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- gauvain31Empereur
Une interview révélatrice d'un jeune collègue en NSI fraîchement diplômé qui a dû démissionner de son poste pour rester dans sa région, et qui explique bien le problème de la création d'une discipline qui a été faite après avoir crée les postes de NSI.
Extrait :
Source :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gers/auch/temoignage-nous-sommes-de-plus-en-plus-denigres-un-enseignant-stagiaire-pose-sa-demission-a-la-veille-de-la-rentree-2603892.html?fbclid=IwAR3xYwwTs6QdPekPBQ6b-4v98yJKgZayMiygRFsQwFBJBzwPHzkyCm5QIhw
France 3 Occitanie a écrit:Il vient de démissionner de l’Éducation nationale avec le sentiment que son cas relève d'un problème sociétal. Romaric Justes, un prof gersois du secondaire, a accepté de répondre à nos questions. Comme d'autres enseignants, il pense que c'est le moment de tirer la sonnette d'alarme sur la précarisation du métier et la situation ubuesque dans laquelle l'institution place trop souvent ses jeunes profs diplômés.
Extrait :
Romaric Justes a écrit:En juin, j'ai été certifié enseignant sur une matière que je n'ai jamais enseignée. Je n'ai pas pu enseigner la matière sur laquelle j'ai été formé. Et j'ai subi un traitement que je qualifierai de proche de l'inhumanité.
Quand l'inspecteur m'a fait passer l'inspection finale, j'ai dit ce que je pensais, ce que je viens de vous expliquer : le fait que nous n'avons pas les postes qui sont de fait offerts aux profs de maths. Je me suis vu refuser ma titularisation. Il a menti sciemment dans son rapport. J'ai été convoqué au rectorat de Montpellier face à 6 personnes. Si ce n'est pas de l'intimidation, ça y ressemble...
Je me suis rendu compte que ces gens ne connaissaient pas ma spécialité. Donc l'avis qu'ils allaient donner était celui de personnes qui ne savaient rien de ce que j'étais censé enseigner. C'est pour vous dire comment sont traités les enseignants. On le joue au chantage, à l'intimidation... Pourquoi s'infliger ça si on peut gagner deux fois plus à côté ?
Quand j'ai eu mon CAPES, je n'ai pas eu de félicitations, ni quand j'ai été titularisé. La seule chose qu'ils m'ont offert, c'est de m'envoyer devant un jury qui ne connaissait rien à ma spécialité pour décider si oui ou non j'étais apte à enseigner...
Source :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gers/auch/temoignage-nous-sommes-de-plus-en-plus-denigres-un-enseignant-stagiaire-pose-sa-demission-a-la-veille-de-la-rentree-2603892.html?fbclid=IwAR3xYwwTs6QdPekPBQ6b-4v98yJKgZayMiygRFsQwFBJBzwPHzkyCm5QIhw
- Clecle78Bon génie
Oui mais on fait quoi pour permettre aux anciens de revenir et aux nouveaux de rester ? Définir une période maximum au bout de laquelle on serait assuré de muter ?
- Ajonc35Sage
C'est une bonne idée!Clecle78 a écrit:Oui mais on fait quoi pour permettre aux anciens de revenir et aux nouveaux de rester ? Définir une période maximum au bout de laquelle on serait assuré de muter ?
Ah non, elle vient de la base, donc elle est mauvaise.
- valleExpert spécialisé
@Clecle78, je trouve au contraire que les extraits cités ont la vertu de ne pas se focaliser sur le sujet "mutations" (je crains toujours un excès de médiatisation de ce problème qui ferait qu'un jour un ministre annonce comme une "grande victoire" la fin du recrutement national) mais sur le fait que on a parfois l'impression que l'EN est une énorme machine administrative dont l'enseignement des disciplines vient gêner le fonctionnement.
Quant mutations, si on part du principe que tout le monde n'aura jamais satisfaction, il y a des améliorations possibles : mouvement à un tour, plafonnement des points d'ancienneté sur poste, postes "à points" (remplaçant, REP).
