissement.Cath a écrit:Pour moi, un CPE n'a pas à accepter ou refuser une heure de colle, ce n'est pas lui qui était dans la classe, et de plus il n'est pas notre supérieur.
Hors de question que je prenne un collé dans ma classe.
Je ne colle pas souvent, mais tjs avec un devoir. Et oui, ça relève du rôle de la vie scolaire.
_________________
Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- User5899Demi-dieu
On ne trouve pas de texte exigeant de vous que vous ne veniez pas à poil au lycée. Un prof fait cours, un surveillant...MarieAnne a écrit:Oui on est d'accord, mais le texte ne dit pas qui doit surveiller l'heure de retenue...On ne trouve aucun texte nous autorisant à coller dans nos cours, mais on ne trouve aucun texte disant que c'est aux surveillants de surveiller nos heures de colle...Vide juridique?
- Spoiler:
- Oui ! "Surveille" !
- InvitéMAFidèle du forum
oui bien sûr, mais avec des textes, on se défend mieux!
D'ailleurs merci Lilypims, même si tu n'as toujours pas changé ton avatar!
D'ailleurs merci Lilypims, même si tu n'as toujours pas changé ton avatar!
- LilypimsGrand sage
J'ai posté trop vite.
Où est passée la croix ?
Où est passée la croix ?
- InvitéMAFidèle du forum
Pourquoi trop vite? Il n'est plus valable, le texte?
- LilypimsGrand sage
Si. Mais j'avais posté un commentaire avant que tu n'aies complété ton post, donc je voulais le supprimer (mon commentaire) mais je n'ai pas pu (pas de croix) donc je l'ai modifié (= "j'ai posté trop vite").MarieAnne a écrit:Pourquoi trop vite? Il n'est plus valable, le texte?
- InvitéMAFidèle du forum
Je lance un sondage!
- JacqGuide spirituel
Dans ce cas là je jette un coup d'oeil. Si c'est fait sérieusement, cela passe à la poubelle sans correction. Autrement il faut envisager une suite. Je ne note jamais, sauf à mettre un 0/20 si c'est fait n'importe comment.ysabel a écrit:missaudrey a écrit:Mais qui est puni alors ? l'élève ou le prof qui fait une dictée ? sinon, faut me payer une HSE !melaniguiz a écrit: tu commences par le faire suer avec une petite dictée, un exercice oral, ensuite tu lui donnes un travail pendant que tu corriges tes copies en lui jetant régulièrement des coups d'oeil, en allant tourner autour de lui pour vérifier qu'il bosse... rien à voir avec une heure en perm où pê en plus il retrouve d'autres copains collés...
Moi quand j'ai une heure de trou, je vais fumer des clopes, boire des cafés, faire mes photocop', je reçois des parents ...
Tiens dans le même genre, ce matin à 8h j'ouvre mon casier et je découvre une copie... Mince me dis-je, aucun élève me doit une copie
Mais un petit mot de la main de la proviseure accompagnait cette copie-surprise. L'élève de 2de avait été exclue-inclue la semaine dernière et a eu du travail à faire. Et c'est Bibi qui se tape une copie en plus
- JacqGuide spirituel
Amusant : je suis venu sur Néo justement lors d'un conflit entre les prof (enfin, ceux qui l'ouvrent dans mon établissement) et les CPE qui voulaient nous faire surveiller les retenues. Je cherchais des info que j'avais trouvées le plus souvent sur ce site. C'était il y a quelques années déjà, et je vois que le débat est toujours d'actualité. Et justement il n'y avait aucun info ! juste des discussions sur ce sujet. Ma conclusion avait été qu'aucun texte n'indiquait qui surveillait les "punitions scolaires" que sont les heures de retenues. Donc après il faut aller voir ce que dit le règlement intérieur (quand sont les retenues) sur les punitions scolaires, et les textes qui précisent qui donne les "punitions scolaires" et quelles sont les punitions scolaires.Cripure a écrit:Vous ne trouverez aucun texte qui vous autorise à coller les élèves dans vos cours. Les parents doivent savoir où sont leurs gosses et l'edt décrit où sont les élèves heure par heure. Quand ils ne vous ont pas, ils ne doivent pas être avec vous. Donc c'est la VS qui gère. Et elle seule. Gare aux conséquences des interprétations aussi hasardeuses que pragmatiques, nous sommes à l'ère judiciaire...
Une punition scolaire est donnée par tout membre de l'équipe éducative, dont le CPE, et n'a pas à être soumise à l'appréciation du CPE qui n'est qu'un membre de l'équipe éducative. La nature des punitions scolaires est précisée dans les textes et reprise dans le règlement intérieur. Donc on applique cela ! Et donc lorsque nos CPE ont décidé de ne plus surveiller "nos" heures de retenues (celles des prof) ils ont tenté le coup lors de la réécriture du règlement intérieur.
