Qui écrit parmi vous ?

myfarenier a écrit:J'ai pris le risque de poster une nouvelle sur le forum. Mais bon, c'est pas bankable. J'suis pas Marc Levy !

Je vais la lire myfarenier, et je te dis ensuite ce que j'en pense !

Je découvre ce post, et je suis toute ragaillardie de voir combien vous êtes à écrire ! L'envie de m'y mettre me taraude , mais je n'y arrive pas. J'y pense pourtant de plus en plus, chaque jour, plusieurs fois par jour.
Ce qui me bloque, c'est que dès que je commence quelque chose, mon projet se recentre sur ma personne, et ça devient un peu pathétique... et surtout, ce n'est pas ça que je veux écrire. L'un(e) d'entre vous disait qu'il fallait comme "passer un cap", écrire sur soi pour pouvoir écrire sur les autres (enfin, quelque chose comme ça). Alors je m'adresse à vous, qui avez romans et nouvelles dans vos tiroirs ou sur les rayonnages des librairies : êtes vous passés par une étape un peu catharsique où vous avez couché sur le papier des choses plus personnelles avant d'arriver à écrire de la fiction ?
C'est peut-être un peu idiot comme question (j'ai honte, d'ailleurs...), mais j'ai l'impression que je m'interdis d'écrire car je déteste l'idée d'écrire sur moi même, alors que c'est peut être une étape libératrice.

zabriskie a écrit:Je découvre ce post, et je suis toute ragaillardie de voir combien vous êtes à écrire ! L'envie de m'y mettre me taraude , mais je n'y arrive pas. J'y pense pourtant de plus en plus, chaque jour, plusieurs fois par jour.
Ce qui me bloque, c'est que dès que je commence quelque chose, mon projet se recentre sur ma personne, et ça devient un peu pathétique... et surtout, ce n'est pas ça que je veux écrire. L'un(e) d'entre vous disait qu'il fallait comme "passer un cap", écrire sur soi pour pouvoir écrire sur les autres (enfin, quelque chose comme ça). Alors je m'adresse à vous, qui avez romans et nouvelles dans vos tiroirs ou sur les rayonnages des librairies : êtes vous passés par une étape un peu catharsique où vous avez couché sur le papier des choses plus personnelles avant d'arriver à écrire de la fiction ?
C'est peut-être un peu idiot comme question (j'ai honte, d'ailleurs...), mais j'ai l'impression que je m'interdis d'écrire car je déteste l'idée d'écrire sur moi même, alors que c'est peut être une étape libératrice.

Je te répondrai en citant (pas textuellement) Claudie Gallay, un auteur que j'aime beaucoup. Je lui ai parlé au salon du livre l'an dernier, et elle me disait que ses deux premiers romans étaient très sombres, mais qu'elle avait eu besoin de passer par l'écriture de ces deux livres afin de se libérer d'un poids et passer à autre chose. (Enfin, elle ne l'a pas dit comme ça, mais son message était bien celui-ci.)
Et souvent, les premiers romans laissent une grande part à l'autobiographie. Assumée ou non.
Alors, peut-être écris ce que tu peux écrire, puis après t'être libéré de ce poids, l'écriture deviendra plus légère. Du moins, c'est ce que je te souhaite.

Merci Leil ! Ton message est encourageant. D'ailleurs, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais après avoir posté, je me suis (enfin ) jetée sur une page blanche !
"Neo m'a sauver"

J'avais raté la remontée de ce post !
Dites, ceux et celles qui avaient participé il y a des lustres, à sa création, vous avez avancé? Vous êtes fait lire? Et pourquoi pas, publier ?

Ca avance, ça avance... :aax:

Ca m'intéresse aussi ! Du nouveau ?
Et toi angua ?

Kilmeny a écrit:Ca avance, ça avance... :aax:

(tu nous tiendras au courant ?)

sérafina a écrit:Ca m'intéresse aussi ! Du nouveau ?
Et toi angua ?