Quant mutations, si on part du principe que tout le monde n'aura jamais satisfaction, il y a des améliorations possibles : mouvement à un tour, plafonnement des points d'ancienneté sur poste, postes "à points" (remplaçant, REP).
- Clecle78Bon génie
Pourquoi " au contraire " ?valle a écrit:@Clecle78, je trouve au contraire que les extraits cités ont la vertu de ne pas se focaliser sur le sujet "mutations" (je crains toujours un excès de médiatisation de ce problème qui ferait qu'un jour un ministre annonce comme une "grande victoire" la fin du recrutement national) mais sur le fait que on a parfois l'impression que l'EN est une énorme machine administrative dont l'enseignement des disciplines vient gêner le fonctionnement.
Quant mutations, si on part du principe que tout le monde n'aura jamais satisfaction, il y a des améliorations possibles : mouvement à un tour, plafonnement des points d'ancienneté sur poste, postes "à points" (remplaçant, REP).
- HélipsProphète
Et puis il oublie un peu vite de "les instits sont restent dans leur académie de formation", certes, mais alors si les hasards de la vie font qu'ils veulent changer d'académie, ils ne sont pas rendus... Et que ça donne aussi des niveaux de concours différents suivants les académies. Pas sûr qu'il aurait l'unique lauréat de NSI du Gers...
(Quant à l'année de M2 trop lourde, c'est une réalité, ça a été modifié, mais en bien ?)
(Quant à l'année de M2 trop lourde, c'est une réalité, ça a été modifié, mais en bien ?)
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- valleExpert spécialisé
valle a écrit:@Clecle78, je trouve au contraire que les extraits cités ont la vertu de ne pas se focaliser sur le sujet "mutations" (je crains toujours un excès de médiatisation de ce problème qui ferait qu'un jour un ministre annonce comme une "grande victoire" la fin du recrutement national) mais sur le fait que on a parfois l'impression que l'EN est une énorme machine administrative dont l'enseignement des disciplines vient gêner le fonctionnement.
Quant mutations, si on part du principe que tout le monde n'aura jamais satisfaction, il y a des améliorations possibles : mouvement à un tour, plafonnement des points d'ancienneté sur poste, postes "à points" (remplaçant, REP).
Parce que ton post parle des mutations et que ce sujet n'occupe qu'un paragraphe de l'article. Si on assurait une mutation au bout d'x années, ce stagiaire aurait quand même probablement démissioné, étant donné que ce qui semble le révolter c'est une autre chose.
Toutefois, même si je trouve que son discours est tout autre, la conclusion de l'article est en effet qu'il faudrait en finir avec le mouvement national. Je ne sais pas si c'est un choix du journaliste ou du démissionnaire.
@Hélips, on oublie surtout qu'un recrutement académique voudrait dire que tous ceux qui veulent désormais aller en Bretagne (par exemple) et qui ne peuvent pas le faire n'auraient tout simplement pas réussi le concours breton. Au lieu d'un poste ailleurs ils auraient juste pas de poste, où alors ils auraient passé plusieurs concours académiques et auraient le même poste qu'ils ont maintenant mais sans possibilité de rapprochement de conjoints, par exemple.
Les demandeurs d'un recrutement académique ont toujours tendance à penser que puisqu'ils ont réussi le concours et qu'ils se sont inscrits dans une académie X, avec leur système ils auraient été titularisés là-bas.
- Clecle78Bon génie
Il savait tout de même comment ça fonctionne avant de passer le concours. Ce n'est pas nouveau et tout planter la veille de la rentrée c'est pas très cool. Il voulait sans doute toucher son salaire de juillet août.
- JEMSGrand Maître
Au moins, il n'a pas "perdu" son année. L'an dernier, un stagiaire a assuré une année complète, il a été muté dans l'académie voisine, il a démissionné
- Panta RheiExpert
Ce témoignage me fait penser à un autre lu dans la presse régionale hier.