Il y a quelques années nos CPE voulaient classer les "punitions disciplinaires" du mercredi ap-midi en "sanction disciplinaire" (ils voulaient pour cela imposer une graduation fixe des punitions en fonction de la faute commise par l'élève), ce qui aurait retiré aux prof l'initiative de la punition-retenue du mercredi ap-midi, la soumettant à la seule appréciation du CPE ou de la direction (comme par hasard : sauf si le prof voulait lui-même venir le mercredi pour surveiller).
La modification a été soumise au Conseil pédagogique lors de la réécriture du règlement intérieur, séance où j'ai d'ailleurs été le seul à brailler contre ce projet (surprise : apathie totale des collègues qui ne voyaient pas le piège). Suite à cette séance houleuse le projet n'a pas été retenu. Donc nous avons toujours la liberté de coller le mercredi ap midi.
Comme quoi il faut envoyer au Conseil Péda autre chose que les petits caniches serviles que la direction adore ! Son avis n'est certes que consultatif... le CdE nous a écouté.
Malgré tout les CPE ont obtenu que sur la feuille de retenue et dans le règlement intérieur soit précisé que le créneau horaire retenu serait placé selon les disponibilités de la Vie Sco le mercredi ap-midi ou dans la semaine (trou d'EDT des élèves). La raison est simple, ils n'ont pas assez de monde le mercredi ap-midi.
Maintenant si je veux que l'heure soit le mercredi ap-midi je l'exige. Pour une punition pour "petit motif" je laisse la Vie Sco décider de l'heure, pour des motifs plus lourds j'exige et précise sur la feuille que je veux le mercredi ap-midi. La retenue est à l'initiative de tout membre de l'équipe péda, et n'est pas soumise à l'appréciation de nos "autorités", et je peux exiger que la retenue soit le mercredi après-midi, point final. Il y a donc punition scolaire en semaine, et punition scolaire que j'estime devoir être le mercredi.
La Vie sco n'a rien à voir avec la décision, mais elle peut la modifier en "plus lourd", c'est à dire qu'un élève qui aurait des retenues à répétition le mercredi ap-midi (ou en semaine) peut décider d'annuler la ou les retenues pour passer aux sanctions disciplinaires plus lourdes qui ne sont donc plus du ressort du ou des prof. Mais elle n'a pas à minimiser, supprimer ou modifier une punition scolaire qui est décidée par le prof.
Mais pour garder cela dans notre établissement, il a fallu batailler avec la Vie sco (et mobilliser les prof qui ne voyaient rien venir....).
Du coup chez nous cela s'arrange.
La Vie sco a mis de l'eau dans son vin, acceptant nos heures de retenues du mercredi ap-midi, surveillées par la Vie sco. Et nous (prof) avons fait de même. Nous graduons nos punitions jusqu'à l'heure de retenue du mercredi ap-midi, pour éviter de faire comme nous le faisions avant (coller, coller et coller encore). Certains prof préfèrent coller sur leurs heures de classe pour une meilleure surveillance. Et moi, sur la feuille de retenue je raye la mention "retenue donnée par le CPE" (puisqu'elle n'est pas en accord avec la règlement intérieur) pour mettre "donnée par l'enseignant". Et ça passe.
Par contre, ce que tu dis, Cripure, est vrai, je n'y avais d'ailleurs pas pensé. Les retenues sur nos heures de classe ne font pas l'objet d'une information réelle aux parents (un mot est donné aux élèves, qui ne le donnent pas à leurs parents - ce que je ferais aussi si j'étais élève -) et donc effectivement, officiellement l'élève ne devrait pas être sous notre surveillance et dans notre classe.
- babouchka4Fidèle du forum
Etant dans un nouvel établissement cette année, j'ai pu mettre en place un système simple qui fonctionne bien pour le moment.
* Un billet de retenue écrit par le collègue prof ou il renseigne les différentes choses habituelles, avec 1H / 2H /3H , date motif , Travail à faire ( que l'on remet dans les casiers des collègues une fois faits ).
Le carnet est récupéré avec le billet, les AED mentionnent la retenue dedans et appellent les parents pour qu'ils soient informés de la punition afin de ne pas " gruger ".
Colle non faite ----> doublée !
Il peut prendre l'élève avec lui comme il peut le "donner" à la Vie Scolaire. Nous nous occupons surtout de la saisie et la gestion sur Pronote, des différentes heures notamment. Les heures sont callées aux extrémités des journées systématiquement, nous n'avons pas de colles le Mercredi A M.
AUCUNE REMISE EN QUESTION de la punition. Ca serait remettre en cause l'autorité et le reste du collègue !! Idem pour les AED. Aucun changement d'heure sauf motif médical !!
Ca fonctionne très bien et ça arrive de nous échanger de nombreux gamins !! On prend en charge ponctuellement des DS de la même façon.
* Un billet de retenue écrit par le collègue prof ou il renseigne les différentes choses habituelles, avec 1H / 2H /3H , date motif , Travail à faire ( que l'on remet dans les casiers des collègues une fois faits ).
Le carnet est récupéré avec le billet, les AED mentionnent la retenue dedans et appellent les parents pour qu'ils soient informés de la punition afin de ne pas " gruger ".
