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- CochonouNiveau 9
Eiki,
Il est toujours difficile de donner des conseils. Cela dit, je crois ne pas prendre trop de risques en t'invitant à chercher de l'aide auprès de professionnels. Tu ne dois pas rester seule face à une telle situation. Dans la vie, il y a des priorités. Réussir ses études et travailler sont des choses importantes, mais rester en vie et être en bonne santé sont des choses encore plus importantes.
Quant à tes parents, j'imagine qu'ils veulent ton bien... en tout cas, ce qu'ils estiment être bon pour toi. Cependant, tu es un individu à part entière et tu es libre de choisir ce que tu veux faire de ta vie. Dans l'histoire de l'humanité, beaucoup d'enfants se sont construits en s'opposant à leurs parents à des degrés divers. C'est un processus tout à fait naturel. Bien entendu, être autonome sur le plan financier aide beaucoup à mener la vie que l'on souhaite mener.
Prends soin de toi. Pense à toi et n'hésite pas à solliciter de l'aide auprès de collègues bienveillants et/ou de professionnels de santé.
La vie ne se limite pas à l'Education Nationale - fort heureusement ! -... même pour les professeurs d'anglais.
Malheureusement, beaucoup d'enseignants qui travaillent pour l'Education Nationale sont dans ce cas-là.Eiki a écrit: (j'aime enseigner, c'est le reste qui me dégoûte)
Non, le problème, ce n'est pas toi. Le problème c'est l'institution, qui est malade et qui rend malade. Ce n'est pas toi non plus qui gâche tout mais l'institution qui gâche ses chances en ne te permettant pas de faire ton travail dans de bonnes conditions.Eiki a écrit: Et en même temps j'ai une culpabilité qui me dit que je gâche une chance immense, que j'ai eu mon Capes et que je gâche tout, que tout va bien et que c'est moi le problème
Il est toujours difficile de donner des conseils. Cela dit, je crois ne pas prendre trop de risques en t'invitant à chercher de l'aide auprès de professionnels. Tu ne dois pas rester seule face à une telle situation. Dans la vie, il y a des priorités. Réussir ses études et travailler sont des choses importantes, mais rester en vie et être en bonne santé sont des choses encore plus importantes.
Quant à tes parents, j'imagine qu'ils veulent ton bien... en tout cas, ce qu'ils estiment être bon pour toi. Cependant, tu es un individu à part entière et tu es libre de choisir ce que tu veux faire de ta vie. Dans l'histoire de l'humanité, beaucoup d'enfants se sont construits en s'opposant à leurs parents à des degrés divers. C'est un processus tout à fait naturel. Bien entendu, être autonome sur le plan financier aide beaucoup à mener la vie que l'on souhaite mener.
Prends soin de toi. Pense à toi et n'hésite pas à solliciter de l'aide auprès de collègues bienveillants et/ou de professionnels de santé.
La vie ne se limite pas à l'Education Nationale - fort heureusement ! -... même pour les professeurs d'anglais.
- EikiNiveau 1
Cochonou a écrit:Eiki,Malheureusement, beaucoup d'enseignants qui travaillent pour l'Education Nationale sont dans ce cas-là.Eiki a écrit: (j'aime enseigner, c'est le reste qui me dégoûte)
Il est toujours difficile de donner des conseils. Cela dit, je crois ne pas prendre trop de risques en t'invitant à chercher de l'aide auprès de professionnels. Tu ne dois pas rester seule face à une telle situation. Dans la vie, il y a des priorités. Réussir ses études et travailler sont des choses importantes, mais rester en vie et être en bonne santé sont des choses encore plus importantes.
Quant à tes parents, j'imagine qu'ils veulent ton bien... en tout cas, ce qu'ils estiment être bon pour toi. Cependant, tu es un individu à part entière et tu es libre de choisir ce que tu veux faire de ta vie. Dans l'histoire de l'humanité, beaucoup d'enfants se sont construits en s'opposant à leurs parents à des degrés divers. C'est un processus tout à fait naturel. Bien entendu, être autonome sur le plan financier aide beaucoup à mener la vie que l'on souhaite mener.
Prends soin de toi. Pense à toi et n'hésite pas à solliciter de l'aide auprès de collègues bienveillants et/ou de professionnels de santé.
La vie ne se limite pas à l'Education Nationale - fort heureusement ! -... même pour les professeurs d'anglais.
Merci infiniment pour ce message plein de bienveillance
C'est vrai que ma santé passe en premier et je commençais même à avoir des idées noires, ce qui ne me plaît pas du tout... Je vois mon médecin cet après-midi. Je vais bien parler avec elle.