Une dame a été contractuelle pendant une petite vingtaine d'années dans une école plutôt prestigieuse (secondaire/supérieur). Elle a passé et obtenu son CAPET cette année, s'indigne "d'avoir perdu son poste" au sein de la dite école et refuse de faire sa rentrée dans un autre établissement.
Ce n'est pourtant pas une petite jeune !
Une dame a été contractuelle pendant une petite vingtaine d'années dans une école plutôt prestigieuse (secondaire/supérieur). Elle a passé et obtenu son CAPET cette année, s'indigne "d'avoir perdu son poste" au sein de la dite école et refuse de faire sa rentrée dans un autre établissement.
Ce n'est pourtant pas une petite jeune !
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- User20159Esprit éclairé
Clecle78 a écrit:Il savait tout de même comment ça fonctionne avant de passer le concours. Ce n'est pas nouveau et tout planter la veille de la rentrée c'est pas très cool. Il voulait sans doute toucher son salaire de juillet août.
C'est ce que je conseille à de nombreux stagiaires qui démissionnent ...Parce qu'en plus il faudrait leur conseiller d'avoir de la pitié pour une administration qui n'en a aucune ??
On continue de maltraiter les stagiaires, qui eux passent un concours et on s'étonne de ne plus recruter personne.
- Ajonc35Sage
J'ai lu aussi. Celui qui n'est pas dans l'EN ou même fonction publique d'état, ne comprend rien car que ce soit cet article ou un autre, ceux qui écrivent les articles ne donnent aucune clé.Panta Rhei a écrit:Ce témoignage me fait penser à un autre lu dans la presse régionale hier.
Une dame a été contractuelle pendant une petite vingtaine d'années dans une école plutôt prestigieuse (secondaire/supérieur). Elle a passé et obtenu son CAPET cette année, s'indigne "d'avoir perdu son poste" au sein de la dite école et refuse de faire sa rentrée dans un autre établissement.
Ce n'est pourtant pas une petite jeune !
C'est la même chose pour les enseignants en disponibilité. La personne qui m'a remplacée ( j'étais dans l'agri) se plaint qu'elle n'a pas de poste dans l'académie. Il lui manque des points. Elle connaît aussi les règles. Les a- t- elle données au journaliste?
- EnaecoVénérable
Je suis toujours étonné de ces personnes qui semblent découvrir le système de mutations quand les barres des 10 dernières années donnent des tendances relativement fiables.
Le master a cet avantage qu'il laisse 2 années pour se renseigner et savoir dans quoi on s'embarque.
On croise chaque année des collègues fraichement nommés qui projettent de rentrer rapidement en Bretagne en EPS ou à Bordeaux en Physique...
(Quand je me suis lancé dans le concours, j'ai eu le temps de murement choisir entre Créteil et Versailles et savoir localiser les villes du 93)
Le master a cet avantage qu'il laisse 2 années pour se renseigner et savoir dans quoi on s'embarque.
On croise chaque année des collègues fraichement nommés qui projettent de rentrer rapidement en Bretagne en EPS ou à Bordeaux en Physique...
(Quand je me suis lancé dans le concours, j'ai eu le temps de murement choisir entre Créteil et Versailles et savoir localiser les villes du 93)
- HélipsProphète
Oui, je suis tout à fait d'accord, c'est ce que je voulais dire avec "les concours de niveaux différents".valle a écrit:
@Hélips, on oublie surtout qu'un recrutement académique voudrait dire que tous ceux qui veulent désormais aller en Bretagne (par exemple) et qui ne peuvent pas le faire n'auraient tout simplement pas réussi le concours breton. Au lieu d'un poste ailleurs ils auraient juste pas de poste, où alors ils auraient passé plusieurs concours académiques et auraient le même poste qu'ils ont maintenant mais sans possibilité de rapprochement de conjoints, par exemple.