Colle non faite ----> doublée !
Il peut prendre l'élève avec lui comme il peut le "donner" à la Vie Scolaire. Nous nous occupons surtout de la saisie et la gestion sur Pronote, des différentes heures notamment. Les heures sont callées aux extrémités des journées systématiquement, nous n'avons pas de colles le Mercredi A M.
AUCUNE REMISE EN QUESTION de la punition. Ca serait remettre en cause l'autorité et le reste du collègue !! Idem pour les AED. Aucun changement d'heure sauf motif médical !!
Ca fonctionne très bien et ça arrive de nous échanger de nombreux gamins !! On prend en charge ponctuellement des DS de la même façon.
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" If you can keep your head when all about you are losing theirs..... , you'll be a man my Son. "
- the educatorFidèle du forum
Mon point de vue de CPE également:
D'abord concernant qui fait quoi, et le problème de la responsabilité.
-Concernant l'encadrement hors de l'emploi du temps, ne vous inquiétez pas, si les retenues sont inscrites au règlement intérieur, si les parents sont informés de la date et de l'heure (le courrier n'a pas plus de valeur juridique que la mention dans le carnet ou la saisie informatique consultable), si votre hiérarchie vous donne l'accord (donc est mise au courant, soit ponctuellement, soit par convention d'usage), la retenue devient une activité scolaire, et votre statut vous permet de l'encadrer.
-Concernant le fait que cette mission est dévolue aux assistants d'éducation: la "surveillance" quand elle est évoquée dans les statuts concerne la sécurité. En tant que professeur, vous avez une obligation de surveillance pendant vos cours (le texte dit activité scolaire obligatoire ou non que vous encadrez: en gros, ça veut dire protéger leur intégrité physique et morale. Le fait de s'occuper d'une classe ou d'un groupe, ça s'appelle de l'encadrement. L'encadrement inclut donc la surveillance. Pour vous, comme pour les AED. Eux ont simplement, en plus, des missions de surveillance sur les temps de vie scolaire.
-Concernant le droit de regard du CPE sur les retenues: le problème est simple, quand un élève est en retenue en permanence, il est sous ma responsabilité, à moi. Donc si à un moment donné j'estime que le fonctionnement de mon service ne permet pas la retenue (pour plein de raisons), je la déplace. Je ne remets pas en question le jugement de mes collègues, mais inversement, je n'en assure pas le service après vente en cas de demande d'explication (comprendre contestation) des parents. Pour cette raison, je ne signe aucune autres retenues que celles de mon service.
-Je ne tire pas dans les pattes de mes collègues, on travaille de concert sur le travail fourni, sur le fait d’empêcher l'élève de sortir (si les collègues ont fait la double saisie, carnet + pronote, nous on peut sortir une liste et rattraper les fuyards (appeler chez les parents pour signaler l'absence le cas échéant)), mais si, pour x ou y raisons, les retenues d'un collègue pose problème dans le fonctionnement de mon service, ou si j'estime qu'à un moment donné il faut se poser la question de la légitimité, j'en parle au collègue, ou je fais remonter à la direction. Mon service n'est ni une garderie, ni une unité carcérale.
En revanche, pour les retenues encadrées par des profs, tant que je sais où sont les gamins en cas d'incendie ou de demande des parents (ça c'est de ma responsabilité), le reste ne me regarde pas.
Pour les retenues du mercredi, on en fait, de temps en temps, mais on tend à éviter: ça coute cher (locaux, personnel d'encadrement, et permanence de direction), c'est hyper contraignant pour tout le monde, c'est au détriment d'autres activités, bref, on joue le jeu sérieusement avec les gamins, mais entre adultes, on se pose suffisamment de questions pour qu'on ait soumis ça à l'autorisation de la direction, avec une demande circonstanciée, et un petit historique des sanctions. Du coup on fait aussi un courrier aux parents, on prévient une semaine avant, enfin bref, on fait les choses le plus clairement possible.
D'abord concernant qui fait quoi, et le problème de la responsabilité.
-Concernant l'encadrement hors de l'emploi du temps, ne vous inquiétez pas, si les retenues sont inscrites au règlement intérieur, si les parents sont informés de la date et de l'heure (le courrier n'a pas plus de valeur juridique que la mention dans le carnet ou la saisie informatique consultable), si votre hiérarchie vous donne l'accord (donc est mise au courant, soit ponctuellement, soit par convention d'usage), la retenue devient une activité scolaire, et votre statut vous permet de l'encadrer.
-Concernant le fait que cette mission est dévolue aux assistants d'éducation: la "surveillance" quand elle est évoquée dans les statuts concerne la sécurité. En tant que professeur, vous avez une obligation de surveillance pendant vos cours (le texte dit activité scolaire obligatoire ou non que vous encadrez: en gros, ça veut dire protéger leur intégrité physique et morale. Le fait de s'occuper d'une classe ou d'un groupe, ça s'appelle de l'encadrement. L'encadrement inclut donc la surveillance. Pour vous, comme pour les AED. Eux ont simplement, en plus, des missions de surveillance sur les temps de vie scolaire.
