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Quelle œuvre en poésie en 2023-2024 ?
- HokinawaNiveau 1
trompettemarine a écrit:Quel élève n'est pas ébranlé par la poésie de Rimbaud ?
Les élèves futurs professeurs de lettres assurément ; les autres, non.
Il me semblerait intéressant de sortir des objets d’étude organisés autour des genres littéraires pour aller vers des questions littéraires plus engageantes, transversales, Rimbaud compris.
- roxanneOracle
Tente Venus Anadyomène et tu verras s'ils ne sont pas ébranlés.
Je ne sais pas quelle est ton expérience mais moi qui en ai un peu, je peux t'assurer que tu peux faire passer beaucoup d'œuvres classiques auprès des élèves, même le vieux Du Bellay, c'est dire . Alors Rimbaud, drogue, sexe, rébellion, réinvention de la langue, c'est du velours.
Je ne sais pas quelle est ton expérience mais moi qui en ai un peu, je peux t'assurer que tu peux faire passer beaucoup d'œuvres classiques auprès des élèves, même le vieux Du Bellay, c'est dire . Alors Rimbaud, drogue, sexe, rébellion, réinvention de la langue, c'est du velours.
- NicétasNiveau 9
Si jamais par le plus grand des hasards j'ai du lycée, ce sera probablement Rimbaud.
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- jane pemberleyNiveau 5
Une édition de poche de Dorion sort en mars 2023. Je pense que je vais choisir cette oeuvre. L'idée de travailler une oeuvre poétique contemporaine me semble intéressante car la proximité de la langue fait toucher du doigt le fonctionnement poétique dans son surgissement d'images et de rythmes. L'an passé, j'ai donné "Rythmes" de Chedid en cursive qui a énormément plu aux élèves contre toute attente. J'aime aussi ce parcours et il permettra de faire un lien fructueux avec Colette.
J 'aurai choisi Rimbaud si cela avait été Illuminations ou Une saison en enfer et surtout un autre parcours. Réduire l'évolution poétique au Cahier de Douai me semble très con. Comme les "derniers vers" ne sont pas là, la partie la plus intéressante de cette "émancipation" est absente. De plus, pour avoir déjà étudié cette oeuvre, je sais à quel point les élèves ne s'intéressent qu'à trois quatre poèmes et restent assez dubitatifs face au Bateau ivre.
J 'aurai choisi Rimbaud si cela avait été Illuminations ou Une saison en enfer et surtout un autre parcours. Réduire l'évolution poétique au Cahier de Douai me semble très con. Comme les "derniers vers" ne sont pas là, la partie la plus intéressante de cette "émancipation" est absente. De plus, pour avoir déjà étudié cette oeuvre, je sais à quel point les élèves ne s'intéressent qu'à trois quatre poèmes et restent assez dubitatifs face au Bateau ivre.
- glucheNiveau 10
Le "Bateau ivre" n'appartient pas aux Cahiers de Douai.
- trompettemarineMonarque
Ne commençons la littérature qu'en Khâgne alors...Hokinawa a écrit:trompettemarine a écrit:Quel élève n'est pas ébranlé par la poésie de Rimbaud ?
Les élèves futurs professeurs de lettres assurément ; les autres, non.
Je trouve ton propos très catégorique et comprends mal ton argument.
Si tu savais à quel point "Le dormeur du val" avait touché la classe de CM2 quand j'étais élève ! La plupart étaient fils de mineurs.
Les thématiques engageantes (?), les objets d'étude, tout cela ne compte pas pour les élèves. C'est de l'habillage jargonnant pour les professeurs. Les élèves ne retiendront à l'âge adulte que les textes qui les ont marqués.
Tous ceux de ma famille sont des scientifiques pur-jus et je peux t'assurer que lorsqu'ils parlent des classiques, c'est impressionnant. Ils en parlent différemment de moi, certes. Mais ce qui est incroyable, c'est à quel point ils savent les redire par cœur ou à quel point l'explication d'un point par un professeur a pu les éclairer.
Nous ignorons tout ce qui peut se passer chez un élève, surtout en littérature.
- HokinawaNiveau 1
Je ne dis pas autre chose si tu veux faire l’effort de lire mon propos : je parle bien du littéraire et de Rimbaud. C’est la question d’une entrée exclusivement générique et d’une œuvre complète qui me gêne pour des élèves qui se détournent chaque jour un peu plus de la littérature. J’ose croire que ta famille de scientifique n’a pas 12 ans - et c’est là le problème. Je pense transmission, sélection, geste comparatif : tout cela me semble plus fécond. Je lis ici sur le forum assez le désespoir de chacun sur le niveau des élèves, la paraphrase accompagnée pour lire Racine pour ne pas céder à la facilité. Et si le mot « engageant » relève du jargon, au secours Sans réflexion profonde, nous serons les prochains après les lettres classiques - et c’était déjà terrible.