Les demandeurs d'un recrutement académique ont toujours tendance à penser que puisqu'ils ont réussi le concours et qu'ils se sont inscrits dans une académie X, avec leur système ils auraient été titularisés là-bas.
Ce qui m'étonne aussi dans son témoignage, mais c'est peut-être une façon de rapporter du journaliste, c'est le "vous vous rendez compte que je suis payé 3 fois moins que dans le privé" : bon sang, les salaires sont publics, c'est scandaleux ce niveau de salaire, oui, mais ce n'est pas une surprise.
@Enaeco : enfin la barre pour NSI, elle n'existe pas depuis 10 ans... et c'est bien une matière où on pourrait légitimement espérer, en tant que certifié/agrégé NSI, que les heures actuellement occupées par des collègues d'autres matières soient plus nombreuses à être transformées en poste NSI.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- EnaecoVénérable
Effectivement, sa discipline est à la fois nouvelle et à petits effectifs.
Maintenant, son discours est très généraliste et le raisonnement reste le même : les besoins sont nationaux et ne coïncident que rarement avec la répartition des admis. On s'en tient à une logique comptable de bouchage de trou.
Maintenant, son discours est très généraliste et le raisonnement reste le même : les besoins sont nationaux et ne coïncident que rarement avec la répartition des admis. On s'en tient à une logique comptable de bouchage de trou.
- Clecle78Bon génie
J'ai lu les commentaires sous la publication et le type se fait assaisonner sur ce point. Pas sûr que cette attitude que je comprends parfaitement plaide en la faveur du démissionnaire auprès des lecteurs.. Du coup ça éclipse un peu le reste du propos.Ha@_x a écrit:Clecle78 a écrit:Il savait tout de même comment ça fonctionne avant de passer le concours. Ce n'est pas nouveau et tout planter la veille de la rentrée c'est pas très cool. Il voulait sans doute toucher son salaire de juillet août.
C'est ce que je conseille à de nombreux stagiaires qui démissionnent ...Parce qu'en plus il faudrait leur conseiller d'avoir de la pitié pour une administration qui n'en a aucune ??
On continue de maltraiter les stagiaires, qui eux passent un concours et on s'étonne de ne plus recruter personne.
- PrezboGrand Maître
Clecle78 a écrit:Il savait tout de même comment ça fonctionne avant de passer le concours. Ce n'est pas nouveau et tout planter la veille de la rentrée c'est pas très cool. Il voulait sans doute toucher son salaire de juillet août.
Vu ce qu'il raconte sur son année de tâche et sa titularisation, pourquoi se comporterait-il correctement avec un employeur qui l'a maltraité ?
On a gonflé la tête des jeunes diplômés avec un discours libéral, il ne faut pas s'étonner qu'ils agissent ensuite froidement en fonction de leurs intérêts.
- User20159Esprit éclairé
Clecle78 a écrit:J'ai lu les commentaires sous la publication et le type se fait assaisonner sur ce point.
Le nombre considérable de cuistres qui se permettent de commenter sur les professeurs on connaît hein. Pour avoir le nec plus ultra il suffit d'ouvrir les commentaires du figaro ou du monde pour lire tout le bien que l'on pense de nous, dans l'ignorance la plus crasse doublée par la bêtise décuplée de l'anonymat/réseausocial.
Il y en a qui auraient bien besoin d'une action de démission massive pour comprendre...
@Prezbo, exactement, je suis moi même étonné que beaucoup ne se transforment pas en mercenaires.
- valleExpert spécialisé
Les gens qui se "plaignent" qu'il ait été payé en juillet et août sont peut-être les mêmes qui considèrent que le salaire des enseignants est celui d'un fonctionnaire de cat. A... sur 10 mois, lissés sur les 12 mois de l'année. Il auraient peut-être voulu que le collègue travaille donc 10 mois et en touche 9. ^_^
Au-delà de ça, si on fait l'analogie grandes vacances = congés, on voit bien que n'importe quel travailleur (du public ou du privé) a droit à son indemnité de congés, non ?
