Grand Oral 2023, du nouveau !

Idem. J'avais compris que toute idée de lien avec le projet d'orientation avait été abandonnée dans la mesure où dans beaucoup de cas c'est tout bonnement impossible.

Jenny a écrit:

Danska a écrit:

Tamacun a écrit:Bonjour,
Si on lit la dernière version fournie sur Eduscol, pour les 5 dernières minutes, il est indiqué :
"Les 5 dernières minutes d'échanges avec le jury portent sur le projet d'orientation du candidat. Le candidat montre que la question traitée a participé à la maturation de son projet de poursuite d'études, et même pour son projet professionnel"
Donc on pourrait en conclure qu'il vaut mieux qu'il y ait un lien, mais que dans le cas où il n'y a pas de lien, le candidat doit pouvoir le justifier, en expliquant des changements éventuels ou des hésitations dans le projet de poursuites d'études ?

J'avais espéré que la parution d'un texte plus clair m'avait échappé, j'avoue

Franchement c'est débile, cette formulation : la moitié des élèves au bas mot vont choisir un sujet du GO qui n'a rien à voir avec leur orientation et n'a joué aucun rôle dedans... ne serait-ce que pour des raisons de calendrier : les miens s'attaqueront à la question après les épreuves écrites en mars, leur choix d'orientation sera déjà bouclé d'ici là.

C'est surtout dans le cas où la spécialité n'a pas de rapport avec leur projet d'orientation.

C'est encore plus débile : ils ont 17, 18 ans, le cheminement "en fin de 2nde j'ai choisi les SES parce que j'aimais bien ça/j'aimais bien le prof/mon meilleur copain a pris cette spé aussi ; et en Tle j'ai choisi telle école qui n'a rien à voir parce que j'ai découvert sur parcoursup que la filière existait et que ça m'a l'air pas mal" est archi classique, il n'y a rien à argumenter ni à évaluer là-dedans. Et surtout en quoi cinq minutes de grand oral auraient-elles bien pu influencer leur choix ? Quelqu'un s'imagine vraiment qu'un élève a pu être touché par la lumière juste en préparant un exposé sur un thème choisi plus ou moins au pif bien après les grandes étapes de son orientation ?

Sans compter qu'on ne peut pas non plus avoir une épreuve sur le modèle "les élèves dont l'orientation n'a rien à voir avec la spé, vous me trouvez une explication argumentée ; les autres, ben on ne sait pas trop de quoi vous allez causer pendant cinq minutes, mais bon courage quand même."

lene75 a écrit:Idem. J'avais compris que toute idée de lien avec le projet d'orientation avait été abandonnée dans la mesure où dans beaucoup de cas c'est tout bonnement impossible.

Pareil l'année dernière, c'était une des rares évolutions positives, mais avec les changements de textes cette année je ne sais plus du tout ce qui est attendu ou non.

En HGGSP, on nous demande de revenir sur les sources, sur la manière dont ils ont recueilli leurs informations. Un candidat peut toujours expliquer son intérêt pour tel sujet qu'il y ait un lien ou pas avec son orientation. Il peut expliquer ses démarches en matière d'orientation : Pourquoi telle filière, telle université ou école ? Comment il s'est renseigné ?
Je ne trouve pas cette partie inintéressante. (Les oraux de personnalité en prépa ECT sont assez proches de cette partie de l'épreuve, on peut s'en inspirer pour les questions. )

Jenny a écrit:En HGGSP, on nous demande de revenir sur les sources, sur la manière dont ils ont recueilli leurs informations. Un candidat peut toujours expliquer son intérêt pour tel sujet qu'il y ait un lien ou pas avec son orientation. Il peut expliquer ses démarches en matière d'orientation : Pourquoi telle filière, telle université ou école ? Comment il s'est renseigné ?
Je ne trouve pas cette partie inintéressante. (Les oraux de personnalité en prépa ECT sont assez proches de cette partie de l'épreuve, on peut s'en inspirer pour les questions. )

Mais comment on s'est renseigné sur une filière, ça s'inscrit comment dans la problématique de la première partie ?

Ca fait partie du "projet d'orientation du candidat", je ne comprends pas ce que tu veux dire.

Ben le nouveau texte nous remet que la question traitée par le candidat en partie 1 et en partie 2 sert de support aussi pour la partie 3 et que le candidat doit expliquer en quoi cette question lui a permis de mûrir son projet d'orientation.

Dans le cas où le candidat a changé d'avis entre la Seconde et la Terminale, il l'explique et on embraie sur son projet.