-Concernant le droit de regard du CPE sur les retenues: le problème est simple, quand un élève est en retenue en permanence, il est sous ma responsabilité, à moi. Donc si à un moment donné j'estime que le fonctionnement de mon service ne permet pas la retenue (pour plein de raisons), je la déplace. Je ne remets pas en question le jugement de mes collègues, mais inversement, je n'en assure pas le service après vente en cas de demande d'explication (comprendre contestation) des parents. Pour cette raison, je ne signe aucune autres retenues que celles de mon service.
-Je ne tire pas dans les pattes de mes collègues, on travaille de concert sur le travail fourni, sur le fait d’empêcher l'élève de sortir (si les collègues ont fait la double saisie, carnet + pronote, nous on peut sortir une liste et rattraper les fuyards (appeler chez les parents pour signaler l'absence le cas échéant)), mais si, pour x ou y raisons, les retenues d'un collègue pose problème dans le fonctionnement de mon service, ou si j'estime qu'à un moment donné il faut se poser la question de la légitimité, j'en parle au collègue, ou je fais remonter à la direction. Mon service n'est ni une garderie, ni une unité carcérale.
En revanche, pour les retenues encadrées par des profs, tant que je sais où sont les gamins en cas d'incendie ou de demande des parents (ça c'est de ma responsabilité), le reste ne me regarde pas.
Pour les retenues du mercredi, on en fait, de temps en temps, mais on tend à éviter: ça coute cher (locaux, personnel d'encadrement, et permanence de direction), c'est hyper contraignant pour tout le monde, c'est au détriment d'autres activités, bref, on joue le jeu sérieusement avec les gamins, mais entre adultes, on se pose suffisamment de questions pour qu'on ait soumis ça à l'autorisation de la direction, avec une demande circonstanciée, et un petit historique des sanctions. Du coup on fait aussi un courrier aux parents, on prévient une semaine avant, enfin bref, on fait les choses le plus clairement possible.
- ThomHabitué du forum
Nous c'est simple dans mon (petit) lycée pro, on colle les élèves sur nos heures de cours, sur les cours des collègues qui acceptent où alors on les colle aux extrémités des journées.
Etant de nature présent dans le bahut avec toujours plein de truc à faire, je colle souvent le jeudi soir de 16h30 a 17h00 les gamins ça les calme pas mal du tout et moi je vaque à mes occupations (copies, photocopies, bosser) tranquille. Des fois je ne leur donne rien à faire, juste le silence et attendre, ils détestent
Etant de nature présent dans le bahut avec toujours plein de truc à faire, je colle souvent le jeudi soir de 16h30 a 17h00 les gamins ça les calme pas mal du tout et moi je vaque à mes occupations (copies, photocopies, bosser) tranquille. Des fois je ne leur donne rien à faire, juste le silence et attendre, ils détestent
- JacqGuide spirituel
Première chose soulignée en gras.the educator a écrit:
[...]
-Concernant le droit de regard du CPE sur les retenues: le problème est simple, quand un élève est en retenue en permanence, il est sous ma responsabilité, à moi. Donc si à un moment donné j'estime que le fonctionnement de mon service ne permet pas la retenue (pour plein de raisons), je la déplace. Je ne remets pas en question le jugement de mes collègues, mais inversement, je n'en assure pas le service après vente en cas de demande d'explication (comprendre contestation) des parents. Pour cette raison, je ne signe aucune autres retenues que celles de mon service.
[....]
Pour les retenues du mercredi, on en fait, de temps en temps, mais on tend à éviter: ça coute cher (locaux, personnel d'encadrement, et permanence de direction), c'est hyper contraignant pour tout le monde, c'est au détriment d'autres activités, bref, on joue le jeu sérieusement avec les gamins, mais entre adultes, on se pose suffisamment de questions pour qu'on ait soumis ça à l'autorisation de la direction, avec une demande circonstanciée, et un petit historique des sanctions. Du coup on fait aussi un courrier aux parents, on prévient une semaine avant, enfin bref, on fait les choses le plus clairement possible.
Si le déplacement veut dire placer un élève mis en retenue le mercredi ap midi pour le mettre en semaine cela veut dire changer la nature de la punition. Que l'on le change de semaine (comme tu le dis, en fonction des capacités de l'accueil permettant ou non de l'accueillir), ok, mais pas dans la semaine. Car la punition est différente, et plus lourde le mercredi ap-midi (les élèves ont parfois d'autres activités). Si je colle le mercredi ap-midi c'est pour coller l'élève particulièrement ce jour là (pas ce mercredi là, mais bien un mercredi, plus pénible pour lui). Je gradue mes punitions moi-même. Maintenant je le redis, si quelqu'un veut changer de fonction avec moi, il le peut, et c'est lui donnera les mêmes punitions et exigera la même chose.
Pour ce qui est du "service après vente", je comprends, et c'est normal. Si un parent veut une explication, qu'il la demande à celui qui est à l'origne de la retenue, et pas à toi.