Fort heureusement j'ai des amis géniaux qui me soutiennent à 100% et comprennent.
Ca m'aide beaucoup de me rappeler qu'on se construit souvent en opposition à ses parents
Bonne journée!
- AurevillyHabitué du forum
Bonjour Eiki, ton message est très émouvant. Je ne peux malheureusement te donner des conseils pour tes choix. En revanche, tu dois absolument prendre conscience que ce n'est pas toi qui as un problème mais que c'est la structure de l'EN qui génère les difficultés auxquelles tu es confrontée. Je suppose que l'on t'a laissé croire pendant toutes tes études qu'il fallait avoir un excellent niveau pour être professeur. En réalité, aujourd'hui, il faut uniquement être capable d'endurer la violence des établissements scolaires, celle des élèves incontrôlés et incontrôlables, celle de l'administration, absente au mieux culpabilisante au pire, maltraitante de toute façon. Personne n'est "fait pour ça". Certains l'endurent mieux que d'autres.
Puisque tu ne peux en parler avec ta famille, prends contact avec ces gens qui pourront t'aider à faire le point. Bon courage.
Puisque tu ne peux en parler avec ta famille, prends contact avec ces gens qui pourront t'aider à faire le point. Bon courage.
- EikiNiveau 1
Vos messages me déculpabilisent énormément... Du fond du coeur merci.
- DaphnéDemi-dieu
Comme on te l'a dit ce n'est pas toi le problème mais l'institution qui part à vau-l'eau depuis des décennies...
Tu ne peux pas lutter contre ce système, tu le subis ou tu fais autre chose : un bon conseil, tu es jeune, pense à une autre voie.
Ce métier est devenu un enfer pour beaucoup et tu n'es pas la seule à partir ou souhaiter partir très rapidement.
Bonne chance
Tu ne peux pas lutter contre ce système, tu le subis ou tu fais autre chose : un bon conseil, tu es jeune, pense à une autre voie.
Ce métier est devenu un enfer pour beaucoup et tu n'es pas la seule à partir ou souhaiter partir très rapidement.
Bonne chance
- Mélusine2Niveau 10
Non, en effet, ce n'est pas toi le problème.
Tu as raison de te renseigner sur la formation pour adultes : puisque tu aimes enseigner, ce peut être une voie qui te conviendra mieux.
Ce que tu décris n'est pas tolérable, par personne, et il faut d'abord te protéger. C'est manifestement urgent. C'est très bien que tu ailles voir ton médecin, mais répète-toi bien que ce n'est pas toi le problème : c'est comme si tu quittais à la nage un bateau qui coule, tu n'as rien à te reprocher.
Occupe-toi de toi
Tu as raison de te renseigner sur la formation pour adultes : puisque tu aimes enseigner, ce peut être une voie qui te conviendra mieux.
Ce que tu décris n'est pas tolérable, par personne, et il faut d'abord te protéger. C'est manifestement urgent. C'est très bien que tu ailles voir ton médecin, mais répète-toi bien que ce n'est pas toi le problème : c'est comme si tu quittais à la nage un bateau qui coule, tu n'as rien à te reprocher.
Occupe-toi de toi
- CernunnosNiveau 1
Ton grand désarroi et ton désir d’en finir avec le métier sont totalement compréhensibles mais comme tu dis aimer l’enseignement, il est peut-être préférable de prendre ce temps d’arrêt pour faire le point et laisser les choses se décanter avant de prendre une décision « irrévocable ».
Je pense que la plupart d’entre nous a connu (ou connaîtra) des difficultés à un moment donné de sa carrière. Il n’y a aucune honte à avoir.
J’ai moi-même hésité à tout plaquer lors de mon année de stage car, timide et « trop gentil » comme toi, j’avais un mal fou à me faire respecter par des élèves qui étaient pourtant loin d’être des monstres.
J’ai décidé de tenir bon coûte que coûte et après un certain nombre d’années de pratique à expérimenter des publics très différents et des situations changeantes (statut de tzr oblige…), j’ai réussi à me fabriquer mon personnage de professeur et à me creuser mon trou.
Je suis très loin d’être parfait mais j’arrive aujourd’hui à rentrer chez moi après une semaine de cours durant laquelle je ne me suis pas énervé une seule fois.
C’est un métier qui s’apprend sur la durée et il n’y aucune recette miracle. Si ton désir d’enseigner est toujours aussi fort malgré cette mauvaise passe, tu as probablement tout ce qu’il faut pour te sentir à l’aise en tant que professeur avec la pratique et l’expérience.