Toutefois, le candidat n’est pas pénalisé si la question traitée ne correspond pas à son projet d’orientation qui a pu évoluer, ou si le projet d’orientation n’est pas encore clairement défini. Il convient dans ce cas de prendre en compte, par exemple, la réflexion personnelle sur la formation que s’est fabriquée le candidat par le choix de ses enseignements de spécialité.

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjCl_3tos78AhXaRaQEHWCZDYcQFnoECAwQAQ&url=https%3A%2F%2Feduscol.education.fr%2F729%2Fpresentation-du-grand-oral&usg=AOvVaw3uhL2AjTd1AeseLUvRkusy

Pour rire un peu, l'élève qui m'a posé la question de l'orientation hier veut devenir agent immobilier comme un de ses parents. Je n'imagine même pas à quelle partie du programme ou à quelle problématique elle pourrait rattacher ça, et encore moins aux arguments qu'elle pourrait avancer pour ce choix vu qu'elle n'a fait aucune démarche en ce sens, elle était décidée dès la seconde. Pas grand-chose à voir avec ses spés évidemment, la spécialité "commerce" ou "immobilier" n'existant pas au lycée...

Elle est censée raconter quoi pendant cinq minutes ?

Elle pourrait justifier le choix de son sujet, non ? Et évoquer ce qu'elle a choisi comme formation.

Je ne pénaliseai pas (ni ne récompenserai) les élèves pour cette partie: je ne souhaite tout simplement pas en tenir compte dans la notation.

Quid des candidats qui ont obtenu une orientation par défaut ?

Jenny a écrit:Elle pourrait justifier le choix de son sujet, non ? Et évoquer ce qu'elle a choisi comme formation.

Mais justifier quoi, dans la mesure où son sujet ne peut avoir aucun lien avec son orientation ? "J'ai choisi un truc au pif" ? "J'ai bien aimé ce chapitre" ? Ça va être rapide !

Quant à la formation qu'elle a choisie, "BTS immobilier dans telle ville", ça prend trente secondes à dire (en parlant lentement).

Caspar a écrit:Je ne pénaliseai pas (ni ne récompenserai) les élèves pour cette partie: je ne souhaite tout simplement pas en tenir compte dans la notation.

Pareil

Pour l'instant j'ai eu de la chance, je suis toujours tombée sur des binômes de jury que cette partie ennuyait à mourir eux aussi, donc pas de souci pour s'accorder sur la notation. C'est au point que je préviens les élèves de ne pas s'affoler s'ils tombent sur un jury qui expédie cette troisième partie. Mais il faut quand même qu'ils maîtrisent un miminum le sujet au cas où ils tomberaient sur un jury plus pointilleux, et là il faut reconnaître que les consignes officielles sont remarquablement nébuleuses.

Caspar a écrit:Quid des candidats qui ont obtenu une orientation par défaut ?

Ou pire : le candidat qui arrête ses études au bac...

Oui, j'ai eu une candidate qui avait décidé d'arrêter ses études, ou en tout cas de ne pas faire d'études supérieures, mais qui avait un projet professionnel précis (prestation bien nulle par ailleurs mais elle ne devait pas être très motivée pour préparer son grand oral).

Certains candidats arrivent à parler de leur intérêt pour leur sujet, même s'il n'a pas de rapport avec leur orientation.
Danska : Je crois que je lui demanderais ce qui lui plaît dans la profession d'agent immobilier, comment elle s'est renseignée sur la formation, si elle a été aux portes ouvertes... ce genre de choses.
5 minutes, ça passe vite.

Bon, je récapitule : le candidat est censé parler du lien entre son sujet et son orientation sauf si le sujet n'a rien à voir auquel cas il est juste censé parler de ses projets, en espérant qu'il ait bel et bien fait quelque chose pour se renseigner et qu'il n'ait pas obtenu une orientation au hasard ou par défaut.

C'est limpide, les élèves vont adorer.

Je ne connais pas le candidat avec qui je passe 20 minutes et que je ne reverrai jamais donc je me contrefiche de son projet d'orientation (et qui suis-je pour juger si c'est par défaut ou une vocation depuis l'enfance...peu importe en fait) contrairement aux élèves que je suis toute une année et que je finis pas bien connaître, là ça m'intéresse de suivre leur orientation.