Pour ce qui est de la "signature", je reproche moi à mes CPE de signer les retenues, car je pense qu'il est bon que le parent sache qui est l'origine de la retenue (équipe, CPE, personnel surveillant tout statut confondu ou prof de Y ou Z matière). Or chez nous c'est systématiquement le CPE. Pas bon. Celui qui donne la punition doit l'assumer et en avoir la paternité.
POur les retenues du mercredi, je tente d'éviter, simplement pour ne pas surcharger la Vie sco. Par contre cela ne coûte pas plus cher puisque mon établissement est ouvert le mercredi ap-midi.
Après l'articulation des punitions doit se faire dans la bonne entente et dans le respect de tous. Mais chez nous, un temps la menace a été : punition Vie Sco le mercredi et celle des prof "débrouillez vous en interne".
Ben non. Et pour cela il a fallu batailler.
Et, même si je n'ai pas cité le passage, je peux comprendre que la Vie Sco porte un jugement constructif sur l'échelle des punitions selon les actions des élèves, pour entre autre signaler qu'on ne peut punir sans se soucier de la "garderie" qui va avec. Mais en aucun cas que cela constitue devant l'élève une remise en question de la punition donnée par le prof, et cela je l'ai déjà vu.
Coordination.
- the educatorFidèle du forum
Dans tous les cas, sauf rares exceptions, les punitions sont maintenues à la même échelle, et si moi, de mon point de vue, j'estime que la proportion entre l'infraction et la sanction (au sens large, pas juridique) n'est pas respectée, je vois avec le décisionnaire, et je lui donne mon point de vue. Les seules fois où je me suis amusé (comprendre perdu mon temps) à changer des punitions, c'est pour des collègues qui malgré cela continuent de mettre en retenue à tord et à travers, sans dialogue, ni accompagnement, et surtout en se retranchant derrière leur "droit" (cette notion de "droit" est d'ailleurs discutable, mais il faudrait s'étaler), parfois sans prévenir ni l'élève ni qui que ce soit (oh, une retenue sur pronotes!), sans travail (parce que garder un gamin 3h au dessus d'un boulot, c'est déjà sport (une heure en classe devant une copie, certains enseignants baissent déjà les bras...), mais sans rien à glander (comprendre à faire des exos de grammaire donné par le service visco...), ça devient un truc de fakir), enfin bref...
Pour le mercredi, on fonctionne nous sur le registre de la sanction parce qu'on a estimé que les conséquences étaient lourdes sur notre fonctionnement (on est pas ouverts), sur la vie de l'élève (imaginez devoir venir faire 3h bénévolement un mercredi après midi alors que vous aviez prévu d'aller vous balader en ville (ou ailleurs), vous aurez une idée du poids de cette sanction) ou de ses parents (repas, garde, etc), la décision devait être "collégiale". Finalement, ça marche pas trop mal, on évite les motifs fragiles, on passe mieux auprès des parents, et du coup on donne un vrai poids à cette punition/sanction.
Pour le mercredi, on fonctionne nous sur le registre de la sanction parce qu'on a estimé que les conséquences étaient lourdes sur notre fonctionnement (on est pas ouverts), sur la vie de l'élève (imaginez devoir venir faire 3h bénévolement un mercredi après midi alors que vous aviez prévu d'aller vous balader en ville (ou ailleurs), vous aurez une idée du poids de cette sanction) ou de ses parents (repas, garde, etc), la décision devait être "collégiale". Finalement, ça marche pas trop mal, on évite les motifs fragiles, on passe mieux auprès des parents, et du coup on donne un vrai poids à cette punition/sanction.
- JacqGuide spirituel
Oui, on est ok.
Et parfois il y a de abus sur les heures de retenues.
Pour le mercredi, lorsque l'établissement est ouvert bien sûr, il est évident que c'est p lus pénible pour l'élève. C'est pour cela que pour certaines punitions je veux le mercredi, c'est une punition plus lourde de conséquence et, il faut le dire, qui est faite pour "emmerder plus" l'élève. Là j'ai puni une élève, et ce sera le mercedi parce que justement elle a déjà été prévenue, punie, parents informés... donc : MERCREDI.
Mais encore une fois notre établissement, lui, est ouvert le mercredi, et il y a donc des "surveillants" l'après-midi, le mercredi après-midi y est une punition, plus lourde, mais pas une sanction.
a+
Et parfois il y a de abus sur les heures de retenues.
Pour le mercredi, lorsque l'établissement est ouvert bien sûr, il est évident que c'est p lus pénible pour l'élève. C'est pour cela que pour certaines punitions je veux le mercredi, c'est une punition plus lourde de conséquence et, il faut le dire, qui est faite pour "emmerder plus" l'élève. Là j'ai puni une élève, et ce sera le mercedi parce que justement elle a déjà été prévenue, punie, parents informés... donc : MERCREDI.
