Page 2 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- ProtonExpert
C’est une noble tâche. Je pense que notre ministre l’ajoutera aux missions des nouveaux contrats du professeur le mieux payé d’Europe.
- JennyMédiateur
Ramanujan974 a écrit:Si ça fait partie de mon service, pas de problème.
J'échange sans hésiter 2h de STMG contre 2h de balai.
Je garde mes deux heures de STMG.
- roxanneOracle
Je me rappelle d'une copine qui faisait des remplacements en primaire dans l'enseignement privé en Lozère dans des écoles de campagne on va dire et elle devait faire le ménage. Elle devait aussi suivre le même programme que ses collègues, faire les mêmes choses à la même heure. Ils l'avaient titularisée sous le statut d'institutrice" (donc moins payée) au milieu des années 90.
- HonchampDoyen
Aurevilly a écrit:Dans mon établissement, public et en centre ville, j'ai fait le ménage + les vitres un nombre incalculable de fois. Pas d'obligation, bien sûr, mais des salles tellement mal nettoyées, des tables avec des inscriptions non effacées et des vitres non faites pendant des années (et oui) que je préférais le faire moi même. Aucun sentiment de déshonneur mais un bien être réel et des élèves beaucoup plus respectueux de leur environnement. Evidemment, cela change tout quand on le fait de sa propre initiative…
Moi aussi, ainsi que certaines collègues. Quand on craquait de voir nos salles "mal faites".(Je ne parle pas des salles faites un jour sur 2). Je pense qu'une salle propre pousse les élèves à la garder propre.
Salle "mal faite", pourquoi ?
Quand les vrais balais ont été remplacés par des balais censés attraper les saletés et les poussières (j'ai oublié le nom de ces balais ) ,qui en fait ne balaient pas grand chose sauf les gros papiers.
Quand Corinne, une agente, une perle, a été remplacée par une autre , qui ne balayait jamais sous les radiateurs ou dans les coins, d'où papiers et moutons.
On avait les clefs du local balai (un passe), et de temps en temps, on allait s'y servir.
J'avais aussi une pelle et une balayette, de l'essuie-tout et du spray.
Mais c'était volontaire de ma part (et pour les collègues d'HGéo) , personne ne l'imposait.
Au départ, quand on a changé d'agente, on pensait que la nouvelle s'offusquerait si elle s'en apercevait. Mais non, jamais. Bon, ce n'est plus le sujet.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- MitcindyNiveau 10
Lagomorphe a écrit:Désespérant...mais pas franchement surprenant. On demande aux professeurs de gérer la pénurie de tout et n'importe quoi, et gratuitement évidemment. Généralement avec un artifice de langage consistant à escamoter le complément d'agent d'une phrase à la voie passive, exacte sans le complément d'agent, mais fausse avec:
Les salles doivent être régulièrement nettoyéespar les professeurs
La récréation doit être surveilléepar les professeurs
Tel élève a droit à un tiers-temps pour ses évaluations, qui doit évidemment être surveillépar son professeur
Tel élève dys a besoin pour apprendre d'un cours dactylographiépar le professeur
Les élèves ont droit à 10 heures de vie de classe qui doivent être assuréespar le professeur principal
Contester la phrase sans complément d'agent nous fait passer, selon le cas, pour des cochons / inconscients / odieux opposant à l'école inclusive / vilains spoliateurs des droits des élèves, et c'est généralement ce que tente une direction manipulatrice. Toujours rappeler que c'est la partie barrée qui est fausse : not my job, encore que si c'est payé on peut négocier (mais comme c'est pas mon boulot, la négociation est libre, et j'envisage une facture salée, du genre 1 salle nettoyée = 10 HSE, à prendre ou à laisser).
Complètement d'accord avec cela !
Je n'ai rien contre le ménage, hein, mais les femmes de ménage, elles, sont payées !
Nous, on nous demande de faire du bénévolat !
Comme c'est une école privée catholique, je suppose qu'on va être encore plus culpabilisant, tout cela en s'appuyant sur la charité chrétienne et l'esprit humble que tout un chacun doit démontrer à toute heure de sa vie !
Moi, je m'assure que ma classe reste propre mais hors de question de passer la serpillère dans un autre lieu.
Et je préfère encore gérer une classe difficile car cela correspond (un peu plus) à ce qui est demandé dans mon contrat.