Caspar a écrit:Je ne connais pas le candidat avec qui je passe 20 minutes et que je ne reverrai jamais donc je me contrefiche de son projet d'orientation (et qui suis-je pour juger si c'est par défaut ou une vocation depuis l'enfance...peu importe en fait) contrairement aux élèves que je suis toute une année et que je finis pas bien connaître, là ça m'intéresse de suivre leur orientation.

Je suis tout à fait d'accord avec toi

Danska a écrit:

Caspar a écrit:Je ne connais pas le candidat avec qui je passe 20 minutes et que je ne reverrai jamais donc je me contrefiche de son projet d'orientation (et qui suis-je pour juger si c'est par défaut ou une vocation depuis l'enfance...peu importe en fait) contrairement aux élèves que je suis toute une année et que je finis pas bien connaître, là ça m'intéresse de suivre leur orientation.

Je suis tout à fait d'accord avec toi

Nous sommes souvent d'accord j'ai remarqué.

Parfois, je découvre des filières.   (Je me souviens de deux candidates qui voulaient faire de la justice transitionnelle, c'était super intéressant par exemple.)

De toute manière, il n'est pas question de les pénaliser sur leur projet et de les "juger" sur ça. C'est juste qu'un élève qui ne dit rien sur cette partie, n'est pas capable de dire comment il a travaillé / réfléchi à son projet ne laisse pas la meilleure impression à son jury.
Je dis aux miens de faire une espère de carnet de bord sur leur orientation / leur question et de se préparer à en parler 2 minutes. Le jury posera des questions ou pas selon le jury.

Caspar a écrit:Je ne connais pas le candidat avec qui je passe 20 minutes et que je ne reverrai jamais donc je me contrefiche de son projet d'orientation (et qui suis-je pour juger si c'est par défaut ou une vocation depuis l'enfance...peu importe en fait) contrairement aux élèves que je suis toute une année et que je finis pas bien connaître, là ça m'intéresse de suivre leur orientation.

Ben voilà, ça ne me regarde tout simplement pas, et ça n'a aucun rapport avec la choucroute.
Cette troisième partie est la cerise de l'imbécillité sur le gâteau de stupidité que constitue cet oral ridicule.
Bon sang, quand supprimera-t-on cette bouse infâme pour remettre de vraies épreuves, fussent-elles orales ?

Ce sont plutôt les histoires sur le support, le tableau, le nombre de feuilles de brouillon ( ) qui me gavent.

Le GO en lui même, je trouve ça plutôt sympa à faire passer. Je dois avoir un côté maso. En revanche, j'ai toujours interrogé dans ma spé, ça doit jouer.

Jenny a écrit:Parfois, je découvre des filières.   (Je me souviens de deux candidates qui voulaient faire de la justice transitionnelle, c'était super intéressant par exemple.)

De toute manière, il n'est pas question de les pénaliser sur leur projet et de les "juger" sur ça. C'est juste qu'un élève qui ne dit rien sur cette partie, n'est pas capable de dire comment il a travaillé / réfléchi à son projet ne laisse pas la meilleure impression à son jury.
Je dis aux miens de faire une espère de carnet de bord sur leur orientation / leur question et de se préparer à en parler 2 minutes. Le jury posera des questions ou pas selon le jury.

Ça peut être intéressant pour des projets un peu atypiques mais on reste dans l'anecdotique et le projet personnel d'un candidat qui ne me regarde absolument pas, (à mon avis). Selon le jury...je ne sais pas puisque nous sommes censés consacrer cinq minutes à cette partie.


Comme VinzT, je pense que cette partie est la plus crétine d'un examen débile.

Moi, j'y passe 5 minutes au moins, mais je ne suis pas sûre que tous les jurys le fassent.

J'ai dû consacrer une seule et unique fois cinq minutes à cette partie, et encore...

Surtout qu'à côté de ça, 10 minutes d'entretien sur le sujet, c'est peu. Sauf pour les candidats qui n'ont rien à dire, mais bon, pour ceux-là ce ne sont pas cinq minutes sur leurs projets sont je n'ai que faire qui va les sauver.

Jenny a écrit:Moi, j'y passe 5 minutes au moins, mais je ne suis pas sûre que tous les jurys le fassent.

C'est un euphémisme

L'année dernière, discussions de couloir entre deux candidats, pas un seul des jurys présents ne respectait ce timing, et aucun ne faisait même semblant d'essayer.

Je n'ai fait qu'une session de GO mais nous avions respecté le timing (trois binômes différents).

Sur les deux années, mes binômes étaient d’accord pour respecter les 5 minutes de la fin et avaient aussi des questions à poser.