En tout cas, il faut aussi dire que se plaindre des mutations n'est pas interdit en soi : je conçois qu'un stagiaire, connaissant le système, "parie" sur ces possibilités de mutation (parce qu'il a une famille, par exemple) et que décide de démissionner s'il n'a pas satisfaction. Le système le permet et il n'y a pas de mauvaise foi ; mais c'est vrai qu'on ne peut vouloir casser le système parce qu'il ne s'adapte pas à nos besoins particuliers.
Quant au collègue du lien, je répète qu'il y a une rupture entre la conclusion (centrée sur les mutations) et tout ce dont il est question auparavant.
Au-delà de ça, si on fait l'analogie grandes vacances = congés, on voit bien que n'importe quel travailleur (du public ou du privé) a droit à son indemnité de congés, non ?
En tout cas, il faut aussi dire que se plaindre des mutations n'est pas interdit en soi : je conçois qu'un stagiaire, connaissant le système, "parie" sur ces possibilités de mutation (parce qu'il a une famille, par exemple) et que décide de démissionner s'il n'a pas satisfaction. Le système le permet et il n'y a pas de mauvaise foi ; mais c'est vrai qu'on ne peut vouloir casser le système parce qu'il ne s'adapte pas à nos besoins particuliers.
Quant au collègue du lien, je répète qu'il y a une rupture entre la conclusion (centrée sur les mutations) et tout ce dont il est question auparavant.
- PrezboGrand Maître
Hélips a écrit:
@Enaeco : enfin la barre pour NSI, elle n'existe pas depuis 10 ans... et c'est bien une matière où on pourrait légitimement espérer, en tant que certifié/agrégé NSI, que les heures actuellement occupées par des collègues d'autres matières soient plus nombreuses à être transformées en poste NSI.
L'incapacité du ministère à anticiper a quand même créé un sacré problème sur cette matière.
La spécialité a été créé avant le CAPES. Tu le sais très bien, l'enseignement a donc été assuré au début pas des collègues de matières diverses (maths, SPC, SI, éco-gestion...) passant une certification à marche forcée, qui ont du monter quasiment ex nihilo leurs progressions et leurs ressources.
Aujourd'hui, les premiers lauréat du CAPES d'info (en attendant l'agreg) débarquent. Soit tu laisses les profs assurant la NSI en place, et les lauréats du CAPES n'ont pas de postes (comme celui qui témoigne et qui a passé un an à faire de la SNT en seconde), soit tu expliques aux enseignants qui ont assuré la NSI jusqu'ici, et parfois servi de tuteurs aux stagiaires d'info, qu'ils ont été gentils mais que maintenant il faut céder la place aux vrais informaticiens.
- HélipsProphète
Alors... je suis bien d'accord, mais j'avoue aussi être dans une position où on me demande de faire plus d'info que de maths, que je suis quand même meilleure en maths, donc que bon, si au lieu d'augmenter la part des cours de NSI dans nos services, on créait un poste NSI, ça me soulagerait (vision totalement autocentrée, j'en suis consciente).Prezbo a écrit:Hélips a écrit:
@Enaeco : enfin la barre pour NSI, elle n'existe pas depuis 10 ans... et c'est bien une matière où on pourrait légitimement espérer, en tant que certifié/agrégé NSI, que les heures actuellement occupées par des collègues d'autres matières soient plus nombreuses à être transformées en poste NSI.
L'incapacité du ministère à anticiper a quand même créé un sacré problème sur cette matière.
La spécialité a été créé avant le CAPES. Tu le sais très bien, l'enseignement a donc été assuré au début pas des collègues de matières diverses (maths, SPC, SI, éco-gestion...) passant une certification à marche forcée, qui ont du monter quasiment ex nihilo leurs progressions et leurs ressources.