- trompettemarineMonarque
Je ne cherche pas la joute verbale. Nous sommes certainement d'accord sur l'essentiel.
Rien n'empêche d'alterner groupements de textes et œuvres intégrales : le programme de seconde le permet davantage (j'alternais pour la poésie un groupement avec de larges extraits d'un recueil d'un auteur.)
Je ne comprends pas pourquoi les genres littéraires sont un problème pour toi. Peux-tu tu me l'expliquer (question non polémique). ? C'est le parcours imposé qui te gêne (là, je suis d'accord ou la question du genre littéraire en général ?
Et non, je ne comprends pas non plus ce que tu entends par "engageant".
Les lettres classiques sont mortes ou presque au lycée pour de multiples raisons, l'une d'elles est celle de l'injonction de séduction (il fallait que les élèves aiment sans se fatiguer à traduire.)
Rien n'empêche d'alterner groupements de textes et œuvres intégrales : le programme de seconde le permet davantage (j'alternais pour la poésie un groupement avec de larges extraits d'un recueil d'un auteur.)
Je ne comprends pas pourquoi les genres littéraires sont un problème pour toi. Peux-tu tu me l'expliquer (question non polémique). ? C'est le parcours imposé qui te gêne (là, je suis d'accord ou la question du genre littéraire en général ?
Et non, je ne comprends pas non plus ce que tu entends par "engageant".
Les lettres classiques sont mortes ou presque au lycée pour de multiples raisons, l'une d'elles est celle de l'injonction de séduction (il fallait que les élèves aiment sans se fatiguer à traduire.)
- FortunioNiveau 5
Après avoir longtemps hésité et (re)lu les trois recueils, je vais tenter Hélène Dorion. Nous ignorons beaucoup trop la littérature québécoise et francophone en général. Certes, ce n'est pas patrimonial, et alors ? Rien n'empêche de faire un peu de tout. On peut étudier Molière, Balzac et une autrice québécoise. J'ai lu et relu son recueil, il est difficile mais magnifique. Cela nous fait sortir des sentiers battus. Et pour répondre à certaines affirmations, non, Rimbaud ne fait pas l'unanimité. Selon moi, certains poètes le dépassent de très loin, comme Jules Laforgue par exemple, dont je trouve la poésie bouleversante et d'une puissance rare. Qui connaît L'Horizon chimérique de Jean de la Ville de Mirmont ? A côté, navré de le dire, mais Rimbaud me laisse de marbre. Peut-être suis-je trop rustre ou trop romantique, allez savoir.
- OudemiaBon génie
Fortunio a écrit:Après avoir longtemps hésité et (re)lu les trois recueils, je vais tenter Hélène Dorion. Nous ignorons beaucoup trop la littérature québécoise et francophone en général. Certes, ce n'est pas patrimonial, et alors ? Rien n'empêche de faire un peu de tout. On peut étudier Molière, Balzac et une autrice québécoise. J'ai lu et relu son recueil, il est difficile mais magnifique. Cela nous fait sortir des sentiers battus. Et pour répondre à certaines affirmations, non, Rimbaud ne fait pas l'unanimité. Selon moi, certains poètes le dépassent de très loin, comme Jules Laforgue par exemple, dont je trouve la poésie bouleversante et d'une puissance rare. Qui connaît L'Horizon chimérique de Jean de la Ville de Mirmont ? A côté, navré de le dire, mais Rimbaud me laisse de marbre. Peut-être suis-je trop rustre ou trop romantique, allez savoir.
Moi !
Et je connais aussi Jules Laforgue
- SeiGrand Maître
Tout me tente ! Je trouve les propositions engageantes et à propos, plus que celles de ces trois années.
Rimbaud parce que Rimbaud, sa jeunesse, la brièveté de l'œuvre...
Dorion parce que les grands espaces, l'ouverture, la nature (mais je n'ai pas lu, je juge a priori).
Ponge pour le parcours et l'ouverture vers la poésie ultra-contemporaine.
Rimbaud parce que Rimbaud, sa jeunesse, la brièveté de l'œuvre...
Dorion parce que les grands espaces, l'ouverture, la nature (mais je n'ai pas lu, je juge a priori).
Ponge pour le parcours et l'ouverture vers la poésie ultra-contemporaine.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
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