Non, mais en fait si. Les retours sur ma nouvelle commencent à dater, mais recroiser de temps à autre ceux qui me les avaient faits me remet cycliquement le pied à l'étrier. C'est idiot, mais j'ai eu des émotions tellement fortes sur le moment, pour des choses qui finalement ne sont tellement rien que... j'ai envie d'y gouter à nouveau. Le contact régulier avec des auteurs/éditeurs/chroniqueurs aussi booste beaucoup, c'est essentiellement virtuel mais le "bouillonnement d'écriture" est une sacrée pédiculothérapie.
Et même si je prends beaucoup moins le temps que je ne le voudrais, un tas d'idées se percutent, donnent lieu à des tas de brouillons de tous les côtés qui prennent doucement forme. J'ai un VRAI problème d'organisation et de disponibilité de cerveau, et encore des paliers à passer pour l'écriture, tout en restant un plaisir, devienne quelque chose que je parvienne à prendre suffisamment au sérieux pour devenir structurée.
Et toi ?

Et vous autres, qui passez mais n'avez peut-être pas osé participer ?

Alors je me lance sur ce topic qui remonte : j'écris des petites histoires avec des sons simples.
Avec Phi, qui en a illustré 3, on va essayer d'en faire un petit recueil sous forme d'album. Même si c'est pas de la grande littérature, j'en suis très/trop fière...

j'écris... pour les élèves. Ils devaient faire un poème sur un objet du quotidien. Ils m'ont dit et vous? Alors, je me suis lancée. J'ai pris le stylo( le quatre couleurs). Mais j'ai eu honte de leur filer alors qu'ils ont adoré. C'est le fait qu'ils aiment qui m'a rendue rouge de honte. Je leur ai expliqué (fais un rapide commentaire avec pexplication des images, figures etc) le poème. Mais j'ai terriblement honte de fair elire ce que j'écris.... Jamais je n'oserai envoyer qqch. Même MH n'a jamais rien lu de moi. Toujours l'impression que c'est nul.

J'écris depuis que je sais tenir un stylo! J'ai fait une pause de dix ans avant de m'y remettre en avril 2011. Une nouvelle par jour pendant une semaine. Depuis, je crée un recueil sur le thème des secrets de famille (nouvelles à chute) et j'en ai une quinzaine, pour un total d'un peu plus de 100 pages A4. J'ai aussi tout prêts les intrigues de trois romans, les ai tous commencés, mais il faudrait à présent que j'en laisse deux de côté pour me consacrer au troisième...

Il y a quelque temps, je me suis lancée et certains de mes proches ont lu mes nouvelles. Ils ont bien accroché, et à présent je recherche des "pros" (profs de lettres par exemple) pour qu'ils me disent ce qu'ils en pensent, sachant que je n'ai osé sauter le pas qu'avec une collègue dans la vraie vie (qui a eu la bonne idée de soumettre l'un de mes textes à... une classe de 4e!)... Je suis en pourparlers avec quelques éditeurs méconnus, je n'ose me frotter aux grandes maisons. Je ne sais pas si j'ai envie d'aller au bout du processus d'édition, tout ça me fait peur...

Il faut se lancer ! On s'aperçoit après que ce n'est pas aussi effrayant qu'on se l'imaginait.

Kilmeny a écrit:Il faut se lancer ! On s'aperçoit après que ce n'est pas aussi effrayant qu'on se l'imaginait.

Et on a rien à perdre : au pire, des pistes de travail pour améliorer la bête, donc un pas en avant.

@ Shadowlife : peut-être l'as-tu déjà lu ailleurs, mais surtout, jamais, JAMAIS ne paie quoi que ce soit pour te faire publier ! Parmi les "éditeurs méconnus", certains sont des perles et honnêtes, mais il y a à côté moult éditions à compte d'auteur qui ne disent pas leur nom, ce qui fait mal aussi bien au porte-monnaie qu'au texte. Oui, au texte aussi, un éditeur digne de ce nom fait un vrai travail de correction et de relecture, et pour avoir eu dans les mains quelques compte d'auteur... j'ai déjà piqué d'énormes colères. Des textes auraient pu être bons, à condition d'un peu de travail en plus, mais pour le coup, ne sont plus inédits, déjà connotés... et difficilement publiables chez un éditeur honorable.

Bon courage à toi !