Je pense que la plupart d’entre nous a connu (ou connaîtra) des difficultés à un moment donné de sa carrière. Il n’y a aucune honte à avoir.
J’ai moi-même hésité à tout plaquer lors de mon année de stage car, timide et « trop gentil » comme toi, j’avais un mal fou à me faire respecter par des élèves qui étaient pourtant loin d’être des monstres.
J’ai décidé de tenir bon coûte que coûte et après un certain nombre d’années de pratique à expérimenter des publics très différents et des situations changeantes (statut de tzr oblige…), j’ai réussi à me fabriquer mon personnage de professeur et à me creuser mon trou.
Je suis très loin d’être parfait mais j’arrive aujourd’hui à rentrer chez moi après une semaine de cours durant laquelle je ne me suis pas énervé une seule fois.
C’est un métier qui s’apprend sur la durée et il n’y aucune recette miracle. Si ton désir d’enseigner est toujours aussi fort malgré cette mauvaise passe, tu as probablement tout ce qu’il faut pour te sentir à l’aise en tant que professeur avec la pratique et l’expérience.
- eolyenNiveau 8
Bonjour Eiki,
Ton message est touchant et je compatis très sincèrement, me reconnaissant notamment dans certaines parties de ton message. Pour ma part, devoir faire de la discipline en permanence dans certaines classes m'était aussi insupportable et j'avais aussi cette impression de devoir être bien trop souvent à l'opposé de mon caractère, avec la fatigue que cela engendre.
Comme d'autres l'ont dit, ne culpabilise ou ne te dévalorise pas, je pense que les conditions du métier sont actuellement très pénibles et qu'il faut une grande résistance nerveuse pour l'exercer. Je comprends ton dilemme avec ton souhait d'obtenir ton master pour valider un bac+5, néanmoins ta santé est primordiale. Si tu ne te sens vraiment pas de terminer ton contrat, un arrêt de travail délivré par un médecin pourrait te permettre de te "couvrir" sans pour autant te mettre en difficulté d'un point de vue administratif pour la fin de ton contrat. A ma connaissance, il y a aussi un service d'écoute et d'aide psychologique (anonyme je crois bien) aux rectorats qui pourrait peut-être t'aider.
Si tu aimes enseigner, y aurait-il une possibilité d'obtenir un autre contrat avec des conditions peut-être moins difficiles afin de valider ton master et peut-être voir ensuite pour t'orienter vers des filières plus spécifiques? Avec le manque de professeurs actuels et le besoin en remplacements, il y a peut être des opportunités de postes dans ton académie qui pourrait davantage te convenir et que le rectorat pourrait te proposer? Maintenant si tu ne penses pas vouloir/pouvoir continuer dans l'enseignement (choix tout à fait légitime), peut être te serait-il préférable d'envisager un autre master 2?
Quelquesoit ton choix d'arrêter ou de poursuivre dans l'enseignement je te souhaite bon courage. Pense à ta santé avant tout.
Ton message est touchant et je compatis très sincèrement, me reconnaissant notamment dans certaines parties de ton message. Pour ma part, devoir faire de la discipline en permanence dans certaines classes m'était aussi insupportable et j'avais aussi cette impression de devoir être bien trop souvent à l'opposé de mon caractère, avec la fatigue que cela engendre.
Comme d'autres l'ont dit, ne culpabilise ou ne te dévalorise pas, je pense que les conditions du métier sont actuellement très pénibles et qu'il faut une grande résistance nerveuse pour l'exercer. Je comprends ton dilemme avec ton souhait d'obtenir ton master pour valider un bac+5, néanmoins ta santé est primordiale. Si tu ne te sens vraiment pas de terminer ton contrat, un arrêt de travail délivré par un médecin pourrait te permettre de te "couvrir" sans pour autant te mettre en difficulté d'un point de vue administratif pour la fin de ton contrat. A ma connaissance, il y a aussi un service d'écoute et d'aide psychologique (anonyme je crois bien) aux rectorats qui pourrait peut-être t'aider.
Si tu aimes enseigner, y aurait-il une possibilité d'obtenir un autre contrat avec des conditions peut-être moins difficiles afin de valider ton master et peut-être voir ensuite pour t'orienter vers des filières plus spécifiques? Avec le manque de professeurs actuels et le besoin en remplacements, il y a peut être des opportunités de postes dans ton académie qui pourrait davantage te convenir et que le rectorat pourrait te proposer? Maintenant si tu ne penses pas vouloir/pouvoir continuer dans l'enseignement (choix tout à fait légitime), peut être te serait-il préférable d'envisager un autre master 2?
Quelquesoit ton choix d'arrêter ou de poursuivre dans l'enseignement je te souhaite bon courage. Pense à ta santé avant tout.