Mais encore une fois notre établissement, lui, est ouvert le mercredi, et il y a donc des "surveillants" l'après-midi, le mercredi après-midi y est une punition, plus lourde, mais pas une sanction.
a+
- InvitéInvité
Je comprends bien le raisonnement (certains collègues abusent, en effet), mais pour moi la retenue du mercredi doit rester une punition. Soyons clairs, je viens de coller deux élèves un lundi matin sur mes heures de cours parce que 1/ c'est possible 2/ c'est bien emmerdant d'être collé dans une classe de grands alors qu'on est plus jeune 3/ ça permet une graduation supplémentaire et ça aide la vie sco. Mais quand ce n'est pas possible ou suffisant, je ne veux pas avoir à demander la permission pour coller un mercredi. Ca m'agacerait légèrement...the educator a écrit:Dans tous les cas, sauf rares exceptions, les punitions sont maintenues à la même échelle, et si moi, de mon point de vue, j'estime que la proportion entre l'infraction et la sanction (au sens large, pas juridique) n'est pas respectée, je vois avec le décisionnaire, et je lui donne mon point de vue. Les seules fois où je me suis amusé (comprendre perdu mon temps) à changer des punitions, c'est pour des collègues qui malgré cela continuent de mettre en retenue à tord et à travers, sans dialogue, ni accompagnement, et surtout en se retranchant derrière leur "droit" (cette notion de "droit" est d'ailleurs discutable, mais il faudrait s'étaler), parfois sans prévenir ni l'élève ni qui que ce soit (oh, une retenue sur pronotes!), sans travail (parce que garder un gamin 3h au dessus d'un boulot, c'est déjà sport (une heure en classe devant une copie, certains enseignants baissent déjà les bras...), mais sans rien à glander (comprendre à faire des exos de grammaire donné par le service visco...), ça devient un truc de fakir), enfin bref...
Pour le mercredi, on fonctionne nous sur le registre de la sanction parce qu'on a estimé que les conséquences étaient lourdes sur notre fonctionnement (on est pas ouverts), sur la vie de l'élève (imaginez devoir venir faire 3h bénévolement un mercredi après midi alors que vous aviez prévu d'aller vous balader en ville (ou ailleurs), vous aurez une idée du poids de cette sanction) ou de ses parents (repas, garde, etc), la décision devait être "collégiale". Finalement, ça marche pas trop mal, on évite les motifs fragiles, on passe mieux auprès des parents, et du coup on donne un vrai poids à cette punition/sanction.
- KikiHabitué du forum
J'estime que c'est le travail des surveillants de surveiller les colles. Mais je colle toujours les élèves pendant mes cours car en étude c'est le bordel : les élèves font ce qu'ils veulent ou ils se retrouvent dans la cour à traîner. L'étude n'est presque pas surveillée, cela crie souvent et les trois autres surveillantes sont dans le bureau de la vie sco à bavarder. Mes élèves se plaignent que les surveillantes les insultent. Il y a des surveillants qui ont peur des élèves. Dans un petit collège en campagne, les surveillants ont été supprimés. Les élèves s'assoient par terre et se répartissent entre les différents cours. Les collègues sont obligés de faire garderie tout en faisant cours.
Avec l'appel en moins, les surveillants n'ont plus qu'à surveiller l'étude et la cour. Ils ne se promènent plus dans les couloirs pour récupérer les billets d'absence et je trouve cela bien car ils étaient bruyants.
Mais je crois qu'un jour ils disparaîtront car on nous habitue peu à peu à faire leur boulot.
C'est dommage que "surveillant" ne soit pas un véritable métier. Pour tous ceux que je connais c'est alimentaire.
Avec l'appel en moins, les surveillants n'ont plus qu'à surveiller l'étude et la cour. Ils ne se promènent plus dans les couloirs pour récupérer les billets d'absence et je trouve cela bien car ils étaient bruyants.
Mais je crois qu'un jour ils disparaîtront car on nous habitue peu à peu à faire leur boulot.
C'est dommage que "surveillant" ne soit pas un véritable métier. Pour tous ceux que je connais c'est alimentaire.
- lapetitemuExpert
Je trouve ce que dit the educator très pertinent et je me place volontiers du point de vue du CPE et des assistants d'éducation (d'autant plus dans mon collège actuel où notre CPE est top et tout à fait à notre écoute).
Notre système à nous : pour donner une heure de retenue, l'adulte (quel qu'il soit) qui en est à l'initiative remplit une fiche avec son nom + signature, le motif de la retenue (avec consigne d'établissement de ne coller que pour des problèmes liés au travail, et non au comportement - on a d'autres punitions et sanctions pour ce dernier cas) et le travail à faire. L'adulte en question remplit le jour et l'heure de la retenue si et seulement s'il veut coller l'élève sous sa propre surveillance. Sinon, il laisse ce champ-là vierge et c'est la vie scolaire qui regarde l'edt de l'élève et inscrit jour et heure. Enfin, le papier part au courrier, les parents le reçoivent, le signent (je crois). Rien n'est écrit sur le carnet (ça évite de surcharger). Plusieurs doubles restent au collège : un pour la vie scolaire, un pour le PP qui compte les heures de retenue dans la note de vie sco.
Avant, on pratiquait les retenues du mercredi aprèm, uniquement pour les cas les plus lourds, à raison d'un mercredi tous les deux mois, mais il fallait compter sur le "volontariat" des profs : payé en HSE bien sûr, mais, pour l'avoir fait, c'était atroce de surveiller pendant deux heures les pires gamins du collège réunis dans une même salle. Donc on a laissé tomber le système : il serait efficace si on avait assez de surveillants pour mettre ces élèves à un ou deux par salle max. Sinon, c'est pénible pour trop de monde.
En fait, sur ces histoires de retenue, c'est toujours le problème de l'efficacité qui se pose. Certes, coller l'élève dans son cours, ou sur une heure de trou, ça peut poser des problèmes de responsabilité (quoique, the educator semble avoir donné une réponse à ce problème), et puis ça nous contraint à faire le boulot de surveillance, ok. Mais en période de pénurie de surveillants (et chez nous c'est vraiment la crise de ce côté-là), comment fait-on ? On laisse les collés s'amuser en perm avec les autres collés, les autres élèves de la perm, face à des surveillants qui ne gèrent pas (parce qu'ils n'ont pas les moyens concrets de le faire, ou n'en ont pas envie, il y a différents profils) ? Du coup la colle n'a plus aucune efficacité. C'est bien gentil de dire "ce n'est pas à moi de le faire, c'est à la vie sco", mais alors autant ne pas punir.
Du coup... je mets beaucoup moins d'heures de retenue. Déjà, je n'en mets que pour manque de travail (devoirs non faits de manière répétée, contrôles de pures connaissances ratés, parfois pour DM non rendus...). Et, oui, si je le peux, je surveille moi-même, mais pas dans mes cours, plutôt dans mes heures de trous : je préfère que l'élève collé soit dans le silence histoire d'accentuer le côté pesant de la chose, et que ça lui passe l'envie de recommencer.
Ah oui, et pour ce qui est du travail posé dans le casier suite à une exclusion-inclusion (ou exclusion internée, ou je ne sais pas comment on dit ailleurs) : ben oui, là aussi, ça fait suer, une copie à corriger, mais si on ne corrige pas, quel impact sur l'élève ? Il comprendra vite qu'en exclusion, on peut passer quatre heures à glander, fera passer le mot aux autres, et encore une fois, efficacité réduite considérablement.
Tant qu'on n'aura pas davantage de personnel (assistants d'éducation, autres personnels comme les profs pour l'atelier relais, etc...), on sera bien obligés de fonctionner comme ça. Ou alors il faut renoncer à toutes ces punitions ou sanctions, si on n'a pas les moyens de les assurer.
Notre système à nous : pour donner une heure de retenue, l'adulte (quel qu'il soit) qui en est à l'initiative remplit une fiche avec son nom + signature, le motif de la retenue (avec consigne d'établissement de ne coller que pour des problèmes liés au travail, et non au comportement - on a d'autres punitions et sanctions pour ce dernier cas) et le travail à faire. L'adulte en question remplit le jour et l'heure de la retenue si et seulement s'il veut coller l'élève sous sa propre surveillance. Sinon, il laisse ce champ-là vierge et c'est la vie scolaire qui regarde l'edt de l'élève et inscrit jour et heure. Enfin, le papier part au courrier, les parents le reçoivent, le signent (je crois). Rien n'est écrit sur le carnet (ça évite de surcharger). Plusieurs doubles restent au collège : un pour la vie scolaire, un pour le PP qui compte les heures de retenue dans la note de vie sco.
Avant, on pratiquait les retenues du mercredi aprèm, uniquement pour les cas les plus lourds, à raison d'un mercredi tous les deux mois, mais il fallait compter sur le "volontariat" des profs : payé en HSE bien sûr, mais, pour l'avoir fait, c'était atroce de surveiller pendant deux heures les pires gamins du collège réunis dans une même salle. Donc on a laissé tomber le système : il serait efficace si on avait assez de surveillants pour mettre ces élèves à un ou deux par salle max. Sinon, c'est pénible pour trop de monde.
En fait, sur ces histoires de retenue, c'est toujours le problème de l'efficacité qui se pose. Certes, coller l'élève dans son cours, ou sur une heure de trou, ça peut poser des problèmes de responsabilité (quoique, the educator semble avoir donné une réponse à ce problème), et puis ça nous contraint à faire le boulot de surveillance, ok. Mais en période de pénurie de surveillants (et chez nous c'est vraiment la crise de ce côté-là), comment fait-on ? On laisse les collés s'amuser en perm avec les autres collés, les autres élèves de la perm, face à des surveillants qui ne gèrent pas (parce qu'ils n'ont pas les moyens concrets de le faire, ou n'en ont pas envie, il y a différents profils) ? Du coup la colle n'a plus aucune efficacité. C'est bien gentil de dire "ce n'est pas à moi de le faire, c'est à la vie sco", mais alors autant ne pas punir.
Du coup... je mets beaucoup moins d'heures de retenue. Déjà, je n'en mets que pour manque de travail (devoirs non faits de manière répétée, contrôles de pures connaissances ratés, parfois pour DM non rendus...). Et, oui, si je le peux, je surveille moi-même, mais pas dans mes cours, plutôt dans mes heures de trous : je préfère que l'élève collé soit dans le silence histoire d'accentuer le côté pesant de la chose, et que ça lui passe l'envie de recommencer.
Ah oui, et pour ce qui est du travail posé dans le casier suite à une exclusion-inclusion (ou exclusion internée, ou je ne sais pas comment on dit ailleurs) : ben oui, là aussi, ça fait suer, une copie à corriger, mais si on ne corrige pas, quel impact sur l'élève ? Il comprendra vite qu'en exclusion, on peut passer quatre heures à glander, fera passer le mot aux autres, et encore une fois, efficacité réduite considérablement.
Tant qu'on n'aura pas davantage de personnel (assistants d'éducation, autres personnels comme les profs pour l'atelier relais, etc...), on sera bien obligés de fonctionner comme ça. Ou alors il faut renoncer à toutes ces punitions ou sanctions, si on n'a pas les moyens de les assurer.
- lapetitemuExpert
Kiki, +1 avec tout ce que tu dis.
- the educatorFidèle du forum
J'ai tendance à penser que, dans le meilleur des mondes, je préférerais l'inverse. ça m'est arrivé de nombreuses fois, en prenant du recul avec un collègue, de penser que la punition que je proposais n'était pas la meilleure, ou pas proportionné, parce que j'avais soit sur-réagi, soit oublié de consulter l'historique de l'élève, soit oublié ce qui avait été proposé (y cmpris par moi) pour une infraction identique auparavant.mais quand ce n'est pas possible ou suffisant, je ne veux pas avoir à demander la permission pour coller un mercredi. Ca m'agacerait légèrement...
En fait, on en revient au fait d'être juge et parti. Le problème, ce n'est pas tant de demander la permission (quoi que, si tous les collègues d'un coup décident sans supervision de coller au même moment au même endroit, on fait quoi?), que de confronter son jugement à celui d'un pair. Moi j'aime beaucoup ce principe, et plus on gradue, plus on devrait se poser la question. L'air de rien, retenir quelqu'un une heure, c'est pas anodin (moi quand je reste une heure de plus pour x ou y raison, ça ne me met pas forcément en joie, et ça a des conséquences sur ma vie personnelle aussi). En droit, ça n'existe pas ailleurs, à ma connaissance, ou alors de manière très encadrée.
- InvitéInvité
Je pense que nous sommes assez lucides, la plupart du temps, quand même, pour sanctionner de façon proportionnée. Je fais toujours en sorte de discuter le jour même avec les collègues, PP et CPE, lorsque je colle un élève, et en amont aussi, parce que globalement, je colle assez peu et qu'il faut donc que l'élève ait un certain "passif" avec moi et que je sente qu'une retenue est inévitable.
Je sais bien que tout le monde ne le fait pas, mais on ne peut quand même pas instaurer à chaque fois de la collégialité. Je trouve ça chronophage et un peu infantilisant, en fait, même si, encore une fois, je comprends parfaitement ce qui a amené à mettre ça en place chez toi.
Je sais bien que tout le monde ne le fait pas, mais on ne peut quand même pas instaurer à chaque fois de la collégialité. Je trouve ça chronophage et un peu infantilisant, en fait, même si, encore une fois, je comprends parfaitement ce qui a amené à mettre ça en place chez toi.
- the educatorFidèle du forum
Oui mais ça on s'en fiche. Sans donner dans la provoc, votre opinion ne repose sur rien, sinon des habitudes. Vous donnez ensuite l'exemple d'un service de vie scolaire qui dysfonctionne. Ces cas existent, mais difficile d'élaborer quoi que ce soit sur ces expériences (sinon que le jour où ça va craquer, il faudra trouver des coupables).J'estime que c'est le travail des surveillants de surveiller les colles.
Par ailleurs, vous évoquez le "métier de surveillant", j'aimerais aussi qu'on crée un corps d'éducateurs, avec de la formation, de l'avancement, un niveau de recrutement comparable aux concours de l'enseignement. Comme en PJJ en fait, mais chez nous. Et aussi avoir un psy et un ortho, j'ai du boulot à plein temps pour eux. Et pour finir en trollant un peu, a masse salariale égale, chez moi, en passant à 30 par classe, ça passe.
- User5899Demi-dieu
C'est-à-dire que si pour sanctionner un élève d'une heure de retenue, il faut perdre une demi-heure à discuter avec le CPE, on n'en sort pas. je comprends la nécessité de répartir les élèves collés sur différents jours, par exemple. De là à discuter avec celui qui met la punition... Ce n'est même pas conforme au texte réglementaire, qui fait de la punition un acte signé de l'enseignant notamment.
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