Aujourd'hui, les premiers lauréat du CAPES d'info (en attendant l'agreg) débarquent. Soit tu laisses les profs assurant la NSI en place, et les lauréats du CAPES n'ont pas de postes (comme celui qui témoigne et qui a passé un an à faire de la SNT en seconde), soit tu expliques aux enseignants qui ont assuré la NSI jusqu'ici, et parfois servi de tuteurs aux stagiaires d'info, qu'ils ont été gentils mais que maintenant il faut céder la place aux vrais informaticiens.
Et l'idée qu'on serait jarté ou qu'on doive demander un changement de matière, il me semble que c'était couru d'avance.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- PrezboGrand Maître
Hélips a écrit:
Alors... je suis bien d'accord, mais j'avoue aussi être dans une position où on me demande de faire plus d'info que de maths, que je suis quand même meilleure en maths, donc que bon, si au lieu d'augmenter la part des cours de NSI dans nos services, on créait un poste NSI, ça me soulagerait (vision totalement autocentrée, j'en suis consciente).
Et l'idée qu'on serait jarté ou qu'on doive demander un changement de matière, il me semble que c'était couru d'avance.
Un simple question un peu personnelle : pourquoi as-tu accepté d'assurer la NSI dans ces conditions ?
- HélipsProphète
Question pertinente effectivement : assurer un groupe de NSI, ça me va très bien, mais dans mon établissement, quand il a été question qu'il y ait un groupe de première supplémentaire, ça a calé. On est 3, on fait actuellement chacun un groupe, mais aucun d'entre nous ne veut prendre deux groupes en charge, parce qu'on veut faire des maths aussi.Prezbo a écrit:Hélips a écrit:
Alors... je suis bien d'accord, mais j'avoue aussi être dans une position où on me demande de faire plus d'info que de maths, que je suis quand même meilleure en maths, donc que bon, si au lieu d'augmenter la part des cours de NSI dans nos services, on créait un poste NSI, ça me soulagerait (vision totalement autocentrée, j'en suis consciente).
Et l'idée qu'on serait jarté ou qu'on doive demander un changement de matière, il me semble que c'était couru d'avance.
Un simple question un peu personnelle : pourquoi as-tu accepté d'assurer la NSI dans ces conditions ?
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- EnaecoVénérable
Ca prendra peut-être un peu de temps mais c'est le genre de situation où il y a la place pour créer un poste et que les collègues retournent faire leur discipline.
- JacqGuide spirituel
Je comprends la situation (que je ne connaissais pas) entre les Math-S et les nouveaux profs de NSI. Vous l'avez expliquée plus haut. L'un de vous évoquait le manque d'anticipation dans l'EN... Ils anticipent des fois ?
Je ne reviens pas sur la nature de la formation avant la titularisation vous l'avez fait.
Par contre l'histoire du "je suis marié, un enfant et muté à 5h00 de route" (ce n'est pas une citation littérale, je résume), oui, on sait, c'est pénible, nous avons les mêmes exemples tous les ans. Lorsque j'ai annoncé à mes parents que j'allais passer le concours mon père qui n'est ni fonctionnaire, ni prof et surtout ni con, m'a immédiatement dit que j'allais être muté en IDF pour ne pas gagner grand-chose. Là, ce titulaire désabusé ne peut pas dire, avec une mère enseignante depuis 30 ans, qu'il ne savait pas.
Après il a tenté sa chance, il a perdu, il démissionne, c'est un choix qu'on ne peut lui reprocher. D'ailleurs il avait peut-être anticiper cette décision.
Démissionner à "la veille de la rentrée", est-ce son expression ou celle des journalistes (cela fait aussi "mieux", journalistiquement parlant n'est-ce pas plus "vendeur", "racoleur") ? Le mot à la "veille de la rentrée" ne fait pas partie de la citation. Il a peut-être indiqué qu'il avait démission avant la rentrée. Pourquoi pas au début, pour toucher son salaire ? Ou cela pourrait tout simplement être parce qu'il aurait tenté durant l'été tous les recours possibles en vain et que finalement il refuse la mutation et démissionne ?
