- GaranceNeoprof expérimenté
Bonjour,
Le sujet de dissertation est sur œuvre mais sa formulation invite à s’appuyer sur le parcours également… je ne trouve pas cela très clair.
Quand je vois la méthode de la dissertation avec mes élèves, je leur indique que l’oeuvre est prioritaire et que la moitié de leurs exemples au moins doit en être extraite.
Plusieurs de mes élèves de première de l’an passé ont téléchargé leur copie et me l’ont partagée.
L’une a eu 19. Dissertation sur Apollinaire dans laquelle elle s’appuie sur Alcools mais également sur des auteurs de notre parcours et des poètes étudiés en seconde.
Une autre copie est notée 12, chacune des références au parcours étant marquée « hors-sujet » dans la marge…
J’avoue être perdue…
Le sujet de dissertation est sur œuvre mais sa formulation invite à s’appuyer sur le parcours également… je ne trouve pas cela très clair.
Quand je vois la méthode de la dissertation avec mes élèves, je leur indique que l’oeuvre est prioritaire et que la moitié de leurs exemples au moins doit en être extraite.
Plusieurs de mes élèves de première de l’an passé ont téléchargé leur copie et me l’ont partagée.
L’une a eu 19. Dissertation sur Apollinaire dans laquelle elle s’appuie sur Alcools mais également sur des auteurs de notre parcours et des poètes étudiés en seconde.
Une autre copie est notée 12, chacune des références au parcours étant marquée « hors-sujet » dans la marge…
J’avoue être perdue…
- IphigénieProphète
Comme tous je crois c’est la définition de l’épreuve qui est bancale !
- Thierry75Niveau 10
Pour le coup, c'est le correcteur qui est HS. Inquiétant quand même.
_________________
Le moi est haïssable.
- gregforeverGrand sage
Chez nous la consigne est : exemples dans l'oeuvre , si volonté de mettre un texte du parcours, en 2ème exemple après un 1er de l'oeuvre.
- Mélusine2Niveau 10
Thierry75 a écrit:Pour le coup, c'est le correcteur qui est HS. Inquiétant quand même.
Oui ! C'est très mal foutu, comme l'ensemble de ce programme, mais les énoncés évoquent bien toujours "et les œuvres du parcours" : si consternant et bancal que ce soit, la moindre des choses est d'en tenir compte lors de l'évaluation. Mais comme ne comptent que les (censuré) moyennes par lot, un 12 sous évalué ne risque pas d'attirer l'attention de quiconque (et la copie peut avoir été corrigée par un collègue qui n'avait pas de premières, voire qui enseignait en collège, ou encore qui passait par là, n'a pas vu de lumière mais a été attrapé au vol) : la seule chose qui compte est d'avoir surévalué l'ensemble des lots.
- Une passanteEsprit éclairé
Le problème, c'est que les références au parcours, dans un sujet qui porte sur un auteur / une œuvre précis(e), sont la plupart du temps hors sujet !
S'appuyer de manière intelligente sur le corpus nécessite une subtilité d'esprit que nos élèves n'ont que rarement, qu'en était-il de la copie qui a eu 12 ? Certains correcteurs mettent d'excellentes notes à des copies érudites mais pas toujours bien liées au sujet, d'autres privilégient la qualité de la réflexion sur l'œuvre (donc le parcours tombe vraiment mal).
J'aime bien l'idée de ne proposer un exemple du parcours qu'en deuxième exemple, cela permet de bien mettre l'œuvre en avant, j'en parlerai à mes collègues. Nous avons plutôt conclu que le parcours ne pouvait servir de manière intelligente qu'en début d'introduction ou en ouverture de conclusion...
S'appuyer de manière intelligente sur le corpus nécessite une subtilité d'esprit que nos élèves n'ont que rarement, qu'en était-il de la copie qui a eu 12 ? Certains correcteurs mettent d'excellentes notes à des copies érudites mais pas toujours bien liées au sujet, d'autres privilégient la qualité de la réflexion sur l'œuvre (donc le parcours tombe vraiment mal).
J'aime bien l'idée de ne proposer un exemple du parcours qu'en deuxième exemple, cela permet de bien mettre l'œuvre en avant, j'en parlerai à mes collègues. Nous avons plutôt conclu que le parcours ne pouvait servir de manière intelligente qu'en début d'introduction ou en ouverture de conclusion...