- Aed2022Niveau 9
Bonjour,
Pourquoi ne pas faire intervenir le cpe voir le principal adjoint une fois dans ta classe ? Pour les calmer un peu !
Pcq faire le chahut , c’est une chose (même si ça reste des bêtises, y’a bêtise et bêtises), te manquer de respect s’en est une autre !
Déjà ne te dévalorise pas. T’es pas nulle tu débutes . C’est comme le sport, tu deviens pas athléte (pas sûr de l’orthographe) du jour au lendemain.
Les élèves savent bien le sentir ça quand tu es gentil(le) , hypersensible etc. Et ESSAIE de te déstabiliser. Montre leur que t’es plus forte que ce qu’ils pensent ! Et surtout en général des élèves perturbateurs , ils envoient un signal ! Ne les abandonne pas !
Les parents une longue histoire d’amour et de haine. Malheureusement, pas de conseil à te donner ça concerne ta vie privée.
Tu le dis toi même tu aimes enseigner. N’abandonne pas.
Pourquoi ne pas faire intervenir le cpe voir le principal adjoint une fois dans ta classe ? Pour les calmer un peu !
Pcq faire le chahut , c’est une chose (même si ça reste des bêtises, y’a bêtise et bêtises), te manquer de respect s’en est une autre !
Déjà ne te dévalorise pas. T’es pas nulle tu débutes . C’est comme le sport, tu deviens pas athléte (pas sûr de l’orthographe) du jour au lendemain.
Les élèves savent bien le sentir ça quand tu es gentil(le) , hypersensible etc. Et ESSAIE de te déstabiliser. Montre leur que t’es plus forte que ce qu’ils pensent ! Et surtout en général des élèves perturbateurs , ils envoient un signal ! Ne les abandonne pas !
Les parents une longue histoire d’amour et de haine. Malheureusement, pas de conseil à te donner ça concerne ta vie privée.
Tu le dis toi même tu aimes enseigner. N’abandonne pas.
- MitcindyNiveau 10
Bonjour,
Comme le disent les autres, ce n'est absolument pas toi le problème !
J'ai l'impression qu'on t'a lâchée dans une sacrée arène de fauves. Tu es en REP+ ?
On ne devrait donner aux débutants que des classes faciles, c'est ignoble ce que fait l'institution.
La gestion de classe s'apprend sur le terrain. Visiblement, on ne vous l'apprend même pas un minimum pour le capes.
La première année ne veut rien dire. Je me suis fait bordéliser la première année aussi. C'est normal. On se concentre à fond sur son cours, donc dur d'observer tout ce qui se passe dans la classe et d'y réagir... Moi aussi, je suis plutôt du genre sensible mais l'expérience t'endurcira, ne t'inquiète pas !
Comme le disent les autres, ce n'est absolument pas toi le problème !
J'ai l'impression qu'on t'a lâchée dans une sacrée arène de fauves. Tu es en REP+ ?
On ne devrait donner aux débutants que des classes faciles, c'est ignoble ce que fait l'institution.
La gestion de classe s'apprend sur le terrain. Visiblement, on ne vous l'apprend même pas un minimum pour le capes.
La première année ne veut rien dire. Je me suis fait bordéliser la première année aussi. C'est normal. On se concentre à fond sur son cours, donc dur d'observer tout ce qui se passe dans la classe et d'y réagir... Moi aussi, je suis plutôt du genre sensible mais l'expérience t'endurcira, ne t'inquiète pas !
- Aed2022Niveau 9
Mitcindy a écrit:Bonjour,
Comme le disent les autres, ce n'est absolument pas toi le problème !
J'ai l'impression qu'on t'a lâchée dans une sacrée arène de fauves. Tu es en REP+ ?
On ne devrait donner aux débutants que des classes faciles, c'est ignoble ce que fait l'institution.
La gestion de classe s'apprend sur le terrain. Visiblement, on ne vous l'apprend même pas un minimum pour le capes.
La première année ne veut rien dire. Je me suis fait bordéliser la première année aussi. C'est normal. On se concentre à fond sur son cours, donc dur d'observer tout ce qui se passe dans la classe et d'y réagir... Moi aussi, je suis plutôt du genre sensible mais l'expérience t'endurcira, ne t'inquiète !
Après classe facile, ça veut tout et rien dire les élèves peuvent changer en trois mois.
Puis pour le coup mettre tout les élèves difficile dans une même classe je pense pas que ce soit une bonne idée non plus !
A noter : chaque élève est différent en fonction de l’adulte qu’il rencontre.