Autre chose, tous les ans nous avons droit au stagiaire ou au néo-titulaire qui est muté loin de chez lui et qui n'a ni le permis ni de voiture (je ne parle pas du cas de notre collègue stagiaire mutée dans deux établissements différents qui ne sont pas dans la même ville) sous prétexte que "dans une grande ville il n'y avait pas besoin et que c'est cher". Oui, c'est cher aussi pour mes élèves de CAP, de Bac Pro et curieusement, avant même la fin de la formation ils sont tous ou en train de préparer le permis ou de travailler pour se payer le permis (je ne vous raconte pas les conditions sociales de certains). Il y a un moment où il faut un peu de lucidité et aucun futur professeur ne peut pas ne pas savoir qu'il risque d'être muté à Saint-Perpète-Les-Oies !
Question par contre. Dans l'entretien, en conclusion, est indiqué :
"Avant l'argument de l'emploi garanti à vie pouvait jouer, plus maintenant. Les profs devraient, comme l'on obtenu les instits, être titularisés dans l'académie dans laquelle ils ont fait leur formation. C'est un système qui date, qui n'est plus en phase avec la société d'aujourd'hui."
A une époque les instit n'étaient pas recrutés au niveau académique ? A quelle époque ? C'est une vraie question, elle n'a rien d'ironique.
Je ne reviens pas sur la nature de la formation avant la titularisation vous l'avez fait.
Par contre l'histoire du "je suis marié, un enfant et muté à 5h00 de route" (ce n'est pas une citation littérale, je résume), oui, on sait, c'est pénible, nous avons les mêmes exemples tous les ans. Lorsque j'ai annoncé à mes parents que j'allais passer le concours mon père qui n'est ni fonctionnaire, ni prof et surtout ni con, m'a immédiatement dit que j'allais être muté en IDF pour ne pas gagner grand-chose. Là, ce titulaire désabusé ne peut pas dire, avec une mère enseignante depuis 30 ans, qu'il ne savait pas.
Après il a tenté sa chance, il a perdu, il démissionne, c'est un choix qu'on ne peut lui reprocher. D'ailleurs il avait peut-être anticiper cette décision.
Démissionner à "la veille de la rentrée", est-ce son expression ou celle des journalistes (cela fait aussi "mieux", journalistiquement parlant n'est-ce pas plus "vendeur", "racoleur") ? Le mot à la "veille de la rentrée" ne fait pas partie de la citation. Il a peut-être indiqué qu'il avait démission avant la rentrée. Pourquoi pas au début, pour toucher son salaire ? Ou cela pourrait tout simplement être parce qu'il aurait tenté durant l'été tous les recours possibles en vain et que finalement il refuse la mutation et démissionne ?
Autre chose, tous les ans nous avons droit au stagiaire ou au néo-titulaire qui est muté loin de chez lui et qui n'a ni le permis ni de voiture (je ne parle pas du cas de notre collègue stagiaire mutée dans deux établissements différents qui ne sont pas dans la même ville) sous prétexte que "dans une grande ville il n'y avait pas besoin et que c'est cher". Oui, c'est cher aussi pour mes élèves de CAP, de Bac Pro et curieusement, avant même la fin de la formation ils sont tous ou en train de préparer le permis ou de travailler pour se payer le permis (je ne vous raconte pas les conditions sociales de certains). Il y a un moment où il faut un peu de lucidité et aucun futur professeur ne peut pas ne pas savoir qu'il risque d'être muté à Saint-Perpète-Les-Oies !
Question par contre. Dans l'entretien, en conclusion, est indiqué :
"Avant l'argument de l'emploi garanti à vie pouvait jouer, plus maintenant. Les profs devraient, comme l'on obtenu les instits, être titularisés dans l'académie dans laquelle ils ont fait leur formation. C'est un système qui date, qui n'est plus en phase avec la société d'aujourd'hui."
A une époque les instit n'étaient pas recrutés au niveau académique ? A quelle époque ? C'est une vraie question, elle n'a rien d'ironique.
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