- HonchampDoyen
roxanne a écrit:Je me rappelle d'une copine qui faisait des remplacements en primaire dans l'enseignement privé en Lozère dans des écoles de campagne on va dire et elle devait faire le ménage. Elle devait aussi suivre le même programme que ses collègues, faire les mêmes choses à la même heure. Ils l'avaient titularisée sous le statut d'institutrice" (donc moins payée) au milieu des années 90.
Autre fonction : quand j'ai débuté dans l'EN, comme pionne dans un petit collège rural des Ardennes, les profs PEGC étaient de service de surveillance dans la cour aux récrés et sur le midi-2. Avec un tableau en salle des profs.
J'avoue que moi, jeune étudiante en 2ème année de fac, cela me faisait drôle de voir ces profs plus âgés que moi arpenter la cour. C'étaient des notabilités dans le collège, et des supers-profs à mes yeux, d'ailleurs. Le peu de certifiés, ou les maîtres-auxiliaires, n'avaient pas de service de surveillance.
La seule pionne du jour (moi 2 jours sur 4) était au bureau pendant les récréations pour gérer les mots et autre.
Je me demande quand cela s'est arrêté.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- EdithWGrand sage
Clecle78 a écrit:Si on n'a pas les moyens de faire tourner l'établissement mieux vaut peut-être fermer alors, parce que là ça va loin je trouve.
Assez d’accord avec toi mais le problème sera ensuite de recaser ces collègues (les titulaires, hein, les suppléants on s’en fout et je ne parle même pas des salariés). Ce qui n’est pas toujours possible à distance raisonnable. Et comme il n’y a pas de sécurité de l’emploi (sur le papier, on te doit un mi-temps, en France… et si tu refuses, licenciement), ça touche une corde très sensible. Et ça dépend vraiment des endroits et de la personnalité du CDE. J’en connais qui sont les premiers à prendre le balai ou surveiller la cantine. Ça devient un « échange » de bons procédés, on sait qu’on aura un retour (souplesse pour une absence par exemple), en général, dans ce type d’établissement (petit le plus souvent, où le CDE enseigne), ça se passe plutôt bien, même avec un coup de balai à donner. Mais on y gagne plus qu’on y perd… donnant-donnant. Si ce n’est pas le cas, ça coince.
- EdithWGrand sage
Honchamp a écrit:roxanne a écrit:Je me rappelle d'une copine qui faisait des remplacements en primaire dans l'enseignement privé en Lozère dans des écoles de campagne on va dire et elle devait faire le ménage. Elle devait aussi suivre le même programme que ses collègues, faire les mêmes choses à la même heure. Ils l'avaient titularisée sous le statut d'institutrice" (donc moins payée) au milieu des années 90.
Autre fonction : quand j'ai débuté dans l'EN, comme pionne dans un petit collège rural des Ardennes, les profs PEGC étaient de service de surveillance dans la cour aux récrés et sur le midi-2. Avec un tableau en salle des profs.
J'avoue que moi, jeune étudiante en 2ème année de fac, cela me faisait drôle de voir ces profs plus âgés que moi arpenter la cour. C'étaient des notabilités dans le collège, et des supers-profs à mes yeux, d'ailleurs. Le peu de certifiés, ou les maîtres-auxiliaires, n'avaient pas de service de surveillance.
La seule pionne du jour (moi 2 jours sur 4) était au bureau pendant les récréations pour gérer les mots et autre.
Je me demande quand cela s'est arrêté.
Ça ne s’est pas arrêté. On surveille la cour à tour de rôle, le matin…
- DaphnéDemi-dieu
Honchamp a écrit:roxanne a écrit:Je me rappelle d'une copine qui faisait des remplacements en primaire dans l'enseignement privé en Lozère dans des écoles de campagne on va dire et elle devait faire le ménage. Elle devait aussi suivre le même programme que ses collègues, faire les mêmes choses à la même heure. Ils l'avaient titularisée sous le statut d'institutrice" (donc moins payée) au milieu des années 90.
Autre fonction : quand j'ai débuté dans l'EN, comme pionne dans un petit collège rural des Ardennes, les profs PEGC étaient de service de surveillance dans la cour aux récrés et sur le midi-2. Avec un tableau en salle des profs.