- MitcindyNiveau 10
Aed2022 a écrit:Mitcindy a écrit:Bonjour,
Comme le disent les autres, ce n'est absolument pas toi le problème !
J'ai l'impression qu'on t'a lâchée dans une sacrée arène de fauves. Tu es en REP+ ?
On ne devrait donner aux débutants que des classes faciles, c'est ignoble ce que fait l'institution.
La gestion de classe s'apprend sur le terrain. Visiblement, on ne vous l'apprend même pas un minimum pour le capes.
La première année ne veut rien dire. Je me suis fait bordéliser la première année aussi. C'est normal. On se concentre à fond sur son cours, donc dur d'observer tout ce qui se passe dans la classe et d'y réagir... Moi aussi, je suis plutôt du genre sensible mais l'expérience t'endurcira, ne t'inquiète !
Après classe facile, ça veut tout et rien dire les élèves peuvent changer en trois mois.
Puis pour le coup mettre tout les élèves difficile dans une même classe je pense pas que ce soit une bonne idée non plus !
A noter : chaque élève est différent en fonction de l’adulte qu’il rencontre.
Il y a des classes plus facile que d'autres et je n'ai jamais vu des élèves faciles se transformer en monstres. En revanche, j'ai vu des élèves difficiles s'améliorer. Tu as raison quand tu dis qu'il ne faut pas mettre tous les élèves difficiles dans une classe mais c'est hélas justement ce qui est fait dans certains collèges/lycées !
Bien sûr qu'il s'agit d'une chimie entre élève et prof.
Il y a quelques techniques de base à maitriser pour se faire respecter mais hélas, certains élèves sont ingérables (il leur faudrait quelqu'un de spécialisé).
- Aed2022Niveau 9
Le problème est que même dans le privé les avs & co ont des horaires horribles, pas ergonomiques etc. Difficile d’en embaucher suffisamment pour le nombre d’élèves qui en ont réellement besoin !
Sans compter les parents démissionnaires, ça n’aide pas les jeunes profs.
Personnellement je dois fonctionner à l’envers les élèves « difficiles » ne me testent plus, m’écoutent (cela dis j’ai pris le temps de discuter avec eux, les connaître) . Et les gentil font n’importe quoi (réaction de certain(e)s de mes collègues mais non Chérubineleve est adorable, oui pcq t’as deux fois mon âge aussi ça aide) quand je dois les surveiller.
Bon après, peut-être que pour le lycée c’est différent. Perso, je considère que si à + de 16ans, ils sont là soit ils suivent le cours soit ils partent. Et si ils s’en battent les cojones tant mieux pour eux mais au moins ils ne dérangent ni la prof ni les élèves qui veulent apprendre !
Sans compter les parents démissionnaires, ça n’aide pas les jeunes profs.
Personnellement je dois fonctionner à l’envers les élèves « difficiles » ne me testent plus, m’écoutent (cela dis j’ai pris le temps de discuter avec eux, les connaître) . Et les gentil font n’importe quoi (réaction de certain(e)s de mes collègues mais non Chérubineleve est adorable, oui pcq t’as deux fois mon âge aussi ça aide) quand je dois les surveiller.
Bon après, peut-être que pour le lycée c’est différent. Perso, je considère que si à + de 16ans, ils sont là soit ils suivent le cours soit ils partent. Et si ils s’en battent les cojones tant mieux pour eux mais au moins ils ne dérangent ni la prof ni les élèves qui veulent apprendre !
- MitcindyNiveau 10
Ton point de vue en tant qu'AED est très intéressant !
Je pense bien que certains élèves difficiles ne le sont qu'en classe parce que nous sommes obligés de leur poser un cadre et de les faire bosser.
Pris individuellement, j'en ai connu de très charmants...
C'est en groupe que ça peut poser problème et hélas, on n'a pas le temps de discuter avec eux.
Je pense bien que certains élèves difficiles ne le sont qu'en classe parce que nous sommes obligés de leur poser un cadre et de les faire bosser.
Pris individuellement, j'en ai connu de très charmants...
C'est en groupe que ça peut poser problème et hélas, on n'a pas le temps de discuter avec eux.
- SashimiNiveau 5
Bonjour,
tout d'abord, comme te le disent les autres messages: non, tu n'es pas minable. Tu n'es pas nulle. On est tous passés par là ! Tu es jeune, tu enseignes depuis peu de temps : c'est normal de galérer.