- trompettemarineMonarque
Attention aux ouvertures, elles sont maintenant quasiment proscrites de certains concours ou très déconseillées (épreuves de lettres pour des concours non littéraires). Elles ne sont plus attendues du tout à l'EAF.
- Mélusine2Niveau 10
Une passante a écrit:Le problème, c'est que les références au parcours, dans un sujet qui porte sur un auteur / une œuvre précis(e), sont la plupart du temps hors sujet !
S'appuyer de manière intelligente sur le corpus nécessite une subtilité d'esprit que nos élèves n'ont que rarement, qu'en était-il de la copie qui a eu 12 ? Certains correcteurs mettent d'excellentes notes à des copies érudites mais pas toujours bien liées au sujet, d'autres privilégient la qualité de la réflexion sur l'œuvre (donc le parcours tombe vraiment mal).
J'aime bien l'idée de ne proposer un exemple du parcours qu'en deuxième exemple, cela permet de bien mettre l'œuvre en avant, j'en parlerai à mes collègues. Nous avons plutôt conclu que le parcours ne pouvait servir de manière intelligente qu'en début d'introduction ou en ouverture de conclusion...
C'est vrai, mais c'est le programme qui est mal fichu, ce n'est pas de la faute des candidats : je suis d'avis de valoriser toute tentative d'exploitation du parcours, même un peu tirée par les cheveux. Ce que je leur dis de faire revient un peu à la proposition ci-dessus, une sorte d'ouverture de paragraphe, en quelque sorte : écrire, en fin de paragraphe donc, "c'est comme Machin qui dans X écrit que..." : ça n'a pas un intérêt foudroyant, mais je n'ai pas trouvé de meilleure solution aux aberrations du programme.
- trompettemarineMonarque
Cela fait un bout de temps et ce n'est pas plus mal. Élaborer une conclusion qui soit une véritable synthèse est déjà difficile selon moi.Enna a écrit:Allons bon
- BaldredSage
Triplement maudit (je n'ai pas de première, je n'ai jamais eu de première puisque je suis depuis toujours en CLG, je me suis juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment...) Je vous lis avec attention, et désespoir. Je crois pouvoir reconnaître une très mauvaise dissert, une maladroite, une desquilibrée, une verbeuse sans citations. J'ai plus de mal avec des copies honnêtement moyennes à bien foutues. Je peux me faire rouler par des copies clinquantes, je m'interroge sur de les copies brillantes qui me paraissent des corrigés appris par coeur.... Mon seul but est de ne pas nuire...
- GaranceNeoprof expérimenté
Merci pour vos réponses. J’avoue que je ne sais que répondre à l’élève qui a eu 12 car ses exemples (de l’oeuvre et du parcours) correspondaient au sujet et à ses arguments…
- GaranceNeoprof expérimenté
Merci pour vos réponses. J’avoue que je ne sais que répondre à l’élève qui a eu 12 car ses exemples (de l’oeuvre et du parcours) correspondaient au sujet et à ses arguments…
- Une passanteEsprit éclairé
Il est toujours possible de faire un recours, ce qui permet de concrétiser l'injustice et de ne pas rester sans rien faire (mais je me demande si les délais ne sont pas dépassés). Un élève l'a fait car le reproche de hors sujet figurait clairement dans l'appréciation générale (alors même que ce n'étaient que des références au parcours), il n'a jamais eu de réponse, mais je crois qu'il était hors délais.
En tant que correcteur, c'est très devenu très difficile d'évaluer les dissertations, tout cela à cause de ce fichu parcours. Je suis d'accord, l'épreuve est très mal fichue !
En tant que correcteur, c'est très devenu très difficile d'évaluer les dissertations, tout cela à cause de ce fichu parcours. Je suis d'accord, l'épreuve est très mal fichue !
- trompettemarineMonarque
Les recours n'aboutissent jamais sauf erreur de report de notes.
- CochonouNiveau 9
Garance a écrit:Bonjour,
Le sujet de dissertation est sur œuvre mais sa formulation invite à s’appuyer sur le parcours également… je ne trouve pas cela très clair.
Tu ne trouves pas cela très clair tout simplement parce que cela n'est pas clair. J'ai d'ailleurs fait la même observation ici en juin dernier : https://www.neoprofs.org/t137160-ecrit-des-eaf
Les épreuves sont mal définies et les consignes données aux enseignants diffèrent selon les académies et les inspecteurs. Dans ces conditions, il est difficile de s'y retrouver.
Quant aux réunions d'harmonisation pour les corrections, on sait tous comment cela fonctionne. Tout le monde arrive à la réunion avec ses convictions, fait semblant d'être d'accord avec celui qui parle pendant la réunion, et repart avec ses convictions mettre les notes qui lui plaisent. Nous avons tous un collègue qui ignore que l'on peut mettre une note supérieure à 16, un collègue pour qui l'utilisation de tel mot à la place de tel autre constitue une erreur fatale qui privera l'élève, son fils et le fils de son fils de la moyenne, un collègue pour qui l'absence de sous-sous-sous-partie est la preuve incontestable d'une pensée faible et peu structurée... Ces collègues sont très souvent connus de tous, et que fait la hiérarchie pour corriger le tir ? Le plus souvent, elle ne fait absolument rien, dans ce domaine comme dans tous les autres.
Plus le temps passe, plus j'ai le sentiment que préparer les élèves au bac constitue un bullshit job.
- roxanneOracle
Mais depuis le confinement, plus de réunions à la fin, juste une visio hasardeuse avant la correction et c'est parti. Et puis, on valide ta moyenne et puis tu te rends compte comme ma collègue que les notes sont changées(alors que la moyenne correspond): tous les 9 deviennent des 11 (et tant pis pour les 10 qui restent des ..10). Voilà, du n'importe quoi.
- The PaperHabitué du forum
Cela fait deux ans qu'on signale au moment de la réunion de correction que les sujets sont bancals. On peut compter sur leur écoute du terrain pour qu'à la prochaine session rien ne change...
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- Etude de "Manon Lescaut" https://www.amazon.fr/dp/B0B8BM227F
"Cahier de Douai" + étude https://www.amazon.fr/dp/B0CF4CWMPH
Etude du Menteur de Corneille : https://www.amazon.fr/dp/B0DG31W66J
Etude du "Malade imaginaire" https://www.amazon.fr/dp/B08D54RDYF
Etude de la "Déclaration des droits de la femme" : https://www.amazon.fr/dp/B09B7DHTXP
Etude de "La princesse de Clèves" : https://www.amazon.fr/dp/B07VWGR4L4
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- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
En même temps ça devient compliqué de faire des références hors de l'œuvre vu que les sujets y sont restreints et sont quasiment des questions de cours...et que dire du parcours, quasiment restreint à une étude linéaire !?
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- CochonouNiveau 9
Écusette de Noireuil a écrit:En même temps ça devient compliqué de faire des références hors de l'œuvre vu que les sujets y sont restreints et sont quasiment des questions de cours...et que dire du parcours, quasiment restreint à une étude linéaire !?
Il est effectivement difficile de faire référence à d'autres oeuvres que celle au programme. Cela dit, il n'est pas juste de dire que le sujet de dissertation est restreint à l'oeuvre au programme, et c'est d'ailleurs là tout le problème. Certes, la question posée aux élèves porte clairement sur Les Contemplations lorsqu'on leur demande si les livres I à IV ne sont qu'un chant intime. Cependant, ce qui suit demande au candidat de répondre à ladite question en s'appuyant "sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes (...) étudiés dans le cadre du parcours associé et sur (une) culture personnelle".
Demander aux élèves de répondre à une question portant explicitement sur les Contemplations en s'appuyant sur d'autres textes que les Contemplations est tout simplement incohérent, et c'est cette incohérence-là que nous sommes nombreux à déplorer.
Je ne comprends pas ce que veut dire la deuxième partie en gras.
- IphigénieProphète
C’est parce que c’est du « en même temps »: ils ont décidé de restreindre le sujet de dissertation à l’œuvre imposée mais ils ont gardé la formulation « sur votre culture personnelle et les textes étudiés dans l’année »….Cochonou a écrit:Écusette de Noireuil a écrit:En même temps ça devient compliqué de faire des références hors de l'œuvre vu que les sujets y sont restreints et sont quasiment des questions de cours...et que dire du parcours, quasiment restreint à une étude linéaire !?
Il est effectivement difficile de faire référence à d'autres oeuvres que celle au programme. Cela dit, il n'est pas juste de dire que le sujet de dissertation est restreint à l'oeuvre au programme, et c'est d'ailleurs là tout le problème. Certes, la question posée aux élèves porte clairement sur Les Contemplations lorsqu'on leur demande si les livres I à IV ne sont qu'un chant intime. Cependant, ce qui suit demande au candidat de répondre à ladite question en s'appuyant "sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes (...) étudiés dans le cadre du parcours associé et sur (une) culture personnelle".
Demander aux élèves de répondre à une question portant explicitement sur les Contemplations en s'appuyant sur d'autres textes que les Contemplations est tout simplement incohérent, et c'est cette incohérence-là que nous sommes nombreux à déplorer.
Je ne comprends pas ce que veut dire la deuxième partie en gras.
- SeiGrand Maître
Iphigénie a écrit:C’est parce que c’est du « en même temps »: ils ont décidé de restreindre le sujet de dissertation à l’œuvre imposée mais ils ont gardé la formulation « sur votre culture personnelle et les textes étudiés dans l’année »….Cochonou a écrit:Écusette de Noireuil a écrit:En même temps ça devient compliqué de faire des références hors de l'œuvre vu que les sujets y sont restreints et sont quasiment des questions de cours...et que dire du parcours, quasiment restreint à une étude linéaire !?
Il est effectivement difficile de faire référence à d'autres oeuvres que celle au programme. Cela dit, il n'est pas juste de dire que le sujet de dissertation est restreint à l'oeuvre au programme, et c'est d'ailleurs là tout le problème. Certes, la question posée aux élèves porte clairement sur Les Contemplations lorsqu'on leur demande si les livres I à IV ne sont qu'un chant intime. Cependant, ce qui suit demande au candidat de répondre à ladite question en s'appuyant "sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes (...) étudiés dans le cadre du parcours associé et sur (une) culture personnelle".
Demander aux élèves de répondre à une question portant explicitement sur les Contemplations en s'appuyant sur d'autres textes que les Contemplations est tout simplement incohérent, et c'est cette incohérence-là que nous sommes nombreux à déplorer.
Je ne comprends pas ce que veut dire la deuxième partie en gras.
C'est exactement ça.
Forster, quand tu dis que les sujets de dissertation sont mal exposés, que souhaiterais-tu ?
- Un sujet explicitement sur l'oeuvre au programme, sans invitation à élargir ?
- Un sujet beaucoup plus ouvert (à l'ancienne, finalement), sur le thème du parcours plus que sur l'oeuvre ?
(Vraie question, je précise au cas où.)
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Le parcours est quasiment restreint à une étude linéaire car on nous recommande dans notre académie, puisque la restriction des études linéaires à 16 textes est admise chez nous, de faire trois textes dans l'œuvre intégrale et un texte à côté: du coup la notion de parcours perd tout son sens...Cochonou a écrit:Écusette de Noireuil a écrit:En même temps ça devient compliqué de faire des références hors de l'œuvre vu que les sujets y sont restreints et sont quasiment des questions de cours...et que dire du parcours, quasiment restreint à une étude linéaire !?
Il est effectivement difficile de faire référence à d'autres oeuvres que celle au programme. Cela dit, il n'est pas juste de dire que le sujet de dissertation est restreint à l'oeuvre au programme, et c'est d'ailleurs là tout le problème. Certes, la question posée aux élèves porte clairement sur Les Contemplations lorsqu'on leur demande si les livres I à IV ne sont qu'un chant intime. Cependant, ce qui suit demande au candidat de répondre à ladite question en s'appuyant "sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes (...) étudiés dans le cadre du parcours associé et sur (une) culture personnelle".
Demander aux élèves de répondre à une question portant explicitement sur les Contemplations en s'appuyant sur d'autres textes que les Contemplations est tout simplement incohérent, et c'est cette incohérence-là que nous sommes nombreux à déplorer.
Je ne comprends pas ce que veut dire la deuxième partie en gras.
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