J'avoue que moi, jeune étudiante en 2ème année de fac, cela me faisait drôle de voir ces profs plus âgés que moi arpenter la cour. C'étaient des notabilités dans le collège, et des supers-profs à mes yeux, d'ailleurs. Le peu de certifiés, ou les maîtres-auxiliaires, n'avaient pas de service de surveillance.
La seule pionne du jour (moi 2 jours sur 4) était au bureau pendant les récréations pour gérer les mots et autre.
Je me demande quand cela s'est arrêté.
J'ai vécu la même chose que toi à mes débuts - début des années 70 - dans les petits collèges des Ardennes !
Pas de cantine, c'est une bénévole de la mairie qui se débrouillait comme elle pouvait avec l'argent que la commune lui donnait pour produire un repas genre une demie-tranche de jambon et nouilles au beurre et la surveillance était faite par les collègues PEGC qui se battaient pour la faire car ce jour là ils mangeaient gratos !
Ils surveillaient le préau.
J'ai même entendu citer les cas d'un CDE qui faisait le ramassage scolaire pour arrondir ses fins de mois.
Et j'ai vu également la femme d'un CDE qui ne "travaillait" pas, je veux dire qu'elle n'était ni prof ni instit ni rien faire le ménage et la vaisselle à la cantine pour gratter quelques sous.
Voilà voilà.
Comme quoi les professeurs ont toujours été mal payés
Honchamp on a peut-être connu les mêmes établissements.
- MitcindyNiveau 10
Daphné a écrit:Honchamp a écrit:roxanne a écrit:Je me rappelle d'une copine qui faisait des remplacements en primaire dans l'enseignement privé en Lozère dans des écoles de campagne on va dire et elle devait faire le ménage. Elle devait aussi suivre le même programme que ses collègues, faire les mêmes choses à la même heure. Ils l'avaient titularisée sous le statut d'institutrice" (donc moins payée) au milieu des années 90.
Autre fonction : quand j'ai débuté dans l'EN, comme pionne dans un petit collège rural des Ardennes, les profs PEGC étaient de service de surveillance dans la cour aux récrés et sur le midi-2. Avec un tableau en salle des profs.
J'avoue que moi, jeune étudiante en 2ème année de fac, cela me faisait drôle de voir ces profs plus âgés que moi arpenter la cour. C'étaient des notabilités dans le collège, et des supers-profs à mes yeux, d'ailleurs. Le peu de certifiés, ou les maîtres-auxiliaires, n'avaient pas de service de surveillance.
La seule pionne du jour (moi 2 jours sur 4) était au bureau pendant les récréations pour gérer les mots et autre.
Je me demande quand cela s'est arrêté.
J'ai vécu la même chose que toi à mes débuts - début des années 70 - dans les petits collèges des Ardennes !
Pas de cantine, c'est une bénévole de la mairie qui se débrouillait comme elle pouvait avec l'argent que la commune lui donnait pour produire un repas genre une demie-tranche de jambon et nouilles au beurre et la surveillance était faite par les collègues PEGC qui se battaient pour la faire car ce jour là ils mangeaient gratos !
Ils surveillaient le préau.
J'ai même entendu citer les cas d'un CDE qui faisait le ramassage scolaire pour arrondir ses fins de mois.
Et j'ai vu également la femme d'un CDE qui ne "travaillait" pas, je veux dire qu'elle n'était ni prof ni instit ni rien faire le ménage et la vaisselle à la cantine pour gratter quelques sous.
Voilà voilà.
Comme quoi les professeurs ont toujours été mal payés
Honchamp on a peut-être connu les mêmes établissements.
Tant que personne ne râle, tout ceci continuera allègrement !
Chez nous, on fait des heures "devoirs faits" bénévolement (cela décharge les AED avec leurs 80 élèves à surveiller , on surveille les cross gratuitement (hors temps de cours) et... maintenant on doit faire le ménage ! Jusqu'où ira-on ? Cela fait peur.
C'est peut-être une expérience sociale menée pour mesurer la docilité des professeurs ?
- lilith888Grand sage
Mais en fait, je persiste à ne pas saisir le problème, vu que c'est du privé sous contrat. Il suffit de dire NON pour tout ça, et hop, réglé.
- PrezboGrand Maître
Honchamp a écrit:
Mais c'était volontaire de ma part (et pour les collègues d'HGéo) , personne ne l'imposait.