Je suis contractuelle aussi et je compatis totalement. Mes premiers cours ont été un calvaire, c'est tout juste s'ils me laissaient en placer une ... je dormais 2h par nuit ... et puis avec le temps (je fais ça depuis plusieurs années), ça s'est amélioré, car c'est un métier qu'on apprend sur le tas. Déjà parce que c'est un métier "de terrain", et aussi parce qu'on ne nous apprend pas grand-chose de concret ni d'utile pendant nos études ... faire une dissert, on sait ... gérer une classe, débrouille-toi !!
Donc : tout ça est normal et il faut que tu déculpabilises !
Ce qui est moins normal, c'est cette souffrance permanente que tu ressens. Bosser, c'est bien, mais ta santé mentale est plus importante.
Déjà : es-tu aidée par ta hiérarchie ? Le lancer de table, par exemple ... il y a eu des sanctions style heures de colle, jour d'exclusion ? Est-ce que tu te sens en confiance pour leur parler de tes difficultés ? Si oui, peut être que tu pourrais demander au CPE, par exemple, d'intervenir. Venir leur faire la morale et leur dire qu'ensuite il débarquera sans prévenir, et que tous ceux qui mettent le bazar seront punis. Il n'y a aucune honte à ça, au contraire. Et ça marche pas mal, en général. Je l'ai fait de temps en temps au début, j'envoyais un élève de confiance le chercher si ça allait trop loin.
Tu peux aussi demander à faire des formations (si si, même nous, on y a droit !) Je me rappelle notamment d'une formation appelée "Exercer mon autorité par le théâtre", avec des jeux de rôles, qui m'avait énormément aidée. Comme je l'écrivais plus haut, l'autorité ce n'est pas inné !
Ou demander des conseils à tes collègues. Bien sûr, tout le monde n'est pas bienveillant, mais en général ils le sont.
Mais avant tout, il me paraît très important d'aller voir ton médecin pour obtenir un arrêt maladie, au moins quelques jours où tu pourras te reposer, aller te balader un peu, ... tu m'as l'air à bout. Il faut te reposer, pour ensuite pouvoir prendre une décision à tête refroidie.
Et puis si ton père te critique, et bien ... qu'il te remplace une journée, et il verra s'il s'en sort mieux que toi ! Certaines personnes mettent du temps avant de trouver leur voie. ça ne fait pas d'eux des feignants ou des losers.
Plein de courage
tout d'abord, comme te le disent les autres messages: non, tu n'es pas minable. Tu n'es pas nulle. On est tous passés par là ! Tu es jeune, tu enseignes depuis peu de temps : c'est normal de galérer.
Je suis contractuelle aussi et je compatis totalement. Mes premiers cours ont été un calvaire, c'est tout juste s'ils me laissaient en placer une ... je dormais 2h par nuit ... et puis avec le temps (je fais ça depuis plusieurs années), ça s'est amélioré, car c'est un métier qu'on apprend sur le tas. Déjà parce que c'est un métier "de terrain", et aussi parce qu'on ne nous apprend pas grand-chose de concret ni d'utile pendant nos études ... faire une dissert, on sait ... gérer une classe, débrouille-toi !!
Donc : tout ça est normal et il faut que tu déculpabilises !
Ce qui est moins normal, c'est cette souffrance permanente que tu ressens. Bosser, c'est bien, mais ta santé mentale est plus importante.
Déjà : es-tu aidée par ta hiérarchie ? Le lancer de table, par exemple ... il y a eu des sanctions style heures de colle, jour d'exclusion ? Est-ce que tu te sens en confiance pour leur parler de tes difficultés ? Si oui, peut être que tu pourrais demander au CPE, par exemple, d'intervenir. Venir leur faire la morale et leur dire qu'ensuite il débarquera sans prévenir, et que tous ceux qui mettent le bazar seront punis. Il n'y a aucune honte à ça, au contraire. Et ça marche pas mal, en général. Je l'ai fait de temps en temps au début, j'envoyais un élève de confiance le chercher si ça allait trop loin.
Tu peux aussi demander à faire des formations (si si, même nous, on y a droit !) Je me rappelle notamment d'une formation appelée "Exercer mon autorité par le théâtre", avec des jeux de rôles, qui m'avait énormément aidée. Comme je l'écrivais plus haut, l'autorité ce n'est pas inné !
Ou demander des conseils à tes collègues. Bien sûr, tout le monde n'est pas bienveillant, mais en général ils le sont.
Mais avant tout, il me paraît très important d'aller voir ton médecin pour obtenir un arrêt maladie, au moins quelques jours où tu pourras te reposer, aller te balader un peu, ... tu m'as l'air à bout. Il faut te reposer, pour ensuite pouvoir prendre une décision à tête refroidie.
Et puis si ton père te critique, et bien ... qu'il te remplace une journée, et il verra s'il s'en sort mieux que toi ! Certaines personnes mettent du temps avant de trouver leur voie. ça ne fait pas d'eux des feignants ou des losers.
Plein de courage
_________________
Suppléante en pointillés depuis octobre 2012 ~ Admise au CAER en avril 2024 ~ Stagiaire 2024-25
Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Mallarmé
- MajuFidèle du forum
Ton message montre beaucoup de souffrance, et il est évident que tu as besoin de souffler et de te poser, donc n'hésite pas à revoir le médecin si besoin.
Pour ce qui est de continuer ou pas, tu pourras te poser la question quand tu te seras reposée, là, tu n'es pas forcément en état de réfléchir avec lucidité. Ce métier nous met parfois dans des situations très difficiles, mais c'est un métier, donc d'une part, cela s'apprend progressivement, et d'autre part, cela ne mérite pas d'être dans un tel état de souffrance.
Pour l'instant, ta priorité, c'est toi. Prends le temps d'aller mieux, et reviens nous donner des nouvelles.
Pour ce qui est de continuer ou pas, tu pourras te poser la question quand tu te seras reposée, là, tu n'es pas forcément en état de réfléchir avec lucidité. Ce métier nous met parfois dans des situations très difficiles, mais c'est un métier, donc d'une part, cela s'apprend progressivement, et d'autre part, cela ne mérite pas d'être dans un tel état de souffrance.
Pour l'instant, ta priorité, c'est toi. Prends le temps d'aller mieux, et reviens nous donner des nouvelles.
- OxfordNeoprof expérimenté
Bon courage Eiki !
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- IllianeExpert
Contente que tu aies le soutien de ton équipe et de ta direction, c'est précieux ! Bon courage en tout cas pour la suite et plein d'ondes positives !
- Mélusine2Niveau 10
Bon courage, Eiki ! Tu sembles bien entourée par les collègues et le principal, ça va bien se passer
- Manu7Expert spécialisé
Parfois certains disent qu'un tel n'est pas fait pour être prof, mais qui peut juger et savoir vraiment ? Pour ma part j'ai pris une claque pour mes premiers remplacements, car personne n'est préparé.
Moi aussi ma première année je ne supportais pas de faire plus de discipline que d'enseignement. A la fin de cette année, j'ai validé mon capes interne, mais je me suis dit que si la deuxième année était identique alors je changerais de job et j'ai eu de la chance. Mon nouvel établissement était bien plus sympa, et la vie est parfois pleine de surprises.
J'ai un copain qui n'a pas terminé sa première année de stagiaire et a eu plusieurs mois d'arrêt maladie, ses collègues pensaient qu'il n'était pas fait pour être prof, et la deuxième année c'est très bien déroulée, depuis il est devenu agrégé et chargé de mission par les IPR et il a plus de 20 ans d'expérience dont cette première année très pénible...
Je pense aussi que des psy peuvent appoorter une aide très importante, les collègues ne sont pas des psy et parfois ceux qui ont une bonne oreille peuvent aussi souffrir donc n'oublions pas les professionnels de santé. Je me souviens d'une parole d'une psy qui m'a énormement réconfortée : "Oui, je connais très bien la réforme du collège c'est même le sujet qui arrive en tête dans les discussions dans mon cabinet... j'ai eu plein de nouveaux patients grâce ou à cause de cette réforme..."
Bon courage. Et il existe d'autres voies, à mon époque, les copains qui n'avaient pas eu le Capes étaient déçus et maintenant nous regrettons parfois de l'avoir eu car ils ont tous trouvé une voie bien plus tranquille et souvent avec un meilleur salaire...
Moi aussi ma première année je ne supportais pas de faire plus de discipline que d'enseignement. A la fin de cette année, j'ai validé mon capes interne, mais je me suis dit que si la deuxième année était identique alors je changerais de job et j'ai eu de la chance. Mon nouvel établissement était bien plus sympa, et la vie est parfois pleine de surprises.
J'ai un copain qui n'a pas terminé sa première année de stagiaire et a eu plusieurs mois d'arrêt maladie, ses collègues pensaient qu'il n'était pas fait pour être prof, et la deuxième année c'est très bien déroulée, depuis il est devenu agrégé et chargé de mission par les IPR et il a plus de 20 ans d'expérience dont cette première année très pénible...
Je pense aussi que des psy peuvent appoorter une aide très importante, les collègues ne sont pas des psy et parfois ceux qui ont une bonne oreille peuvent aussi souffrir donc n'oublions pas les professionnels de santé. Je me souviens d'une parole d'une psy qui m'a énormement réconfortée : "Oui, je connais très bien la réforme du collège c'est même le sujet qui arrive en tête dans les discussions dans mon cabinet... j'ai eu plein de nouveaux patients grâce ou à cause de cette réforme..."
Bon courage. Et il existe d'autres voies, à mon époque, les copains qui n'avaient pas eu le Capes étaient déçus et maintenant nous regrettons parfois de l'avoir eu car ils ont tous trouvé une voie bien plus tranquille et souvent avec un meilleur salaire...
- JennyMédiateur
Manu7 a écrit:J'ai un copain qui n'a pas terminé sa première année de stagiaire et a eu plusieurs mois d'arrêt maladie, ses collègues pensaient qu'il n'était pas fait pour être prof, et la deuxième année c'est très bien déroulée, depuis il est devenu agrégé et chargé de mission par les IPR et il a plus de 20 ans d'expérience dont cette première année très pénible...
+1. J'ai eu une première année compliquée, avec d'importants soucis de gestion de classe. Lors de ma visite conseil, l'IPR m'avait parlé de licenciement dès la première année, j'ai finalement été renouvelée.
La 2e année de stage s'est très bien déroulée. Peu de soucis par la suite, des inspections élogieuses et tutrice. On peut progresser beaucoup au début.
- piescoModérateur
Heureuse de lire que tu as du soutien et que tu envisages la rentrée de façon plus sereine.
Je partage les avis précédents, rencontrer des difficultés en début de carrière est normal mais on apprend au fil des semaines à mieux gérer ces moments.
Je partage les avis précédents, rencontrer des difficultés en début de carrière est normal mais on apprend au fil des semaines à mieux gérer ces moments.
- alex2b01Niveau 2
Bonjour Eiki, je suis également jeune professeur comme toi. C'est ma deuxième année en renouvellement de stage. Motif? Gestion de la discipline. (j'espère que ça peut te réconforter...)
Je lis les messages des collègues dans cette conversation et c'est très inspirant...
Cette deuxième année se passe mieux pour moi ( malgré que cette année j'enseigne pour la première fois en rep) car j'ai changé ma manière de voir mes cours.... Et elle me semble plus proche des attentes du collège en 2022. N'hésitez pas à partager vos ressentis chers collègues expérimentés.... ça pourrait nous aider
1) La priorité pour le professeur c'est l'éducation des élèves et tant pis pour le cours.... Il viendra après...
2) Ne les laisse pas penser qu'ils rentreront tranquillement chez eux après un comportement inapproprié ... Moi je n'hésite pas à contacter les parents systématiquement par téléphone même pour un simple mot sur le carnet... En gros, mettre une pression constante.... Qu'il sache qu'ils entendront parler de toi souvent s'ils te cherchent....
3) Se mettre dans la peau d'un personnage : Il n'est pas gentil. Mais par contre il est juste ... A ça la justice c'est vraiment le thème préféré des ados.... Montrer que tu peux être bienveillante mais en même temps sans état d'âme : Impossible de te cerner
4) Être exigeant: Se donner toutes les occasions possibles pour leur faire comprendre que ton cours c'est du sérieux ( interrogations orales....)
Concernant mon ressenti pour les élèves :On vit dans un monde d'indifférence généralisée où très souvent ils cherchent à être considérés...
Je lis les messages des collègues dans cette conversation et c'est très inspirant...
Cette deuxième année se passe mieux pour moi ( malgré que cette année j'enseigne pour la première fois en rep) car j'ai changé ma manière de voir mes cours.... Et elle me semble plus proche des attentes du collège en 2022. N'hésitez pas à partager vos ressentis chers collègues expérimentés.... ça pourrait nous aider
1) La priorité pour le professeur c'est l'éducation des élèves et tant pis pour le cours.... Il viendra après...
2) Ne les laisse pas penser qu'ils rentreront tranquillement chez eux après un comportement inapproprié ... Moi je n'hésite pas à contacter les parents systématiquement par téléphone même pour un simple mot sur le carnet... En gros, mettre une pression constante.... Qu'il sache qu'ils entendront parler de toi souvent s'ils te cherchent....
3) Se mettre dans la peau d'un personnage : Il n'est pas gentil. Mais par contre il est juste ... A ça la justice c'est vraiment le thème préféré des ados.... Montrer que tu peux être bienveillante mais en même temps sans état d'âme : Impossible de te cerner
4) Être exigeant: Se donner toutes les occasions possibles pour leur faire comprendre que ton cours c'est du sérieux ( interrogations orales....)
Concernant mon ressenti pour les élèves :On vit dans un monde d'indifférence généralisée où très souvent ils cherchent à être considérés...
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