Au départ, quand on a changé d'agente, on pensait que la nouvelle s'offusquerait si elle s'en apercevait. Mais non, jamais. Bon, ce n'est plus le sujet.
Pourquoi s'offusquer si quelqu'un refait bénévolement le travail que tu fais mal ?
- MitcindyNiveau 10
lilith888 a écrit:Mais en fait, je persiste à ne pas saisir le problème, vu que c'est du privé sous contrat. Il suffit de dire NON pour tout ça, et hop, réglé.
Pas si simple pour certains de mes collègues, qui font ce qui est dit mais qui n'osent pas dire non de peur d'être pointés du doigt.
- lilith888Grand sage
Je n'arrive plus à trouver des excuses aux paillassons pour ma part.
- Philomène87Grand sage
Je suis dans le privé aussi et entourée de moutons. J'espère que le cde ne pondra pas un truc comme ça, car être seul à résister, c'est très dur.
- MathadorEmpereur
Comme quoi il y a vraiment besoin de faire le ménage.Philomène87 a écrit:Je suis dans le privé aussi et entouré de moutons. J'espère que le cde ne pondra pas un truc comme ça, car être seul à résister, c'est très dur.
:jesors:
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- TxiaNiveau 6
Faire le ménage dans les classes, certains le font bénévolement... La bonne nouvelle pour eux/elles c'est que (peut-être) seraient-ce ça les nouvelles tâches rémunérées du pacte à venir promis par Macron (et accessoirement répété par notre ministre de l'en, homme de paille)..
- frecheGrand sage
lene75 a écrit:Comme quoi même dans le privé les temps changent... dans le collège privé de mes frères, c'étaient des élèves qui devaient chaque soir faire le ménage de leur salle, par roulement. Ce qui suppose que chaque classe ait sa salle et que ce soient les professeurs qui bougent.
Dans l'établissement privé où j'étais élève, les demi pensionnaires débarrassaient leur tables (tout y compris les plats, pas de self à l'époque), et une table par semaine était de corvée de nettoyage des tables et de passage du balai. Ce n'était pas si mal en fait. Pour les profs, je ne sais pas comment ça se passait, je demanderai à ma mère, elle y enseignait.
- BaldredSage
Je me demande si nous n'avons pas assez de problèmes réels liés au nouveau statut pour vraiment s'exciter sur une mesure prise dans UN collège, privé de surcroit...
- lene75Prophète
Mais en fait, le sketch des inconnus... c'était pas un sketch
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Philomène87Grand sage
Baldred a écrit:Je me demande si nous n'avons pas assez de problèmes réels liés au nouveau statut pour vraiment s'exciter sur une mesure prise dans UN collège, privé de surcroit...
Le problème c'est que ça va donner des idées au ministre actuel.
- YiyhaalaNiveau 6
Pas de vagues, surtout. Sinon, vous risquez de donner une idée géniale au ministre.
_________________
Apart from the known and the unknown what else is there?
- lilith888Grand sage
Baldred a écrit:Je me demande si nous n'avons pas assez de problèmes réels liés au nouveau statut pour vraiment s'exciter sur une mesure prise dans UN collège, privé de surcroit...
Privé sous contrat, ce qui signifie que les professeurs sont payés par l'Etat...
- ElaïnaDevin
lilith888 a écrit:Je n'arrive plus à trouver des excuses aux paillassons pour ma part.
C'est bien résumé !!
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- HocamSage
D'ailleurs le ministre de l'époque n'était-il pas fier de sortir sa montre et d'affirmer qu'à cet instant précis, dans toutes les écoles de Lozère et d'ailleurs, chaque élève était en train d'écrire le même mot du même exercice ? À moins que ça n'ait été son frère. C'est un influenceur Twitter qui a ressorti cette citation très authentique je crois.roxanne a écrit:Je me rappelle d'une copine qui faisait des remplacements en primaire dans l'enseignement privé en Lozère dans des écoles de campagne on va dire et elle devait faire le ménage. Elle devait aussi suivre le même programme que ses collègues, faire les mêmes choses à la même heure.
- Philomène87Grand sage
Dans une école primaire privée de ma connaissance, c'est l'AESH qui doit remplacer la PE en arrêt de travail pendant 3 jours. La PE lui a préparé des cours pour lui simplifier la vie. Bien sûr, elle garde son salaire d'AESH (et les élèves sont infects). Si elle refuse, elle risque son poste.
Page 2 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum